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JURY
le 14 février 2009
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
DEPARTEMENT AGRO MANAGEMENT
Jury:
le 14 février 2009
i
REMERCIEMENTS
- A Madame le Professeur Sigrid AUBERT, notre Tuteur qui a apporté ses conseils
techniques dans la réalisation de ce mémoire ;
- Au Programme ESAPP qui a bien voulu apporté son soutien financier pour la réalisation de
cette étude ;
- Au Projet Couloir Forestier Anjozorobe géré par l’ONG FANAMBY qui a accepté la conduite
de notre étude dans sa région d’intervention ;
- A tous ceux qui ont apporté leurs contributions dans la réalisation de ce mémoire, plus
particulièrement les populations riveraines du Couloir Forestier Anjozorobe-Angavo ;
- Enfin, à Fanja, Asandratra, Hobiana et Tafita ainsi que toute la famille qui nous ont
toujours soutenus tout au long de notre formation.
Merci à tous
ii
RESUME
Depuis 2003, après la déclaration présidentielle à Durban, le Gouvernement Malgache s’engage à
tripler les superficies des Aires Protégées de 1 700 000ha à 6 000 000 ha. Cet engagement fait partie
intégrante du Plan d’Actions 2007 en 2012 et implique plusieurs acteurs dans sa mise en place dont
les services techniques déconcentrés, les organismes d’appui financiers et techniques, les Collectivités
Territoriales Décentralisées et surtout les Communautés locales de Bases. Beaucoup de sites forestiers
sont concernés par cet engagement dont le Couloir Forestier d’Anjozorobe Angavo, un des derniers
vestiges de forêts naturelles des Hautes Terres centrales Malgaches. Le processus de mise en place de
ces Nouvelles Aires Protégées exige selon le Code des Aires Protégées le zonage forestier ainsi que le
Plan d’Aménagement et de Gestion afin de pouvoir assurer la conservation de la ressource forestière et
le développement humain. Le défi de la présente recherche est de développer un outil qui permet de
modéliser les besoins socio-économiques des riverains en vue d’élaborer un plan d’aménagement plus
approprié, réaliste et faisable. La recherche concerne 11 localités qui couvrent à peu près le quart de
l’ensemble des terroirs autour de l’AP. La combinaison de plusieurs approches : approche ressource,
approche besoin, approche systémique, approche participative, et approche spatiale permet d’identifier
les paramètres à considérer pour atteindre ces objectifs. L’analyse de la capacité de charge des terroirs
en termes de superficie de la forêt destinée à l’application de droit d’usage de la population et de
superficie rizicultivable permet de développer un scénario de zonage et de plan d’aménagement et de
gestion de chaque terroir en vue de la conservation de la ressource forestière.
Mots clés : Corridor forestier Anjozorobe – Zonage – Plan d’Aménagement et de Gestion – Aires
Protégées – Terroir
ABSTRACT
Since 2003, after the presidential statement in Durban, the Malagasy Government is committed to
three areas of the Protected Areas 1 700 000 ha 6 000 000 ha. This commitment is part of the 2007
Action Plan in 2012 and involves several actors in its implementation including technical services,
support agencies and financial techniques, and local authorities, especially local communities Bases.
Many forest sites covered by this commitment of the forest corridor Anjozorobe Angavo, one of the
last vestiges of natural forests of the central highlands of Madagascar. The process of implementation
of these new protected areas required under the Code of Protected Areas forest zoning and the Plan of
Development and Management to ensure the conservation of forest resources and human development.
The challenge of this research is to develop a tool to model the socio-economic needs of local
residents to develop a plan most appropriate, realistic and feasible. Research in 11 locations covering
about a quarter of all the land around the AP. The combination of several approaches: resource
approach, an approach necessary, systemic, participatory, spatial approach and identifies the
parameters to be considered to achieve these objectives. The analysis of the carrying capacity of soils
in terms of forest area for the application of the right to use the population and area rizicultivable
allows a scenario to develop zoning and development plan and management each region for the
conservation of forest resources.
Keywords: Forest Corridor Anjozorobe - Forest Resources - Protected Areas –Development Plan and
Management - Locality
iii
SOMMAIRE
INTRODUCTION
I. MATERIELS ET METHODES
ANGAVO
FORESTIERE
III.1. DISCUSSIONS
III.2. RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
ANNEXES
iv
Tableau 7 : Production en riz et rendement utile pour satisfaire les besoins de la population
locale par terroir……………………………………………………………………………..
30
Tableau 16 : Superficies des zones de gestion des zones tampons par localité jusqu’en 2020
Superficie en ha……………………………………………………………………………….
42
Tableau 17 : La superficie nécessaire pour l’application des droits d’usage par terroir (ha)…….. 43
v
Graphe 4 : Superficie nécessaire pour satisfaire les besoins de la population locale pour 2012
– 2020…………………………………………………………………………………………. 35
ABREVIATIONS
AP : Aire Protégée
RF : Ressources Forestières
ZS : Zone de Service
INTRODUCTION
Depuis 1992, la mise en œuvre de la politique environnementale déclinée en trois Plans
d’Action Environnementaux justifie la préoccupation de l’Etat Malgache pour la gestion des
Ressources Naturelles Renouvelables (RNR). A l’issue de l’atelier international d’Antsirabe1
en mai 1995 durant lequel les participants conscients de l’échec de l’Etat dans la gestion des
ressources forestières (RF) avaient proposé à la concrétisation de la décentralisation de la
gestion des RNR, d’où l’instauration de la loi relative à la Gestion Locale Sécurisée ou
GELOSE2 , la politique forestière3 à Madagascar et le décret relatif à la Gestion
Contractualisée des Forêts ou GCF4 de l’Etat.
Avec les 450 contrats de TGRNR signés vers la fin de l’année 2004 selon Pierre Montagne5 et
al, des impacts positifs ont été constatés dont la baisse de la dégradation des RF. Selon
Gérard Buttoud6, en 1980, le taux annuel de déforestation à Madagascar était de 1,2% soit
200 000ha. Ce taux a été diminué de 0,8% à 0,6% entre les périodes 1990-2000 et 2000-
2005 selon la Conservation Internationale.
Depuis 2003, l’engagement présidentiel à Durban7 fait orienter les actions pour la mise en
place de Nouvelle Aire Protégée (NAP) et cela dans le cadre du PE3. Le Couloir Forestier
d’Anjozorobe Angavo8 figurant parmi les rares vestiges forestiers des Hautes Terres Centrale,
avec ses richesses naturelles, sa position géographique et surtout ses fonctions écologiques,
est concerné par cet engagement. L’ONG Fanamby9, chargé de la gestion du site se procède à
l’élaboration des PAG au niveau des terroirs en vue de la conservation des RF. Sa démarche
1
Cet atelier consiste à la validation d’un document publié par l’Office Nationale de l’Environnement(ONE) dont
le titre était : « Vers la Gestion Locale Communautaire des Ressources Renouvelables » : proposition d’une
politique de décentralisation de la gestion des ressources renouvelables.mai 1995
2
Loi n°96/025 du 30 Septembre 1996 relative à la Gestion Locale des Ressources Naturelles Renouvelables
3
Loi n° 97-017 du mois d’août 1997 relative à la politique forestière à Madagascar.
4
Decret 2001-122 du février 2001 portant sur la Gestion Contractualisée des Forêts
5
Pierre Montagne et al – Les politiques forestières et environnementales : brève revue historique in TANTEZA
août 2007 - p44
6
Gérard Buttoud – La forêt et l’Etat en Afrique sèche et à Madagascar – Edition Karthala - 1995
7
La déclaration présidentielle à Durban en septembre 2003 incite à l’engagement de la Nation à l’augmentation
de la superficie des Aires Protégées de 1 700 000ha à 6 000 000ha jusqu’en 2015
8
Couloir forestier à cheval des deux régions Analamanga et Alaotra Mangoro avec une superficie de 52200ha
classée par l’arrêté n°20.023 – 05/MINENVEF du 30 décembre 2005 portant protection temporaire du site.
9
FANAMBY mandaté par l’état Malgache par le contrat de délégation de gestion n°1059/06/MINENVEF en
date du 24 août 2006
2
rejoint celle du GEF10 (Global Environnement Facility) qui affirme que les principales
priorités de la stratégie de mise en place de la NAP consistent à la préservation de la
biodiversité et des espèces endémiques dans le Couloir et au développement de la population
locale par l’amélioration de leur niveau de vie avec une meilleure gestion des ressources
locales.
Selon Guy Razafindralambo11 (TANTEZA, août 2007) : « la création de nouvelles Aires
protégées (NAP) devrait tenir compte :(i) des besoins d’accès aux ressources des
populations ; (ii) du respect des Us et Coutumes des populations riveraines et du respect du
droit humain de base ;(iii) de l’attention à ne pas rendre encore plus difficile les conditions
de vie de ces populations ».
Alain Bertrand et al12 ont mentionné durant la Colloque Internationale organisée à l’ESSA
Antananarivo le juin 2008 que « la considération de l’aspect valorisation pour une gestion
viable est une des conditions de succès des TGRNR. (Cf : Bureau d’Etudes Savaivo13 en
2005).
Ces points de vue insistent sur l’échec de la mise en œuvre de la politique de gestion des RF ;
cet échec repose sur la marginalisation de l’aspect de développement lié à la vie sociale,
culturelle et économique des populations riveraines et ne vise que l’objectif de conservation
ou de protection pure.
La problématique se présente alors entre deux logiques contradictoires dans le cadre de la
mise en place de NAP : comment élaborer un Plan d’Aménagement et de Gestion (PAG)
répondant à la fois à l’objectif de conservation de l’Etat d’une part et d’autre part à l’objectif
de développement socio-économique de la population dépendante de la forêt?
La démarche qui ne considère que l’objectif de conservation de l’Etat risque de reproduire les
mêmes erreurs qu’aux expériences passées. Par contre si on suppose que la considération de la
10
GEF ou Global Environnement Facility est un partenariat mondial entre les 178 pays, institutions
internationales, organisations non gouvernementales (ONG), et le secteur privé à l'adresse des problèmes
environnementaux mondiaux tout en soutenant les initiatives de développement durable.
11
RAZAFINDRALAMBO Guy, Le transfert de gestion dans le cadre du PE3, quels indicateurs de réalisation à
retenir ? in TANTEZA – Editeurs scientifiques Pierre Montagne – Zo Razanamaharo – Andrew Cooke, 2007 p
189
12
Alain Bertrand et al . in « les parties prenantes de la gestion communautaire des ressources naturelles :
cooperation, contradictions, conflits ». Colloque international sur la gestion communautaire. ESSA Université
d’Antananarivo Madagascar. Juin 2008
13
Rapport d’évaluation des contrats de TGRNR au niveau des trois régions Alaotra Mangoro, Haute Matsiatra,
Menabe en vue d’un test de l’outil de suivi évaluation des TGRNR à Madagascar - 2006
3
Ainsi la finalité de cette étude est de développer un outil qui permet de définir un zonage
forestier en vue de création d’une NAP et de dresser un PAG plus approprié par la
considération des paramètres écologique et de développement socio-économique et culturel
de la population locale.
L’objectif global de l’étude est d’élaborer un outil de zonage forestier par la modélisation des
besoins en bois et en productions vivrières des populations locales impliquées dans la gestion
des RF.
La méthodologie adoptée a été basée essentiellement sur les approches besoin, terroir,
participative, systémique et approche ressource.
Les résultats obtenus mettent en exergue les paramètres écologiques du Couloir Forestier
Anjozorobe , les paramètres socio-économiques à la gestion de la ressource forestière et le
modèle conceptuel de zonage et de PAG.
Les discussions et les recommandations sont axées essentiellement sur les paramètres
écologiques pour le processus de zonage et de l’élaboration du PAG, les paramètres socio-
économiques basés sur les besoins en riz et en bois, le modèle conceptuel de zonage et
finalement l’analyse des actions pour l’appropriation et pérennisation du PAG.
5
I MATERIELS ET METHODES
La zone d’étude concerne le Couloir Forestier d’Anjozorobe Angavo qui se trouve à cheval
des deux régions d’Alaotra Mangoro dans le District de Moramanga et celle d’Analamanga
dans les Districts de Manjakandrina et Anjozorobe. Onze terroirs ont été étudiés dont,
Sokafana, Ambilombe, Andasimiaramila, Miadana, Mangabe, Ambohimanatrika,
Ambohimanarivo, Ambohimiaramanana et Ambohidava. La figure n°1 suivante présente la
localisation de ce couloir forestier d’Anjozorobe.
Les principes suivants ont été considérés dans le processus de l’étude (Cf Annexe I).
Principe 1 : Le zonage devrait assurer les objectifs de conservation des ressources forestières
et du développement socio-économique local.
Principe 2 : L’échelle « Terroir » conditionne l’implication de la population locale dans la
gestion des ressources forestières.
Principe 3 : Le zonage doit respecter et correspondre aux principes de gestion définis selon la
loi. Le projet de loi14 n°028/2008 du 29 octobre 2008 portant refonte du Code de Gestion des
Aires Protégées dicte le plan de zonage complet indiquant le noyau dur, la zone tampon et ces
subdivisions potentielles : Zone d’Occupation Contrôlée (ZOC) ; Zone d’Utilisation Durable
(ZUD), Zone de Service (ZS) ou Zone affectée à d’autres activités autorisées ; la zone de
protection et la zone périphérique.
Principe 4 : Le PAG est considéré comme un outil de gestion dont ses rôles doivent assurer :
(i) la protection et conservation de la forêt ; (ii) la disponibilité en bois pour les besoins de la
population locale ; (iii) la responsabilisation de la communauté locale ; (iv) la mise en place
des règles de gestion et du système de suivi des actions ; (v) la dimension socio-économique
locale.
Principe 5 : La détermination de la capacité de charge du terroir est un paramètre d’analyse
pertinent pour évaluer la capacité du terroir en réponse aux besoins de la population locale en
riz et en bois.
Principe 6 : La participation des acteurs concernés est une condition indispensable pour
l'élaboration du PAG.
Cette étape consiste à identifier les terroirs auxquels on va élaborer des PAG en vue de la
gestion durable des ressources forestières. Le choix de ces terroirs repose essentiellement sur
les critères démographiques et l’importance des activités agricoles de la population locale à
l’intérieur de l’AP.
14
Projet de loi adopté et accepté par les deux chambres lors de la session du novembre 2008
7
Cette étape consiste à déterminer la méthodologie appropriée pour pouvoir collecter les
informations manquantes lors de la première étape de la recherche. La méthodologie adoptée
devrait permettre à trouver les arguments qui justifient les appréciations et les affirmations sur
la gestion communautaire de la ressource naturelle. Pour ce faire, cette étape comprend :
Cette étape consiste en premier lieu à valider les informations acquises et les informations
complémentaires auprès des acteurs de base, notamment les populations locales utilisatrices
de la ressource forestière et surtout les services techniques dont le Cantonnement des Forêts
et la CIREF. Les informations à collecter ont concerné principalement :
- L’état actuel de la forêt,
- Les pratiques locales qui influencent la dynamique spatio-temporelle de la forêt,
- Les activités agricoles liées à la gestion de la ressource forestière.
8
Cette étape consiste à la rédaction du mémoire. C’est un travail de synthèse de toutes les
investigations et des résultats obtenus permettant à justifier les hypothèses par rapport aux
objectifs spécifiques escomptés de la recherche.
9
Etape 1 : Identification des terroirs objet de l’élaboration de Liste et localisation des terroirs
identification des PAG
zones d’études
Comment, Quand, Où est-ce qu’on peut collecter Liste des informations à collecter et
Etape 3 : les informations à creuser et les informations planification de réalisation
Affinage complémentaires ?
méthodologique
Liste des personnes ressources à
Qui sont les personnes ressources à contacter ? rencontrer
Ressources humaines et
Quels sont les moyens à mobiliser ? matérielles à mobiliser sur terrain
Caractéristiques, dynamiques et
Etape 4 : Collecte Collecte des informations complémentaires sur le rôles écologiques, socio-
de données sur terrain : données socio-économique, écologique… économique et culturel de la forêt
terrain.
Traitement et
Les scénarii possibles de zonage
analyse Traitement et analyse des informations forestier
L’approche besoin a été utilisée pour connaître d’une part la consommation moyenne en
riz de la population locale et d’autre part la consommation en bois essentiellement les besoins
pour la construction, réhabilitation au niveau des ménages et des activités communautaires.
Pour les besoins en riz, les informations suivantes sont indispensables afin de pouvoir estimer
les besoins en paddy dans les courts, moyens et à longs termes de la population au niveau du
terroir :
- Consommation en riz par personne par an : il s’agit de la quantité de riz blanc qu’on peut
convertir en quantité de paddy,
- Taux de rendement du paddy – Equivalence en riz blanc : il s’agit de la quantité en
kilogramme de riz blanc 65% obtenu à partir du décorticage de 1kg de paddy traduit en
terme de pourcentage,
- Taux d’accroissement démographique annuel basé sur la référence nationale : il s’agit de la
différence du taux de natalité et de mortalité enregistrée chaque année au niveau du
Fokontany. Cette information s’obtient par la consultation du registre de recensement de la
population,
- La superficie rizicultivée et rizicultivable au niveau de chaque terroir.
Pour les besoins en bois, les informations suivantes sont indispensables pour obtenir les
besoins estimatifs en bois de la population locale :
- Quantité moyenne de bois de chauffe consommée par ménage et les principales espèces
utilisées par une enquête,
- Besoin en bois pour la construction d’un ménage à partir d’une observation directe des
différentes sortes de construction et comptage du nombre de planches ou madriers utilisés,
11
- Rendement moyen en madrier d’un arbre : espèces forestières (dalbergia) et les espèces à
croissance rapide dont Eucalyptus ou Pinus,
- Rendement en planche d’un arbre : espèces forestières (dalbergia) et les espèces à
croissance rapide dont Eucalyptus ou Pinus,
- Pourcentage annuel des ménages ayant réhabilité ou bâti leurs maisons à travers une
enquête au niveau du Fokontany,
- Besoin en bois pour la réhabilitation ou de construction par enquête auprès du responsable
du Fokontany,
- Besoin en bois pour les activités communautaires au niveau du fokontany.
Terroir A
Zone tampon
Terroir C
Terroir D
Ambongamarina
Légende
Anjozorobe
SOKAFANA Hameau
Piste
OCCUPATION DES SOLS
ra
Cours d'eau
Antanidit
Occupation des sols
Alakamisy
Mandialaza Forêt naturelle
Marais
Tsarasaotra Mosaïque de cultures
Plan d'eau
Reboisement
Rizière
Rocher
Savane herbeuse
Zone d'habitation
AMALOKELY
AMPASIMPOTSY Avaratra
AMBOHIBATO
(
VAKOANAKELY
AMPASIMPOTSY Atsimo
SOKAFANA
IABANIKOTO
IABANIKOTO
LEZOMA
ANTEVAMENA
MAHATSINJO LEKORAJY
AMPITATELO
VELOMODY
AMBOHIDAVA
0 0,25 0,5
Zonage du terroir et
élaboration du plan
2 d’aménagement et de
gestion du terroir
15
Carte obtenue à partir d’une image satellite avec une échelle de 1/2500
13
Les graphes illustrant la capacité de charge d’un terroir quelconque selon la superficie
rizicultivable et de la capacité de charge de la forêt en fonction de l’évolution de l’effectif de
la population sont présentés respectivement en Annexes II et III.
Cette approche consiste à faire participer les différents acteurs concernés par la gestion de
l’AP d’Anjozorobe. Parmi les principaux acteurs on peut citer : la communauté locale de base
représentée par les VOI, le responsable au niveau du Fokontany, le responsable Communal,
les agriculteurs, les éleveurs, les représentants des services techniques dont le CAN Forêt. Les
14
photos suivantes illustrent des exemples de participation des acteurs locaux lors de la mise en
œuvre du processus de l’élaboration du PAG.
Elle consiste essentiellement à la lecture des documents existants. Ces documents peuvent
être :
- des rapports d’études entre autre « l’évaluation de la capacité en bois au niveau des deux
terroirs représentatifs » des terroirs dépendant du Couloir forestier Anjozorobe,
- des articles concernant la gestion du Couloir,
- les rapports d’enquêtes effectuées concernant la dynamique socioculturelle et économique
de la population au niveau des terroirs,
- Les archives ou fiche de recensement afin de pouvoir obtenir l’évolution du nombre de la
population au niveau du Fokontany.
Les cartes utilisées sont obtenues à partir de l’image satellite IKONOS avec une échelle de
1/2500. Elle est traitée sous le logiciel MAP INFO 7.8 après calage des données sous ARG
GIS. La détermination de la carte d’occupation des sols se fait dans un premier temps par la
numérisation de la carte du terroir avec la population locale. Cette numérisation se fait
manuellement durant laquelle on profite de se renseigner sur d’autres informations relatives à
16
M. C. Rouvière, février 2003.
16
chaque parcelle ou groupe de parcelles : la limite du Fokontany et du terroir, les noms des
propriétaires, spéculation agricole, occupation actuelle, la localisation des zones actuelles de
prélèvement des bois. Dans un deuxième temps s’effectuera l’informatisation des données par
le même logiciel afin de pouvoir obtenir plus de renseignement comme la superficie des
différents espaces d’occupation de sol surtout celle de la forêt et des terrains rizicultivables, la
localisation des zones de prélèvement et de restauration…
I.4.2.3 L’enquête
connues sous le nom de Vondron’Olona Ifotony17 (VOI), les artisans, les charbonniers, les
agriculteurs, les éleveurs ….
17
VOI ou COBA Communauté Locale de Base, une association paysanne instaurée par la loi 60-133 en vue de la
gestion des ressources naturelles selon la loi 96-025 relative au transfert de gestion des ressources naturelles
renouvelables
18
Les données écologiques relatives à la forêt ont été obtenues à partir de l’étude effectuée par
le Bureau d’Etudes Savaivo18 en tant que prestataire de service de l’ONG Fanamby au niveau
de deux localités représentatives des autres localités dépendantes de la forêt. Ainsi, la
méthodologie pour la réalisation de l’inventaire floristique et de l’évaluation des stocks en
bois était basée sur les critères suivants : (i) la caractérisation de l’état de dégradation de la
forêt ; (ii) la position topographique ; (iii) la surface de la parcelle d’étude (Cf Annexe VI).
Deux méthodes d’analyse ont été adoptées pour mieux traiter les informations : l’analyse par
projection et analyse de sensitivité.
18
Voir rapport : Evaluation de stocks en bois dans les deux localités d’Ambohibary Sokafana et
d’Ambohimanatrika – ONG Fanamby Anjozorobe – SAVAIVO 2006
19
World Bank – 2008 – Developement Education Program (DEP) – DEPwep – Taux d’Accroissement de la
Population
19
La projection des besoins se fait pour 15 ans, durée nécessaire pour la reconstitution ou
restauration des zones forestières dégradées et des zones de reboisement selon les paysans.
Voici quelques paramètres pour évaluer en termes de superficie de la forêt les besoins de la
population locale dans le temps :
- Besoin en bois pour la construction d’un ménage : 60 madriers et 240 planches pour une
maison de 48m² de surface bâtie avec un étage,
- Rendement en madrier d’un arbre : 2 madriers (4m de longueur et 20cm x 20cm de face),
- 1m3 de volume de bois tout espèce confondue est équivalent à 6 à 7 arbres de DHP20
supérieur à 30cm,
- Rendement de transformation : 30% (pour une exploitation artisanale),
- Rendement en planche d’un arbre : 10 planches,
- Pourcentage des ménages ayant réhabilité leurs maisons : 3%
- Pourcentage des nouveaux ménages par an : 3%
- Besoin en bois pour la réhabilitation : 20 madriers et 100 planches,
- Besoin en bois pour les activités communautaires au niveau du fokontany : 100 madriers et
200 planches,
- Densité par ha du peuplement exploitable au niveau d’une forêt écrémée : 30 arbres/ha,
- Densité par ha du peuplement exploitable au niveau d’une forêt plus ou moins intacte :
200arbres/ha (densité moyenne minimale dans l’ensemble de la forêt).
L’analyse de sensitivité21 (Vester & Hesler, 1980) est une approche systémique qui consiste à
apprécier les interactions entre les différents paramètres d’un système donné et le degré
d’influence d’un paramètre envers l’autre (Cf Annexe VIII). Dans le cas de cette étude, seul
20
DHP : Diamètre à Hauteur de Poitrine
21
Vester & Hesler. 1980. Méthode de l’analyse de sensitivité in Cahier Terroir & Ressource n°6 – Projet Terre Tany 1997
20
les actions identifiées dans le terroir de Sokafana ont été analysées vue que ce terroir constitue
une des zones prioritaires par l’ONG Fanamby en tant qu’un terroir inclus totalement dans la
limite de l’AP. L’analyse de sensitivité a été utilisée pour prioriser les actions pouvant assurer
l’appropriation et la pérennisation du PAG. Ces actions ont été sollicitées par la population
locale et choisies comme facteurs de réussites pour la mise en œuvre du PAG.
Après l’analyse, les actions ont été classées selon les catégories suivantes:
Les actions appartenant à cette classification sont celles qui ont peu d’influence sur le
système ; ne modifiant guère ce dernier, elles sont peu influençables. Elles n’apportent que
très peu d’effets sur le système à développer.
Les actions classées dans cette catégorie sont celles qui ont beaucoup d’influences sur le
système, mais elles sont aussi très influençables. Ces actions peuvent caractériser le système
mais elles nécessitent les résultats de l’application des autres. Certes, elles ont beaucoup de
rétroactions ou effets indésirables lesquelles sont souvent peu maîtrisables.
Les actions classées dans cette catégorie sont celles qui n’ont pas d’influence sur les autres
paramètres. Ce sont des mesures très influençables. Elles ne peuvent pas caractériser le
système.
21
Il s’agit d’une assemblée générale au niveau du chef lieu du Fokontany22 assistée par les
représentants des services techniques, de la Commune, du Fokontany et éventuellement les
autres intervenants comme les organismes d’appui. Son objectif est de présenter, de discuter
le PAG développé à partir de l’analyse des données. La séance de restitution est également
une réunion de validation ou de réorientation des zonages et du PAG proposé. La restitution
dure presque une journée soit à peu près 5heures avec le temps réservé pour la signature d’un
procès verbal de la réunion par tous les participants.
- La date de restitution ne doit pas être confondue avec le jour de marché et des jours
d’évènements familiaux ou de la communauté ;
- Les matériels informatiques : ordinateur, vidéo projecteur et imprimante ;
- La salle de réunion pour faciliter la présentation sur powerpoint ;
- Les papiers kraft pour les éventuelles explications et les markers ;
- Les cartes IKONOS pour l’établissement de la carte d’occupation de sol. Ces cartes servent
de repère pour les participants à la réunion pour l’identification des zones de gestion définies
dans le zonage forestier proposé ;
- Les supports écrits pour les représentants de la communauté de base.
22
Circonscription administrative déconcentrée sous-tutelle du ministère de la décentralisation et de
l’aménagement du territoire
22
Le tableau n°2 présenté ci-dessous montre les critères pour délimiter les zones de
gestion selon l’analyse bibliographique :
Tableau 2 : Critère de zonage selon le type d’écosystème
Type Activités pratiquées Affectation Enjeu sur la gestion Information à collecter
d’écosystème avant la mise en place de zonage de l’AP pour justifier
de l’AP envisagé l’affectation
- Forêt intacte ; Espace à vocation - Limite actuelle du noyau
Forêt Zone de
- Un espace forestier touristique : dur ;
primaire peu conservation
ayant une forte historique, - Caractéristique de la
perturbée stricte
potentialité de la biologique, forêt : superficie, les
biodiversité ; recherche espèces dominantes, les
fonctions
- Estimation du stock
disponible en bois
Espace forestier dégradé Mise en défens, Caractéristique de la forêt :
Forêt Zone de
à cause des exploitations introduction superficie, les espèces
primaire restauration
ou des pressions seulement d’espèces dominantes, les différentes
dégradée et forestière
anthropiques ; autochtones pressions existantes,
écrémée
régénération naturelle
Un espace forestier Lieu de ramassage Consommation moyenne
Zone de
pouvant servir de droit de bois de chauffe ; en bois des ménages
prélèvement
d’usage de la population Lieu de prélèvement Espèces sous pressions
ou zone de
locale en matière de de bois d’œuvre ;
droit d’usage Tendance actuelle de la
bois ; Lieu de prélèvement
zone gestion ou
Zone actuelle de des produits
d’utilisation des ressources
prélèvement des pharmaceutique et
forestières
ressources forestières des fruits sauvages…
Zone de boisement
Espace déjà occupé par Espace à vocation de Superficie des bas fonds
Forêt Zone
des cultures pérennes culture de rente rizicultivable ;
primaire d’agriculture
(Ramarasana23) Espace à vocation de Superficie de la rizière
dégradée pérenne
Bas fonds aménagés en culture pérenne cultivée
rizière Consommation en riz
Recensement
Tanety dégradé Zone de production Superficie des zones à
Savane Zone de
caractérisé par une de bois (à vocation vocation de reboisement
herbeuse et reboisement
couverture de savane énergétique et Superficie d’espace boisé ;
savane
Espace de boisement commerciale) Stratégie communautaire
arborée
d’espèces à croissance en matière de reboisement
rapide
Lieux réservés aux Espace à vocation Production en paddy et les
Espace Zone de
activités agricoles : culturale et pastorale autres spéculations
agricole de concentration
agriculture et élevage agricoles
tanety et de agricole
Les spéculations
bas fond
privilégiées au niveau de
la localité ;
23
Espace aménagé en terrain de culture essentiellement de culture itinérante sur brûlis et adapté soit en parcelle
de culture pérenne de rente ou mise en jachère pour être réutilisé en tavy au moment de la régénération naturelle
de la végétation
23
- Le modèle n’est pas approprié à toutes les ressources naturelles renouvelables décrites dans
le COAP dont les ressources marines, lac, zone humide, mais seulement la ressource
forestière,
- Le taux d’accroissement de la population est le même pour les 11 localités et est fixé à
2,8%. Ce taux peut être faible pour certaines localités ce qui risque de sous estimer l’effectif
de la population et par conséquent les besoins économiques,
- Le calcul ne considère pas les mouvements migratoires de la population ce qui risque de
produire le même cas que précédemment.
Etude bibliographique
Affinage
méthodologique
Collecte de données
sur terrain
Analyse et traitement
des données
Rédaction du
mémoire
Soutenance de
mémoire
24
II RESULTATS OBTENUS
II.1 LES PARAMETRES ECOLOGIQUES DU COULOIR FORESTIER
D’ANJOROBE ANGAVO
Au niveau d’une forêt primaire peu perturbée, la dégradation est provoquée par des incendies
ou des feux de végétation créant des traces de trous surtout lorsque les lignes des crêtes sont
étroites. Dans d’autres localités, la dégradation est due à l’exploitation d’Avozo24. Par
ailleurs, la présence d’Andrarezina et de Harongana en pleine forêt au niveau des crêtes et
l’existence de trouées et de chablis dans les bas-fonds et bas-versants marquent un début de
dégradation avec la présence de beaucoup de régénérations naturelles (Canarium m/se,
24
Avozo exploitation en vue d’extration d’huile essentielle
25
D’une manière générale, l’ordre chronologique des successions végétales naturelles est
caractérisé par :
- La disparition de la forêt primaire après défrichement suivi de brûlis,
- La transformation de la forêt primaire initiale en forêt écrémée après prélèvement sélectif
de bois précieux par la population,
- La constitution de savoka à Solannacea, Psiadia spp, et Trema Orientalis lorsque le
milieu est dépourvu de nouvelles perturbations,
- L’apparition et la dominance de Harungana madagascariensis dans le savoka,
- L’apparition des régénérations naturelles de la forêt initiale (Ocotea spp, Syzygium spp,
Dalbergia spp, Weinmannia spp, Calophyllum spp, …) à l’intérieur des savoka régénérés de
plus de 10 ans,
- La possibilité de reconstitution progressive des composantes floristiques de la forêt
initiale mais sa morphologie et sa structure diffèrent de celles de la forêt primaire initiale.
En cas d’écrémage, la structure verticale de la forêt primaire reste intacte ; seule sa
composition floristique change. En effet, les essences de valeur telles que Ocotea spp,
Dalbergia spp, Weinmannia spp et Syzygium spp disparaissent après l’exploitation; ce sont
surtout les grands arbres de plus de 30-40cm de diamètre qui en sont les cibles.
En dehors des surfaces reboisées, la régénération naturelle existe aussi bien dans les différents
types de stade de dégradation de forêt “ dégradée”, “écrémée” et “peu perturbée” que dans les
savoka et savane. On peut noter l’existence de nombreux plantules, gaulis et perchis de
26
Masezana (Syzygium spp), Hazondrano (Ilex mitis), Varongy (Ocotea spp), Vintanona
(Calophyllum spp), Lalona (Weinmannia spp) à l’intérieur de certains savoka à Harungana
madagascariensis. Même la forte densité couverture au sol à 60-80% de
Vahimbolontsangana, Vilimboaroy et autres Poaceae n’empêche guère l’installation de ces
essences de valeur. Parfois, Harungana (Harungana madagascariensis de plus de 10m de
haut) vient généralement après Andrarezina (trema Orientalis) lors d’une succession naturelle
ces essences poussent tranquillement à l’intérieur des savoka.
Même dans les parties incendiées, la régénération naturelle est présente. Sur les crêtes, ce sont
surtout les plantules et perchis de Lalona ou Hazomena (Weinmannia spp) qui prédominent.
Les zones savanisées sont transformées, soit en terrains de cultures pluviales (patates douces,
manioc, arachides, pois de cap, …), soit en terrains de reboisement d’Eucalyptus spp ou Pinus
spp. Certains savoka mûrs font même l’objet d’une « appropriation » de terres par le biais
d’un reboisement.
Deux critères principaux incitent la population locale d’exploiter les produits forestiers issus
des forêts non plantées dont la qualité et la valeur économique des bois d’une part et des
caractéristiques dendrométriques de l’arbre d’autre part.
Ce critère se base sur plusieurs paramètres dont les utilisations possibles de l’espèce en bois
d’œuvre et bois de chauffe, ses qualités esthétiques du point de vue couleur, sa consistance et
dureté, sa capacité calorifique, …. En se référant à ces divers paramètres, Dispyros spp,
Dalbergia spp, Weinmannia spp et Ocotoea spp sont très recherchés par les menuisiers locaux
en raison de leur appartenance aux deux premières catégories en termes de bois de valeur.
En principe, le diamètre commercial idéal d’un arbre forestier est de l’ordre de 40cm et plus.
Par contre, les « exploitants forestiers » procèdent à l’abattage dès que l’arbre atteigne 15-
20cm de diamètre, et ce en fonction de ses utilisations. Aussi, la coupe s’effectue aux
alentours de 12-15cm pour les bois ronds destinés à la confection de poteaux, moins de 10-
8cm pour les clôtures, plus de 20cm pour les piliers de maison, …. Les menuisiers et les
charpentiers s’intéressent plus aux arbres de plus de 30cm de diamètre. En effet, l’écrémage
27
consiste essentiellement à cibler les gros arbres ; ce sont surtout les espèces de valeur telles
que Diospyros spp, Weinmannia spp, Dalbergia spp et Ocotea spp qui en sont les cibles.
La consommation en bois par la population locale diffère d’un terroir à l’autre. L’étude
approfondie à Sokafana et d’Ambohimanatrika a montré que cette consommation en bois de
la population locale est respectivement de 5,1m3 et 11,9m3 par habitant par an.
Pour Ambohimanatrika, les plantes trouvées aux abords des villages, à l’instar d’Eucalyptus
spp et Bambusa spp, sont très prisées par la population constituant respectivement 54% et
20% de l’ensemble de bois consommés. Les Hazoala ou « essences forestières proprement
dites » ne représentent que 5% du volume total consommé.
Pour d’autres localités à l’instar d’Andasimiaramila où le boisement d’Eucalyptus est très rare
voire inexistant le bois consommé y est constitué d’espèce forestière.
Pour le cas du terroir d’Ambohimanatrika, le volume de stock en bois est présenté par le
tableau n°5 suivant.
Tableau 5 : Volume total de bois existant dans la forêt d’Ambohimanatrika – Cas des 10 espèces de valeur et/ou
les plus recherchées par la population
Les résultats montrent que de 2006 à 2012, la population au niveau de chaque terroir trouvera
une augmentation d’un taux oscillant du 18%. Ce taux peut atteindre jusqu’à 48% en 2020 si
on se réfère à l’augmentation normale de la population c'est-à-dire évolution numérique sans
29
tenir compte des mouvements migratoires au niveau du terroir. Les besoins en riz et en bois
de la population locale doivent suivre cette tendance de l’évolution démographique pour
chaque terroir.
Le tableau n°6 suivant présente l’évolution estimative de l’effectif de la population au niveau
des 11 localités concernées par l’étude.
Tableau 6 : Effectif de la population et nombre de ménages par localité
Nom des localités Effectif de la Effectif de la
Nombre de Nombre de
population en population en
ménages en 2006 ménages en 2012
2006* 2012**
Le « rendement utile » est le rendement qu’on devrait obtenir pour satisfaire le besoin en riz
de la population locale. On imagine que lorsque ce rendement n’est pas atteint, le
déplacement de la population vers la recherche de nouvelle terre est incontournable.
Le rapport de rizière cultivée et rizicultivable indique le degré d’exploitation des bas fonds
dans l’ensemble du terroir. Le résultat permet d’envisager la possibilité d’extension des
rizières ou non pendant la mise en œuvre du PAG.
Tableau 7 : Production en riz et rendement utile pour satisfaire les besoins de la population locale par terroir
2006 2012 Rapport rizière
Superficie cultivée et
Nom des localités Production* Rendement* Besoin Besoin Rendement rizicultivable
Cultivée
(t) (t/ha) (t) (t) utile (t/ha) (%)
(ha)
Ambilombe 412,1 1,7 311,3 241,0 367,4 1,7 85,8
*Fanamby
Concernant les besoins en bois, le tableau n°8 suivant présente le nombre de peuplement,
toute espèce confondue, exprimant le cumul des besoins de la population par terroir jusqu’en
2020.
Ainsi, le tableau n°9 suivant montre la période à la quelle chaque terroir n’arrive plus à
satisfaire les besoins en riz de la population locale (Cf Annexe IX).
Selon ces résultats, si on n’envisage pas à améliorer les techniques de production rizicole de
bas fond, beaucoup de terroirs sauf les terroirs d’Ambilombe, d’Ambohidava,
d’Andasimiaramila et de Sokafana, devraient procéder à l’extension des rizières afin d’assurer
la mise en œuvre du Plan d’Aménagement et de Gestion jusqu’en 2012. L’importance relative
des pressions anthropiques sur la forêt menace les quatre terroirs ayant déjà actuellement
exploité ses potentiels en superficies rizicultivables ce sont les terroirs d’Ambohimanatrika,
d’Ambohimarina et de Miadana. Les terroirs d’Ambohimanarivo, d’Ambohimiaramanana et
32
300 2 300
280 2 100
1 900 Superficie
260
nécessaire si le
rendement reste
Superficie de rizière (ha)
1 700 1,70t/ha
Effectif de la population
240
1 500
220
1 300 Superficie
200 rizicultivable
1 100
180
900
160
700
Superficie
cultivée en 2006
140 500
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Année
Effectif de la
population
33
Année 2 006 2007 2 008 2009 2 010 2011 2 012 2013 2 014 2015
Excédent de
superficies exploitées 57,9 52,7 47,5 42,1 36,5 30,8 24,9 18,8 12,6 6,2
(ha)
Surplus de production
98,4 89,7 80,7 71,5 62,0 52,3 42,3 32,0 21,4 10,6
en paddy (tonnes)
120 600
Superficie nécessaire
si le rendement reste
110 550 1,05t/ha
Superficie
Superficie de rizière (ha)
100 500
rizicultivable
Effectif de la population
90 450
Superficie cultivée
80 400
en 2006
70 350
Effectif de la
60 300
population
50 250
40 200
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Année
34
350 3 000
Superficie
300 nécessaire si le
2 500
rendement reste
250 1,84t/ha
2 000
Superficie(ha)
200 Superficie
1 500 rizicultivable
Effectif de la population
150
1 000
100
Effectif de la
50 500 population
- -
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Année
35
70
Superficie de la forêt
60
50
40
30
20
10
2012
0
2020
Mangabe
Miadana
Sokafana
Ambilombe
Ambohidava
Ambohimandroso
Ambohimanatrika
Ambohimarina
Ambohimiaramanana
Andasimiaramila
Ambohimanarivo
36
Pour le cas du terroir d’Ambilombe par exemple, le droit d’usage de la population est limité à
une superficie de 23,2ha jusqu’en 2012 et de 55,9ha jusqu’en 2020. Le droit annuel en termes
de nombre d’arbres est présenté dans le graphe n° 5 suivant :
400
50
350
Droit d'usage
Nombre de ménages
40 300 annuel cumulé
Superficie (ha)
250
30
200
20 150
Superficie
100 optimale des
10 droits d'usage
50
- -
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Phase 3 : le Système de
Gestion des Bases de Données
Phase 2 : Traitement des Phase 4 : Conception du zonage
données et analyses et du PAG
En général, l’AP d’Anjozorobe a une superficie de 52 294,8ha. Il est subdivisé en noyau dur
de superficie totale de 28 153,3ha et d’une zone tampon de 24 141,5ha.
Le zonage de l’AP résulte des zonages des terroirs, plus précisément, une démarche qui parte
de la conception au niveau du terroir vers l’ensemble de l’AP. Comme notre étude ne
concerne que 11 terroirs, la figure n°4 suivante présente la limite de l’Aire Protégée et celle
des terroirs.
39
Le noyau dur est constitué par la zone de conservation stricte. Selon le résultat, il est
caractérisé par :
Le noyau dur inclus dans la limite actuelle des 11 terroirs représente 21% de la totalité du
noyau dur de l’AP soit une superficie de 4879,6ha. C’est une zone forestière intacte qui se
trouve à proximité des domaines d’activités agricoles des paysans. On estime que, la gestion
de cette ressource forestière revient à la structure opérationnelle de base convenue localement.
Sa gestion doit être en bonne cohérence avec la loi en vigueur décrite dans le Code de
Gestion des Aires Protégées25.
La répartition des lots de forêt au niveau de ces terroirs est présentée dans le tableau n° 13
suivant :
25
Code de Gestion des Aires Protégées - Chapitre V stipulant les infractions - PROJET DE LOI N°028/2008 du 29 Octobre
2008 portant refonte du Code de Gestion des Aires protégées
41
Le noyau dur en dehors des terroirs est une zone forestière intacte loin du terroir villageois. Sa
superficie est de 23 273,7ha soit 82,7% de l’ensemble du noyau dur de l’AP. Sa gestion
revient au service administratif dont le Cantonnement ou la CIREF.
Au niveau de la zone tampon, elle a une superficie de 24 141,6ha soit 46,2% de l’ensemble
de l’AP. Au niveau des dix localités concernées par le PAG, la zone tampon couvre une
superficie de 4 529,2 ha soit 18,8% de la totalité de la zone Tampon de l’AP. Le tableau n°14
suivant présente les superficies de la zone tampon inclus par terroir.
Tableau 14 : Surface de la zone tampon incluse dans la limite du terroir
Terroirs Superficie de la Pourcentage par Pourcentage par rapport à
zone tampon rapport à l’ensemble l’ensemble de la zone tampon
(en ha) de l’AP(%) (%)
Ambilobe 675 1,3 2,8
Parmi les onze terroirs, seul le terroir de Sokafana est totalement inclus dans la limite de
l’AP. Presque la grande partie des terroirs sont inclus dans la limite de l’AP.
Les zones de protection et périphérique, dans le cadre de cette étude ne sont pas bien
distinguées si on parle de délimitation. On les classe tout simplement comme zone hors AP.
Ces zones sont soumises aux règles de gestion que celles des zones tampons, autrement dit,
42
toutes les activités menées à l’intérieur de ces zones sont réglementées. Le tableau n°15
suivant présente ces zones de protection et périphérique de l’AP par rapport aux terroirs
étudiés.
Tableau 15 : Superficie de la zone de protection et périphérique par terroir en dehors de l’AP
Superficie terroir Zone hors AP Pourcentage des zones
Terroirs ou localités
(ha) (ha) périphérique et de protection
Ambilobe 2 537 1 327 52
Ambohidava 1 143 225 20
Ambohimanarivo 1 128 667 59
Ambohimanatrika 1 217 739 61
Ambohimarina 1 915 793 41
Ambohimiaramanana 788 258 33
Andasimiaramila 1 462 835 57
Ambohimandroso 1 594 262 16
Mangabe 2 339 1 478 63
Miadana 2 127 1 190 56
Sokafana 932 0 -
Septembre 2008
Le tableau n°16 suivant présente la superficie de chaque subdivision des zones de gestions
selon ses fonctions.
Tableau 16 : Superficie des zones de gestion appartenant à la zone tampon par localité jusqu’en 2020 -
Superficie en ha
Zone de Zone de Zone Zone de Zone de
Terroirs ou localités restauration reboisement d’agriculture concentration droit
pérenne agricole d’usage
Ambilobe 45 706 314 797 56
Ambohidava 20 111 205 457 11
Ambohimanarivo 8 310 16 745 14
Ambohimanatrika 20 455 86 683 31
Ambohimarina 8 414 44 536 66
Ambohimiaramanana 15 170 38 115 20
Andasimiaramila 19 153 44 488 8
Ambohimandroso 6 542 3 790 43
Mangabe 27 428 118 660 68
Miadana 47 348 112 767 67
Sokafana 78 56 44 278 11
Total 292 3 692 1 024 6 315 394
septembre 2008
43
Concernant la zone de droit d’usage, la superficie utile pour satisfaire les besoins en bois de la
population locale est présentée dans le tableau n°17 suivant.
Tableau 17 : La superficie nécessaire pour l’application des droits d’usage par terroir (ha)
Selon PNUD dans l’OMD26, « dans les zones rurales pauvres, il existe des liens étroits entre
une croissance démographique importante et un déboisement intense, car les paysans y
déciment les forêts tropicales pour en tirer de bois de chauffe ou cultiver de nouvelles
terres ».
Selon cette vision, l’appropriation du PAG nécessite des mesures d’accompagnement pour le
rendre pérenne. Afin de pouvoir assurer la sécurisation alimentaire de la population
dépendante de la forêt et de la préservation de l’environnement, des actions exprimées par la
population locale ont été collectées.
26
OMD ou Objectif du Millénaire pour le Développement : le septième objectif de l’OMD consiste à assurer la durabilité des
ressources environnementales - p 123
44
27
OPCI ou Organismes Public de Cooperation Inter-communales selon DECRET N°99-952 portant
réglementation de la création,de l'organisation et du fonctionnement d'un Organisme Public de Coopération
Intercommunale
45
L’analyse des interrelations entre les actions permet d’obtenir le graphe n°6 qui consiste à la
classification des actions
Facteur 4 : Renforcement de
capacité de la structure
70,0 opérationnelle de base
Facteur 5 : Appropriation
foncière
TAMPON LEVIER
Facteur 6 : Amélioration du
système de communication
Facteur 7 : Promotion de la
culture annuelle de rente
0,0
0,1 1,0 10,0 Facteur 8 : Besoin à long terme
Activité —> en bois
III.1 DISCUSSIONS
Dans le cadre de la mise en place d’une AP, il est très important d’avoir des informations sur
la potentialité de la forêt avant de procéder au zonage et à l’élaboration du PAG. La démarche
adoptée pour le cas du Couloir Forestier d’Anjojorobe Angavo consiste à extrapoler les
donner d’inventaire et d’évaluation des stocks en bois au niveau des deux sites représentatifs
pour l’ensemble de l’AP. Cette méthode a permis de faire une description du paysage
forestier, d’identifier les formes de dégradation de la forêt, de connaître la succession
végétale après les interventions humaines et d’évaluer le stock en bois par site concerné par
l’étude. Elle présente également d’avantage si on parle du coût investi pour le diagnostic et
inventaire de la forêt avec cette méthode on n’est pas obligé de faire des inventaires à tous les
sites qui nécessitent la mobilisation des ressources humaines et financières.
Cette méthode ne peut pas être adoptée dans le cas où le comportement de la population
autour de l’AP diffère les uns des autres vis-à-vis de la gestion de la ressource forestière. Il
est en effet très important de bien définir les critères de choix des sites de références pour
pouvoir extrapoler les résultats obtenus en vue de zonage et de PAG. Il est aussi important de
49
Dans le cadre de cette recherche, l’analyse des besoins économiques de la population s’est
limitée au besoin par rapport au riz. Etant donné que le riz est le principal aliment de base de
la population, la méthode suppose que tout revenu généré par les autres spéculations agricoles
revient à l’achat de riz pour la majorité des ménages autour de la forêt. De plus, la motivation
des ménages de s’installer à l’intérieur de la forêt est essentiellement due à la recherche de
nouvelle terre pour la culture de riz et en particulier les bas fonds. C’est pour cela que la
démarche pour la détermination des besoins en riz au niveau du terroir est basée sur la
connaissance du déficit en riz à partir des besoins quotidien et les superficies cultivées.
Selon Gahamanyi L.28 et al, in Cahier Terre Tany, « la stratégie de production paysanne qui
est à la base de la diversité du système agraire, est régie par une rationalité d’action qui
intègre d’une part la production de produits vivriers pour assurer la sécurité alimentaire et
d’autre part de produits de rente, afin de générer un revenu monétaire. Cet argent est destiné
à la satisfaction des autres besoins comme par exemple l’investissement dans le capital
social ».
En outre, Ramananarivo29 S. et al ont mentionné que « la valorisation des ressources
transférées peut être appréhendée à travers la notion de valeur économique totale » dans le
cadre du TGRNR. Cette valeur économique totale est la somme des « valeurs d’usage »30 et
de la « valeur de non usage »31.
Il est alors important de considérer les autres spéculations agricoles et de les intégrer comme
paramètres pour l’élaboration du modèle de zonage et de PAG.
Mais malgré ces opinions, la détermination des besoins en riz permet de savoir :
- Qui sont les terroirs actuellement autosuffisants en riz ?
- Jusqu’à quand ces terroirs seront autosuffisants en riz ?
28
Projet Terre Tany , projet de recherche méthodologique - Une expérience de synthèse environnementale
menée dans la zone de Beforona, une zone agroécologique dominée par le système de culture itinérante sur
brûlis et des cultures pérennes de rente – Etude de cas Falaise Est – in Cahiers Terre Tany n°3 - 1998 - PROJET
TERRE TANY - P 34
29
Ramananarivo Sylvain et al – 2007 – Synthèse des aspects économiques – in Tanteza – Le trasfert de gestion à
Madagascar dix ans d’effort- p119
30
Ibid – Valeur d’usage représente la production ou l’autoconsommation qu’il est possible d’extraire du domaine
transféré
31
Ibid- Valeur de non usage est la valeur d’existence qui exprime la satisfaction de savoir que l’actif existe
50
L’analyse des besoins en bois s’est limitée à la détermination des besoins de construction, de
réhabilitation pour les ménages d’une part et des activités communautaires d’autre part. La
base de calcul s’est fondée sur la connaissance de la durée relative de la reconstitution de la
forêt qui est de quinze ans, et de la dimension des arbres exploitables pour les besoins locaux.
Selon les paysans, on pourra avoir à partir de la quinzième année de son exploitation des
arbres de DHP entre 20cm et 30cm, dimension exploitable par les paysans. La détermination
de la superficie nécessaire pour satisfaire les besoins en bois de la population locale se fait
alors jusqu’en 2020. Avec cette méthode, on peut déterminer le nombre d’arbres utiles par
terroir afin de pouvoir éviter les abus d’usage de la population locale (Cf Annexe XI). Après
quinze années de mise en œuvre du PAG, on imagine que les reboisements initiés à partir de
l’année 2006 seront exploitables et pourront servir de droit d’usage à la population locale.
La démarche ne considère pas les besoins d’exploitation même si cette activité est permise
dans certaine catégorie d’AP selon le COAP. On pourra envisager cette exploitation dans le
PAG pour le long terme c'est-à-dire à partir de 2020. Pour cela, l’objectif de l’aménagement
définit ces orientations.
La méthode ne tient pas compte également des besoins quotidiens en matière de bois de
chauffe car les espèces utilisées ne sont pas forcément issues de la forêt naturelle. Par contre
la population utilise des bois morts, des brindilles de bois récupérés après des travaux
d’éclaircie au niveau des zones de boisement pour le bois de chauffe.
Pour l’ensemble des 11 terroirs, la superficie réservée pour l’application du droit d’usage et
de coupe correspond à la période nécessaire pour la régénération des forêts plantées. Selon la
population locale, les reboisements d’Eucalyptus ou de pinus dans l’ensemble de la région
commencent à être exploitable à partir de la quinzième année de la plantation.
modèle pour la détermination du zonage s’est limitée uniquement sur la base des besoins en
riz et en bois de la population locale. Il peut être amélioré par l’intégration des autres
paramètres qui contribuent positivement à la gestion rationnelle des ressources forestières.
Selon Piet Buijsrogge32 « le développement est axé d’abord sur la satisfaction des besoins de
tous les hommes dans une société donnée et non pas d’une minorité privilégiée ».
La durabilité d’un PAG dépend de la mise en œuvre des mesures d’accompagnement
constituées par des groupes d’actions. Ces actions sont sollicitées et exprimées par la
population locale durant la restitution de résultat de zonage. Le résultat de l’analyse de
sensitivité permet de prioriser ces actions selon leurs degrés d’influence respectif dans le
système. De plus, Toillier A.33 a constaté que « les plans d’aménagement forestier dans les
territoires villageois consistent à séparer géographiquement un espace vital villageois
strictement voué à l’habitat, à la chasse de subsistance, à l’agriculture ou aux droits d’usage
légaux, et un espace exclusif consacré à l’exploitation forestière ou à la conservation
intégrale. Dans ce contexte, on demande aux paysans d’envisager toute perspective de
développement dans les limites de ce territoire en limitant l’extension des terres agricoles et
en adoptant des pratiques compatibles avec la conservation des forêts ».
Pour cela, il est toujours très difficile de trouver des techniques alternatives à la fois
soucieuses de l’environnement et porteuses de revenus. Parfois, ces techniques sont adaptées
mais pas adoptées par la population locale. L’exemple de Sokafana reflète les autres localités
et mérite d’être abordé sérieusement malgré les contraintes et problèmes. Pour chaque action,
des mesures d’accompagnement méritent d’être cernées avec les autres intervenants.
Selon la population locale, la maîtrise de l’eau reste une contrainte majeure à cause du
problème de drainage. On estime que la résolution d’un tel problème permettra de doubler ou
même tripler la production de riz au niveau du terroir d’une part, par l’amélioration de
32
Piet Buijsrogge – Initiatives paysannes en Afrique de l’Ouest –Edition l’Harmattan – 1989 – 220 p
33
Toillier A. en 2007 – Stratégies spatiales des paysans en réponse à la conservation des forêts- in Transitions
agraires, dynamiques écologiques et conservation – séminaire scientifique CNRE/IRD – p 225
52
La culture de Ravintsara est très sollicitée par la population locale et soutenue par la
Commune. Les sites de plantation sont déjà localisés, seulement son lancement nécessite
l’appui technique et financier des organismes d’appuis et du service technique.
L’existence d’un réseau commercial permanent pouvant stimuler et favoriser les échanges
commerciaux des produits agricoles avec des prix compétitifs au niveau local et régional.
Toutefois, l’appui aux associations des producteurs est très important à la recherche de
partenaires économiques stables et au renforcement de la technique de négociation des
producteurs locaux.
La sécurisation foncière des champs agricoles à travers le guichet foncier sous la gestion de
l’OPCI en collaboration avec le PNF34 est un aspect à considérer pour motiver la population
locale dans la gestion de l’AP. Mais la question se pose, comment octroyer un certificat
foncier dans une AP surtout les ménages ayant déjà investi avant la mise en place de l’AP ?
Où est-ce qu’on va installer ce guichet foncier ?
34
PNF ou Programme National Foncier
53
III.1.5.9 Collaboration étroite entre les CTD, les STD et la communauté locale
La mise en œuvre du PAG nécessite la collaboration étroite des acteurs concernés : STD, la
CTD, les organismes d’appui et surtout la structure opérationnelle de base. L’existence de
cahier de charges de chaque acteur constitue un garant pour la mise en œuvre du PAG.
III.2 RECOMMANDATIONS
Le mauvais choix des sites de référence conduira à des erreurs de conception de zonage au
niveau des autres sites. Il est recommandé alors de bien définir les critères de choix de ces
sites de référence. Dans la détermination des critères, il faudrait voir d’une manière
systémique la fonction de la forêt, ses imbrications dans la vie socio-économique des acteurs
concernés.
dans le SGBD qui détermine le zonage de l’AP. Prendre un taux unique pour l’ensemble des
Fokontany autour du Couloir risque de conduire à une erreur de projection. Il alors important
de faire une projection sur la base des données étalées sur cinq ans pour pouvoir analyser la
tendance de l’évolution démographique. Dans le cas des Fokontany autour du Couloir, ces
chiffres ne sont pas disponibles auprès des responsables.
Dans la présente étude, l’élaboration du modèle conceptuel ne tient pas compte que des
paramètres et variables liés étroitement ou directement au système de gestion de la ressource
forestière : production rizicole et besoin en bois. D’autres éléments spécifiant chaque
Fokontany ne sont pas par conséquent considérés. En effet, une évaluation économique des
principales spéculations vivrières comme le manioc, la patate douce, le maïs… et les cultures
annuelles de rente telles que gingembre, haricot, etc … est aussi importante pour estimer
combien ces spéculations contribuent-elles à la gestion de la ressource forestière. La
confection du modèle mathématique doit tenir compte ces variables.
Le SGBD doit permettre à la définition des zones de gestion au niveau d’un terroir déterminé.
Les données qu’il contient devraient présenter une certaine logique par rapport à l’objectif du
zonage et du PAG. Les informations qualitatives doivent être codifiées afin de pouvoir donner
des appréciations plus objectives. Le SGBD devrait être facile à utiliser par les responsables
au sein des services techniques : mise à jour, réquisition des requêtes…
La mise en œuvre du PAG doit toujours être accompagnée d’un système de suivi évaluation.
Le canevas de suivi-évaluation comportera des indicateurs pertinents permettant de mesurer
ou d’évaluer les résultats et les impacts.
55
CONCLUSION
En guise de conclusion, les hypothèses de la recherche sont en général vérifiées malgré les
lacunes par rapport aux informations obtenues.
Il est quand même indispensable de considérer la capacité de la forêt à reconstituer ces stocks
si on parle de l’évaluation des stocks en bois. Cette dimension n’a pas été considérée dans
l’étude du faite que les informations obtenues soient incomplètes et plutôt qualitatives. Il est
peut être envisageable une gestion spatiotemporelle surtout de la zone de droit d’usage si on
avait des informations plus précises sur la capacité de régénération de la forêt après son
exploitation.
Concernant la deuxième hypothèse, les résultats obtenus ont confirmé que la connaissance des
besoins de la population locale vis-à-vis de la ressource forestière ainsi que les besoins en
production vivrière, notamment le riz est indispensable pour élaborer un PAG plus réaliste
dans le processus de mise en place d’une NAP.
Dans le cadre de cette étude, on s’est limité tout simplement à la détermination des besoins en
riz de la population locale car cette spéculation y est considérée comment l’aliment de base. Il
est peut être aussi plus idéale si on considère les autres spéculations vivrières pour améliorer
le modèle et surtout de développer un modèle mathématique intégrant les paramètres
constituant « la valeur économique total ».
L’élaboration du PAG à partir des sites de référence présente un avantage du point de vue
coût de réalisation dans le processus de zonage.
Finalement, la capacité de charge de l’AP selon l’étude est limitée dans le dans et dans
l’espace. Il est alors envisageable dans la perspective de la recherche, de considérer la valeur
économique totale de l’AP en tenant compte les « valeurs d’usages » et les « valeurs non
usages ». Dans ce cas, la modélisation des besoins socio-économiques de la population locale
en vue de l’élaboration du PAG devra considérer les autres spéculations agricoles et les
services qui pourront contribuer à la diminution des pressions anthropiques envers les
ressources forestières.
57
BIBLIOGRAPHIE
BERTRAND A., RABESAHALA N., RAKOTOVAO S .A., RATSIMBARISON R.,
ANDRIATAHIANA V. 2007. « Les nouvelles idées de gestion locale des ressources
renouvelables et le processus de promulgation de la loi 96-025. Histoire du cheminement
d’une évolution majeure de la politique environnementale à Madagascar » - TANTEZA -
Editeurs scientifiques Pierre Montagne – Zo Razanamaharo – Andrew Cooke – 207 p
Projet de loi n°028/2008 du 29 octobre 2008 portant refonte du Code de Gestion des Aires
Protégées 22 p
58
Rapport Mondial sur le Développement Humain. 2003. OMD ou Objectif du Millénaire pour
le Développement –– Edition ECONOMICA, 367p
ANNEXES
60
Annexe III : Présentation graphique des capacités de charge de la forêt pour satisfaire les
besoins en bois de la population locale
Annexe IV:
Méthode de capitalisation
Annexe VII :
Détermination de l’effectif de la population par la méthode de projection
Annexe VIII :
La méthode d’analyse de sensitivité
Annexe IX :
Capacité de charge du terroir en termes de superficie rizicultivable
Annexe X :
Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois
ANNEXE I
LES PRINCIPES METHODOLOGIQUES
Principe 1 : Le zonage devrait assurer les objectifs de conservation des ressources forestières
et du développement socio-économique local
Le zonage n’est pas une simple délimitation spatiale du terroir. Il devrait avoir un ou des
objectifs bien définis. Pour être plus approprié par la population locale, le zonage devrait viser
à la fois non seulement l’objectif de conservation mais surtout les objectifs de développement
tout en insistant au développement socio-économique et culturel.
Selon Zanfini35 « le terroir se définit comme l’espace dans le quel une population développe
ses principales activités économiques, sociales et culturelles. Il est régit par le droit
coutumier ».
Pour Gérard Buttou36, « le terroir doit être un espace d’un seul tenant formé de territoires
villageois composés de terres agricoles et d’espaces boisés dont l’utilisation est articulée
dans l’espace ou dans le temps, ou qui, du moins, s’inscrivent dans une certaine unité agro-
écologique et sociale ».
35
Anne Zanfini- Proposition d’aménagement forestier simplifié de deux sites : Ampasimpotsy et Ambodiriana – Conservation International
(2000)
36
Op.cit. p2
Page 2 sur 28
correspond ainsi à l’espace géographique dans lequel les Fokonolona37 font la collecte de
bois.
En effet, le zonage devrait être établi à l’échelle du terroir afin que la réalisation des activités
décrites dans le Plan d’Aménagement et de Gestion soit efficace à l’échelle locale.
Principe 3 : Le zonage doit respecter et correspondre aux principes de gestion définis selon la
loi
Le projet de loi38 n°028/2008 du 29 octobre 2008 portant refonte du Code de Gestion des
Aires Protégées dicte le plan de zonage complet indiquant le noyau dur, la zone tampon et ces
subdivisions potentielles : Zone d’Occupation Contrôlée (ZOC) ; Zone d’Utilisation Durable
(ZUD), Zone de Service (ZS) ou Zone affectée à d’autres activités autorisées ; la zone de
protection et la zone périphérique.
Dans cette étude, le plan de zonage proposé consiste les zones de gestion correspondantes au
noyau dur et la zone tampon. Les fonctions de chaque zone de gestion restent les mêmes que
celles décrites dans le COAP :
- Selon le COAP, le noyau dur est une zone destinée à une conservation stricte : c’est une zone
sanctuaire d’intérêt biologique, culturel ou cultuel, historique, esthétique, morphologique et
archéologique, constituée en périmètre de préservation intégrale.
37
Les habitants normalement recensés au niveau d’un Fokontany
38
Projet de loi adopté et accepté par les deux chambres lors de la session du novembre 2008
Page 3 sur 28
- La zone de reboisement qui est la zone réservée aux activités de reboisement pour assurer le
besoin en bois à long terme de la population locale ;
- La zone de concentration agricole qui est le lieu de pratique des activités de production
agricole, pastorale et de pêche ;
- La zone d’habitation : lieu de regroupement des habitations humaines.
Zone de conservation
stricte
Noyau dur
• Zone de prélèvement ;
• Zone de restauration ;
• Zone d’agriculture pérenne ;
Zone tampon • Zone de reboisement ;
Limite de l’AP • Zone de concentration
agricole ;
• Zone d’habitation
Zone
• Zone de reboisement ;
Zone de • Zone de concentration agricole
• Zone d’habitation
Selon le COAP, la zone de protection est la zone adjacente à l’Aire protégée dans laquelle les
activités de production agricole, pastorale et de pêche ou d’autres types d’activités sont
menées de manière à éviter de provoquer des dommages irréparables dans l’Aire protégée.
La zone périphérique est la zone contiguë à la zone de protection ou le cas échéant à la zone
tampon, dans laquelle les activités humaines sont encore susceptibles de produire des effets
directs sur l’Aire protégée et réciproquement.
Le principal produit vivrier de la population locale est le riz. Ces besoins en riz peuvent être
déterminés à partir de la consommation moyenne journalière par individu ou par ménage.
Dans le cadre de cette étude, on a supposé que les produits de rente ainsi que les autres
produits vivriers sont destinés essentiellement à l’achat de paddy pour combler le manque à
gagner durant la période de pénurie. Comme la période d’autosuffisance en riz de la
population locale ne dépasse pas les 4 mois pour la majorité des ménages, le déficit en riz est
récupéré par la vente des produits vivriers ou de rentes. Autrement dit, les besoins en riz
permettent de déterminer la valeur monétaire des produits de rente qu’un ménage doit
chercher pour survivre.
Concernant la capacité de charge du terroir par rapport au besoin en bois, elle est également
équivalent à la superficie d’une forêt qui avec une gestion rationnelle des ressources
forestières, peut satisfaire les droits de prélèvement ou de droit d’usage de la population
locale. Elle est exprimée en fonction du temps, du nombre de ménages et surface de la forêt.
- Restitution des résultats en vue d’identification des zones de gestion d’une manière
concertée ;
- Elaboration des règles de gestion des unités de gestion identifiées ;
- Prise de responsabilité dans l’application des règles de gestion: mise en place des structures
d'application des règles de gestion ;
- Matérialisation de la délimitation spatiale du zonage forestier du terroir.
Le service technique représenté par le Cantonnement des Forêts ou le CIREF doit être
impliqué à toutes les étapes du processus notamment sur :
- L’information et sensibilisation de la population sur les lois régissant la gestion de la
ressource forestière à Madagascar ;
- L'identification des zones de gestion: discussion sur les critères de zonage et limite des zones
de gestion ;
- La concertation avec la population locale pendant la restitution des résultats de l’étude et de
la synthèse des informations collectées ;
- La mise en place des différentes structures d'application des règles de gestion ;
- La détermination des cahiers de charges des différents acteurs.
Page 6 sur 28
ANNEXE II
280 1 600
B
260 1 500
A
240 1 400
Superficie de rizière (ha)
Effectif de la population
220 1 300
Superficie nécessaire si le
200 1 200 rendement reste 1,27t/ha
180 1 100
Superficie rizicultivable
160 1 000
120 800
2006
2008
2010
2012
2014
2016
2018
2020
Effectif de la population
Année
Le point B défini par l’intersection des deux droites montrant d’une part la courbe de la
superficie rizicultivable dans l’ensemble du terroir et d’autre part la courbe désignant la
superficie nécessaire pour satisfaire les besoins en riz de la population, indique la période à
laquelle il est nécessaire de faire recours aux techniques d’amélioration du rendement car
l’extension des rizières n’est plus possible. Dans le cas de l’exemple susmentionné, à partir de
2012, le terroir en question devrait envisager l’extension de la rizière jusqu’à la limite de la
capacité de charge du terroir et cela en fonction de l’effectif de la population. A cette période,
le nombre de la population est de l’ordre de 1 450 selon le graphe. Autrement dit, si le taux
d’accroissement de la population dépasse les 2,8% selon la supposition, la capacité de charge
sera très vite atteinte par l’extension précoce de la superficie rizicultivable. En ce moment,
l’amélioration de la technique culturale est incontournable ou au moins on devra procéder à
d’autres spéculations agricoles génératrices de revenus pour combler les déficits en riz
L’aire représentée par la partie pointillée du graphe désigne le surplus de production destinée
pour la commercialisation. Ce cas se présente lorsque la superficie cultivée est supérieure à la
superficie nécessaire.
Page 8 sur 28
ANNEXE III
A
45
300
40
B
250
35
Superficies boisées (ha)
30
200
Nombre de ménages
25
Année
Le point B défini par l’intersection des deux droites caractérisant d’une part la superficie
optimale de droit d’usage et d’autre part la superficie cumulée de la forêt en vue de droit
d’usage de la population locale, indique la capacité de charge du terroir en termes de
satisfaction en bois.
Page 9 sur 28
Autrement dit, dans cet exemple, la superficie destinée pour l’application de droit d’usage est
limitée à 43ha jusqu’en 2020 pour ce terroir. Chaque année, les besoins en bois de la
population varient en fonction du nombre de ménages. En 2006 par exemple, la superficie de
la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population locale est limitée à 2,4ha. Le cumul
des superficies pour les droits d’usages annuels de la population donnera la limite optimale
de la superficie de la forêt jusqu’en 2020.
Au-delà, de l’an 2020, la population locale doit se servir des produits de reboisement qui
depuis la mise en œuvre du PAG requiert d’entretien selon les normes.
Remarque :
Les besoins en bois de la population concernent essentiellement les bois pour la construction,
la réhabilitation et les activités communautaires en vue d’instauration des services sociaux.
Dans le cadre de cette étude, les besoins en bois excluent les exploitations forestières même si
cette activité est envisageable au niveau d’un Paysage Harmonieux Protégé (statut convenable
au Couloir Anjozorobe selon le classement du COAP).
Les besoins en bois de chauffage sont effectués dans les zones actuelles de boisement ou de
reboisement. A cela, une règle de gestion convenue localement sera appliquée pour le
ramassage et la valorisation des produits d’élagage.
Page 10 sur 28
ANNEXE IV
METHODE DE CAPITALISATION
« Qu’est-ce que la capitalisation des expériences ?
La capitalisation a pour but de tirer les leçons des expériences, des succès comme des échecs. Elle
permet de faire le point sur l’état de la situation à un moment T, de définir les acquis et de collecter
les questions ouvertes ainsi que les pistes pour le futur afin de pouvoir s’orienter pour aller plus loin.
La capitalisation permet de recenser les éléments clés et les impasses, les facteurs de succès et les
causes d’échecs. Elle diffère de l’évaluation : il ne s’agit pas de juger le travail accompli.
Elle concerne :
- l’analyse des pratiques, des expériences et des résultats obtenus à travers les actions menée,
- la mesure de l’impact sur les populations et les ressources naturelles de la zone d’intervention au
regard de la situation de départ,
- la documentation de tout cela sous différentes formes pour :
• permettre au futur de disposer d’une base permettant de piloter la mise en œuvre du projet et
de s’orienter au fur et à mesure en prenant en compte les réalités ;
• diffuser les résultats du projet à l’extérieur. Il peut s’agir d’une démarche de communication
en direction des populations, des acteurs présents sur le terrain, des partenaires au
développement, du gouvernement, etc.
Méthodologie de la capitalisation
- Situation de départ ? D’où sommes nous partis ?
- Hypothèses ? Où pensons-nous arriver ?
- Conception, expérimentation ? Par quels chemins sommes nous passés ?
- Réalisations : succès et échecs ? Ce que nous avons vécu
Les leçons tirées :
Les acquis ? Ce que l’on retient
Les recommandations :
Ce qu’il faut approfondir parce que l’on est sur la bonne voie mais qu’il reste un peu de
flou ou que ça n’a pas bien marché à cause d’un petit facteur de blocage, d’un chaînon manquant
dans la démarche, etc.
Page 11 sur 28
ANNEXE V
ARA JEOGRAFIA
1-3 VELARAN’NY TOERANA IASAN’NY TETIK’ASA tombamaso : …Ha 1-4 VELARAN’NY ALA tombamaso : ……. Ha
1-13FANAMARIHANA:……………………………………………………………………………………………………………………
Isan’ny mahay mamaky teny Isan’ny mahay mamaky teny sy Sady tsy mahay mamaky teny no tsy
manoratra mahay manoratra
…………………………… …………………………… ……………………………
3-8 FIANARANA NATAON’NY LOHAM-PIANAKAVIANA:
3-9-1 ISAN’NY LOHAM-PIANAKAVIANA NANATRIKA FIOFANANA (farafaha keliny niofana indray mandeha):………………
3-10 ASA AMAN-DRAHARAHAN’NY LOHAM-PIANAKAVIANA (tanisao daholo izay asa fanaon’ny olona ao an-tanàna)
Asa fivelomana
Asa fanampiny
Ireo loharanom-
bolan’ny tokantrano
Maitso ahitra
Ivelan’ny maitso
ahitra
3-12 FIKAMBANANA
3-12-1 Fikambanana miorina sy misy eto an-tanana :………………………………………………………………………………
3-12-2 Fikambanana miasa eto an-tanana : ……………………………………………………………………………………………
3-13 Sekoly fanabeazana fototra
3-13-1 misy ve ? eny |__| tsia |__|
Raha eny firy ny isan’ny mpianatra :………… Firy ny isan’ny mpampianatra:……………….
Ankizy avy aiza avy no mianatra ao:……………………………
3-14 TOBIM-PAHASALAMANA
3-14-1 misy ve ? eny |__| tsia |__|
Raha eny firy ny isan’ny “infirmier” :……………… Firy ny isan’ny dokotera :……………….
Firy ny isan’ny mpitsabo mpanampy :…………. Olona avy aiza avy no manantona ao:……………
3-15 RANO FISOTRO
3-15-1 aiza no maka rano (mantsaka): fantsakana |__| vovo |__| renirano |__| hafa : |__| inona……………………
3-16FANAMARIHANA:…………………………………………………………………………………………………
ARA – PAMOKARANA
4-1 ANARAN’NY TANÀNA:…… 4-2 FOKONTANY MISY AZY…… 4-3 COMMUNE MISY AZY…….
4-4 ISAN’NY TOKAN-TRANO MONINA AO… 4-5 FAMBOLENA
4-5-1 vary (mandritry ny fotoam-pambolena iray)
Vokatra Velaran’ny tany Isan’ny tokantrano Rendement Natao sakafo Namidy Vidiny isaky ny
(T) nambolena azy mpamboly azy (T/Ha) (tombana) (Kg) (Kg) Kg
(tombana) (ménage)
(moyenne)
……… ……… ……… ……… ……… ……… ………
Aretina sy/ na fahavalo mahazo ny voly:………………………………………………………………………………………………………
Fanamarihana:………………………………………………………………………………………………………………………………
4-5-2 mangahazo (mandritry ny fotoam-pambolena iray)
Vokatra (T) Velaran’ny tany Isan’ny tokantrano Rendement Natao sakafo Namidy Vidiny isaky ny
nambolena azy mpamboly azy (T/Ha) (tombana) (Kg) (Kg) Kg
(tombana) (ménage)
(moyenne)
……… ……… ……… ……… ……… ……… ………
Page 13 sur 28
Vokatra (T) Velaran’ny tany Isan’ny tokantrano Rendement Natao sakafo Namidy Vidiny isaky ny
nambolena azy mpamboly azy (T/Ha) (tombana) (Kg) (Kg) Kg (moyenne)
(tombana) (ménage)
Vokatra (T) Velaran’ny tany Isan’ny tokantrano Rendement Natao sakafo Namidy Vidiny isaky ny
nambolena azy mpamboly azy (T/Ha) (tombana) (Kg) (Kg) Kg (moyenne)
(tombana) (ménage)
Vokatra (T) Velaran’ny tany Isan’ny tokantrano Rendement Natao sakafo Namidy Vidiny isaky ny
nambolena azy mpamboly azy (T/Ha) (tombana) (Kg) (Kg) Kg (moyenne)
(tombana) (ménage)
Isany Isan’ny tokantrano miompy azy Isan’ny natao sakafo Isan’ny namidy Vidiny
(ménage)
Isany Isan’ny tokantrano miompy azy (ménage) Isan’ny natao sakafo Isan’ny namidy Vidiny
Isany Isan’ny tokantrano miompy azy (ménage) Isan’ny natao sakafo Isan’ny namidy Vidiny
ANNEXE VI
ANNEXE VII
ANNEXE VIII
Cette méthode permet de mesurer: (i) l’interaction entre les facteurs qui caractérisent un
système donné; (ii) le degré d’influence d’un facteur sur l’autre, (iii) le degré d’influence
qu’il reçoit de la part des autres. L’exemple suivant montre le degré d’interrelation des trois
facteurs du système et ses degrés d’influence par rapport aux autres
Totaux de stimulation et
MATRICE DE STIMULATION d'interrelation
Somme Somme Somme
Facteurs ou active passive active
variables A B C (SA*SP) (SA/SP) (SA*SP)
A 1 2 3 A 1,5 6
0,
B 0 5 0,5 B 0,5 0,5
C 2 0 2 C 0,8 5
Somme
passive 2,
(SA/SP) 2 1 5
Besoin à long
Maîtrise de la
Renforcemen
Amélioration
fort:2
Appropriatio
de la culture
t de capacité
de la culture
d'interrelat
Collaboratio
annuelle de
pérenne de
du système
biologique
Promotion
Promotion
Promotion
n foncière
(SA*SP)
Jugement: moyen:1
Somme
terme en
entre les
n etroite
agricole
active
Taux
du riz
filière
faible:0,5
de la
bois
ion
de
nul:0,1
Facteurs 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Somme passive 7,5 12 4,7 7,6 3,5 4,9 8,1 7,5 11,1
Taux d'activité (SA/SP) 0,7 0,8 1,9 1,3 1,7 1,5 0,8 1,2 0,9
Taux
No: Nom de la variable
Taux d'activité: d'interrelation:
ANNEXE IX
300 2 300
Effectif de Superficie nécessaire Superficie
la si le rendement 2 100 nécessaire
280
population reste 1,70t/ha si le
1 386 183,1 1 900 rendement
2006 260
reste
Effectif de la population
200
2012 1 636 216,1 1 100
2013 1 682 222,2 180
1 729 228,4 900
2014
2015 1 777 234,8 Superficie
160 700 cultivée en
2016 1 827 241,4
2006
2017 1 878 248,1 140 500
1 931 255,1
2006
2008
2010
2012
2014
2016
2018
2020
2018
2019 1 985 262,2
2 040 269,6 Année
2020
Superficie cultivée
2013 387,0 37,0 40 en 2006
population
2018 444,3 42,5
2019 456,8 43,7 Année
Effectif de la population
2013 446 95,5 60 300
Superficie
2013 1 605 180,3 cultivée en
2006
2014 1 650 185,3 50 500
Superficie(ha)
200
Effectif de la population
2 012 2 182 266,4 100
90
2007 514 69,6
600 Superficie
2008 528 71,5 85 rizicultivable
2009 543 73,5 550
80
2010 558 75,6 500
2011 574 77,7
Effectif de la population
75
450
2012 590 79,9 Superficie cultivée en
70
2013 607 82,1 400 2006
2014 624 84,4 65 350
2015 641 86,7
60 300
2016 659 89,2
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Superficie 60 350
Effectif de nécessaire si le Superficie
nécessaire si le
la rendement 55 rendement reste
300
population reste 1,5t/ha 1,46t/ha
2006 202 31,1 50
Effectif de la population
2013 245 37,7 cultivée en 2006
30
2014 252 38,8
100
2015 259 39,9 25
2016 266 41,0
2017 274 42,1 20 50 Effectif de la
2018 281 43,3 population
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2019 289 44,5
Année
2020 297 45,7
Superficie
Effectif de nécessaire si 280 1 600
la le rendement Superficie
260 1 500 nécessaire si le
population reste 1,27t/ha rendement
2006 1 030 182,2 240 1 400
reste 1,27t/ha
2007 1 059 187,3
Superficie de rizière (ha)
Superficie
2008 1 088 192,5 220 1 300
rizicultivable
2009 1 119 197,9
200 1 200
2010 1 150 203,4
2011 1 183 209,1
Effectif de la population
180 1 100
Superficie
cultivée en
2012 1 216 215,0 2006
2013 1 250 221,0 160 1 000
Effectif de la population
2011 2 033 247,0 1000
2012 2 090 253,5 100
Superficie
2013 2 149 261,1 cultivée en
500 2006
2014 2 209 268,1 50
2015 2 271 275,7
2016 2 334 283,2 - 0
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2017 2 400 291,4 Effectif de la
population
2018 2 467 299,5
année
2019 2 536 308,1
2020 2 607 316,8
Effectif de nécessaire si le
la rendement reste 350
3 000
Superficie
nécessaire si le
population 1,7t/ha rendement reste
300 1,71t/ha
2006 1 961 257,6 2 500
2 000
1 000
2013 2 379 312,5 100
ANNEXE X
Terroir Ambilombe : Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population
Droit 60 450
Droit d'usage
Effectif des annuel de la annuel 400
ménages population cumulé 50 Droit annuel de
350 la population
2006 289 3 3
2007 297 3 6
Nombre de ménages
40 300
2008 305 3 9
Superficie (ha)
Droit d'usage
2009 314 3 13 250 annuel cumulé
2010 322 3 16 30
2011 332 4 20 200
2012 341 4 23 Superficie
20 150
2013 350 4 27 optimale des
2014 360 4 31 100 droits d'usage
2015 370 4 35 10
2016 381 4 39 50 Effectif des
ménages
2017 391 4 43
2018 402 4 47 - -
2006
2008
2010
2012
2014
2016
2018
2020
2019 413 4 51
2020 425 4 56 Année
Terroir Ambohidava : Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population
Superficie
de la forêt 12 90
Superficie de la
pour Superficie forêt pour
satisfaire le cumulée 80 satisfaire le
10 besoin annuel
Effectif des besoin des droits
70
ménages annuel d'usage
2006 53 1 1 Superficie
Nombre de ménages
8 60 cumulée des
2007 55 1 1
Superficie (ha)
droits d'usage
2008 56 1 2 50
2009 58 1 2 6
2010 59 1 3 40 Superficie
2011 61 1 4 optimale des
4 30 droits d'usage
2012 63 1 4
2013 65 1 5
20
2014 66 1 6
2 Effectif des
2015 68 1 6 ménages
10
2016 70 1 7
2017 72 1 8 0 -
2018 74 1 9
2006
2008
2010
2012
2014
2016
2018
2020
2019 76 1 9
2020 78 1 10 Année
Page 24 sur 28
Terroir Ambohimanatrika : Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population
Superficie 35 300
de la forêt
pour Superficie 30
Superficie de
satisfaire le cumulée 250 la forêt pour
satisfaire le
Effectif des besoin des droits besoin annuel
25
ménages annuel d'usage 200
Effectif de la population
2006 165 2 2
20 Superficie
2007 170 2 4
150 cumulée des
Superficie (ha)
2008 175 2 5
15 droits d'usage
2009 180 2 7
2010 185 2 9 100
2011 190 2 11 10
2012 195 2 13 Superficie
50 optimale des
2013 201 2 15 5
droits d'usage
2014 206 2 18
2015 212 2 20 0 -
2006
2008
2010
2012
2014
2016
2018
2020
2016 218 2 22
Effectif des
2017 224 2 25 ménages
2018 230 2 27 Année
2019 237 3 29
2020 243 3 32
Terroir Ambohimanarivo : Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population
Superficie 16 105
de la forêt
100 Superficie de la
pour Superficie 14 forêt pour
satisfaire le cumulée satisfaire le besoin
95
Effectif des besoin des droits 12 annuel
ménages annuel d'usage 90
10
Superficie (ha)
2006 69 1 1 Superficie
Nombre de ménages
ménages
2017 94 1 10
2018 96 1 11 Année
2019 99 1 12
2020 102 1 13
Page 25 sur 28
Terroir Ambohimarina : Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population
Superficie 70 600
de la forêt Superficie
Superficie de la
pour cumulée 60
500 forêt pour
Effectif des satisfaire le des droits satisfaire le
ménages besoin d'usage besoin annuel
50
2006 344 4 4 400
Superficie (ha)
2009 374 4 15 droits d'usage
2010 384 4 19 30
2011 395 4 23 200
2012 406 4 28 20
Superficie
2013 417 4 32 optimale des
10 100 droits d'usage
2014 429 5 37
2015 441 5 41
2016 453 5 46 - -
2017 466 5 51
2006
2008
2010
2012
2014
2016
2018
2020
Effectif des
2018 479 5 56 ménages
Terroir Ambohimiaramanana : Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population
Superficie
de la forêt Superficie 25 160
pour cumulée 150 Superficie de la
Effectif des satisfaire le des droits forêt pour
ménages besoin d'usage 20 140 satisfaire le
besoin annuel
Superficie (ha)
2008
2010
2012
2014
2016
2018
2020
Terroir Andasimiaramila : Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population
Superficie de 7 50
Superficie de
la forêt pour Superficie la forêt pour
Effectif des satisfaire le cumulée des 45
6 satisfaire le
ménages besoin annuel droits d'usage besoin annuel
40
2006 32 0,3 0,3
Nombre de ménages
5 35
2007 33 0,4 0,7
Superficie
Superficie (ha)
2008 34 0,4 1,1 30 cumulée des
4
2009 35 0,4 1,4 droits d'usage
2010 36 0,4 1,8 25
2008
2010
2012
2014
2016
2018
2020
2019 46 0,5 5,7
2020 47 0,5 6,2 Année
Terroir Ambohimandroso : Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population
2019 318 3 40
2020 327 3 43 Année
Page 27 sur 28
Terroir Mangabe : Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population
80 600
Superficie de la
forêt pour Sup erficie Superficie de la
Effectif des satisfaire le cumulée des 70 forêt pour
500
ménages besoin annuel droits d'usage satisfaire le
60 besoin annuel
2006 354 4 4
Nombre de menages
2007 364 4 8 400
50 Superficie
2008 374 4 11
Superficie (ha)
cumulée des
2009 384 4 15 droits d'usage
40 300
2010 395 4 19
2011 406 4 24 30
2012 418 5 28 200
Superficie
2013 429 5 33 20 optimale des
2014 441 5 37 droits d'usage
100
2015 454 5 42 10
2016 467 5 47
2017 480 5 52 - - Effectif des
ménages
2006
2008
2010
2012
2014
2016
2018
2020
2018 493 5 57
2019 507 5 62
2020 521 5 68 Année
Terroir Miadana : Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population
80 600
Superficie de la Superficie
forêt pour Superficie de la forêt
70
Effectif des satisfaire le cumulée des 500 pour
ménages besoin annuel droits d'usage satisfaire le
60 besoin
2006 346 4 4 annuel
2007 356 4 7 400
50 Superficie
2008 366 4 11 cumulée
Effectif des ménages
2011 398 4 24 30
2012 409 4 28 200 Superficie
2013 420 4 32 20 optimale
2014 432 5 37 des droits
100 d'usage
2015 444 5 42 10
2016 457 5 46
2017 469 5 51 - - Effectif des
2018 483 5 56 ménages
2006
2008
2010
2012
2014
2016
2018
2020
2019 496 5 62
2020 510 5 67 Année
Page 28 sur 28
Annexe XI
2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Nom de la localité
279 286 294 303 311 320 329 338 347 357 367 377 388 399 410
Ambilobe
112 115 119 122 125 129 133 136 140 144 148 152 156 161 165
Ambohidava
146 150 154 158 163 167 172 177 182 187 192 198 203 209 215
Ambohimanarivo
469 482 496 510 524 539 554 569 585 602 618 636 654 672 691
Ambohimandroso
349 359 369 379 390 401 412 424 436 448 460 473 487 500 504
Ambohimanatrika
727 747 768 789 811 834 857 881 906 932 958 984 1 012 1 040 1 069
Ambohimarina
211 217 223 229 236 242 249 256 263 271 278 286 294 302 311
Ambohimiaramanana
67 69 71 73 75 77 80 82 84 86 89 91 94 97 99
Andasimiaramila
760 760 760 780 834 834 908 908 908 982 982 982 1 002 1 056 1 076
Mangabe
732 752 773 795 817 840 864 888 913 938 964 991 1 019 1 048 1 077
Miadana
114 117 121 124 127 131 135 138 142 146 150 155 159 163 168
Sokafana
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS ............................................................................................................................. i
RESUME ............................................................................................................................................... ii
ABSTRACT .......................................................................................................................................... ii
SOMMAIRE ........................................................................................................................................ iii
LISTE DES TABLEAUX……………………………………..……………………………………………iv
INTRODUCTION……………………………………………………………………………….1
I MATERIELS ET METHODES ...................................................................................... 5