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Effets socio-économiques des activités génératrices de revenu

Des enquêtes de terrain ont été réalisées auprès d’environ 26 bénéficiaires des activités
génératrices de revenus réalisés dans le cadre du PRODESUD afin d’appréhender ses effets et
d’évaluer ses acquis. Les principaux critères des choix des bénéficiaires enquêtés ont concernés les
aspects suivants :

 Localisation spatiale : l’échantillon des microprojets mis en place a touché plusieurs


délégations et UST ;

 La nature des activités : les enquêtes ont touché plusieurs domaine, dont notamment :
l’artisanat, l’élevage, l’agriculture, service, l’activité touristique, etc …;

 L’aspect genre où 73% des enquêtés sont des femmes.

Le tableau suivant présente une caractérisation de l’échantillon enquêté en fonction des critères ayant
permis son identification :

Tableau n°1 : Répartition des enquêtés de microprojets selon les activités

Activités Bénéficiaires enquêtés % par rapport à


Homme Femme total l’effectif enquêté
Elevage 5 6 11 42%
(engraissement
agneaux et
chamelon, élevage
bovin laitier, etc…)
Agriculture 1 1 4%
(maraîchage, PAM,
menthe, etc…)
Artisanat 11 11 42%
Service 1 1 2 8%
Activité touristique 1 1 4%
TOTAL 7 19 26 100%

Appréciation générale des résultats de l’enquête

Afin de tester la cohérence des actions du projet avec les stratégies des bénéficiaires et leurs intérêts,
un certain nombre de question permettant d’évaluer l’attitude des bénéficiaires vis-à-vis de ces actions.

i. Appréciation par les jeunes ruraux de l’approche du projet

L’un des objectifs du projet est d’impliquer les populations cibles (l’amélioration du niveau de vie des
populations rurales et l’intégration de la femme rurale et des jeunes dans le processus de décision et
de gestion économique) depuis la conception et la préparation du projet jusqu’à l’exécution des PDP à
travers les CPA et la prise en charges des acquis. Ainsi, le projet est sensé apporté une certaine culture
de la participation, de la prise de décision participative et du développement durable moyennant la
prise en charge et l’appropriation des réalisations du projet.

L’enquête dégage que 54% des enquêtés ont été impliqué dans la préparation et l’exécution du PDP.
En effet, au niveau des UST où l’enquête a eu lieu, on note que l’approche participative a touché tous
les genres et catégories (éleveurs, exploitants, jeunes, filles, femme rurale etc…).
La quasi-totalité des enquêtés déclarent que la participation des bénéficiaires à la préparation ou à la
planification des activités génératrices de revenu est indispensable. En effet, selon la majorité des
bénéficiaires enquêtés, participer au développement de leur zone, c’est à la fois donner leur avis au
cours des réunions avec les responsables (56%), donner leurs avis à travers le GDA (65%) et à travers
la participation au financement de la réalisation des activités.

La mise en œuvre participative du projet passe à travers la création d’un comité de développement
(CD) au niveau de chaque UST. Environ 87% des bénéficiaires (jeunes et filles ruraux) déclarent que
le CD représente bien leur intérêt, alors que seulement 13% des enquêtés pensent que leurs besoins ne
sont pas pris en considération.

La totalité des enquêtés pensent que la participation et l’engagement des bénéficiaires à la préparation,
la réalisation et l’entretien des actions du projet sont indispensables.

ii. La formation et le soutien à l’installation de microprojets

Selon l’enquête effectuée à l’occasion de la présente mission d’élaboration du rapport d’achèvement


d’évaluation du PRODESUD, la quasi-totalité des enquêtés ayant reçu une formation au préalable ont
manifesté leur satisfaction à la fois à l’appui du projet (formulation de dossiers, facilitation de
procédures : de la part de l’UPP et le GDA etc…) et la formation reçue (88%) en divers thèmes ainsi
que du microprojet mis en place. Les jeunes enquêtés considèrent que la connaissance (savoir faire) à
travers la formation les aidera sans doute à préserver leur projets et à les accroître.

iii. Appréciation des effets générés par les AGR

Selon les résultats de l’enquête, concernant l’aspect genre, il importe de signaler que 73% des
bénéficiaires sont des femmes.

Les principales contraintes rencontrées, selon les déclarations des 80% enquêtés, se résument en  : i)
faibles moyens financiers des bénéficiaires, ii) coût élevé des facteurs de production (matière première
d’artisanat, aliments de bétail, etc…), iii) commercialisation : problèmes d’écoulement de produits.

En ce qui concerne le taux de réussite des microprojets, l’enquête a dégagé que plus de 50% des
bénéficiaires ont réussi leurs projets, alors que 38% ont déclaré que les projets entrepris sont en cours
d’expansion et 12% des projets sont peu rentables.

Pour les microprojets jugés peu rentables et qui ont concerné principalement les projets réalisés dans
l’activité engraissement des agneaux, les bénéficiaires ont évoqués certains problèmes liés
principalement à l’élévation des coûts des aliments (orge, son, foin, paille) durant les années sèches.
Pour le financement des activités génératrices de revenus (AGR), les bénéficiaires enquêtés font appel
à des micro crédits auprès des associations de financement (ALD, BTS, etc…) implantées dans les
zones d’intervention du projet :
Gouvernorat Délégation Associations locales de développement et de micro financement

Association de développement Tataouine Nord


Tataouine Nord
Association de développement Tataouine
Association de développement Tataouine Sud
Tataouine Sud
Association de développement Tataouine
Association de développement Tataouine
Smar
Association locale de développement Amel à Smar
Tataouine Association de développement Tataouine
Remada
Association locale de développement à Rmada
Association de développement à Tataouine
Bir Lahmer
Association locale de développement El Emtiez à Bir Lahmer
Association locale de développement à Gomrassen
Ghomrassen
Association de développement à Tataouine
Dhiba Association locale de développement à Dhiba

L’orientation des bénéficiaires vers la BTS et les ALD s’explique, selon leurs déclarations, par le fait
que les conditions d’octroi des crédits sont moins contraignantes (conditions d’accès au financement,
taux d’intérêt, durée du crédit et fréquence du remboursement). Certains enquêtés ont déclarés qu’il y
a un problème de lenteurs entre les délais des procédures d’études et d’approbation et financement de
crédit. L’enquête a dégagé que les montants des micro crédits accordés par les associations dans le
cadre du projet varient entre 800 dinars et 9000 dinars, soit en moyen 3500 dinars/bénéficiaire. Vu
que les montants de crédits accordés ne sont pas élevés, on constate, d’après l’enquête, que 90% des
bénéficiaires ne trouvent pas de difficultés dans le remboursement des annuités.

Selon les enquêtés, les microprojets initiés ont réussi à créer un revenu ou un complément de revenu et
à occuper une bonne partie de leurs promoteurs. Le taux d’occupation moyen du promoteur est de
300 jours par an. En matière d’emploi supplémentaire généré, certains promoteurs font appel, de
temps à autre, à une main d’œuvre familiale non rémunérée, et certains promoteurs recourent à une
main d’œuvre salariale temporaire (artisanat, tourisme, service etc…).

Environ 88% des enquêtés déclarent que le PRODESUD a crée une dynamique dans la zone, à travers
les microprojets initiés, les impacts positifs du projet se résument notamment en : i) l’allègement de la
pauvreté et du chômage dans les milieux ruraux lointains, ii) la création des sources de revenus et
l’amélioration du niveau de vie des populations rurales, iii) l’intégration de la femme rurale et des
jeunes dans la vie économique et dans le processus de décision, et iv) la création d’emploi permanent
et occasionnel pour la population rurale.

Concernant, l’intervention de GDA dans l’approvisionnement et la commercialisation, 77% des


enquêtés déclare que les GDA ont joué un rôle important en matière d’approvisionnement en divers
intrants et fourniture des services (aliment de bétail, intrants agricoles, matières d’artisanat type cuir
laine, etc…) alors que seulement 32% des bénéficiaires enquêtés affirment que les GDA ont joué un
rôle dans la commercialisation des produits.

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