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Edito
N ous avons le plaisir de présenter à nos lecteurs
l’édition N° 5 du Journal de l’Agro-écologie. A part
les activités menées dans le cadre du projet PAPAM,
composante 2 et le nouveau projet MANITATRA 2 sur
financement de l’UE et mis en œuvre par le COMESA
dans le cadre de l’alliance globale sur le changement RAKOTONDRAMANANA
climatique (Intra-ACP GCCA+), le Journal présente
Directeur de publication
les activités des membres et des partenaires du
GSDM dans plusieurs régions de Madagascar et dans
différents domaines en lien avec l’Agro-écologie et le
changement climatique. L’Agro-écologie couvrant des
Au sommaire
domaines très larges, cherchant à mieux valoriser
la résilience des écosystèmes cultivés, le journal
ACTUALITES [P2] [P6]
Acquis de la formation
le plaidoyer en Agro-écologie et la formation à
L
différentes échelles. Les objectifs du GSDM sont a formation a permis aux participants d’acquérir
ainsi orientés vers ces approches en vue d’adapter de nouvelles connaissances sur les pratiques
l’agriculture au changement climatique pour une de contre-saison. Etant tous des agriculteurs à
meilleure sécurité alimentaire et contribuer à la temps partiel, ils ont évoqué que les connaissances
réduction du réchauffement climatique. acquises durant les 3 sessions de formation
sont un plus à valoriser même au niveau de
Formation en Agro-écologie en milieu leurs propres exploitations. Pour le transfert
scolaire de connaissances aux élèves, ils ont affirmé la
JOURNAL DE L’AGRO-ECOLOGIE
possibilité de reproductibilité du contenu technique
2
ACTUALITES
Formation spécialisée en Agro-écologie ainsi que les propositions techniques possibles ont
été présentées et discutées. La participation active
JOURNAL DE L’AGRO-ECOLOGIE
formation de spécialisation sur la base du référentiel diffusion de l’Agro-écologie pouvant acceuillir des
national du certificat de spécialisation « Conseiller stagiaires.
en Agriculture de conservation et Agro-écologie ». Les organismes suivants ont ainsi accepté
En plus des modules de formation technique et de d'acceuilir les stagiaires :
formation professionnelle, les étudiants complètent
leurs compétences durant les voyages d’études EFTA IBOAKA :
et stages en milieu professionnel. Le GSDM, en • FERT/CAP Ihosy
tant que partenaire technique et financier dans le • TOZZI GREEN Ihosy Saharaha
cadre du projet PAPAM, a accompagné les EFTA • AGA KHAN (Antsahadinta, Analamanga
d’Iboaka et d’Analamalotra dans l’organisation des et Mahatsinjo Betsiboka)
voyages d’études et stages de ces futurs conseillers • ONG KOLORANO/AGRISUD Fianarantsoa
agricoles. La contribution du GSDM concerne le • SDMAD (Farafangana, Vohipeno,
transport et la prise en charge des étudiants et des Ankazomiriotra et Antsirabe)
encadreurs lors du voyage d’études ainsi que le • CEFFEL Antsirabe
paiement des indemnités des étudiants en stage. • BEL AVENIR Mangily Tuléar
de démonstration des CEG de Vinany et d’Alakamisy semaines réparties en deux phases, dont
Anativato. Les étudiants ont pu également enrichir la première en 8 semaines et la seconde en 4
leurs connaissances en fruits et légumes pendant semaines. Les objectifs du stage sont de découvrir
la visite du centre CEFFEL d’Andranobe Antsirabe. le monde agricole et rural, d’expérimenter le travail
dans une structure d’accueil, de découvrir l’AC/AE et
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ACTUALITES
Participation du GSDM à la Journée Un plaidoyer en Agro-écologie dans
mondiale de lutte contre la région du Vakinankaratra
la désertification
JOURNAL DE L’AGRO-ECOLOGIE
de l’Ecologie et des Forets en la présence du partage et d’échanges axés sur l’Agro-écologie.
Directeur de cabinet du Ministre, du Point Focal
National UNCCD et le STAFF du Ministère.
L a journée du 12 Avril a été consacrée à la visite
des réalisations effectuées dans le cadre du
Paysage représentatif
de l'ANDROY
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ACTUALITES
Les visites de terrain L’atelier de restitution
JOURNAL DE L’AGRO-ECOLOGIE
que sur le rendement du maïs et de de l’Environnement, de l’Ecologie
la quantité de biomasse obtenue. et des Forêts (MEEF), le Ministère
de l’Emploi, de l’Enseignement
L es parcelles de quelques
paysans pionniers en Agro-
écologie et d’une parcelle de
Technique et de la Formation
Professionnelle (MEETFP) ainsi
que le Ministère de l’Education
reboisement d’Acacia mangium (mise Nationale (MEN) ont félicité l’initiative
en place lors du projet MANITATRA 1 du GSDM et ont ensemble insisté sur
en 2015) ont également été source la nécessité d’une prise de conscience
d’échanges et de discussions. Il a collective en vue d’un changement
été démontré que les paysans de comportement, garant du
convaincus continuent de pratiquer développement durable. Sur le plan
l’Agriculture de Conservation environnemental, le MEEF fait appel
même quelques années après le à la protection et à la régénération
départ du projet. Cette motivation de la fertilité du sol. Pour sa part,
est due à la constatation effective le MEETFP accentue le manque de
de l’augmentation de la fertilité du sol compétences des jeunes en matière
et de sa préservation contre l’érosion, d’agriculture et valorise l’importance
à l’augmentation considérable de la des formations de spécialisation. Le MEN
production, à la production de diverses pour sa part souligne les efforts déployés
semences ainsi que la possibilité d’en et remercie l’Agence Française de
vendre pour augmenter les revenus Développement pour sa précieuse
familiaux. Lors de la visite, le GSDM contribution au développement
a tenu également à partager les de l’Education Nationale
impacts des formations effectuées Malgache. L’Agence Française
Trimestrielle - Edition N° 05 - Avril à Juin 2018
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ACTUALITES
JOURNAL DE L’AGRO-ECOLOGIE
e GSDM tient à remercier tous ceux qui ont Différents aspects pratiques, défis, enjeux de
contribué à la réussite des journées Agro- l’agriculture et proposition de solutions adéquates
écologiques, tenue dans la région du Vakinankaratra sont ainsi exposés. L’émission offre également une
les 12-13 Avril 2018. Merci aux participants, aux opportunité d’échange et de partage entre le GSDM
conférenciers et à tous ceux qui ont travaillé dans et les auditeurs, qui au terme de chaque émission
les coulisses sur de nombreux aspects - sans leurs sont invités à se manifester.
contributions l’évènement n’aurait pas été possible.
En particulier, nous remercions vivement l’appui
du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, du L e GSDM participe également à des émissions
télévisée telle que l’émission Midi ma’nifik
pour élargir et diversifier ses cibles et faire
Ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des
Forêts, du Ministère de l’Education Nationale, du connaitre à large diffusion l’Agro-écologie. Il s’agit
Ministère de l’Enseignement Technique et de la d’une émission quotidienne, diffusée en direct à
Formation Professionnelle et de l’Agence Française 11h 55min sur la télévision nationale malgache
de Développement en tant que partenaire financier. (TVM) et également publiée en ligne sur Facebook
Un remerciement spécial aux membres du GSDM et Youtube. Midi ma’nifik offre ainsi au GSDM une
et aux collaborateurs technique. opportunité de se faire connaitre à large échelle
aussi bien sur le plan national qu’international :
https://www.youtube.com/watch?v=5k89cnWqIfw&t=83s
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L’AGRO-ECOLOGIE
AU NIVEAU NATIONAL
Projet MANITATRA 2
L’Agro-écologie et l’Agriculture Climato-
Un projet du COMESA sur finance- Intelligente à titre de rappel
ment de l’Union Européenne
JOURNAL DE L’AGRO-ECOLOGIE
commun de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique australe Climato-Intelligente (photo ci-dessous).
(COMESA) fait partie d’un programme régional
impliquant cinq (5) États membres (EM).
ont été les principales réalisations de ce projet. à 1800 m d'altitude) qui est une nouvelle zone sans
activités durant MANITATRA 1 mais avec une forte
expansion du riz pluvial (districts d'Antsirabe II, An-
tanifotsy et Ambatolampy). Au total 17 communes
sont ciblées par ce projet de 3 ans.
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L’AGRO-ECOLOGIE
AU NIVEAU NATIONAL
• La superficie totale sous AC, essentiellement national de 150.000 ha mais souffre de l’enclavement
dans le Moyen Ouest, est estimée à 2000 ha et d’inondations chroniques. La population y souffre
(500 ha pour la première année, 1500 ha pour de déficit alimentaire alors que les bas-fonds sont
la deuxième année et 2000 ha pour la troisième très productifs. Welthungerhilfe a choisi la région
année). L'érosion totale évitée est donc estimée pour développer le LANN + ou Linking Agriculture,
à 40 000 tonnes métriques pendant 3 ans (sur Natural resources management towards
la base d'une perte minimum de 10 t / ha / an) Nutrition, financé par le BMZ. En partenariat avec
• 1.500.000 arbres seront plantés sous forme l’Association PARTAGE, l’ONG Allemand y mène
de reboisement, d’agroforesterie ou de haies des actions qui ont pour but de contribuer à réduire
vives. Sur la base de ces réalisations, le projet la malnutrition et de conserver les ressources
réduira les émissions de gaz à effet de serre naturelles de 2016 à 2019. Le projet met l’accent
en augmentant le nombre d'arbres grâce au sur l’approche communautaire et développe le sens
reboisement (500 000 arbres / an soit 1.500.000 d’ "ownership" par les communautés. Multisectoriel,
arbres pendant la durée du projet) le projet se veut de mettre les liens intrinsèques
JOURNAL DE L’AGRO-ECOLOGIE
• Le projet améliorera la capacité de l'agriculteur entre la composante principale qu’est nutrition avec
à s'adapter au changement climatique en l’agriculture, la gestion des ressources naturelles,
augmentant les systèmes de culture utilisant le WASH1 ainsi que les activités génératrices de
les systèmes sous couverture végétale et en revenus.
particulier l'atténuation de l'impact des pluies
irrégulières par la couverture permanente du
sol.
• Le projet mettra à l'échelle les bonnes pratiques
agricoles comme l'utilisation de bio pesticides,
de plantes répulsives/biocides et par l’utilisation
de composts additionnées de plantes répulsives.
• Le projet contribuera à l'amélioration des
fourrages pour les bovins laitiers sur les
Hautes Terres (zones laitières) en améliorant
Barrage réhabilité à Befotaka
l’alimentation et les étables sur la base
des expériences de FIFAMANOR, activités
complémentaires des bonnes pratiques
agricoles en termes de gestion de la matière E n 2017, LANN a pu réaliser la réhabilitation et
la construction de 6 barrages afin d’augmenter
les surfaces cultivables. 140ha de surface exploitée
organique.
• Le projet introduira aussi les variétés de patate actuellement contre 38ha avant le projet. Sept
douce à chair orange riches en vitamine A pour autres ouvrages sont en cours pour l’année 2018.
atténuer la malnutrition, très présente dans le Des semences de Haricot SQD et de cultures
Vakinankaratra (rapports de l’ONN, FAO). maraîchères ont également été diffusé et la
• Le projet apportera sa contribution à la formation de PMS et GMS ont été réalisés pour la
Trimestrielle - Edition N° 05 - Avril à Juin 2018
rizipisciculture (qui fait partie de l’Agro-écologie) production locale de haricots, riz et CUMA2.
sur la base des expériences d’APDRA et du
•
CIRAD.
Le projet contribuera aussi à l’établissement P our la gestion des ressources naturelles, le
projet travaille avec le DREEF pour le transfert
de gestion vers 12 COBA3. Des formations en
de la base de données nationale sur l’Agro-
écologie dans les zones stratégiques du Pays. carbonisation améliorée sont également effectué
pour que la population puisse planter elle-même
LANN : Un projet multisectoriel à son bois de chauffage. 12 plans d’aménagements
Midongy du SUD ont été élaborés et validés en collaboration avec les
autorités locales. Actuellement, 38 pépinières de
reboisement ont été installés avec des reboiseurs.
Des comités de reboisement ont aussi été établis
pour la gestion de ces pépinières.
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L’AGRO-ECOLOGIE
AU NIVEAU NATIONAL
S ur le côté nutrition, WHH travaille en étroite
collaboration avec l’ONN et a pu faire la
formation de 144 Relais communautaires villageois
dans 28 Fokontany. 600 ménages ont pu bénéficier
de ces formations. Maho est une des habitantes
du Fokontany d’Agnarena qui est devenue RCN1
suite à la formation avec WHH. Elle a déclaré
que maintenant, elle mange pour être en bonne
santé mais non seulement pour être repue comme
avant. Maho est bien convaincue des bienfaits
d’une bonne nutrition et réunit les femmes de son
fokontany pour des séances de sensibilisation. Elle
bénéficie de l’aide d’agent nutritionnel du projet
pour ses activités et a réalisé un jardin nutritionnel
JOURNAL DE L’AGRO-ECOLOGIE
pour y cultiver les différents condiments et autres Séance de sensibilisation nutritionnelle
cultures qui lui permettront d’avoir un bon équilibre à Agnarena
nutritionnel.
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L’AGRO-ECOLOGIE
AU NIVEAU NATIONAL
ECOVILLAGE MADAGASCAR, une solution alternative à la restauration
d'un environnement harmonieux ?
Andrianjafy Rasoanindrainy, FTA
A pparu pour la première fois au Sommet de la Terre à Rio de Janeiro l’année 1992, l’expression Eco-
village ne s’est propagée à Madagascar avec ampleur qu’à partir des années 2013, période où la
grande île passe par une crise et où les indicateurs des OMD qui arrivent bientôt à terme sont au rouge
dans plusieurs domaines. Madagascar est une fois de plus classé parmi les pays les plus pauvres de
la planète et les aides et vastes programmes de développement engagés dans le pays n’ont pas suffi à
redresser la situation de ce pays pourtant aux richesses énormes.
C ’est dans ce contexte, exaspéré par la spirale de la pauvreté et la dépendance de son pays, que les
JOURNAL DE L’AGRO-ECOLOGIE
fondateurs d’Ecovillage Madagascar, dont un malgache qui a rêvé de contribuer au développement
de son pays depuis sa jeunesse et qui a une forte expérience dans les domaines de la Recherche, la
Vulgarisation et les Organisations Paysannes Agricoles en Afrique, propose et met en avant un système
innovant et osé pour créer de l’abondance et l’équité à Madagascar: les écovillages et éco-sites.
A gglomérations (rurales ou urbaines) à petite échelle, les éco-sites et écovillages sont des solutions
alternatives accessibles, relativement faciles à mettre en place, et ne nécessitent pas de ressources
financières énormes. Ils sont mis en place par des groupes de citoyens qui se rassemblent autour de
mêmes visions et poursuivant les mêmes objectifs.
R épartis un peu partout dans l’île depuis cinq ans, les éco-sites et écovillages s’identifient comme tels,
se créent, se renforcent et se multiplient pour se grouper dans un réseau national dénommé Ecovil-
lage Madagascar avec comme objectifs communs la préservation de l’environnement, la recherche de
l’autosuffisance alimentaire et la mise en place d’écosystèmes résilients.
D epuis 2013, l’année de sa création, le réseau travaille aussi bien en milieu urbain, suburbain que rural
et organise plusieurs activités focalisées sur les écoconstructions, la Permaculture, le recyclage des
déchets et de l’eau, l’énergie renouvelable.
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L’AGRO-ECOLOGIE
AU NIVEAU NATIONAL
JOURNAL DE L’AGRO-ECOLOGIE
Les échanges et le partage sont essentiels dans
la vie d’un Ecovillage.
L e terme « Permaculture » vient de « Permanent » + « Culture ». Il a été créé dans les années 1978
par David Holmgren et Bill Mollison. Alors que la majorité des adoptants réduisent la Permaculture à
une agriculture dont les préoccupations sont l’efficacité, la résilience, l’autosuffisance et les perspectives
durables, il s’agit avant tout d’un ensemble d’éthique qui visent à prendre soins des humains et de la terre
et de principes.
B ill Mollison (1928 - 2016) co-fondateur de la Permaculture disait : « Alors que les problèmes du monde
deviennent de plus en plus complexes, les solutions demeurent honteusement simples … »
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L’AGRO-ECOLOGIE
AU NIVEAU NATIONAL
L e monde des Permaculteurs se veut être aux
antipodes d’un monde conditionné par l’argent
petite ou grande soit-elle).
JOURNAL DE L’AGRO-ECOLOGIE
E n Permaculture, il faut du temps, (il faut du temps
même si nous semblons ne plus en avoir) et il
faut de la connaissance. Malheureusement toute
une partie de notre connaissance de la nature nous a
été ôtée dans nos systèmes éducatifs emprisonnés
dans des murs. Enfin, il faut un minimum d’input
énergétique humain.
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L’AGRO-ECOLOGIE
AU NIVEAU NATIONAL
La FAO contre l'insécurité alimen- l’objectif 2 intitulé « Eliminer la faim, assurer la sécu-
taire et la malnutrition à rité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir
l’agriculture durable ». Un des cibles de cet objectif
Madagascar
2 est : d’ici 2030, assurer la viabilité des systèmes
de production alimentaire et mettre en œuvre des
pratiques agricoles résilientes qui permettent d’ac-
croître la productivité et la production, contribuent à
Andry RAKOTO HARIVONY la préservation des écosystèmes, renforcent la ca-
Chargé de l’AIC à la FAO Madagascar, Comores,
pacité d’adaptation aux changements climatiques,
Maurice et Seychelles.
aux phénomènes météorologiques extrêmes, à la
Atteindre la sécurité alimentaire pour tous est au sécheresse, aux inondations et à d’autres catas-
cœur de la FAO : veiller à ce que les êtres humains trophes et améliorent progressivement la qualité
aient un accès régulier à une nourriture de bonne des terres et des sols.
JOURNAL DE L’AGRO-ECOLOGIE
qualité qui leur permette de mener une vie saine
et active. La FAO appuie ses Etats membres selon
5 objectifs stratégiques bien définis :
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L’AGRO-ECOLOGIE
AU NIVEAU NATIONAL
L a FAO intervient sur la base d’un document Cadre de Programmation par Pays CPP 2018-2021 élaboré
à partir des priorités nationales, des objectifs de l’Organisation, et des ODD. Ce document a été signé
par le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage MINAE, le Ministère de l’Environnement, l’Ecologie et la
Forêt MEEF et la FAO à Madagascar, Comores, Maurice et Seychelles.
JOURNAL DE L’AGRO-ECOLOGIE
Trimestrielle - Edition N° 05 - Avril à Juin 2018
URL : www.fao.org/madagascar
Suivez-nous sur Twitter @FAOMadagascar
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RECHERCHES
Les effets physiques du mulch sur l'enerbement. Cas du riz pluvial dans la
région du Lac Alaotra, Madagascar
Résultats de recherche adaptée de l’article :
Ranaivoson L, Naudin K, Ripoche A, et al (2018) Is mulching an efficient way to control weeds? Effects of type and amount of
crop residue in rainfed rice based cropping systems in Madagascar. F Crop Res 217:20–31. doi: 10.1016/j.fcr.2017.11.027
L es adventices constituent une contrainte majeure pour l’agriculture dans les systèmes de production
tropicaux, en particulier pour les petits exploitants agricoles qui ne peuvent pas se permettre d'acheter
des herbicides. D’après les précédentes études sur l’Agriculture de conservation, il a été avancé que la
couverture du sol avec les résidus de récolte peut limiter la pression des adventices en développant un
environnement défavorable à leur émergence et leur développement.
JOURNAL DE L’AGRO-ECOLOGIE
D ans cette étude, nous avons quantifié l'effet d'une augmentation de la quantité de résidus de culture
laissés sur les parcelles sur l’émergence des adventices, la biomasse des adventices et le rendement
du riz en menant des experimentations agronomiques. L'expérience a été reconduit pendant quatre sai-
sons culturales dans la région du lac Alaotra, Madagascar. Deux types de mulch ont été appliqués sur un
sol non labourré, Stylosanthes guianensis et un mélange de maïs et Dolichos lablab, avec des quantités
allant de 0 à 45 t ha-1 (Figure 1). L'émergence des adventices a été mesurée chaque semaine à partir du
jour de la première pluie qui a déclenché l’émergence des adventices jusqu' à 100 jours par la suite, et la
biomasse des adventices a été mesurée à quatre dates au cours de la saison culturale.
Figure 1 : Parcelle de riz pluvial du dispositif expérimental. (A) Riz sur sol nu ; (B) Riz sur un mulch de Stylosanthes ; (C) Riz
sur un mélange de maïs et dolique
L es résultats ont montré que l’enherbement sur les parcelles couvertes dépend essentiellement de la
Trimestrielle - Edition N° 05 - Avril à Juin 2018
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RECHERCHES
JOURNAL DE L’AGRO-ECOLOGIE
Figure 2 : Relation entre l’émergence des adventices et le type et la quantité de mulch maintenues sur la parcelle avec la cor-
respondance en taux de couverture du sol sur 4 saisons culturales
S : stylosanthes ; MD : maïs + dolique
N os résultats indiquent alors que le paillage n’est pas une option potentielle de lutte contre les adven-
tices pour les petits producteurs de la région, étant donné les faibles quantités de résidus générale-
ment retenues sur leurs parcelles. Naudin et al (2012) ont quantifiés 4 t ha-1 dans le cas d’une culture
de Stylosanthes et d’environ 5 t ha-1 dans le cas d’une dolique intercalés avec du maïs. En revanche, il
est probable que l’émergence des adventices soit favorisée sur ces parcelles durant la phase végétative
du riz. Dans ce cas, la couverture du sol doit être combinée avec l’utilisation d’herbicide afin de réduire
la richesse des graines d’adventices (Muoni et al. 2013) ou d’un sarclage régulier en début de la saison
culturale afin d’assurer le contrôle de l’émergence des adventices en début de cycle du riz (Mashingaidze
et al. 2012). D’après les résultats d’expérimentation, le contrôle de l’émergence ainsi que le développe-
ment des adventices lorsque le stade du riz est plus avancé (fin tallage) sont assurés. Autrement, il est
nécessaire d’augmenter la production de biomasse par la fertilisation ou de choisir une culture à forte
production biomasse.
Riz pluvial sur mulch de Stylosanthes Riz pluvial sur mulch de Stylosanthes
16
DOSSIER
L e Grand Sud Malagasy est réputé pour ses conditions particulièrement difficiles pour la production agri-
cole et a fortiori des semences, soumises à des exigences juridiques particulières. Le climat sec, les
sols pauvres, la faible disponibilité des parcelles et les difficultés de transports sont autant d’éléments qui
s’ajoutant aux contraintes des normes ont lourdement pesé sur la production de semences. Leur manque
de disponibilité a affecté l’agriculture dans son ensemble.
JOURNAL DE L’AGRO-ECOLOGIE
e 2011 à 2017, le Gret (Professionnel du développement solidaire), le CTAS (Centre Technique Agroé-
cologique du Sud), le FOFIFA (Centre National de Recherche pour le Développement Rural), l’ANCOS
(Agence Nationale de Contrôle Officiel des Semences et Plants) et la FAO (Organisation pour l’Agriculture
et l’Alimentation) ont collaboré à la mise en place d’un système de production locale de semences de va-
riétés adaptées au contexte régional, préservant des exigences de qualité minimum. Ce système repose
sur l’adaptation de normes officielles aux contraintes du milieu.
L a région Androy et une partie de la région Anosy, régulièrement confrontées à des épisodes de séche-
resse, doivent faire face de manière chronique à un problème de pénurie de semences. Les paysans,
habitués à ressemer les grains issus de la récolte précédente sont, en effet, dépourvus de semences de
qualité lorsque les récoltes n’ont pas été suffisantes pour leurs besoins alimentaires, ou dans les situa-
tions où il a fallu ressemer au-delà de leurs capacités en cas de début de saison défavorable. Sans ré-
serve suffisante, ils doivent se tourner vers les seules graines à leur disposition, au niveau des marchés,
des graines souvent de mauvaise qualité et ne correspondant pas nécessairement aux variétés adaptées
au contexte local, lorsqu’elles proviennent d’autres régions.
P our faire face à ces situations, les actions d’urgence et de développement ont travaillé sur la mise à
disposition de semences améliorées, de variétés supposées performantes et adaptées au contexte,
soit à travers des distributions ou par l’appui à des producteurs de semences, et la mise en place d’un
système de production. Ces expériences ont cependant rapidement montré leurs limites pour deux rai-
sons principales :
• La première fut la difficulté à faire produire les semences localement. Le fonctionnement du secteur
Trimestrielle - Edition N° 05 - Avril à Juin 2018
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DOSSIER
Pour pallier cette seconde contrainte, deux pistes de solutions ont été identifiées :
• La valorisation des variétés dites « locales », les plus performantes, adaptées aux contextes et lar-
gement utilisées par les paysans. Cependant, ces ressources locales ne pouvaient pas être commer-
cialisées sans un travail préalable d’amélioration et de caractérisation, en vue d’une reconnaissance
légale.
• L’introduction des variétés en provenance d’autres pays aux conditions pédoclimatique similaires, mais
ce qui nécessitait aussi un travail d’adaptation et d’homologation.
L e défi à relever fut donc de concevoir et légaliser de nouvelles normes permettant d’enregistrer des va-
riétés rapidement - locales ou introduites - et permettant aux paysans locaux de produire les semences
avec des normes de production et de contrôle répondant à leurs contraintes.
JOURNAL DE L’AGRO-ECOLOGIE
our cela, le Gret et la FAO ont d’abord initié une démarche basée sur le système « Semences de Quali-
té Déclarée » de la FAO à partir de 2011, formalisant un cadre conceptuel pour l’application de normes
locales, et basé sur la concertation.
Les lois semencières nationales sont établies suivant le modèle OCDE (zone du COMESA et de la SADC).
Comme leur nom l’indique, elles sont d’application générale sur l’ensemble du pays, sans tenir compte de
spécificités régionales parfois contraignantes, notamment dans les zones d’insécurité alimentaire chro-
nique. Une solution fut de concevoir une couche réglementaire complémentaire, permettant une adapta-
tion des normes générales aux contraintes spécifiques de zones délimitées.
Concrètement, les variétés locales avec leurs particularités complexes sont reconnues et valorisées. Elles
résultent généralement de brassages et présentent souvent une importante variabilité dont découle une
forte capacité de résilience. Cette variabilité est un atout, mais s’oppose aussi malheureusement à une exi-
gence d’homogénéité et stabilité nécessaires à la reconnaissance des variétés. Diversité et homogénéité
forment ainsi une équation peu évidente à résoudre. Un travail de réflexion fut donc engagé pour réviser
les normes standards sur les critères de distinction, de stabilité et d’homogénéité (DHS) des variétés, re-
vues pour être applicables aux variétés locales.
Ensuite, il a été nécessaire d’adapter les normes de production et de contrôle des semences, pour chaque
espèce :
• Les taux de germination minimum requis (60 à 80 % selon les espèces), ainsi que les taux d’humidité
maximum des semences (12 à 14 % selon les espèces).
Trimestrielle - Edition N° 05 - Avril à Juin 2018
• Les distances d’isolement requises entre les champs des producteurs de semences et celles de champs
voisins pouvant les contaminer (20 à 100 m selon les espèces)
• Le nombre de générations possibles à partir de semences de base, sans que les semences ne perdent
leur qualité (2 à 4 selon les espèces)
• Le nombre de contrôles au minimum acceptable pour limiter les coûts de cette opération (1 à 2 selon
les espèces)
Enfin, il a fallu former les techniciens, paysans et contrôleurs à ces nouvelles règles.
Les étapes clés du processus mis en place furent, d’abord, de recueillir les attentes des acteurs de la fi-
lière. Le Gret a, dans un premier temps, réuni les producteurs de semences avec qui il avait travaillé pour
leur demander les évolutions souhaitées sur les normes. Leur témoignage filmé fut présenté à un comité
de pilotage de projet pour les sensibiliser à ces attentes.
18
DOSSIER
Quelques idées clés s’en dégageaient: la volonté de produire de semences des variétés « locales » et de
pouvoir cultiver sur le même champ des semences et des cultures alimentaires (associations culturales),
et la volonté d’une réduction des distances d’isolation.
D ans un deuxième temps, un groupe de travail constitué des autorités nationales (ANCOS), de représen-
tants de la recherche (FOFIFA) et de techniciens du CTAS et du Gret ont travaillé sur la formalisation
de normes techniques prenant en compte les demandes paysannes, tout en respectant les exigences de
qualité attendues par les autorités. Ce travail en bureau fut enrichi par des rencontres sur le terrain et des
échanges avec les paysans. Après un atelier d’une semaine, les résultats furent présentés aux partenaires
locaux pour approbation. Un programme scientifique de recherche sur certains éléments techniques a dû
être mis en œuvre pour trancher sur certaines questions (liées aux associations culturales). Les échanges
au sujet de ces normes ont duré environ trois ans.
JOURNAL DE L’AGRO-ECOLOGIE
n même temps, la FAO appuya la formalisation d’un comité consultatif pour l’inscription des variétés,
dont le rôle principal était de valider l’existence des variétés qui seraient cultivées suivant les nouvelles
normes. Composé de représentants du ministère de l’agriculture, des directeurs régionaux de l’agriculture
de l’élevage et de la pêche, de représentants des producteurs de semences, de l’ANCOS, du FOFIFA, de
la FAO et du Gret, ce comité a défini les procédures d’inscription des variétés.
C
•
oncrètement, plusieurs voies ont été définies en fonction du type de plante concerné.
Les variétés issues de la recherche nationale et inscrites au catalogue peuvent faire l’objet d’une
simple « transcription » dans le registre régional.
• Pour les variétés locales, le modèle standard consiste à homogénéiser les ressources phytogéné-
tiques par « sélection conservatrice », identifier leurs caractères distinctifs puis vérifier la stabilité de
ces caractères. Le FOFIFA et l’ANCOS sont fortement mobilisés dans cette procédure et travaillent
en parallèle. La procédure prend au minimum 2 années. Cependant, au cours de cette phase, la pro-
duction de semences peut être appliquée avec l’allègement de certaines règles. Cette souplesse évite
de priver les populations locales de semences des variétés qu’ils affectionnent pour simples raisons
procédurales.
Cycle d’enregistrement des variétés (liste A : variétés issues des processus de sélection conventionnels,
liste B : variétés locales)
19
DOSSIER
La dernière étape fut de former les producteurs et contrôleurs, et d’appliquer le système sur un réseau d’au
moins 300 producteurs des districts d’Ambovombe et Amboasary Atsimo, en vue de fournir des semences
pour au moins 20 000 ménages par an. La formation des paysans producteurs de semences et des agents
de contrôle a été conduite par l’ANCOS durant des sessions d’environ une semaine et répétées deux fois
par an. Trois à quatre techniciens de chaque direction régionale de l’agriculture et de l’élevage ont ainsi été
formés en salle et sur le terrain. Ils sont mandatés par l’ANCOS pour effectuer les contrôles de production
de semences sur les champs des producteurs (en général, un seul contrôle par variété par cycle de pro-
duction, sur 1/5 des parcelles). Ils effectuent également des prélèvements dans les stocks des semences
et envoient les échantillons au laboratoire de l’ANCOS à Antananarivo pour analyse. Les producteurs, pour
leur part, sont organisés en associations et le président doit veiller à la bonne connaissance des règles de
production par les membres. Plus les membres ont de mauvais résultats, plus leur association est contrô-
lée.
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En outre, la plupart des producteurs de semences sont liés à un organisme assurant la collecte et la com-
mercialisation des semences (essentiellement le CTAS avec son réseau d’environ 300 producteurs et de
140 boutiques).
En l’espace de quelques années, une cinquantaine de variétés jusque-là exclues des circuits de commer-
cialisation formels (faute d’existence juridique) sont entrées dans le système des semences de qualité
déclarée des régions Androy et Anosy.
En août 2017, trente-sept (37) variétés locales étaient caractérisées, et inscrites au registre. Ces variétés
ont été proposées par le CTAS, qui doit en assurer la maintenance. Elles sont désormais protégées des
risques d’extinction, tant que cette structure disposera de moyens de fonctionnement
Toutes ces variétés figurent dans un registre régional. Les fiches variétales, qui décrivent les plantes enre-
gistrées sont également accessibles sur internet (www.semencesdusud.com/ASARA/SDQ).
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DOSSIER
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locales, dont ils ont besoin à des tarifs accessibles. Les volumes de
semences produites sont passés de 137t en 2015 à 238t en 2017.
U
Cette variété de mil à barbes
particulièrement résistante aux conditions
n des résultats ultimes de cette réglementation est, enfin,
de sécheresse et aux attaques d’oiseaux fait d’avoir permis une large diffusion de variétés performantes et
partie des variétés dont les semences sont adaptées au contexte du Sud de Madagascar, même si elles étaient
désormais accessibles en Androy. peu connues sur l’ensemble de la zone d’insécurité alimentaire.
Pour Honorine, paysanne relais du district d’Ambovombe, cette
avancée se résume ainsi : « Avec le pois d’Angole, le pois de Lima et le mil, nous avons de quoi manger
même quand la famine sévit autour de nous et pouvons même aider d’autres personnes de notre village
». La culture du pois d’Angole, s’est, en effet, diffusée très rapidement grâce à une production massive de
semences. En quelques années, le nombre de parcelles cultivées en pois d’Angole a atteint le seuil des
15.000. Le même processus est engagé avec des variétés de pois de Lima extrêmement résistantes à
la sécheresse et dont la saveur est localement appréciée, ainsi qu’avec une variété de mil résistante aux
attaques d’oiseaux grâce à des « barbes » piquantes. Le mil, céréale la plus résistante aux contraintes de
manque d’eau et qui tient lieu de culture de référence dans les zones les plus arides du globe, a pu ainsi
commencer à diffuser largement et réduire considérablement l’exposition des exploitants agricoles aux
aléas climatiques.
L e système SQD avec les normes semencières appliquées aujourd’hui dans deux régions du Grand Sud
Malagasy semble relativement satisfaisant en termes d’adaptation et de prise en compte des attentes
et contraintes paysannes. Il apporte des solutions à l’épineuse question de l’homologation de ressources
phytogénétiques locales en des délais de temps relativement courts, et a permis la mise en place d’une
Trimestrielle - Edition N° 05 - Avril à Juin 2018
N éanmoins, le processus s’est heurté à de nombreuses reprises à des blocages liés à des perceptions
différentes sur les questions réglementaires entre différents acteurs. Les stratégies de négociations se
sont avérées être un élément déterminant pour avancer dans la construction du système. La formalisation
méthodique de collaborations étroites entre autorités, centres de recherche nationaux-internationaux, ONG
a été essentielle pour faire aboutir une démarche de longue haleine. Près de six années d’engagement
ont été nécessaires.
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DOSSIER
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Ci-dessus: Des femmes récoltant une variété de pois
d’Angole enregistrée dans le système des semences de
qualité déclarée de l’Androy Anosy. La diffusion de cette
variété a eu un fort impact sur la sécurité alimentaire des
ménages vulnérables.
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DOSSIER
(http://www.semencesdusud.com/ASARA/QDS/registreSQD/farimaso.jpg);
http://www.semencesdusud.com/ASARA/QDS/registreSQD/baboke.jpg
La variété de niébé rampant BABOKE, largement cultivée par les paysans de l’Androy sédimentaire,
donne aussi de forte biomasse mais plantée dans les régions à pluviométrie plus élevée comme le
Betsiboka (800 à 1000 mm de pluie), ses graines ont tendance à pourrir avant la récolte (observations
du PLAE).
Le GSDM a recommandé les niébés rampants dans les zones à longue saison sèche comme le MENABE,
le BOENY et le BETSIBOKA. Il s’est avéré que ces variétés donnent de forte biomasse partout mais c’est
la variété FARIMASO qui est la plus adaptée.
JOURNAL
JOURNAL DE
en Agriculture de Conservation ?
Le niébé rampant doit être associé avec une céréale à biomasse ligneuse comme le maïs, le sorgho ou
le mil pour obtenir une couverture du sol plus pérenne. Pour cela, le maïs est planté en double rang suivi
d’un double rang de niébé rampant (50 X 20 cm). Planté dans ces conditions, le niébé rampant couvre
totalement le sol et sa biomasse est complétée par celle du maïs pour assurer une couverture totale du
sol durant la saison sèche. A la campagne suivante, le riz pluvial peut être semé sur cette biomasse après
DE L’AGRO-ECOLOGIE
roulage sans labour du sol. Si le sol est trop pauvre ou infesté d’insectes ou de mauvaises herbes, il est
recommandé d’implanter d’abord une jachère de mucuna avant d’y implanter l’association maïs + niébé
L’AGRO-ECOLOGIE
rampant.
Conclusion
Les Niébés rampants ont le gros avantage d’être consommés par l’homme tout en étant une excellente
plante de couverture. Nous avons cité dans cet article deux variétés de niébé rampants qui figurent sur le
registre de semences SQD du CTAS mais il existe d’autres variétés à sélectionner dans le Sud ou dans
les autres régions sèches du Pays.
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VIE ASSOCIATIVE DU GSDM
Les membres du GSDM, Professionnels de l'Agro-écologie
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AGRO-ECOLOGIE EN PHOTO
Visite-échange journées Agro-écologiques du
Vakinankaratra
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CEFFEL - Centre d'Expérimentation et de
Formation en Fruits et Légumes
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CALENDRIER /
DIVERS CONTACTS
Evènements
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Août 2018
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Ce journal a été financé par l’AFD dans le cadre de la composante 2 du projet PAPAM
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Directeur de publication : RAKOTONDRAMANANA DL imprimeur : N° - Edité en 120 exemplaires