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Promotion SATRANA
2005 – 2006
Présenté par :
MAMINIRINA DANIELSON Ratalaharivonjy Joseph
Promotion SATRANA
2005 – 2006
MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES APPROFONDIES
EN FORESTERIE, DEVELOPPEMENT ET
ENVIRONNEMENT
Présenté par :
MAMINIRINA DANIELSON Ratalaharivonjy Joseph
Danielson.
LISTE DES TABLEAUX
Pages
i
LISTE DES PHOTOS
Pages
ii
LISTE DE CARTE
Pages
Carte: Localisation du PARC NATIONAL de RANOMAFANA .....................................13
iii
LISTE DES ACRONYMES
iv
RH : Ressources Humaines
SIG : Système d’Information Géographique
UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature
FFOM : Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces
v
RESUME
vi
SUMMARY
vii
TABLE DES MATIERES
Pages
LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................i
LISTE DES PHOTOS .......................................................................................................ii
LISTE DES CARTES .......................................................................................................iii
LISTES DES ANNEXES ..................................................................................................iii
LISTE DES ACRONYMES ............................................................................................iV
RESUME ............................................................................................................................Vi
SUMMARY ........................................................................................................................Vii
INTRODUCTION .............................................................................................................1
CONCLUSION ................................................................................................................. 58
REFERENCES ................................................................................................................. 61-63
ANNEXES .........................................................................................................................I-IV
INTRODUCTION
1
Une organisation spécialisée a été mise en place, comme il a été mentionné dans le code de
gestion des Aires Protégées, « le principe de désengagement de l’Etat permet ainsi de
concéder la gestion des Aires Protégées à un organisme national privé et autonome »
Ministère de l’environnement 2001), à savoir l’ANGAP.
Ensuite, on a entamé avec le PE2 (mai 1997-2002) qui a pour but d’ « intensifier les
actions menées ou initiées au niveau des terrains depuis PE1 et intégrer le programme dans le
développement national » Coordination technique du PE (2002).
Selon la Cellule de coordination PE3 (2005) « les résultats des PE1 et PE2 ont montré
que du point de vue spatial, si le PE1 était trop ponctuel et éparpillé, le PE2 était par contre
trop ambitieux » ces résultats servaient de documents de référence pour faire des actions
correctives sur l’approche de ces précédentes phases aussi bien en termes d’adaptation avec la
problématique nationale qu’avec les impératifs de financement. Et enfin, le PE3 a commencé
en 2003 et se terminera en 2008, sa finalité est de consolider les acquis des 2 premières phases
en visant la conservation et la valorisation de l’importance et la qualité des ressources
naturelles pour permettre une croissance économique durable et une meilleure qualité de vie.
En outre, selon l’ ONE (2002) « malgré les quelques dix années de mise en œuvre du
PAE Malagasy et des centaines de millions de dollar qui ont y été investis, force est de
constater que les forêts continuent à disparaître, l’érosion s’accentue et la biodiversité se
dégrade toujours et on a l’impression que la spirale de la dégradation de l’environnement n’a
pas été arrêté comme l’a stipulé l’objectif du PAE ».Ceci est dû, au caractère trop ambitieux
des objectifs du PAE et au défi titanesque à relever, dans ce sens, le programme mérite non
seulement une meilleure gestion de l’environnement dans le pays, mais également la
nécessité d’autres études supplémentaires pour assurer l’application de cette dernière.
D’où la nécessité de la présente étude qui s’intitule « Contribution au développement
des capacités de gestion des Aires Protégées à Madagascar, au niveau de l’ANGAP » , et
admet la définition suivante, « l’aptitude à prévoir les événements de bouleversements
agissant sur les APs et d’en limiter les impacts sur celles-ci et de contribuer au
développement de régions d’implantation ».
Selon le Ministère de l’environnement (2001) « conformément au principe consacré
par Constitution , selon lequel toute personne a le devoir de protéger l’environnement et que
cette protection est une compétence partagée entre l’Etat, les Citoyens, les Provinces
Autonomes et les collectivités territoriales » .
2
En fait, de nombreuses évaluations ont été faites dans ce domaine, entre autres, la
récente évaluation de l’ANGAP avec les souhaits de la Banque Mondiale qui a adopté à
partir de 2001, le système d’évaluation de l’efficacité de gestion des APs. L’ANGAP a déjà
fait 3 évaluations dans ce domaine, depuis 2001 jusqu’à aujourd’hui. L’objectif de
l’évaluation est de faire le bilan des actions entreprises et des stratégies mises en œuvre, afin
de juger des progrès accomplis, et d’identifier les problèmes qui empêchent la réalisation des
objectifs de gestion ainsi fixés, et le domaine de gestion à renforcer, en vue d’améliorer le
système de gestion actuel.
Ce dernier est confronté à des problèmes liés aux bouleversements planétaires actuels.
Pour y faire face, les gestionnaires des APs doivent chercher des réponses novatrices et une
stratégie d’adaptation.
Comment faire alors pour encourager et soutenir le développement d’une « gestion
adaptive et innovante » ? Dans ce contexte, cette étude participera à fournir des informations
récentes concernant l’amélioration de gestion des APs.
D’où l’intérêt particulier de ce mémoire pour l’élaboration de recommandations sur
les stratégies, les méthodologies et les outils nécessaires afin de renforcer les capacités de
gestion du personnel pour assurer la conservation de la diversité biologique dans les APs.
Pour la réalisation de ce travail, la méthode de recherche adoptée a été le recueil des
données existantes, laquelle permet d’éviter le recours abusif aux sondages et enquêtes sur
questionnaires, qui, de plus en plus nombreux, finissent, par exemple, par ennuyer les
personnes. Néanmoins, des personnes ressources ont complété les bases de données à travers
les renseignements attendus par les questionnaires et les entretiens.
Ainsi, notre mémoire comprendra trois chapitres :
- Le premier chapitre présentera le cadre méthodologique de recherche et comportera
les éléments justificatifs pour les choix des méthodes adoptées.
-Le second sera consacré aux résultats de recherche qui seront analysés et comparés
avec les hypothèses de départ.
- Enfin, le dernier chapitre sera destiné aux recommandations.
3
CHAPITRE I
DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE
RECHERCHE
4
Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
I.1- CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE
Le 20ème siècle a vu la création de milliers d’aires protégées dans le monde entier, mais
tout au long du 21ème siècle, de nombreux bouleversements planétaires ont été constatés.
Ces derniers accroissent la pression qui pèse sur les aires protégées rendant l’avenir de la
biodiversité et des biens et services qui en découlent de plus en plus incertain.
Pour résoudre ce problème, toute la communauté mondiale essaie de trouver des
voies et moyens pour le résorber ; ainsi, chaque pays a ses propres moyens pour enrayer ce
problème.
Pour Madagascar, la gestion des aires protégées est confiée à l’ANGAP, qui assure la
« sauvegarde du réseau d’aires protégées malgaches qui est vitale pour la conservation et la
valorisation de la diversité biologique, pour l’équilibre écologique et hydrique ainsi que pour
la protection de l’environnement du pays » ONE (2002).
Malheureusement, dans le contexte actuel, l’ANGAP est confronté à de nombreux
problèmes comme le changement climatique, en passant par le morcellement de l’écosystème
et la croissance démographique. En effet, il est difficile de cerner les facteurs portant
préjudice à l’environnement quand ceux-ci proviennent de l’extérieur, comme disaient
Graham, Amos et Plumtre (2005) « d’autres menaces externes proviennent de la pollution,
du changement climatique et mettent en danger la diversité biologique dans les aires
protégées ». Borrini – Feyerabend, (2005) épouse également l’idée que « les menaces
externes sont difficiles à absorber pour les communautés locales ou les institutions en
particulier quand elles proviennent de sources inconnues et/ ou d’envergure globale ». A cela
s’ajoute la croissance démographique laquelle est une menace permanente pour les aires
protégées car la pauvreté à Madagascar est une pauvreté rurale, donc la survie de la
population dépend étroitement des ressources naturelles.
Mc Neely (2005), soutient également que « la pauvreté, la croissance démographique,
le déplacement de la population, la faim, et la dégradation des terres ont des incidences
profondes sur la diversité biologique et les aires protégées et menacent très gravement leur
survie. Quant au morcellement de l’écosystème, selon Vié, (2005) « le morcellement
croissant de l’écosystème et le nombre également croissant d’espèces inscrites sur la liste
rouge de l’UICN montrent que la perte de la diversité biologique reste un problème majeur ».
5
Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
Parallèlement, accompagnés par la mondialisation, « l’apparition des nouvelles
technologies, un accès accru à l’information et aux moyens de communication ainsi que le
renforcement et l’expansion des processus démocratiques ouvriront sans doute de nouvelles
opportunités qui nous aideront à répondre aux difficultés découlant du changement
climatique » Graf et Revelo, (2005). Néanmoins, tout dépend de la volonté des responsables
de la gestion des aires protégées et de ce qu’ils feront dans les années à venir. Dans cette
optique, vu que notre économie n’arrive pas encore à emboîter les pas des autres pays
émergents dans ce phénomène de mondialisation, la question se pose alors, de savoir
comment peut on améliorer l’accès aux informations et aux connaissances ?
En outre, dans ce monde en évolution, notre approche des aires protégées et de leur
rôle vis à vis des objectifs plus généraux de la conservation et de développement doit être
nouvelle et originale. Toujours, selon Graf (2005), « gérer les aires protégées de façon adaptée
au changement climatique global, tout en étant capable de tirer profit des nouvelles
opportunités, requiert de la part des gestionnaires des aires protégées et des institutions
correspondantes d’avoir suffisamment de connaissances, des ressources et de capacités, dont
celle d’assurer la participation constructive d’une pluralité de parties prenantes ». Alors au
moment où le PE 3 a démarré, on a constaté que, au sein de l’ANGAP, l’insuffisance de
document de référence en matière de programmation et de planification, document de base
commun compris et établis par les différents responsables de la mise en œuvre de la
planification et la programmation devra améliorer la lutte contre le changement climatique au
niveau de chaque site de conservation. Par voie de conséquence, il y a « une absence d’une
vision commune au sein de l’équipe responsable de la mise en œuvre au niveau des sites et
actions menées en ordre dispersé» celco PE3 (2005) , à cela s’ajoute le constat concernant la
gestion de ressources , « le processus de dégradation des écosystèmes est davantage accéléré
par l’insuffisance de systèmes et de capacités pour la gestion des ressources » PNUD/FEM
(2003) .En ce qui concerne les ressources financières, en dépit de contribution des bailleurs de
fonds traditionnels et les autres institutions financières, ces dernières sont limitées. Comme il
est indiqué par la celco PE3 (2005) « la priorisation des actions par rapport aux ressources
limitées ». C'est-à-dire, dans la mise en œuvre des actions pour améliorer la gestion de
conservation des aires protégées du réseau, l’ANGAP doit prioriser, en fonction de
l’importance de leur impact, la réduction de menaces et le maintien de la biodiversité au
niveau des aires protégées.
6
Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
Il y a lieu de remarquer également qu’ « il est nécessaire de créer une fondation
nationale pour assurer le financement national des aires protégées » PNUD/FEM (2003) et ce
dans le dessein de résorber le problème de trésorerie et de pérenniser le financement.
Par ailleurs, toujours selon la celco PE3 (2005) « l’élément clef est de lier la
planification budgétaire à l’aide de l’indice de l’efficacité de gestion des parcs » En effet, elle
permet de connaître avec précision l’état dans lequel les aires protégées se trouvent et le degré
d’efficacité avec lequel elles sont gérées ANGAP, (2005) ainsi que la planification dans le
cadre d’évaluation utilisé par l’ANGAP. Et dans la même foulée, la celco PE3 (2005)
confirme que « le développement de capacité de gestion consistera à former les cadres
impliqués dans la gestion et l’administration, renforcer le système de contrôle financier au
niveau de l’administration, renforcer les fonctions comptables et les audits et mettre en place
le mécanisme de suivi de budget ».
Il ne faut pas aussi omettre que le renforcement de capacité de gestion est un travail
très difficile qui nécessite beaucoup de temps. D’ailleurs, d’après Graham. (2005) « on peut
donc affirmer que, toute initiative de renforcement des capacités nécessite un appui politique
provenant des organismes de gouvernance concernés afin de réussir. Et le renforcement de
capacité de gouvernance, surtout à l’échelle nationale, représente un effort de grande
envergure ». Par conséquent, le renforcement de capacités doit être une entreprise à long
terme.
En outre, l’implication du public dans la gestion des aires protégées est une condition
sine qua none de la réussite du programme de gestion. Dès la formulation du PE2, des
campagnes d’information sur la loi GELOSE ont été menées sur l’ensemble du pays, à l’aide
des médias nationaux. L’interdiction des feux de brousse ainsi que la protection de
l’environnement ont été largement divulguées à l’aide d’affichage, par la diffusion de textes à
la radio et à la télévision. Comme il a été confirmé par la coordination technique du PE2,
(2002) « la mise en œuvre du programme pilote GELOSE sur 278 villages, en tout, 93
contrats de transfert de gestion ont été signés et touchant différents écosystèmes terrestres et
marins et pâturages ». Le Ministère de l’environnement (2001) dit également que « la
protection des aires protégées nécessite la collaboration de nombreux organismes,
établissements, institutions publiques, notamment les ministères concernés, le secteur privé,
des collectivités territoriales et des populations locales ». Effectivement, ces relations
facilitent non seulement l’intégration régionale mais également les partenariats et les
conventions de coopération. On se demande alors, comment aider aux mieux les responsables
7
Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
et les parties prenantes à sélectionner, parmi toutes les informations disponibles en matière
de partage d’expériences, d’approches et d’idées, celles qui leur seront les plus utiles ?
En outre, actuellement, force est de constater que le contexte, pendant lequel les
gestionnaires et les autres acteurs des aires protégées étaient formés, est très différent
d’aujourd’hui, qui est celui des bouleversements planétaires. De ce fait, ces responsables ne
présentent généralement pas les capacités nécessaires pour relever les défis liés aux
changements actuels. En d’autres termes, les structures actuelles de gestion des aires
protégées ne sont pas adaptées aux nouvelles pressions de notre temps. Il convient de
remarquer aussi, selon Durell wildlife Conservation Trust / ESSA Forêts, (2005) que « sur le
plan environnemental, des changements écologiques tendent à être irréversibles ». Ainsi,
d’importants efforts vont être nécessaires pour élaborer des réponses novatrices et des
stratégies d’adaptation, y compris de nouvelles méthodes destinées à partager les
enseignements tirés des différents sites dans notre île. On se pose alors la question suivante
comment encourager et soutenir au mieux le développement d’une gestion innovante et
adaptive ? Pour pouvoir y répondre il faudrait d'abord savoir ce qu'on entend par gestion
innovante et adaptive ? Quels critères et indicateurs permettent de définir ce type de gestion ?
Quelles sont les faiblesses du système actuel qui freinerait le développement de ce type de
gestion ? Quels type d'outil (stratégique, réglementaire, etc…) mettre en place pour y pallier?
I.2.1-Objectif général :
L’objectif général de la présente étude est d’élaborer des recommandations sur les
stratégies, les méthodologies et les outils nécessaires afin de renforcer les capacités du
personnel .pour assurer la conservation de la biodiversité dans les Aps.
I.2.2- Hypothèses :
I.2.3 Hypothèse générale :
La gestion adaptative et innovante est un processus permettant aux spécialistes des
APs de poser et de résoudre leurs propres problèmes. Elle est aussi définie comme l’aptitude à
développer chez tous les praticiens de la conservation une réflexion critique. La mise en
place d'un tel type de gestion nécessite un plan de formation du personnel performant et doit
se faire par les pratiques sur terrain effectuées par les agents du parc.
8
Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
I.2.31- Hypothèse spécifique 1 :
« La connaissance de la base procédurielle du cadre de gestion des APs , laquelle
permet de savoir le niveau l’efficacité de la gestion ( le contexte, la planification, les
ressources, le processus de gestion , les réalisations et les résultats) et ses indicateurs
respectifs constitue une référence pour définir la gestion innovante et adaptive»
« .Il est nécessaire de connaître avec précision l’état dans lequel les APs se trouvent
et le degré d’efficacité avec lequel elles sont gérées. Les gestionnaires veulent savoir si les
stratégies qu’ils appliquent dans la gestion des APs leur permettent d’obtenir les résultats
escomptés » ANGAP (2005). En effet, cette connaissance permet, non seulement, de faire
un bilan des actions entreprises et des stratégies mises en œuvre, afin de juger des progrès
accomplis (rendre compte des performances réalisées et résultats obtenus dans la gestion de
chaque site) mais également, d’identifier les principaux problèmes qui empêchent la
réalisation des objectifs de gestion ainsi fixé.
Mais la gestion efficace des APs nécessite également l’implication du public, laquelle
est une condition sine qua none pour la réussite du programme de gestion et responsabilise la
population riveraine. D’ailleurs, cette idée est confirmée par Kothari, (2003) selon lui, « la
capacitation des communautés pourrait être un puissant moyen de renforcer la conservation ».
Pour y arriver, il faut accorder toute son attention aux institutions locales et leurs valeurs
traditionnelles, dans la gestion des APs et dans une démocratie participative en général. De
plus, tout projet de conservation fait et devrait faire part de l’identité et de la fierté culturelles.
Ainsi, il convient de développer les capacités des parties prenantes à participer efficacement à
la planification en passant par le suivi et enfin à l’évaluation des APs.
En outre, selon Grag, (2005) « une gestion adaptive doit être mise en œuvre à tous
les niveaux de la démarche de conservation ». Effectivement, cette dernière ne pourra être
menée à bien que si l’on parvient à construire des institutions, des organismes et des réseaux
d’apprentissage. En particulier, toutes les parties prenantes doivent être habilitées et formées
dans le dessein de remplir leur rôle dans le domaine de la gestion des APs.
Il a été dit également que « la gestion adaptive n’apportera pas automatiquement une
réponse définitive à ce que doit être une gestion efficace » Salafsky (2005). En effet, il s’agit
davantage d’un processus permettant aux spécialistes de la conservation de résoudre leurs
propres problèmes tout en tirant parti des opportunités qui se présentent. Dans ce sens,
l’aptitude essentielle à développer chez tous les praticiens de la conservation est la réflexion
critique.
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Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
Ainsi, il ne suffit pas d’élaborer des listes d’indicateurs destinés à suivre les projets de
conservation ; mais il faut former les gens afin qu’ils soient en mesure de lire ces listes et de
définir les indicateurs minimaux nécessaires pour répondre de façon adaptée aux problèmes
qui se posent.
Toujours, selon Salafsky. (2005) « la gestion adaptive est mieux mise en œuvre par
les praticiens eux-mêmes » ; il est donc difficile de l’apprendre à partir d’un livre ou d’un
cours théorique. La meilleure formation est celle que l’on acquiert sur le terrain, en apprenant
sur la base de la méthode « regarde, fais, et enseigne à ton tour ». Par conséquent, le
développement des capacités est donc plus efficace sur le terrain ou par l’intermédiaire de
visites et d’échanges entre sites, ce qui nécessite d’importants investissements en matière de
temps et de l’argent. .
Selon Graf (2005) « Au cours du 20ème siècle, qui a vu la création de milliers des
APs , le contexte était très différent, faisant généralement prévaloir le concept des APs isolées
des acteurs locaux ». Effectivement, les gestionnaires de ces APs et les autres acteurs
importants étaient formés dans ce contexte, et ne présentaient généralement pas les capacités
nécessaires pour relever les défis liés aux bouleversements de la planète.
.
10
Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
d’accroître le degré de satisfaction des populations bénéficiaires quant à la fourniture de ce
service, à travers le renforcement de capacité des populations bénéficiaires pour la sélection,
le financement partiel, le suivi et évaluation, la réalisation, l’utilisation et l’entretien
d’investissements communautaires. D’où ces objectifs sont en complémentarité avec ceux de
l’ANGAP. De plus, ces deux programmes sont financés par la Banque Mondiale, par voie de
conséquence, pour pallier le problème de besoin croissant en financement, il s’avère
nécessaire de mettre en synergie les sources de financement ou capitaliser le financement. A
cela s’ajoute, le Projet de Soutien au Développement Rural ou PSDR qui, toujours d’après la
celco (2005) « a pour but d’accroître la productivité et les revenus des petits agriculteurs de
manière durable dans l’ensemble des régions agro écologiques du pays, d’appuyer le
développement des organisations de producteurs et groupes communautaires et de réduire la
pauvreté en milieu rural tout en préservant les ressources naturelles ». Effectivement, le
PSDR est présent dans plusieurs régions agro écologiques, dans le milieu rural à travers ses
actions sur base participative qui visent l’augmentation du revenu des familles rurales
pauvres par la réalisation d’infrastructures productives, l’amélioration de la production
agricole, élevage et pêche mais également par l’appui aux autres activités génératrices de
revenus. Il ne faut pas oublier également que ce dernier est financé par la Banque Mondiale.
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Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
I.2.42-Les objectifs spécifiques et résultats attendus:
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Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
I.3 PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
I.3.1-Parc National de Ranomafana :
I.3.11-Situation géographique et administrative:
Carte: Carte de localisation
I.3.12- Climat :
La saison pluvieuse s’étale de novembre en février, une pluie intermittente arrive
entre juin et septembre.
La pluviométrie moyenne annuelle varie de 1500 à 3200 mm. La région est donc
fortement humide. Selon le service de la météorologie :
-la pluie maximale est de 416.4 mm en 22 jours
-Forte pluviosité : 159.6 mm (3 février 1994).
La température moyenne annuelle est entre17°C et 19°C.
I.3.13-Faune et flore :
La forêt humide tropicale renfermant, 114 espèces d’oiseaux
(Photo n°3) ; 257 espèces de plantes (Photo n°5, 6 et 7) ; 43
espèces de mammifères dont 12 de lémuriens (Photo n°1), 6
de carnivores, 11 d’insectivores, 8 de chiroptères et 6
Photo 1 : Eulemur de rongeurs.
rubriventer
14
Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
Source : MICET 2005, David Harming Source : MICET 2005, David Harming
Photo 9 : Crapaud
Photo 8 : Praying
mantis laying eggs Source : MICET 2005,
Source : MICET 2005, David Harming
David Harming
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Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
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Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
I.4- METHODE DE RECHERCHE
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Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
« il est bien rare que le fruit d’une réflexion essentiellement menée en salle s’adapte
parfaitement, du premier coup aux réalités de terrain », nous ayant ainsi conforté dans la
nécessité de tester le caractère opérationnel des questionnaires.
18
Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
19
Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
gestion appliqué, l’envergure ou le dynamisme d’éducation environnementale et la périodicité
de l’entretien des biens et équipements.
L’entretien, comme méthode, a été employé pour collecter les données sur ce volet.
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Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
21
Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
RESSOURCES -Disponibilité et Evaluation de la Entretien avec des
:
adéquation de la disponibilité et du personnes ressources
Ressources pour
l’institution répartition des mode d’allocation des
responsable du
ressources financières, ressources consacrées
parc
matérielles et humaines à la gestion
-Adéquation et
efficacité de partenaire
PROCESSUS -Renforcement de Evaluation de la Entretien avec des
DE GESTION :
capacité technique du manière dont la personnes ressources
Application de
la gestion personnel (formation gestion est réalisée -Enquête par
du personnel) questionnaire auprès
-Mise en œuvre des des 7 communes
actions de conservation existantes
(surveillance,
application de mesure
de conservation)
-Le système de gestion
appliqué
-Mise en œuvre d’une
éducation
environnementale
-Participation de la
population et des
autorités locales à la
protection des APs
-Entretien et
maintenance des biens
et équipements
22
Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
REALISATIO -Plan annuel de travail Evaluation de la .Entretien avec des
NS :
(taux de réalisation du réalisation du plan personnes ressources
Réalisations des
actions prévues plan de travail et la annuel et actions de et enquête par
et résultats
consommation gestion questionnaire auprès
directs des
activités budgétaire) de 7 communes
réalisées
-Plan de gestion (taux
de réalisation du plan
de gestion)
-Résultats directs
escomptés (% de
familles bénéficiaires
de micro projets)
RESULTATS : -Réalisations des Evaluation de la Entretien avec des
Impacts de la
objectifs ultimes de réalisation du plan personnes ressources
gestion sur la
conservation de conservation (intégrité annuel et actions de
la biodiversité
de l’état de la gestion
et le
développent biodiversité, avantages
économique et
socioéconomiques au
social local,
régional et niveau local et régional
national
et national)
23
Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
H2 -Structures de -dysfonctionnement de -Analyse de la - Enquête par
gestion non
la structure structure questionnaire auprès
adaptées aux
pressions organisationnelle organisationnelle du des agents du parc
actuelles
-Accroissement du parc -Entretien avec des
besoin en financement personnes ressources
en matière de et. Recueil des
développement local données existantes
24
Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
d’implication de la population à la protection de l’AP et au pourcentage des familles
bénéficiaires des micro projets financés par l’ANGAP.
Quant aux données pré-existantes, quelques compilations ont été faites pour que
celles-ci puissent être analysées selon l’objectif de l’étude.
25
Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
I.5- DISCUSSION METHODOLOGIQUE
I.5.12- Entretien :
C’est un véritable échange au cours duquel l’interlocuteur du chercheur exprime ses
perceptions d’un événement ou d’une situation, ses interprétations ou ses expériences, tandis
que, par ses questions ouvertes et ses réactions, le chercheur facilite cette expression
BLANCET A, (1985).
26
Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
Il se divise en entretien semi direct et entretien centré. Ce dernier a pour objectif d’analyser
l’impact d’un événement ou d’une expérience précise par ceux qui y ont assisté ou participé ;
tandis que le premier, appelé également entretien semi directif est certainement le plus utilisé
en recherche sociale, il n’est ni entièrement ouvert, ni canalisé par un grand nombre de
questions précises.
En ce qui concerne ses avantages, il s’agit de la souplesse et la fiabilité directive du
dispositif qui permet de récolter les témoignages et les interprétations des interlocuteurs en
respectant leurs propres cadres de références : leur langage et leurs catégories mentales
A cela s’ajoute le degré de profondeur des éléments d’analyse recueillis. Cependant,
cette méthode a des incovenients, par exemple, tout d’abord, la souplesse même de la
méthode peut effrayer ceux qui ne peuvent travailler avec sérénité sans directives techniques
précises. A l’inverse d’autres peuvent penser que cette souplesse relative les autorise à
converser n’importe comment avec leurs interlocuteurs. Parallèlement, le caractère peu
technique de la formation requise n’aide pas le chercheur qui envisage de mettre cette
méthode en œuvre afin d’estimer correctement son niveau de compétence en la matière.
Ensuite, dans l’entretien, les méthodes de recueil et d’analyse des informations doivent être
choisies et conçues conjointement. Plus fondamentalement enfin, la souplesse de la méthode
peut laisser croire à une complète spontanéité de l’interviewé et une totale neutralité du
chercheur. Les propos de l’interviewé sont toujours liés à la relation spécifique qui le lie au
chercheur et ce dernier ne peut donc les interpréter valablement que s’il les considère
comme tels. L’analyse d’un entretien doit donc comprendre une élucidation de ce que les
questions du chercheur, la relation d’échange et le cadre d’entretien induisent dans les
propos de son interlocuteur ; Considérer ces derniers indépendamment d’un contexte aussi
marquant serait faire preuve d’une grande naïveté épistémologique
D’autres méthodes peuvent être utilisées dans cette étude pour recueillir des
informations comme l’observation directe et le recueil des données existantes.
27
Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
(Enquête par questionnaire et entretien) ou des traces laissées par ceux qui en furent les
témoins directs ou indirects (analyse de documents).
Cette méthode se divise en observation participante qui consiste à étudier une
communauté durant une longue période, en participant à la vie collective et en observation
non participante, dans cette optique, le chercheur ne participe pas à la vie du groupe qu’il
observe donc de l’extérieur.
Les avantages qu’elle confère concernent la saisie des comportements et des
événements sur le vif, le recueil d’un matériau d’analyse non suscité par le chercheur et donc
relativement spontané et la relative authenticité des comportements par rapport aux paroles et
aux écrits. Il est plus facile de mentir avec la bouche qu’avec le corps.
.Mais elle présente également des limites entre autres, les difficultés rencontrées pour
se faire accepter comme observateur par les groupes concernés et le problème de
l’interprétation des observations. L’utilisation de grilles d’observation très formalisées facilite
l’interprétation mais, en revanche, celle-ci risque d’être relativement superficielle et
mécanique en regard de la richesse et de la complexité des processus étudiés.
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Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
cette méthode permet d’éviter le recours abusif aux sondages et enquêtes par questionnaire
qui, de plus en plus nombreux, finissent par ennuyer les personnes trop fréquemment
sollicitées.
Elle présente également des limites ; tout d’abord, l’accès aux documents n’est pas
toujours possible, ensuite les nombreux problèmes de fiabilité et adéquation des données
exigées par la recherche obligent parfois le chercheur à renoncer à cette méthode en cours de
route et enfin, les données n’étant pas recueillies par le chercheur lui-même selon les critères
qui lui conviennent le mieux, elles devront normalement faire l’objet de manipulations
destinées à les présenter sous les formes requises pour la vérification des hypothèses . Ces
manipulations sont toujours délicates car elles peuvent altérer les caractères de fiabilité qui
ont précisément justifié l’utilisation de ces données.
En somme, nous avons opté par les méthodes de recueil d’informations par l’enquête
par questionnaire et l’entretien parce que les objectifs de ces dernières nous conviennent
particulièrement dans le cadre de vérification des nos hypothèses. Nous pouvons prendre en
considération, dans les objectifs de l’enquête par questionnaire, la connaissance de la
population en tant que telle : ses conditions et ses modes de vie, ses comportements, ses
valeurs ou ses opinions, l’analyse d’un phénomène social que l’on pense pouvoir mieux
cerner à partir d’informations portant sur les individus de la population concernée et d’une
manière générale, le cas où il est nécessaire d’interroger un grand nombre de personnes et où
se pose un problème de représentativité. Les objectifs de l’entretien, quant à lui, concernent
la reconstitution du processus d’action, d’expérience ou d’événements du passé, l’analyse du
sens que les acteurs donnent à leurs pratiques et aux événements auxquels ils sont confrontés :
leurs systèmes de valeurs, leurs repères normatifs, leurs interprétations de la situation
conflictuelle ou non et leurs propres expériences et l’analyse d’un problème précis, ses
données, les points de vues en présence, ses enjeux, les systèmes de relations, le
fonctionnement de l’organisation . Vient ensuite s’y ajouter le recueil des données existantes
pour savoir l’état de connaissance sur l’étude
29
Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
et à voir la réalité sur terrain. Mais tout compte fait, ces derniers méritent d’être élargis dans
toute l’île et peuvent être un autre champ de recherche en formation doctorale. Par ailleurs,
dans l’obtention des informations en milieu rural, c’est de la discussion de type informel que
sortent les informations les plus intéressantes. De ce fait, les conversations risquent de durer
trop longtemps. Ainsi, les fiches d’enquête doivent être allégées autant que possible afin que
les informations obtenues confèrent une idée générale de la situation sur terrain.
I.5.31-Hypothèse 1 :
« La connaissance de la base de cadre de gestion des APs , laquelle permet de
savoir le niveau l’efficacité de la gestion ( le contexte, la planification, les ressources, le
processus de gestion , les réalisations et les résultats) et ses indicateurs respectifs
constitue ensuite une référence pour définir la gestion innovante et adaptive»
a/ objectif :
Le but est de tester si la connaissance des critères et leurs indicateurs respectifs de la
base de cadre de gestion des APs permet de savoir l’efficacité de gestion des ces derniers et
d’asseoir ensuite une gestion innovante et adaptive.
C’est dans ce sens que plusieurs indicateurs présentés sur le tableau ont été retenus.
En effet, concernant la variable contexte, « importance, menace et vulnérabilité »
relatifs aux APs, peut s’apprécier à travers, d’un côté, les aspects culturel, économique et
biologique; de l’autre côté, par les impacts internes, la démarcation des limites et l’état actuel,
étendue et nature de l’utilisation des ressources. Effectivement, dans l’état actuel des APs ,
il est nécessaire de connaître les activités socio économiques de la population riveraine, les
pratiques culturales et les surfaces défrichées et la démarcation des limites du parc. Ainsi,
pour le savoir, il convient d’évaluer l’importance, les menaces, et la politique de
l’environnement adopté par le parc. Ensuite, la conception de l’AP, la planification et le cadre
de gestion trouvent leurs performances dans l’existence d’objectifs clairs et mesurables,
existence et adéquation de plan de gestion, existence et adéquation de systèmes et procédures
de gestion (gestion administrative et financière) et l’importance de taux de représentativité
des écosystèmes. Ces derniers peuvent être se mesurer par l’évaluation de la conception et de
la planification des APs.
30
Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
Enfin, la disponibilité et adéquation de la répartition des ressources financières, matérielles et
humaines, l’adéquation et efficacité des partenaires reflètent la réalité sur les ressources pour
l’institution responsable de la gestion des APs. Ainsi, ces ressources peuvent se mesurer par le
biais de l’évaluation de la disponibilité et du mode d’allocation des ressources consacrées à la
gestion des APs. En outre, l’application de la gestion se traduit par le renforcement de
capacité technique de l’aire protégée en matière de gestion ( formation du personnel,
développement du système d’information nécessaire à la gestion du réseau) la mise en œuvre
des actions de conservation, le développement de la recherche, la mise en œuvre des actions
d’éducation environnementale, la gestion des ressources naturelles, la capacité des
gestionnaires à appliquer les lois et les réglementations de l’utilisation de ces ressources, la
participation de la population et des autorités locales à la protection des APs et les entretiens
des biens et équipements. Cette application de gestion peut s’évaluer par la manière dont la
gestion est réalisée. Il ne faut pas également oublier, le volet « réalisations, » ces derniers se
divisent en réalisation des activités prévues et en résultats directs des activités réalisées et se
matérialisent par l’exécution du plan annuel de travail (taux de réalisation du plan de travail,
taux de consommation budgétaire), exécution du plan de gestion (taux de réalisation du plan
de gestion) et la réalisation des résultats directs escomptés (% des familles bénéficiaires de
micro projets de développement. Ainsi, ces réalisations peuvent s’évaluer par la réalisation du
plan annuel et actions de gestion. A cela s’ajoute, les résultats de la gestion sur la
conservation de la biodiversité et le développement socioéconomique local, régional et
national lesquels peuvent s’apprécier par l’évaluation du plan annuel et actions de gestion.
31
Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
I.5.32-Hypothèse 2 :
a) Objectif :
Le but de la deuxième hypothèse est de tester si les structures de gestion actuelles
sont liées d’une part, au dysfonctionnement de la structure organisationnelle au niveau de
l’institution, à l’accroissement du besoin en financement en matière de développement local,
et d’autre part, à l’augmentation du besoin en surface cultivable (morcellement de
l’écosystème) due à la croissance démographique dans la région et à la politique de formation
du personnel utilisée. Ainsi, il convient de savoir, d’un côté, la structure organisationnelle
utilisée par le Parc et la nature des micro projets financés par l’A NGAP et des autres projets
de développement financés par les autres bailleurs comme le FID et le PSDR; de l’autre
coté, la technique de formation ou l’organisation du plan de cette dernière, la nature de
l’utilisation des ressources naturelles. Pour ce faire, il s’avère nécessaire de faire l’analyse de
la structure organisationnelle du parc, de la nature des projets de développement dans la
région ; vient ensuite la détermination du nombre de la population, et enfin, faire une analyse
du plan de formation adoptée par l’institution toute entière.
32
Chapitre I : Démarche méthodologique de recherche
I.5.33- Hypothèse 3 :
a) objectif :
L’objectif est ici de vérifier si la non utilisation de l’accord cadre entre l’ANGAP, le
FID et le PSDR vient de l’inexistence de cet accord dans la région, ou celle-ci dépend
d’autres problèmes d’ordre technique ou procédurielle relatifs au projet. En effet, l’existence
de cet accord peut s’apprécier à l’aide de l’existence de budgets figurés dans les PTA de
FID et de PSDR destinés pour les APs, en particulier celle de Ranomafana. Par ailleurs,
l’application ou non du dit accord peut être vérifiée par l’évaluation des réalisations des
différents projets financés par l’ANGAP et ses partenaires financiers.
33
CHAPITRE II
RESULTATS ET INTERPRETATIONS
34
Chapitre II : Résultats et interprétations
II.1- RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Village Ampasi Rano Andranovao Antara Andafiatsimo Tsara Berahama- Antsiho Andra-
vory Mafana ina
Ranomafana lava Ranomafana manga ranitra
Les 9 villages ont été choisis par hasard dans les 7 communes de Ranomafana,
On constate que le pourcentage de la population qui a bénéficié des micro projets
financés par l’ANGAP varie de 1 à 45%. Mais en moyenne, 24% de la population de
Ranomafana bénéficient des ces micro projets.
Tout d’abord, il est nécessaire de rappeler que ces micro projets sont financés par
50% du DEAP ou Droit d’Entrée aux Aires Protégées. Ensuite, la valeur 1% vient de la nature
même du projet, car ce dernier est une activité artisanale destinée aux femmes( couture,
vannerie… ), donc peu des gens peuvent y adhérer. A cela s’ajoute, le nombre de population
totale, ici, il est très élevé (2365) car le lieu d’implantation du projet est dans la commune
urbaine de Ranomafana. Par contre, celle de 45%, est également due à la nature du projet,
celle-ci étant destinée à relever le niveau de revenu des paysans, d’où beaucoup de paysans y
participent, car en milieu rural, le travail dans le secteur primaire prévaut. De plus, le nombre
de la population, en milieu rural, est assez faible (141), par rapport à celui en milieu
d’urbain.
35
Chapitre II : Résultats et interprétations
II.1.2- Niveau de la participation de la population à la protection de l’AP :
%
population 32,52 1,62 2,43 25,20 10,56
36
Chapitre II : Résultats et interprétations
OUI % EN 32.8
Moyenne
NON% en 13.02
moyenne
Questions 54.16
non posées
%
37
Chapitre II : Résultats et interprétations
proportion de réponses positives provient des cadres du parc parce que la plupart du contenu
du questionnaire embrasse le domaine de la stratégie, domaine que connaissent vraiment ces
derniers. Par contre, les agents ne trouvent pas de réponse car ils sont dans un autre domaine
à savoir celui d’opérationnel (Chef secteur et les agents du parc).
38
Chapitre II : Résultats et interprétations
39
Chapitre II : Résultats et interprétations
II.1.5- Résultat de la menace générale sur l’AP :
40
Chapitre II : Résultats et interprétations
continuent fréquemment, la disparition de la cible est certaine. La reconstitution de la forêt
originelle, malgré un milieu dynamique, ne pourrait pas, dans ce cas, se faire. La situation est
aggravée par les besoins quotidiens des villageois qui se traduisent par les coupes sélectives et
la collecte des produits forestiers.
41
Chapitre II : Résultats et interprétations
-Pandanus
Les impacts de pressions constatées sur cette cible sont la réduction de la population et
de la réduction de la superficie occupée. Comme le Pandanus est une espèce très exploitée
par les villageois de la zone périphérique, la réduction de la population est importante pour
les sites d’exploitation se trouvant à proximité des villages. Les espèces terrestres
(Vakoanolana et Vakoanala) sont les plus exploitées, ce qui peut aboutir à la réduction de la
superficie occupée si la pression persiste.
Les principales menaces sur cette cible viennent de la collecte et la coupe sélective
(des pieds). La collecte et la coupe sélective répétées des espèces terrestres de Pandanus dans
les sites près des villages de la zone protégée peuvent influer sur la réduction de la
population car la régénération naturelle de ces plantes est presque impossible. Le risque
d’extinction locale des espèces de Pandanus est réel.
-Forêts de bambous
Les impacts de pressions constatées sur cette cible sont la réduction de la superficie, le
déséquilibre de la structure de cette formation et la perte en biodiversité. La réduction de
superficie dans les zones se fait à partir de trop fréquences coupes sélectives. Nous sommes
encore loin de la disparition totale de la cible, mais à cause de la fréquence de coupes hautes
les forêts à bambous subissent un fort déséquilibre de la structure qui peut aboutir à la
dégradation de la forêt (Photo n°13).
42
Chapitre II : Résultats et interprétations
Les principales menaces sur cette cible sont la coupe sélective, le défrichement et les
feux. Une coupe sélective n’affecte pas trop la surface touchée ; mais des feux persistants,
répétés ou fréquents dans les mêmes lieux, risquent de créer une ouverture de la forêt et
aboutir à la disparition de la cible.
43
Chapitre II : Résultats et interprétations
-Verecia variegata
L’impact constaté est la réduction de la population. La réduction de la population de
Varecia variegata est certaine étant donné que la vie de cette espèce est étroitement liée à son
habitat, son petit territoire est perturbé par le Tavy et risque de disparaître.
La réduction de la population de Varecia variegata variegata est due à plusieurs
pressions à savoir, les piégeages de l’espèce repérés dans plusieurs régions. La menace est
plus forte si la capture affecte la femelle dominante ; le défrichement affectant son habitat
l’oblige à quitter ainsi son territoire originel. Ce changement aboutit au dérangement intra
groupe ; la coupe sélective qui va tendre vers une diminution de la nourriture, ce qui le
pousse à la recherche d’un autre territoire et engendre ainsi un dérangement de la vie sociale
du groupe.
44
Chapitre II : Résultats et interprétations
dernière est soumise à des contraintes d’ordre naturel et technique. Par contre, 25% des
personnes enquêtées ont répondu non à certaines questions concernant l’hypothèse. On
constate également que le pourcentage de ceux qui ont approuvé varie de 16,66% à 83,33%,
d’un coté ; de l’autre côté, pour celles qui ont dit le contraire la valeur varie de 0% à
33,33%.
Tout d’abord, on voit que pour ceux qui ont répondu « oui » aux questions sont tous
des cadres. En effet, les questions posées concernaient le domaine de l’organisation de l’AP,
donc il y a un niveau de connaissance exigé. C’est la raison pour laquelle, les réponses de
cadres varient de 33,33% à 83,33%.
Ensuite, d’un côté, la valeur maximale représente les réponses de DPN, confirmant
ainsi, le fait que c’est au niveau de la Direction du Parc que s’occupe de tout ce qui est
stratégique, gestion et côté organisationnel; de l’autre coté, la valeur 16,66% donne
l’appréciation des agents qui se trouvent au niveau opérationnel, donc les questions posées ne
concernent pas directement leur travail.
45
Chapitre II : Résultats et interprétations
Depuis 1992, d’une manière générale, le montant total d’argent pour financer les
micro projets ne cesse d’augmenter allant de 5 455 266 Fmg à 145 005 950 Fmg.
Néanmoins, il y avait une diminution de ce montant en 2002 (30 033 850 Fmg), après avoir
atteint les 213 216 275Fmg en 2001.
Parallèlement, depuis 1997, le nombre de la population tant dans des communes
rurales qu’urbaines, ne cesse d’accroître, nous pouvons prendre en considération plusieurs
cas, par exemple, la commune de Kelilalina avec 7000 individus en 1999 contre 9965 en
2002. Celle d’Adroy, 8088 en 1998 contre 8800 en 2002, celle d’Ambohimiera 13160 en
1999 contre 15404 en 2001.
L’augmentation du montant du projet de développement est due à l’augmentation du
nombre de la population. En effet, l’augmentation du nombre de la population entraîne la
naissance de nouveaux besoins, qui engendrera à son tour un accroissement de besoin en
financement. Il se peut également que l’augmentation de ce montant vienne de
l’appauvrissement de la population qui cherchera ensuite à augmenter ses ressources de
revenus.
46
Chapitre II : Résultats et interprétations
II.1.9- Résultats de l’entretien concernant l’hypothèse 3 :
Le pourcentage des réponses des personnes enquêtées qui ont répondu « oui » est de
33,33%. Les 33,33% montrent également que tous les cadres connaissent l’existence de cet
accord; mais qu’ils n’en connaissent pas encore le contenu ( 66,66%). Quant aux agents, ils
ne connaissent ni l’existence ni le contenu de cet accord, la question ne leur ayant été par
ailleurs, pas posée.
Seuls les cadres ont eu le niveau requis pour répondre aux questions posées. Les
agents du PNR ne donnent pas de réponse car les questions posées ne sont pas dans leur
domaine (100% des questions ne sont pas posées aux agents). En outre, les réponses de cadres
sont tous les mêmes car l’utilisation de cet accord cadre n’est pas encore effective pour le
PNR, elle est encore en gestation.
47
Chapitre II : Résultats et interprétations
II.2-DISCUSSION
48
Chapitre II : Résultats et interprétations
10-Formation 3 3 2 2
11-Système de gestion 5 5 3 3
12-Inventaire des ressources 3 3 2 2
13-Recherche 3 3 2 2
14-Zonage 3 3 2 2
15-Système de protection 3 3 3 3
16-Application de la loi 3 3 2 3
17-Législation 3 3 2 3
18-Gestion de ressources 3 3 3 2
19-Participation locale 6 6 5 2
20-Information, Education et 3 3 2 3
Communication
21-Interventions de la gestion 3 3 2 2
C2-Questions spécifiques aux APs à 0 6 6 3
vocation E
22-Aménagements touristiques 0 3 3 2
23-Tourisme commercial 0 3 3 1
D- EVALUATION DES 13 16 10 9
REALISATIONS
D1-Questions communes à toutes les 13 13 8 7
Aps
24-Consommation budgétaire 4 4 2 2
25-Surveillance et Contrôle 3 3 2 1
26-Sensibilisation de la population 3 3 2 2
locale
27-Actions alternatives aux pressions 3 3 2 2
D2-Questions spécifiques aux APs à 0 3 2 2
vocation E
28-Visiteurs (qualité de biens de 0 3 2 2
services
E-EVALUATION DES 9 9 7 4
RESSULTATS
29-Protection des ressources 3 3 2 1
30-Ressources propres 3 3 2 1
31-Avantages économiques pour les 3 3 3 2
communautés locales
49
Chapitre II : Résultats et interprétations
Défini comme étant le rapport du nombre de points obtenus de chaque Aire Protégée
du Réseau sur le nombre de points possibles pour cette même aire, l’indice d’efficacité de
gestion de chaque site est évalué à 0,75 pour Ankarafantsika et 0,65 celui de Ranomafana.
Cela signifie que, la gestion de l’AP de Ranomafana est moyennement efficace ; tandis
que d’Ankarafantsika est bien gérée car, dans la pratique, la valeur de l’indice s’interprète
comme suit
0%- 24.9% : Pas du tout efficace (AP très mal gérée)
25%-49.9 : Peu efficace (AP mal gérée)
50%-74.9% : Moyennement efficace (AP assez bien gérée)
75%-100% Efficace (AP bien gérée).
Par ailleurs, notre résultat montre également que 32,8% des personnes enquêtées ont
approuvé que pour connaître l’indice de l’efficacité de gestion des APs, il faut passer par la
connaissance de la base procédurielle du cadre de gestion, d’ailleurs cette idée est confirmée
par l’étude d’évaluation de capacité de gestion des APs au dessus effectuée par l’ANGAP.
On en déduit que pour asseoir une gestion adaptive et innovante, il faut connaître
l’indice de l’efficacité de gestion de l’AP en question, parce ce que c’est une référence pour
adopter ce type de gestion et ce dernier vient de la connaissance du cadre de gestion de cette
aire protégée.
50
Chapitre II : Résultats et interprétations
II.2.2- Pour l’hypothèse 2 :
D’un coté, 41, 66% du personnel ont confirmé que la structure de gestion actuelle
n’est plus en phase avec les nouvelles pressions ; de l’autre coté, 25% ont répondu le
contraire. En outre, les statistiques concernant l’évolution du nombre de la population et celle
du besoin en financement de la population montrent que cette structure de gestion est
soumise à des contraintes d’ordre technique et naturel. D’ailleurs, cette constatation est
confirmée par l’étude faite par L’ANGAP suivante, le tableau suivant montre l’évolution des
indices d’efficacité par domaine d’évaluation du Réseau National des APs.
51
Chapitre II : Résultats et interprétations
PARCS NATIONAUX
ANNEES Ankarafantsika Ranomafana
2000 0.52 0.39
2001 0.58 0.44
2002 0.59 045
2003
2004 0.73
2005 0.75 0.65
Source ANGAP, 2005
Pour relever ces indices d’efficacité de gestion, l’ANGAP ayant misé sur plusieurs
domaines, entre autres, celle de formation, dans de but d’améliorer l’efficacité du personnel,
a d’ailleurs obtenu auprès des bailleurs de fonds de budgets pour assurer cette formation, à
titre d’exemple, l’année dernière, 24 actions de formations (technique, managérial, finance et
SIG ), ont été effectuées au niveau du Réseau; l’extension de la création des groupes relais
aux niveau de chaque village qui servira d’ antenne de l’ANGAP à la base,
52
Chapitre II : Résultats et interprétations
53
CHAPITRE III
RECOMMANDATIONS
54
Chapitre III : Recommandations
III.1- RECOMMANDATIONS PAR RAPPORT A LA METHODOLOGIE :
Pour étudier le pourcentage des familles qui ont bénéficié des micro projets, les 9
projets parmi les 18 projets financés en 2005, ont été choisis dans les 9 communes existantes.
La connaissance de groupe- relais existant dans les villages permet de bien choisir les
projets. En effet, cette étude est une étape préalable pour constituer des échantillons
représentatifs.
III.2-RECOMMANDATIONS GENERALES :
55
Chapitre III : Recommandations
III.3- RECOMMANDATIONS PAR RAPPORT AUX RESULTATS :
56
Chapitre III : Recommandations
57
CONCLUSION
Au terme de cette étude, on peut déduire que la connaissance de la base du cadre de
gestion est un élément clef pour définir une gestion adaptive et innovante.
Les résultats de l’investigation ont d’ailleurs montré que la connaissance de cette
dernière donne l’indice de l’efficacité de gestion qui est une référence pour asseoir ce type de
gestion.
A ce propos, il faut reconnaître que la menace générale sur les Aps est très
inquiétante. L’analyse de la santé de la biodiversité du parc confirme également que la santé
de cette dernière est « moyenne ». Cela est due aux menaces que subit le PNR, notamment
ceux de la « zone marécageuse » et la « forêt à bambous », les menaces y sont très « hautes ».
Ce premier est victime de la coupe, sélective, du défrichement et des feux. Mais les
plus importants d’entre eux sont les feux car ceux-ci sont répétés plusieurs fois sur les
mêmes endroits.
Quant à la seconde cible, les.menaces principales sont le défrichement, l’exploitation
aurifère et l’empiètement pour riziculture. C’est ce dernier qui a l’impact le plus négatif sur
l’AP car la conversion en rizières de ces zones humides est due principalement à
l’immigration. Quant aux autres volets, si on se réfère au volet « conception et planification
de l’AP », l’évaluation de ce dernier montre que le taux des écosystèmes représenté est très
élevé, il y a une adéquation d’un plan de gestion. Par contre, il y a une inadéquation de la
répartition des ressources financières et humaines.
Ainsi, il est difficile d’atteindre les objectifs fixés. Pour l’application de gestion, par le
biais de l’évaluation de la manière dont la gestion est réalisée, le renforcement de la capacité
technique du personnel est handicapé par l’inexistence de budget propre à l’ANGAP destiné
à financer la formation de ce dernier.
La participation de la population quant à elle, d’une manière générale, est conditionnée
par le nombre de projets financés par l’ANGAP.
Donc l’efficacité de cette dernière dépend du volume du DEAP. Par ailleurs, la
connaissance de l’indice d’efficacité de gestion permet également de connaître les facteurs
qui bloquent le système de gestion appliqué actuellement. Effectivement, par l’analyse de la
structure organisationnelle du parc, et de la nature de projets financés par l’ANGAP, on
remarque que la structure de gestion actuelle est non adaptée aux nouvelles pressions.
58
Ce phénomène est dû d’une part, à la croissance démographique et se traduit par
l’augmentation des besoins de la population en matière de financement, et d’autre part, à
l’inexistence d’un réseau de formation du personnel. Pour y faire face, la mise en place d’un
accord cadre entre l’ANGAP, le PSDR et le FID s’avère nécessaire pour mettre en synergie
les financements destinés au développement rural. Actuellement, l’évaluation des
réalisations confirme que le dit accord n’est pas encore opérationnel au niveau régional
surtout dans le Sud de Madagascar, faute de structures et de budgets destinés aux APs. Il
faut reconnaître que seul l’AP qui a des réponses novatrices et est capable d’élaborer une
stratégie d’adaptation pour pouvoir évoluer dans le temps et dans le contexte, a plus de
chance d’asseoir une gestion adaptive et innovante. A cet effet, nous avons convenu de fixer
comme objectif général de ce mémoire l’élaboration de recommandations sur les stratégies,
les méthodologies et les outils nécessaires afin de renforcer les capacités du personnel pour
assurer la conservation de l’AP.
Rappelons que l’étude, pour sa réalisation, a réalisé des enquêtes dans le Parc et les
villages. En outre, les ménages visités ont été choisis au hasard. En dépit de ce problème, on
reconnaît avoir collecté des informations exploitables. Ces informations nous ont permis de
vérifier toutes les hypothèses de recherche posées donnant suite à la problématique. En effet,
il a été constaté pendant la descente sur terrain que la connaissance de la base procédurielle du
cadre de gestion permet de savoir l’indice d’efficacité de gestion. Ce dernier constitue ensuite
une référence pour définir une gestion adaptive et innovante. On sait également que la
structure de gestion actuelle n’est plus adaptée au nouveau contexte, puisque l’AP ne peut
plus répondre aux nouveaux besoins croissants de la population en matière de financement.
Par ailleurs, le handicap technique vient de l’inexistence du réseau de formation du personnel.
Conformément à ce que l’on a déjà estimé, ce dernier problème est un élément qui fragilise
le système de gestion actuel. En somme, il est nécessaire de mettre en place un accord cadre
pour y faire face, accord cadre non encore opérationnel jusqu’à présent. Par voie de
conséquence, les actions faites par L’ANGAP pour protéger l’AP sont handicapées par ce
dernier.
En effet, d’après Mac Neely, « la pauvreté, la croissance démographique et le
déplacement de la population ont des incidences profondes sur la diversité biologique et les
APs et menacent très gravement leur survie ».
59
D’où la raison d’être de la dernière partie de notre mémoire, dans laquelle on
recommande particulièrement de mettre en place l’accord cadre pour mettre en synergie ou
capitaliser le financement que l’AP peut avoir que ce soit en matière de développement ou
en matière de conservation.
. Nous espérons vivement que ces suggestions puissent contribuer à la gestion efficace du
PNR ou de toutes les APs existants à Madagascar.
60
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STEM (C.) et GRAF (S.), 2005 : Gouvernance des APs, communautés locales et
Autochtones, Ontario (Canada) 27 p
TAYLOR (J.) et CHAPMAN (J.), 2005 : Résumé : Apprentissage, Développement des
compétences et Formation, Union mondiale pour la nature, Gland SUISSE et Cambrige
Royaume Unie p 85-86 (326p)
TAYLOR (J.), 2005, Amélioration de l’efficacité de gestion CMAP avec le groupe d’étude
conjointement/ CDDE sur la Gouvernance et TILCEPA Gland, Suisse et Cambrige Royaume
unie, p 85-87 (326p)
VIE (J.C.) 2005 : Etablir des réseaux complets d’aires protégées, Gland Suisse et Cambrige
Royaume-Unie, p 111-113 (326p)
63
ANNEXES
ANNEXE 1: QUESTIONNAIRES
ENTRETIEN :
- Est-ce l’AP comprend un écosystème entier ?
- Est-ce que la superficie de l’écosystème est jugée satisfaisante ?
- Possédez vous un plan de gestion ?
- Les objectifs y afférents sont-ils clairs et mesurables ?
- L’AP dispose t-elle un budget suffisant ?
- Y a-t-il une adéquation de répartition des ressources financières, matérielles
et humaines ?
- Est ce que l’AP soufre, d’un manque de personnel ?
- Le personnel disponible est –il qualifié ?
- Avez-vous un budget et un plan de formations prévues ?
- L’AP travaille-t-elle avec des partenaires ?
- Si oui, .les élus et les autorités locales efficaces en matière de conservation ?
- La communauté locale est-elle efficace ?
- Est-ce que la qualité de relation de l’AP et les organismes partenaires est
satisfaisante ?
- Est-ce qu’il y a des problèmes au niveau de système de gestion ? (formation du
personnel, budgétisation , procédures administratives et suivi et évaluation)
- Si oui, Pensez vous que ces problèmes constituent des contraintes importants pour
l’efficacité de gestion ?
- Avez-vous des problèmes liés à la législation et aux réglementations ?
- Si oui, ces derniers constituent ils un obstacle majeur à la réalisation des objectifs
de gestion ?
- Y a t- il de grosse lacune dans l’application des lois ?
- La capacité de surveillance est -elle satisfaisante ?
- Est la communication et l’éducation entre l’ANGAP et la population se présente
bien ?
- Les autorités locales et les communautés de base participent elles à la prise de
décision concernant la gestion de l’AP ?
I
- Faites - vous des entretiens systématiques des vos matériels et installations ?
- Avez-vous utilisé un plan de travail annuel ?
- Vous avez des difficultés à accomplir les activités y inhérents dans le temps
voulu ?
- Est-ce le taux d’utilisation de votre budget est à 100% ?
- Est ce les objectifs en matière de conservation de la biodiversité sont-ils atteints ?
- Le mode de gestion appliquée actuel permet il de bénéficier à la population
riveraine d’œuvrer dans le développement en tirant parti des avantages donnés par
cette gestion ?
- Est que vous avez un type d’organisation quelconque pour mener à bien votre
fonction ?
- Est-ce l’ensemble de tout le personnel adopte bien cette structure
organisationnelle ?
- Y a-t –il un accroissement de besoin en financement en matière de développement?
- Est-ce que cette augmentation est liée à la croissance démographique ?
- Pensez –vous il y a une corrélation entre cette croissance démographique et
la pertinence des pressions sur l’AP ?
- L’ANGAP possède t- elle un réseau de formation du personnel ?
- Est-ce q’il existe un accord cadre pour capitaliser le financement de projet de
développement ?
- Connaissez- Vous cet accord ?
- Est-ce que l’application du dit accord est effective ?
II
ANNEXE 2 : ENQUETE PAR QUESTIONNAIRE :
III
ANNEXE 3 : CALENDRIER DE PRESSION
Pression J F M A M J J A S O N D
Défrichement
Coupe sélective
Collecte produit forestier
Piégeage
Feu
Empiètement riz
Exploitation aurifère
IV