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Des enquêtes de terrain ont été réalisées auprès d’environ 26 bénéficiaires des activités
génératrices de revenus réalisés dans le cadre du PRODESUD afin d’appréhender ses effets et
d’évaluer ses acquis. Les principaux critères des choix des bénéficiaires enquêtés ont concernés les
aspects suivants :
La nature des activités : les enquêtes ont touché plusieurs domaine, dont notamment :
l’artisanat, l’élevage, l’agriculture, service, l’activité touristique, etc …;
Le tableau suivant présente une caractérisation de l’échantillon enquêté en fonction des critères ayant
permis son identification :
Afin de tester la cohérence des actions du projet avec les stratégies des bénéficiaires et leurs intérêts,
un certain nombre de question permettant d’évaluer l’attitude des bénéficiaires vis-à-vis de ces actions.
L’un des objectifs du projet est d’impliquer les populations cibles (l’amélioration du niveau de vie des
populations rurales et l’intégration de la femme rurale et des jeunes dans le processus de décision et
de gestion économique) depuis la conception et la préparation du projet jusqu’à l’exécution des PDP à
travers les CPA et la prise en charges des acquis. Ainsi, le projet est sensé apporté une certaine culture
de la participation, de la prise de décision participative et du développement durable moyennant la
prise en charge et l’appropriation des réalisations du projet.
L’enquête dégage que 54% des enquêtés ont été impliqué dans la préparation et l’exécution du PDP.
En effet, au niveau des UST où l’enquête a eu lieu, on note que l’approche participative a touché tous
les genres et catégories (éleveurs, exploitants, jeunes, filles, femme rurale etc…).
La quasi-totalité des enquêtés déclarent que la participation des bénéficiaires à la préparation ou à la
planification des activités génératrices de revenu est indispensable. En effet, selon la majorité des
bénéficiaires enquêtés, participer au développement de leur zone, c’est à la fois donner leur avis au
cours des réunions avec les responsables (56%), donner leurs avis à travers le GDA (65%) et à travers
la participation au financement de la réalisation des activités.
La mise en œuvre participative du projet passe à travers la création d’un comité de développement
(CD) au niveau de chaque UST. Environ 87% des bénéficiaires (jeunes et filles ruraux) déclarent que
le CD représente bien leur intérêt, alors que seulement 13% des enquêtés pensent que leurs besoins ne
sont pas pris en considération.
La totalité des enquêtés pensent que la participation et l’engagement des bénéficiaires à la préparation,
la réalisation et l’entretien des actions du projet sont indispensables.
Selon les résultats de l’enquête, concernant l’aspect genre, il importe de signaler que 73% des
bénéficiaires sont des femmes.
Les principales contraintes rencontrées, selon les déclarations des 80% enquêtés, se résument en : i)
faibles moyens financiers des bénéficiaires, ii) coût élevé des facteurs de production (matière première
d’artisanat, aliments de bétail, etc…), iii) commercialisation : problèmes d’écoulement de produits.
En ce qui concerne le taux de réussite des microprojets, l’enquête a dégagé que plus de 50% des
bénéficiaires ont réussi leurs projets, alors que 38% ont déclaré que les projets entrepris sont en cours
d’expansion et 12% des projets sont peu rentables.
Pour les microprojets jugés peu rentables et qui ont concerné principalement les projets réalisés dans
l’activité engraissement des agneaux, les bénéficiaires ont évoqués certains problèmes liés
principalement à l’élévation des coûts des aliments (orge, son, foin, paille) durant les années sèches.
Pour le financement des activités génératrices de revenus (AGR), les bénéficiaires enquêtés font appel
à des micro crédits auprès des associations de financement (ALD, BTS, etc…) implantées dans les
zones d’intervention du projet :
Gouvernorat Délégation Associations locales de développement et de micro financement
L’orientation des bénéficiaires vers la BTS et les ALD s’explique, selon leurs déclarations, par le fait
que les conditions d’octroi des crédits sont moins contraignantes (conditions d’accès au financement,
taux d’intérêt, durée du crédit et fréquence du remboursement). Certains enquêtés ont déclarés qu’il y
a un problème de lenteurs entre les délais des procédures d’études et d’approbation et financement de
crédit. L’enquête a dégagé que les montants des micro crédits accordés par les associations dans le
cadre du projet varient entre 800 dinars et 9000 dinars, soit en moyen 3500 dinars/bénéficiaire. Vu
que les montants de crédits accordés ne sont pas élevés, on constate, d’après l’enquête, que 90% des
bénéficiaires ne trouvent pas de difficultés dans le remboursement des annuités.
Selon les enquêtés, les microprojets initiés ont réussi à créer un revenu ou un complément de revenu et
à occuper une bonne partie de leurs promoteurs. Le taux d’occupation moyen du promoteur est de
300 jours par an. En matière d’emploi supplémentaire généré, certains promoteurs font appel, de
temps à autre, à une main d’œuvre familiale non rémunérée, et certains promoteurs recourent à une
main d’œuvre salariale temporaire (artisanat, tourisme, service etc…).
Environ 88% des enquêtés déclarent que le PRODESUD a crée une dynamique dans la zone, à travers
les microprojets initiés, les impacts positifs du projet se résument notamment en : i) l’allègement de la
pauvreté et du chômage dans les milieux ruraux lointains, ii) la création des sources de revenus et
l’amélioration du niveau de vie des populations rurales, iii) l’intégration de la femme rurale et des
jeunes dans la vie économique et dans le processus de décision, et iv) la création d’emploi permanent
et occasionnel pour la population rurale.