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CABINET DU PREMIER PROJET DE COHÉSION SOCIALE DES

MINISTRE REGIONS DU NORD DU GOLFE DE


l GUINÉE
REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE
Union – Discipline – Travail

AVIS DE RECRUTEMENT D’AGENTS DE DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE

I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Le Projet de Cohésion Sociale des Régions Nord du Golfe de Guinée (COSO) a été initié par le Bénin, la Côte-d’Ivoire, le Ghana,
le Togo et la Banque mondiale afin de contribuer à l’atténuation des effets des situations de Fragilité, Conflit et Violence (FCV)
auxquelles sont exposés les régions Nord de ces pays concernés pour une durée de cinq ans à partir de l’année 2022.

L’Objectif de Développement du Projet (ODP) est d’améliorer la collaboration régionale et la résilience socio-économique et
climatique des communautés frontalières dans les régions cibles du Nord des pays du Golfe de Guinée exposés aux conflits et
aux risques climatiques, par le biais d'un dialogue régional et d'investissements dans la zone frontalière.

Les zones ciblées pour la Côte d’Ivoire sont les dix (10) régions des Districts du Denguelé, du Woroba, des Savanes et du Zanzan. Le
projet implique les communautés locales et les Collectivités Territoriales (Conseils régionaux et Communes).

L’approche de mise en œuvre du projet est le Développement Conduit par les Communautés (DCC) qui met l’accent sur le contrôle
par les communautés bénéficiaires des décisions de planification, de mise en œuvre et de pérennisation des investissements émanent de
ces communautés à la base. L’unité d’intervention sera le village ou un groupe de villages (cluster) ayant des intérêts communs dans
une infrastructure ou des liens socio-économiques ou culturels.

Ces investissements coordonnés dans les zones frontalières devraient ainsi favoriser la mise en place des modèles pour renforcer le
développement économique, la cohésion sociale et la résilience climatique dans les localités cibles.

Au plan institutionnel, le COSO est mis en œuvre par le Conseil du Coton et de l’Anacarde par le biais d’une Unité de Coordination
du Projet, sous la supervision du Cabinet du Premier Ministre. L’UCP intervient sur le terrain à travers des antennes qui interagissent
avec les Collectivités Territoriales qui sont les entités chargées de la mise en œuvre des activités de développement identifiées par les
communautés dont elles sont l’émanation. Une antenne régionale aura compétence sur plusieurs régions administratives dans lesquelles
le projet intervient.

Le projet s’articule autour de 5 composantes :

Composante 1 : Investir dans la résilience et l’inclusion communautaire. C’est la principale composante du projet. Elle finance des
investissements locaux qui seront gérés par les communautés, les communes et les groupes cibles qui auront été formés dans le cadre
de la composante 2. Ces investissements porteront entre autres sur (i) de petites infrastructures identifiées et priorisées par les
communautés, pour améliorer la connectivité et les opportunités économiques des régions cibles, (ii) des subventions aux groupes
communautaires et/ou groupes de producteurs existants et nouvellement formés, afin de financer des activités génératrices de revenus
et des investissements stratégiques, (iii) la Participation/Engagement des jeunes et subventions pour l'innovation pour offrir aux jeunes
de la communauté l’opportunité de mobiliser et gérer leurs propres fonds et idées. Le processus participatif de sélection des
investissements comprendra une évaluation participative des risques climatiques afin d'identifier les risques, les impacts et les
opportunités climatiques potentiels par rapport aux priorités d'investissement des communautés.
Composante 2 : Renforcer les bases et les capacités pour des communautés inclusives et résilientes. Cette composante finance des
activités qui peuvent offrir une excellente base pour les intervenants locaux et renforcer leurs capacités pour (i) identifier et exécuter
leurs propres sous-projets dans le cadre de la Composante 1 ; (ii) favoriser une meilleure compréhension de l’inclusion et de la cohésion
sociales, (iii) ) accroître la sensibilisation aux risques et opportunités actuels et futurs liés au climat et renforcer la capacité des
communautés locales, des institutions et du gouvernement à entreprendre une action climatique menée localement, et ; (iv) créer une
base permettant à un écosystème économique local d’évoluer vers un développement plus territorial à moyen et long terme dans la
région cible.

Composante 3 : Plateforme de collaboration régionale et de dialogue. Cette composante vise à renforcer le dialogue régional entre
les pays concernés, les capacités des acteurs nationaux en matière de la gestion des connaissances, la participation citoyenne et le suivi
des indicateurs liés à la cohésion sociale, au changement climatique, à la connectivité frontalière et les risques de FCV, avec un suivi
régulier, à travers (i) la collecte de données et la création d'une plateforme partagée en ligne pour suivre les indicateurs clés dans toute
la région, (ii) la recherche autour des questions principales liées aux contraintes et aux opportunités sur la cohésion sociale, le commerce
frontalier et d'autres opportunités économiques, le changement climatique et ; (iii) un renforcement des capacités des institutions
nationales et régionales pour favoriser le dialogue régional.

Composante 4 : Gestion du projet. Cette composante finance les coûts opérationnels et de mise en œuvre du projet, y compris l'unité
de coordination de projet dans chaque pays, et particulièrement (i) les mesures de sauvegardes environnementales et sociales ; (ii) la
gestion financière, (iii) la passation de marchés ; (iv) le suivi-évaluation et (v) aspects liés au changement climatique, et ; (vi) la
planification et la supervision globale des activités de projet (communication, système d'Information etc.).

Composante 5 : Intervention d’urgence. Cette composante servirait de mécanisme de financement d’urgence qui pourrait être déclenché
en cas de catastrophe naturelle ou provoquée par l'homme et/ou d'une crise sanitaire telle que des pandémies par le biais d'une déclaration
formelle d'urgence nationale, ou sur demande formelle d'un des Gouvernements.

Dans la mise en œuvre du projet, l’UCP recrute et déploie des équipes de facilitateurs qui apporteront une assistance technique aux
communautés et groupes bénéficiaires pour s’organiser en termes de dynamique communautaire, identifier et mettre en œuvre des sous-
projets prioritaires. Ces équipes seront constituées d’Agents de Développement Communautaires (ADC) dont l’activité sera coordonnée
par des Superviseurs au niveau de chaque région. Dans cette perspective, le projet envisage de recruter un groupe de quarante (40)
ADC qui seront déployés dans les régions de mise en œuvre du projet COSO afin mener les activités de mobilisation communautaire
et appuyer les communautés bénéficiaires.
Il faut noter que dans la stratégie de développement communautaire, un ADC couvrira un certain nombre de communautés par cycle
d'investissement.

II. ROLES ET RESPONSABILITES


Sous l’autorité du Chef d’Antenne et la supervision technique du Spécialiste en Développement Conduit par les Communautés (SDCC),
l’ADC aura la responsabilité de l’appui et le suivi technique des communautés et de s’assurer que le processus de définition, de
priorisation et de mise en œuvre des actions de développement au niveau communautaire et intercommunautaire est inclusif et
participatif. Il/elle assurera, entre autres rôles, l’animation, la facilitation et le renforcement des capacités des communautés et des
groupes cibles pour la cohésion sociale, l’inclusion sociale, l’autonomisation des femmes et des jeunes, la résilience climatique, la prise
en en compte de mesures de sauvegardes environnementales et sociales.

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III. PRINCIPALES MISSIONS
L’Agent de Développement Communautaire (ADC) aura pour principales missions de :

- Informer, sensibiliser et mobiliser les bénéficiaires (communautés, organisations communautaires de base, individus) autour de
toutes les composantes du projet et plus particulièrement susciter l’implication de toutes les couches socio professionnelles dans
la mise en œuvre des activités des sous-projets ;
- Appuyer les communautés dans la mise en place ou la dynamisation, la formalisation et le renforcement des capacités des organes
communautaires de décision et de gestion (CDV au niveau villageois, CDC au niveau d’un groupe ou ensemble de villages pour
des sous-projets fédérateurs, etc.) ;
- Accompagner les communautés pour la promotion de diagnostics globaux participatifs y compris l'évaluation participative des
risques climatiques et l'élaboration de Plan de Développement Villageois (PDV) et de Plan d’Action Communautaire (PAC) des
« clusters » ;
- Conduire auprès des communautés les diagnostics spécifiques liés au changement climatique, et l’identification de mesures de
résilience adaptées au contexte local ;
- Identifier les besoins de formation des communautés et des groupes bénéficiaires en lien avec les objectifs et les activités du projet ;
- Appuyer les communautés concernant l’identification des besoins en infrastructures relatifs aux marchés ruraux et accompagner
la redynamisation ou la mise en place d’organes pérennes de gestion de ces marchés ;
- Elaborer un plan de renforcement des capacités des communautés et des groupes bénéficiaires sur les thématiques prioritaires
contenues dans le manuel d’exécution ;
- Renforcer les capacités des acteurs locaux (organes communautaires de décision ou de gestion, organisation à base communautaire,
etc.) sur les mesures d’atténuation des effets négatifs du changement climatique ;
- Renforcer les capacités de la communauté, pour la préparation, le suivi technique et le contrôle de la mise en œuvre des sous-
projets y compris le suivi des travaux des infrastructures communautaires ;
- Veiller à la mise en œuvre des directives environnementales et sociales dans le cadre de la mise en œuvre des sous-projets y
compris dans la réalisation des travaux d’infrastructures ;
- Apporter un appui aux spécialistes en sauvegardes environnementales et sociales en participant activement aux opérations de
screening environnementale et sociale et à toutes autres activités liées aux sauvegardes environnementales et sociales ;
- Contribuer avec les communautés à la rédaction des attachements et décomptes provisoires et définitifs de commun accord avec
la communauté et les prestataires ;
- Appuyer les communautés à l’élaboration et la mise en œuvre de plan de suivi et de contrôle des activités des prestataires y compris
de la qualité des fournitures, des matériaux et des travaux effectués par les prestataires, la supervision de l’exécution du cahier de
charges des entreprises et au respect des plannings ;
- Assurer l’interface entre la communauté d’une part et les autorités administratives, les Collectivités Territoriales Décentralisées
(CTD), les services techniques des Ministères sectoriels, l’UCP du COSO et tous autres intervenants ou personnes ressources
impliquées dans la mise en œuvre des activités du projet d’autre part ;
- Encadrer les organes communautaires dans la conduite des activités d’identification, de préparation ou montage, de soumission de
sous-projets à la Commission régionale d’approbation de Sous-projets, (élaboration de compte-rendu ou rapports d’activités,
constitution et archivage des dossiers-villages, etc.) ;
- Apporter un appui à la mise en œuvre des sous-projets d’investissement, de développement économique et résilients au climat
jusqu’à l’achèvement y compris l’autoévaluation conformément aux dispositions pertinentes du manuel d’exécution ;
- Utiliser l'application DCC, le cas échéant, pour soutenir, guider et enregistrer les activités qu'ils réaliseront dans chaque localité
sous sa responsabilité.

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- Participer à la mise en place et à la formation des comités de gestion des réclamations dans les communautés bénéficiaires du
projet ;
- Produire des rapports d'activité mensuels pour les villages à couvrir ;
- Reporter les contraintes et les difficultés rencontrées dans la conduite des activités au niveau du Spécialiste en Développement
Conduit par les Communautés (SDCC) ;
- Exécuter toute autre tâche à la demande de l’UCP ;
- Elaborer et transmettre un point d’activités mensuel au SDCC.

IV. EXPERIENCES REQUISES

1. Diplôme, qualifications et compétences

- Avoir un diplôme BAC+2, dans le domaine des Sciences sociales, des sciences économiques, de la communication, de
l’agronomie, de l’Economie, du droit, des Sciences humaines, des sciences environnementales, du bâtiment ou génie civil, du
développement rural, ou diplôme universitaire équivalent et justifier d'une expérience de travail dans des domaines de travail
pertinents ;
- Avoir de bonnes connaissances des techniques d’approche du milieu rural ;
- Justifier de bonnes connaissances des concepts et principes de développement communautaire, participatif et d’inclusion sociale ;
- Avoir d’excellentes compétences en communication et en relations interpersonnelles, et capacité à bien travailler avec les autres,
y compris les membres de la communauté, les autres parties prenantes, et les membres de l'équipe du projet ;
- Avoir des compétences en andragogie (formation des adultes) ;
- Avoir une excellente maîtrise du français ;
- Avoir une bonne capacité rédactionnelle ;
- Savoir s’exprimer dans une des langues locales de la zone de projet sera un atout.

2. Expériences professionnelles générales

Justifier d’au moins 3 années d’expérience générale, y compris une expérience avérée dans un projet ou programme de
développement.

3. Expériences professionnelles spécifiques

- Avoir au moins 2 années d’expérience similaire avérée, c’est-à-dire dans des projets ou toute autre initiative de développement
impliquant l’utilisation d’approche de Développement Conduit par les Communautés, ou la conduite de diagnostics participatifs au
niveau communautaire, ou l’élaboration et la mise en œuvre de plan de développement communautaire.
- Une bonne capacité d’animation/facilitation d’ateliers de renforcement de capacités ;
- Avoir une expérience d'un projet ou programme portant sur la cohésion sociale et/ou les défis liés aux changements climatiques,
serait un atout.

V. DUREE DU CONTRAT
L’ADC interviendra à temps plein dans le cadre de sa fonction. La durée du contrat proposé est d’un (1) an, renouvelable pour le reste
de la durée du projet après une évaluation satisfaisante des performances.

VI. METHODE DE SELECTION


Le recrutement sera effectué suivant la méthode de sélection de Consultant Individuel en accord avec les procédures définies dans le
Règlement de Passation des Marchés pour les Emprunteurs sollicitant de la Banque mondiale le financement de projets d’investissement

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(FPI) de juillet 2016 mis à jour en Novembre 2017 et Août 2018. Le/la candidat (e) sera retenu (e) en fonction de ses qualifications et
expériences pertinentes pour la mission à exécuter.

Le recrutement sera effectué en deux (2) phases :


- une phase de présélection des candidats en vue de l’établissement d’une liste restreinte des candidats les plus qualifiés pour la
mission au regard de l’analyse des CV reçus ;
- une phase de sélection par interview des candidats présélectionnés sur la liste restreinte.
Les candidats retenus à l’issue de la phase d’interview sera invité à une séance de négociation de leur contrat de travail.

VII. CONSTITUTION ET DEPOT DES DOSSIERS DE CANDIDATURE


Les candidat(e)s intéressé (e)s devront soumettre un dossier de candidature en langue française comprenant :
- Une lettre de motivation adressée au Coordonnateur du projet COSO ;
- Un curriculum vitae détaillé et présentant au mieux les spécifications notifiées dans le profil recherché et les missions attendues de
l’animateur de développement communautaire avec des noms et des coordonnées de références précises ;
- Les photocopies des diplômes et/ou attestations pour les déclarations figurant dans le CV.

Les dossiers de candidature devront être adressés par voie électronique au Coordonnateur du projet COSO, en renseignant le formulaire
de soumission accessible par le lien : www.coso.ci , onglet « soumission de candidature », au plus tard le 18 février 2023 à 18 h
00.

NB : Seuls les candidats présélectionnés seront contactés pour la phase des entretiens de sélection. Par ailleurs, les candidats ayant
le statut de fonctionnaire devront, avant leur recrutement, se conformer aux dispositions des directives les concernant.

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