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INSTITUT PANAFRICAIN POUR LEDEVELOPPEMENT UNIVERSITE DE YAOUNDE II-SOA

AFRIQUE CENTRALE THE UNIVERSITY OF YAOUNDE II-SOA


UNIVERSITE INTERNATIONALE ès SCIENCE APPLIQUEES FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUE ET DE GESTION
DU DEVELOPPEMENT Enseignement supérieur
Institution diplomatique BP: 4078 Douala-Cameroun BP : 1365 Yaoundé-Cameroun
Tel: (+237) 233 40 37 70 / Fax: (+237) 233 40 37 70 Tel : (+237) 22 21 34 41 / Fax: (+237) 22 23 79 12
Website:www.paidafrica.org/ipd-ac Website: www.univ-yde2.org

UNITE DE FORMATION : ENVIRONNEMENT ET GESTION DES RESSOURCES


NATURELLES
(UF-EGRN)
ANNEE ACADEMIQUE 2021-2022
ÉPREUVE : APPROCHE ENVIRONNEMENTALE DU DEVELOPPEMENT
DURABLE

Quels sont les stratégies adoptées par le Cameroun et


la RCA dans l’atteinte des ODD écologiques ?
NB : Ressortez les défis à relever.

DEVOIR DE CLASSE

Rédigé par :
LOUKIBI MATONDO Royce Jordan
MAFOUA BAWAMIO Carmella Reine
PRISO MOUNGOLET Jodie Stéphanie

Encadreur : Dr. DEFO Claudine


Formatrice à l’IPD-AC

Novembre 2021

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PLAN DU DEVOIR

INTRODUCTION

I. LES OBJECTIF DU DEVELOPPEMENT DURABLE LIE A L’ECOLOGIE

II. LES STRATEGIES ADOPTEES PAR LE CAMEROUN DANS L’ATTEINTE DES ODD
ECOLOGIQUE

III. LES STRATEGIES ADOPTEES PAR LA RCA DANS L’ATTEINTE DES ODD
ECOLOGIQUE

IV. LES DEFIS A RELEVER.

CONCLUSION

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INTRODUCTION

La localisation de l’Agenda 2030 signifie non seulement l’intégration des Objectifs de


Développement Durable (ODD) dans la conception, la mise en œuvre et le suivi des politiques
et des stratégies de développement local, mais surtout la prise en compte par les Gouvernements
centraux des besoins et des attentes des Autorités locales durant l’élaboration de ces politiques.
Elle ne signifie pas seulement des outils et des mécanismes pour la mise en œuvre et la
surveillance efficace des politiques de développement au niveau local, mais aussi de mettre les
priorités, besoins et ressources des territoires et de leurs peuples au centre du développement
durables. C’est à ce niveau que la recherche pour les outils et les stratégies pour localiser les
ODD est essentielle pour la conception, la mise en œuvre et l’optimisation de la réussite de
l’Agenda 2030 pour le développement durable. C’est fort de ces considérations que
l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF), dans le cadre du Partenariat
stratégique AIMF-Commission Européenne 2015-2020, a initié l’étude sur la localisation des
ODD dans certains Etats membres au rang desquels le Cameroun, la RCA. La problématique
qui se pose ici, est de connaitre exactement les stratégies adoptées par le Cameroun et la RCA
dans l’atteinte des ODD écologiques ? Tout en ressortant les défis à relever aux fins d’apprécier
la contribution des parties prenantes dans la mise en œuvre du processus au niveau national.

I. LES OBJECTIFS DU DEVELOPPEMENT DURABLE LIES A L’ECOLOGIE


Au cœur de l’agenda 30, 17 objectifs de développement durable ont été fixé. Ils couvrent
l’intégralité des enjeux de DD dans tous les pays. Sur les 17 ODD qui existent, nous avons
retenus sept (07) ODD qui cadrent avec l’environnement.

On peut citer :

Eau propre et assainissement -6-

Energie propre et d’un cout abordable -7-


Ville et communauté Durable -11-
Consommation et production responsables -12-
Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques-13-

Vie aquatique -14-

Vie terrestre -15-

Les objectifs de développement durable ODD également appelé objectifs globaux,


constituent un appel universel à l’action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à

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garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Les objectifs de l’ONU au Cameroun et en
RCA :

II. LES STRATEGIES ADOPTEES PAR LE CAMEROUN DANS L’ATTEINTE


DES ODD ECOLOGIQUE
Cette partie est un focus général sur le Cameroun, et présente les politiques et stratégie des
objectifs du développement durable au niveau national et local. Le programme de
développement durable est un plan d’action global pour l’humanité, la planète et la prospérité,
qui vise également à renforcer la paix partout dans le monde. Dans l’optique de l’atteinte de ces
objectifs, les Nations Unies au Cameroun accompagnent l’Etat du Cameroun, les organisations
de la société civil, les acteurs privés et partenaires au développement dans la conception et
l’implémentation des activités favorable à la mise en œuvre des objectifs de développement
durable au Cameroun et qui cadre avec sa vision 2035.

Le croisement de l’agenda 2030 (référentiel mondial de développement) avec la Vision


2035 et son DSCE (référentiel de développement global du Cameroun), montre un taux de
cohérence de 80%. Cette cohérence s’explique notamment par le fait que le Cameroun a été
l’un des pays ayant hébergé les consultations nationales post 2015, grâce à l’efficacité de son
système national des statistiques. A Yaoundé, le ministère de l’économie, de la planification et
de l’aménagement du territoire (MINEPAT) et le système des Nations Unies au Cameroun
organisent le mercredi 23 août 2017 à l’hôtel Hilton « l’atelier de partage du document national
de contextualisation et de priorisation des objectifs de développement Durable ODD ».

La stratégie du Cameroun dans l’atteinte des ODD écologiques sont :

Eau propre et assainissement -6-

Accès à l’eau potable 6.1: D’ici à 2030, assurer l’accès universel et équitable à l’eau potable,
à un coût abordable

• Accès aux services d’assainissement et d’hygiène


6.2: D’ici à 2030, assurer l’accès de tous, dans des conditions équitables, à des services
d’assainissement et d’hygiène adéquats et mettre fin à la défécation en plein air, en accordant
une attention particulière aux besoins des femmes et des filles et des personnes en situation
vulnérable

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• Qualité de l’eau

6.3: D’ici à 2030, améliorer la qualité de l’eau en réduisant la pollution, en éliminant


l’immersion de déchets et en réduisant au minimum les émissions de produits chimiques et de
matières dangereuses, en diminuant de moitié la proportion d’eaux usées non traitées et en
augmentant considérablement à l’échelle mondiale le recyclage et la réutilisation sans danger
de l’eau

• Gestion durable des ressources en eau

6.4: D’ici à 2030, augmenter considérablement l’utilisation rationnelle des ressources en eau
dans tous les secteurs et garantir la viabilité des retraits et de l’approvisionnement en eau
douce afin de tenir compte de la pénurie d’eau et de réduire nettement le nombre de personnes
qui souffrent du manque d’eau

• Gestion intégrée des ressources


6.5: D’ici à 2030, mettre en œuvre une gestion intégrée des ressources en eau à tous les
niveaux, y compris au moyen de la coopération transfrontière selon qu’il convient

• Protection et restauration des écosystèmes


6.6: D’ici à 2020, protéger et restaurer les écosystèmes liés à l’eau, notamment les montagnes,
les forêts, les zones humides, les rivières, les aquifères et les lacs Coopération et
renforcement de capacités
6.a: D’ici à 2030, développer la coopération internationale et l’appui au renforcement des
capacités des pays en développement en ce qui concerne les activités et programmes relatifs à
l’eau et à l’assainissement, y compris la collecte de l’eau, la désalinisation, l’utilisation
rationnelle de l’eau, le traitement des eaux usées, le recyclage et les techniques de réutilisation

• Gestion collective de l’eau


6.b: Appuyer et renforcer la participation de la population locale à l’amélioration de la gestion
de l’eau et de l’assainissement

Energie propre et d’un cout abordable -7-


 Accès à l’énergie

7.1: D’ici à 2030, garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables et modernes, à un
coût abordable.

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 Énergies renouvelables
7.2: D’ici à 2030, accroître nettement la part de l’énergie renouvelable dans le bouquet
énergétique mondial.
 Efficacité énergétique
7.3: D’ici à 2030, multiplier par deux le taux mondial d’amélioration de l’efficacité
énergétique.
 Recherche et investissement
7.a: D’ici à 2030, renforcer la coopération internationale en vue de faciliter l’accès à la
recherche et aux technologies relatives à l’énergie propre, notamment l’énergie renouvelable,
l’efficacité énergétique et les nouvelles technologies relatives aux combustibles fossiles
propres, et promouvoir l’investissement dans l’infrastructure énergétique et les technologies
relatives à l’énergie propre.
 Approvisionnement en énergie
7.b: D’ici à 2030, développer l’infrastructure et améliorer la technologie afin d’approvisionner
en services énergétiques modernes et durables tous les habitants des pays en développement,
en particulier des pays les moins avancés, des petits États insulaires en développement et des
pays en développement sans littoral, dans le respect des programmes d’aide qui les
concernent.

Ville et communauté Durable -11-


 Accès au logement
11.1: D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à un logement et des services de base adéquats et
sûrs, à un coût abordable, et assainir les quartiers de taudis à décent.
 Transports sûrs, accessibles et viables
11.2: D’ici à 2030, assurer l’accès de tous à des systèmes de transport sûrs, accessibles et
viables, à un coût abordable, en améliorant la sécurité routière, notamment en développant les
transports publics, une attention particulière devant être accordée aux besoins des personnes en
situation vulnérable, des femmes, des enfants, des personnes handicapées et des personnes
âgées
 Urbanisation durable
11.3: D’ici à 2030, renforcer l’urbanisation durable pour tous et les capacités de planification
et de gestion participatives, intégrées et durables des établissements humains dans tous les pays
 Préservation du patrimoine
11.4: Renforcer les efforts de protection et de préservation du patrimoine culturel et naturel
mondial.

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 Prévention et limitation de l'impact des catastrophes
11.5: D’ici à 2030, réduire considérablement le nombre de personnes tuées et le nombre de
personnes touchées par les catastrophes, y compris celles d’origine hydrique, et réduire
considérablement le montant des pertes économiques qui sont dues directement à ces
catastrophes exprimé en proportion du produit intérieur brut mondial, l’accent étant mis sur la
protection des pauvres et des personnes en situation vulnérable.
 Impact environnemental
11.6: D’ici à 2030, réduire l’impact environnemental négatif des villes par habitant, y compris
en accordant une attention particulière à la qualité de l’air et à la gestion, notamment
municipale, des déchets.
 Accès aux espaces verts et lieux publics sûrs
11.7: D’ici à 2030, assurer l’accès de tous, en particulier des femmes et des enfants, des
personnes âgées et des personnes handicapées, à des espaces verts et des espaces publics sûrs.
 Développement territorial
11.a: Favoriser l’établissement de liens économiques, sociaux et environnementaux positifs
entre zones urbaines, périurbaines et rurales en renforçant la planification du développement à
l’échelle nationale et régionale.
 Politiques intégrées pour des territoires résilients
11.b: D’ici à 2020, accroître considérablement le nombre de villes et d’établissements humains
qui adoptent et mettent en œuvre des politiques et plans d’action intégrés en faveur de
l’insertion de tous, de l’utilisation rationnelle des ressources, de l’adaptation aux effets des
changements climatiques et de leur atténuation et de la résilience face aux catastrophes, et
élaborer et mettre en œuvre, conformément au Cadre de Sendai pour la réduction des risques
de catastrophe (2015-2030), une gestion globale des risques de catastrophe à tous les niveaux.
 Bâtiments durables et résilients
11.c: Aider les pays les moins avancés, y compris par une assistance financière et technique, à
construire des bâtiments durables et résilients en utilisant des matériaux locaux.

Consommation et production responsables -12-

 Etablir des modes de consommation et de production durables


12.1: Mettre en œuvre le Cadre décennal de programme de développement des capacités des
pays en développement concernant les modes de consommation et de production durables
avec la participation de tous les pays, les pays développés montrant

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• Gestion durable des ressources naturelles

12.2: D’ici à 2030, parvenir à une gestion durable et à une utilisation rationnelle des
ressources naturelles

• Gaspillage alimentaire
12.3: D’ici à 2030, réduire de moitié à l’échelle mondiale le volume de déchets alimentaires
par habitant au niveau de la distribution comme de la consommation et réduire les pertes de
produits alimentaires tout au long des chaînes de production et d’approvisionnement, y
compris les pertes après récolte

• Gestion écologique des produits chimiques

12.4: D’ici à 2020, instaurer une gestion écologiquement rationnelle des produits chimiques et
de tous les déchets tout au long de leur cycle de vie, conformément aux principes directeurs
arrêtés à l’échelle internationale, et réduire considérablement leur déversement dans l’air,
l’eau et le sol, afin de minimiser leurs effets négatifs sur la santé et l’environnement
Réduction des déchets

12.5: D’ici à 2030, réduire considérablement la production de déchets par la prévention, la


réduction, le recyclage et la réutilisation

• Responsabilité sociétale des entreprises


12.6: Encourager les entreprises, en particulier les grandes et les transnationales, à adopter des
pratiques viables et à intégrer dans les rapports qu’elles établissent des informations sur la
viabilité

• Marchés publics durables


12.7: Promouvoir des pratiques durables dans le cadre de la passation des marchés publics,
conformément aux politiques et priorités nationales

• Formation et information environnementales

12.8: D’ici à 2030, faire en sorte que toutes les personnes, partout dans le monde, aient les
informations et connaissances nécessaires au développement durable et à un style de vie en
harmonie avec la nature

• Moyens scientifiques et technologiques


12.a: Aider les pays en développement à se doter des moyens scientifiques et technologiques
qui leur permettent de s’orienter vers des modes de consommation et de production plus
durables.

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• Tourisme durable

12.b: Mettre au point et utiliser des outils de contrôle des impacts sur le développement
durable, pour un tourisme durable qui crée des emplois et met en valeur la culture et les
produits locaux

• Politique de subvention de l’énergie


12.c: Rationaliser les subventions aux combustibles fossiles qui sont source de gaspillage, en
éliminant les distorsions du marché, selon le contexte national, y compris par la
restructuration de la fiscalité et l’élimination progressive des subventions nuisibles, afin de
mettre en évidence leur impact sur l’environnement, en tenant pleinement compte des besoins
et de la situation propres aux pays en développement et en réduisant au minimum les
éventuels effets pernicieux sur le développement de ces pays tout en protégeant les pauvres et
les collectivités concernées

Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques-13-

• Résilience et adaptation

13.1: Renforcer, dans tous les pays, la résilience et les capacités d’adaptation face aux
aléas climatiques et aux catastrophes naturelles liées au climat

• Politiques climatiques
13.2: Incorporer des mesures relatives aux changements climatiques dans les politiques, les
stratégies et la planification nationales

• Éducation et capacité d’action

13.3: Améliorer l’éducation, la sensibilisation et les capacités individuelles et institutionnelles


en ce qui concerne l’adaptation aux changements climatiques, l’atténuation de leurs effets et
la réduction de leur impact et les systèmes d’alerte rapide.
 Fonds vert
13.a: Mettre en œuvre l’engagement que les pays développés parties à la Convention-cadre
des Nations Unies sur les changements climatiques ont pris de mobiliser ensemble auprès de
multiples sources 100 milliards de dollars des États-Unis par an d’ici à 2020 pour répondre
aux besoins des pays en développement en ce qui concerne les mesures concrètes
d’atténuation et la transparence de leur mise en œuvre et rendre le Fonds vert pour le climat
pleinement opérationnel en le dotant dans les plus brefs délais des moyens financiers
nécessaires Renforcement des capacités

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13.b: Promouvoir des mécanismes de renforcement des capacités afin que les pays les moins
avancés et les petits États insulaires en développement se dotent de moyens efficaces de
planification et de gestion pour faire face aux changements climatiques, l’accent étant mis
notamment sur les femmes, les jeunes, la population locale et les groupes marginalisés.

Vie aquatique -14-

 la pollution par les nutriments


14.1 D’ici à 2025, prévenir et réduire nettement la pollution marine de tous types, en
particulier celle résultant des activités terrestres, y compris les déchets en mer et

• Écosystèmes marins et côtiers


14.2 D’ici à 2020, gérer et protéger durablement les écosystèmes marins et côtiers,
notamment en renforçant leur résilience, afin d’éviter les graves conséquences de leur
dégradation et prendre des mesures en faveur de leur restauration pour rétablir la santé et la
productivité des océans

• Acidification des océans


14.3 Réduire au maximum l’acidification des océans et lutter contre ses effets, notamment
en renforçant la coopération scientifique à tous les niveaux.
 Réglementation de la pêche
14.3 D’ici à 2020, réglementer efficacement la pêche, mettre un terme à la surpêche, à la
pêche illicite, non déclarée et non réglementée et aux pratiques de pêche destructrices et
exécuter des plans de gestion fondés sur des données scientifiques, l’objectif étant de rétablir
les stocks de poissons le plus rapidement possible, au moins à des niveaux permettant d’obtenir
un rendement constant maximal compte tenu des caractéristiques biologiques
 Préservation de zones marines
D’ici à 2020,14.3 ; préserver au moins 10 % des zones marines et côtières, conformément au
droit national et international et compte tenu des meilleures informations scientifiques
disponibles
• Subventions nuisibles à la pêche
14.6 D’ici à 2020, interdire les subventions à la pêche qui contribuent à la surcapacité et à la
surpêche, supprimer celles qui favorisent la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et
s’abstenir d’en accorder de nouvelles, sachant que l’octroi d’un traitement spécial et
différencié efficace et approprié aux pays en développement et aux pays les moins avancés

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doit faire partie intégrante des négociations sur les subventions à la pêche menées dans le
cadre de l’Organisation mondiale du commerce

• Petits États insulaires

14.7 D’ici à 2030, faire mieux bénéficier les petits États insulaires en développement et les
pays les moins avancés des retombées économiques de l’exploitation durable des ressources
marines, notamment grâce à une gestion durable des pêches, de l’aquaculture et du tourisme.

 Recherche et transferts de techniques marines


14.a Approfondir les connaissances scientifiques, renforcer les capacités de recherche et
transférer les techniques marines, conformément aux Critères et principes directeurs de la
Commission océanographique intergouvernementale concernant le transfert de techniques

marines, l’objectif étant d’améliorer la santé des océans et de renforcer la contribution de la


biodiversité marine au développement des pays en développement, en particulier des petits
États insulaires en développement et des pays les moins avancés

• Préservation de la pêche artisanale 14.b

Garantir aux petits pêcheurs l’accès aux ressources marines et aux marchés.

 Droit de la mer 14.c


Améliorer la conservation des océans et de leurs ressources et les exploiter de
manière plus durable en application des dispositions du droit international,
énoncées dans la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, qui fournit
le cadre juridique requis pour la conservation et l’exploitation durable des océans
et de leurs ressources, comme il est rappelé au paragraphe 158 de « L’avenir que
nous voulons »

Vie terrestre -15-

 Préservation des zones humides, les montagnes et les zones arides,


c15.1: D’ici à 2020, garantir la préservation, la restauration et l’exploitation durable des
écosystèmes on forcément aux obligations découlant des accords is terrestres et des
écosystèmes d’eau douce et des internationaux services connexes, en particulier les forêts, les
terrestres.

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• Gestion durable des forêts

15.2: D’ici à 2020, promouvoir la gestion durable de tous les types de forêt, mettre un terme à
la déforestation, restaurer les forêts dégradées et accroître considérablement le boisement et le
reboisement au niveau mondial
• Dégradation des sols
15.3: D’ici à 2030, lutter contre la désertification, restaurer les terres et sols dégradés,
notamment les terres touchées par la désertification, la sécheresse et les inondations, et
s’efforcer de parvenir à un monde sans dégradation des sols.

 Écosystèmes montagneux
15.4: D’ici à 2030, assurer la préservation des écosystèmes montagneux, notamment de leur
biodiversité, afin de mieux tirer parti de leurs bienfaits essentiels pour le développement
durable.

 Biodiversité et espèces menacées


15.5: Prendre d’urgence des mesures énergiques pour réduire la dégradation du milieu naturel,
mettre un terme à l’appauvrissement de la biodiversité et, d’ici à 2020, protéger les espèces
menacées et prévenir leur extinction.

 Ressources génétiques
15.6: Favoriser le partage juste et équitable des bénéfices découlant de l’utilisation des
ressources génétiques et promouvoir un accès approprié à celles-ci, ainsi que cela a été décidé
à l’échelle internationale

• Braconnage et trafics d’espèces protégées


15.7: Prendre d’urgence des mesures pour mettre un terme au braconnage et au trafic
d’espèces végétales et animales protégées et s’attaquer au problème sous l’angle de l’offre et
de la demande.

• Espèces envahissantes

15.8: D’ici à 2020, prendre des mesures pour empêcher l’introduction d’espèces exotiques
envahissantes, atténuer sensiblement les effets que ces espèces ont sur les écosystèmes
terrestres et aquatiques et contrôler ou éradiquer les espèces prioritaires.

 Intégration de la biodiversité dans les politiques


15.9: D’ici à 2020, intégrer la protection des écosystèmes et de la biodiversité dans la
planification nationale, dans les mécanismes de développement, dans les stratégies de réduction
de la pauvreté et dans la comptabilité.

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• Financement (Biodiversité)

15.a: Mobiliser des ressources financières de toutes provenances et les augmenter nettement
pour préserver la biodiversité et les écosystèmes et les exploiter durablement

• Financement (Forêts)
15.b: Mobiliser d’importantes ressources de toutes provenances et à tous les niveaux pour
financer la gestion durable des forêts et inciter les pays en développement à privilégier ce type
de gestion, notamment aux fins de la préservation des forêts et du reboisement.

 Moyens dans la lutte contre le braconnage


15.c: Apporter, à l’échelon mondial, un soutien accru à l’action menée pour lutter contre le
braconnage et le trafic d’espèces protégées, notamment en donnant aux populations locales
d’autres moyens d’assurer durablement leur subsistance.

V. LES STRATEGIES ADOPTEES PAR LA RCA DANS L’ATTEINTE DES ODD


ECOLOGIQUE
La République centrafricaine, pays de la sous-région Afrique centrale est aujourd’hui
confrontée depuis plusieurs décennies aux problèmes environnementaux eu égard aux énormes
potentialités qu’elle dispose du point de vue ressources naturelles. Cette situation est exacerbée
par les conflits récurrents qui occasionnent des migrations forcées des populations pauvres
caractérisées par une vulnérabilité socio-économique sans précédent. Vu la diversité du point
de vue agro-écologiques, la RCA enregistre déjà un niveau très alarmant d’une baisse de la
pluviométrie moyenne, d’une répartition plus sporadique des pluies, de l’étiage très prononcée
ces dernières années des cours d’eau, conséquences de la déperdition des différentes fonctions
et services des écosystèmes. Malgré ces potentialités, la situation économique très précaire des
populations ne cesse de se dégrader au jour le jour avec comme conséquence la pression accrue
sur les ressources naturelles pour assurer leurs moyens de subsistance. Cette pression est
exercée sur les écosystèmes forestiers suite à la conversion de cette forêt en zone de culture ou
en savane.
Conscient de la situation de la dégradation des terres au niveau national, la RCA a pris
une série de mesures à travers l’élaboration des documents de stratégies et plans d’action et de
son adhésion au programme de définition des cibles volontaires en matière de neutralité de la
dégradation des terres. La RCA, au regard des crises à répétition, a perdu son repère et a tout
intérêt à revoir ces instruments en termes de cadres stratégiques, juridiques et institutionnels
capables de relever le défi du moment en vue d’intégrer la neutralité de la dégradation des
terres qu’elle a souscrit et conformément aux décisions de la COP12 sur la désertification plus

13
précisément l’objectif 15 qui exhorte les pays parties à « Protéger, restaurer et promouvoir
l’utilisation durable des écosystèmes terrestres, la gestion durable des forêts et la lutte contre
la désertification et stopper et inverser la dégradation des terres et mettre fin à la perte de la
biodiversité». La neutralité de la dégradation des terres permet une meilleure utilisation des
pratiques de gestion durable des terres par les acteurs nationaux et une planification plus
rationnelle de celle-ci selon la cible 15.3 des ODD. La mise en œuvre de cette vision au niveau
national pourra renforcer les efforts entrepris par le gouvernement dans l’optique de sécuriser
la résilience économique, sociale et politique et offrir des opportunités pour des millions de
centrafricains vivants dans une situation de paupérisation.
Pour ce fait, la RCA ambitionne améliorer d’ici 2030 plus de 15% du territoire national
(soit 1.227.415, 2 ha) grâce aux actions concertées de restauration et de maintien des paysages
dégradés. Cette cible nationale peut être atteinte grâce aux cibles spécifiques ci-dessous :

 Restaurer 50% du couvert végétal (soit 19 384 ha) d’ici 2030 par rapport à la
situation de référence de 2010 ;
 D’ici 2030, réduire 50 % de la perte de la productivité des terres et 25 % du taux
de la biomasse est amélioré sur toute l’étendue du territoire national par rapport à la situation
de 2010 ;
 D’ici 2030, augmenter de 10% le taux de carbone organique du sol et réduire de
5% les émissions de GES prévue dans la CPDN;
 Restaurer de 20% les surfaces minières dégradées au niveau national d’ici 2030
par rapport à la situation de référence de 2010 ;
 Réduire de moitié la destruction du couvert végétal par l’élevage transhumant
d’ici à 2030 par rapport à la situation de référence de 2010 ;
 Réduire d’au moins 50% la conversion des galeries forestières en terres
agricoles par rapport à la situation de référence de 2010.

La vision du gouvernement est d’abord de prioriser les actions de prévention des


écosystèmes qui n’ont pas été perturbés durant la période de référence afin d’éviter la
dégradation de nouvelles terres saines et productives et réduire les facteurs de risques dans les
terres non dégradées, améliorer la productivité nette des terres de manière à soutenir les
fonctions et services écosystémiques, assurer la gestion durable des terres et dans le même
temps, amplifier massivement la réhabilitation des terres et Note politique de haut niveau sur
les mesures NDT-Août 2017 7 des sols déjà dégradé. Il s’agit de créer des conditions favorables
à la gestion durable des terres de sorte que d’ici 2030, la RCA présente un capital en ressources

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en terres disponibles dépassant de loin la situation observée au cours de la période 2000-2010.
Ensuite, il s’agit pour la RCA de mener des actions de grande envergure pour lutter
efficacement contre les principaux facteurs de dégradation des terres dont leur combinaison est
sans faille dans le phénomène. La situation est telle que toutes les parties prenantes doivent se
mobiliser pour interagir qui impriment campagnes de des actions de grande envergure vont être
menées dans les hotspots ayant été évalués.

L’atteinte des objectifs de développement durable à l’échelle nationale nécessite la


définition claire et réalisable et la mise en œuvre des mesures transformationnelles tant au
niveau politique qu’au niveau technique. Elles permettront de renforcer la résilience des terres
surtout les fonctions et services écosystémiques et chercher à améliorer les moyens d’existence
des populations ayant été affectés par la diminution de la productivité des terres avec un impact
certes sur le bien-être. La problématique de la dégradation des écosystèmes avait été très
rapidement perçue par le gouvernement de la RCA et s’est engagé à adhérer au programme de
Neutralité de la Dégradation des Terres le 12 février 2016. C’est pourquoi, la neutralité de la
dégradation des terres apparaît comme une priorité politique nationale au regard de multiples
engagements que notre pays a souscrit car sa mise en œuvre effective permettra de non
seulement protéger ou maintenir les terres saines et productives mais soutenir les fonctions et
services écosystémiques. Pour soutenir les engagements pris au niveau international, la
République centrafricaine, dans le cadre de sa politique de développement, a élaboré des
documents de politiques et de stratégies au niveau national qui ont pris en compte la gestion
durable des terres, la lutte contre la désertification et les effets de la sécheresse. Ces orientations
stratégiques ont été déclinées en de grands programmes et projets nationaux pour certains en
cours et pour d’autres soumis aux partenaires de développement pour appui. Ces programmes
phares qui sont mis en œuvre sont : PANA, PNAE, PNIASAN, PNN, PAN, etc. L’ensemble de
ces programmes vise à lutter contre la dégradation des terres en milieu rural afin de combattre
la pauvreté et contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à parvenir à la croissance
économique du pays.

Pour contribuer à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD), la RCA a


élaboré un document de politique de planification stratégique qui met l’accent sur les priorités
de relèvement économique, la stabilisation, la consolidation de la paix et de l’état de droit, dans
le cadre de la stratégie de relèvement et de la consolidation de la paix (RCPCA) pour la période
2017-2021 après les crises consécutives que notre pays a connues. Ce cadre stratégique
intérimaire décline trois axes stratégiques d’intervention entre autres (i) Consolider la paix et
renforcer la gouvernance ; (ii) Renforcer le bien-être social et le développement du capital

15
humain ; (iii) Transformer l’économie et assurer la gestion durable de l’environnement. Le
dernier axe est en adéquation avec la vision des objectifs de développement durable surtout
l’objectif 15 et sa cible 15.3.La RCA a obtenu des appuis multiformes en phase de
l’opérationnalisation du RCPCA.

VI. LES DEFIS A RELEVER


Les ressources naturelles terrestres et marines sont essentielles au bien-être de
l’humanité. Elles assurent une grande partie de notre alimentation, de nos emplois ou encore de
nos matières premières. Ces biens publics que sont l’eau, l’air, la biodiversité, la terre et de
nombreuses ressources renouvelables sont aujourd’hui menacés par nos activités. Depuis
maintenant environ un siècle, les observations et mesures scientifiques permettent de quantifier
et de mieux comprendre les évolutions du climat et des ressources renouvelables. Des tendances
lourdes se dégagent, mettant en évidence une dégradation des ressources naturelles, attribuée
en majeure partie aux activités humaines. Ces changements globaux sont sources de
préoccupation car ils concernent le support même de nos activités et affectent de manière
perceptible les socio-écosystèmes au niveau mondial. Le changement climatique perturbe les
productions agricoles et halieutiques et modifie la dynamique des espèces et populations
végétales et animales vivant sur terre ou dans les océans. La dégradation des terres arables, la
désertification, l’érosion de la biodiversité ou encore la surexploitation des ressources marines
hypothèquent sur le long terme les écosystèmes et l’ensemble des ressources fragilisées par le
changement climatique. La liste des services écosystémiques produits par les milieux terrestres
et marins est longue, presque infinie : production d’oxygène, captation de la chaleur et du
carbone, production de protéines, de bois, de matériaux, de médicaments, dégradation de nos
déchets, tourisme, culture sont autant de services indispensables, localement comme
globalement, et compromis sur le long terme.

Dans cette quatrième partie de notre travaille, consacrée aux défis des ODD
(l’environnement et ressources renouvelables), on trouvera des défis liés consacrés aux ODD
6, 13, 14 et 15. Concernant l’ODD 6 (« Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et
assurer une gestion durable des ressources en eau »), Thierry Ruf dans son livre DEFIS DES
ODD (chap. 17) met en exergue et discute les bases environnementales, économiques et
sociales des enjeux liés à l’exploitation et la gestion de l’eau. Deux chapitres distincts sont
proposés pour l’ODD 13 (« Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements
climatiques et leurs répercussions »). Dans le premier, on retrace les grands enjeux liés au
réchauffement climatique et à ses dérèglements associés et suggère des mesures à prendre pour
le combattre. Il discute du rôle de la science pour contribuer à assurer la convergence entre

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enjeux sociétaux liés au climat et ceux liés au développement durable. Dans le deuxième on
parle du pari de l’agriculture pour relever le défi de l’ODD 13.

« L’agriculture intelligente » se donne pour objectifs d’être adaptée au changement


climatique et de l’atténuer, tout en contribuant de manière durable à la sécurité alimentaire. Elle
peut ainsi constituer l’une des réponses à la crise du changement climatique.

Le parfait texte de Philippe Cury , centré sur l’ODD 14 (« Conserver et exploiter de


manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement
durable »), est dédié aux milieux marins et à leur exploitation. Il propose de recentrer les
problématiques environnementales, économiques et sociales liées au milieu marin en
développant l’effort d’intégration et de réorientation des objectifs de conservation et
d’exploitation dans le cadre plus vaste proposé par l’Agenda 2030.

Nous avons aussi les dires de Monique Barbut et Abdeladim Lhafi consacré à l’ODD
15 (« Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon
durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le
processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité ») qui
propose des actions concrètes pour la restauration des écosystèmes terrestres dégradés et avance
comme objectif d’atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres (NDT).

Ces quatre ODD sont des thèmes centraux d’un développement durable en ce qu’ils
constituent le support de la vie et de nos activités humaines. L’eau, les terres, les mers sont des
milieux qui produisent des ressources, aujourd’hui fragilisées par le changement climatique et
la surexploitation. Les connaissances scientifiques récentes permettent de tracer ce constat mais
également de proposer des solutions pour tenter d’inverser les tendances lorsque celles-ci
nuisent au développement durable. Qu’il s’agisse de la gestion intégrée de l’eau, de l’agro-
écologie, de l’approche écosystémique des pêches, d’atteindre la neutralité en matière de
dégradation des terres ou encore du programme « 4 ‰ » pour les terres arables, les Objectifs
développés dans cette partie traduisent une volonté de passer progressivement d’une économie
de l’extraction à une économie de la connaissance, circulaire, économe et équitable.

Les textes présentés proposent ainsi des solutions concrètes offrant l’occasion de relever les
défis complexes en matière de durabilité grâce à une coopération internationale coordonnée
entre les secteurs et mobilisant un large éventail d’acteurs. Ils offrent également des
perspectives en matière de recherche et de développement qui stimulent nos façons d’articuler
la recherche et les politiques publiques autour de l’Agenda 2030.

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Alors que les États membres des Nations unies ont inscrit la réduction des inégalités comme un
Objectif dans le nouvel Agenda international de développement à l’horizon 2030, ce document
interroge les enjeux conceptuels, statistiques et politiques de cet Objectif. Après avoir parlé, du
comment la question des inégalités s’inscrit dans les débats sur le développement et la
croissance, et indiqué que les multiples mécanismes à l’origine des dynamiques des inégalités
sont encore trop mal connus, les auteurs cité relèvent que la mesure des inégalités renvoie à des
questions conceptuelles complexes et qu’elle oblige à repenser les dispositifs de suivi des
niveaux de vie. Enfin, les politiques de réduction des inégalités promues par l’Agenda 2030
sont analysées et leurs points aveugles débattus.

CONCLUSION

L’analyse par l’approche de « référentiel », de la localisation des 07-ODD au Cameroun


et en RCA, a permis de constater un fort taux d’ancrage des attributions municipales avec
l’Agenda 2030. En effet, le référentiel sectoriel du développement local qu’est la politique de
décentralisation territoriale a un taux d’ancrage de 94,11%, avec tous les 17 ODD, et de 52,10%
avec leurs cibles. Ce taux pouvait être revu à la hausse, si le droit positif de ces deux Etats
appliqué aux Communes n’était pas limitatif pour d’autres cibles pertinentes pour le niveau
local, comme celles relatives aux nouvelles technologies de l’information et de la
communication, dans un contexte national marqué par la promotion de l’économie numérique
à tous les niveaux. Qu’à cela ne tienne, force est de constater que malgré le fort ancrage de la
décentralisation aussi bien dans les cadres stratégiques nationaux que dans l’agenda 2030, le
niveau de prise en compte des Autorités locales dans l’appropriation nationale des ODD est
marginale à maintes égards. C’est le cas du plan d’opérationnalisation des ODD élaboré par les
deux Gouvernements, où le taux de responsabilisation des Maires dans la réalisation des
activités est moins par rapport , au taux des actions touchant aux Communes .De même, la part
du montant prévisionnel du plan de financement des ODD affectée aux Communes est très
faible. Il est important de souligner une forte volonté politique manifesté par ces deux pays
(RCA, Cameroun).

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