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ESAPP

Eastern and Southern Africa Partnership Programme

Mémoire de fin d’études en vue de


d l’obtention
obtention
du Diplôme d’Etudes Approfondies en
e Agro-Management
anagement

MODELISATION DES BESOINS


BESO SOCIO-ECONOMIQUES DE LA
POPULATION LOCALE EN VUE DE L’ELABORATION DE PLAN
D’AMENAGEMENT ET DE GESTION
GESTION
DE L’AIRE PROTEGEE D’ANJOZOROBE ANGAVO
par
Nicolas RAKOTONDRAMAKA
Promotion AINA

JURY

Président : Professeur Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY

Rapporteur : Professeur Sigrid AUBERT

Examinateurs : Professeur Romaine RAMANANARIVO

: Professeur Sylvain RAMANANARIVO

le 14 février 2009
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
DEPARTEMENT AGRO MANAGEMENT

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention


du Diplôme d’Etudes Approfondies en Agro-Management

MODELISATION DES BESOINS SOCIO-ECONOMIQUES DE LA


POPULATION LOCALE EN VUE DE L’ELABORATION DE PLAN
D’AMENAGEMENT ET DE GESTION
DE L’AIRE PROTEGEE D’ANJOZOROBE ANGAVO
par
Nicolas RAKOTONDRAMAKA
Promotion AINA

Jury:

Président : Professeur Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY

Rapporteur : Professeur Sigrid AUBERT

Examinateurs : Professeur Romaine RAMANANARIVO

: Professeur Sylvain RAMANANARIVO

le 14 février 2009
i

REMERCIEMENTS

A l’issue de notre étude au sein du Département Agro-Management pour l’obtention du


mémoire de DEA, nous sommes très heureux d’apporter ici nos sincères remerciements :

- A l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, et au Département Agro-Management


qui ont bien voulu nous accueillir la poursuite de notre étude ;

- A Monsieur le Professeur Titulaire Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY, Directeur


Scientifique de la Formation Doctorale à l’École Supérieure des Sciences Agronomiques, qui
nous a fait l’honneur de présider ce mémoire ;

- A Monsieur le Professeur Sylvain RAMANANARIVO, Chef du Département en Agro-


Management de l’ESSA, Membre du Jury ;

- A Madame le Professeur Romaine RAMANANARIVO, Responsable de la Formation


Doctorale au sein du Département Agro-Management, Membre du Jury ;

- A Madame le Professeur Sigrid AUBERT, notre Tuteur qui a apporté ses conseils
techniques dans la réalisation de ce mémoire ;

- Au Programme ESAPP qui a bien voulu apporté son soutien financier pour la réalisation de
cette étude ;

- Au Projet Couloir Forestier Anjozorobe géré par l’ONG FANAMBY qui a accepté la conduite
de notre étude dans sa région d’intervention ;

- A la Société SAVAIVO pour ses soutiens matériels et financiers ;

- A tous ceux qui ont apporté leurs contributions dans la réalisation de ce mémoire, plus
particulièrement les populations riveraines du Couloir Forestier Anjozorobe-Angavo ;

- Enfin, à Fanja, Asandratra, Hobiana et Tafita ainsi que toute la famille qui nous ont
toujours soutenus tout au long de notre formation.

Merci à tous
ii

RESUME
Depuis 2003, après la déclaration présidentielle à Durban, le Gouvernement Malgache s’engage à
tripler les superficies des Aires Protégées de 1 700 000ha à 6 000 000 ha. Cet engagement fait partie
intégrante du Plan d’Actions 2007 en 2012 et implique plusieurs acteurs dans sa mise en place dont
les services techniques déconcentrés, les organismes d’appui financiers et techniques, les Collectivités
Territoriales Décentralisées et surtout les Communautés locales de Bases. Beaucoup de sites forestiers
sont concernés par cet engagement dont le Couloir Forestier d’Anjozorobe Angavo, un des derniers
vestiges de forêts naturelles des Hautes Terres centrales Malgaches. Le processus de mise en place de
ces Nouvelles Aires Protégées exige selon le Code des Aires Protégées le zonage forestier ainsi que le
Plan d’Aménagement et de Gestion afin de pouvoir assurer la conservation de la ressource forestière et
le développement humain. Le défi de la présente recherche est de développer un outil qui permet de
modéliser les besoins socio-économiques des riverains en vue d’élaborer un plan d’aménagement plus
approprié, réaliste et faisable. La recherche concerne 11 localités qui couvrent à peu près le quart de
l’ensemble des terroirs autour de l’AP. La combinaison de plusieurs approches : approche ressource,
approche besoin, approche systémique, approche participative, et approche spatiale permet d’identifier
les paramètres à considérer pour atteindre ces objectifs. L’analyse de la capacité de charge des terroirs
en termes de superficie de la forêt destinée à l’application de droit d’usage de la population et de
superficie rizicultivable permet de développer un scénario de zonage et de plan d’aménagement et de
gestion de chaque terroir en vue de la conservation de la ressource forestière.
Mots clés : Corridor forestier Anjozorobe – Zonage – Plan d’Aménagement et de Gestion – Aires
Protégées – Terroir

ABSTRACT
Since 2003, after the presidential statement in Durban, the Malagasy Government is committed to
three areas of the Protected Areas 1 700 000 ha 6 000 000 ha. This commitment is part of the 2007
Action Plan in 2012 and involves several actors in its implementation including technical services,
support agencies and financial techniques, and local authorities, especially local communities Bases.
Many forest sites covered by this commitment of the forest corridor Anjozorobe Angavo, one of the
last vestiges of natural forests of the central highlands of Madagascar. The process of implementation
of these new protected areas required under the Code of Protected Areas forest zoning and the Plan of
Development and Management to ensure the conservation of forest resources and human development.
The challenge of this research is to develop a tool to model the socio-economic needs of local
residents to develop a plan most appropriate, realistic and feasible. Research in 11 locations covering
about a quarter of all the land around the AP. The combination of several approaches: resource
approach, an approach necessary, systemic, participatory, spatial approach and identifies the
parameters to be considered to achieve these objectives. The analysis of the carrying capacity of soils
in terms of forest area for the application of the right to use the population and area rizicultivable
allows a scenario to develop zoning and development plan and management each region for the
conservation of forest resources.
Keywords: Forest Corridor Anjozorobe - Forest Resources - Protected Areas –Development Plan and
Management - Locality
iii

SOMMAIRE

INTRODUCTION

I. MATERIELS ET METHODES

I.1. PRINCIPES METHODOLOGIQUES

I.2. DEMARCHE METHODOLOGIQUE

I.3. APPROCHES METHODOLOGIQUES

I.4. METHODES DE COLLECTE ET ANALYSES DES DONNEES

II. RESULTATS OBTENUS

II.1. LES PARAMETRES ECOLOGIQUES DU COULOIR FORESTIER D’ANJOZOROBE

ANGAVO

II.2. LES PARAMETRES SOCIO-ECONOMIQUES LIES A LA GESTION DE LA RESSOURCE

FORESTIERE

II.3. LE MODELE CONCEPTUEL DE ZONAGE ET DE PAG

III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS

III.1. DISCUSSIONS

III.2. RECOMMANDATIONS

CONCLUSION

ANNEXES
iv

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1 : Le nombre de ménages enquêtés par terroir……………………………………………… 15

Tableau 2 : Critère de zonage selon le type d’écosystème…………………………………………….. 21

Tableau 3 : Calendrier de réalisation des différentes étapes de l’étude…………………………….. 23

Tableau 4 : Volume total de bois existant dans la forêt d’Ambohibary Sokafana………………….. 27

Tableau 5 : Volume total de bois existant dans la forêt d’Ambohimanatrika ……………………… 28

Tableau 6 : Effectif de la population et nombre de ménages par localité………………………….. 29

Tableau 7 : Production en riz et rendement utile pour satisfaire les besoins de la population
locale par terroir……………………………………………………………………………..
30

Tableau 8 : Superficie de la forêt destinée aux droits d’usages jusqu’en 2020…………………….. 30

Tableau 9 : Synthèse de la capacité de charge des terroirs en termes de superficie rizicultivable 31

Tableau 10 : Surplus de production – terroir Ambilombe………………………………………………. 33

Tableau 11 : Surplus de production si le rendement est de 1,05t/ha – terroir Ambohimanarivo….. 34

Tableau 12 : Rendement minimum utile de la riziculture de bas fond – terroir Ambohimarina…… 35

Tableau 13 : Surface du noyau dur incluse dans la limite du terroir…………………………………. 40

Tableau 14 : Surface de la zone tampon incluse dans la limite du terroir…………………………… 41

Tableau 15 : Superficie de la zone de protection et périphérique par terroir en dehors de l’AP…. 42

Tableau 16 : Superficies des zones de gestion des zones tampons par localité jusqu’en 2020
Superficie en ha……………………………………………………………………………….
42

Tableau 17 : La superficie nécessaire pour l’application des droits d’usage par terroir (ha)…….. 43
v

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Localisation du Couloir Forestier d’Anjozorobe Angavo………………………………. 5

Figure 2 : Exemple de zonage et de PAG au niveau du terroir dans l’AP………………………… 11

Figure 3 : La démarche pour le zonage au niveau d’un terroir……………………………………. 12

Figure 4 : L’Aire Protégée d’Anjozorobe Angavo……………………………………………………. 39

LISTE DES GRAPHES

Graphe 1 : La capacité de charge du terroir Ambilombe en termes de superficies rizicultivable 32

Graphe 2 : La capacité de charge du terroir Ambohimanarivo en termes de superficies


rizicultivables……………..………………………………………………………………….. 33

Graphe 3 : La capacité de charge du terroir Ambohimarina en termes de superficies


rizicultivables…………………………………………………………………………………. 34

Graphe 4 : Superficie nécessaire pour satisfaire les besoins de la population locale pour 2012
– 2020…………………………………………………………………………………………. 35

Graphe 5 : Capacité de charge du terroir Ambilombe en termes de satisfaction en boiS……….. 36

Graphe 6 : Classification des facteurs pour la durabilité du PAG – Cas de la localité de


Sokafana……………………………………………………………………………………….. 45

LISTE DES SCHEMAS

Schéma 1 : Présentation synthétique de la démarche méthodologique……………………………... 9

Schéma 2 : Le modèle conceptuel de zonage et de Plan d’Aménagement et de gestion………….. 37


vi

ABREVIATIONS
AP : Aire Protégée

COAP : Code des Aires Protégées

CTD : Collectivités Territoriales Décentralisées

GCF : Gestion Contractuelle des Forêts

GEF : Global Environnement Facility

GELOSE : Gestion Locale Sécurisée

MECIE : Mise en Compatibilité des Investissements sur l’Environnement

NAP : Nouvelles Aires Protégées

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

PAE : Plan d’Action Environnemental

PAG : Plan d’Aménagement et de Gestion

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

RF : Ressources Forestières

RNR : Ressources Naturelles Renouvelables

TGRNR : Transfert de Gestion des Ressources Naturelles Renouvelables

ZOC : Zone d’Occupation Contrôlée

ZS : Zone de Service

ZUD : Zone d’Utilisation Durable


1

INTRODUCTION
Depuis 1992, la mise en œuvre de la politique environnementale déclinée en trois Plans
d’Action Environnementaux justifie la préoccupation de l’Etat Malgache pour la gestion des
Ressources Naturelles Renouvelables (RNR). A l’issue de l’atelier international d’Antsirabe1
en mai 1995 durant lequel les participants conscients de l’échec de l’Etat dans la gestion des
ressources forestières (RF) avaient proposé à la concrétisation de la décentralisation de la
gestion des RNR, d’où l’instauration de la loi relative à la Gestion Locale Sécurisée ou
GELOSE2 , la politique forestière3 à Madagascar et le décret relatif à la Gestion
Contractualisée des Forêts ou GCF4 de l’Etat.
Avec les 450 contrats de TGRNR signés vers la fin de l’année 2004 selon Pierre Montagne5 et
al, des impacts positifs ont été constatés dont la baisse de la dégradation des RF. Selon
Gérard Buttoud6, en 1980, le taux annuel de déforestation à Madagascar était de 1,2% soit
200 000ha. Ce taux a été diminué de 0,8% à 0,6% entre les périodes 1990-2000 et 2000-
2005 selon la Conservation Internationale.
Depuis 2003, l’engagement présidentiel à Durban7 fait orienter les actions pour la mise en
place de Nouvelle Aire Protégée (NAP) et cela dans le cadre du PE3. Le Couloir Forestier
d’Anjozorobe Angavo8 figurant parmi les rares vestiges forestiers des Hautes Terres Centrale,
avec ses richesses naturelles, sa position géographique et surtout ses fonctions écologiques,
est concerné par cet engagement. L’ONG Fanamby9, chargé de la gestion du site se procède à
l’élaboration des PAG au niveau des terroirs en vue de la conservation des RF. Sa démarche

1
Cet atelier consiste à la validation d’un document publié par l’Office Nationale de l’Environnement(ONE) dont
le titre était : « Vers la Gestion Locale Communautaire des Ressources Renouvelables » : proposition d’une
politique de décentralisation de la gestion des ressources renouvelables.mai 1995
2
Loi n°96/025 du 30 Septembre 1996 relative à la Gestion Locale des Ressources Naturelles Renouvelables
3
Loi n° 97-017 du mois d’août 1997 relative à la politique forestière à Madagascar.
4
Decret 2001-122 du février 2001 portant sur la Gestion Contractualisée des Forêts
5
Pierre Montagne et al – Les politiques forestières et environnementales : brève revue historique in TANTEZA
août 2007 - p44
6
Gérard Buttoud – La forêt et l’Etat en Afrique sèche et à Madagascar – Edition Karthala - 1995
7
La déclaration présidentielle à Durban en septembre 2003 incite à l’engagement de la Nation à l’augmentation
de la superficie des Aires Protégées de 1 700 000ha à 6 000 000ha jusqu’en 2015
8
Couloir forestier à cheval des deux régions Analamanga et Alaotra Mangoro avec une superficie de 52200ha
classée par l’arrêté n°20.023 – 05/MINENVEF du 30 décembre 2005 portant protection temporaire du site.
9
FANAMBY mandaté par l’état Malgache par le contrat de délégation de gestion n°1059/06/MINENVEF en
date du 24 août 2006
2

rejoint celle du GEF10 (Global Environnement Facility) qui affirme que les principales
priorités de la stratégie de mise en place de la NAP consistent à la préservation de la
biodiversité et des espèces endémiques dans le Couloir et au développement de la population
locale par l’amélioration de leur niveau de vie avec une meilleure gestion des ressources
locales.
Selon Guy Razafindralambo11 (TANTEZA, août 2007) : « la création de nouvelles Aires
protégées (NAP) devrait tenir compte :(i) des besoins d’accès aux ressources des
populations ; (ii) du respect des Us et Coutumes des populations riveraines et du respect du
droit humain de base ;(iii) de l’attention à ne pas rendre encore plus difficile les conditions
de vie de ces populations ».
Alain Bertrand et al12 ont mentionné durant la Colloque Internationale organisée à l’ESSA
Antananarivo le juin 2008 que « la considération de l’aspect valorisation pour une gestion
viable est une des conditions de succès des TGRNR. (Cf : Bureau d’Etudes Savaivo13 en
2005).
Ces points de vue insistent sur l’échec de la mise en œuvre de la politique de gestion des RF ;
cet échec repose sur la marginalisation de l’aspect de développement lié à la vie sociale,
culturelle et économique des populations riveraines et ne vise que l’objectif de conservation
ou de protection pure.
La problématique se présente alors entre deux logiques contradictoires dans le cadre de la
mise en place de NAP : comment élaborer un Plan d’Aménagement et de Gestion (PAG)
répondant à la fois à l’objectif de conservation de l’Etat d’une part et d’autre part à l’objectif
de développement socio-économique de la population dépendante de la forêt?
La démarche qui ne considère que l’objectif de conservation de l’Etat risque de reproduire les
mêmes erreurs qu’aux expériences passées. Par contre si on suppose que la considération de la

10
GEF ou Global Environnement Facility est un partenariat mondial entre les 178 pays, institutions
internationales, organisations non gouvernementales (ONG), et le secteur privé à l'adresse des problèmes
environnementaux mondiaux tout en soutenant les initiatives de développement durable.
11
RAZAFINDRALAMBO Guy, Le transfert de gestion dans le cadre du PE3, quels indicateurs de réalisation à
retenir ? in TANTEZA – Editeurs scientifiques Pierre Montagne – Zo Razanamaharo – Andrew Cooke, 2007 p
189
12
Alain Bertrand et al . in « les parties prenantes de la gestion communautaire des ressources naturelles :
cooperation, contradictions, conflits ». Colloque international sur la gestion communautaire. ESSA Université
d’Antananarivo Madagascar. Juin 2008
13
Rapport d’évaluation des contrats de TGRNR au niveau des trois régions Alaotra Mangoro, Haute Matsiatra,
Menabe en vue d’un test de l’outil de suivi évaluation des TGRNR à Madagascar - 2006
3

dimension « développement » constitue la principale condition de la durabilité de tout


programme de conservation, des questions se posent :
- Comment élaborer un PAG répondant à la fois aux besoins de conservation de l’Etat et au
développement de la population locale?
- Comment définir la délimitation spatiale des zones de gestion au sein d’une AP répondant
aux conditions de durabilité du PAG ?
- Quelles mesures à prendre pour les populations à l’intérieur même de l’AP alors que le
COAP stipule que « toute forme d’occupation du sol ou toute activité qui, du fait de son
ampleur ou de sa nature, est incompatible avec les objectifs de gestion de l’Aire protégée,
est prohibée ».

Ainsi la finalité de cette étude est de développer un outil qui permet de définir un zonage
forestier en vue de création d’une NAP et de dresser un PAG plus approprié par la
considération des paramètres écologique et de développement socio-économique et culturel
de la population locale.

L’objectif global de l’étude est d’élaborer un outil de zonage forestier par la modélisation des
besoins en bois et en productions vivrières des populations locales impliquées dans la gestion
des RF.

La recherche comprend deux objectifs spécifiques :


Objectif spécifique 1 : Identifier les paramètres écologiques qui influencent la gestion des
ressources forestières.
Objectif spécifique 2 : Identifier les paramètres socio-économiques qui influencent la gestion
locale des ressources forestières.

Les hypothèses relatives à ces objectifs spécifiques sont les suivantes :


Hypothèse 1 : La quantification et la dynamique des ressources forestières permettent
d’apprécier l’impact des activités anthropiques sur le milieu et donc d’apprécier la durabilité
du PAG.

Hypothèse 2 : La considération des facteurs socioculturels et économiques de la population


locale vis-à-vis de la ressource forestière permet d’envisager un PAG plus réaliste.
La deuxième hypothèse comprend deux sous-hypothèses dont :
Sous-hypothèse 1 : La connaissance des besoins dans le temps, la stratégie socioculturelle et
économique de la population locale vis-à-vis de la ressource forestière ainsi que les autres
ressources permettent d’envisager un PAG plus réaliste.
4

Sous-hypothèse 2 : Le modèle conceptuel facilite la démarche pour le processus de zonage et


de l’élaboration du PAG

Les résultats attendus de cette étude sont les suivants :


Résultat attendu 1 : Les paramètres permettant à la caractérisation de la ressource forestière
seront obtenus entre autres :
- Les caractéristiques du paysage forestier,
- Les formes de dégradation de la forêt,
- La succession végétale de la forêt,
- La stratégie endogène de la population locale liée à la gestion de la forêt,
- La consommation en bois de la population locale,
- le stock disponible en bois.

Résultat attendu 2 : Les paramètres socio-économiques liés à la gestion de la ressource


forestière seront obtenus :
- la tendance de l’évolution de l’effectif de la population,
- les besoins quantitatifs à court, moyen et à long terme de la population en matière de riz,
- les besoins en bois en termes de superficie de la forêt pour satisfaire les besoins de la
population,
- la capacité de charge du terroir en en termes de superficie rizicultivable,
- la capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins de la population en bois.

Résultat attendu 3 : Le modèle conceptuel de zonage et de PAG sera élaboré :


- les facteurs essentiels à considérer pour l’élaboration d’un zonage forestier,
- le schéma du modèle conceptuel.

La méthodologie adoptée a été basée essentiellement sur les approches besoin, terroir,
participative, systémique et approche ressource.

Les résultats obtenus mettent en exergue les paramètres écologiques du Couloir Forestier
Anjozorobe , les paramètres socio-économiques à la gestion de la ressource forestière et le
modèle conceptuel de zonage et de PAG.
Les discussions et les recommandations sont axées essentiellement sur les paramètres
écologiques pour le processus de zonage et de l’élaboration du PAG, les paramètres socio-
économiques basés sur les besoins en riz et en bois, le modèle conceptuel de zonage et
finalement l’analyse des actions pour l’appropriation et pérennisation du PAG.
5

I MATERIELS ET METHODES
La zone d’étude concerne le Couloir Forestier d’Anjozorobe Angavo qui se trouve à cheval
des deux régions d’Alaotra Mangoro dans le District de Moramanga et celle d’Analamanga
dans les Districts de Manjakandrina et Anjozorobe. Onze terroirs ont été étudiés dont,
Sokafana, Ambilombe, Andasimiaramila, Miadana, Mangabe, Ambohimanatrika,
Ambohimanarivo, Ambohimiaramanana et Ambohidava. La figure n°1 suivante présente la
localisation de ce couloir forestier d’Anjozorobe.

Figure 1 : Localisation du Couloir Forestier d’Anjozorobe Angavo


6

I.1 PRINCIPES METHODOLOGIQUES

Les principes suivants ont été considérés dans le processus de l’étude (Cf Annexe I).
Principe 1 : Le zonage devrait assurer les objectifs de conservation des ressources forestières
et du développement socio-économique local.
Principe 2 : L’échelle « Terroir » conditionne l’implication de la population locale dans la
gestion des ressources forestières.
Principe 3 : Le zonage doit respecter et correspondre aux principes de gestion définis selon la
loi. Le projet de loi14 n°028/2008 du 29 octobre 2008 portant refonte du Code de Gestion des
Aires Protégées dicte le plan de zonage complet indiquant le noyau dur, la zone tampon et ces
subdivisions potentielles : Zone d’Occupation Contrôlée (ZOC) ; Zone d’Utilisation Durable
(ZUD), Zone de Service (ZS) ou Zone affectée à d’autres activités autorisées ; la zone de
protection et la zone périphérique.
Principe 4 : Le PAG est considéré comme un outil de gestion dont ses rôles doivent assurer :
(i) la protection et conservation de la forêt ; (ii) la disponibilité en bois pour les besoins de la
population locale ; (iii) la responsabilisation de la communauté locale ; (iv) la mise en place
des règles de gestion et du système de suivi des actions ; (v) la dimension socio-économique
locale.
Principe 5 : La détermination de la capacité de charge du terroir est un paramètre d’analyse
pertinent pour évaluer la capacité du terroir en réponse aux besoins de la population locale en
riz et en bois.
Principe 6 : La participation des acteurs concernés est une condition indispensable pour
l'élaboration du PAG.

I.2 DEMARCHE METHODOLOGIQUE

La démarche méthodologique pour cette recherche comprend six étapes :

I.2.1 IDENTIFICATION DE LA ZONE D’ETUDE

Cette étape consiste à identifier les terroirs auxquels on va élaborer des PAG en vue de la
gestion durable des ressources forestières. Le choix de ces terroirs repose essentiellement sur
les critères démographiques et l’importance des activités agricoles de la population locale à
l’intérieur de l’AP.

14
Projet de loi adopté et accepté par les deux chambres lors de la session du novembre 2008
7

I.2.2 ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Cette étape consiste à collecter les informations qualitatives et quantitatives à partir de


l’analyse bibliographique. La synthèse bibliographique devrait déboucher à une capitalisation
des acquis des différents projets en matière de gestion des ressources naturelles renouvelables.
La capitalisation est une analyse des informations permettant de regrouper les points forts et
points faibles des différentes méthodes et approches des projets ainsi que les expériences dans
la mise en œuvre du processus. Elle permet également de déterminer les facteurs de réussites
et de blocages concernant la gestion communautaire des ressources forestières ainsi que les
différentes solutions et les stratégies prises dans la mise en œuvre de la politique de gestion
de la ressource forestière.

I.2.3 AFFINAGE METHODOLOGIQUE

Cette étape consiste à déterminer la méthodologie appropriée pour pouvoir collecter les
informations manquantes lors de la première étape de la recherche. La méthodologie adoptée
devrait permettre à trouver les arguments qui justifient les appréciations et les affirmations sur
la gestion communautaire de la ressource naturelle. Pour ce faire, cette étape comprend :

- L’élaboration d’une check-list des informations à analyser,


- Le regroupement des informations à valider et des informations manquantes,
- La mise au point de la méthodologie d’approche,
- L’identification des personnes ressources à rencontrer sur terrain et élaboration du
calendrier de rencontre,
- La préparation logistique : matériels indispensables pour faciliter la collecte des données :
carte, emballage…
- La conception du guide d’entretien en focus group et de la matrice d’analyse des
informations collectées.

I.2.4 COLLECTE DE DONNEES – TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES

Cette étape consiste en premier lieu à valider les informations acquises et les informations
complémentaires auprès des acteurs de base, notamment les populations locales utilisatrices
de la ressource forestière et surtout les services techniques dont le Cantonnement des Forêts
et la CIREF. Les informations à collecter ont concerné principalement :
- L’état actuel de la forêt,
- Les pratiques locales qui influencent la dynamique spatio-temporelle de la forêt,
- Les activités agricoles liées à la gestion de la ressource forestière.
8

En deuxième lieu, les informations recueillies à l’issu de la revue bibliographique et les


investigations sur terrain sont traitées et analysées. L’analyse doit aboutir à déterminer la
tendance relative à la dynamique de la ressource forestière permettant à tracer des scénarii de
modèle de zonage en fonction des objectifs de conservation et de développement. Les scénarii
d’aménagement et de gestion ont ensuite été restitués auprès des acteurs locaux en vue de
discussion et de validation.

I.2.5 ELABORATION DU MODELE CONCEPTUEL DE ZONAGE FORESTIER

Cette étape consiste à :


- Elaborer le modèle conceptuel de zonage forestier,
- Implémenter et enrichir le modèle par les données recensées,
- Analyser le résultat obtenu et définir les atouts et les limites du modèle.

I.2.6 AGENCEMENT DES RESULTATS DANS LE MEMOIRE – SYNTHESE ET


CAPITALISATION

Cette étape consiste à la rédaction du mémoire. C’est un travail de synthèse de toutes les
investigations et des résultats obtenus permettant à justifier les hypothèses par rapport aux
objectifs spécifiques escomptés de la recherche.
9

Schéma n°1 : Présentation synthétique de la démarche méthodologique

Démarche C’est quoi – de quoi il s’agit ? Quels résultats


méthodologique attendus par étape ?

Etape 1 : Identification des terroirs objet de l’élaboration de Liste et localisation des terroirs
identification des PAG
zones d’études

Regroupement et analyse des existants sur les


Les données existantes et les
ressources naturelles, sa gestion, son état actuel,
informations manquantes
Etape 2 : Etude sa dynamique dans le temps et dans l’espace…
bibliographique
Capitalisation des acquis : évaluation des points Les atouts et faiblesses des
forts et points faibles des approches , les facteurs méthodes et approches sur la
de réussite et de blocage des stratégies de gestion gestion des ressources forestières
forestière

Mise au point de l’approche méthodologique Approche méthodologique définie

Comment, Quand, Où est-ce qu’on peut collecter Liste des informations à collecter et
Etape 3 : les informations à creuser et les informations planification de réalisation
Affinage complémentaires ?
méthodologique
Liste des personnes ressources à
Qui sont les personnes ressources à contacter ? rencontrer

Ressources humaines et
Quels sont les moyens à mobiliser ? matérielles à mobiliser sur terrain

Caractéristiques, dynamiques et
Etape 4 : Collecte Collecte des informations complémentaires sur le rôles écologiques, socio-
de données sur terrain : données socio-économique, écologique… économique et culturel de la forêt
terrain.
Traitement et
Les scénarii possibles de zonage
analyse Traitement et analyse des informations forestier

Etape 5 : Modèle conceptuel de zonage


Elaboration du forestier
Concevoir un modèle conceptuel de zonage
modèle conceptuel forestier à partir des données recensées
de zonage forestier Identification des atouts et limites
du modèle

Etape 6 : Document relatant la


Agencement des Rédaction du mémoire – et présentation méthodologie de modélisation
résultats dans le d’un zonage forestier
mémoire
10

I.3 APPROCHES METHODOLOGIQUES

I.3.1 APPROCHE BESOIN

On estime que la considération des aspects socio-économiques dans le processus


d’élaboration du PAG assurera l’appropriation de celui-ci par la population locale.
L’« approche besoin » consiste ainsi à analyser les besoins locaux tant en production vivrière
qu’en consommation en bois en vue d’élaborer le zonage forestier. Pour le cas du Couloir
forestier d’Anjozorobe, les principaux besoins exprimés par la population locale sont la
production de riz (autosuffisance en riz, extension des rizières) et les besoins en bois (bois de
construction, bois d’œuvre).

L’approche besoin a été utilisée pour connaître d’une part la consommation moyenne en
riz de la population locale et d’autre part la consommation en bois essentiellement les besoins
pour la construction, réhabilitation au niveau des ménages et des activités communautaires.

Pour les besoins en riz, les informations suivantes sont indispensables afin de pouvoir estimer
les besoins en paddy dans les courts, moyens et à longs termes de la population au niveau du
terroir :

- Consommation en riz par personne par an : il s’agit de la quantité de riz blanc qu’on peut
convertir en quantité de paddy,
- Taux de rendement du paddy – Equivalence en riz blanc : il s’agit de la quantité en
kilogramme de riz blanc 65% obtenu à partir du décorticage de 1kg de paddy traduit en
terme de pourcentage,
- Taux d’accroissement démographique annuel basé sur la référence nationale : il s’agit de la
différence du taux de natalité et de mortalité enregistrée chaque année au niveau du
Fokontany. Cette information s’obtient par la consultation du registre de recensement de la
population,
- La superficie rizicultivée et rizicultivable au niveau de chaque terroir.

Pour les besoins en bois, les informations suivantes sont indispensables pour obtenir les
besoins estimatifs en bois de la population locale :

- Quantité moyenne de bois de chauffe consommée par ménage et les principales espèces
utilisées par une enquête,
- Besoin en bois pour la construction d’un ménage à partir d’une observation directe des
différentes sortes de construction et comptage du nombre de planches ou madriers utilisés,
11

- Rendement moyen en madrier d’un arbre : espèces forestières (dalbergia) et les espèces à
croissance rapide dont Eucalyptus ou Pinus,
- Rendement en planche d’un arbre : espèces forestières (dalbergia) et les espèces à
croissance rapide dont Eucalyptus ou Pinus,
- Pourcentage annuel des ménages ayant réhabilité ou bâti leurs maisons à travers une
enquête au niveau du Fokontany,
- Besoin en bois pour la réhabilitation ou de construction par enquête auprès du responsable
du Fokontany,
- Besoin en bois pour les activités communautaires au niveau du fokontany.

I.3.2 APPROCHE TERROIR

L’« approche terroir » vise à la délimitation spatiale du domaine d’élaboration du zonage et


du plan d’aménagement, à l’échelle du terroir. La figure 2 suivante présente la démarche
spatiale de l’élaboration du PAG au niveau du terroir en vue de la gestion de l’AP.

Figure 2 : Exemple de zonage et de PAG au niveau du terroir dans l’AP

Terroir A
Zone tampon

Noyau dur en dehors du terroir

Terroir B Noyau dur à l’intérieur du terroir

Terroir C

Limite de l’Aire Protégée

Terroir D

Zone périphérique et zone de protection


12

La démarche comprend en premier lieu à l’identification des unités spatiales au niveau du


terroir avec la population locale à partir de la numérisation manuelle des cartes IKONOS15 en
vue de l’établissement de la carte d’occupation des sols. En deuxième lieu, la délimitation
spatiale des zones de gestion en tenant compte des besoins exprimés par la population locale.
La figure n°3 suivante présente la démarche globale de la délimitation des zones de gestion.

Figure 3 : La démarche pour le zonage au niveau d’un terroir

Identification des unités spatiales


Utilisation des sols

Ambongamarina

Légende
Anjozorobe
SOKAFANA Hameau
Piste
OCCUPATION DES SOLS

ra
Cours d'eau

Antanidit
Occupation des sols
Alakamisy
Mandialaza Forêt naturelle
Marais
Tsarasaotra Mosaïque de cultures
Plan d'eau
Reboisement
Rizière
Rocher
Savane herbeuse
Zone d'habitation
AMALOKELY

AMPASIMPOTSY Avaratra
AMBOHIBATO

(
VAKOANAKELY

AMPASIMPOTSY Atsimo

SOKAFANA

IABANIKOTO
IABANIKOTO
LEZOMA

ANTEVAMENA

MAHATSINJO LEKORAJY

AMPITATELO
VELOMODY

AMBOHIDAVA

0 0,25 0,5

décembre 2007 kilometers

Zonage du terroir et
élaboration du plan
2 d’aménagement et de
gestion du terroir

15
Carte obtenue à partir d’une image satellite avec une échelle de 1/2500
13

I.3.3 APPROCHE RESSOURCE

Dans le processus de zonage et de l’élaboration du PAG, il est très important de connaître la


potentialité de la forêt en termes de stocks de bois disponibles au moment de l’inventaire et de
savoir la localisation des zones de pressions actuelles et futures. L’« approche ressource » est
utilisée pour connaître ces stocks disponibles que ce soit en termes de superficie forestière
qu’en termes de superficie rizicultivable. Elle peut aboutir à la détermination de la capacité de
charge du terroir en termes de superficie rizicultivable et de la capacité de charge de la forêt
en termes de superficie pour satisfaire les besoins en bois de la population locale.
Concernant la capacité de charge du terroir en termes de superficie rizicultivable, les éléments
suivants sont importants :
- L’effectif de la population en tenant compte de son évolution dans le temps,
- Le rendement moyen de la riziculture de bas fond en dehors de la forêt et la production
rizicole au niveau du terroir,
- La superficie rizicultivable dans la limite du terroir,
Concernant la capacité de charge de la forêt en termes de satisfaction en bois de la population
locale, les informations suivantes sont indispensables :
- L’effectif des ménages et son évolution dans le temps,
- Les besoins moyens annuels en bois du terroir concernant les travaux de construction et de
réhabilitation,
- Les besoins moyens annuels du terroir concernant les activités communautaires,
- La densité par hectare du peuplement exploitable dans une forêt de formation primaire
écrémée,
- La densité par ha du peuplement exploitable dans une forêt de formation primaire peu
perturbée.

Les graphes illustrant la capacité de charge d’un terroir quelconque selon la superficie
rizicultivable et de la capacité de charge de la forêt en fonction de l’évolution de l’effectif de
la population sont présentés respectivement en Annexes II et III.

I.3.4 APPROCHE PARTICIPATIVE

Cette approche consiste à faire participer les différents acteurs concernés par la gestion de
l’AP d’Anjozorobe. Parmi les principaux acteurs on peut citer : la communauté locale de base
représentée par les VOI, le responsable au niveau du Fokontany, le responsable Communal,
les agriculteurs, les éleveurs, les représentants des services techniques dont le CAN Forêt. Les
14

photos suivantes illustrent des exemples de participation des acteurs locaux lors de la mise en
œuvre du processus de l’élaboration du PAG.

Photo 1 : Un groupe de population de Miadana en train de discuter


autour de la carte (Savaivo)

Photo 2 : Il est très indispensable de faire participer la


population locale dans le processus de l’élaboration du PAG
(Fanamby)

I.3.5 APPROCHE SYSTEMIQUE

Le processus d’élaboration du PAG s’est servi de l’approche systémique afin de pouvoir


maîtriser les différents facteurs qui influent la gestion de l’AP. La gestion de l’AP est ainsi
considérée comme un système de gestion qui cerne à la fois les aspects écologiques de la RF
et les aspects socio-économiques et culturels. La vision systémique dans le processus de
l’élaboration et de mise en œuvre du PAG garantit la durabilité de celui-ci c'est-à-dire son
appropriation par la population locale.
15

I.4 METHODES DE COLLECTE ET ANALYSE DES DONNEES

I.4.1 METHODE DE CAPITALISATION DES ACQUIS EN MATIERE DE GESTION


DES RF

La méthode de capitalisation16 consiste à analyser les stratégies de gestion de la ressource


forestière existantes afin de pouvoir : (i) dégager les succès et les échecs ; (ii) de définir les
acquis en question et de collecter les questions ouvertes ; (iii) d’identifier les pistes pour le
futur en vue de l’élaboration d’une stratégie de gestion de la ressource forestière plus
appropriée à tous les intervenants et les acteurs concernés par sa mise en œuvre. Les détails de
cette méthode de capitalisation sont présentés en Annexe IV.

I.4.2 METHODE DE COLLECTE DES DONNEES QUALITATIVES ET


QUANTITATIVES

La méthode de collecte de données comprend : (i) la revue bibliographique; (ii) le traitement


des images satellites ; (iii) l’enquête sur terrain.

I.4.2.1 La revue bibliographique

Elle consiste essentiellement à la lecture des documents existants. Ces documents peuvent
être :

- des rapports d’études entre autre « l’évaluation de la capacité en bois au niveau des deux
terroirs représentatifs » des terroirs dépendant du Couloir forestier Anjozorobe,
- des articles concernant la gestion du Couloir,
- les rapports d’enquêtes effectuées concernant la dynamique socioculturelle et économique
de la population au niveau des terroirs,
- Les archives ou fiche de recensement afin de pouvoir obtenir l’évolution du nombre de la
population au niveau du Fokontany.

I.4.2.2 Le traitement des images satellites

Les cartes utilisées sont obtenues à partir de l’image satellite IKONOS avec une échelle de
1/2500. Elle est traitée sous le logiciel MAP INFO 7.8 après calage des données sous ARG
GIS. La détermination de la carte d’occupation des sols se fait dans un premier temps par la
numérisation de la carte du terroir avec la population locale. Cette numérisation se fait
manuellement durant laquelle on profite de se renseigner sur d’autres informations relatives à

16
M. C. Rouvière, février 2003.
16

chaque parcelle ou groupe de parcelles : la limite du Fokontany et du terroir, les noms des
propriétaires, spéculation agricole, occupation actuelle, la localisation des zones actuelles de
prélèvement des bois. Dans un deuxième temps s’effectuera l’informatisation des données par
le même logiciel afin de pouvoir obtenir plus de renseignement comme la superficie des
différents espaces d’occupation de sol surtout celle de la forêt et des terrains rizicultivables, la
localisation des zones de prélèvement et de restauration…

I.4.2.3 L’enquête

I.4.2.3.1 L’enquête auprès des ménages


Dans le cadre de cette recherche, les résultats des enquêtes socioéconomiques menées par
l’ONG Fanamby sont utilisés à partir d’un questionnaire pré établi (Cf Annexe V). Il s’agit
d’une enquête exhaustive des ménages recensés au niveau du fokontany, effectuée par des
agents ou des techniciens locaux. Le tableau n°1 présenté ci-dessous montre le nombre de
ménages enquêtés par terroir.

Tableau 1 : Le nombre de ménages enquêtés par terroir


Terroirs Effectif de la population en 2006* Nombre de ménages enquêtés
Ambilombe 1386 315
Ambohidava 319 53
Ambohimanarivo 368 69
Ambohimanatrika 1 323 165
Ambohimarina 1 849 344
Ambohimiaramanana 1 015 211
Andasimiaramila 202 32
Ambohimandroso 1 030 222
Mangabe 1 771 354
Miadana 1 961 346
Sokafana 364 51

*Recensement fokontany Fanamby 2006

I.4.2.3.2 L’enquête auprès des groupes socioprofessionnels


Il s’agit d’une enquête informelle avec les différentes catégories socioprofessionnelles au
niveau du terroir essentiellement les associations féminines, les Communauté locales de bases
17

connues sous le nom de Vondron’Olona Ifotony17 (VOI), les artisans, les charbonniers, les
agriculteurs, les éleveurs ….

I.4.2.3.3 L’enquête selon la typologie des ménages


Il s’agit d’une enquête informelle menée auprès des ménages riches, moyens et pauvres. Le
principal critère pour la classification des ménages est la disposition en terre notamment en
rizière de bas fond. Cette classification peut être également tranchée en fonction de la durée
ou nombre de mois d’autosuffisance en riz du ménage pendant une année. Cette classification
peut être présentée comme suit:
- Ménages riches : Plus de 10 mois d’autosuffisance en riz
- Ménages moyens : Autosuffisant en riz pendant 4 à 9 mois
- Ménages pauvres : Autosuffisant en riz pendant 1 à 3 mois
L’information obtenue à partir de cette enquête est de type qualitatif qui permet de savoir la
stratégie des ménages en matière de production rizicole selon la typologie.

I.4.2.3.4 L’enquête auprès des personnes ressources


C’est une enquête informelle menée auprès des personnes âgées au niveau du terroir. L’intérêt
de cette enquête est de maîtriser l’historique de la dynamique de la population et de la
ressource forestière et sa gestion dans le temps.

I.4.2.3.5 Les ateliers villageois


Il s’agit d’une réunion organisée au niveau du village afin de pouvoir collecter des
informations à l’issue d’un débat autour de la gestion de la RF. Les débats auront pour
objectifs d’identifier les sentiments exprimés par la population locale par la mise en place de
la Nouvelle Aire Protégée et d’entendre leur vision pour cerner les éventuels problèmes dans
le processus de sa mise en œuvre. L’atelier villageois a été surtout adopté durant la campagne
de formation sur l’élaboration du PAG et à la restitution des scénarii de zonage et de PAG au
niveau du terroir.

I.4.2.3.6 Entretien avec les acteurs intervenants


Les entretiens avec les intervenants dans la zone d’étude sont très indispensables pour qu’on
puisse analyser ses attentes par rapport à celles de la population locale dans l’élaboration du
zonage et du PAG. Ces entretiens ont permis également de fournir des éléments pour les
mesures d’accompagnement pour la mise en œuvre et la pérennisation du PAG

17
VOI ou COBA Communauté Locale de Base, une association paysanne instaurée par la loi 60-133 en vue de la
gestion des ressources naturelles selon la loi 96-025 relative au transfert de gestion des ressources naturelles
renouvelables
18

I.4.3 METHODE DE COLLECTE DE DONNEES TECHNIQUES SUR LA FORET

Les données écologiques relatives à la forêt ont été obtenues à partir de l’étude effectuée par
le Bureau d’Etudes Savaivo18 en tant que prestataire de service de l’ONG Fanamby au niveau
de deux localités représentatives des autres localités dépendantes de la forêt. Ainsi, la
méthodologie pour la réalisation de l’inventaire floristique et de l’évaluation des stocks en
bois était basée sur les critères suivants : (i) la caractérisation de l’état de dégradation de la
forêt ; (ii) la position topographique ; (iii) la surface de la parcelle d’étude (Cf Annexe VI).

I.4.4 METHODE D’ANALYSE DES INFORMATIONS

Deux méthodes d’analyse ont été adoptées pour mieux traiter les informations : l’analyse par
projection et analyse de sensitivité.

I.4.4.1 L’analyse par projection

Cette méthode d’analyse a été utilisée pour déterminer l’évolution approximative de la


population dans le temps d’une part et les besoins en riz et en bois correspondant à cette
population évolutive d’autre part.

I.4.4.1.1 La détermination de l’effectif de la population


L’évolution de l’effectif de la population a été déterminée à partir du Taux d’Accroissement
de la Population (TAP)19. Le TAP est l’augmentation du nombre d’habitants d’un pays au
cours d’une période donnée, généralement d’un an, en pourcentage du chiffre de la
population au début de la période. Il indique la différence entre le nombre de naissances et de
décès enregistrés pendant la période et le nombre de personnes qui ont émigré ou immigré.
Dans le cadre de cette étude, on a utilisé le taux d’accroissement naturel de la population fixé
à 2,8%, taux appliqué à l’échelle nationale (Cf Annexe VII).

I.4.4.1.2 La détermination des besoins en riz


Les besoins en riz de la population ont été déterminés en fonction du nombre de la population
et de la quantité moyenne consommée par personne. Selon l’INSTAT en 2002, cette
consommation moyenne annuelle en riz blanc dans l’ensemble du territoire Malgache est de
146kg. Cette quantité est équivalente à 224,6kg de paddy si on considère le rendement après
décorticage à 65% (Cf Annexe VI).

18
Voir rapport : Evaluation de stocks en bois dans les deux localités d’Ambohibary Sokafana et
d’Ambohimanatrika – ONG Fanamby Anjozorobe – SAVAIVO 2006
19
World Bank – 2008 – Developement Education Program (DEP) – DEPwep – Taux d’Accroissement de la
Population
19

I.4.4.1.3 La détermination des besoins en bois


Les besoins en bois de la population locale ont été déterminés en fonction des besoins annuels
en bois de construction, de réhabilitation et des activités communautaires. Dans le cadre de
cette recherche, on ne considère pas les besoins d’exploitation pour la commercialisation
même si cela est envisageable dans certaine catégorie d’AP dont le Paysage Harmonieux
Protégé (PHP). Les besoins quotidiens comme les bois de chauffe se limitent par le ramassage
des bois mort à l’intérieur de la forêt ou au niveau des zones de reboisement.

La projection des besoins se fait pour 15 ans, durée nécessaire pour la reconstitution ou
restauration des zones forestières dégradées et des zones de reboisement selon les paysans.
Voici quelques paramètres pour évaluer en termes de superficie de la forêt les besoins de la
population locale dans le temps :

- Besoin en bois pour la construction d’un ménage : 60 madriers et 240 planches pour une
maison de 48m² de surface bâtie avec un étage,
- Rendement en madrier d’un arbre : 2 madriers (4m de longueur et 20cm x 20cm de face),
- 1m3 de volume de bois tout espèce confondue est équivalent à 6 à 7 arbres de DHP20
supérieur à 30cm,
- Rendement de transformation : 30% (pour une exploitation artisanale),
- Rendement en planche d’un arbre : 10 planches,
- Pourcentage des ménages ayant réhabilité leurs maisons : 3%
- Pourcentage des nouveaux ménages par an : 3%
- Besoin en bois pour la réhabilitation : 20 madriers et 100 planches,
- Besoin en bois pour les activités communautaires au niveau du fokontany : 100 madriers et
200 planches,
- Densité par ha du peuplement exploitable au niveau d’une forêt écrémée : 30 arbres/ha,
- Densité par ha du peuplement exploitable au niveau d’une forêt plus ou moins intacte :
200arbres/ha (densité moyenne minimale dans l’ensemble de la forêt).

I.4.4.2 Méthode d’analyse de sensitivité

L’analyse de sensitivité21 (Vester & Hesler, 1980) est une approche systémique qui consiste à
apprécier les interactions entre les différents paramètres d’un système donné et le degré
d’influence d’un paramètre envers l’autre (Cf Annexe VIII). Dans le cas de cette étude, seul

20
DHP : Diamètre à Hauteur de Poitrine
21
Vester & Hesler. 1980. Méthode de l’analyse de sensitivité in Cahier Terroir & Ressource n°6 – Projet Terre Tany 1997
20

les actions identifiées dans le terroir de Sokafana ont été analysées vue que ce terroir constitue
une des zones prioritaires par l’ONG Fanamby en tant qu’un terroir inclus totalement dans la
limite de l’AP. L’analyse de sensitivité a été utilisée pour prioriser les actions pouvant assurer
l’appropriation et la pérennisation du PAG. Ces actions ont été sollicitées par la population
locale et choisies comme facteurs de réussites pour la mise en œuvre du PAG.

Après l’analyse, les actions ont été classées selon les catégories suivantes:

I.4.4.2.1 Les actions Motrices ou leviers


Les actions classées dans cette catégorie sont celles qui ont beaucoup d’influence sur le
système. Elles sont peu influençables. Aussi, elles peuvent caractériser le système entier. Ce
sont des actions « leviers » pour répondre au système.

I.4.4.2.2 Les actions Neutres


Les actions classées dans cette catégorie sont celles qui influencent moyennement les autres.
Leur degré « d’être influencé » est également moyen. Aussi ces actions n’ont-elles pas de
poids perceptibles qu’au niveau des autres actions qui leur sont liées directement. Le résultat
de l’application de ces actions n’est pas suffisant pour caractériser le système. Elles
nécessitent la confirmation des résultats des autres actions.

I.4.4.2.3 Les actions Tampons

Les actions appartenant à cette classification sont celles qui ont peu d’influence sur le
système ; ne modifiant guère ce dernier, elles sont peu influençables. Elles n’apportent que
très peu d’effets sur le système à développer.

I.4.4.2.4 Les actions Critiques

Les actions classées dans cette catégorie sont celles qui ont beaucoup d’influences sur le
système, mais elles sont aussi très influençables. Ces actions peuvent caractériser le système
mais elles nécessitent les résultats de l’application des autres. Certes, elles ont beaucoup de
rétroactions ou effets indésirables lesquelles sont souvent peu maîtrisables.

I.4.4.2.5 Les actions Sensibles

Les actions classées dans cette catégorie sont celles qui n’ont pas d’influence sur les autres
paramètres. Ce sont des mesures très influençables. Elles ne peuvent pas caractériser le
système.
21

I.4.5 METHODE DE RESTITUTION DES RESULTATS

Il s’agit d’une assemblée générale au niveau du chef lieu du Fokontany22 assistée par les
représentants des services techniques, de la Commune, du Fokontany et éventuellement les
autres intervenants comme les organismes d’appui. Son objectif est de présenter, de discuter
le PAG développé à partir de l’analyse des données. La séance de restitution est également
une réunion de validation ou de réorientation des zonages et du PAG proposé. La restitution
dure presque une journée soit à peu près 5heures avec le temps réservé pour la signature d’un
procès verbal de la réunion par tous les participants.

Le déroulement de la restitution comprend les étapes suivantes :

- Rappel du contexte : pourquoi nous procédons à l’élaboration du zonage forestier et au


plan d’aménagement et de gestion y afférent ?
- Information sur l’état des lieux notamment sur la production rizicole,
- Information sur la consommation moyenne en bois des ménages et prévision de
consommation pour les 15 prochaines années,
- Présentation du zonage et les éléments de PAG,
- Discussion ouverte pour arriver au choix du scénario le plus réaliste,
- Identification des actions et des axes de développement pouvant contribuer à la mise en
œuvre du PAG,
- Rédaction et lecture du procès verbal pour acceptation,
- Collation toutefois avec les représentants de la communauté de base.

L’efficacité de la restitution repose sur la bonne préparation logistique :

- La date de restitution ne doit pas être confondue avec le jour de marché et des jours
d’évènements familiaux ou de la communauté ;
- Les matériels informatiques : ordinateur, vidéo projecteur et imprimante ;
- La salle de réunion pour faciliter la présentation sur powerpoint ;
- Les papiers kraft pour les éventuelles explications et les markers ;
- Les cartes IKONOS pour l’établissement de la carte d’occupation de sol. Ces cartes servent
de repère pour les participants à la réunion pour l’identification des zones de gestion définies
dans le zonage forestier proposé ;
- Les supports écrits pour les représentants de la communauté de base.

22
Circonscription administrative déconcentrée sous-tutelle du ministère de la décentralisation et de
l’aménagement du territoire
22

I.4.6 LES CRITERES DE ZONAGE

Le tableau n°2 présenté ci-dessous montre les critères pour délimiter les zones de
gestion selon l’analyse bibliographique :
Tableau 2 : Critère de zonage selon le type d’écosystème
Type Activités pratiquées Affectation Enjeu sur la gestion Information à collecter
d’écosystème avant la mise en place de zonage de l’AP pour justifier
de l’AP envisagé l’affectation
- Forêt intacte ; Espace à vocation - Limite actuelle du noyau
Forêt Zone de
- Un espace forestier touristique : dur ;
primaire peu conservation
ayant une forte historique, - Caractéristique de la
perturbée stricte
potentialité de la biologique, forêt : superficie, les
biodiversité ; recherche espèces dominantes, les
fonctions
- Estimation du stock
disponible en bois
Espace forestier dégradé Mise en défens, Caractéristique de la forêt :
Forêt Zone de
à cause des exploitations introduction superficie, les espèces
primaire restauration
ou des pressions seulement d’espèces dominantes, les différentes
dégradée et forestière
anthropiques ; autochtones pressions existantes,
écrémée
régénération naturelle
Un espace forestier Lieu de ramassage Consommation moyenne
Zone de
pouvant servir de droit de bois de chauffe ; en bois des ménages
prélèvement
d’usage de la population Lieu de prélèvement Espèces sous pressions
ou zone de
locale en matière de de bois d’œuvre ;
droit d’usage Tendance actuelle de la
bois ; Lieu de prélèvement
zone gestion ou
Zone actuelle de des produits
d’utilisation des ressources
prélèvement des pharmaceutique et
forestières
ressources forestières des fruits sauvages…
Zone de boisement
Espace déjà occupé par Espace à vocation de Superficie des bas fonds
Forêt Zone
des cultures pérennes culture de rente rizicultivable ;
primaire d’agriculture
(Ramarasana23) Espace à vocation de Superficie de la rizière
dégradée pérenne
Bas fonds aménagés en culture pérenne cultivée
rizière Consommation en riz
Recensement
Tanety dégradé Zone de production Superficie des zones à
Savane Zone de
caractérisé par une de bois (à vocation vocation de reboisement
herbeuse et reboisement
couverture de savane énergétique et Superficie d’espace boisé ;
savane
Espace de boisement commerciale) Stratégie communautaire
arborée
d’espèces à croissance en matière de reboisement
rapide
Lieux réservés aux Espace à vocation Production en paddy et les
Espace Zone de
activités agricoles : culturale et pastorale autres spéculations
agricole de concentration
agriculture et élevage agricoles
tanety et de agricole
Les spéculations
bas fond
privilégiées au niveau de
la localité ;

23
Espace aménagé en terrain de culture essentiellement de culture itinérante sur brûlis et adapté soit en parcelle
de culture pérenne de rente ou mise en jachère pour être réutilisé en tavy au moment de la régénération naturelle
de la végétation
23

I.4.7 LES LIMITES DE LA METHODE UTILISEE

Les limites ou points faibles de la méthode concernent les points suivants:

- Le modèle n’est pas approprié à toutes les ressources naturelles renouvelables décrites dans
le COAP dont les ressources marines, lac, zone humide, mais seulement la ressource
forestière,
- Le taux d’accroissement de la population est le même pour les 11 localités et est fixé à
2,8%. Ce taux peut être faible pour certaines localités ce qui risque de sous estimer l’effectif
de la population et par conséquent les besoins économiques,
- Le calcul ne considère pas les mouvements migratoires de la population ce qui risque de
produire le même cas que précédemment.

I.4.8 LE CALENDRIER DE REALISATION

A partir de la conception du protocole de recherche les études bibliographiques ont commencé


vers le début du mois d’octobre 2008. Des informations complémentaires ont été collectées
sur le terrain durant les mois d’octobre et de novembre 2008. Après les analyses des
informations, la rédaction du mémoire a commencé le mois de décembre. Le tableau n°3 ci-
dessous présente d’une manière globale le calendrier de réalisation des différentes étapes de
cette étude.

Tableau 3 : Calendrier de réalisation de réalisation de l’étude

Etape de réalisation Octobre Novembre Décembre Janvier 2009 Février 2009


du mémoire 2008 2008 2008

Etude bibliographique

Affinage
méthodologique

Collecte de données
sur terrain

Analyse et traitement
des données

Rédaction du
mémoire

Soutenance de
mémoire
24

II RESULTATS OBTENUS
II.1 LES PARAMETRES ECOLOGIQUES DU COULOIR FORESTIER
D’ANJOROBE ANGAVO

Les paramètres écologiques en vue de l’élaboration de zonage forestier et du PAG sont


obtenus à partir de l’analyse des données sur l’évaluation des stocks en bois au niveau de
deux sites dont Ambohimanatrika et Ambohibary Sokafana, tous les deux dépendants du
Couloir Forestier d’Anjozorobe. On procède à l’extrapolation des résultats de cette étude
pour caractériser l’ensemble du Couloir.

II.1.1 LE PAYSAGE FORESTIER DU COULOIR FORESTIER D’ANJOZOROBE

Le Couloir Forestier d’Anjozorobe comprend essentiellement cinq unités végétales dont la


forêt primaire plus ou moins intacte, la forêt primaire écrémée, la forêt secondaire dégradée
caractérisée par la présence le savoka arbustif et/ou arboré, la savane herbeuse et le boisement
d’Eucalyptus/Pinus.
La Forêt primaire plus ou moins intacte contient les plantes dominantes suivantes : Ocotea
sp., Diospyros sp., Cryptocarya sp., Garcinia sp., Syzygium sp., Dombeya sp., Rodolaena sp.,
Chrysophyllum sp., Neotina sp., Dalbergia sp., Weinmannia sp., Canarium sp., Cyathea sp.,
La Forêt secondaire écrémée présente des plantes dominantes comme : Macphersonia sp.,
Neotina sp., Oliganthes sp., Symphonia, Cyathea sp., Psiadia sp., Weinmannia sp., .…
Au niveau des Savoka arbustif / arboré, on rencontre les plantes dominantes suivantes : Trema
sp., Philippia sp., Harungana madagascariensis, Rubis sp., Eucalyptus sp., Psiadia sp.,
Weinmannia sp.,Pinus sp .…
La Savane herbeuse est dominée par : Aristida sp., Hyparrhenia sp., Ptéridium sp.,
Helychrisum sp., Vernonia sp., Eucalyptus spp, Pinus spp, …

II.1.2 LES FORMES DE DEGRADATION DE LA FORET

Au niveau d’une forêt primaire peu perturbée, la dégradation est provoquée par des incendies
ou des feux de végétation créant des traces de trous surtout lorsque les lignes des crêtes sont
étroites. Dans d’autres localités, la dégradation est due à l’exploitation d’Avozo24. Par
ailleurs, la présence d’Andrarezina et de Harongana en pleine forêt au niveau des crêtes et
l’existence de trouées et de chablis dans les bas-fonds et bas-versants marquent un début de
dégradation avec la présence de beaucoup de régénérations naturelles (Canarium m/se,

24
Avozo exploitation en vue d’extration d’huile essentielle
25

Protorhus Ditimena, Elaeocarpus subserratus, Cryptocarya spp, Garcinia aff verrucosa,


Symphoonia clusioides…), de perchis et gaulis ainsi que de nombreuses Orchidées épiphytes.
Sur forêt écrémée peu dégradée, la dégradation de la forêt est marquée par l’existence de
trouées dans les hauts-versants. Les plantules et perchis observés ne concernent que quelques
espèces telles que : Macphersonia radlkoferi, Neotina isoneura, Oliganthes meranoides,
Symphonia clusioides… Le sous-bois à base de Vahimbolontsangana et de Vernonia colorata
spp grandis est assez dur à pénétrer dans d’autres localités.
La Forêt écrémée très dégradée est marquée par l’existence de nombreuses trouées inféodées
par les Cyathea spp. Le sous bois est assez dense avec beaucoup de bois morts. La
régénération naturelle existe, tout comme les Orchidées épiphytes. Une partie de la forêt
s’observe de trace de parcelles brûlées et une autre n’a plus de canopée. Dans la partie
incendiée à Dingadingana, la régénération naturelle est surtout faite de Weinmannia sp.

II.1.3 LA SUCCESSION VEGETALE DE LA FORET

D’une manière générale, l’ordre chronologique des successions végétales naturelles est
caractérisé par :
- La disparition de la forêt primaire après défrichement suivi de brûlis,
- La transformation de la forêt primaire initiale en forêt écrémée après prélèvement sélectif
de bois précieux par la population,
- La constitution de savoka à Solannacea, Psiadia spp, et Trema Orientalis lorsque le
milieu est dépourvu de nouvelles perturbations,
- L’apparition et la dominance de Harungana madagascariensis dans le savoka,
- L’apparition des régénérations naturelles de la forêt initiale (Ocotea spp, Syzygium spp,
Dalbergia spp, Weinmannia spp, Calophyllum spp, …) à l’intérieur des savoka régénérés de
plus de 10 ans,
- La possibilité de reconstitution progressive des composantes floristiques de la forêt
initiale mais sa morphologie et sa structure diffèrent de celles de la forêt primaire initiale.
En cas d’écrémage, la structure verticale de la forêt primaire reste intacte ; seule sa
composition floristique change. En effet, les essences de valeur telles que Ocotea spp,
Dalbergia spp, Weinmannia spp et Syzygium spp disparaissent après l’exploitation; ce sont
surtout les grands arbres de plus de 30-40cm de diamètre qui en sont les cibles.
En dehors des surfaces reboisées, la régénération naturelle existe aussi bien dans les différents
types de stade de dégradation de forêt “ dégradée”, “écrémée” et “peu perturbée” que dans les
savoka et savane. On peut noter l’existence de nombreux plantules, gaulis et perchis de
26

Masezana (Syzygium spp), Hazondrano (Ilex mitis), Varongy (Ocotea spp), Vintanona
(Calophyllum spp), Lalona (Weinmannia spp) à l’intérieur de certains savoka à Harungana
madagascariensis. Même la forte densité couverture au sol à 60-80% de
Vahimbolontsangana, Vilimboaroy et autres Poaceae n’empêche guère l’installation de ces
essences de valeur. Parfois, Harungana (Harungana madagascariensis de plus de 10m de
haut) vient généralement après Andrarezina (trema Orientalis) lors d’une succession naturelle
ces essences poussent tranquillement à l’intérieur des savoka.
Même dans les parties incendiées, la régénération naturelle est présente. Sur les crêtes, ce sont
surtout les plantules et perchis de Lalona ou Hazomena (Weinmannia spp) qui prédominent.
Les zones savanisées sont transformées, soit en terrains de cultures pluviales (patates douces,
manioc, arachides, pois de cap, …), soit en terrains de reboisement d’Eucalyptus spp ou Pinus
spp. Certains savoka mûrs font même l’objet d’une « appropriation » de terres par le biais
d’un reboisement.

II.1.4 LA STRATEGIE ENDOGENE DE LA POPULATION LOCALE LIEE A LA


GESTION DE LA RESSOURCE FORESTIERE

Deux critères principaux incitent la population locale d’exploiter les produits forestiers issus
des forêts non plantées dont la qualité et la valeur économique des bois d’une part et des
caractéristiques dendrométriques de l’arbre d’autre part.

II.1.4.1 La qualité et la valeur économique des bois

Ce critère se base sur plusieurs paramètres dont les utilisations possibles de l’espèce en bois
d’œuvre et bois de chauffe, ses qualités esthétiques du point de vue couleur, sa consistance et
dureté, sa capacité calorifique, …. En se référant à ces divers paramètres, Dispyros spp,
Dalbergia spp, Weinmannia spp et Ocotoea spp sont très recherchés par les menuisiers locaux
en raison de leur appartenance aux deux premières catégories en termes de bois de valeur.

II.1.4.2 Les caractéristiques dendrométriques de l’arbre

En principe, le diamètre commercial idéal d’un arbre forestier est de l’ordre de 40cm et plus.
Par contre, les « exploitants forestiers » procèdent à l’abattage dès que l’arbre atteigne 15-
20cm de diamètre, et ce en fonction de ses utilisations. Aussi, la coupe s’effectue aux
alentours de 12-15cm pour les bois ronds destinés à la confection de poteaux, moins de 10-
8cm pour les clôtures, plus de 20cm pour les piliers de maison, …. Les menuisiers et les
charpentiers s’intéressent plus aux arbres de plus de 30cm de diamètre. En effet, l’écrémage
27

consiste essentiellement à cibler les gros arbres ; ce sont surtout les espèces de valeur telles
que Diospyros spp, Weinmannia spp, Dalbergia spp et Ocotea spp qui en sont les cibles.

II.1.5 LA CONSOMMATION EN BOIS DE LA POPULATION LOCALE

La consommation en bois par la population locale diffère d’un terroir à l’autre. L’étude
approfondie à Sokafana et d’Ambohimanatrika a montré que cette consommation en bois de
la population locale est respectivement de 5,1m3 et 11,9m3 par habitant par an.

Pour Sokafana, le quart du volume de bois consommé sont constitués de Harungana


madagascariensis ; près de 17% sont issus des boisements d’Eucalyptus. Autrement dit, la
plupart des bois consommés par la population ne proviennent plus de la forêt après disparition
progressive de cette dernière.

Pour Ambohimanatrika, les plantes trouvées aux abords des villages, à l’instar d’Eucalyptus
spp et Bambusa spp, sont très prisées par la population constituant respectivement 54% et
20% de l’ensemble de bois consommés. Les Hazoala ou « essences forestières proprement
dites » ne représentent que 5% du volume total consommé.

Pour d’autres localités à l’instar d’Andasimiaramila où le boisement d’Eucalyptus est très rare
voire inexistant le bois consommé y est constitué d’espèce forestière.

II.1.6 LE STOCK DE BOIS DISPONIBLE

Le volume de bois disponible à l’échelle du Fokontany d’Ambohibary-Sokafana est présenté


par le tableau n°4 suivant.
Tableau 4 : Volume total de bois existant dans la forêt d’Ambohibary Sokafana – Cas des 10 espèces de valeur
et/ou les plus recherchées par la population
ESPECES DE VALEUR ET/OU VOLUME DE BOIS A VOLUME TOTAL DE BOIS
LES PLUS RECHERCHEES L’HECTARE (m3/ha de forêt) DANS LA FORET (m3)
HARUNGANA SPP 1,1 2 200,4
OCOTEA SPP 47,6 92 946,6
DALBERGIA SPP 0,0 0.0 (présence symbolique)
WEINMANNIA SPP 24,2 47 185,7
SYZYGIUM SPP 58,5 114 289,8
MACARANGA 0,9 1 745,6
DIOSPYROS SPP 1,7 3 274,0
DOMBEYA SPP 8,7 17 067,6
UAPACA APP 2,7 5 345,9
TAMBOURISSA SPP 6,0 11 736,5
Source : Savaivo – Fanamby (2006)
28

Pour le cas du terroir d’Ambohimanatrika, le volume de stock en bois est présenté par le
tableau n°5 suivant.

Tableau 5 : Volume total de bois existant dans la forêt d’Ambohimanatrika – Cas des 10 espèces de valeur et/ou
les plus recherchées par la population

ESPECES DE VALEUR ET/OU VOLUME DE BOIS A VOLUME TOTAL DE BOIS


LES PLUS RECHERCHEES L’HECTARE (m3/ha de forêt) DANS LA FORET (m3)

HARUNGANA SPP 0,6 1 631,4

OCOTEA SPP 38,9 99 221,3

DALBERGIA SPP 0,4 1 060,8

WEINMANNIA SPP 10,5 26 890,5

SYZYGIUM SPP 32,6 83 122,7

MACARANGA 1,1 2 693,2

DIOSPYROS SPP 1,5 3 943,9

DOMBEYA SPP 6,2 15 698,1

UAPACA APP 13,4 34 241,0

TAMBOURISSA SPP 5,3 13 604,7

Source : Savaivo – Fanamby (2006)

II.2 LES PARAMETRES SOCIO-ECONOMIQUES LIES A LA


GESTION DE LA RESSOURCE FORESTIERE

Les principaux paramètres socio-économiques pouvant constituer des critères de zonage,


d’aménagement et de gestion sont :
- L’évolution démographique – Effectif de la population,
- Les besoins à court, moyen et à long terme en riz au niveau du terroir et sa potentialité en
superficie rizicole de bas fond,
- Les besoins en bois des populations par terroir,
- La capacité de charge du terroir en termes de superficie rizicultivable,
- La capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins locaux en bois.

II.2.1 L’EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE PAR LOCALITE

Les résultats montrent que de 2006 à 2012, la population au niveau de chaque terroir trouvera
une augmentation d’un taux oscillant du 18%. Ce taux peut atteindre jusqu’à 48% en 2020 si
on se réfère à l’augmentation normale de la population c'est-à-dire évolution numérique sans
29

tenir compte des mouvements migratoires au niveau du terroir. Les besoins en riz et en bois
de la population locale doivent suivre cette tendance de l’évolution démographique pour
chaque terroir.
Le tableau n°6 suivant présente l’évolution estimative de l’effectif de la population au niveau
des 11 localités concernées par l’étude.
Tableau 6 : Effectif de la population et nombre de ménages par localité
Nom des localités Effectif de la Effectif de la
Nombre de Nombre de
population en population en
ménages en 2006 ménages en 2012
2006* 2012**

Ambilobe 1 386 289 1 425 297


Ambohidava 319 53 376 63
Ambohimanarivo 368 69 434 81
Ambohimanatrika 1 323 165 1 561 195
Ambohimarina 1 849 344 2 182 406
Ambohimiaramanana 1 015 211 1 245 249
Andasimiaramila 202 32 238 38
Ambohimandroso 1 030 222 1 215 262
Mangabe 1 771 354 2 090 418
Miadana 1 961 346 2 314 409
Sokafana 364 51 430 64
*recensement fokontany **estimation par projection

II.2.2 LES BESOINS EN RIZ DES POPULATIONS PAR LOCALITE ET LA


POTENTIALITE DU TERROIR RELATIVE A LA SUPERFICIE RIZICOLE DE BAS
FOND

Le « rendement utile » est le rendement qu’on devrait obtenir pour satisfaire le besoin en riz
de la population locale. On imagine que lorsque ce rendement n’est pas atteint, le
déplacement de la population vers la recherche de nouvelle terre est incontournable.

Le rapport de rizière cultivée et rizicultivable indique le degré d’exploitation des bas fonds
dans l’ensemble du terroir. Le résultat permet d’envisager la possibilité d’extension des
rizières ou non pendant la mise en œuvre du PAG.

Le tableau n°7 suivant présente la potentialité de chaque localité en matière de production en


riz à partir de l’analyse des besoins en riz de la population locale.
30

Tableau 7 : Production en riz et rendement utile pour satisfaire les besoins de la population locale par terroir
2006 2012 Rapport rizière
Superficie cultivée et
Nom des localités Production* Rendement* Besoin Besoin Rendement rizicultivable
Cultivée
(t) (t/ha) (t) (t) utile (t/ha) (%)
(ha)
Ambilombe 412,1 1,7 311,3 241,0 367,4 1,7 85,8

Ambohidava 98,7 2,4 71,7 42,0 84,6 2,4 46,7

Ambohimanarivo 90,3 1,1 83,7 86,0 97,6 4,9 87,1

Ambohimanatrika 250,0 2,0 297,2 125,0 350,7 11,3 94,2

Ambohimarina 352,0 1,8 415,3 191,0 490,2 4,3 166,1

Ambohimiaramanana 125,7 1,7 237,0 75,3 279,7 3,4 91,0

Andasimiaramila 61,4 1,5 45,4 42,1 53,6 1,5 78,1

Ambohimandroso 269,2 1,3 231,4 212,0 273,1 5,0 88,9

Mangabe 111,0 1,9 398,0 60,0 469,0 7,5 66,6

Miadana 295,7 1,7 440,5 173,0 519,9 6,1 67,1

Sokafana 108,0 2,0 81,8 54,0 97,0 2,0 50,8

*Fanamby

II.2.3 LES BESOINS EN BOIS DES POPULATIONS PAR LOCALITE EN TERMES


DE SUPERFICIE FORESTIERE

Concernant les besoins en bois, le tableau n°8 suivant présente le nombre de peuplement,
toute espèce confondue, exprimant le cumul des besoins de la population par terroir jusqu’en
2020.

Tableau 8 : Superficie de la forêt destinée aux droits d’usages jusqu’en 2020


Nom de la localité Superficie totale du noyau dur à Superficie destinée aux droits
l’intérieur du terroir (en ha) d’usages jusqu’en 2020(ha)
Ambilobe 534 56
Ambohidava 622 10
Ambohimanarivo 178 13
Ambohimandroso 251 43
Ambohimanatrika 789 32
Ambohimarina 283 67
Ambohimiaramanana 291 19
Andasimiaramila 1 052 6
Mangabe 319 68
Miadana 358 67
Sokafana 202 10
Septembre 2008
31

II.2.4 LA CAPACITE DE CHARGE DES TERROIRS EN TERMES DE SUPERFICIE


RIZICULTIVABLE

A titre de rappel, la capacité de charge d’un terroir en termes de superficie rizicultivable


consiste à déterminer la superficie des espaces de bas fond à vocation de riziculture irriguée
susceptible d’être aménagée en vue de satisfaire les besoins en riz de la population locale. Elle
désigne également la période où l’extension ou l’aménagement des espaces en rizière n’est
plus possible. Cette période dépend essentiellement de l’accroissement démographique au
niveau du terroir ce qui veut dire que si la population augmente d’une manière anormale que
l’augmentation prévue, peut être à cause de non maîtrise de l’immigration, la période définie
pour la capacité de charge du terroir pourrait être atteinte précocement.

Ainsi, le tableau n°9 suivant montre la période à la quelle chaque terroir n’arrive plus à
satisfaire les besoins en riz de la population locale (Cf Annexe IX).

Tableau 9 : Synthèse de la capacité de charge des terroirs en termes de superficie rizicultivable


Terroirs Superficie Année à la quelle le terroir ne Superficies
cultivée en 2006 pourra plus satisfaire des rizicultivables
(ha) besoins en riz de la population (ha)
Ambilombe 241 2015 281
Ambohidava 42 2017 90
Ambohimanarivo 86 2009 99
Ambohimanatrika 125 Avant 2006 133
Ambohimandroso 212 2011 256
Ambohimarina 115 Avant 2006 115
Ambohimiaramanana 75 2009 83
Andasimiaramila 42 2016 54
Mangabe 60 Avant 2006 90
Miadana 173 Avant 2006 173
Sokafana 54 2016 107

Selon ces résultats, si on n’envisage pas à améliorer les techniques de production rizicole de
bas fond, beaucoup de terroirs sauf les terroirs d’Ambilombe, d’Ambohidava,
d’Andasimiaramila et de Sokafana, devraient procéder à l’extension des rizières afin d’assurer
la mise en œuvre du Plan d’Aménagement et de Gestion jusqu’en 2012. L’importance relative
des pressions anthropiques sur la forêt menace les quatre terroirs ayant déjà actuellement
exploité ses potentiels en superficies rizicultivables ce sont les terroirs d’Ambohimanatrika,
d’Ambohimarina et de Miadana. Les terroirs d’Ambohimanarivo, d’Ambohimiaramanana et
32

de Mangabe nécessitent dans le court terme une prévision d’extension de la superficie


rizicultivable en vue d’augmenter la production en riz.

Pour le cas des terroirs d’Ambilombe, d’Ambohidava, d’Andasimiaramila et de Sokafana,


l’extension des rizières n’est respectivement envisageable qu’en 2015, 2017, 2016 et 2016
même si les rendements restent stables à la valeur actuelle. A partir de ces périodes, si on reste
à ce niveau de rendement actuel les productions n’arriveront plus à satisfaire les besoins en
paddy des populations des terroirs respectifs. Le graphe n°1 suivant présente le cas du terroir
d’Ambilombe illustrant la capacité de charge en termes de superficie rizicultivable.

Graphe 1 : Capacité de charge du terroir Ambilombe


en terme de superficie rizicultivable

300 2 300

280 2 100

1 900 Superficie
260
nécessaire si le
rendement reste
Superficie de rizière (ha)

1 700 1,70t/ha
Effectif de la population

240

1 500
220

1 300 Superficie
200 rizicultivable
1 100

180
900

160
700
Superficie
cultivée en 2006
140 500
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020

Année

Effectif de la
population
33

Le tableau n° 10 suivant présente l’excédent de superficies exploitées et le surplus de


production au niveau du terroir d’Ambilombe

Tableau 10 : Surplus de production si le rendement est de 1,7t/ha – terroir Ambilombe

Année 2 006 2007 2 008 2009 2 010 2011 2 012 2013 2 014 2015
Excédent de
superficies exploitées 57,9 52,7 47,5 42,1 36,5 30,8 24,9 18,8 12,6 6,2
(ha)
Surplus de production
98,4 89,7 80,7 71,5 62,0 52,3 42,3 32,0 21,4 10,6
en paddy (tonnes)

Pour le cas des terroirs d’Ambohimanarivo, d’Ambohimandroso et d’Ambohimiaramanana,


l’extension des rizières est respectivement envisageable à partir de 2009, 2011 et 2009 si les
rendements restent stables à la valeur actuelle. A partir de ces périodes si on reste à ce niveau
de rendement actuel les productions n’arriveront plus à satisfaire les besoins en paddy des
populations des terroirs respectifs. Le graphe n°2 suivant présente le cas du terroir
d’Ambohimanarivo illustrant la capacité de charge en termes de superficie rizicultivable.

Graphe 2 : Capacité de charge du terroir Ambohimanarivo


en terme de superficie rizicultivable

120 600
Superficie nécessaire
si le rendement reste
110 550 1,05t/ha
Superficie
Superficie de rizière (ha)

100 500
rizicultivable
Effectif de la population

90 450

Superficie cultivée
80 400
en 2006
70 350

Effectif de la
60 300
population
50 250

40 200
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020

Année
34

Le tableau n°11 suivant présente l’excédent de superficies exploitées et le surplus de


production au niveau du terroir d’Ambohimanarivo.

Tableau 11 : Surplus de production si le rendement est de 1,1t/ha – terroir Ambohimanarivo

Année 2 006 2 007 2 008 2 009

Excédent de superficie exploitée (ha) 7,3 5,1 2,8 0,5

Surplus de production (tonnes) 7,6 5,3 2,9 0,5

Pour le cas des terroirs d’Ambohimanatrika, d’Ambohimarina, de Mangabe et de Miadana,


l’extension des rizières aurait due être effectuée avant même l’année 2006. Avec les
rendements actuels, les productions n’arrivent pas à satisfaire les besoins en paddy des
populations des terroirs respectifs. La mise en œuvre du PAG exige en effet l’application des
techniques de productions si l’extension des rizières risque de provoquer des troubles sociaux
au niveau du terroir. Le graphe n°3 suivant présente le cas du terroir d’Ambohimarina
illustrant la capacité de charge en termes de superficie rizicultivable.

Graphe n°3 : Capacité de charge du terroir Ambohimarina


selon la superficie rizicultivable

350 3 000
Superficie
300 nécessaire si le
2 500
rendement reste
250 1,84t/ha
2 000
Superficie(ha)

200 Superficie
1 500 rizicultivable
Effectif de la population

150
1 000
100
Effectif de la
50 500 population

- -
2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

Année
35

Le terroir Ambohimarina présente un taux de saturation des superficies rizicultivables avant


même l’année 2006. Avec un rendement de 1,8t/ha, on ne pourra pas assurer
surer les besoins en riz
de la population. Dans ce cas, le risque sur la mise en œuvre du PAG s’expose d’une manière
permanente si aucune mesure n’est prise pour ce terroir. Le tableau n°122 suivant montre le
rendement minimum utile sur la riziculture de bas
ba fond pour combler le déficit en riz du
terroir.
Tableau 12 : Rendement minimum utile de la riziculture de bas fond – terroir Ambohimarina
Année 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Effectif de la population 1 849 1 901 1 954 2 009 2 065 2 123 2 182
Besoin annuel en paddy (t) 415,3 426,9 438,9 451,2 463,8 476,8 490,2
Rendement minimum 2,2 2,2 2,3 2,4 2,4 2,5 2,6

La mesure à prendre correspondra en effet à améliorer le système de production rizicole et


peut être elle pourra aller jusqu’au développement des autres activités agricoles de rente.
Concernant la riziculture, le rendement exigé est au moins 2,2t/ha
2,2t/ha en 2006, 2,6t/ha
2,6 en 2012
et plus de 3t/ha en 2020.

II.2.5 LA CAPACITE DE CHARGE


CHARG DE LA FORET POUR LES BESOINS
BE EN BOIS
DE LA POPULATION

Le droit de prélèvement ou de droit d’usage de la population locale relatif à la forêt est


déterminé à partir de l’analyse des besoins des ménages pour la réhabilitation, la construction
et aussi aux besoins par rapport aux activités communautaires. Ces besoins
besoins sont évalués en
termes de superficie et sont présentés dans le graphe n° 4 suivant pour chaque terroir.

Graphe 4 : Superficie nécessaire pour satisfaire les besoins en bois de la population


pour 2012 et 2020

70
Superficie de la forêt

60
50
40
30
20
10
2012
0
2020
Mangabe

Miadana

Sokafana
Ambilombe

Ambohidava

Ambohimandroso
Ambohimanatrika

Ambohimarina

Ambohimiaramanana

Andasimiaramila
Ambohimanarivo
36

Pour le cas du terroir d’Ambilombe par exemple, le droit d’usage de la population est limité à
une superficie de 23,2ha jusqu’en 2012 et de 55,9ha jusqu’en 2020. Le droit annuel en termes
de nombre d’arbres est présenté dans le graphe n° 5 suivant :

Graphe 5 : Capacité de charge du terroir Ambilombe


en terme de satisfaction en bois
Droit annuel de
la population
60 450

400
50
350
Droit d'usage

Nombre de ménages
40 300 annuel cumulé
Superficie (ha)

250
30
200

20 150
Superficie
100 optimale des
10 droits d'usage
50

- -
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020

Année Effectif des


ménages
37

II.3 LE MODELE CONCEPTUEL DE ZONAGE ET DE PAG

Le modèle conceptuel est présenté dans le schéma n°2 suivant :


Schéma 2 : Le modèle conceptuel de zonage et de PAG

Phase 3 : le Système de
Gestion des Bases de Données
Phase 2 : Traitement des Phase 4 : Conception du zonage
données et analyses et du PAG

Phase 5 : Présentation des


scénarii de gestion
Scénario • Vision
Résultat 1 : la potentialité conservation
de la forêt et dynamique
1
Phase1 : Diagnostic
spatio-temporelle de la SGBD : -Restitution des scénarii de
ressource forestière Gestion des zonage par terroir ;
paramètres ou -Identification des
Paramètres des variables. conditions d’appropriation ;
• Vision
écologiques -Identification des éléments
Scénario conservation et
2 développement de gestion : règlement…

Phase 7 : Mise en œuvre du PAG Phase 6 : Finalisation du zonage


Résultat 2 : la potentialité Zone de
Niveau Région et du PAG au niveau terroir
du terroir en matière de reboisement
Paramètres socio- producton
économiques : Zone Zone de
• Etude d'impact Environnemental d'agriculture conservation
• Plan de sauvegarde pérenne stricte
A
Recherche de nouvelles informations
• Système de suivi évaluation Zone de
(période de validité du PAG) Zone de prélèvement
• Suivi écologique
concentration
B agricole
38

Le schéma du modèle conceptuel de zonage et de PAG présente la démarche globale pour la


mise en place d’une NAP notamment pour la gestion des ressources forestières. Selon ce
modèle, la démarche comprend sept phases dont :
- La phase de diagnostic qui consiste au travail d’inventaire forestier et d’investigation en
vue de dégager les paramètres écologiques et socioéconomiques permettant de justifier les
différentes zones de gestion de l’AP,
- La phase de traitement et analyse des données qui consistent à analyser toutes les
informations en vue déterminer les besoins de la population locale en riz et en bois,
- La phase relative à la gestion des données pour le paramétrage des différentes variables en
vue de prendre des décisions sur le zonage et PAG,
- La phase de conception des zonages à partir de l’analyse des données pour développer des
scénarii de zonages possibles,
- La phase de présentation qui consiste à la restitution des résultats auprès de la population
locale,
- La phase de finalisation qui consiste à l’intégration de toutes les recommandations
obtenues à l’issue de la restitution,
- La phase de la mise en œuvre du PAG.

II.3.1 L’AIRE PROTEGEE D’ANJOZOROBE ANGAVO

En général, l’AP d’Anjozorobe a une superficie de 52 294,8ha. Il est subdivisé en noyau dur
de superficie totale de 28 153,3ha et d’une zone tampon de 24 141,5ha.
Le zonage de l’AP résulte des zonages des terroirs, plus précisément, une démarche qui parte
de la conception au niveau du terroir vers l’ensemble de l’AP. Comme notre étude ne
concerne que 11 terroirs, la figure n°4 suivante présente la limite de l’Aire Protégée et celle
des terroirs.
39

Figure 4 : L’AP Anjozorobe


40

II.3.2 LE NOYAU DUR AU NIVEAU DE CHAQUE TERROIR

Le noyau dur est constitué par la zone de conservation stricte. Selon le résultat, il est
caractérisé par :

- Un noyau dur inclus dans la limite des terroirs,


- Un noyau dur en dehors de la limite du terroir.

Le noyau dur inclus dans la limite actuelle des 11 terroirs représente 21% de la totalité du
noyau dur de l’AP soit une superficie de 4879,6ha. C’est une zone forestière intacte qui se
trouve à proximité des domaines d’activités agricoles des paysans. On estime que, la gestion
de cette ressource forestière revient à la structure opérationnelle de base convenue localement.
Sa gestion doit être en bonne cohérence avec la loi en vigueur décrite dans le Code de
Gestion des Aires Protégées25.

La répartition des lots de forêt au niveau de ces terroirs est présentée dans le tableau n° 13
suivant :

Tableau 13 : Surface du noyau dur incluse dans la limite du terroir


Nom de la localité Superficie Pourcentage par rapport à Pourcentage par rapport à
(en ha) l’ensemble de l’AP(%) l’ensemble du noyau dur(%)

Ambilobe 534 1,0 2,3

Ambohidava 622 1,2 2,7

Ambohimanarivo 178 0,3 0,8

Ambohimandroso 251 0,5 3,4


Ambohimanatrika 788 1,5 1,1

Ambohimarina 283 0,5 1,2


Ambohimiaramanana 291 0,6 1,3

Andasimiaramila 1 052 2,0 4,5

Mangabe 319 0,6 1,4

Miadana 358 0,7 1,5

Sokafana 202 0,4 0,9

Total 4 880 9,3 21,0


septembre 2008

25
Code de Gestion des Aires Protégées - Chapitre V stipulant les infractions - PROJET DE LOI N°028/2008 du 29 Octobre
2008 portant refonte du Code de Gestion des Aires protégées
41

Le noyau dur en dehors des terroirs est une zone forestière intacte loin du terroir villageois. Sa
superficie est de 23 273,7ha soit 82,7% de l’ensemble du noyau dur de l’AP. Sa gestion
revient au service administratif dont le Cantonnement ou la CIREF.

II.3.3 LA ZONE TAMPON INCLUSE DANS LA LIMITE DU TERROIR

Au niveau de la zone tampon, elle a une superficie de 24 141,6ha soit 46,2% de l’ensemble
de l’AP. Au niveau des dix localités concernées par le PAG, la zone tampon couvre une
superficie de 4 529,2 ha soit 18,8% de la totalité de la zone Tampon de l’AP. Le tableau n°14
suivant présente les superficies de la zone tampon inclus par terroir.
Tableau 14 : Surface de la zone tampon incluse dans la limite du terroir
Terroirs Superficie de la Pourcentage par Pourcentage par rapport à
zone tampon rapport à l’ensemble l’ensemble de la zone tampon
(en ha) de l’AP(%) (%)
Ambilobe 675 1,3 2,8

Ambohidava 296 0,6 1,2

Ambohimanarivo 283 0,5 1,2

Ambohimandroso 226 0,4 0,9

Ambohimanatrika 333 0,6 1,4

Ambohimarina 247 0,5 1,0

Ambohimiaramanana 336 0,6 1,4

Andasimiaramila 280 0,5 1,2

Mangabe 542 1,0 2,3

Miadana 579 1,1 2,4

Sokafana 730 1,4 3,1

Total 4 529 8,7 18,8


septembre 2008

Parmi les onze terroirs, seul le terroir de Sokafana est totalement inclus dans la limite de
l’AP. Presque la grande partie des terroirs sont inclus dans la limite de l’AP.

II.3.4 LA ZONE PERIPHERIQUE ET ZONE DE PROTECTION

Les zones de protection et périphérique, dans le cadre de cette étude ne sont pas bien
distinguées si on parle de délimitation. On les classe tout simplement comme zone hors AP.
Ces zones sont soumises aux règles de gestion que celles des zones tampons, autrement dit,
42

toutes les activités menées à l’intérieur de ces zones sont réglementées. Le tableau n°15
suivant présente ces zones de protection et périphérique de l’AP par rapport aux terroirs
étudiés.
Tableau 15 : Superficie de la zone de protection et périphérique par terroir en dehors de l’AP
Superficie terroir Zone hors AP Pourcentage des zones
Terroirs ou localités
(ha) (ha) périphérique et de protection
Ambilobe 2 537 1 327 52
Ambohidava 1 143 225 20
Ambohimanarivo 1 128 667 59
Ambohimanatrika 1 217 739 61
Ambohimarina 1 915 793 41
Ambohimiaramanana 788 258 33
Andasimiaramila 1 462 835 57
Ambohimandroso 1 594 262 16
Mangabe 2 339 1 478 63
Miadana 2 127 1 190 56
Sokafana 932 0 -
Septembre 2008

II.3.5 LA SUBDIVISION DES DIFFERENTES ZONES DE GESTION DE CHAQUE


TERROIR

Le tableau n°16 suivant présente la superficie de chaque subdivision des zones de gestions
selon ses fonctions.
Tableau 16 : Superficie des zones de gestion appartenant à la zone tampon par localité jusqu’en 2020 -
Superficie en ha
Zone de Zone de Zone Zone de Zone de
Terroirs ou localités restauration reboisement d’agriculture concentration droit
pérenne agricole d’usage
Ambilobe 45 706 314 797 56
Ambohidava 20 111 205 457 11
Ambohimanarivo 8 310 16 745 14
Ambohimanatrika 20 455 86 683 31
Ambohimarina 8 414 44 536 66
Ambohimiaramanana 15 170 38 115 20
Andasimiaramila 19 153 44 488 8
Ambohimandroso 6 542 3 790 43
Mangabe 27 428 118 660 68
Miadana 47 348 112 767 67
Sokafana 78 56 44 278 11
Total 292 3 692 1 024 6 315 394
septembre 2008
43

Concernant la zone de droit d’usage, la superficie utile pour satisfaire les besoins en bois de la
population locale est présentée dans le tableau n°17 suivant.

Tableau 17 : La superficie nécessaire pour l’application des droits d’usage par terroir (ha)

Terroirs 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Total

Ambilombe 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6 23,2

Ambohidava 0,5 0,5 0,5 0,6 0,6 0,6 0,6 4,2

Ambohimanarivo 0,7 0,7 0,7 0,7 0,8 0,8 0,8 5,6

Ambohimanatrika 1,7 1,8 1,8 1,9 1,9 2,0 2,0 13,3

Ambohimandroso 2,3 2,4 2,5 2,6 2,6 2,7 2,8 17,9

Ambohimarina 3,6 3,7 3,8 3,9 4,0 4,2 4,3 27,7

Ambohimiaramanana 1,1 1,1 1,1 1,2 1,2 1,2 1,3 8,1

Andasimiaramila 0,3 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 2,6

Mangabe 3,8 3,8 3,8 3,9 4,2 4,2 4,5 28,2

Miadana 3,7 3,8 3,9 4,0 4,1 4,2 4,3 27,9

Sokafana 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,7 0,7 4,3


Septembre 2008

II.3.6 LES FACTEURS OU MESURES D’ACCOMPAGNEMENT POUR


L’APPROPRIATION ET PERENNISATION DU PAG

Selon PNUD dans l’OMD26, « dans les zones rurales pauvres, il existe des liens étroits entre
une croissance démographique importante et un déboisement intense, car les paysans y
déciment les forêts tropicales pour en tirer de bois de chauffe ou cultiver de nouvelles
terres ».

Selon cette vision, l’appropriation du PAG nécessite des mesures d’accompagnement pour le
rendre pérenne. Afin de pouvoir assurer la sécurisation alimentaire de la population
dépendante de la forêt et de la préservation de l’environnement, des actions exprimées par la
population locale ont été collectées.

26
OMD ou Objectif du Millénaire pour le Développement : le septième objectif de l’OMD consiste à assurer la durabilité des
ressources environnementales - p 123
44

II.3.6.1 Les actions identifiées

II.3.6.1.1 La promotion du riz biologique


Cette action est déjà menée dans le fokontany Ambohibary Sokafana par des associations
paysannes. L’appui de l’ONG Fanamby se focalise à faciliter la certification de ces produits et
de chercher des débouchées avec des prix plus compétitifs.

II.3.6.1.2 La promotion de la culture annuelle de rente


La promotion de la culture annuelle de rente consiste à produire des spéculations annuelles de
rente comme le gingembre écologique. Cette opération est déjà menée dans des localités
autour du Couloir Forestier Anjozorobe et bénéficie l’appui de l’ONG Fanamby dans le cadre
d’approvisionnement de semence, de commercialisation de gingembre sec et surtout à la
certification des produits.

II.3.6.1.3 La promotion de la culture pérenne de rente


La promotion de la culture pérenne de rente s’agit du développement des cultures pérennes
pouvant générer des revenus supplémentaires aux paysans. Cette opération est déjà débutée à
travers la plantation de Ravintsara avec l’appui de l’ONG Fanamby auprès des paysans
individuels et de quelques Communes.

II.3.6.1.4 La maîtrise de la filière agricole


La maîtrise de la filière agricole consiste au développement de toutes les spéculations
agricoles favorables à chaque terroir. La mise en place d’un site touristique muni d’une
infrastructure d’accueil dans la localité d’Antsahabe par l’ONG Fanamby favorise de plus en
plus la production de ces spéculations.

II.3.6.1.5 L’appropriation foncière


L’appropriation foncière concerne la mise en place des guichets fonciers en vue de la
sécurisation foncière des terrains agricoles. L’ONG Fanamby est actuellement en cours de
collaborer avec les OPCI27 pour sa mise en place.

II.3.6.1.6 Le renforcement de capacité de la structure opérationnelle de base


La démarche pour la mise en place de cette structure est actuellement en cours. La
planification des formations pour le renforcement de capacité des membres de cette structure
est déjà établie.

27
OPCI ou Organismes Public de Cooperation Inter-communales selon DECRET N°99-952 portant
réglementation de la création,de l'organisation et du fonctionnement d'un Organisme Public de Coopération
Intercommunale
45

II.3.6.1.7 L’amélioration du système de communication


Il s’agit de développement de l’information, éducation et communication dans le système de
gestion de l’AP au niveau de chaque Fokontany et Commune.

II.3.6.1.8 Les besoins à long terme en bois


Il s’agit de la promotion des activités de reboisement au niveau de chaque Fokontany et
Commune en vue d’assurer la sécurisation en bois pour le long terme.

II.3.6.1.9 La collaboration entre STD et CTD


Il s’agit du renforcement de la collaboration entre les Services Techniques Déconcentrés, les
Collectivités Territoriales Décentralisées avec les structures opérationnelles de base et la
population locale dans la mise en œuvre du PAG.

II.3.6.2 Classement des actions selon l’analyse de sensitivité

L’analyse des interrelations entre les actions permet d’obtenir le graphe n°6 qui consiste à la
classification des actions

Graphe 6 : Classification des facteurs pour la durabilité du PAG


Cas de Sokafana Facteur 1 : Promotion du riz
biologique
140,0
Facteur 2 : Promotion de la
culture pérenne de rente

SENSIBLE CRITIQUE Facteur 3 : Maîtrise de la filière


agricole
Interrelation —>

Facteur 4 : Renforcement de
capacité de la structure
70,0 opérationnelle de base

Facteur 5 : Appropriation
foncière
TAMPON LEVIER
Facteur 6 : Amélioration du
système de communication

Facteur 7 : Promotion de la
culture annuelle de rente
0,0
0,1 1,0 10,0 Facteur 8 : Besoin à long terme
Activité —> en bois

Facteur 9 : Collaboration etroite


entre les CTD, les STD et la
communauté locale
46

II.3.6.2.1 Les actions classées comme LEVIERS


La catégorie Levier regroupe les actions « maîtrise de la filière agricole », « appropriation
foncière » et « amélioration du système de communication ». Ces actions sont celles qui ont
beaucoup d’influence sur les autres paramètres dans le système mais qui sont peu
influençables par ces derniers. La mise en œuvre de ses actions aura certainement des
changements au niveau du système tout en considérant l’objectif de la gestion des ressources
forestières.

II.3.6.2.2 Les actions classées comme NEUTRES


La catégorie Neutre regroupe les actions « promotion de la culture annuelle de rente »,
« besoins à long terme en bois » et « renforcement de capacité de la structure opérationnelle
de gestion de base ». Ces actions ont moyennement d’influence sur les autres paramètres
dans le système et elles sont également moyennement influencées par ces derniers. Ces
actions n’ont-elles pas de poids perceptibles sans la confirmation des résultats des autres
actions. Le développement de la culture annuelle de rente ne peut pas être assuré si aucun
garant pour la commercialisation de la production n’est disponible. Il en est de même pour les
besoins à long terme des bois, tant que la politique de Reserve Foncière pour les
Reboisements n’est pas encore appliquée, on ne pourra pas être sûr de la participation locale
pour la promotion de reboisement. Enfin, pour le renforcement de capacité de la structure
opérationnelle de base, on peut dire qu’il n’y aura pas de résultats palpables attendus de cette
structure tant que le système de communication est amélioré.

II.3.6.2.3 L’action classée TAMPON


L’action relative à la « promotion du riz biologique » est la seule qui appartient à cette
catégorie Tampon. Cette action a très peu d’influence aux autres actions dans le système et
reçoit très peu d’influence sur ces dernières. Autrement dit, c’est une action qui contribue à la
diminution des pressions envers la ressource forestière mais elle ne devrait pas être la seule
solution à mettre en œuvre. Dans le cas de Sokafana, les bénéficiaires de la mise en œuvre de
cette action sont seulement ceux qui disposent de rizières de bas fond alors que ce sont les
ménages qui n’en disposent pas qui sont les plus concernés et méritent d’être soutenus dans
leurs activités agricoles outre que la riziculture.
47

II.3.6.2.4 Les actions classées comme SENSIBLES


La catégorie Sensible regroupe les actions « promotion de la culture pérenne de rente » et
« collaboration étroite entre les CTD, les STD et la communauté locale ». Ces actions n’ont
que très peu d’influence sur les autres paramètres mais qui sont facilement influencées par ces
derniers. Avec leurs degrés d’influence faible, on ne pourra pas attendre à un résultat
répondant entièrement à l’objectif de la gestion rationnelle des ressources forestières surtout
dans le court terme. La promotion de la culture pérenne de rente par exemple, demande
l’application d’autres mesures pour être rentables car ces résultats ne visent que le long terme
alors que la population locale a besoin des solutions à court terme. Il en est de même à propos
de la collaboration étroite entre les acteurs ; cette action constitue une condition mais pas une
action qui prétend à avoir des résultats répondant aux besoins directs de la population locale.
48

III DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS


La considération des paramètres écologiques et socioéconomiques basés sur les besoins des
populations locales consiste le fondement du raisonnement de la présente recherche pour le
processus de zonage et de l’élaboration du PAG en vue de la mise en place d’une NAP. Cette
vision qui est en cohérence à celle de l’ONG Fanamby, ayant comme ambition de cerner
l’aspect humain, a été développé dans la mise en place du NAP concernant le Couloir
Forestier d’Anjozorobe Angavo. Ainsi des discussions et des recommandations peuvent être
émises afin de pouvoir améliorer cette démarche.

III.1 DISCUSSIONS

Les discussions concernent les points suivants :


- Les paramètres écologiques pour le processus de zonage et de l’élaboration du PAG,
- Les paramètres socio-économiques basés sur les besoins en riz,
- Les paramètres socio-économiques basés sur les besoins en bois,
- Le modèle conceptuel de zonage et de PAG,
- L’analyse des actions pour l’appropriation et pérennisation du PAG

III.1.1 LES PARAMETRES ECOLOGIQUES POUR DEFINIR UN ZONAGE ET UN


PAG

Dans le cadre de la mise en place d’une AP, il est très important d’avoir des informations sur
la potentialité de la forêt avant de procéder au zonage et à l’élaboration du PAG. La démarche
adoptée pour le cas du Couloir Forestier d’Anjojorobe Angavo consiste à extrapoler les
donner d’inventaire et d’évaluation des stocks en bois au niveau des deux sites représentatifs
pour l’ensemble de l’AP. Cette méthode a permis de faire une description du paysage
forestier, d’identifier les formes de dégradation de la forêt, de connaître la succession
végétale après les interventions humaines et d’évaluer le stock en bois par site concerné par
l’étude. Elle présente également d’avantage si on parle du coût investi pour le diagnostic et
inventaire de la forêt avec cette méthode on n’est pas obligé de faire des inventaires à tous les
sites qui nécessitent la mobilisation des ressources humaines et financières.
Cette méthode ne peut pas être adoptée dans le cas où le comportement de la population
autour de l’AP diffère les uns des autres vis-à-vis de la gestion de la ressource forestière. Il
est en effet très important de bien définir les critères de choix des sites de références pour
pouvoir extrapoler les résultats obtenus en vue de zonage et de PAG. Il est aussi important de
49

prendre en considération le critère d’homogénéité de la forêt par rapport à la répartition


spatiale de la biodiversité qu’elle contient.

III.1.2 LES PARAMETRES ECONOMIQUES BASES SUR LES BESOINS EN RIZ


DE LA POPULATION LOCALE

Dans le cadre de cette recherche, l’analyse des besoins économiques de la population s’est
limitée au besoin par rapport au riz. Etant donné que le riz est le principal aliment de base de
la population, la méthode suppose que tout revenu généré par les autres spéculations agricoles
revient à l’achat de riz pour la majorité des ménages autour de la forêt. De plus, la motivation
des ménages de s’installer à l’intérieur de la forêt est essentiellement due à la recherche de
nouvelle terre pour la culture de riz et en particulier les bas fonds. C’est pour cela que la
démarche pour la détermination des besoins en riz au niveau du terroir est basée sur la
connaissance du déficit en riz à partir des besoins quotidien et les superficies cultivées.
Selon Gahamanyi L.28 et al, in Cahier Terre Tany, « la stratégie de production paysanne qui
est à la base de la diversité du système agraire, est régie par une rationalité d’action qui
intègre d’une part la production de produits vivriers pour assurer la sécurité alimentaire et
d’autre part de produits de rente, afin de générer un revenu monétaire. Cet argent est destiné
à la satisfaction des autres besoins comme par exemple l’investissement dans le capital
social ».
En outre, Ramananarivo29 S. et al ont mentionné que « la valorisation des ressources
transférées peut être appréhendée à travers la notion de valeur économique totale » dans le
cadre du TGRNR. Cette valeur économique totale est la somme des « valeurs d’usage »30 et
de la « valeur de non usage »31.
Il est alors important de considérer les autres spéculations agricoles et de les intégrer comme
paramètres pour l’élaboration du modèle de zonage et de PAG.
Mais malgré ces opinions, la détermination des besoins en riz permet de savoir :
- Qui sont les terroirs actuellement autosuffisants en riz ?
- Jusqu’à quand ces terroirs seront autosuffisants en riz ?

28
Projet Terre Tany , projet de recherche méthodologique - Une expérience de synthèse environnementale
menée dans la zone de Beforona, une zone agroécologique dominée par le système de culture itinérante sur
brûlis et des cultures pérennes de rente – Etude de cas Falaise Est – in Cahiers Terre Tany n°3 - 1998 - PROJET
TERRE TANY - P 34
29
Ramananarivo Sylvain et al – 2007 – Synthèse des aspects économiques – in Tanteza – Le trasfert de gestion à
Madagascar dix ans d’effort- p119
30
Ibid – Valeur d’usage représente la production ou l’autoconsommation qu’il est possible d’extraire du domaine
transféré
31
Ibid- Valeur de non usage est la valeur d’existence qui exprime la satisfaction de savoir que l’actif existe
50

- Qui sont les terroirs qui nécessitent d’extension de rizière ?


- Quel est la capacité de charge du terroir pour satisfaire les besoins en riz de la population
locale tant en terme de production que en termes de superficie ?

III.1.3 LES PARAMETRES ECONOMIQUES BASES SUR LES BESOINS EN BOIS


DE LA POPULATION LOCALE

L’analyse des besoins en bois s’est limitée à la détermination des besoins de construction, de
réhabilitation pour les ménages d’une part et des activités communautaires d’autre part. La
base de calcul s’est fondée sur la connaissance de la durée relative de la reconstitution de la
forêt qui est de quinze ans, et de la dimension des arbres exploitables pour les besoins locaux.
Selon les paysans, on pourra avoir à partir de la quinzième année de son exploitation des
arbres de DHP entre 20cm et 30cm, dimension exploitable par les paysans. La détermination
de la superficie nécessaire pour satisfaire les besoins en bois de la population locale se fait
alors jusqu’en 2020. Avec cette méthode, on peut déterminer le nombre d’arbres utiles par
terroir afin de pouvoir éviter les abus d’usage de la population locale (Cf Annexe XI). Après
quinze années de mise en œuvre du PAG, on imagine que les reboisements initiés à partir de
l’année 2006 seront exploitables et pourront servir de droit d’usage à la population locale.
La démarche ne considère pas les besoins d’exploitation même si cette activité est permise
dans certaine catégorie d’AP selon le COAP. On pourra envisager cette exploitation dans le
PAG pour le long terme c'est-à-dire à partir de 2020. Pour cela, l’objectif de l’aménagement
définit ces orientations.
La méthode ne tient pas compte également des besoins quotidiens en matière de bois de
chauffe car les espèces utilisées ne sont pas forcément issues de la forêt naturelle. Par contre
la population utilise des bois morts, des brindilles de bois récupérés après des travaux
d’éclaircie au niveau des zones de boisement pour le bois de chauffe.
Pour l’ensemble des 11 terroirs, la superficie réservée pour l’application du droit d’usage et
de coupe correspond à la période nécessaire pour la régénération des forêts plantées. Selon la
population locale, les reboisements d’Eucalyptus ou de pinus dans l’ensemble de la région
commencent à être exploitable à partir de la quinzième année de la plantation.

III.1.4 LE MODELE CONCEPTUEL DE ZONAGE ET DE PAG

La finalité de cette recherche est de produire un modèle mathématique qui permet au


responsable des services techniques de procéder sur la base des besoins socio-économique de
la population locale le zonage et le PAG. Dans le cadre de cette recherche, la conception du
51

modèle pour la détermination du zonage s’est limitée uniquement sur la base des besoins en
riz et en bois de la population locale. Il peut être amélioré par l’intégration des autres
paramètres qui contribuent positivement à la gestion rationnelle des ressources forestières.

III.1.5 LES MESURES D’ACCOMPAGNEMENT POUR LA MISE EN ŒUVRE DU


PAG

Selon Piet Buijsrogge32 « le développement est axé d’abord sur la satisfaction des besoins de
tous les hommes dans une société donnée et non pas d’une minorité privilégiée ».
La durabilité d’un PAG dépend de la mise en œuvre des mesures d’accompagnement
constituées par des groupes d’actions. Ces actions sont sollicitées et exprimées par la
population locale durant la restitution de résultat de zonage. Le résultat de l’analyse de
sensitivité permet de prioriser ces actions selon leurs degrés d’influence respectif dans le
système. De plus, Toillier A.33 a constaté que « les plans d’aménagement forestier dans les
territoires villageois consistent à séparer géographiquement un espace vital villageois
strictement voué à l’habitat, à la chasse de subsistance, à l’agriculture ou aux droits d’usage
légaux, et un espace exclusif consacré à l’exploitation forestière ou à la conservation
intégrale. Dans ce contexte, on demande aux paysans d’envisager toute perspective de
développement dans les limites de ce territoire en limitant l’extension des terres agricoles et
en adoptant des pratiques compatibles avec la conservation des forêts ».
Pour cela, il est toujours très difficile de trouver des techniques alternatives à la fois
soucieuses de l’environnement et porteuses de revenus. Parfois, ces techniques sont adaptées
mais pas adoptées par la population locale. L’exemple de Sokafana reflète les autres localités
et mérite d’être abordé sérieusement malgré les contraintes et problèmes. Pour chaque action,
des mesures d’accompagnement méritent d’être cernées avec les autres intervenants.

III.1.5.1 Promotion du riz biologique

Selon la population locale, la maîtrise de l’eau reste une contrainte majeure à cause du
problème de drainage. On estime que la résolution d’un tel problème permettra de doubler ou
même tripler la production de riz au niveau du terroir d’une part, par l’amélioration de

32
Piet Buijsrogge – Initiatives paysannes en Afrique de l’Ouest –Edition l’Harmattan – 1989 – 220 p
33
Toillier A. en 2007 – Stratégies spatiales des paysans en réponse à la conservation des forêts- in Transitions
agraires, dynamiques écologiques et conservation – séminaire scientifique CNRE/IRD – p 225
52

technique de production et d’autre part, par la possibilité d’extension de la superficie et le


développement de la culture de contre saison.

III.1.5.2 Promotion de la culture pérenne de rente

La culture de Ravintsara est très sollicitée par la population locale et soutenue par la
Commune. Les sites de plantation sont déjà localisés, seulement son lancement nécessite
l’appui technique et financier des organismes d’appuis et du service technique.

III.1.5.3 Maîtrise de la filière

L’existence d’un réseau commercial permanent pouvant stimuler et favoriser les échanges
commerciaux des produits agricoles avec des prix compétitifs au niveau local et régional.
Toutefois, l’appui aux associations des producteurs est très important à la recherche de
partenaires économiques stables et au renforcement de la technique de négociation des
producteurs locaux.

III.1.5.4 Renforcement de capacité des structures opérationnelles de base

Le renforcement concerne essentiellement l’aspect technique de gestion dont la planification,


le suivi et le contrôle, l’application des règles de gestion et surtout la réalisation des activités
prévues et les techniques de production.

Sur l’aspect organisationnel la responsabilisation des structures de gestion locale et les


structures existantes dans la mise en œuvre du PAG est primordiale.

III.1.5.5 Appropriation foncière

La sécurisation foncière des champs agricoles à travers le guichet foncier sous la gestion de
l’OPCI en collaboration avec le PNF34 est un aspect à considérer pour motiver la population
locale dans la gestion de l’AP. Mais la question se pose, comment octroyer un certificat
foncier dans une AP surtout les ménages ayant déjà investi avant la mise en place de l’AP ?
Où est-ce qu’on va installer ce guichet foncier ?

III.1.5.6 Amélioration du système de communication

La communication est un élément indispensable dans la mise en œuvre du PAG. En effet, la


promotion de l’IEC (Information – Education – Communication) à tous les niveaux : Région,
District, STD, CTD et structure locale de base et population locale est incontournable avant
et pendant le processus de mise en place de l’AP.

34
PNF ou Programme National Foncier
53

III.1.5.7 Développement de la culture annuelle de rente

Il s’agit de la culture de gingembre, de haricot, en vue d’amélioration des revenus des


ménages. L’encadrement des producteurs en technique de production biologique est très
sollicité par la population locale ainsi que le soutien jusqu’à l’obtention de certificat.

III.1.5.8 Besoin à long terme en bois

Il s’agit d’encadrement de la population locale en matière de technique de reboisement et aux


appuis financiers et matériels pour l’implantation de pépinière de reboisement par village. La
sensibilisation de la politique de Reserve Foncière pour le Reboisement (RFR) est opportune
pour dynamiser cette action.

III.1.5.9 Collaboration étroite entre les CTD, les STD et la communauté locale

La mise en œuvre du PAG nécessite la collaboration étroite des acteurs concernés : STD, la
CTD, les organismes d’appui et surtout la structure opérationnelle de base. L’existence de
cahier de charges de chaque acteur constitue un garant pour la mise en œuvre du PAG.

III.2 RECOMMANDATIONS

Les recommandations reposent essentiellement sur la perspective d’amélioration et


d’évolution du modèle proposé. Elles tracent également l’amélioration de la méthode et
approche lors de l’élaboration du modèle.

III.2.1 CRITERE DE CHOIX DU SITE DE REFERENCE

Le mauvais choix des sites de référence conduira à des erreurs de conception de zonage au
niveau des autres sites. Il est recommandé alors de bien définir les critères de choix de ces
sites de référence. Dans la détermination des critères, il faudrait voir d’une manière
systémique la fonction de la forêt, ses imbrications dans la vie socio-économique des acteurs
concernés.

III.2.2 LA METHODE DE PROJECTION

Il est toujours indispensable de bien spécifier le taux de croissance de la population par


Fokontany. Ce taux peut être différent d’un Fokontany à l’autre que l’on devrait tenir compte
54

dans le SGBD qui détermine le zonage de l’AP. Prendre un taux unique pour l’ensemble des
Fokontany autour du Couloir risque de conduire à une erreur de projection. Il alors important
de faire une projection sur la base des données étalées sur cinq ans pour pouvoir analyser la
tendance de l’évolution démographique. Dans le cas des Fokontany autour du Couloir, ces
chiffres ne sont pas disponibles auprès des responsables.

III.2.3 LE MODELE CONCEPTUEL

Dans la présente étude, l’élaboration du modèle conceptuel ne tient pas compte que des
paramètres et variables liés étroitement ou directement au système de gestion de la ressource
forestière : production rizicole et besoin en bois. D’autres éléments spécifiant chaque
Fokontany ne sont pas par conséquent considérés. En effet, une évaluation économique des
principales spéculations vivrières comme le manioc, la patate douce, le maïs… et les cultures
annuelles de rente telles que gingembre, haricot, etc … est aussi importante pour estimer
combien ces spéculations contribuent-elles à la gestion de la ressource forestière. La
confection du modèle mathématique doit tenir compte ces variables.

III.2.4 SYSTEME DE GESTION DE LA BASE DES DONNEES

Le SGBD doit permettre à la définition des zones de gestion au niveau d’un terroir déterminé.
Les données qu’il contient devraient présenter une certaine logique par rapport à l’objectif du
zonage et du PAG. Les informations qualitatives doivent être codifiées afin de pouvoir donner
des appréciations plus objectives. Le SGBD devrait être facile à utiliser par les responsables
au sein des services techniques : mise à jour, réquisition des requêtes…

III.2.5 SYSTEME DE SUIVI ET EVALUATION

La mise en œuvre du PAG doit toujours être accompagnée d’un système de suivi évaluation.
Le canevas de suivi-évaluation comportera des indicateurs pertinents permettant de mesurer
ou d’évaluer les résultats et les impacts.
55

CONCLUSION
En guise de conclusion, les hypothèses de la recherche sont en général vérifiées malgré les
lacunes par rapport aux informations obtenues.

Concernant la première hypothèse, il est vraiment justifié que la quantification et la


connaissance de la dynamique des ressources forestières permettent d’apprécier les impacts
des activités anthropiques sur le milieu et donc d’apprécier la durabilité du PAG. Selon les
résultats obtenus, la connaissance des stocks disponibles ainsi que la dynamique
spatiotemporelle des activités socioéconomiques et culturelles de la population locale à
l’intérieur ou à l’extérieur de la future AP ont permis de concevoir et de définir quels sont les
arguments qui déterminent les critères de zonages et de Plan d’Aménagement et de Gestion
plus appropriés.

Il est quand même indispensable de considérer la capacité de la forêt à reconstituer ces stocks
si on parle de l’évaluation des stocks en bois. Cette dimension n’a pas été considérée dans
l’étude du faite que les informations obtenues soient incomplètes et plutôt qualitatives. Il est
peut être envisageable une gestion spatiotemporelle surtout de la zone de droit d’usage si on
avait des informations plus précises sur la capacité de régénération de la forêt après son
exploitation.

Concernant la deuxième hypothèse, les résultats obtenus ont confirmé que la connaissance des
besoins de la population locale vis-à-vis de la ressource forestière ainsi que les besoins en
production vivrière, notamment le riz est indispensable pour élaborer un PAG plus réaliste
dans le processus de mise en place d’une NAP.

Dans le cadre de cette étude, on s’est limité tout simplement à la détermination des besoins en
riz de la population locale car cette spéculation y est considérée comment l’aliment de base. Il
est peut être aussi plus idéale si on considère les autres spéculations vivrières pour améliorer
le modèle et surtout de développer un modèle mathématique intégrant les paramètres
constituant « la valeur économique total ».

La combinaison d’approches dont « approche ressource », « approche besoin », « approche


participative », « approche spatiale » et « approche systémique » a permis d’élaborer un
zonage forestier et d’un PAG plus réaliste. Les résultats obtenus répondent les attentes à la
fois de l’Etat et de la population locale concernant respectivement la conservation et le
développement. Le degré de précision plus élevé de l’image IKONOS facilite la lecture du
paysage au niveau du terroir et incite la participation effective de la population locale.
56

L’élaboration du PAG à partir des sites de référence présente un avantage du point de vue
coût de réalisation dans le processus de zonage.

Finalement, la capacité de charge de l’AP selon l’étude est limitée dans le dans et dans
l’espace. Il est alors envisageable dans la perspective de la recherche, de considérer la valeur
économique totale de l’AP en tenant compte les « valeurs d’usages » et les « valeurs non
usages ». Dans ce cas, la modélisation des besoins socio-économiques de la population locale
en vue de l’élaboration du PAG devra considérer les autres spéculations agricoles et les
services qui pourront contribuer à la diminution des pressions anthropiques envers les
ressources forestières.
57

BIBLIOGRAPHIE
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Editeurs scientifiques Pierre Montagne – Zo Razanamaharo – Andrew Cooke – 207 p

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Projet de loi n°028/2008 du 29 octobre 2008 portant refonte du Code de Gestion des Aires
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58

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Education Program (DEP) – DEPwep.

ZANFINI A. 2000 « Propositions d’aménagement forestier simplifié de deux sites :


Ampasimpotsy et Ambodiriana ». Conservation Internationale. 25 p
59

ANNEXES
60

LISTE DES ANNEXES


Annexe I : Les principes méthodologiques

Annexe II : Présentation graphique des capacités de charge du terroir en terme de


superficie rizicutivable

Annexe III : Présentation graphique des capacités de charge de la forêt pour satisfaire les
besoins en bois de la population locale

Annexe IV:
Méthode de capitalisation

Annexe V : III.2.6 FANADIHADIANA MIKASIKA NY TOETRY NY VOHITRA/


TANANA SY NY FIAINAN’NY MPONINA MANODIDINA NY
TEHEZAN’ALA ANJOZOROBE ANGAVO - 2006

Annexe VI : Méthode d’inventaires et d’évaluation des stocks de bois

Annexe VII :
Détermination de l’effectif de la population par la méthode de projection

Annexe VIII :
La méthode d’analyse de sensitivité

Annexe IX :
Capacité de charge du terroir en termes de superficie rizicultivable

Annexe X :
Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois

Annexe XI : Besoin annuel en bois - effectif de peuplement toute espece confondue


Page 1 sur 28

ANNEXE I
LES PRINCIPES METHODOLOGIQUES

Principe 1 : Le zonage devrait assurer les objectifs de conservation des ressources forestières
et du développement socio-économique local

Le zonage n’est pas une simple délimitation spatiale du terroir. Il devrait avoir un ou des
objectifs bien définis. Pour être plus approprié par la population locale, le zonage devrait viser
à la fois non seulement l’objectif de conservation mais surtout les objectifs de développement
tout en insistant au développement socio-économique et culturel.

Principe 2 : L’échelle « Terroir » conditionne l’implication de la population locale dans la


gestion des ressources forestières

Selon Zanfini35 « le terroir se définit comme l’espace dans le quel une population développe
ses principales activités économiques, sociales et culturelles. Il est régit par le droit
coutumier ».

Pour Gérard Buttou36, « le terroir doit être un espace d’un seul tenant formé de territoires
villageois composés de terres agricoles et d’espaces boisés dont l’utilisation est articulée
dans l’espace ou dans le temps, ou qui, du moins, s’inscrivent dans une certaine unité agro-
écologique et sociale ».

La détermination du zonage devrait considérer la disponibilité de la population locale pour


assurer le suivi et contrôle de la ressource forestière. Cette disponibilité a un rapport avec le
lieu d’habitation et la ressource forestière à gérer. On suppose ainsi que le rôle de gestionnaire
des ressources forestières ne peut pas être assuré que dans la limite du terroir. Tout acte qui se
produit en dehors de la limite du terroir dépasse la compétence matérielle et organisationnelle
de la population locale. Cela nous amène à mieux situer ce qu’on entend par « terroir » :

Ici, le terme terroir désigne l’espace géographique, « propre » à un village donné ou un


Fokontany, dans lequel la population exerce ses activités socioculturelles et économiques
selon les ressources disponibles (terres, eaux, forêts…). La limite du fokontany n’est pas
forcément confondue avec celle du terroir. Le terroir d’un village ou d’un Fokontany

35
Anne Zanfini- Proposition d’aménagement forestier simplifié de deux sites : Ampasimpotsy et Ambodiriana – Conservation International
(2000)

36
Op.cit. p2
Page 2 sur 28

correspond ainsi à l’espace géographique dans lequel les Fokonolona37 font la collecte de
bois.

En effet, le zonage devrait être établi à l’échelle du terroir afin que la réalisation des activités
décrites dans le Plan d’Aménagement et de Gestion soit efficace à l’échelle locale.

Principe 3 : Le zonage doit respecter et correspondre aux principes de gestion définis selon la
loi

Le projet de loi38 n°028/2008 du 29 octobre 2008 portant refonte du Code de Gestion des
Aires Protégées dicte le plan de zonage complet indiquant le noyau dur, la zone tampon et ces
subdivisions potentielles : Zone d’Occupation Contrôlée (ZOC) ; Zone d’Utilisation Durable
(ZUD), Zone de Service (ZS) ou Zone affectée à d’autres activités autorisées ; la zone de
protection et la zone périphérique.

Dans cette étude, le plan de zonage proposé consiste les zones de gestion correspondantes au
noyau dur et la zone tampon. Les fonctions de chaque zone de gestion restent les mêmes que
celles décrites dans le COAP :
- Selon le COAP, le noyau dur est une zone destinée à une conservation stricte : c’est une zone
sanctuaire d’intérêt biologique, culturel ou cultuel, historique, esthétique, morphologique et
archéologique, constituée en périmètre de préservation intégrale.

- La zone tampon est subdivisée en zone de droit d’usage ou de zone de prélèvement, de


zone de concentration agricole, de zone d’agriculture pérenne, de zone de reboisement et de
zone d’habitation :

- La Zone de droit d’usage ou de prélèvement de bois équivalent à la zone d’utilisation


durable (dénomination utilisée par le COAP), une zone destinée essentiellement à
l’application des droits coutumiers ou traditionnels dont l’utilisation des ressources est
réglementée ;
- La zone de restauration forestière qui contribue également à l’utilisation durable des
ressources et vise à aider le processus de rétablissement de la forêt semblable à son caractère
initial ;
- La zone d’agriculture pérenne qui est la zone destinée à la pratique des cultures pérennes.
Cette zone se trouve à l’intérieur de la zone de protection dont son extension est interdite. On
y recommande la sédentarisation de la pratique agricole ;

37
Les habitants normalement recensés au niveau d’un Fokontany
38
Projet de loi adopté et accepté par les deux chambres lors de la session du novembre 2008
Page 3 sur 28

- La zone de reboisement qui est la zone réservée aux activités de reboisement pour assurer le
besoin en bois à long terme de la population locale ;
- La zone de concentration agricole qui est le lieu de pratique des activités de production
agricole, pastorale et de pêche ;
- La zone d’habitation : lieu de regroupement des habitations humaines.

Le croquis ci-après montre les différentes composantes spatiales et unités de gestion à


considérer dans le PAG :

Zone de conservation
stricte
Noyau dur
• Zone de prélèvement ;
• Zone de restauration ;
• Zone d’agriculture pérenne ;
Zone tampon • Zone de reboisement ;
Limite de l’AP • Zone de concentration
agricole ;
• Zone d’habitation

Zone
• Zone de reboisement ;
Zone de • Zone de concentration agricole
• Zone d’habitation

Selon le COAP, la zone de protection est la zone adjacente à l’Aire protégée dans laquelle les
activités de production agricole, pastorale et de pêche ou d’autres types d’activités sont
menées de manière à éviter de provoquer des dommages irréparables dans l’Aire protégée.

La zone périphérique est la zone contiguë à la zone de protection ou le cas échéant à la zone
tampon, dans laquelle les activités humaines sont encore susceptibles de produire des effets
directs sur l’Aire protégée et réciproquement.

Principe 4 : Le PAG est considéré comme un outil de gestion

Le PAG est un outil de gestion dont ses rôles doivent assurer :


- la protection et conservation de la forêt ;
- la disponibilité des ressources en bois pour le besoin de la population actuelle et future ;
- la responsabilisation de la population locale par la mise en place d’une structure
opérationnelle de gestion à multi-échelle : localité, Fokontany, Commune et
intercommunalité, Régional pour l’ensemble du Couloir ;
- la mise en place des règles de gestion conçues d’une manière participative avec la population
locale ;
- la mise en place d’un système de suivi des actions générées par la mise en œuvre du PAG ;
Page 4 sur 28

- la gestion rationnelle des ressources naturelles tout en assurant la dimension socio-


économique des ménages qui vivent déjà à l’intérieur ou à proximité de la forêt.

Principe 5 : La détermination de la capacité de charge du terroir est un paramètre


d’analyse pertinent pour évaluer la capacité du terroir en réponse aux besoins de la
population locale en riz et en bois

Le principal produit vivrier de la population locale est le riz. Ces besoins en riz peuvent être
déterminés à partir de la consommation moyenne journalière par individu ou par ménage.
Dans le cadre de cette étude, on a supposé que les produits de rente ainsi que les autres
produits vivriers sont destinés essentiellement à l’achat de paddy pour combler le manque à
gagner durant la période de pénurie. Comme la période d’autosuffisance en riz de la
population locale ne dépasse pas les 4 mois pour la majorité des ménages, le déficit en riz est
récupéré par la vente des produits vivriers ou de rentes. Autrement dit, les besoins en riz
permettent de déterminer la valeur monétaire des produits de rente qu’un ménage doit
chercher pour survivre.

La capacité de charge du terroir détermine alors la capacité du terroir en termes de superficie


pour satisfaire les besoins en riz de l’ensemble de la population. Elle est obtenue à partir de
l’analyse de la superficie rizicultivable et sa possibilité d’extension en fonction de l’évolution
de l’effectif de la population. Au moment où toutes les superficies rizicultivables sont
exploitées, la capacité de charge est atteinte et que l’amélioration des techniques culturales en
vue de l’augmentation des rendements agricoles est incontournable.

Concernant la capacité de charge du terroir par rapport au besoin en bois, elle est également
équivalent à la superficie d’une forêt qui avec une gestion rationnelle des ressources
forestières, peut satisfaire les droits de prélèvement ou de droit d’usage de la population
locale. Elle est exprimée en fonction du temps, du nombre de ménages et surface de la forêt.

Principe 6 : Participation des acteurs concernés : condition indispensable pour


l'élaboration du PAG

Participation effective de la population locale dans le processus d’élaboration du PAG

Les principales étapes du processus d’élaboration du PAG qui nécessitent la participation de


la population locale sont les suivantes :
- Campagne d’Information et de Communication sur l’élaboration du PAG ;
- Etude et collecte des informations socio-économique et environnementale de la zone
concernée ;
Page 5 sur 28

- Restitution des résultats en vue d’identification des zones de gestion d’une manière
concertée ;
- Elaboration des règles de gestion des unités de gestion identifiées ;
- Prise de responsabilité dans l’application des règles de gestion: mise en place des structures
d'application des règles de gestion ;
- Matérialisation de la délimitation spatiale du zonage forestier du terroir.

Participation des responsables du service technique dans le processus

Le service technique représenté par le Cantonnement des Forêts ou le CIREF doit être
impliqué à toutes les étapes du processus notamment sur :
- L’information et sensibilisation de la population sur les lois régissant la gestion de la
ressource forestière à Madagascar ;
- L'identification des zones de gestion: discussion sur les critères de zonage et limite des zones
de gestion ;
- La concertation avec la population locale pendant la restitution des résultats de l’étude et de
la synthèse des informations collectées ;
- La mise en place des différentes structures d'application des règles de gestion ;
- La détermination des cahiers de charges des différents acteurs.
Page 6 sur 28

ANNEXE II

PRESENTATION GRAPHIQUE DES CAPACITES DE CHARGE DU TERROIR


EN TERME DE SUPERFICIE RIZICUTIVABLE

Exemple de présentation de capacité de charge d’un terroir quelconque par rapport à la


superficie rizicultivable

Capacité de charge d'un terroir


en terme de superficie rizicultivable

280 1 600
B
260 1 500
A
240 1 400
Superficie de rizière (ha)

Effectif de la population

220 1 300

Superficie nécessaire si le
200 1 200 rendement reste 1,27t/ha

180 1 100
Superficie rizicultivable
160 1 000

140 900 Superficie cultivée en 2006

120 800
2006

2008

2010

2012

2014

2016

2018

2020

Effectif de la population

Année

Le point A, point d’intersection de la courbe désignant l’effectif de la population et la droite


(D) verticale parallèle à l’axe des ordonnés passant par le point B, correspondra à la limite
optimale du nombre de la population locale au-delà duquel, la superficie rizicultivée n’arrive
plus à produire la quantité voulue par cette population.
Page 7 sur 28

Le point B défini par l’intersection des deux droites montrant d’une part la courbe de la
superficie rizicultivable dans l’ensemble du terroir et d’autre part la courbe désignant la
superficie nécessaire pour satisfaire les besoins en riz de la population, indique la période à
laquelle il est nécessaire de faire recours aux techniques d’amélioration du rendement car
l’extension des rizières n’est plus possible. Dans le cas de l’exemple susmentionné, à partir de
2012, le terroir en question devrait envisager l’extension de la rizière jusqu’à la limite de la
capacité de charge du terroir et cela en fonction de l’effectif de la population. A cette période,
le nombre de la population est de l’ordre de 1 450 selon le graphe. Autrement dit, si le taux
d’accroissement de la population dépasse les 2,8% selon la supposition, la capacité de charge
sera très vite atteinte par l’extension précoce de la superficie rizicultivable. En ce moment,
l’amélioration de la technique culturale est incontournable ou au moins on devra procéder à
d’autres spéculations agricoles génératrices de revenus pour combler les déficits en riz

L’aire représentée par la partie pointillée du graphe désigne le surplus de production destinée
pour la commercialisation. Ce cas se présente lorsque la superficie cultivée est supérieure à la
superficie nécessaire.
Page 8 sur 28

ANNEXE III

PRESENTATION GRAPHIQUE DES CAPACITES DE CHARGE DE LA FORET


POUR SATISFAIRE LES BESOINS EN BOIS DE LA POPULATION LOCALE

Capacité de charge d'un terroir


en terme de satisfaction en bois
50 350

A
45
300

40
B
250
35
Superficies boisées (ha)

30
200

Nombre de ménages
25

( 150 Superficie de la forêt


20
pour satisfaire le besoin
annuel
15 100
Superficie cumulée des
droits d'usage
10
50
5 Superficie optimale des
droits d'usage
- -
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020

Effectif des ménages

Année

Le point A, point d’intersection de la courbe désignant le nombre de ménages et la droite


(D’) présentée en trait pointillé noir parallèle à l’axe des ordonnées passant par le point B,
correspondra à la limite optimale du nombre de ménages au-delà duquel, la forêt ne pourra
plus satisfaire le droit d’usage de la population locale par rapport au bois.

Le point B défini par l’intersection des deux droites caractérisant d’une part la superficie
optimale de droit d’usage et d’autre part la superficie cumulée de la forêt en vue de droit
d’usage de la population locale, indique la capacité de charge du terroir en termes de
satisfaction en bois.
Page 9 sur 28

Autrement dit, dans cet exemple, la superficie destinée pour l’application de droit d’usage est
limitée à 43ha jusqu’en 2020 pour ce terroir. Chaque année, les besoins en bois de la
population varient en fonction du nombre de ménages. En 2006 par exemple, la superficie de
la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population locale est limitée à 2,4ha. Le cumul
des superficies pour les droits d’usages annuels de la population donnera la limite optimale
de la superficie de la forêt jusqu’en 2020.

Au-delà, de l’an 2020, la population locale doit se servir des produits de reboisement qui
depuis la mise en œuvre du PAG requiert d’entretien selon les normes.

Remarque :

Les besoins en bois de la population concernent essentiellement les bois pour la construction,
la réhabilitation et les activités communautaires en vue d’instauration des services sociaux.

Dans le cadre de cette étude, les besoins en bois excluent les exploitations forestières même si
cette activité est envisageable au niveau d’un Paysage Harmonieux Protégé (statut convenable
au Couloir Anjozorobe selon le classement du COAP).

L’application de droit d’usage est dictée par le document du PAG.

Les besoins en bois de chauffage sont effectués dans les zones actuelles de boisement ou de
reboisement. A cela, une règle de gestion convenue localement sera appliquée pour le
ramassage et la valorisation des produits d’élagage.
Page 10 sur 28

ANNEXE IV

METHODE DE CAPITALISATION
« Qu’est-ce que la capitalisation des expériences ?

La capitalisation a pour but de tirer les leçons des expériences, des succès comme des échecs. Elle
permet de faire le point sur l’état de la situation à un moment T, de définir les acquis et de collecter
les questions ouvertes ainsi que les pistes pour le futur afin de pouvoir s’orienter pour aller plus loin.
La capitalisation permet de recenser les éléments clés et les impasses, les facteurs de succès et les
causes d’échecs. Elle diffère de l’évaluation : il ne s’agit pas de juger le travail accompli.

Elle concerne :
- l’analyse des pratiques, des expériences et des résultats obtenus à travers les actions menée,
- la mesure de l’impact sur les populations et les ressources naturelles de la zone d’intervention au
regard de la situation de départ,
- la documentation de tout cela sous différentes formes pour :
• permettre au futur de disposer d’une base permettant de piloter la mise en œuvre du projet et
de s’orienter au fur et à mesure en prenant en compte les réalités ;
• diffuser les résultats du projet à l’extérieur. Il peut s’agir d’une démarche de communication
en direction des populations, des acteurs présents sur le terrain, des partenaires au
développement, du gouvernement, etc.

Méthodologie de la capitalisation
- Situation de départ ? D’où sommes nous partis ?
- Hypothèses ? Où pensons-nous arriver ?
- Conception, expérimentation ? Par quels chemins sommes nous passés ?
- Réalisations : succès et échecs ? Ce que nous avons vécu
Les leçons tirées :
Les acquis ? Ce que l’on retient

Les recommandations :

- ce qui est conseillé ? Parce que l’on a vérifié que ça fonctionne

- ce qu’il faut éviter ? Car c’est l’échec assuré

Les questions ouvertes et les pistes pour le futur

Ce qu’il faut approfondir parce que l’on est sur la bonne voie mais qu’il reste un peu de
flou ou que ça n’a pas bien marché à cause d’un petit facteur de blocage, d’un chaînon manquant
dans la démarche, etc.
Page 11 sur 28

ANNEXE V

FANADIHADIANA MIKASIKA NY TOETRY NY VOHITRA/ TANANA SY NY


FIAINAN’NY MPONINA MANODIDINA NY TEHEZAN’ALA ANJOZOROBE
ANGAVO - 2006

MPANADIHADY :……………………………… DATY NIFAMPIRESAHANA :…./…../…..

ARA JEOGRAFIA

1-1 ANARAN’NY TANANA : ................................... 1-2 VELARAN’NY TANÀNA tombamaso : ……Ha

1-3 VELARAN’NY TOERANA IASAN’NY TETIK’ASA tombamaso : …Ha 1-4 VELARAN’NY ALA tombamaso : ……. Ha

1-5 FARITANY: …………………………. 1-6 FIVONDRONANA: ………………………

1-7 COMMUNE: ………………………… 1-8 FOKONTANY: ……………………………

1-9 LATITUDE: ………………………….. 1-10 LONGITUDE: …………………………..

1-11 LAVANY tombamaso: ………………… 1-12 SAKANY tombamaso: …………………….

1-13FANAMARIHANA:……………………………………………………………………………………………………………………

ARA – SOSIALY SY TOEKARENA

3-1 ANARAN’NY TANÀNA :…………………………………. 3-2FOKONTANY MISY AZY :……………………………..

3-3 COMMUNE MISY AZY :…………………………….. 3-4 ISAN’NY MPONINA :

Totaliny Lahy Vavy Zaza latsaky ny 5 taona Tanora latsaky ny 30


taona
…………… ………………. ……………. ……………………..
……………………………
3-5 FOKO (mariho izay misy):

Betsileo Betsimisaraka Mahafaly Merina Sakalava Bezanozano Zafisoro


|__| |__| |__| |__| |__| |__| |__|
Hafa :………………………………………….
3-6 ISAN’NY TOKAN-TRANO (ménage) :

Isan’ny tokan-trano Isan’ny olona ao an-tokantrano amin’ny Isan’ny tokan-trano tarihin’ny


rehetra ankapobeny vehivavy
……………………… …………………………… ……………………………
3-7 FAHAIZA MAMAKY TENY SY MANORATRY NY LOHAM-PIANAKAVIANA:

Isan’ny mahay mamaky teny Isan’ny mahay mamaky teny sy Sady tsy mahay mamaky teny no tsy
manoratra mahay manoratra
…………………………… …………………………… ……………………………
3-8 FIANARANA NATAON’NY LOHAM-PIANAKAVIANA:

Isan’ny EPP CEG Lycée


tsy
nandeha Nandalo Nahazo Nandalo Nahazo BEPC Nandalo lycée Nahazo Bacc
tany an- EPP CEPE CEG
tsekoly
… … …… …… ……………… ……………… ………………
3-9 FIOFANANA
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3-9-1 ISAN’NY LOHAM-PIANAKAVIANA NANATRIKA FIOFANANA (farafaha keliny niofana indray mandeha):………………

3-9-2 MIKASIKA INONA:………………………………………………………………………………………………………………………

3-9-3 IZA NO NANOME AZY:…………………………………………………………………………………………………...

3-9-4 OVIANA: ……………………………………………

3-10 ASA AMAN-DRAHARAHAN’NY LOHAM-PIANAKAVIANA (tanisao daholo izay asa fanaon’ny olona ao an-tanàna)

Asa fivelomana
Asa fanampiny
Ireo loharanom-
bolan’ny tokantrano

3-11 FOTO TSAKAFO sy SAKAFO FIHINANA MATETIKA amin’ny

Maitso ahitra
Ivelan’ny maitso
ahitra

3-12 FIKAMBANANA
3-12-1 Fikambanana miorina sy misy eto an-tanana :………………………………………………………………………………
3-12-2 Fikambanana miasa eto an-tanana : ……………………………………………………………………………………………
3-13 Sekoly fanabeazana fototra
3-13-1 misy ve ? eny |__| tsia |__|
Raha eny firy ny isan’ny mpianatra :………… Firy ny isan’ny mpampianatra:……………….
Ankizy avy aiza avy no mianatra ao:……………………………
3-14 TOBIM-PAHASALAMANA
3-14-1 misy ve ? eny |__| tsia |__|
Raha eny firy ny isan’ny “infirmier” :……………… Firy ny isan’ny dokotera :……………….
Firy ny isan’ny mpitsabo mpanampy :…………. Olona avy aiza avy no manantona ao:……………
3-15 RANO FISOTRO
3-15-1 aiza no maka rano (mantsaka): fantsakana |__| vovo |__| renirano |__| hafa : |__| inona……………………
3-16FANAMARIHANA:…………………………………………………………………………………………………
ARA – PAMOKARANA

4-1 ANARAN’NY TANÀNA:…… 4-2 FOKONTANY MISY AZY…… 4-3 COMMUNE MISY AZY…….
4-4 ISAN’NY TOKAN-TRANO MONINA AO… 4-5 FAMBOLENA
4-5-1 vary (mandritry ny fotoam-pambolena iray)

Vokatra Velaran’ny tany Isan’ny tokantrano Rendement Natao sakafo Namidy Vidiny isaky ny
(T) nambolena azy mpamboly azy (T/Ha) (tombana) (Kg) (Kg) Kg
(tombana) (ménage)
(moyenne)
……… ……… ……… ……… ……… ……… ………
Aretina sy/ na fahavalo mahazo ny voly:………………………………………………………………………………………………………
Fanamarihana:………………………………………………………………………………………………………………………………
4-5-2 mangahazo (mandritry ny fotoam-pambolena iray)

Vokatra (T) Velaran’ny tany Isan’ny tokantrano Rendement Natao sakafo Namidy Vidiny isaky ny
nambolena azy mpamboly azy (T/Ha) (tombana) (Kg) (Kg) Kg
(tombana) (ménage)
(moyenne)
……… ……… ……… ……… ……… ……… ………
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Aretina sy/ na fahavalo mahazo ny voly:………………………………………………………………………………………………


Fanamarihana:………………………………………………………………………………………………………………………………
4-5-3 katsaka (mandritry ny fotoam-pambolena iray)

Vokatra (T) Velaran’ny tany Isan’ny tokantrano Rendement Natao sakafo Namidy Vidiny isaky ny
nambolena azy mpamboly azy (T/Ha) (tombana) (Kg) (Kg) Kg (moyenne)
(tombana) (ménage)

……… ……… ……… ……… ……… …… ………


Aretina sy/ na fahavalo mahazo ny voly:………………………………………………………………………………………
Fanamarihana: …………………………………………………………………………………………………………………………
4-5-4 vomanga (mandritry ny fotoam-pambolena iray)

Vokatra (T) Velaran’ny tany Isan’ny tokantrano Rendement Natao sakafo Namidy Vidiny isaky ny
nambolena azy mpamboly azy (T/Ha) (tombana) (Kg) (Kg) Kg (moyenne)
(tombana) (ménage)

……… ……… ……… ……… ……… ……… ………

Aretina sy/ na fahavalo mahazo ny voly:……………………………………………………………………………………………


Fanamarihana:………………………………………………………………………………………………………………………………
4-5-5 tsaramaso (mandritry ny fotoam-pambolena iray)

Vokatra (T) Velaran’ny tany Isan’ny tokantrano Rendement Natao sakafo Namidy Vidiny isaky ny
nambolena azy mpamboly azy (T/Ha) (tombana) (Kg) (Kg) Kg (moyenne)
(tombana) (ménage)

Aretina sy/ na fahavalo mahazo ny voly:………………………………………………………………………………………………


Fanamarihana:……………………………………………………………………………………………………………………………
4-6 FIOMPIANA
4-6-1 omby (mandritry ny herin-taona)

Isany Isan’ny tokantrano miompy azy Isan’ny natao sakafo Isan’ny namidy Vidiny
(ménage)

……… ……… ……… ……… ………

Aretina sy/ na fahavalo mahazo ny biby:………………………………………………………………………………


Fanamarihana:…………………………………………………………………………………………………………………………
4-6-2 kisoa (mandritry ny herin-taona)

Isany Isan’ny tokantrano miompy azy (ménage) Isan’ny natao sakafo Isan’ny namidy Vidiny

……… ……… ……… ……… ………

Aretina sy/ na fahavalo mahazo ny biby:……………………………………………………………………………………………………


Fanamarihana: ……………………………………………………………………………………………………………………………
4-6-3 akoho amam-borona (mandritry ny herin-taona)

Isany Isan’ny tokantrano miompy azy (ménage) Isan’ny natao sakafo Isan’ny namidy Vidiny

……… ……… ……… ……… ………

Aretina sy/ na fahavalo mahazo ny biby: ………………………………………………………………………


Fanamarihana:……………………………………………………………………………………………………………………
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ANNEXE VI

METHODE D’INVENTAIRES ET D’EVALUATION DES STOCKS DE BOIS


Selon le rapport relatif à l’évaluation des stocks en bois dans le Fokontany Ambohimanatrika
et Ambohinary Sokafana, la méthode d’inventaire floristique et d’évaluation des stocks en
bois se présente comme suit :
L’état de dégradation de la forêt
L’inventaire floristique et l’évaluation des stocks en bois se font sur trois types de forêt selon
son état de dégradation :
- La forêt de formation primaire “peu perturbée” se traduisant par une formation presque
intacte,
- La forêt de formation primaire “écrémée” se traduisant par une formation dans laquelle les
riverains prélèvent leurs besoins à titre de droit d’usage ou pour des fins commerciaux,
- La forêt de formation primaire “dégradée” se traduisant par une formation qui a été
exploitée, utilisée à des fins de droit d’usage, soumise à des actions anthropiques.
La position topographique
Les parcelles d’inventaire floristique et d’évaluation des stocks en bois se font sur trois types
de position topographique :
- Crête et/ou haut de versant,
- Mi de versant,
- Bas de versant et/ou bas fonds.
La surface de la parcelle d’étude
L’inventaire se fait sur une bande de parcelle de 20 m de largeur tandis que la longueur reste
variable selon la configuration du terrain. Les informations collectées sont:
- La position géographique de la parcelle à l’aide d’un Global Position System (GPS) ;
- Le nom vernaculaire de toutes les espèces rencontrées ou observées en marchant de bout à
bout de la parcelle. Toutefois, la collaboration avec une personne maîtrisant le nom des
espèces floristiques est inévitable pour la détermination des noms vernaculaires ;
- La circonférence à hauteur de poitrine atteignant au moins 32cm de diamètre : c’est le
Diamètre à Hauteur de Poitrine ou DHP.
- La hauteur du fût ou HF mesurée ou estimée jusqu’à la première grosse branche ;
- Diverses informations ayant impact sur la forêt : phénomène de régénération, des actions
anthropiques…
L’étude de la régénération naturelle
Cette étude se fait sur une parcelle de 5mx5m choisie au hasard au niveau de chaque habitat
ou de type de formation. On relève ensuite toutes les espèces constatées en déterminant :
- Le nom vernaculaire ;
- le nombre de pieds ayant une hauteur totale < 50cm ;
- le nombre de pieds ayant une hauteur totale comprise entre 50cm et 2m ;
- le nombre de pieds de longueur > 2m mais de diamètre < 5cm.
On prend note les plantules de moins de 50cm jusqu’à 2m de hauteur, ainsi que les gaulis et
perchis de 2m et plus mais n’atteignant pas 5cm de diamètre.
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ANNEXE VII

DETERMINATION DE L’EFFECTIF DE LA POPULATION PAR LA METHODE


DE PROJECTION
Si le taux de natalité annuel est de x ‰, (correspondant au nombre de naissances pour 1000
habitants) et le taux de mortalité y ‰ (correspondant au nombre de décès pour 1000
habitants), le taux d’accroissement naturel sera (x-y) ‰, c’est la différence entre le taux de
natalité et le taux de mortalité. La projection la plus élémentaire consiste à extrapoler l’effectif
total de la population, sans détail d’âge, de sexe ni de distribution géographique. Si la
population actuelle est P, et que l’on suppose que le taux d’accroissement moyen au cours des
n années à venir sera à peu près constant égal à r, l’effectif à l’année horizon sera :
Pt0+n = Pt0 x (1+r)n
Exemple :
1- Si on demande l’effectif de la population d’un terroir de 1 000 habitants dans dix années
compte tenu d’un taux de croissance de 1% : P10 = 1 000 x (1+0,01)10=1 105
2- Si on demande l’effectif de la population d’un terroir de 500 000 habitants dans cinq
années compte tenu d’un taux de croissance de 2% : P5 = 500 000 x (1+0,02)5=552 050

DETERMINATION DES BESOINS EN RIZ DE LA POPULATION LOCALE


Avec une consommation annuelle de 146kg de riz blanc équivalent à 224,6kg de paddy,
1- Si on demande le besoin en riz de la population d’un terroir de 1000 habitants dans dix
années compte tenu d’un taux de croissance de 1% : B10 = 1 105 x 146 =161 330 kg soit
247 702kg de paddy (1 105 le nombre d’habitants dans 10 ans).
2- Si on demande le besoin en riz de la population d’un terroir de 500 000 habitants dans
cinq années compte tenu d’un taux de croissance de 2% : B5 = 552 050 x 146 = 80 599
tonnes de riz blanc soit 123 750 tonnes de paddy. (552 050 le nombre d’habitants dans 5
ans).
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ANNEXE VIII

LA METHODE D’ANALYSE DE SENSITIVITE

Cette méthode permet de mesurer: (i) l’interaction entre les facteurs qui caractérisent un
système donné; (ii) le degré d’influence d’un facteur sur l’autre, (iii) le degré d’influence
qu’il reçoit de la part des autres. L’exemple suivant montre le degré d’interrelation des trois
facteurs du système et ses degrés d’influence par rapport aux autres

Totaux de stimulation et
MATRICE DE STIMULATION d'interrelation
Somme Somme Somme
Facteurs ou active passive active
variables A B C (SA*SP) (SA/SP) (SA*SP)
A 1 2 3 A 1,5 6
0,
B 0 5 0,5 B 0,5 0,5
C 2 0 2 C 0,8 5
Somme
passive 2,
(SA/SP) 2 1 5

Note explicative sur le graphe

7 A : Facteur ayant un degré d’interrelation le


6 plus élevé par rapport aux autres. Il a plus de
Degré d'interrelation

5 degré d’influence par rapport aux autres


facteurs (degré d’influence > 1),
4
3 B : Facteur qui a très peu d’interrelation et de
faible degré d’influence (degré d’influence < 1),
2
1 C : Facteur ayant plus d’un degré
d’interrelation élevé mais un degré d’influence
0
faible (<1). Ce facteur peut être influencé par A
0 0,5 1 1,5 2 et inhibé par B
Degré d'influence
Remarque :
- Un facteur ayant un degré d’interrelation
supérieur aux autres peut stimuler ces derniers,
- Un facteur ayant un degré d’interrelation inférieur aux autres peut inhiber ces derniers,
- Un facteur ayant un degré d’influence supérieur à 1 aura un effet actif sur le système,
- Un facteur ayant un degré d’influence inférieur à 1 aura un effet passif sur le système.
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Matrice d’analyse pour le cas de Sokafana

Besoin à long
Maîtrise de la

Renforcemen

Amélioration
fort:2

Appropriatio
de la culture

t de capacité

de la culture

d'interrelat
Collaboratio
annuelle de
pérenne de

du système
biologique
Promotion

Promotion

Promotion
n foncière

(SA*SP)
Jugement: moyen:1

Somme
terme en

entre les
n etroite
agricole

active

Taux
du riz

filière
faible:0,5

de la

bois

ion
de
nul:0,1
Facteurs 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Promotion du riz 0,5 0,5 0,5 0,1 0,5 1 1 1


1 biologique 5,1 38,3

Promotion de la culture 1 0,5 1 1 0,1 2 2 2


2 pérenne de rente 9,6 115,2

Maîtrise de la filière 2 2 1 0,1 0,1 2 0,5 1


3 agricole 8,7 40,9
Renforcement de
capacité de la structure 1 2 1 0,1 2 0,5 1 2
4 opérationnelle de base 9,6 73,0

0,5 2 0,1 0,1 0,1 2 1 0,1


5 Appropriation foncière 5,9 20,7

Amélioration du système 0,5 1 1 2 0,1 0,1 0,5 2


6 de communication 7,2 35,3

Promotion de la culture 1 1 1 0,5 0,1 0,5 0,5 2


7 annuelle de rente 6,6 53,5

Besoin à long terme en 0,5 2 0,1 2 2 0,1 0,5 2


8 bois 9,2 69,0
Collaboration etroite
entre les CTD, les STD et 1 2 1 1 0,1 2 1 2
9 la communauté locale 10,1 112,1

Somme passive 7,5 12 4,7 7,6 3,5 4,9 8,1 7,5 11,1

Taux d'activité (SA/SP) 0,7 0,8 1,9 1,3 1,7 1,5 0,8 1,2 0,9

Coordonnées pour le diagramme synthétique

Taux
No: Nom de la variable
Taux d'activité: d'interrelation:

Facteur 1 Promotion du riz biologique 0,7 38,3

Facteur 2 Promotion de la culture pérenne de rente 0,8 115,2

Facteur 3 Maîtrise de la filière agricole 1,9 40,9


Renforcement de capacité de la s tructure opérationnelle
Facteur 4 de base 1,3 73,0

Facteur 5 Appropriation foncière 1,7 20,7

Facteur 6 Amélioration du s ystème de communication 1,5 35,3

Facteur 7 Promotion de la culture annuelle de rente 0,8 53,5

Facteur 8 Besoin à long terme en bois 1,2 69,0


Collaboration etroite entre les CTD, les STD et la
Facteur 9 communauté locale 0,9 112,1
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ANNEXE IX

CAPACITE DE CHARGE DU TERROIR EN TERMES DE SUPERFICIE


RIZICULTIVABLE

Terroir Ambilombe : Capacité de charge en termes de superficie rizicultivable

300 2 300
Effectif de Superficie nécessaire Superficie
la si le rendement 2 100 nécessaire
280
population reste 1,70t/ha si le
1 386 183,1 1 900 rendement
2006 260
reste

Superficie de rizière (ha)


2007 1 425 188,3
1 700 1,70t/ha
2008 1 465 193,5 240
2009 1 506 198,9 1 500 Superficie
2010 1 548 204,5 220 rizicultivab
1 591 210,2
1 300 le
2011

Effectif de la population
200
2012 1 636 216,1 1 100
2013 1 682 222,2 180
1 729 228,4 900
2014
2015 1 777 234,8 Superficie
160 700 cultivée en
2016 1 827 241,4
2006
2017 1 878 248,1 140 500
1 931 255,1
2006

2008

2010

2012

2014

2016

2018

2020
2018
2019 1 985 262,2
2 040 269,6 Année
2020

Terroir Ambohidava : Capacité de charge en termes de superficie rizicultivable


Superficie
100 500
Effectif de nécessaire si
Superficie nécessaire
la le rendement si le rendement reste
90
population reste 2,4t/ha 450 2,35t/ha

2006 319,0 30,5 80


2007 327,9 31,3 400
Superficie de rizière (ha)

2008 337,1 32,2 70


Superficie
rizicultivable
2009 346,6 33,1
60 350
2010 356,3 34,1
2011 366,2 35,0 50
2012 376,5 36,0 300
Effectif de la population

Superficie cultivée
2013 387,0 37,0 40 en 2006

2014 397,9 38,0 250


30
2015 409,0 39,1
2016 420,5 40,2
20 200
2017 432,2 41,3 Effectif de la
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020

population
2018 444,3 42,5
2019 456,8 43,7 Année

2020 469,6 44,9


Page 19 sur 28

Terroir Ambohimanarivo : Capacité de charge en termes de superficie rizicultivable

Superficie 120 600


Superficie
Effectif de nécessaire si le nécessaire si le
la rendement 110 550 rendement reste
1,05t/ha
population reste 1,1t/ha
100 500
2006 368 78,7
Superficie
2007 378 80,9

Superficie de rizière (ha)


90 450 rizicultivable
2008 389 83,2
2009 400 85,5 80 400
2010 411 87,9
Superficie
2011 422 90,4 70 350
cultivée en 2006
2012 434 92,9

Effectif de la population
2013 446 95,5 60 300

2014 459 98,2


50 250 Effectif de la
2015 472 100,9 population
2016 485 103,8
40 200
2017 499 106,7
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2018 513 109,7
Année
2019 527 112,7
2020 542 115,9

Terroir Ambohimanatrika : Capacité de charge en termes de superficie rizicultivable


Superficie
nécessaire
250 2 500
Effectif de si le
la rendement Superficie
nécessaire si le
population reste 2t/ha rendement reste
200 2 000
2006 1 323 148,6 2t/ha
2007 1 360 152,8
Superficie de rizière (ha)

2008 1 398 157,0 150 1 500 Superficie


2009 1 437 161,4 rizicultivable
2010 1 478 165,9
2011 1 519 170,6 100 1 000

2012 1 561 175,4


Effectif de la population

Superficie
2013 1 605 180,3 cultivée en
2006
2014 1 650 185,3 50 500

2015 1 696 190,5


2016 1 744 195,8
0 0 Effectif de la
2017 1 793 201,3 population
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020

2018 1 843 207,0


2019 1 894 212,8 Année

2020 1 947 218,7


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Terroir Ambohimarina : Capacité de charge en termes de superficie rizicultivable

Superficie 350 3 000

Effectif de nécessaire si Superficie


la le rendement 300
2 500 nécessaire si le
rendement reste
population reste 1,8t/ha 1,84t/ha
2 006 1 849 225,7 250
2 000
2 007 1 901 232,0
2 008 1 954 238,5

Superficie(ha)
200

2 009 2 009 245,2 1 500


Superficie
2 010 2 065 252,1 150 rizicultivable
2 011 2 123 259,1
1 000

Effectif de la population
2 012 2 182 266,4 100

2 013 2 243 273,8


2 014 2 306 281,5 50
500

2 015 2 371 289,4


2 016 2 437 297,5 Effectif de la
- - population
2 017 2 505 305,8
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2 018 2 575 314,4
Année
2 019 2 648 323,2
2 020 2 722 332,3

Terroir Ambohimiaramanana : Capacité de charge en termes de superficie rizicultivable

Superficie 105 800


Superficie nécessaire
Effectif de nécessaire si le si le rendement reste
100 750
la rendement 1,66t/ha
population reste 1,7t/ha 95
700

2006 500 67,7 650


Superficie de rizière (ha)

90
2007 514 69,6
600 Superficie
2008 528 71,5 85 rizicultivable
2009 543 73,5 550
80
2010 558 75,6 500
2011 574 77,7
Effectif de la population

75
450
2012 590 79,9 Superficie cultivée en
70
2013 607 82,1 400 2006
2014 624 84,4 65 350
2015 641 86,7
60 300
2016 659 89,2
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020

2017 677 91,7 Effectif de la


696 94,2 population
2018 Année

2019 716 96,9


2020 736 99,6
Page 21 sur 28

Terroir Andasimiaramila : Capacité de charge en termes de superficie rizicultivable

Superficie 60 350
Effectif de nécessaire si le Superficie
nécessaire si le
la rendement 55 rendement reste
300
population reste 1,5t/ha 1,46t/ha
2006 202 31,1 50

2007 208 32,0 250

Superficie de rizière (ha)


Superficie
2008 213 32,8 45
rizicultivable
2009 219 33,8
40 200
2010 226 34,7
2011 232 35,7
35
2012 238 36,7 150
Superficie

Effectif de la population
2013 245 37,7 cultivée en 2006
30
2014 252 38,8
100
2015 259 39,9 25
2016 266 41,0
2017 274 42,1 20 50 Effectif de la
2018 281 43,3 population
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2019 289 44,5
Année
2020 297 45,7

Terroir Ambohimandroso : Capacité de charge en termes de superficie rizicultivable

Superficie
Effectif de nécessaire si 280 1 600

la le rendement Superficie
260 1 500 nécessaire si le
population reste 1,27t/ha rendement
2006 1 030 182,2 240 1 400
reste 1,27t/ha
2007 1 059 187,3
Superficie de rizière (ha)

Superficie
2008 1 088 192,5 220 1 300
rizicultivable
2009 1 119 197,9
200 1 200
2010 1 150 203,4
2011 1 183 209,1
Effectif de la population

180 1 100
Superficie
cultivée en
2012 1 216 215,0 2006
2013 1 250 221,0 160 1 000

2014 1 285 227,2


140 900 Effectif de la
2015 1 321 233,6 population
2016 1 358 240,1 120 800
2017 1 396 246,8
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020

2018 1 435 253,7


Année
2019 1 475 260,9
2020 1 516 268,2
Page 22 sur 28

Terroir Mangabe : Capacité de charge en termes de superficie rizicultivable

Superficie 350 3000


nécessaire si le Superficie
nécessaire si le
Effectif de la rendement est 300
2500 rendement est
population de 1,9t/ha de 1,85t/ha

2006 1 771 215,1 250


2000
2007 1 821 221,1

Superficie de rizière (ha)


Superficie
2008 1 872 227,0 200 rizicultivable
2009 1 924 233,5 1500
2010 1 978 240,0 150

Effectif de la population
2011 2 033 247,0 1000
2012 2 090 253,5 100
Superficie
2013 2 149 261,1 cultivée en
500 2006
2014 2 209 268,1 50
2015 2 271 275,7
2016 2 334 283,2 - 0
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2017 2 400 291,4 Effectif de la
population
2018 2 467 299,5
année
2019 2 536 308,1
2020 2 607 316,8

Terroir Miadana : Capacité de charge en termes de superficie rizicultivable

Superficie 400 3 500

Effectif de nécessaire si le
la rendement reste 350
3 000
Superficie
nécessaire si le
population 1,7t/ha rendement reste
300 1,71t/ha
2006 1 961 257,6 2 500

2007 2 016 264,8 250


2008 2 072 272,2
Superficie (ha)

2 000

2009 2 130 279,8 200


2010 2 190 287,7 1 500
Superficie
rizicultivable
2011 2 251 295,7 150

2012 2 314 304,0


Effectif de la population

1 000
2013 2 379 312,5 100

2014 2 446 321,3 500


50
2015 2 514 330,3
2016 2 585 339,5 Effectif de la
- - population
2017 2 657 349,0
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020

2018 2 731 358,8


Année
2019 2 808 368,8
2020 2 887 379,2
Page 23 sur 28

ANNEXE X

CAPACITE DE CHARGE DU TERROIR EN TERMES DE SUPERFICIE DE


FORET

Terroir Ambilombe : Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population

Droit 60 450
Droit d'usage
Effectif des annuel de la annuel 400
ménages population cumulé 50 Droit annuel de
350 la population
2006 289 3 3
2007 297 3 6

Nombre de ménages
40 300
2008 305 3 9

Superficie (ha)
Droit d'usage
2009 314 3 13 250 annuel cumulé
2010 322 3 16 30
2011 332 4 20 200
2012 341 4 23 Superficie
20 150
2013 350 4 27 optimale des
2014 360 4 31 100 droits d'usage
2015 370 4 35 10
2016 381 4 39 50 Effectif des
ménages
2017 391 4 43
2018 402 4 47 - -
2006
2008
2010
2012
2014
2016
2018
2020
2019 413 4 51
2020 425 4 56 Année

Terroir Ambohidava : Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population

Superficie
de la forêt 12 90
Superficie de la
pour Superficie forêt pour
satisfaire le cumulée 80 satisfaire le
10 besoin annuel
Effectif des besoin des droits
70
ménages annuel d'usage
2006 53 1 1 Superficie
Nombre de ménages

8 60 cumulée des
2007 55 1 1
Superficie (ha)

droits d'usage
2008 56 1 2 50
2009 58 1 2 6
2010 59 1 3 40 Superficie
2011 61 1 4 optimale des
4 30 droits d'usage
2012 63 1 4
2013 65 1 5
20
2014 66 1 6
2 Effectif des
2015 68 1 6 ménages
10
2016 70 1 7
2017 72 1 8 0 -
2018 74 1 9
2006
2008
2010
2012
2014
2016
2018
2020

2019 76 1 9
2020 78 1 10 Année
Page 24 sur 28

Terroir Ambohimanatrika : Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population

Superficie 35 300
de la forêt
pour Superficie 30
Superficie de
satisfaire le cumulée 250 la forêt pour
satisfaire le
Effectif des besoin des droits besoin annuel
25
ménages annuel d'usage 200

Effectif de la population
2006 165 2 2
20 Superficie
2007 170 2 4
150 cumulée des

Superficie (ha)
2008 175 2 5
15 droits d'usage
2009 180 2 7
2010 185 2 9 100
2011 190 2 11 10
2012 195 2 13 Superficie
50 optimale des
2013 201 2 15 5
droits d'usage
2014 206 2 18
2015 212 2 20 0 -
2006

2008

2010

2012

2014

2016

2018

2020
2016 218 2 22
Effectif des
2017 224 2 25 ménages
2018 230 2 27 Année
2019 237 3 29
2020 243 3 32

Terroir Ambohimanarivo : Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population
Superficie 16 105
de la forêt
100 Superficie de la
pour Superficie 14 forêt pour
satisfaire le cumulée satisfaire le besoin
95
Effectif des besoin des droits 12 annuel
ménages annuel d'usage 90
10
Superficie (ha)

2006 69 1 1 Superficie
Nombre de ménages

2007 71 1 1 85 cumulée des droits


8 d'usage
2008 73 1 2
80
2009 75 1 3
6
2010 77 1 4 75
2011 79 1 5 4 Superficie
2012 81 1 6 70 optimale des droits
d'usage
2013 84 1 6 2 65
2014 86 1 7
2015 89 1 8 - 60
2016 91 1 9 Effectif des
2006
2008
2010
2012
2014
2016
2018
2020

ménages
2017 94 1 10
2018 96 1 11 Année
2019 99 1 12
2020 102 1 13
Page 25 sur 28

Terroir Ambohimarina : Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population

Superficie 70 600
de la forêt Superficie
Superficie de la
pour cumulée 60
500 forêt pour
Effectif des satisfaire le des droits satisfaire le
ménages besoin d'usage besoin annuel
50
2006 344 4 4 400

Nombre des ménages


2007 354 4 7
40 Superficie
2008 364 4 11 cumulée des
300

Superficie (ha)
2009 374 4 15 droits d'usage
2010 384 4 19 30
2011 395 4 23 200
2012 406 4 28 20
Superficie
2013 417 4 32 optimale des
10 100 droits d'usage
2014 429 5 37
2015 441 5 41
2016 453 5 46 - -
2017 466 5 51
2006

2008

2010

2012

2014

2016

2018

2020
Effectif des
2018 479 5 56 ménages

2019 493 5 61 Année


2020 506 5 67

Terroir Ambohimiaramanana : Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population

Superficie
de la forêt Superficie 25 160
pour cumulée 150 Superficie de la
Effectif des satisfaire le des droits forêt pour
ménages besoin d'usage 20 140 satisfaire le
besoin annuel
Superficie (ha)

2006 100 1 1 130


2007 103 1 2
15 120
Nombre de ménages

2008 106 1 3 Superficie


cumulée des
2009 109 1 4 110 droits d'usage
2010 112 1 6 10 100
2011 115 1 7
2012 118 1 8 90 Superficie
optimale des
2013 121 1 9 5 80 droits d'usage
2014 125 1 11
70
2015 128 1 12
2016 132 1 13 - 60
Effectif des
2006

2008

2010

2012

2014

2016

2018

2020

2017 136 1 15 ménages


2018 139 1 16
Année
2019 143 2 18
2020 147 2 19
Page 26 sur 28

Terroir Andasimiaramila : Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population

Superficie de 7 50
Superficie de
la forêt pour Superficie la forêt pour
Effectif des satisfaire le cumulée des 45
6 satisfaire le
ménages besoin annuel droits d'usage besoin annuel
40
2006 32 0,3 0,3

Nombre de ménages
5 35
2007 33 0,4 0,7
Superficie

Superficie (ha)
2008 34 0,4 1,1 30 cumulée des
4
2009 35 0,4 1,4 droits d'usage
2010 36 0,4 1,8 25

2011 37 0,4 2,2 3


20
2012 38 0,4 2,6 Superficie
15 optimale des
2013 39 0,4 3,0 2
droits d'usage
2014 40 0,4 3,4 10
2015 41 0,4 3,9 1
5
2016 42 0,4 4,3
2017 43 0,5 4,8 - - Effectif des
ménages
2018 44 0,5 5,2
2006

2008

2010

2012

2014

2016

2018

2020
2019 46 0,5 5,7
2020 47 0,5 6,2 Année

Terroir Ambohimandroso : Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population

Superficie Superficie 50 350


de la forêt cumulée
Effectif des pour des droits 45
300 Superficie de
ménages satisfaire le d'usage 40 la forêt pour
2006 222 2 2 satisfaire le
35 250 besoin annuel
2007 228 2 5
2008 235 2 7 30
200 Superficie
Nombre de ménages
Superficie (ha)

2009 241 3 10 cumulée des


2010 248 3 12 25 droits d'usage
2011 255 3 15 150
20
2012 262 3 18
15 Superficie
2013 270 3 21 100
optimale des
2014 277 3 24 10 droits d'usage
2015 285 3 27 50
2016 293 3 30 5
2017 301 3 33 Effectif des
- - ménages
2018 309 3 36
2006
2008
2010
2012
2014
2016
2018
2020

2019 318 3 40
2020 327 3 43 Année
Page 27 sur 28

Terroir Mangabe : Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population

80 600
Superficie de la
forêt pour Sup erficie Superficie de la
Effectif des satisfaire le cumulée des 70 forêt pour
500
ménages besoin annuel droits d'usage satisfaire le
60 besoin annuel
2006 354 4 4

Nombre de menages
2007 364 4 8 400
50 Superficie
2008 374 4 11

Superficie (ha)
cumulée des
2009 384 4 15 droits d'usage
40 300
2010 395 4 19
2011 406 4 24 30
2012 418 5 28 200
Superficie
2013 429 5 33 20 optimale des
2014 441 5 37 droits d'usage
100
2015 454 5 42 10
2016 467 5 47
2017 480 5 52 - - Effectif des
ménages
2006
2008
2010
2012
2014
2016
2018
2020
2018 493 5 57
2019 507 5 62
2020 521 5 68 Année

Terroir Miadana : Capacité de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population

80 600
Superficie de la Superficie
forêt pour Superficie de la forêt
70
Effectif des satisfaire le cumulée des 500 pour
ménages besoin annuel droits d'usage satisfaire le
60 besoin
2006 346 4 4 annuel
2007 356 4 7 400
50 Superficie
2008 366 4 11 cumulée
Effectif des ménages

2009 376 4 15 des droits


40 300 d'usage
2010 387 4 19
Superficie (ha)

2011 398 4 24 30
2012 409 4 28 200 Superficie
2013 420 4 32 20 optimale
2014 432 5 37 des droits
100 d'usage
2015 444 5 42 10
2016 457 5 46
2017 469 5 51 - - Effectif des
2018 483 5 56 ménages
2006

2008

2010

2012

2014

2016

2018

2020

2019 496 5 62
2020 510 5 67 Année
Page 28 sur 28

Annexe XI

BESOIN ANNUEL EN BOIS - EFFECTIF DE PEUPLEMENT TOUTES ESPECES


CONFONDUES

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Nom de la localité
279 286 294 303 311 320 329 338 347 357 367 377 388 399 410
Ambilobe
112 115 119 122 125 129 133 136 140 144 148 152 156 161 165
Ambohidava
146 150 154 158 163 167 172 177 182 187 192 198 203 209 215
Ambohimanarivo
469 482 496 510 524 539 554 569 585 602 618 636 654 672 691
Ambohimandroso
349 359 369 379 390 401 412 424 436 448 460 473 487 500 504
Ambohimanatrika
727 747 768 789 811 834 857 881 906 932 958 984 1 012 1 040 1 069
Ambohimarina
211 217 223 229 236 242 249 256 263 271 278 286 294 302 311
Ambohimiaramanana
67 69 71 73 75 77 80 82 84 86 89 91 94 97 99
Andasimiaramila
760 760 760 780 834 834 908 908 908 982 982 982 1 002 1 056 1 076
Mangabe
732 752 773 795 817 840 864 888 913 938 964 991 1 019 1 048 1 077
Miadana
114 117 121 124 127 131 135 138 142 146 150 155 159 163 168
Sokafana
TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ............................................................................................................................. i
RESUME ............................................................................................................................................... ii
ABSTRACT .......................................................................................................................................... ii
SOMMAIRE ........................................................................................................................................ iii
LISTE DES TABLEAUX……………………………………..……………………………………………iv

LISTE DES FIGURES…………..…………………………………………………………………………v


LISTE DES GRAPHES ……………………………………………………………………………………v
LISTE DES SCHEMAS……………………………………………………………………………………v
ABREVIATIONS……………………………………… ……………………………….………………vi

INTRODUCTION……………………………………………………………………………….1
I MATERIELS ET METHODES ...................................................................................... 5

I.1 Principes méthodologiques ........................................................................................................... 6

I.2 Démarche méthodologique .......................................................................................................... 6


I.2.1 Identification de la zone d’étude ............................................................................................. 6
I.2.2 Etude bibliographique ............................................................................................................. 7
I.2.3 Affinage méthodologique ........................................................................................................ 7
I.2.4 Collecte de données – Traitement et analyse des donnees ...................................................... 7
I.2.5 Elaboration du modèle conceptuel de zonage forestier ........................................................... 8
I.2.6 Agencement des résultats dans le mémoire – Synthèse et capitalisation ................................ 8

I.3 Approches méthodologiques ...................................................................................................... 10


I.3.1 Approche besoin .................................................................................................................... 10
I.3.2 Approche terroir .................................................................................................................... 11
I.3.3 Approche ressource ............................................................................................................... 13
I.3.4 Approche participative .......................................................................................................... 13
I.3.5 Approche systémique ............................................................................................................ 14

I.4 Méthodes de collecte et analyse des données ............................................................................. 15


I.4.1 Méthode de capitalisation des acquis en matière de gestion des RF ..................................... 15
I.4.2 Méthode de collecte des données qualitatives et quantitatives.............................................. 15
I.4.2.1 La revue bibliographique............................................................................................... 15
I.4.2.2 Le traitement des images satellites ................................................................................ 15
I.4.2.3 L’enquête ....................................................................................................................... 16
I.4.2.3.1 L’enquête auprès des ménages ................................................................................. 16
I.4.2.3.2 L’enquête auprès des groupes socioprofessionnels .................................................. 16
I.4.2.3.3 L’enquête selon la typologie des ménages ............................................................... 17
I.4.2.3.4 L’enquête auprès des personnes ressources .............................................................. 17
I.4.2.3.5 Les ateliers villageois ............................................................................................... 17
I.4.2.3.6 Entretien avec les acteurs intervenants ..................................................................... 17
I.4.3 Méthode de collecte de données techniques sur la forêt ....................................................... 18
I.4.4 Méthode d’analyse des informations ..................................................................................... 18
I.4.4.1 L’analyse par projection ................................................................................................ 18
I.4.4.1.1 La détermination de l’effectif de la population ........................................................ 18
I.4.4.1.2 La détermination des besoins en riz.......................................................................... 18
I.4.4.1.3 La détermination des besoins en bois ....................................................................... 19
I.4.4.2 Méthode d’analyse de sensitivité................................................................................... 19
I.4.4.2.1 Les actions Motrices ou leviers ................................................................................ 20
I.4.4.2.2 Les actions Neutres................................................................................................... 20
I.4.4.2.3 Les actions Tampons ................................................................................................ 20
I.4.4.2.4 Les actions Critiques ................................................................................................ 20
I.4.4.2.5 Les actions Sensibles ................................................................................................ 20
I.4.5 Méthode de restitution des résultats ...................................................................................... 21
I.4.6 Les critères de zonage ........................................................................................................... 22
I.4.7 Les limites de la méthode utilisée ........................................................................................ 23
I.4.8 Le calendrier de réalisation ................................................................................................... 23
II RESULTATS OBTENUS ............................................................................................... 24

II.1 Les paramètres écologiques du Couloir Forestier d’Anjorobe Angavo ............................. 24


II.1.1 Le paysage forestier du Couloir forestier d’Anjozorobe ....................................................... 24
II.1.2 Les formes de dégradation de la forêt ................................................................................... 24
II.1.3 La succession végétale de la forêt ......................................................................................... 25
II.1.4 La stratégie endogène de la population locale liée à la gestion de la ressource forestière .... 26
II.1.4.1 La qualité et la valeur économique des bois .................................................................. 26
II.1.4.2 Les caractéristiques dendrométriques de l’arbre ........................................................... 26
II.1.5 La consommation en bois de la population locale................................................................. 27
II.1.6 Le stock de bois disponible ................................................................................................... 27

II.2 Les paramètres socio-économiques liés à la gestion de la ressource forestière ................................. 28


II.2.1 L’évolution démographique par localité................................................................................ 28
II.2.2 Les besoins en riz des populations par localité et la potentialité du terroir relative à la
superficie rizicole de bas fond ........................................................................................................... 29
II.2.3 Les besoins en bois des populations par localité en termes de superficie forestière ............. 30
II.2.4 La capacité de charge des terroirs en termes de superficie rizicultivable.............................. 31
II.2.5 La capacité de charge de la forêt pour les besoins en bois de la population ......................... 35

II.3 Le modèle conceptuel de zonage et de PAG .......................................................................... 37


II.3.1 L’Aire Protégée d’Anjozorobe Angavo ................................................................................ 38
II.3.2 Le noyau dur au niveau de chaque terroir ............................................................................. 40
II.3.3 La zone tampon incluse dans la limite du terroir................................................................... 41
II.3.4 La zone périphérique et zone de protection ........................................................................... 41
II.3.5 La subdivision des différentes zones de gestion de chaque terroir........................................ 42
II.3.6 Les facteurs ou mesures d’accompagnement pour l’appropriation et pérennisation du PAG
43
II.3.6.1 Les actions identifiées ................................................................................................... 44
II.3.6.1.1 La promotion du riz biologique ................................................................................ 44
II.3.6.1.2 La promotion de la culture annuelle de rente ........................................................... 44
II.3.6.1.3 La promotion de la culture pérenne de rente ............................................................ 44
II.3.6.1.4 La maîtrise de la filière agricole ............................................................................... 44
II.3.6.1.5 L’appropriation foncière ........................................................................................... 44
II.3.6.1.6 Le renforcement de capacité de la structure opérationnelle de base......................... 44
II.3.6.1.7 L’amélioration du système de communication ......................................................... 45
II.3.6.1.8 Les besoins à long terme en bois .............................................................................. 45
II.3.6.1.9 La collaboration entre STD et CTD.......................................................................... 45
II.3.6.2 Classement des actions selon l’analyse de sensitivité ................................................... 45
II.3.6.2.1 Les actions classées comme LEVIERS .................................................................... 46
II.3.6.2.2 Les actions classées comme NEUTRES................................................................... 46
II.3.6.2.3 L’action classée TAMPON ...................................................................................... 46
II.3.6.2.4 Les actions classées comme SENSIBLES ................................................................ 47
III DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS ............................................................. 48

III.1 Discussions .............................................................................................................................................. 48


III.1.1 Les paramètres écologiques pour définir un zonage et un PAG............................................ 48
III.1.2 Les paramètres économiques basés sur les besoins en riz de la population locale................ 49
III.1.3 Les paramètres économiques basés sur les besoins en bois de la population locale ............. 50
III.1.4 Le modèle conceptuel de zonage et de PAG ......................................................................... 50
III.1.5 Les mesures d’accompagnement pour la mise en œuvre du PAG......................................... 51
III.1.5.1 Promotion du riz biologique .......................................................................................... 51
III.1.5.2 Promotion de la culture pérenne de rente ...................................................................... 52
III.1.5.3 Maîtrise de la filière....................................................................................................... 52
III.1.5.4 Renforcement de capacité des structures opérationnelles de base................................. 52
III.1.5.5 Appropriation foncière .................................................................................................. 52
III.1.5.6 Amélioration du système de communication ................................................................ 52
III.1.5.7 Développement de la culture annuelle de rente ............................................................. 53
III.1.5.8 Besoin à long terme en bois........................................................................................... 53
III.1.5.9 Collaboration étroite entre les CTD, les STD et la communauté locale ........................ 53

III.2 Recommandations .................................................................................................................................. 53


III.2.1 Critère de choix du site de référence ..................................................................................... 53
III.2.2 La méthode de projection ...................................................................................................... 53
III.2.3 Le modèle conceptuel ............................................................................................................ 54
III.2.4 Système de Gestion de la Base des données.......................................................................... 54
III.2.5 Système de suivi et évaluation .............................................................................................. 54
CONCLUSION…………………………………………………..…………………………………………………………………………55
Bibliographie………..………………………………………………………………………………………………………………………….57
ANNEXES………………………………………………………………………………………………………………………………………….59
LISTE DES ANNEXES………………………………………………………………………………………………………………………….60
ANNEXE I : Les principes méthodologiques ………………………………………………………………………….1 sur 28
ANNEXE II : Présentation graphique des capacités de charge du terroir en terme de superficie
rizicultivable……………………………………………………………………………… ……………………………6 sur 28
ANNEXE III : Présentation graphique des capacités de charge de la forêt pour satisfaire les besoins en bois de la population
locale …………………………………………………………………………………………………………………….8 sur 28
ANNEXE IV : Méthode de capitalisation…………………………………………………………………………….10 sur 28
ANNEXE V : Fanadihadiana mikasika ny toetry ny vohitra/ tanana sy ny fiainan’ny mponina manodidina ny tehezan’ala
anjozorobe angavo - 2006 ………………………………………………………………………………… …………11 sur 28
ANNEXE VI : Méthode d’inventaires et d’évaluation des stocks en bois…………………..……………………..….14 sur 28
ANNEXE VII : Détermination de l'effectif de la population par la méthode de projection………………….… .15 sur 28
ANNEXE VIII : La méthode d'analyse de sensitivité………………………………………………………………..16 sur 28
ANNEXE IX : Capacité de charge des terroirs en termes de superficie rizicultivable..……………………..…….18 sur 28
ANNEXE X : Capacités de charge des terroirs en termes de superficie de forêt ……………………….………….23 sur 28
ANNEXE XI : Besoin annuel en bois - effectif du peuplement toutes espèces confondues …………………… .28 sur 28

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