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RAPPORT DE SYNTHESE

La société civile et la lutte contre la désertification:


la Gestion Durable des Terres et la Grande Muraille
Verte (GMV)

Dakar, 8- 9 août 2012


Introduction
Du 08 au O9 août 2012, un atelier sur la société civile et la lutte contre la désertification : la
Gestion Durable des Terres et la Grande Muraille Verte, s’est tenu à Dakar.
L’organisation Enda Energie Environnement et Développement, à travers le projet Drynet1,
poursuit ses activités de promotion et de renforcement de capacités de la Société civile et des
organisations actives sur les questions liées à la dégradation de l’environnement, à la
protection et à la conservation des ressources naturelles et à la gestion durable des terres pour
l’amélioration des conditions de vie et des moyens de subsistance des communautés des zones
arides. Pour ce faire, un accent est particulièrement mis sur le développement de cadres
d’échange d’information et d’expériences visant à faciliter davantage la collaboration entre les
différents acteurs concernés pour la coordination et la mise en synergie des activités de
gestion durables des terres et des ressources naturelles ainsi que leur intégration dans la
dynamique de développement national et local. Enda Energie a organisé cet atelier pour une
meilleure consolidation des acquis de ces programmes, une promotion de la résilience des
communautés des zones arides et une plus large implication de la société civile dans les
projets et programmes destinés à la préservation des ressources naturelles et à la gestion des
terres.
Ainsi, en collaboration avec les autres acteurs de la société civile, les acteurs étatiques et les
partenaires au développement, l’organisation travaille à une plus grande contribution à la mise
en œuvre de l’initiative de la GMV2 et à l’évaluation du Cadre National d’Investissement de
la Gestion Durable des Terres.
Les objectifs de cet atelier étaient essentiellement de:

 Faire le point sur l’état d’avancement de la mise en place du cadre d’investissement de


la GDT et de la mise en œuvre de la GMV ;
 offrir à la Société Civile l’opportunité de définir des pistes d’action sur ces deux
processus et d’identifier un cadre de partenariat pour répondre plus adéquatement aux
attentes des populations locales.
L’ouverture officielle a été marquée par les allocutions du coordonateur d’Enda Energie
Environnement et Développement, du représentant du ministre de l’écologie et du
représentant de la coopération Suisse. A travers leurs interventions, ils ont tous fait ressortir
les enjeux d’une harmonisation et d’une mise en synergie de l’ensemble des initiatives
entreprises dans la lutte efficace contre la désertification. Ils ont ainsi rappelé la nécessité de
mettre en place des cadres de concertation et d’élaborer des feuilles de route, et ce tout en

1
Drynet est un réseau de lutte contre la désertification et la dégradation des terres, Initié en 2007 avec l’appui de l’Union
Européenne et qui regroupe près de 20 pays à travers le monde. Il compte près de 17 partenaires.
Plus d’informations sur www.dry-net.org
2
La Grande Muraille Verte est le fruit d’une initiative des chefs d’Etat africains à la lutte contre la désertification. Elle a
connu des mutations pour devenir un programme de développement intégré qui se veut être une réponse aux préoccupations
des populations locales mettant en synergie les trois conventions de Rio. Pour le cadre d’investissement, son rôle est de
promouvoir l’adoption de pratiques de GDT et d’améliorer les fonctions et services des écosystèmes agricoles dans les zones
prioritaires notamment, le Bassin Arachidier.
impliquant chacun des acteurs concernés. La lutte contre la désertification, étant
essentiellement une priorité des pays en développement, souffre d’un déficit de financement,
d’où il devient impératif de mutualiser les efforts pour une gestion plus efficiente des fonds
disponibles.

Drynet, un réseau pour un cadre d’échange des acteurs de la société civile sur
la contre la désertification et la dégradation des terres
La mise en réseau des différents acteurs de la société civile favorise les échanges en termes
d’informations, et plus particulièrement d’expériences. Les ressources en matière de lutte
contre la désertification et la dégradation des terres étant limitées, ces cadres de concertation
facilitent leur utilisation plus rationnelle.
Drynet contribue à renforcer les capacités des organisations non gouvernementales et à
harmoniser leurs interventions. Il leur permet dès lors, de mieux influencer les politiques en
proposant des outils plus adaptés d’aide à la décision et d’impliquer les organisations
communautaires de base dans le processus. La conscientisation environnementale des
populations est primordiale à une lutte efficace et demeure l’une des priorités du réseau.

Les programmes de lutte contre la désertification


Des communications sur les stratégies de lutte contre la désertification et sur la GDT au
Sénégal ont été faites. La principale, menée à ce jour, étant la Grande Muraille verte, a justifié
le choix de l’accent mis particulièrement sur ce programme sous-régional durant cette
réunion. Ces communications ont permis de mettre au même niveau d’informations
l’ensemble des participants sur ces programmes (GMV et CNIS/GDT) et de faire un état des
lieux à travers les premiers résultats après près de quatre ans de mise en œuvre pour la GMV.

 La Grande Muraille Verte au Sénégal


Un focus a été fait sur ce programme au Sénégal, qui d’ailleurs est le pays le plus en avance
dans ses réalisations.
Il est important de préciser que la GMV ne compte pas uniquement des activités de
reboisement tout azimuts mais prend aussi en compte les besoins des acteurs à la base, à
savoir ceux des populations locales. En effet, les activités de cette GMV concernent
également la mise en défens, la mise en place de jardins polyvalents et un accent particulier
est mis sur le choix des espèces utilisés pour le reboisement. Ces espèces doivent être assez
productives et résistantes, mais aussi et surtout d’une bonne valeur commerciale, permettant
ainsi aux populations de mener des activités génératrices de revenus. Par ailleurs, la GMV
représente une véritable niche de mains d’œuvre pour les communautés locales.
Durant l’atelier, un certain nombres de préoccupations ont été soulignées et concernaient
principalement les stratégies:
 d’adoption d’une approche participative des communautés à la base dans le cadre de la
GMV, d’implication de l’ensemble des acteurs pour une meilleure synergie des
interventions et de communication pour une plus grande diffusion des activités et
résultats : La GMV est caractérisée par l’implication, de manière directe ou indirecte,
d’une multitude d’acteurs dans sa mise en œuvre qui pourraient tous fortement
influencer sa réussite. Dès lors, sa stratégie de mise en œuvre devra prendre en compte
cette diversité par rapport aux secteurs d’activités et aux différentes échelles
d’intervention, locale, nationale ou régionale des parties prenantes.
Ainsi, pour garantir une bonne acceptation et une plus grande efficacité du programme,
il faudra promouvoir des cadres de concertation et développer des canaux de
communication adaptés. En ce sens, les ONG ont été jugées incontournables et plus
habilitées à se charger du développement de tels mécanismes de concertation et
d’échange.
Aussi, toujours dans le sens d’une mise en synergie des actions, il a été rappelé qu’il ne
servait à rien de vouloir cloisonner ce programme qu’il serait important de répertorier
l’ensemble des acteurs intervenant actuellement dans la lutte contre la désertification et
de voir dans quelle mesure il serait possible de les associer à cette initiative nationale.
L’exemple de l’implication de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), crée dans le
but de concilier les efforts de l’Afrique à traiter les problèmes environnementaux dans
une perspective de développement durable et de lutte contre la pauvreté, a souvent été
souligné. Même si l’OSS représente une structure internationale, il est toujours possible
de voir comment articuler ses activités et celles de la GMV, qui pour le moment par
rapport aux états d’avancement des activités, est plutôt assez localisée.
 de gestion durable de l’eau pour éviter des problèmes de concurrence: l’eau, qui se
raréfie de plus en plus dans la zone, pourrait constituer un véritable obstacle à la mise en
œuvre de la GMV. Cette problématique de l’eau a été évoquée particulièrement par
rapport au nombre important du cheptel présent dans la zone et du nombre insuffisant de
points d’eau pour satisfaire en même temps les besoins domestiques, ceux de la GMV et,
du cheptel local et de la transhumance. Elle pourrait effectivement constituer, pour ces
acteurs là, des sources de démotivation quant à leurs engagements dans la GMV.
 et de suivi et d’évaluation des réalisations pour prendre des mesures correctives au
besoin et capitaliser en termes d’expériences. Pour le moment, par rapport aux
plantations faites, un système de suivi a été mis en place et comprend essentiellement
trois phases d’évaluation des taux de survie.
Cependant, ce système reste très insuffisant et beaucoup des difficultés rencontrées dans
la mise en œuvre de la GMV sont relatives au manque de suivi et d’évaluation. Il est dès
lors important d’élaborer un autre système qui permettrait de prendre en compte
l’évaluation des impacts socio-économiques et environnementaux sur les populations
locales.
 Cadre national d’investissement stratégique pour la gestion durable des
terres (CNIS/GDT)
C’est dans un contexte où le Sénégal est très fortement affecté par les problèmes de
dégradation des terres, avec près de 2/3 de ces terres soit 2,5 millions d’hectares que ce
cadre a été élaboré.
Le tableau qui suit résume le processus d’élaboration du CNIS/GDT.

PHASES ACTIVITES

Préparation - Revue documentaire


octobre 2011 - Rédaction du rapport méthodologique
- Atelier de lancement et de validation de la méthodologie

Diagnostic - Revue des ateliers régionaux d’inventaire et de caractérisation


décembre 2011 - Rencontres institutionnelles
- Rapport diagnostic multidimensionnel

Planification - Formulation d’une vision commune et des axes stratégiques


2012 - Planification opérationnelle

Toutes ces différentes phases ont permis de faire un état des lieux en matière de lutte contre la
désertification au Sénégal et dans la sous-région, de constater un véritable manque de
concertation des différents acteurs et d’une absence totale de synergie dans les actions
entreprises.
L’élaboration de ce cadre a été assurée par l’Institut National de Pédologie. Cependant sa
mise en œuvre devra nécessairement impliquer l’ensemble des acteurs de la lutte contre la
dégradation des terres. Pour ce faire, un cadre de réflexion réunissant tous ces intervenants
devra être développé. Par ailleurs, il serait important d’impliquer les acteurs du secteur privé
qui interviennent aussi dans la lutte contre la désertification. En effet, leurs interventions ne
sont pas toujours évaluées financièrement et par conséquent ne sont pas véritablement
capitalisées.
L’opérationnalisation du CNIS/GDT pourrait se faire à travers le développement de différents
consortiums qui prendraient chacun en charge certaines activités. Cette stratégie permettrait
de faciliter les recherches de fonds pour sa mise en œuvre, de les mutualiser et d’éviter les
lourdeurs administratives.

 Les autres programmes de lutte contre la désertification


Outre la GMV et le CNIS/GDT, de nombreux autres programmes de lutte contre la
désertification ont été développés un peu partout à travers le territoire national. Ce sont
essentiellement des projets de reboisement mis en œuvre dans la zone du bassin arachidier,
Fatick et Diourbel. Certains d’entre eux se sont soldés par des échecs liés, entre autres, à
l’absence de suivi des plantations. Par contre d’autres avaient plutôt enregistré des résultats
satisfaisants et avaient suscité l’intérêt des populations locales qui s’étaient montrées ainsi très
motivées. Ces programmes de reboisement constituaient des sources de revenus pour ces
communautés, à travers les mains d’œuvre requises pour leur mise en œuvre et les activités
génératrices de revenus qu’ils engendraient. Il est important d’exploiter toutes les expériences
de ces programmes et de les valoriser durant l’élaboration de nouvelles stratégies de lutte
contre la désertification.

Quelques mesures à prendre pour rendre plus efficace la lutte


contre la désertification au Sénégal

De nombreuses initiatives sont entreprises en matière de lutte contre la désertification, et ce


par divers acteurs, de différents secteurs d’activités et à différentes échelles d’intervention. En
effet, que ce soient les organisations de la société civile à travers des plaidoyers et lobbyings,
les populations locales par leurs connaissances et pratiques endogènes ou encore les acteurs
étatiques grâce à des projets et programmes sur la désertification, tous sont actifs dans cette
lutte. Cependant, il a été constaté un réel manque de concertation , de communication et de
mutualisation de toutes ces interventions.
C’est ainsi, qu’il apparait clairement aujourd’hui, la nécessité de prendre des mesures
correctives à travers :
 La mise en place d’un cadre de concertation pour faciliter les échanges entre les parties
prenantes ;
 L’élaboration d’une stratégie d’harmonisation des actions menées dans le cadre de cette
lutte ;
 Et enfin une stratégie de communication pour une mise à niveau, par rapport aux
informations disponibles, de l’ensemble des acteurs.
Pour ce faire un certain nombre de mesures ont été proposées par les participants à l’atelier.
En effet, en se basant sur les informations dont ils disposent, mais aussi sur leur expérience,
ils ont formulé des recommandations en ce sens.
Aussi, pour une meilleure mise en œuvre de la feuille de route proposée, il est important pour
chaque mesure proposée de préciser les acteurs les plus habilités à s’en charger et la stratégie
de mise en œuvre qu’ils devront adapter.
Dans le tableau qui suit sont consignées l’ensemble de ces recommandations qui pourraient, si
toutefois elles sont prises en compte, rendre plus efficaces la lutte contre la désertification.

Mesures Comment ? Qui ? Pourquoi ?

Mise en place Faire un répertoire des Acteurs Ceci permettra de gagner du


d’un cadre de différents cadres étatiques, temps car il ne sera pas
concertation d’échange sur la ONGs nécessaire d’en créer
intégrant les désertification qui d’autres
niveaux local, existent et activer les
national et sous- cellules dormantes
régional

Implication des Acteurs Les ONGs ont souvent joué


organisations de la étatiques et le rôle d’interface entre les
société civile dans ONGs Etats et les populations à la
l’élaboration de ce cadre base. Ainsi, pour des raisons
de concertation pratiques et pour éviter les
lourdeurs administratives, il
serait plus adapté de confier
à une ONG très réputée dans
la lutte contre la
désertification la
responsabilité et la
coordination de ce cadre.

Mise en place d’un Acteurs


système étatiques
d’opérationnalisation de ONGs
ce cadre de concertation
Populations
locales
(organisation
de
producteurs,
ou
associations
de villageois
etc.)

Mobilisation de Acteurs Il est important que ce cadre


ressources financières étatiques et dispose de ses propres
pour le fonctionnement ONGs ressources afin de faciliter
de ce cadre de les rencontres entre les
concertation et précision membres. La précision de
de son ancrage l’ancrage institutionnel
institutionnel. facilitera davantage son
opérationnalisation.

Organisation de sessions Acteurs La réussite de la lutte contre


de dialogue étatiques et la désertification dépendra
communautaire pour ONGs du niveau d’implication des
faciliter le processus de Populations populations à la base. Les
décentralisation du futur dialogues communautaires
locales
cadre de concertation. (organisation permettront de répertorier et
de mieux prendre en compte
de
producteurs, les difficultés rencontrées
par ces populations locales.
ou
associations
de villageois
etc.)

Implication des Acteurs Cette implication permettra


institutions de recherche étatiques de valoriser les travaux de
recherche menés dans la
Institutions
lutte contre la désertification
de recherche
et les expériences de ces
structures. Ainsi, les
stratégies adoptées par le
cadre de concertation
prendraient en compte les
connaissances scientifiques
sur les problèmes de
désertification

Stratégie Répertorier l’ensemble Acteurs Ceci facilitera


d’harmonisation des activités menées dans étatiques, l’harmonisation des
des actions la lutte contre la initiatives entreprises et
ONGs
désertification et essayer prendra en compte les
de les classer suivant les Populations spécificités de chaque acteur
stratégies de mise en à la base afin de mieux valoriser leurs
œuvre employées interventions.
(plaidoyer, lobbying,
reboisement, pratiques de
conservation des sols
etc.).

Etude du tracé de la Acteurs Ceci permettra de nouer des


GMV tout en étatiques, partenariats locaux et de
s’intéressant aux acteurs ONGs faciliter la mise en œuvre de
locaux dans la lutte la GMV.
contre la désertification.

Intégration de ces Acteurs Il permettrait une meilleure


initiatives dans les Plans étatiques, harmonisation et de
Locaux de ONGs rationalisation des
Développement (PLD) et ressources financières.
PAN

Mise en place d’un Acteurs La collaboration des


système de suivi- étatiques, populations locales
évaluation des activités ONGs permettra d’opérationnaliser
menées plus facilement ce système
Populations car étant les acteurs
à la base intervenant directement sur
le terrain.

Stratégie de Mise en place d’un ONGs Ceci servira de base et de


communication mécanisme de collecte, Acteurs référence à l’élaboration
de traitement et de étatiques d’un plan de communication
validation des efficace.
informations.

Elaboration d’une Acteurs Les médias, particulièrement


stratégie de étatiques, les radios communautaires,
sensibilisation des médias sont des acteurs
ONGs
sur les enjeux de la lutte incontournables dans la
contre la désertification Populations sensibilisation
à la base environnementale des
populations locales. Ainsi,
en les sensibilisant eux
même sur ces questions, on
leur procure des outils de
base pour entamer ce travail.

Promotion des émissions Acteurs Le but recherché est de


radios ou télévisées sur la étatiques, permettre aux populations
lutte contre la ONGs locales de s’exprimer sur les
désertification difficultés liées à la
Medias désertification qu’elles
rencontrent, et
éventuellement les pratiques
endogènes qu’elles usent
pour les pallier.

Intégration de rubriques Acteurs Cette opération permettra de


sur le programme de la étatiques, renforcer la visibilité du
GMV dans les supports ONGs programme à moindre coût.
de communication,
particulièrement les sites
web, réseau, et
plateformes d’échange
des différents acteurs
impliqués.
Conclusion et recommandations
L’atelier de la société civile et la lutte contre la désertification : la Gestion Durable des Terres
et la Grande Muraille Verte (GMV), a permis de regrouper une multitude d’acteurs, à savoir
des acteurs de la société civile, de l’Etat, des chercheurs, mais aussi quelques producteurs
représentant les populations à la base. Ainsi, cet atelier a constitué les premières bases de
l’élaboration d’un cadre de concertation qui permettrait davantage d’harmoniser les actions et
de mutualiser les fonds pour une lutte plus efficace contre la désertification. Aussi, il est
apparu indispensable de mieux diffuser les informations en développant des stratégies de
communication autour des différentes initiatives de tous acteurs. Par ailleurs, un certain
nombre de recommandations ont été faites pour accompagner toutes les mesures qui ont été
proposées durant cette réunion. Ce sont essentiellement :

 Une meilleure implication du point focal national de la CCD au Sénégal : En effet, ce


point focal devrait servir aussi d’interface entre l’ensemble des acteurs et constituer une
sorte de canal de diffusion des informations. Ainsi, il joue un rôle primordial dans la
mise en œuvre de ce programme et toutes les informations y afférentes devraient lui être
transmises,
 Plus de lobbying et de plaidoyer autour de la lutte contre la désertification. Les fonds
alloués à cette lutte restent aujourd’hui encore insuffisants. Il est temps que les Etats
accordent une plus grande importance à la désertification et à la dégradation des terres
dans leurs politiques. Cependant, pour cela, ils doivent être plus sensibilisés et
conscientisés sur ces problématiques. La mobilisation de fonds pour la mise en œuvre
des programmes et projets passera aussi par de bonnes stratégies de plaidoyer et de
lobbying pour convaincre les bailleurs de leur importance et de tous leurs enjeux dans
une perspective de développement durable,
 Un travail devra être mené sur le niveau actuel de dégradation des terres suivant les
zones agro-écologiques, et leurs impacts afin de pouvoir disposer d’une situation de
référence qui servira durant les processus de suivi-évaluation.
 La nécessité de cohérence et d’intégration des programmes de la GMV et du CNIS-GDT
dans le cadre du renforcement de la mise en œuvre de la Convention sur la lutte contre la
désertification au niveau national. Ces programmes pourraient servir d’initiatives de base
pour l’alignement du PAN à la stratégie décennale (2008-2018)3 adoptée en 2007 pour
dynamiser la mise en œuvre de la CCD. D’ailleurs la stratégie préconise, entre autres, la
mise en place de cadres d’investissement intégrés pour mobiliser les ressources
nationales, bilatérales et multilatérales et accroître l’efficacité et l’impact des
interventions.
 Le suivi des résultats de l’atelier par ENDA et le développement de partenariat avec INP
et l'ANGMV pour le renforcement de la concertation entre les acteurs et la planification
à la base.

3
Objectif opérationnel 1: plaidoyer, sensibilisation et éducation ; Objectif opérationnel 2: cadre d’action ; Objectif opérationnel 3: science,
technologie et connaissances ; Objectif opérationnel 4: renforcement des capacités ; Objectif opérationnel 5: financement et transfert de
technologie
A l’unanime, l’implication de la société civile et de tous les acteurs a été jugée indispensable
à la lutte contre la désertification et la promotion d’initiatives, telles que cet atelier, sont à
encourager.

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