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Législation/Master 1 – Agropastoralisme

Présenté et préparé par Dr. Lakhdar GUERINE

Introduction, concepts, historique, fondements du


développement,
le droit et de l’environnement à travers les lois algériennes (
élaboration et processus de mise en vigueur)
Introduction:

Quarante trois ans après la Conférence Internationale de Stockholm sur


l’environnement (1972) qui a donné naissance au Programme des Nations Unies
pour l’Environnement (PNUE), vingt trois ans après le Sommet de la terre à Rio
(1992) marqué par le rapport Brundtland, et trièze ans après le Sommet Mondial
du Développement Durable à Johannesburg (2002), l’assemblée générale des
Nations unies a convoqué une conférence internationale "Rio + 20", qui se tiendra
à Rio au Brésil du 4 au 6 juin 2012.
Les Nations Unies ont fixé deux objectifs à cette conférence :

 Garantir le renouvellement des engagements politiques pour le


développement durable,
 Evaluer les progrès vers les objectifs tracés au niveau international pour le
développement durable et proposer les moyens pour relever des défis nouveaux
et émergents.
La prochaine conférence mettra l’accent sur deux thèmes spécifiques :
 Assurer la transition vers une économie verte dans le contexte de l’éradication
de la pauvreté et le développement durable,
 Favoriser le montage d’un dispositif institutionnel qui assure le
développement durable.
La Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique dont le bureau est
basé à Rabat et l’Union du Maghreb Arabe (UMA) appuyés par la Banque
Africaine de Développement (BAD), ont engagé l’élaboration du rapport Afrique
du Nord en matière de développement durable dans le cadre du processus
préparatoire africain à la prochaine conférence de RIO+20.

En se basant sur les notes de différents rapports et les échanges qui ont eu lieu
entre les participants lors de la réunion consultative des pays de l’Afrique du
Nord tenue à Rabat les 4 et 5 octobre 2011 dans le cadre du même processus,
certains points ont été mis en exergue, tels que: les acquis du développement
durable, analyse les contraintes , les défis et les enjeux , identifie les priorités et
les intérêts à défendre, et arrête les orientations politiques à suivre pour
améliorer la gouvernance du développement durable au niveau national et
régional et mondial.

Nous présenterons dans les prochains paragraphes les acquis obtenus en matière
du développement durable dans les pays du Maghreb.
Constats globaux et durabilité du développement en Afrique du Nord :
Ces constats se situent au niveau des domaines stratégiques environnementaux,
économiques et sociaux de la manière suivante :

Le volet environnemental le rapport a identifié la désertification et la


sécheresse, le déficit hydrique, la dégradation de la biodiversité et les impacts
des changements climatiques comme préoccupations majeures pour les 7 pays de
l’Afrique du Nord.

Le volet économique le rapport a mis en exergue les progrès qui ont été
réalisés dans la sous région dont notamment le taux de croissance élevé se situant
autour de 4 à 6% durant les deux dernières décennies. Il a aussi identifié les
problématiques économiques vécues par les secteurs de l’agriculture, de
l’industrie et des services et qui handicapent leur croissance durable.

Le volet social le rapport a enregistré l’amélioration des indicateurs du


développement humain et de réalisation des OMDs dans la sous région. Toutefois,
il a mis en relief les problématiques du chômage et notamment celui des jeunes
diplômés et de la pauvreté comme priorités absolues.
Les acquis du développement durable au niveau national et régional en Afrique
du Nord

les pays de l’Afrique du Nord ont signé les conventions internationales de


l’environnement, et parmi les premiers pays en développement qui ont mis
en place leurs plans d’actions et ont crée le cadre institutionnel adéquat
pour le suivi de la mise en œuvre des engagements découlant de ces
conventions.

De ce fait et pour illustrer l’importance des acquis de la sous région dans le cadre
de la mise en œuvre des conventions, quelques exemples significatifs des
programmes et initiatives complémentaires engagés par les différents pays et
institutions sous-régionales ont été choisis pour illustrer les efforts des pays de la
région pour asseoir le développement durable .
Le cadre institutionnel national du développement durable a été
amélioré:

Il est formé dans tous les pays de la sous région par des conseils ou comités
nationaux de développement durable regroupant les représentants de toutes les
institutions gouvernementales et non gouvernementales concernées par le DD.
Sur le plan opérationnel, tous les pays ont conçu des stratégies et des plans
d’actions de l’environnement.

Ils ont mis en place un dispositif de suivi-évaluation basé sur des indicateurs
qui permettent d’établir des rapports sur l’état d’avancement de mise en
œuvre des conventions internationales. Ce dispositif est appuyé par les
institutions internationales et les bailleurs de fonds. C’est dans ce cadre que la
Commission Economique Africaine et le Programme des Nations Unies pour
l’Environnement ont mis en œuvre des programmes onusiens de développement
durable et de renforcement des capacités des pays de la sous région pour mieux
atteindre les objectifs environnementaux et les Objectifs du Millénaire pour le
Développement.
Etudes de cas nationaux :

Algérie: La mise en œuvre des trois conventions a vu l’application des différents


programmes, mesures et initiatives dont on cite notamment

 La lutte contre la désertification où le Ministère de l’Agriculture et du


Développement Rural, le Haut Commissariat au Développement de la Steppe,
le Commissariat de Développement de l’Agriculture dans les Régions
Sahariennes

 Le Programme du Renouveau Rural ont joué un rôle important en matière de


développement des zones arides et semi-arides, de la réhabilitation de
l’agriculture oasienne et de la revivification des espaces présahariens, et du
réaménagement du patrimoine phoenicole et l’amélioration des conditions
d’élevage dans les parcours sahariens.

 L’intégration du développement durable dans le plan national d’aménagement


du territoire (loi du Juin 2011) et la mise en œuvre des Plans Climats
Territoriaux Intégrés (PCTI) sont deux initiatives innovantes dans la politique
environnementale du pays.
Maroc : la dernière décennie est caractérisée par un rythme soutenu des
réalisations dans les différents domaines du DD dont on cite

 Le plan Halieutis qui vise tripler le PIB du secteur de la pèche d’ici 2020,
 La généralisation de l’accès des populations rurales à l’eau potable (PAGER) et
à l’électricité (PERG),
 Le programme national de routes rurales et les plans d’action nationaux de
lutte contre la désertification, de reboisement et de protection et de
valorisation de la biodiversité.

En plus deux principaux acquis nous citons les initiatives nationales dans
différents domaines économiques, sociaux et environnementaux à l’instar de
l’initiative national pour le développement humain, le programme Maroc
vert pour l’environnement et le plan énergie pour développer l’utilisation
des énergies renouvelables à l’horizon 2020, ainsi la riche expérience en
matière de mobilisation et de gestion des ressources en eau et la révision des
code des eaux dans une vision de gestion prévisionnelle.
Au niveau sous régional et régional

Union du Maghreb Arabe ( UMA): l’Union du Maghreb Arabe (créée le 17-2-1989


à Marrakech) n’a cessé de fournir des efforts et des initiatives louables à l’instar:
 la charte maghrébine pour la protection de l’environnement de 1992,
 le Programme d’Actions Sous Régional de lutte contre la désertification
(PASR),
 le Programme Régional de la Sécurité Alimentaire, et la stratégie de
l’agriculture maghrébine à l’horizon 2030 avec un plan d’actions 2011 –
2020.

Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique : le bureau pour


l’Afrique du Nord a organisé plusieurs ateliers et conférences et a produit
différents rapports tels que le développement durable en Afrique du Nord – état
de lieux et perspectives (déc. 2007), le développement durable et changement
climatique : Comment se positionne l’Afrique du Nord ? (oct. 2010) et le cadre
d’action et de coopération pour le renforcement des capacités d’adaptation au
changement climatique au Maghreb (sept. 2011). Il participe activement à la
préparation de la conférence de Rio+20 en multipliant les initiatives de
coordination des positions des pays de la sous-région.
ANALYSE DES INTERACTIONS ENTRE LES TROIS PILIERS :

ECONOMIQUE, SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL


DU DEVELOPPEMENT DURABLE
Des stratégies et des projets de développement
exécutés au niveau de la sous région ont
veillé à favoriser une interaction positive entre les
volets économique, social et environnemental
dont on cite à titre d’exemple :
les stratégies de l’eau qui ont permis d’obtenir
en même temps des avantages économiques et
environnementaux. En effet, les prêts contractés
par les pays de la sous région pour une meilleure
utilisation de l’eau dans l’agriculture (qui
consomme plus de 80% de l’eau) ont eu des
impacts positifs sur la conservation de la
biodiversité, la productivité agricole, le
développement de l’emploi et l’amélioration des
conditions de vie des agriculteurs. Les études
stratégiques actuellement menées en matière
d’eau à l’horizon 2030 et 2050 dans la sous
région auront certainement un effet très positif
pour renforcer l’interaction entre les trois piliers
du développement durable dans ce domaine
crucial.
L’interaction positive entre croissance économique, OMDs et conservation de
l’environnement :le rapport 2011 de la Commission Economique Africaine (CEA)
concernant l’évaluation globale des progrès de l’Afrique vers les OMDs révèle
l’impact positif du taux de croissance soutenue sur l’importance des réalisations
en la matière dans la sous région. En effet, les résultats positifs sur le plan
économique (5% de croissance pour une longue durée) ont eu des impacts
importants en matière de baisse de la croissance démographique, de lutte contre
la pauvreté et d’amélioration des conditions sanitaires; ces deux secteurs
économique et social ont eu un impact positif sur l’utilisation durable des
ressources naturelles.
LES CONTRAINTES LIEES A L’INCOHERENCE DES CADRES STRATEGIQUES DE
DEVELOPPEMENT DURABLE

Malgré des résultats positifs de la dynamique globale du développement durable


en Afrique du Nord, il existe une absence d’interaction entre les trois piliers du
développement durable dans les domaines suivants :
 les zones du littoral des pays de la sous-région où la concentration des
activités économiques a engendré d’énormes problèmes environnementaux
(pression sur les ressources naturelles, intrusion marine..) et sociaux
(constitution des bidonvilles, etc…);
 le manque d’intégration du pilier environnemental dans les politiques
économiques et sociales et particulièrement dans l’aménagement des territoires
et dans les politiques sectorielles de croissances économiques (industrie
polluante, surexploitation des ressources naturelles, urbanisation des zones
agricoles…);
 le manque d’articulation entre les stratégies de lutte contre la pauvreté et les
stratégies de développement durable. Le rapport de la CEA, 2008 a confirmé que
dans les trois pays Algérie, Maroc et Tunisie les stratégies nationales de lutte
contre la pauvreté se faisaient séparément des stratégies de développement
durable et ce malgré l’adhésion des pays concernés aux recommandations du
plan de mise en œuvre de Johannesburg.
Parmi les insuffisances constatées malgré l’amélioration du cadre institutionnelle
on peut relever :

La dispersion des informations détenues par de nombreux organismes,


marquées par le manque de continuité et de suivi systématique et régulier.

Le manque de synergie entre les processus de mise en œuvre des


conventions sur les plans international et national crée d’importantes
contraintes pour la mise en œuvre globale et intégrée du développement durable.

Le manque des capacités et des moyens technique des observatoires


permanents spécialisés comme l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS).

La fragmentation du paysage du dispositif institutionnel de la coopération


internationale qui est caractérisée par la diversité des bailleurs et des agences
intermédiaires et la multiplicité des instruments financiers.

Le manque de coordination entre les groupements régionaux Afrique,


Méditerranée et Arabe et l’absence d’un cadre permanent de concertation entre
ces trois espaces.
ANALYSE DES DEFIS ET CONTRAINTES DU DEVELOPPEMENT DURABLE
EN AFRIQUE DU NORD
 A) croissance qui n’est pas suffisamment créatrice d’emplois et
d’intégration régionale et nationale: est la contrainte principale à la
dynamique du développement durable dans la sous région. Les femmes, les
jeunes et les habitants des régions de l’intérieur des pays, sont les plus touchés
par le chômage. De ce fait, la répartition inégale des richesses aussi bien entre
générations, qu’entre groupes sociaux et zones géographiques est le plus grand
handicap à la création même d’un cadre de base adéquat pour le
développement durable.

 B) les difficultés rencontrées par le secteur rural : qui s’articulent surtout


autour de :
ƒ l’incapacité de pouvoir répondre aux besoins des populations en produits
agricoles de première nécessité, en relation avec la sécurité alimentaire.
ƒ l’importance de la problématique de l’eau qui va s’amplifier sous l’effet d’une
vulnérabilité climatique de plus en plus aigue.
 ƒla faiblesse des infrastructures rurales de transport, de santé, de technologie
de l’information et de la qualité de la vie en général.
le morcellement continu et l’étroitesse de l’espace des terres agricoles sous l’effet
de l’héritage, de l’urbanisation et de la désertification.
C) les contraintes dans la conception et la
mise en œuvre des politiques d’atténuation
et d’adaptation face aux CC: s’articulant
autour de la faiblesse du dispositif de veille
climatologique et d’alerte précoce, du manque
des moyens pour l’utilisation de la
télédétection spatiale et la météorologie
terrestre avec son large spectre d’observation
optique, des limites des connaissances et de
capacité de modélisation des processus
hydrologiques en relation avec le stress
hydrique actuel et la vulnérabilité climatique
à l’horizon 2030, 2050 et 2100, du manque des
capacités et des outils techniques pour
développer l’approche territoriale en matière
d’adaptation aux changements climatiques et
de la faiblesse du dispositif de coordination
entre les volets atténuation et adaptation des
CC et les autres volets très concernés par ces
phénomènes dans les conventions biodiversité
et LCD.
D) Les contraintes relatives à la mise en
œuvre de la convention de lutte contre la
désertification LCD dont on cite surtout :
 ƒle manque d’engagement des pays partie
développés et la faiblesse d’appui financier et
de transfert technologique en la matière.
 ƒle manque de moyens techniques et des
études socio-économiques et
environnementales prospectives en matière
de LCD.
 ƒl’absence de stratégie de mise en œuvre des
plans d’actions LCD et des grands projets sous
régionaux et régionaux comme la muraille
verte et autres.
 ƒle manque d’alignement effectif des
programmes et des plans d’actions de lutte
contre la désertification, de la dégradation des
terres et des effets des sécheresses
 la faiblesse de collaboration entre les pays de
la sous région.
 ƒl’absence de synergie entre les plans d’actions
nationaux et locaux de LCD.
LES DEFIS NOUVEAUX ET EMERGENTS EN AFRIQUE DU NORD ET CHOIX
DES POLITIQUES A METTRE EN OEUVRE:
pour la période à venir, 4 défis nouveaux et émergents en matière de
développement durable ont été identifiés pour les pays de l’Afrique du Nord:
A)
Faire face aux changements climatiques dans la sous région où toutes les
études convergent pour mettre en relief l’extrême vulnérabilité de cette dernière
surtout qu’elle est située dans une zone aride à semi-aride où les ressources
hydriques sont naturellement limitées et les écosystèmes fragiles.

Les politiques d’atténuation aux CC ont concerné tous les pays de la sous région
et ont ciblé différents domaines, notamment l’énergie, la gestion des zones
côtières, le déchet, l’économie de l’eau, la protection contre les inondations, la
désalinisation de l’eau de mer, la mise à niveau du secteur de l’industrie et de
transport, la gestion des écosystèmes et la conservation de la biodiversité.
Les politiques d’adaptation aux changements climatiques dans la sous
région ont ciblé trois domaines:

 Le premier concerne l’adaptation du territoire suivant l’approche des Plans


Climats Territoriaux Intégrés PCTI du PNUD.

 Le deuxième concerne les grands domaines liés aux impacts des CC,
notamment les ressources en eau, les secteurs de l’agriculture, du tourisme et
de l’industrie, les infrastructures portuaires, d’assainissement et thermiques et
électriques et les domaines liés au capital social et notamment la santé et
l’emploi.

 le troisième a ciblé les volets juridiques et institutionnels et a visé à développer


le cadre d’intervention et instaurer une synergie entre les différents volets
d’interventions en la matière.
b)
Assurer la transition vers une économie verte en Afrique du Nord : en plus
du positionnement de l’économie verte au cœur des enjeux du développement
durable de tous les pays de la sous région, les programmes déjà réalisés en
matière d’énergies renouvelables, d’atténuation et d’adaptation face aux
changements climatiques, de lutte contre la désertification, de conservation des
richesses de biodiversité, d’agriculture biologique et de rentabilisation des
produits des terroirs ont convergé pour créer une base stratégique favorable à la
transition vers l’économie verte.

Toutefois, la nécessité de la complémentarité entre les objectifs prioritaires des


pays de la sous région en matière de développement durable et notamment la
lutte contre le chômage et la pauvreté et la conservation de la sécurité
alimentaire et les objectifs de l’économie verte nous mène à avancer les
remarques suivantes :

 L’économie verte ne peut être envisagée que dans le cadre d’une définition
large et globale couvrant tous les secteurs de l’économie.
 La transition vers l’économie verte a un coût en matière de changement des
systèmes de production, de ciblage des secteurs prioritaires, de formation du
personnel, de renouvellement des équipements et par la même de mise à
niveau du système productif et des ressources humaines ; d’où la nécessité
d’un appui financier consistant dans le cadre de la coopération internationale
pour cette transition.

 La transition vers l’économie verte ne peut être que d’une manière graduelle
dans le temps et dans l’espace, et ce, pour permettre un changement en
profondeur des systèmes de production ; d’où la nécessité d’un programme
national de ciblage des secteurs et de mise à niveau des circuits de production.
L’appui au secteur privé est nécessaire pour favoriser ces changements sans
pénaliser le dispositif de production.

 L’économie verte exige des moyens de production très développés (énergies


renouvelables, systèmes mécanisés…) et un volet technologique et du savoir
très renforcé qui ne peuvent être assurés que dans le cadre d’une solidarité
internationale renforcée.
Audit environnemental:
Étude d’impact
Une étude d'impact est une étude technique qui vise à apprécier les conséquences
de toutes natures,,,,,,,,,notamment environnementales d'un projet pour tenter d'en
limiter, atténuer ou compenser les impacts négatifs.
Historique et prise de conscience:
Les années 70:
La nécessité de limiter les dommages à la….nature s’est concrétisée par des lois obligeant à rédu
ire les nuisances et pollutions, et à atténuer les…impacts des grands projets (ou de projets dépas
sant un certain coût). Pour ce faire, des « Études d'impact…environnemental » (EIE) sont devenu
es obligatoires préalablement à la réalisation d'aménagements ou…
d'ouvrages qui, par l'importance de leurs dimensions ou leurs incidences sur le milieu naturel,
pourraient..porter atteinte à ce dernier.
La portée des études d'impact a été souvent renforcée par :
 des procédures de concertation ou de débat public (conférence de consensus), tenant compte
des..objectifs de développement soutenable ;
 de nouvelles démarches et outils d'évaluation et de cartographie (SIG) des enjeux
écologiques, environnementaux, patrimoniaux et paysagers ;
 de nouvelles démarches d'évaluation des sensibilités des territoires d’étude.

Ces études doivent comparer et évaluer les avantages et inconvénients d'une solution retenue
et,,,,,,d'alternatives ayant fait l'objet d'une évaluation affinée. Elles proposent des mesures conserv
atoires et/ou,,compensatoires pour atténuer les effets du projet, avec ou sans enquêtes publiques.
Ces mesures sont,,cependant rarement suffisantes, par exemple pour réparer les effets de coupure
écologique des routes,,,voies ferrées, canaux.
Limites et difficultés
Les études d’impacts sont financées par le pétitionnaire, et elles ne sont obligatoires qu'à
partir d'un seuil,,financier ou pour certains projets (installations classées, grands projets..),
alors qu’une somme de,,nombreux petits projets apparemment anodins peuvent générer
des impacts environnementaux, sociaux,,et sanitaires encore plus importants, voire majeurs qu'un
grand projet très coûteux.

Les études d'impacts sont encore souvent incomplètes ou mal faites,


notamment pour les raisons suivantes :
 Manque de temps et de moyens financiers pour les experts nécessaires aux évaluations
environnementales fines.
 Défaut de cahiers des charges (certains cahiers des charges imposent de ne traiter que certains
aspects,,,en évitant par exemple les impacts indirects, secondaires ou les impacts sur la santé
humaine, les,,,impacts cumulatifs et/ou synergiques, ou induits par la pollution lumineuse, par
les impacts..énergétiques (émissions de gaz à effet de serre), en matière d’empreinte
écologique, etc.).
 Défaut d’accès à des informations essentielles mais jugées confidentielles pour des raisons.
industrielles, de brevet, militaires ou politiques.
Dans de nombreux pays, les plans et documents..établis à fins de défense nationale ou de protecti
on civile ne sont pas soumis à une évaluation..environnementale, bien que l’on sache que de n
ombreux sites pollués ont une origine militaire ou sont des séquelles de guerre.
 Manque de temps et/ou de compétences techniques pour les inventaires faune-
flore et écologiques, en,,particulier en zone tropicale forestière, aquatique ou marine où de no
mbreuses espèces sont inconnues,,,ou connues que de quelques spécialistes, où les espèc
es sont parfois difficilement accessibles (sur la,,,canopée, sous le sol) et les impacts peu prévis
ibles (par exemple sur les récifs coralliens pour les,,,aménagements portuaires et littorau
x).

 Des études d’impacts conditionnent certaines autorisations de mises sur le marché (


de pesticides, de,,médicaments, de produits chimiques, d’OGM ou produits issus des
nanotechnologies, etc, mais dans,,,ces derniers cas, les études d'impact transmises aux au
torités chargées d'autoriser ou d'approuver ces,,,produits (agrément, autorisation provi
soire de mise sur le marché..) sont généralement faites par le,,,demandeur et à ses frais, sans c
ontre expertise possible, ce qui peut en limiter la crédibilité).

 Dans le doute scientifique, face à des enjeux économiques souvent importants, le principe de
précaution est d'application difficile.
Que dit la législation algérienne en matière d’audits environnementals?
Manuel/ Guide d’une étude d’impact

1. INTRODUCTION 3. MILIEU BIOPHYSIQUE ET SOCIO -


1.1 Justification de l’étude ECONOMIQUE
But 3.1 Facteurs Ecologiques
1.3 Champ de l’audit . 3.1.1. Le relief
1.4 Structure du rapport de l’audit 3.1.2. Le climat
1.5 Présentation du promoteur et de son 3.1.3. Les sols
consultant 3.1.4. L’hydrographie
1.5.1 Présentation du promoteur de l’étude 3.1.5. La végétation
1.5.2 Présentation du consultant 3.1.6. La faune
1.6 Méthodologie 3.2. Environnement Socio-Economique
1.6.1 La revue documentaire. 3.2.1. Caractéristiques
1.6.2 Les consultations publiques démographiques
1.6.3 La collecte des données de l’étude 3.2.2. Activités de la population
1.6.4 Analyse et traitement des données
2. CADRE JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL
2.1. CADRE JURIDIQUE INTERNATIONAL
2.2. CADRE JURIDIQUE NATIONAL
2.3. CADRE INSTITUTIONNEL
ANALYSE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL 6. CONFORMITE DES ACTIVITES DE LA SFID
ET SOCIAL AVEC LA LEGISLATION ET LA
5.1. Impacts sur le Milieu Physique REGLEMENTATION EN VIGUEUR
5.1.1. Impacts sur l’air (émissions 7. PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL
atmosphériques) 7.1 Plan de mise en œuvre des mesures
5.1.2. Impacts sur l’air (sonore) 7.2 Plan de surveillance et de suivi
5.1.3. Impacts sur les Sols 7.2.1 Plan de Surveillance Environnementale
5.1.4. Impacts sur l’Eau 7.2.2 Plan de suivi environnemental
5.1.5. Impacts sur la faune 7.3 Plan d’organisation interne
5.1.6. Impacts sur la flore 7.3.1 Organisation du service environnement
5.2. Impacts sur le milieu socio-économique 7.3.2 Communication
5.3 Mesures d’atténuation et de bonification
5.4. Tableau Synoptique d’Interaction
5.5. Caractérisation et évaluation des
impacts
5.5. Mesures d’atténuation ou de
compensation des impacts
5.5.1 Bilan des impacts identifiés et évalués
5.5.2. Description des impacts et des
mesures proposées
5.5.3. Synthèse des mesures préconisées
5.5.4. Evaluation des coûts de mise en œuvre
des mesures préconisées
Législation/Master 1 – Agropastoralisme

2ème partie

Protection de l ’Environnement et
Réglementation en Algérie
Droit administratif
CONSTITUTION

TEXTES

TRAITES INTERNATIONAUX LOIS ORDONNANCES


votées par l'assemblée valeur de loi
APN ou président

arrêtés Décrets Circulaires


(pour appliquer la loi)

Ministériels Interministériels Présidentiels Exécutifs Wilaya Ministère APC


Législation et règlementation relative à la protection de
l ’environnement et à la conservation de la nature
Politique Algérienne
de l'Environnement

TEXTES

Développement National

Impératifs de la croissance économique Protection de l'environnement

Développement durable
Intérêt de l ’Algérie pour les problèmes de l ’Environnement
 Participation aux travaux de la première Conférence Mondiale à Stockholm en 1972 sous
l ’égide des Nations Unies: l ’Environnement est un problème Planétaire; toute politique à long
terme n ’est envisageable que dans un contexte international.

 Création du Comité National de l ’Environnement (C.N.E) en 1974 : organe consultatif qui a


pour mission de proposer les éléments essentiels de la politique environnementale dans le cadre
de l ’aménagement du territoire et du développement économique et social
 Loi 83-03 du 5 février 1983 relative à la protection de l ’environnement
 Création de l ’Agence Nationale pour la Protection de l ’Environnement (A.N.P.E.)

Loi 83 - 03 du 5 février 1983 relative à la Protection de l ’Environnement


 Mise en œuvre d ’une politique nationale de la protection de l ’environnement :
 Protection, restauration et valorisation des ressources naturelles
 Prévention et lutte contre toute forme de pollution et nuisance
 Amélioration du cadre et de qualité de vie
Loi - Cadre relative à la protection de l ’environnement
 Loi fondamentale qui édicte les principes généraux couvrant les principaux aspects de la
protection de l ’environnement

- Faune et Flore : réserves naturelles, parcs nationaux…

- Milieux récepteurs : atmosphère, eau, mer

- Nuisances générées par les installations classées: déchets, radioactivité, substances


chimiques, bruit...
Protection de l’environnement
Atmosphère
Milieux récepteurs.

Eau Milieux Recepteurs


Atmosphère Mer

Etudes d'Impact Protection de l'Environnement Faune et flore


Tapez un titre de fonction ici

Nuisances

Produits Déchets Installation classées Bruit Radioactivité


Itinéraire du secteur de l ’environnement : instabilité

Année Rattachement
1977 Ministère de l’hydraulique
1981 Secrétariat d’état aux forêts et à la mise en valeur des
terres
1984 Ministère de l’hydraulique
1988 Ministère de l’intérieur et de l’environnement et
Ministère de l’agriculture
1990 Ministère délégué à la recherche , à la technologie et
à l’environnement
1992 Ministère de l’éducation nationale
1993 Ministère chargé des universités
1994 Ministère de l’intérieur, des collectivités locales et de
l’environnement
Secrétariat d’ état chargé de l’environnement
DIRECTION GENERALE DE L'ENVIRONNEMENT

Direction de l'Administration Direction de la Prévention de Direction de la Biodiversité Direction de l'Education Environnementale Direction de l'Application
et des Moyens Pollutions et des nuisances et des Espaces Naturels et de l'Action Internationale et de la Réglementation

Budget et Comptabilité Environnement industriel Espèces et espaces protégés Formation, Education, et Sensibilisation Etudes d'impacts, autorisation et visas

Direction Générale de l'Environnement

Personnel et Moyens Ville et environnement


Direction de l'Administration Direction de la Prévention ded
Préservation des sols
Direction de la Biodiversité
Information et Banque de données
Direction de l'Education Environnementale Direction de l'Application
Suivi et Contentieux
et des Moyens Tapez un titre de fonction ici et des Espaces Naturels et de l'Action Internationale et de la Réglementation
Pollutions et des nuisances
contre la désertification et l'érosion
Budget et Comptabilité Environnement industriel Espèces et espaces protégés Formation, Education, et Sensibilisation Etudes d'impacts, autorisation et visas

Personnel et Moyens Ville et environnement Préservation des sols Information et Banque de données Suivi et Contentieux
contre la désertification et l'érosion

Fonds National de l'Environnement Risques majeurs et


Fonds National de l'Environnement Risques majeurs et
technologies propres
Protection des ressources
Protection des ressources
naturelles et des écosystèmes
Action Internationale Action Internationale
Surveillance de l'environnement Surveillance de l'environnement
technologies propres naturelles et des écosystèmes
INSPECTION GENERALE

INSPECTION DE L'ENVIRONNEMENT RESEAU DE LABORATOIRES


DE WILAYA D'OBSERVATION DE L'ENVIRONNEMENT

BUREAU D'HYGIENE COMMUNALE

INSPECTION GENERALE

INSPECTION DE L'ENVIRONNEMENT DE WILAYA

RESEAU DE LABORATOIRES D'OBSERVATION DE L'ENVIRONNEMENT

BUREAU D'HYGIENE COMMUNALE


Organismes nationaux algériens
 Secrétariat d ’Etat Chargé de l ’Environnement
 Plan National d ’Actions Environnementales
 Conseil National de l ’Eau
 Haut Commissariat de l ’Environnement et du Développement Durable
 Fond National pour l ’Environnement

Adhésion de l ’Algérie aux traités internationaux


 Depuis l ’indépendance, l’Algérie a ratifié une vingtaine de conventions et protocoles
internationaux conclus dans le domaine de l ’environnement et portant sur :
- la protection de la mer (10)
- la protection des ressources biologiques
naturelles (9)
- la protection de l’atmosphère (5)
- la lutte contre la désertification
- le contrôle des déchets dangereux (1)
Coopération Internationale
 Projet PNUD: renforcement des capacités nationales pour la protection de l ’environnement
 Projet de coopération avec GTZ-Allemagne : gestion des déchets solides et rejets liquides.
 Projet avec le Fonds Mondial pour l ’Environnement
 Mise en place d ’un système de gestion de la pollution pétrolière
 Elaboration de stratégie et programme national sur la diversité biologique.
 Programme d’action pour la Méditerranée consacré à la pollution d ’origine tellurique
 Projet avec le METAP
 Plan national d’action environnementale
 gestion et planification des zones sensibles
 Projet avec la Banque Mondiale: contrôle de la pollution industrielle (Annaba)
 Projet avec le Plan d ’Action pour la Méditerranée (PAM): (développement durable du littoral
algérien).
Organismes internationaux
 Fonds pour l ’Environnement Mondial
 Plan d ’Action pour la Méditerranée
 Association Internationale pour la Méditerranée
 Programme d ’Assistance Technique pour l ’Environnement en Méditerranée
 Centre de Liaison pour l ’Environnement International (basé à Naïrobi)
 Réseau Arabe pour l’Environnement International (Basé au Caire)
Diversité biologique
Objectifs
Conservation de la diversité biologique et utilisation durable de ses éléments
Partage juste et équitable des ressources génétiques
Transfert appropriés des technologies
Gestion de la biotechnologie et répartition de ses avantages
Action gouvernementale pour la protection de l ’environnement
 Stratégie basée sur six axes:
 1. Renforcement du cadre juridique et institutionnel
 2. Réduction des pollutions et nuisances
 3. Préservation de la diversité biologique et des espaces naturels.
 4. Formation, information et sensibilisation
 5. Renforcement de l ’organisation et des moyens de fonctionnement
 6. Dynamisation de la coopération internationale.
 Secteurs concernés par l ’Environnement

 Ministère de la santé et de la population


 Ministère du tourisme
 Ministère de l ’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique
 Ministère de l ’équipement et de l ’aménagement du territoire
 Ministère de l ’agriculture et de la pêche
 Ministère des transports
Haut Conseil à l'Environnement et au Développement Durable
Institution de Concertation Intersectorielle

 Crée par le chef du gouvernement. Il est chargé:


d ’arrêter les grandes options nationales stratégiques de la protection de l ’environnement et de
la promotion d ’un développement durable
d ’apprécier régulièrement l ’évolution de l ’état de l ’environnement
d ’évaluer régulièrement la mise en œuvre des dispositifs législatifs et réglementaires et de
décider des mesures à prendre
 Desuivre l ’évaluation de la politique internationale et de faire entreprendre par les structures
concernées de l ’état, les études prospectives .
 De se prononcer sur les dossiers relatifs aux problèmes écologiques majeurs
 de présenter annuellement au président de la république un rapport sur l ’état de
l ’environnement et une évaluation de l ’application de ses décisions.
Plan national d ’actions environnementales (PNAE)
 Stratégie de développement durable et respect de l ’Agenda 21:

 Connaître et décrire les principaux problèmes environnementaux.


 Identifier les causes directes et indirectes.
 Etablir un ordre de priorité pour leur traitement.
 Définir une politique environnementale et proposer des mesures institutionnelles et
juridiques pour renforcer les capacités de leur prise en charge.
 Déterminer les besoins et investissements pour y faire face.
 améliorer les établissements humains
 assurerl ’intégration du processus de prise de décision relatif à l ’environnement et au
développement
 maîtriser la dynamique démographique
 assurer la protection et la promotion de la santé
L ’environnement en Algérie : une urgence
L ’Algérie affronte aujourd’hui de nombreux problèmes liés à:
la gestion des ressources naturelles : eau, espaces,
la lutte contre les pollutions et les nuisances
la protection et la préservation des patrimoines.

L’environnement en Algérie
Facteurs essentiels de la persistance des situations environnementales:

L ’incohérence des textes juridiques


l’enchevêtrement des prérogatives environnementales dispersées à travers les
différents secteurs
solution: rapprochement des secteurs
Imperfections de la loi - cadre
Cette loi se caractérise par :
des contradictions avec des textes antérieurs
des incohérences avec des textes postérieurs
des textes d’ applications pas encore énoncés
un décalage des textes d’ application avec le dispositif institutionnel dû à l’ absence de
coordination et de concertation intersectorielle
Nécessité de Révision de la loi – cadre
1) Rénovation de cette loi en vue :
de son adaptation au contexte socio-économique
de son harmonisation avec le dispositif législatif
2) Elaboration d ’un code de l ’environnement
fondé sur:
la notion de partage des responsabilités
la participation de tous les acteurs économiques
Conclusion
Le nombre important de textes promulgués montre que l ’Algérie est l ’un des pays
les plus actifs en matière de législation de l ’environnement.

Pourtant la situation environnementale est inquiétante, les ressources naturelles


continuant à se dégrader en raison :
- de la non conformité des textes d ’application avec la loi-cadre
des conflits de compétences existant dans les institutions chargées de
l ’environnement.
Du manque de ressources, de moyens financiers
de l ’insuffisance en matière de formation des agents affectés à cette mission

Une approche nouvelle basée sur la concertation , la communication et la participation


de tous les secteurs s ’impose donc pour protéger l ’environnement en Algérie.

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