Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Mai 2009
2
Pays d’implantation
Principaux partenaires
Le chiffre d’affaires du CIDR pour l’année 2008 est de 5,820 millions d’euros.
Réseau AIDR
L’Alliance Internationale de Développement et de Recherche (AIDR) est un réseau qui
regroupe des organisations de développement international du Sud et du Nord qui
partagent une même éthique et un projet commun. Les membres de l’AIDR veulent
accroître leur rôle dans la réflexion et dans le processus de décision sur le
développement. Ils inscrivent leur démarche dans l’évolution du contexte international
et fondent leur approche sur l’implication croissante des acteurs du Sud. Ils sont
déterminés à construire ensemble un développement autonome de qualité à travers un
projet de société fondé sur les initiatives et la responsabilité individuelle au service d’un
développement participatif. Ils veulent se professionnaliser davantage pour augmenter
l’efficacité de leurs actions.
Le CIDR a effectué une analyse de l’évolution des contextes en Afrique subsaharienne sur
les dix dernières années et des défis que représentent les changements au niveau des
politiques et des stratégies de coopération au développement. Il a d’autre part réalisé,
avec des appuis externes, une évaluation de ses activités et un diagnostic de l’évolution
des enjeux dans ses secteurs d’intervention.
Ces analyses ont amené le CIDR à centrer son projet autour des quatre axes politiques
majeurs suivants :
Pour atteindre cet objectif il faut que le CIDR définisse, avec ses partenaires, des
schémas d’institutionnalisation possibles, les étapes qui y mènent et les besoins d’appui
conseil spécifiques à chacune de ces étapes. Il faut que le CIDR soit réactif à la demande
de ses partenaires du Sud et leur apporte toute une gamme de compétences : en
recherche-action, en capitalisation, en diffusion, en innovation et en conduite et
accompagnement du changement. Cet objectif nécessite également que le CIDR formule
clairement son positionnement, ainsi que les fonctions qu’il assume pour chacune des
étapes de la construction et du développement de ces institutions.
Le CIDR s’engage à bâtir un partenariat de qualité, basé sur des termes d’engagement
réciproque clairement et précisément définis, des évaluations internes et externes
régulières et le partage des informations dans la transparence. Il s’engage à mettre en
place des outils et des mécanismes de suivi et d’évaluation, dotés d’indicateurs
objectivement vérifiables établis conjointement avec ses partenaires.
5
L’efficience a pour objet de favoriser une allocation rationnelle des ressources techniques,
financières et humaines des institutions afin d’atteindre un nombre croissant de
bénéficiaires de façon durable, sans augmentation proportionnelle des coûts. Le CIDR
entend contribuer à l’efficience des organisations partenaires en leur apportant des
appuis conseils dans le domaine de la réduction des coûts (rationalisation de
l’organisation interne, des produits et des services offerts, etc.) et de l’augmentation de
l’efficacité (formation du personnel, management, etc.).
La performance sociale d’une institution mesure la cohérence entre les intentions sociales
de l’organisation (sa mission) et ses actions (méthodes, services, outils). Le CIDR est
convaincu que la bonne performance sociale des institutions concourt à leur pérennité. Le
CIDR conseillera aux institutions partenaires d’inscrire leurs objectifs sociaux dans leur
plan stratégique. Dans la mise en œuvre de ce plan, le CIDR veillera à ce que le point de
vue des bénéficiaires soit pris en compte dans la définition des services. Il favorisera
l’inscription des pratiques de suivi et d’évaluation des performances sociales dans la
gestion régulière des institutions partenaires.
Le CIDR et les institutions partenaires devront, en s’appuyant sur des situations réelles,
capitaliser leurs expériences, produire des notes de problématiques, engager au bon
moment et au bon niveau, un dialogue politique avec les principaux décideurs, afin
d’apporter l’éclairage du praticien dans la définition des politiques publiques.
Les actions du CIDR portent sur les quatre axes stratégiques suivants :
Bénin
Burkina Faso
Cameroun
Comores
Ethiopie
Guinée
Kenya
Madagascar
Mali
Ouganda
Tanzanie
Tchad
Togo
a. Bénin
L’année 2008 a été dominée au Bénin par les deuxièmes élections communales et
locales. Les conseillers communaux et les conseillers de villages ont été installés à
partir de juin dans les communes, les arrondissements et les villages.
b. Madagascar
Les bouleversements politiques de début 2009 font peser une grande incertitude
sur le processus de décentralisation.
ont pris leurs fonctions découvrant pour la première fois, pour leur immense
majorité, les activités soutenues par le CIDR sur leur territoire.
A la fin de l’année 2008, le fonctionnement du GIC est pris en charge à 70% par
les budgets communaux. L’Etat béninois a alimenté le fonds de développement
des territoires à concurrence de 100 millions de FCFA (plus de 20 % de
l’enveloppe totale allouée aux territoires). L’appui du CIDR auprès du GIC a permis
entre autre de définir les modalités d’une implication du GIC dans la révision des
plans communaux, de réfléchir sur les modalités d’intégration du dispositif du
FADeC. L’année a également été l’occasion pour le GIC de s’insérer dans
l’environnement institutionnel national et de se positionner comme un
interlocuteur clef des partenaires au développement des communes du
Département des Collines.
Des instances de concertation au niveau communal et départemental pour le transfert de la maitrise d’ouvrage
de l’eau aux communes sont en place dans le Département des Collines. Composées de représentants des
communes, de la société civile et des services de l’eau, ces instances, animées avec l’appui du CIDR, débattent et,
après approbation du conseil communal, pilotent la programmation de toutes les actions en matière
d’approvisionnement en eau sur le territoire communal et départemental. Cette expérience financée par l’AFD et
mise en œuvre conjointement par un bureau d’assistance technique (ANTEA) et par le CIDR suscite beaucoup
d’intérêt au Bénin au niveau de la DG Eau comme des partenaires techniques et financiers.
L’année 2008 a permis de réaliser les premières opérations FDL et FIAC. En dépit
d’une coordination difficile entre l’équipe technique de l’APIDA et les animateurs
de territoires mis à disposition par l’Etat, entre la Région Picardie et le PNUD,
l’ensemble des acteurs concernés ont décidé de lancer une nouvelle phase 2009-
2013 d’appui à l’association de communes. La fin 2008 a été consacrée à la
formulation de ce nouveau programme.
a. Afrique de l’Ouest
b. Ethiopie
L’année 2008 a été caractérisée par des progrès sur les plans sociaux et politiques
malgré des tensions persistantes entre gouvernement et opposition. En avril, les
élections locales se sont déroulées dans le calme. Sur le plan économique, le PIB
devrait connaître une croissance supérieure à 10% notamment grâce aux secteurs
de l’agriculture et de la construction. Mais l’inflation y reste particulièrement
élevée avec une moyenne probable sur les 12 derniers mois de 50%. Les prix des
céréales ont atteint des niveaux inédits permettant une réelle augmentation des
revenus des producteurs mais pénalisant sévèrement les ménages urbains et les
zones agricoles moins favorisées.
14
c. Madagascar
A la fin de l’année 2008, le nombre d’ESOP est de 38, appuyant 709 organisations
de producteurs travaillant avec plus de 11.600 producteurs.
En Afrique de l’Ouest, les activités des programmes ont été centrées sur les
appuis-conseils aux directeurs des ESOP essentiellement sur le pilotage de
l’entreprise (rapports de gestion, plans d’affaires, tableaux de bords,
diversification, prospection de marchés etc.) ; à la gouvernance (statuts,
assemblées générales, ouverture du capital, comité de liaison entreprise-
producteurs) ; au renforcement des capacités techniques des salariés des ESOP.
Deux missions d’étude entre programmes ont pu être organisée : l’une a amené
une délégation d’Éthiopiens au Togo en juin et a permis à cette équipe d’étudier le
cas « Soja Nyo » ; une autre a été réalisée au second semestre par un cadre de
la plate-forme de ICD au Burkina et s’est particulièrement intéressée à
l’organisation du réseau des producteurs et la relation ESOP/plate-forme. Les
échanges moins formalisés mais réguliers entre plates-formes sur des sujets liés
aux évolutions des entreprises, des thèmes tels l’entrée des salariés et des
producteurs au capital, permettent aux cadres des différents pays de confronter
approches et outils.
16
Tant au Mali qu’au Burkina les entreprises promues ont été pénalisées encore
cette année par le manque d’outils et de solutions appropriés à leurs besoins de
financement, notamment en fonds de roulement. Ainsi au Burkina, des dossiers
solides d’entreprises bénéficiaires n’ont été acceptés par les banques ou IMF
locales que grâce aux cautions financières du programme CIDR. Cet état de fait
rend d’autant plus pertinent la mise en place d’un dispositif de financement sur
lequel pourrait s’appuyer aussi bien les entreprises que les plates-formes et
partenaires souhaitant créer des entreprises dans un environnement favorable et
sans l’appui d’aides extérieures de type « projet ».
a. Afrique de l’Ouest
Fin 2008, pays par pays, la nouvelle loi portant sur la microfinance en zone
UEMOA a été adoptée puis promulguée. Cette loi offre davantage de possibilités de
formes juridiques (association, coopérative ou société anonyme) mais est par
contre, moins favorable fiscalement aux associations et sociétés anonymes qu’aux
mutuelles d’épargne et de crédit, seules exonérées. Néanmoins, ce qui paraît le
plus déterminant, c’est la mise en place d’un nouveau référentiel comptable, très
proche du plan comptable bancaire et qui va constituer une véritable barrière
technique à l’entrée pour les petites et moyennes IMF.
b. Afrique Centrale
c. Afrique de l’Est
d. Madagascar
Globalement, sur les terrains sur lesquels le département s’est engagé, les
activités se sont déroulées de manière satisfaisante et des résultats ont été
obtenus, malgré des conditions contractuelles parfois bien « chaotiques ». Ceci a
pu se réaliser grâce à des équipes engagées et solides ainsi que le partenariat
avec des IMF et des opérateurs du Sud (souvent des membres de l’AIDR)
également engagés, compétents et bien insérés dans leur environnement
professionnel au niveau national.
19
Dans les trois pays de concentration (le programme Burkina s’étant terminé fin
juin 2007), les activités d’appui aux réseaux en cours ont conduit à une extension
de la portée par la création de nouvelles caisses villageoises et de caisses
urbaines. Au Mali, fin 2008, les réseaux appuyés totalisent 87 caisses et 27.873
membres (+ 54%). MIFED Mali a repris les activités de l’ancienne cellule nationale
de diffusion du CIDR au Mali et réalise les prestations de conseil, d’appui, de
formation et d’inspection à ces trois réseaux. Au Cameroun, les réseaux du Centre
et du Nord comptent 66.712 membres (+ 43%). Le réseau du Centre a renoué
avec le refinancement bancaire. Dans la région nord, même si l’on note des
améliorations du coté des acteurs, ce réseau devra être encore soutenu dans les 2
prochaines années pour retrouver un niveau d’activités satisfaisant. Au Tchad,
malgré des perturbations sérieuses, à la fois sur une politique intérieure et en lien
avec la guerre au Darfour, le réseau du Nord Guéra renforce une implantation
récente en travaillant avec un réseau de 4.811 membres (+ 93%).
Le programme Vola Mahasoa, après avoir obtenu son agrément en tant qu’EMF de
catégorie 2, autorisé à collecter l’épargne, s’est institutionnalisé et est devenu la
SA Vola Mahasoa. Le CIDR a cédé ses parts au capital de Vola Mahasoa à PAMIGA.
En Ethiopie, les aspects les plus marquants ont été l’élargissement du partenariat
à deux nouvelles IMF, l’ouverture des activités financières rurales dans la région
Amhara, la poursuite de l’extension des réseaux de Wasasa et Buusaa Gonofa,
ainsi que l’arrêt de la collaboration avec Eshet. Au Kenya, l’impact des activités
menées dans le cadre du renforcement institutionnel de la WPS commence à se
faire sentir et le Département de microfinance (DMF) continue à obtenir de bons
résultats. Les activités du DMF représentent désormais un tiers des activités de la
SACCO. En Tanzanie, l’année a été la première durant laquelle le « Guichet
Finance Rurale » a opéré sous l’égide du département microfinance rurale de
PRIDE. Elle a été marquée par une forte croissance des activités.
Le programme d’appui à deux IMF existantes au Togo est dans sa seconde année.
Les appuis pour le renforcement des capacités de WAGES se sont poursuivis en
2008. Par contre avec TIMPAC, l’établissement de son plan d’affaires à 5 ans a
montré qu’il fallait procéder à un audit du portefeuille de crédit pour déterminer la
qualité de ce dernier et établir les priorités des actions.
a. Afrique de l’Ouest
b. Afrique de l’Est
c. Comores
Aux Comores, avec la fin de la crise politique sur l’île d’Anjouan, les activités du
programme ont pu se dérouler normalement à partir d’avril 2008. La qualité de
l’offre de soins dans les services publics des trois îles ne s’est toujours pas
améliorée. Le programme de l’Agence française de développement qui vise
directement l’amélioration du fonctionnement du système de santé n’avait pas
encore démarré à la fin de l’année.
Fin 2008, dans les trois réseaux du Bénin, des Comores et de Guinée, le nombre
total de membres est de 70.449 (+ 28%).
La croissance des réseaux observée en 2007 s’est accélérée en 2008. Fin 2008, le
nombre total de membres est de 29.464 (+ 51%). Deux programmes sur les trois
ont presque atteint l’objectif de 10.000 bénéficiaires fixés dans le cadre du plan
d’orientation stratégique 2004-2008.
1. Ressources humaines
Durant l’année 2008, les ressources humaines du CIDR ont évolué de manière
significative au niveau des différents départements.
Ana Maria Valdés est au CIDR depuis mars 2008. Juriste de formation, elle a
travaillé huit ans dans une banque internationale privée basée en Belgique, et
précédemment dans un cabinet d’avocats. Dans le département « Systèmes
financiers décentralisés » elle est responsable de programmes et assure
prioritairement le suivi des programmes de microfinance en Afrique de l’Est.
Cette étude, menée en juin 2008, a été réalisée sous forme d’envoi préalable d’un
questionnaire puis d’entretiens téléphoniques auprès d’un échantillon de vingt
sept partenaires des quatre départements du CIDR. Dans chaque département,
les entretiens ont été menés auprès de bailleurs de fonds, de partenaires
techniques ou de pairs et de bénéficiaires locaux.
Les entretiens se sont déroulés en deux parties. La première partie a porté sur six
questions concernant le CIDR de manière globale :
Dans une deuxième partie des entretiens, des questions spécifiques ont été
posées au niveau de chacune des activités et orientations des quatre
départements du CIDR.
Les scénarios ont été élaborés à partir d’un ensemble de grandes tendances
(évolution démographique, urbanisation, évolution des modes de vie et de
27
Sur la base d’une réflexion probabiliste, trois scénarios ont été retenus.
Le CIDR a également souhaité inclure dans son plan d’orientation stratégique une
véritable politique de communication, concertée, cohérente et partagée. Elle doit
donner lieu à la formulation d’un plan de communication opérationnel capable
d’accompagner l’institution dans la mise en œuvre de ses priorités politiques, axes
stratégiques et démarches opérationnelles.
- Adapter le suivi et l’appui technique aux projets : organiser les échanges entre
les programmes par pays, recruter et réussir l’intégration d’un responsable de
programmes, réussir l’intégration de 4 nouveaux conseillers techniques et d’un
chargé de mission
a. Projet managérial
Les projets du Mali, du Togo, du Cameroun et de l’Afrique de l’Est seront les lieux
de test pilotes pour ces nouveaux produits et pour la mise au point de ces
méthodologies innovantes.
a. Formation interne
b. Formation externe
Les projets et programmes du CIDR en 2009 rentrent déjà dans les grandes
tendances esquissées dans la seconde moitié du plan d’orientation stratégique
2004-2008 et confirmées dans le plan d’orientation stratégique 2009-2013, à
savoir, la consolidation de la pérennité des IMF rurales par :
32
b. Production de documents
c. Séminaire de formation
Sigles et abréviations