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Introduction au chapitre 7 : Le protocole GIZC pour la Méditerranée

Cela fait maintenant six semaines que vous avez entamé cette formation virtuelle dans le cadre du
MedOpen GIZC 2019, où vous avez eu l’occasion d’enrichir vos connaissances sur la GIZC et vous
familiariser davantage avec ce concept, ses principes, ses objectifs. Vous avez eu également la possibilité
d’échanger sur les opportunités qu’offre la GIZC et les avantages que cette démarche procure pour un
développement équilibré des zones côtières (et pas seulement du littoral !).

Alors que vous vous engagez dans le jeu de simulation (et nous vous y incitons fortement !), la semaine
qui s’ouvre va être consacrée à la référence régionale qu’est le Protocole GIZC pour la Méditerranée,
premier accord régional de ce type dans le monde. Un protocole que vous connaissez maintenant assez
bien, qui est entré en vigueur le 24 Mars 2011 à Madrid (Espagne). La 16ème réunion ordinaire des Parties
contractantes (2009) a encouragé les Parties à la Convention de Barcelone ayant ratifié le Protocole, à
transposer les dispositions du Protocole GIZC dans leur législation nationale et avec le soutien du PAM,
ces pays mettront en œuvre des programmes et des projets afin de mener des processus GIZC
démonstratifs sur le terrain.

Avec tous les échanges que nous avons eus depuis le début de cette formation, vous avez certainement
saisi que le Protocole GIZC doit être perçu et appliqué comme un instrument transversal qui assure
l’intégration et la complémentarité entre les autres Protocoles. Le nouveau cadre régional GIZC devrait
faciliter cette transversalité. Au niveau national, la déclinaison des dispositions du Protocole GIZC doit
permettre de réduire le caractère fragmentaire et segmenté des politiques et stratégies sectorielles
appliquées aux zones côtières, et mieux les articuler de manière à assurer la cohérence des politiques
publiques dans ces zones fragilisées par les activités humaines et les changements climatiques.

Dans son Article 6, le Protocole GIZC énonce les principes qui le guident, notamment i) la considération
de la complémentarité et de l’interdépendance entre les parties marine et terrestre selon le concept
d’interface terre-mer; ii) la prise en compte de manière intégrée de l’ensemble des éléments constitutifs
et fonctionnels de la zone côtière selon un continuum bassin versant-bassin maritime ; iii) l’application
de l’approche écosystémique dans l'aménagement et la gestion des zones côtières, y compris les aires
protégées; iv) la participation des parties prenantes dans les processus décisionnels (formes de
gouvernance); v) la coordination et les arrangements institutionnels; vi) la considération de la
multiplicité des activités socio-économiques dans les processus de planification, en particulier pour les
activités nécessitant la proximité immédiate de la mer, mais également celles se développant en mer;
vii) l'évaluation préalable des risques et la prise en compte des pertes et des dommages occasionnés
dans les zones côtières. Afin de traduire de manière concrète et opérationnelle ces principes sur le
terrain, un plan d’action pour la mise en œuvre du Protocole GIZC pour la Méditerranée (2012-2019) a
été développé et adopté par les parties prenantes à Floriane (Malte) les 17-18 février 2015. Nous vous
invitons fortement à en prendre connaissance !

Quelques questions pour guider nos échanges, mais comme toujours sentez-vous libres d’en poser
d’autres ! :

- Pensez-vous qu’actuellement toutes les conditions sont réunies pour que le Protocole GIZC soit mis en
œuvre dans son intégralité et de manière effective ?
- Si vous considérez que toutes ces conditions ne sont pas encore réunies, quelles sont à votre avis les
actions prioritaires qui devraient être mises en œuvre ?
- Comment voyez-vous l’articulation entre les niveaux régional, national et local ?
- A votre avis, est-ce que le Protocole GIZC, ses principes et ses objectifs, sont mieux connus à présent
en Méditerranée ? Comment vous-même en avez-vous pris connaissance ?
- Quelle est votre vision par rapport à votre propre pays, sachant que le Maroc a ratifié le Protocole et
que la Tunisie doit encore le faire alors qu’elle est en train de préparer sa stratégie nationale GIZC ?
- Enfin, en quoi toutes les initiatives locales dans chacun des pays (dont les PACs) peuvent contribuer à la
construction d’une stratégie nationale ?
Une belle semaine à tous !
Yves
+++
Discussion

amani benltoufa
Salut
Pour question 4; à mon avis, si on met l'accent sur les bénéfices de la GIZC et que tous les savent, oui le
Protocole GIZC, ses principes et ses objectifs, sont mieux connus à présent en Méditerranée ; La GIZC
peut entrainer des améliorations de la performance environnementale, économique et sociale grâce à :
* L’atténuation des dommages directs infligés à la côte par des processus naturels tels que l’érosion et
les inondations ou par des processus anthropiques ayant pour conséquence un surpeuplement et un
surdéveloppement, et en réduisant les coûts en résultant ;
* L’évitement de la pollution côtière et de la surexploitation des ressources naturelles ;
* L’atténuation de la pollution côtière et de ses coûts humains et économiques ;
* La réduction de la surexploitation des ressources naturelles côtières ;
* L’amélioration du rendement des zones côtières dans les secteurs économiques ;
* La préservation des écosystèmes côtiers uniques ainsi que de leurs habitats et des espèces qu’ils
abritent ;
* La protection du patrimoine culturel, des paysages et des caractéristiques géomorphologiques des
zones côtières ;
* L’optimisation des services écosystémiques et notamment : la régulation du climat, la protection des
ressources en eau et l’approvisionnement en eau, la prévention de l’érosion et de la pollution, les
contrôles biologiques, la sécurité et la production d’aliments et de matières premières, la protection des
ressources génétiques ainsi que des services à caractère récréatif, éducatif et culturel ;
* L’optimisation de la rentabilité économique sur la côte comprenant : l’amélioration de la performance
environnementale des industries côtières, la réduction des conflits économiques en termes d’espace et
de temps entre les utilisations antagonistes, la préservation ou la restauration des écosystèmes côtiers
pour les rendre plus attractifs et donc plus rentables et optimiser les investissements et le tourisme ;
* La promotion de la cohésion sociale et l’amélioration de la qualité de vie des communautés côtières.
Le coût de l’inaction politique est facilement identifiable à travers les indicateurs de niveau de
développement, de pollution et de dégradation de l’environnement. Ce coût est bien décrit dans
certains documents (cf. : « Les perspectives du Plan bleu pour l’environnement et le développement,
prospective 2025 pour un développement durable du bassin méditerranéen » 2005). Malheureusement,
l’inertie prédomine en Méditerranée depuis de longues années. Le Protocole représente un engagement
unique à l’échelle de la Méditerranée permettant d’inverser cette tendance.
Amani
+++
henocquey amani benltoufa
Bonjour, oui, l'inertie prédomine et pourtant plein de décisions sont prises, on voit les politiques et les
stratégies fleurirent mais souvent la coordination n'est pas là car les institutions continuent de travailler
'en silo' comme on dit. Si bien que ces stratégies comme la stratégie nationale de développement
durable a du mal à être mise en oeuvre car les arrangements institutionnels nécessaires ne sont pas là.
Souvent, on crée un comité national ad'hoc, mais cela ne suffit pas, on a vu que la gouvernance était
multi-échelle et c'est l'articulation entre les échelles avec à chaque fois cette combinaison propre à la
GIZC entre le formel (les lois, les institutions) et l'informel (les réseaux, les lieux de rencontre et de
débat, etc.). Bien sûr, le Protocole concerne les pays pour développer leur propre stratégie nationale,
mais il peut aussi guider la mise en oeuvre des projets locaux.
Bien cordialement, Yves
+++
Nosair el yakoubi
Bonsoir tout le monde ,
Merci encore une fois pour les retours richissimes à chaque intervention sur le forum ...
En effet, le protocole de la gestion intégrée des zones côtières GIZC , et qui marque le 7ème protocole
lié à la convention de Barcelone, en formant aussi une avancée majeure dans l'histoire du PAM, dispose
de plusieurs articles dont le 5ème qui s'intéresse aux objectifs du protocole de la GIZC méditerranéenne.
Ainsi , l'usage de l'eau en tant qu'une ressource naturelle à en préserver la durabilité agrémente la liste
des ingrédients à s'approprier pour que les objectifs soient atteints et la mission serait accomplie .
Comment peut-on procéder pour atteindre cet objectif tout en liant concrètement la menace actuelle
ou future , anthropique ou naturelle ,avec la conséquence qui pourrait toucher cette ressource ?
henocquey Nosair el yakoubi
Bonsoir, à l'instar de la GIZC, vous avez dû entendre parler de la gestion intégrée des ressources en eau
côté bassin versant. Cette gestion est essentielle à la zone côtière puisque tout abouti à la mer, sauf ce
qui est retenu sous forme de barrages et de ce fait les sédiments également, de systèmes de pompage
pour l'irrigation, ainsi que pour l'alimentation humaine en eau (eaux domestique et potable). Comme
vous le savez, avec l'augmentation de la population, l'urbanisation, et l'agriculture industrielle, et dans le
contexte des changements climatiques, les ressources en eau deviennent un problème fondamental,
particulièrement dans les pays sub-sahariens comme la Tunisie et le Maroc. Plus que jamais, une gestion
intégrée est nécessaire et entraîne des changements drastiques dans les modes de gestion qu'on a
connu jusqu'à présent. Recyclage des eaux usées, agro-écologie, restauration des zones humides,
protection des nappes phréatiques, etc., autant d'initiatives à coordonner entre elles pour arriver à une
stratégie d'ensemble qui soit cohérente. Mais aujourd'hui, on se préoccupe d'articluer la gestion
intégrée des ressources en eau avec la GIZC au nom du continuum entre les deux. Si vous allez sur le site
du PAP/RAC (Plateforme GIZC), vous trouverez des travaux et des guides sur cette approche bassin
versant/zone côtière.
Très bonne soirée, Yves
+++
rabeb warteni
Bonsoir Monsieur
je veux ajouter en plus que La GIZC a un rôle clé à jouer pour être efficace dans la zone côtière, en tant
qu’interface entre la
terre et la mer. Plus précisément, on s’attend à ce que la GIZC contribue à garantir la cohérence
entre les politiques, les plans et les programmes ainsi que l’imbrication et la mise en œuvre
efficaces des plans et des programmes aux différents niveaux d’intervention. Le travail à différentes
échelles par delà les frontières administratives et sectorielles reste un énorme défi à relever, mais il
est fondamental pour parvenir à l’intégration. Globalement, il devrait en résulter davantage de
clarté, de certitude et de prévisibilité dans l’élaboration des politiques et la prise de décisions, ce
qui facilitera le développement durable des économies maritimes et améliorera les conditions de vie
des populations côtières .
Bonne soirée
henocquey rabeb warteni
Bonsoir, votre commentaire fait bien la continuité avec le précédent (Nosair el Yakoubi) en parlant
d'interface terre-mer. Il est essentiel effectivement de bien connaître toutes les activités qui opèrent
dans cette interface, les pressions qu'elles exercent sur le socio-écosystème et l'une sur l'autre, et les
questions que cela pose quant au développement de telle ou telle activité. Quelles sont les activités qui
exercent le plus de pression et qui méritent d'être régulées en priorité. Et en faisant cela, comme vous le
dites, il faudra considérer le développement de ces activités selon différentes échelles car leur
développement ne dépend pas que du niveau local, mais est souvent lié à l'échelle nationale et parfois
globale (transport maritime, tourisme...).
Une excellente soirée, Yves
+++
henocquey
Bonjour à tous, j'espère que vous allez bien!
Pour démarrer cette journée, je voudrais vous faire part d'une nouvelle du côté de la Convention sur la
biodiversité puisque l'on a parlé de l'importance des cadres internationaux: est en cours actuellement la
préparation d'un cadre mondial de la biodiversité pour l'après-2020
https://www.cbd.int/confere...
Dans le document préparatoire (disponible en français et en arabe), il est notamment dit que "Les voies
possibles vers un avenir durable, bien que plausibles, nécessitent des changements transformationnels".
A terme, c'est ce que vise la GIZC, sur la base de ce qui existe, créer les conditions pour que ces
changements transformationnels indispensables puissent survenir dans toutes les composantes de la
société. C'est l'esprit du Protocole GIZC.
Une excellente journée! Yves
+++
Salih AMARIR
Bonjour tous le monde ;
La GIZC vise à introduire les principes du développement durable dans l’aménagement des zones
littorales considérées dans leur continuité en tant que zones de frontière entre espaces terrestre et
maritime. Il s’agit d’une politique publique qui se veut à la fois intégrée et concertée en réponse : aux
besoins de gestion des externalités et interactions multiples qui caractérisent ces espaces, à la
reconnaissance de la pluralité des objectifs du développement durable et, aux impératifs de
décentralisation et de bonne gouvernance qui mettent l’accent sur les conditions de participation de la
société civile pour renforcer la légitimité et l’efficacité des politiques publiques. Il s’agit ici de nous
interroger plus particulièrement sur la situation en Méditerranée où les enjeux pour la GIZC sont
particulièrement importants. En effet le littoral méditerranéen fait l’objet d’une très forte pression
démographique et accuse une vulnérabilité accrue de ses milieux liée à son caractère de mer semi
fermée. les contraintes sont plutôt institutionnelle que autre. Prenant l'exemple du Maroc, c'est vrai
qu'il s'agit d'un pays qui a déjà ratifié le protocole GIZC mais demeure tjrs un pays ayant des limites pour
l'application de la démarche.
on cherche plutôt une intégration institutionnelle et administrative qui recherche la concertation en vue
de l’appropriation commune des problèmes et des solutions qui sont proposées.
L’objectif ultime et global étant une vision partagée pour tous à même d’optimiser les résultats d’une
démarche orientant la collectivité vers le développement durable.
henocquey Salih AMARIR
Bonsoir, justement, il serait intéressant de voir quelles limites pour l'application de la démarche puisque
le Maroc a ratifié le Protocole GIZC? On a parlé des succès du projet GIZC dans l'Oriental, quelles leçons
faut-il faire remonter pour préparer une stratégie nationale GIZC?
Bonne soirée! Yves
MOUMEN EL MARGAE henocquey
Bonjour , Je vous rappelle que le Maroc dispose d'une loi d'importance capitale pour la préservation et
la gestion durable du littoral (loi n° 81-12)
henocquey
Bonjour, et c'est tant mieux! ce dont nous parlons c'est de l'application de la loi, par exemple à travers
une stratégie nationale, mais il peut y avoir d'autres manières de faire et l'important au bout du compte
c'est que la loi soit appliquée à toutes les échelles de gouvernance.
Très cordialement, Yves
+++
Harrak ghita
Bonjour ,
Je peux ajouter qu’il y a un projet protoGIZC qui a comme objectif :
Chacun s'accorde à reconnai ̂tre que les zones cô tiè res méditerranéennes sont placées depuis plusieurs
décennies sur la voie d'un développement non durable (Benoi ̂t et Comeau, 2005). La littoralisation des
sociétés et des activités économiques, phénomè ne mondial mais ressenti avec une acuité particuliè re en
Méditerranée, a des effets dévastateurs sur l'intégrité des écosystè mes naturels et sur l'ensemble des
services écosystémiques associés. Face à cette situation, la GIZC est reconnue comme l'outil majeur de
mise en œuvre du développement durable dans les zones cô tiè res (Hatziolos et al., 1998). Adopté en
janvier 2008, le protocole GIZC en Méditerranée vise ainsi précisément à appuyer encore davantage les
États méditerranéens dans la mise en œuvre d'un développement durable. Devant l’urgence de se
pencher sur les enjeux de sa mise en œuvre, le projet Protogizc a anticipé son entrée en vigueur,
finalement intervenue en mars 2011. Ces enjeux sont au moins de trois ordres : contenu du texte,
coordination avec d'autres instruments juridiques, modalités de mise en œuvre.
Voici le lien pour plus de précision: http://temis.documentation....
Merci et bonne journée a tous.
henocquey Harrak ghita
Bonsoir, merci de mentionner le projet ProtoGIZC qui effectivement a fait des analyses intéressantes et
concrètes du protocole. En bref, et cela répond à certaines des questions précédentes, on a un
Protocole qui se préoccupe de gérer l'ensemble des activités côtières et maritimes tout en préservant
l'héritage naturel et culturel et en se préoccupant des risques qui menacent les populations et leurs
activités dans la zone côtière.
Très cordialement, yves
+++
khadija ez-zayady
Bonjour,
A mon avis le protocole, dont l'objectif est d'établir un cadre commun pour la gestion intégrée des zones
côtières (GIZC) de la mer Méditerranée, constitue le premier outil de droit international entièrement et
exclusivement consacré à la GIZC et parmi ses objectif : la prévention et la réduction des catastrophes
naturelles et du changement climatique par la valorisation des risques climatiques extrêmes qui pèsent
sur le Maroc et sur leurs impacts directs et indirects sur l’économie du pays et analyse les forces et les
faiblesses du système d’alerte précoce et des capacités d’anticipation des événements extrêmes en
examinant la structure du système de gestion de catastrophes liées au climat et son niveau de
coordination (national, régional et local).
henocquey khadija ez-zayady
Absolument, c'est cette couverture des risques, dont ceux liés aux changements climatiques, à laquelle
je faisais allusion dans mon commentaire précédent. Il est donc indispensable que toute stratégie
nationale GIZC intègre les politiques qui ont trait aux changements climatiques.
Très bonne soirée, Yves
+++
Safi Nez
Bonsoir;
Les projets PAC sont identifiés et choisis suivant des critères définis et approuvés
par la Conférence ordinaire des Parties contractantes à la Convention de Barcelone.
Les plus importants critères sont: la durabilité, la représentativité, l'intérêt régional
des problèmes à traiter, l'engagement politique des autorités nationales, les capacités
institutionnelles disponibles dans le pays d'accueil et dans la région choisie pour
faire l'objet du projet, « l’intégrabilité » des résultats du projet dans les principes de
développement local et national, et la reproductibilité.
henocquey Safi Nez
Oui, et peut-être ce qui manque très souvent, c'est la durabilité au-delà de la durée du PAC. Un des
problèmes des PACs, comme bien d'autres initiatives, c'est leur difficulté à rendre compte, à mesurer ce
qui a été fait sous la forme d'un système de suivi, et faire un rapport ne suffit certainement pas en
l'occurrence car le problème est celui de l'appropriation par les acteurs locaux. Sans appropriation, la
pérennité et la reproductibilité seront très difficiles à assurer.
Très bonne soirée, Yves
+++
ibtissem radhouini
Bonsoir à tous
Le protocole, dont l'objectif est d'établir un cadre commun pour la gestion intégrée des zones côtières
(GIZC) de la mer Méditerranée, constitue le premier outil de droit international entièrement et
exclusivement consacré à la GIZC.
Cet instrument a six objectifs principaux :
— la préservation des zones côtières,
— le développement durable des zones côtières par une planification rationnelles des activités,
— l’exploitation durable des ressources naturelles,
— la préservation des écosystèmes et des paysages du littoral,
— la prévention et la réduction des catastrophes naturelles et du changement climatique,
— l’amélioration de la coopération.
Par ailleurs, le protocole définit les principes généraux de la GIZC, les modalités de coordination
nécessaires à sa mise en œuvre, ses éléments constitutifs, de même que les instruments de la GIZC.
henocquey ibtissem radhouini
Bonjour, vous dites dans votre dernier paragraphe, 'Par ailleurs', mais j'aurais envie de dire que pour
réaliser tous les objectifs que vous énumérez justement, le dernier point désigne le 'comment' ces
objectifs peuvent être atteints. C'est toute la partie sur la gouvernance avec ses recommandations et
engagements sur le cadre juridique, les arrangements institutionnels, et les divers instruments de
gestion. Ce comment est essentiel à la mise en oeuvre de la GIZC.
Très bonne journée, Yves
ibtissem radhouini henocquey
Merci monsieur pour votre explication
+++
Salma Derouiche
bonsoir à tous
question 1 :
"Pensez-vous qu’actuellement toutes les conditions sont réunies pour que le Protocole GIZC soit mis en
œuvre dans son intégralité et de manière effective?"
À mon avis, dans le cas de la Tunisie, juridiquement toutes les conditions sont favorables pour réaliser le
protocole GIZC mais il nous reste l’application de ces lois sur le terrain
henocquey Salma Derouiche
Oui, et j'aurais envie d'ajouter avec les arrangements institutionnels qu'il faut, du national au local pour
faire en sorte qu'il y ait une coordination inter-ministérielle et inter-administrations en charge et une
participation active aux côtés des collectivités au niveau local. Puisque la stratégie nationale est en
préparation en Tunisie, je voulais vous demander si vous en aviez entendu parler et si vous pensez que
la Délégation est une bonne limite administrative pour mettre localement en oeuvre la GIZC?
Excellente journée, Yves
+++
Safi Nez
Bonsoir;
Je vois que le protocole sur GIZC de la méditerranée sert à garantir le développement durable des zonez
côtières,l'utilisation durable des ressources naturelles et la préservation de l’intégrité des
écosystèmes,de la géomorphologie et des paysages côtières,il permettra de protéger les zones côtières
et d'éviter que les catastrophes naturelles n'aient des conséquences importantes tout en assurant une
cohérence entre les initiatives publiques et privées.
henocquey Safi Nez
Bonjour, oui, comme on le disait auparavant, j'ajouterais les mesures à prendre en matière de
gouvernance pour que tout cela puisse se faire. Les Manuels RAMSAR pour la gestion des zones humides
disent: « La GIZC devrait incorporer une double approche, de la base vers le sommet et du sommet vers
la base pour garantir que les intérêts de tous les acteurs soient pris en compte au moyen de processus
consultatifs et participatifs locaux tout en créant en même temps, un environnement juridique et
réglementaire favorable à la mise en œuvre effective du processus de GIZC ».
Très bonne journée, Yves
+++
rachid el ansari
bonsoir tout le monde j’espère que vous allez bien
au niveaux des zones cotiéres méditerranées marocaines et d'aprés le rapport du banque mondiale en
collaboration avec le ministéres de l'énergie et des mines ,on peut citer les principaux problémes et
pression de la zone cotiére (saidia-nador-beni chikr-boudinar-al hoceima):
-dégradation de la qualité des eaux
-faible gestiondes déchets solides et des décharges publiques
-le risque d'inondation
-une érosion des plages et du sol une biodiversité
ressources halieutiques
-déforestation
-vulnérabilités aux risques des changements climatiques
la question qui se pose c'est comment garantir les activités humaines socioéconomiques de ces zones et
on répondant aux problémes précédents par le protocole GIZC
henocquey rachid el ansari
Bonjour, en fait, vous constaterez certainement qu'il y a plusieurs politiques sectorielles qui traitent de
ces problèmes, mais la plupart du temps elles ne sont pas coordonnées entre elles parce que mises en
œuvre par différentes administrations et agences. Tout est là, comment arriver à un ensemble plus
coordonné, plus cohérent, aux différentes échelles de mise en œuvre.
Excellente journée, yves
+++
Rahmani Mouad
Le protocole, dont l'objectif est d'établir un cadre commun pour la gestion intégrée des zones côtières
(GIZC) de la mer Méditerranée, constitue le premier outil de droit international entièrement et
exclusivement consacré à la GIZC.
Cet instrument a six objectifs principaux :
— la préservation des zones côtières,
— le développement durable des zones côtières par une planification rationnelles des activités,
— l’exploitation durable des ressources naturelles,
— la préservation des écosystèmes et des paysages du littoral,
— la prévention et la réduction des catastrophes naturelles et du changement climatique,
— l’amélioration de la coopération.
henocquey Rahmani Mouad
Bonjour, ces objectifs ont déjà été évoqués; ce qui serait intéressant c'est que vous regardiez les
politiques qui sont mises en œuvre pour répondre à chacun de ces objectifs, qu'Est-ce qui existe déjà et
qu'est-ce qu'il manque pour pouvoir répondre de manière cohérente et efficace?
Très bonne journée, Yves
+++
ibtissem radhouini
Bonsoir à tous
La nécessité d'un nouvel instrument juridique est d’ordre évident puisqu'elle stimule le protocole de la
GIZC mais dans quel limites s'arrête les nouvelles recommandations?
henocquey ibtissem radhouini
Bonjour, c'est là où chaque pays a une stratégie qui diffère selon le contexte, l'existant en matière
juridique et institutionnel. Les recommandations sont là pour être respectées selon les principes qui les
portent, mais elles sont ensuite parfaitement adaptables à chaque contexte, dans le temps et dans
l'espace. Le système doit rester souple pour répondre à la complexité des situations.
Excellente journée, Yves
+++
Hedhli Henda
A mon avis
il arrive trop souvent que les stratégies et d'autres plans se trouvent noyés dans la masse de données
d'informations et des données collecté et analysé sans un but bien précise , trop souvent les stratégies
se trouvent relégués dans des programmes sectorielle étriqué perdant de vue la réalité et la dynamique
de la cote au contraire elle devrait tendre a définir la vision et chemin pour y parvenir .
cordialement.
henocquey Hedhli Henda
Oui, on a déjà évoqué l'importance des connaissances 'utiles' à la gestion, et non pas les connaissances
pour les connaissances. Des diagnostics très complets et intéressants sont faits, des plans en sont issus,
mais souvent leur mise en œuvre laisse à désirer car ils ne sont pas suffisamment étayés juridiquement,
institutionnellement, et en matière de participation des acteurs concernés. Si bien que très vite c'est la
'routine' de la gestion sectorielle qui l'emporte car, elle, est déjà très bien organisée avec des
institutions, une expertise faites pour cela. Il y a un accompagnement constant à opérer, les choses ne
se feront pas toutes seules sur la seule base d'un diagnostic, aussi savant soit-il.
Très bonne journée, Yves
+++
Mustapha
Bonsoir tout le monde ProtoGIZC vise donc à explorer les enjeux d'une approche régionale et juridique
de la GIZC, à travers la future mise en œuvre du protocole méditerranéen. Il s'agit, d'une part, de
déterminer l'impact du protocole sur le droit des zones côtières au niveau national et, d'autre part,
d'analyser dans quelle mesure cet instrument permet d'envisager des améliorations plus larges de
l'intégration des systèmes de gestion effective des littoraux.
henocquey Mustapha
Oui, on l'a déjà évoqué, le projet ProtoGIZC a fait une analyse intéressante du protocole à la lumière de
ce qui se passe dans les autres pays (hors Méditerranée) et au niveau international, mais il y a
maintenant quelques années de cela. Depuis, d'autres nouvelles donnes sont apparues comme
l'approche écosystème (ECap) ou la planification des espaces maritimes (PEM). Il s'agit maintenant de
bien articuler toutes ces approches et c'est ce que propose le cadre régional GIZC qui va être discuté à la
prochaine COP de Naples (début décembre).
Très cordialement, Yves
+++
HASNAOUI AFIFA
bonsoir
4/Contraintes pesant sur la mise en œuvre de la GIZC:
La GIZC reste le principal outil pour mettre en œuvre la panoplie de politiques sectorielles et
institutionnelles dans la zone côtière et le Protocole GIZC pour la Méditerranée représente un acquis
majeur en termes globaux pour proposer un programme commun pour une mer régionale.
Toutefois, il est possible, parmi les principales entraves à la mise en œuvre pleine et efficace du
Protocole dans la zone Méditerranéenne, de relever les points suivant.
La GIZC reste localisée, relativement à court terme et fondée sur des projets. Une « intensification »
majeure reste nécessaire pour relever pleinement les défis naturels et anthropogéniques auxquels la
Méditerranée est confrontée:
* La GIZC requiert un contexte stratégique pour éviter une activité trop fragmentaire, d’éventuels
gaspillages et pour avoir un impact important.
* La pratique de la GIZC reste largement considérée comme une activité environnementale et elle n’a
toujours pas engagé les institutions et les acteurs responsables des piliers sociaux et économiques de la
durabilité.
henocquey HASNAOUI AFIFA
Merci pour ce commentaire très intéressant. Je vais essayer à mon tour de commenter sur les trois
points que vous soulevez:
- toute politique s'appuie sur le local car c'est là que sa mise en oeuvre concrète prend place (c'est aussi
là que sont les électeurs...);
- comme vous le dites, pour donner toute leur valeur aux actions locales, il est essentiel de les lier les
unes aux autres et de leur donner de la cohérence dans le cadre d'une stratégie, qui peut-être sous-
nationale ou/et nationale;
- pour le dernier point, vous avez parfaitement raison, la GIZC a été et est encore largement considérée
comme une activité environnementale car, de fait, les initiatives ont souvent abordées les choses sous
cet angle, sans prendre suffisamment en compte les besoins du secteur privé et ne créant pas
suffissament les conditions pour que le secteur privé s'engage aux côtés des autres acteurs. C'est un
point fondamental pour la crédibilité de la GIZC.
Très bonne soirée, Yves
+++
hedhiri rihab
bonsoir à tous ,
D’après mon avis et ce qu'on a vu pour pouvoir aujourd’hui assurer à l’ensemble du bassin
méditerranéen, un niveau satisfaisant de protection et de conservation du potentiel productif de ces
ressources naturelles il faut réaliser 2 grands objectifs : d'une part , A l’échelle de la Méditerranée , il
faut que tous les pays méditerranéennes essentiellement être conscient de la situation grave de
méditerranée qui a été modelée par les activités anthropiques d'où ils signent donc le protocole GIZC
pour bien harmoniser les actions envisagées et avoir une cohérence entre eux . et d'autres part , A
l’échelle des États il faut le renforcement du partenariat et la coordination entre les acteurs public, privé
et la société civile et création d’un réseautage régional pour la promotion et l’Application du protocole
GIZC.
henocquey hedhiri rihab
Bonjour, pour appuyer ce que vous dites sur le réseautage régional, le Cadre régional commun GIZC
exposé en dernière partie de ce chapitre, devrait y aider. Mais vous me donnez une idée sur la mise en
réseau des initiatives locales, et elles sont nombreuses mais toutes isolées les unes des autres, même
parfois dans un même pays. Même les PACs du Plan d'acion pour la méditerranée (PAM) ne sont pas
vraiment mis en réseau: coordinateurs et acteurs ne se rencontrent pas pour échanger sur leurs
expériences, pour apprendre les uns des autres. Bien sûr, l'effort doit être porté en priorité à l'intérieur
de chaque pays et, croyez moi, c'est un gros travail car rien ne se fait spontanément. Cela devrait être
inscrit (avec les moyens nécessaires) dans les stratégies nationales comme une des priorités: valoriser
en mettant en cohérence l'existant.
Très cordialement, Yves
+++
rachid el ansari
bonsoir à tous
on est a la fin de la scène du Plan d’action pour la mise en œuvre du Protocole GIZC (2012-2019) quels
sont les acquis, les échecs et les ambitions de la concrétisation du protocole?
henocquey rachid el ansari
Il semble que le lien que j'ai voulu insérer dans mon précédent message, ne passe pas. Via Google vous
allez trouver facilement ce document important et très riche en indiquant:
'Evaluation à mi-parcours du plan d'action GIZC Méditerranée, 2015'.
Très cordialement, Yves
henocquey rachid el ansari
Bonjour, très bonne question! Je peux citer l'évaluation à mi-parcours du plan d'action GIZC qui a été
réalisée en 2015:
Je vous laisse la regarder, mais en bref, il semble que les progrès ont été davantage observés aux
niveaux régional et local que national. Par ailleurs, les problèmes soulevés dans le Plan d'action lui-
même quant à la mise en œuvre de la GIZC, restent pour la plupart valables:
- des projets dépendant de financements court-terme (2 à 3 ans), dont il est difficile d'assurer la
continuité y compris la construction des capacités;
- comme on l'a déjà dit, des projets toujours considérés très 'environnementaux', n'impliquant pas
suffisamment le secteur privé;
- malgré les efforts, une visibilité vis à vis du grand public qui reste faible;
- la nécessité d'intégrer davantage les questions liées aux risques, notamment ceux induits par les
changements climatiques;
- et enfin, la nécessité d'intégrer l'approche écosystémique (EcAp) dans la démarche GIZC.
Une excellente journée, yves
+++
Aymane Statesman Bouichrat
Bonsoir à tous , tout d'abord je vous remercie pour la qualité de ces cours ,
Le patrimoine naturel et culturel de la zone est non seulement inestimable en termes d’identité
transfrontalière mais aussi en termes économiques car il est lié au tourisme et aux activités de
production et comme il est cité dans le chapitre le protocole Gizc vise à traiter les enjeux spécifiques des
côtes méditerranéennes comme la protection de l’environnement côtier et du patrimoine culturel
uniques ma question est la suivante quelles sont les tâches à faire pour préserver le patrimoine culturel
d'une site (si vous pouvez me donnez un exemple) surtout que notre site dispose des plusieurs sites
culturels non valorisée ou plutôt oubliables par exemple : la ville historique d'al Mazama , la ville
médiévale de Bades ...
henocquey Aymane Statesman Bouichrat
Merci beaucoup de souligner cette question sur la prise en compte du patrimoine culturel. J'ai relevé un
article intéressant sur la question: https://journals.openeditio...
C'est bien dit dans le Protocole qui parle de patrimoine naturel et culturel. Je reprends ce qui est dit en
conclusion de l'article:
"Nous avons relevé que les frontières entre le patrimoine naturel et culturel tendent à s’estomper, de
même que les frontières entre la protection et la mise en valeur du patrimoine. De par son approche
systémique, la GIZC participe à ce phénomène d’interrelations sur le littoral, nous pouvons espérer que
ce soit au bénéfice de la prise en compte du patrimoine maritime ou littoral".
Il est donc par exemple essentiel que la restauration des édifices, comme dans la ville d'al Mazama, ne
soit pas seulement conçue comme une initiative isolée, relevant du ministère de la Culture, mais soit
partie d'un plan d'action de l'ensemble de la zone, prenant en compte patrimoine culturel et naturel. Le
patrimoine culturel continuera à vivre si il est considéré dans son contexte naturel, mais aussi dans le
contexte socio-économique d'aujourd'hui. Là encore, quel est l'enjeu? Il est bien sûr national, mais il est
aussi local à travers la prise de conscience des acteurs locaux de l'existence et de la valeur de ce
patrimoine culturel qui mérite une reconnaissance juridique et des mesures de protection/restauration
qui le plus possible impliquent la population locale.
Une très bonne journée, Yves
Aymane Statesman Bouichrat henocquey
Merci beaucoup pour cette riche intervention
je vous souhaite une merveilleuse journée .
+++
Mechergui Ines
bonjour ,
A votre avis, est-ce que le Protocole GIZC, ses principes et ses objectifs, sont mieux connus à présent en
Méditerranée ? Comment vous-même en avez-vous pris connaissance ?
D'après moi , jusqu'à aujourd'hui , le Protocole GIZC n'est pas connu d'une manière suffisante ( chez
nous en Tunisie ) . En effet , malgé que j'ai participé ( en 2016 ) à deux sessions de formation en relation
avec la gestion des zones cotières " Pratiques et outils de protection et de gestión des zones cotières . “
et “ Impact anthropique sur les ressources et la biodiversité Executés par l’Associtaion Tunisienne des
Ingénieurs Agronomes ATIA , j'ai prix connaissance de ce protocole avec vous , je vous offre mes
remerciements !
Je veux ajoutez que les Médias doivent intervenir dans un proche avenir ...
bonne journée
henocquey Mechergui Ines
Merci pour ce témoignage, effectivement les médias sont indispensables et tant mieux s'ils s'emparent
du sujet! C'est tout de même symptomatique que les deux formations que vous citez et que vous avez
reçues n'aient pas parlé du Protocole GIZC. Cela prouve qu'il y a encore beaucoup de chemin à faire. A
ce titre, on pourrait considérer l'évaluation à mi-parcours du plan d'action GIZC, comme je la citais
précédemment, un peu optimiste dans son évaluation. Les avancées au niveau régional méditerranéen
ne se reflètent pas forcément au niveau national, dans chacun des pays membres de la Convention de
Barcelone. A présent, n'hésitez pas à parler du protocole et de son contenu autour de vous!
Très cordialement, Yves
Mechergui Ines henocquey
merci monsieur pour la réponse
+++
Ihsaneben
Il faut encore encourager et promouvoir plutôt, la connaissance du Protocole GIZC dans la région
méditerranéenne; en raison de la complexité et de l’importance de cette dernière à l’échelle mondiale.
Ainsi pour relever les différents défis naturels et anthropiques auxquels la Méditerranée est confrontée
,et pour que le rôle clé de la GIZC; en tant qu’outil essentiel pour la mise en œuvre de l’approche
écosystémique dans la zone côtière sera connu: le protocole nécessitera; une exigence de cohérence
des structures institutionnelles et des cadres juridiques pour la gouvernance de la GIZC, une possibilité
d'accéder à des informations, des connaissances et à des recherches de haute qualité, et la nécessité
d'un centre fort d'excellence en GIZC pour soutenir la mise en œuvre et le suivi de la GIZC en
Méditerranée.
henocquey Ihsaneben
Bonjour, c'est une bonne idée de parler d'un 'centre fort d'excellence en GIZC'. Au niveau régional, il y a
la plateforme GIZC du CAR/PAP : http://paprac.org/ . Au niveau national, cela peut se traduire sous
forme d'un observatoire, mer et littoral chargé de regrouper les données, de les transformer en
informations utiles pour les transmettre aux décideurs, praticiens et le public en général. Un tel
observatoire pourrait également avoir un fichier de praticiens GIZC et autres experts, pour pouvoir les
mettre en réseau et leur permettre d'intervenir de manière coorconnée, à la demande.
Très cordialement, Yves
+++
henocquey
Bonsoir, hier, j'étais dans un forum d'ONGs et associations tout domaine parlant de la participation.
L'une d'entre elle, justement spécialisée sur la participation, a eu la belle et amusante idée de concocter
la recette de la 'pire réunion participative'!, et je voudrais la partager avec vous pour 'le fun' mais aussi
parce que je la trouve très éloquente:
Etape 1: Dans une salle froide, verser les participants.
Etape 2: Démarrer votre recette sans nommer la tarte que vous souhaitez confectionner.
Etape 3: Feuilleter la pâte avec une multitude de couches d'experts.
Etape 4: Emincer les prises de parole en fines lamelles.
Etape 5: Mettre à feu vif, pour vous permettre d'obtenir un croustillant sans pareil.
Etape 6: Déglacer avec quelques jugements de valeurs.
Etape 7: Passer au tamis "du bon sens" pour ne garder que le meilleur de la matière.
Etape 8: Poser sur un plat et saupoudrer d'évidence.
Voilà, l'humour aide parfois à faire passer les messages!
Très bonne soirée, yves
Cherrak Abderrahim henocquey
Très bonne idée. Merci.
+++
Safi Nez
Bonsoir;
La GIZC peut entraîner des améliorations de la performance environnementale, économique et sociale.
Cependant, le coût de l’inaction politique est facilement identifiable à travers les indicateurs de niveau
de développement, de pollution et de dégradation de l’environnement.
Ce coût est bien décrit dans certains documents (cf. : « Les perspectives du Plan bleu
pour l’environnement et le développement, prospective 2025 pour un développement
durable du bassin méditerranéen » 2005).
Malheureusement, l’inertie prédomine en Méditerranée depuis de longues années.
Le Protocole représente un engagement unique à l’échelle de la Méditerranée
permettant d’inverser cette tendance.
henocquey Safi Nez
Oui, et comme on le disait, pour le rendre plus effectif, il est important qu'il soit traduit en stratégie
nationale.
Très bonne journée, Yves
+++
Raouia Bouchriha
Bonsoir ,
La GIZc malgré qu'elle s’impose comme un modèle opérationnel de gouvernance environnementale qui
présente une opportunité importante en termes d’approches innovantes de gestion intégrée des zones
côtières et qui prennent aussi en considération les aspects sociaux économiques et culturels la GIZc
n'est pas connus en méditerranée et en particulier en Tunisie ( malgré qu'on est en train de préparer la
stratégie nationale) .
Pour moi heureusement j'avais de la chance d'assister ce cours pour connaitre le protocole GIZc.
A mon avis ceci est dû au :
- Manque de communication quelque soit à l'échelle internationale, nationale ou régionale.
- L'absence des média dans des tels projets .
- Manque de conscience par rapport au processus de développement durable ..
Bonne soirée a tous.
henocquey Raouia Bouchriha
Bonjour, comme d'autres collègues, vous confirmez l'utilité de ce cours MedOpen et on s'en réjouit. Il
faut après cela que vous vous sentiez porteurs de message pour faire connaître l'existence et tout
l'intérêt de l'approche tout autour de vous. Il y a le protocole et il y a la vie et nos activités au quotidien.
Excellente journée, Yves
Raouia Bouchriha henocquey
Certainement oui! On va être les ambassadeurs de ce message.
Bonne soirée
+++
rabeb warteni
Bonsoir Monsieur
A l’échelle technique comment on peut garantir la mise en ouvre efficace et même pratique de la GIZC
au niveau national de manière cohérent dans toute la région ?
Merci
henocquey rabeb warteni
Bonjour, à partir du moment où les outils juridiques sont là, pour moi, ce qui compte avant tout, ce sont
les arrangements institutionnels, exécutifs et consultatifs, dressant des ponts de communication
concrète entre administrations et agences techniques en charge. Et cela, horizontalement (entre
secteurs d'activités) et verticalement, du national au local. Au niveau local, c'est l'engagement des
municipalités et des groupes d'acteurs qui va tout conditionner et pour cela il faut qu'il y ait des
dispositifs de dialogue et de prise de décision qui soient pérennes avec des financements inclus dans les
budgets réguliers des autorités locales.
Très bonne journée, Yves
+++
Mourid
Bonsoir
concernant les actions prioritaires qui devraient être mises en œuvre (question 2) je propos de:
- renforcer le niveau national aux exigences de la gestion intégrée car c'est ici où on raconte la faiblesse
la GIZC
-créer des agences de surveillance des tous les pays concernés ( des enquêteurs)
- Appliquer des lois équitables universelles dans la zone méditerranéen et non pas laisser chaque pays
de créer leur propres lois comme le cas de la délimitation de zone côtière
henocquey Mourid
Bonjour, pour les enquêtes, ce sont elles qui alimentent des rapports comme celui de l'évaluation à mi-
parcours du plan d'action GIZC en Méditerranée, mais vous avez raison, ces enquêtes restent très
limitées, elles se font souvent à distance car le temps et l'argent manquent. Il faudrait beaucoup plus de
temps. Ceci dit, c'est tout l'intérêt d'avoir une stratégie nationale et un système de suivi et d'évaluation
(le plus possible aligné entre pays pour que l'on puisse parler de la même chose, notamment en termes
d'indicateurs, ce qui manque encore) pour pouvoir ensuite alimenter le niveau régional à intervalles
réguliers. On peut donc proposer des méthodes, des guides, des formations au niveau régional
Méditerranéen, mais c'est bien à chaque pays de créer ses propres lois et dispositifs car il est souverain
sur son propre territoire. C'est dans ce sens qu'il est demandé aux pays de signer et ratifier le protocole
GIZC (comme les autres protocoles existants) entré en vigueur en 2011 pour l'utiliser comme un cadre
commun, faisant que même si les stratégies nationales diffèrent entre elles, elles se réfèrent aux mêmes
principes, objectifs, et modes de gouvernance, qui font le contenu du protocole.
Excellente journée, Yves
Mourid henocquey
merci
+++
Cherrak Abderrahim
Bonjour tout le monde
D'abord je vous remercie Mr.Yves pour vos efforts et ce cours qui est très intéressant.
Concernant le cas au Maroc, c'est vrai que notre pays a ratifié le Protocole GIZC et on peut bien
remarquer l'evolution positive de l'application de ce protocole sur terrain ces dernières années , mais a
mon avis ca reste toujours insuffisant et il faut améliorer les méthodes et les techniques de
sensibilisation et d'application du protocole.
Merci
henocquey Cherrak Abderrahim
Bonjour, et si je ne me trompe pas, le Maroc n'a pas encore de stratégie nationale, ce qui je pense
aiderait beaucoup pour l'application cohérente du Protocole dans le pays, avec ses deux façades
méditerranéenne et atlantique qui, autour de principes communs, demandent probablement de
développer des stratégies spécifiques. Par exemple, la France qui a également des façades différentes, a
adopté ce qu'elle appelle des 'documents stratégiques de façade' sous une même Stratégie nationale
Mer et Littoral. Comme les populations diffèrent, on voit bien que les dynamiques de préparation des
documents et leur contenu même diffèrent, mais cela ne doit pas empêcher qu'il y ait un dispositif
national d'échanges et de mise en commun au nom de la Stratégie nationale commune. A la fin, d'une
manière ou d'une autre, il faut absolument que ces stratégies aient une application locale pour qu'elles
touchent au quotidien de chacun des acteurs. C'est un aller retour permanent entre la mise en oeuvre
concrète et les enseignements du local et l'adaptation du niveau plus stratégique à l'échelle de chaque
façade (et de chacune de ses sous-régions) et à l'échelle nationale.
Une excellente journée, Yves
+++
El BOUDAMMOUSSI MUSTAPHA
Salut tout le monde,
le Protocole GIZC, ses principes et ses objectifs, devient de plus en plus connus à présent en
Méditerranée.c'est grâce à ce type de cours et de sensibilisation que nous même nous les avons connu
et qu'on parviendra à en diffuser d.ans le futur proche.
Concernant les initiatives locales dans chacun des pays (dont les PACs), On note une partition des
problématiques selon qu’elles appréhendent la gouvernance comme un « outil » pour l’efficacité des
politiques publiques ou comme une finalité contribuant à un processus de démocratisation. Il apparaît
aussi une focalisation des travaux sur les questions de mobilisation, participation et concertation et un
besoin de dépasser des approches locales et souvent empiriques pour proposer des recommandations
plus génériques au niveau national; sur la mise en oeuvre de la GIZC.
henocquey El BOUDAMMOUSSI MUSTAPHA
Bonjour, vous touchez un point important et pas toujours énoncé très clairement: il est clair que les
formes de gouvernance prônées en matière de GIZC vont avec une certaine décentralisation selon le
principe de subsidiarité (https://fr.wikipedia.org/wi... qui dévolue le pouvoir de décision au niveau de
gouvernance le plus concerné. C'est une des dynamiques essentielles de la GIZC, cette capacité à
fonctionner et évoluer selon un courant à double sens, du haut vers le bas et du bas vers le haut. C'est
pour cela, qu'il est nécessaire de mettre en place des arrangements institutionnels qui concernent aussi
bien l'exécutif que le consultatif pour que ce dernier ne se fasse pas à un moment seulement (ex:
préparation d'une stratégie ou d'un plan d'action) mais devienne pérenne parcequ'institutionnalisé et
alimenté par tout un ensemble de réseaux informels (réseaux sociaux) qu'il est capable de canaliser au
sein de la société civile.
Très bonne journée, Yves
+++
sabrine jabri
Bonjour ;
Comment voyez-vous l’articulation entre les niveaux régional, national et local ?
A mon avis , la dimension locale est incontournable en ce sens que c’est sur des territoires bien définis
que les problèmes se posent concrètement, étant entendu que l’articulation avec le niveau national
reste fondamentale. A ce jour, les leçons tirées des expériences en Méditerranée, viennent
essentiellement du niveau local jusqu' au le niveaux regionales. Ainsi ,Pour rester dans une approche
stratégique, évolutive, il est nécessaire de hiérarchiser les problèmes côtiers et de commencer par les
plus faciles, en assurant ainsi une obtention rapide des premiers résultats qui contribuera à gagner la
confiance des acteurs.
et mercii
henocquey sabrine jabri
Oui, parfaitement d'accord sur le ciblage de problèmes pas trop difficiles à traiter pour avoir des
résultats sur le court terme, mais attention, en gardant une vision plus long terme: en quoi cette action
court terme peut servir le long terme? Par ailleurs, penser l'action non seulement par rapport au
territoire où elle se déroule mais également son lien avec l'échelle immédiatement supérieure et ainsi,
de proche en proche, articuler les différents niveaux de gouvernance jusqu'au national. Le chapitre qui
suit parle de ces articulations du global au local.
Très bonne soirée, Yves
+++
HASNAOUI AFIFA
3/
Articulation des orientations et stratégies nationales avec schémas/programmes/projets
sectoriels de développement:
Démarche:Cette démarche comprend :
- l’analyse sectorielle des Orientations Nationales du Développement ;
- l’analyse des bilans sectoriels du développement ;
- l’identification participative des axes d’intervention sectoriels par les Cellules de Planifications et de
Statistiques ou les directions nationales concernées ;
- la définition des objectifs sectoriels en fonction des orientations nationales de développement ;
- l’élaboration des esquisses de plans/programmes/projets sectoriels de développement ;
- l’organisation de concertations locales et régionales pour observations et suggestions ;
- Prise en compte des observations et suggestions des concertations locales et régionales ;
- l’organisation d’une concertation nationale d’arbitrage et tests de cohérence ;
- la finalisation des schémas/programmes/projets sectoriels de développement;
- l’organisation de l’approbation des schémas/programmes et projets sectoriels de développement.
henocquey HASNAOUI AFIFA
Merci pour cette contribution, le but étant de passer à un mode plus intégré, plus inter-sectoriel, et
donc de voir quels sont les recoupements entre projets sectoriels de développement pour venir nourrir
la stratégie GIZC. Quelle interface et quelle cohérence entre les projets sectoriels de développement qui,
la plupart du temps, ne prennent pas en compte les interractions entre secteurs. Un exemple: une
stratégie nationale de gestion des ressources en eau, pour faire face à la pénurie d'eau, a pour objectif
d'utiliser toutes les ressources en eau du bassin versant, avec un maximum de recyclage, et zéro rejet
d'eau en mer. On sait que couper tous les apports d'eau à la mer va nécessairement entraîner un
manque d'apport de sédiments qui va venir augmenter les problèmes d'érosion et de stabilité du littoral
face à la montée des eaux. Comment concilier cette politique de l'eau avec les besoins d'apports
sédimentaires au littoral et à la mer? Une stratégie nationale GIZC va devoir travailler à concilier cette
politique de l'eau avec la question vitale de la stabilité du trait de côte pour les habitants du littoral.
Très bonne soirée, Yves
+++
azza salah
Bonsoir,
Parlant de la ratification sur le protocole GIZC, est ce que un pays ratificateur est plus contrôlé et qu'un
pays signataire?
henocquey azza salah
Bonjour, a priori oui, puisque le pays s'est réellement engagé en ratifiant, c'est à dire qu'il s'engage à
transposer le protocole sous la forme d'une loi (amendement d'une loi existante ou nouvelle loi) et
d'une stratégie nationales. Au sein du Plan d'Action pour la Méditerranée (PAM), il y a un 'Comité de
respect des obligations' (https://web.unep.org/unepma... de 7 membres qui intervient à la demande ou
de son propre chef pour notamment examiner la bonne application des protocoles ratifiés. C'est avant
tout une question de dialogue entre les parties car il n'y a pas de pénalités spécifiques prévues.
Excellente semaine! Yves
henocquey
Chapitre 8: du global au local, vous allez voir que la diversité est au rendez-vous, mais se référant
toujours au cadre commun qu'est le Protocole.
Une excellente soirée et à demain!
Yves
+++

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