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Démarches et méthodes de mise en œuvre développées par l’UPP

 La planification du Schéma des Eléments Structurants (SES) : elle repose sur une
démarche de consultation et d'arbitrage au niveau des populations, de leurs représentants et
des différents opérateurs techniques et administratifs concernés, ce qui a permis de mieux
adapter le programme initial aux demandes des populations et de créer une synergie avec les
autres financements. Cette démarche a constitué une initiative très positive, même si elle a
conduit à un équilibre différent entre les objectifs du Programme ; En contre partie, elle a
aboutit à une information et sensibilisation à grande échelle et a enrichi le choix du SES par
une meilleure connaissance des potentialités de la région grâce à 1'apport des populations.
La concertation est diligentée par une équipe pluridisciplinaire du CRDA, pilotée par le
coordinateur du PRODESUD, et a concerné trois niveaux : (i) Concertation à la base (niveau
Imadat), (ii) Concertation et arbitrage local (niveau délégation), (iii) Concertation régionale
(niveau Gouvernorat).

 La planification des PDP : la nouveauté de la démarche méthodologique de la planification


participative sur tout le domaine d’intervention, développée par le PRODESUD, consiste
(i) au découpage du domaine d’intervention (Gouvernorat) en 25 territoires homogènes qui ne
coïncide pas nécessairement avec le découpage administratif , souvent adopté dans les projets
de développement ; (ii) à la mobilisation, l’information et la sensibilisation de la population du
même territoire sur les objectifs du projet et la planification participative selon quatre étapes
portant sur la parfaite connaissance du milieu ; la planification proprement dite ; la
programmation participative ; et l’organisation de la population ; (iii) à la connaissance du
milieu qui constitue la principale innovation dans le processus de la planification. Cette étape
est l’élément de réussite de l’élaboration d’un PDP multisectoriel qui implique la communauté
et les spécialistes matières. Elle constitue le premier acte de proximité entre la population et le
projet ; (iv) à l’organisation de la population où la nouveauté réside dans le fait qu’on mise sur
des organisations formelles agissant dans des territoires bien définis et ayant pour principales
attributions la gestion des ressources naturelles. Cette forme d’organisation répond au mieux
aux objectifs de développement local (territorialité, durabilité et autonomie)

 La planification de la composante pastorale : La question pastorale a été abordée par le


PRODESUD selon une nouvelle approche qui repose sur la participation de la communauté
pastorale, l’implication des partenaires sociaux (conseils de gestion et GDA) et l’intégration
(élevage et autre activités agropastorales). Cette démarche trouve son originalité en (i)
l’élaboration de la typologie foncière des parcours collectifs et identification des principaux
acteurs professionnels et institutionnels ; (ii) la concertation élargie sur les mesures de soutien
(compensation) pour le développement des parcours collectifs et piloté par la DG/FIOP (Comité
National de coordination du Projet). Cette concertation a connue la participation de 6
organisations professionnelles, 3 conseils de gestion, 2 CRDA, 2 agences d’exécution du projet,
DG/FIOP, OEP, DG/Foret, Ministère finance, Ministère DECI , en plus du bailleur des fonds et
l’institution coopérante ; (iii) la signature d’une note ministérielle fixant les conditions et les
incitations décidées pour le développement des parcours collectifs (Note signée le 5/3/2005).
Cette note traduit les mesures de soutien à la mise en repos dans les parcours collectifs et qui
comporte des actions de renforcement de l’infrastructure pastorale de proximité, des actions
d’innovation techniques et d’appui aux organisations de base impliquées dans la gestion des
parcours ; (iv) la création d’une équipe pluridisciplinaire dans le CRDA de Tataouine qui se
charge de la question des parcours collectifs afin de combler le vide institutionnel régional et
national pour le développement de ces parcours ; (v) la décision sur une nouvelle politique de
soutien à la mise en repos (pour la première fois en Tunisie) qui harmonise entre la valeur de
soutien à la mise en repos sur les parcours collectif et privés (10DT/ha/an) ; et (vi) l’élaboration
par l’UPP de Tataouine d’une démarche de planification de la question pastorale, qui est testée
au départ sur une UST (comme indiqué auparavant) puis adoptée pour le reste des UST à
vocation pastorale. Ce qui revient à déduire que le volet pastoral a nécessité un plan de
développement participatif (PDP) au sein même du PDP globale de l’UST.

 La mise en œuvre de la composante « micro - projet » et outils développés : la démarche


développée par le PRODESUD pour la mise en place du dispositif pour la promotion des
initiatives économiques en milieu rural et la création des micro-projets, et qui s’articule sur
les principes d’information de la population vulnérable sur les opportunités de formation et
les mécanismes de financement, la mobilisation et la planification par objectif avec les
structures régionales et les partenaires de formation et de financement, repose sur les points
suivants : (i) l’inventaire des organismes de formation régionales et nationales et description
des thématiques et des conditions d’accès à ces organismes ; (ii) l’inventaire des institutions
financières impliquées dans le financement et description des conditions d’éligibilité et la
consistance des dossiers ; (iii) l’inventaire des idées de projets possibles (agricoles et extra-
agricoles) en associant tous les services techniques ; (iv) la conception et préparation d’un
outil pédagogique informatisé ; (v) l’identification des candidats potentiels et organisation des
cycles de formation en associant les institutions compétentes ; (vi) l’étude technico-
économique des projets et instruction des dossiers ; (vii) la présentation des dossiers au
financement (banques et associations de développement) ; (viii) la tenue d’une convention de
financement avec chaque association locale et la BTS ; (ix) le suivi de la mise en œuvre des
projets en associant les services techniques et inciter les bénéficiaires au remboursement.

 L’organisation de la population et la promotion institutionnelle : ce processus fait l’objet


de sensibilisation auprès de la population lors des activités de programmation participative,
où il est mis en évidence pour la prise en charge des activités de développement de l’UST par
une organisation représentant toutes les franges sociales de la population (agriculteur, éleveur,
pasteur, paysan sans terre, jeunes et femmes) en jouant le rôle d’un véritable partenaire dans
l’exécution des composantes du plan de développement relatif à l’UST concernée et ceci
par la prise en charge de l’entretien et de la sauvegarde des aménagements, la représentation
de la population de l’UST au niveau de l’approbation du plan de développement, la
mobilisation de la population, et la participation à la mise en œuvre et au suivi des activités.
Il était difficile de faire le choix sur le type d’organisation surtout que le document de pré-
évaluation n’a pas clarifié cet aspect et n’a pas trancher sur la question qui va appuyer le
projet est-ce les GDA ou les CG ou les associations ? L’intervention de l’UPP, à travers le
coordinateur du PRODESUD, était cruciale où il a fait appel, pour l’exécution du projet, aux
organismes formels pour la reconnaissance de ces organes de la part de tous les intervenants,
et dont ces prérogatives sont régies par des lois. Le choix a donc était porté à la création au
sein de chaque territoire, selon le découpage réalisé auparavant, d’un GDA dont ses
prérogatives seront arrêtées et porteront sur les aspects de commercialisation, gestion de
ressources naturelles, et le foncier, et sur lesquelles le projet pourra ériger des prémices de
développement local, et ainsi de répondre à l’objectif global du projet d’engager un processus
de développement durable bien pris en charge par ces acteurs et la préservation de la
biodiversité, et qui émerge donc vers le développement local. L’option du projet est de créer
un GDA par UST en premier lieu, et de se pencher en second lieu sur la question de la
multitude des institutions et leur rivalité et la redondance de leurs activités et leurs
interventions au sein du territoire. C’est ainsi qu’une restructuration institutionnelle a été
entreprise où chaque organisme qui a une patente, gère un point d’eau ou exerce une petite
activité sera intégré au GDA (que se soit pour les activités ou pour les membres de
groupement). A la mise en place du projet, on comptait au niveau de Tataouine 71
associations ou groupements, le projet a créé 25 GDA, donc le total était de 96 ; Avec
l’opération d’assainissement, le nombre total de GDA est devenu en 2007, 52 groupements,
pour atteindre actuellement le nombre de 56 GDA. Le principe de cette opération était de
maintenir les GDA d’irrigation pour ne pas perturber les systèmes des périmètres irrigués.
 La mise en œuvre de la composante Recherche-développement (R/D): qui a observé
l’implication de la recherche scientifique pour l’étude de thématiques prioritaires à savoir
l’INRAT, l’ESAK, L’IRA. La concrétisation de cette composante s’est traduite par
l'organisation d'un atelier régional sur les priorités de R/D en décembre 2003 et un 2ème atelier
en février 2005 en vue d'identifier et d'adapter les acquis de la recherche aux axes et thèmes
prioritaires identifiés lors du premier atelier (demande-offre).Le résultat de cet atelier est
l'élaboration d'une convention qui définit les conditions dans lesquelles le CRDA, l'OEP de
Tataouine et l’IRA de Médenine coopèrent pour réaliser conjointement dans le cadre du
PRODESUD des essais de recherche sur 8 thèmes, pour 4 axes de développement. Le contrat
programme a été signé en janvier 2008 entre l’IRA et le CRDA de Tataouine, le présent
marché définit les conditions dans lesquelles le CRDA, à travers l’UPP, et l’IRA de
Médenine coopèrent pour réaliser conjointement un programme de recherche et de
développement comportant les thèmes suivants : Appui Méthodologique à la mise en repos
des parcours collectifs (Assistance, Suivi et évaluation); Essais de Restauration des parcours
dégradés par la plantation d’arbustes fourragers autochtones; Promotion des Plantes
Aromatiques et Médicinales ; Valorisation des eaux salées par les cultures fourragères;
Valorisation des eaux salées par les cultures maraîchères; Engraissement des chamelons;
Valorisation du patrimoine artisanal et promotion d'activités touristiques "sur la route des
caravanes "; Gestion des réseaux de l’hydraulique pastorale dans les parcours.

 La promotion de partenariat : le partenariat adopté comme principe fondamental dans la


démarche de mise en œuvre du projet constitue la plus importante innovation du PRODESUD
et traduit concrètement l’approche fondée sur la participation. En effet, le PRODESUD a
réussi une mobilisation institutionnelle très large durant ces 4 premières années d’exécution.
Cette mobilisation, toujours soldée par des conventions et des contrats, a touché la presque
totalité des acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet. Quatre niveaux de partenariat
ont été développés: (i) niveau communautaire local à travers les activités de la planification
participative au niveau de la communauté (UST), l’assistance et l’appui aux organisations
professionnelles de base, où le PRODESUD a initié les GDA à développer des efforts
intrinsèques en vue de mobiliser des nouveaux partenaires ayant des retombés positifs sur
leur développement (FEM, FIDA, INRAT, ESAK, IRA, AVFA, TCV, UTAP..); (ii) niveau
régional où l’environnement institutionnel régional du projet est catalysé par le suivi et la
supervision continue de Monsieur le Gouverneur de Tataouine par le biais de la commission
régionale de coordination du projet (l’équipement,l’artisanat,la culture,ISET,UNFT,BTS,
ATD, autres associations..) ; (iii) niveau national à travers le pilotage par la DG/FIOP, la
gestion du prêt et ouverture des crédits (Finance et BC), le recrutement (Premier ministère), le
mécanisme de soutien à la mise en repos (OEP, DG/F, DG/AFL) et autres conventions
signées ; (iv) niveau international par l’intervention primordiale du FIDA et l’UNOPS, et
autres partenaires ICARDA (M&M 2 et 3), l’OSS (plan SMAD – LCD),
IFPRI(autonomisation des ruraux), IPGRI(palmier), IDRC (Karianet), BAD (NAMTA).

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