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Termes de référence
Octobre 2023
SOMMAIRE
INTRODUCTION ................................................................................................................................................. 4
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SIGLES ET ACRONYMES
ANDE Agence Nationale De l’Environnement
BNETD Bureau National Technique d’Etudes
CES Cadre Environnementale et Sociale
CGES Cadre de Gestion Environnementale et Sociale
CIES Constats d’Impacts Environnementales et Sociales
Km Kilomètres
km² Kilomètres Carrées
NES Normes Environnementales et Sociales
OIPR Office Ivoirienne des Parcs nationaux et Réserves
ONGs Organisation Non Gouvernementales
PIF2 Projet d’Investissement Forestier phase 2
PTF Partenaires Techniques Financiers
SODEFOR Société nationale de Développement Forestier
TdRs Termes de Références
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INTRODUCTION
Pour développer une croissance inclusive et durable tirée par une agriculture plus productive et résiliente, la Côte
d'Ivoire s'est engagée à gérer ses ressources naturelles - terre, forêt et eau - de manière plus durable. Le pays,
d'une superficie totale de 322 463 km² et d'un littoral de 550 km, est divisé en deux grandes régions écologiques -
une zone forestière au sud et une zone de savane au nord - et quatre (04) grands bassins fluviaux. Son économie
repose largement sur les abondantes terres agricoles : le secteur agricole contribue à 21 % du produit intérieur brut
du pays (2020) et emploie 70 % de la population active. La Côte d’Ivoire est le premier producteur et exportateur
mondial de plusieurs produits agricoles, dont le cacao qui représente environ un tiers des exportations totales.
Les ressources naturelles du pays, par exemple la forêt, qui a déjà été épuisée par une déforestation massive, en
particulier dans la zone sud où vit 75,5 % de la population, subit une pression croissante en raison de la croissance
démographique rapide (PAD, PIF2).
Le pays a perdu effectivement environ 13 millions d'hectares (ha) de couverture forestière, réduisant sa surface
d'environ 46% en 2000 à environ 11% aujourd'hui. De 1990 à 2015, la Côte d’Ivoire a enregistré le taux de
déforestation le plus élevé au monde, perdant en moyenne 4,3% de sa superficie totale par an (BNETD, 2016).
Selon la Société nationale de Développement Forestier (SODEFOR), l'empiètement sur les Forêts Classées de
l'État est passé de 18% (1996) à environ 50% (2014). De 2017 à 2018, le pourcentage d'augmentation des forêts
perdues en Côte d'Ivoire était le deuxième plus élevé au monde.
Ainsi, la disparition rapide des forêts en Côte d’Ivoire a amené le gouvernement à initier des programmes avec
l’appui des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) en vue de l’accompagner dans la conservation des Parcs
Nationaux (PN) et Réserves Naturelles (RN) et dans la réhabilitation des Forêts Classées (FC). C’est ainsi que le
pays a bénéficié, de mai 2018 à mai 2023, d’un financement de 15 millions de dollars du fonds d’investissement
climatique pour mettre en œuvre la phase 1 du Projet d’Investissement Forestier (PIF) administré par la Banque
mondiale. Les résultats encourageant de cette phase ont permis la prolongation de ce financement à travers une
seconde phase d’un mont de 148 millions de dollars sur sept (07) ans. Le PIF 2 a pour objectif de conserver et
d’accroître le stock forestier et d'améliorer l'accès aux sources de revenus provenant de la gestion durable des
forêts pour certaines communautés dans les zones cibles.
Il intervient à l’intérieur et autour de dix-neuf (19) forêts classées et quatre (4) Parcs Nationaux et Réserves
naturelles (Parc national de Taï, Réserve partielle de faune de Nzo au sud-ouest, le Parc national du Mont Peko à
l’ouest et la Réserve naturelle de Mabi Yaya au sud-est).
Le projet est structuré autour de cinq (5) principales composantes :
- Composante 1 : Appui à l’élaboration des Plans d’Aménagement Participatif des Forêts ;
- Composante 2 : Appui à la mise en œuvre des Plans d’Aménagement Participatif des FC de catégorie 3
dans la boucle du cacao ;
- Composante 3 : Gestion durable des Parcs nationaux et Réserves naturelles ;
- Composante 4 : Appui au Programme de reboisement à grande échelle dans les FC ciblées de catégorie
4 dans la zone des Savanes ;
- Composante 5 : gestion et suivi / évaluation du projet.
Par la nature, la localisation, les caractéristiques et l’envergure des activités envisagées ainsi que l’ampleur des
impacts environnementaux et sociaux potentiels associés à ces activités, le PIF 2 est classé dans la catégorie de
’’Risque élevé ’’selon les critères de catégorisation environnementale de la Banque mondiale et huit (8) Normes
Environnementales et Sociales (NES) du Cadre Environnemental et Social (CES) sont pertinentes et applicables
à ce projet, à savoir :
(i) NES n°1 « Évaluation et gestion des risques et des effets environnementaux et sociaux »
(ii) NES n°2 « Emploi et conditions de travail» ;
(iii) NES n°3 « Utilisation rationnelle des ressources et prévention et gestion de la pollution » ;
(iv) NES n°4 « Santé et sécurité des populations » ;
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(v) NES n°5 « Acquisition des terres, restrictions à l'utilisation des terres et réinstallation involontaire» ;
(vi) NES n°6 « Préservation de la biodiversité et gestion durable des ressources naturelles biologiques»;
(vii) NES n°8 « Patrimoine culturel » et
(viii) NES n°10 « Mobilisation des parties prenantes et information ».
Pour soutenir la mise en œuvre du projet, les instruments de gestion environnementale et sociale suivants ont été
préparés :
(a) un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES) incorporant des dispositions pour la lutte intégrée
contre les ravageurs et la gestion du patrimoine culturel ;
(b) un Cadre de Réinstallation avec une stratégie de restauration des moyens de subsistance (CR) ;
(c) un Plan d'Engagement Environnemental et Social (PEES) ;
(d) un Plan de Mobilisation des Parties Prenantes (PMPP);
(e) les Procédures de Gestion de la Main-d'œuvre (PGMO), y compris la gestion des risques liés au travail des
enfants, et
(f) une étude sur les conflits sociaux pour atténuer les risques et impacts environnementaux et sociaux potentiels
associés aux activités du projet.
Conformément au cadre de gestion environnementale et sociale, tous les sous-projets doivent faire l’objet
d’évaluation environnementale et sociale avant leur réalisation.
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Le rapport de CIES doit être présentée d'une façon claire et concise et se limiter aux éléments pertinents à la bonne
compréhension du sous-projet et de ses impacts. Ce qui peut être schématisé ou cartographié doit l'être, et ce, à
des échelles adéquates.
Les méthodes et les critères utilisés doivent être présentés et explicités en mentionnant, lorsque cela est possible,
leur fiabilité, leur degré de précision et leurs limites d'interprétation. En ce qui concerne les descriptions des milieux
biophysique et humain, il sera nécessaire de faire ressortir les éléments permettant d'apprécier leur qualité
(localisation des stations d'inventaire et d'échantillonnage, dates d'inventaire, techniques utilisées, limitations…).
Aussi, la méthode de consultation des parties prenantes doit être claire et inclusive et basée sur une approche
participative afin d’avoir tous les avis et suggestions. Les sources de renseignements doivent être données en
référence.
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- faire l’analyse des risques et accidents (chantier, circulation et autre) liés au sous-projet et proposer des
mesures de prévention et de gestion ;
- préciser le fonctionnement du mécanisme de gestion des plaintes spécifique au sous-projet en s’appuyant
sur le MGP du projet présenté dans le CGES et le PMPP ;
- faire l’analyse des impacts socio-économiques et des possibles pertes ou les mesures qui devront être
prise en charge pour l’éviter et la procédure a respecter s’il y a des impacts pendant les travaux ;
- élaborer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) aligner sur le CES de la Banque
mondiale ainsi qu'un programme de surveillance et de suivi environnemental et social pour assurer le
respect des exigences légales, environnementales et sociales pour vérifier pour l'essentiel, la pertinence
et l'efficacité des mesures de protection de l'environnement et du milieu humain qui ont été proposées.
Ce PGES devra par ailleurs estimer les coûts des actions recommandées, décliner les responsabilités
institutionnelles de sa mise en œuvre, évaluer les capacités techniques, matérielles et organisationnelles
des acteurs et proposer des mesures de renforcement des capacités dans la mesure du possible.
V. MISSION DU CONSULTANT
Au regard du contexte et des objectifs de l’étude, la mission du Consultant se déroulera autour des points suivants :
1. Validation du plan de travail avec l’UCP du PIF 2
Il s’agit de la confirmation du plan de travail, particulièrement en ce qui concerne les itinéraires concernés par le
CIES, les documents existants (études techniques APD…), et les thèmes qui feront l’objet d’analyses plus
spécifiques ainsi que des modalités d’intervention, notamment la participation des parties intéressées et des
groupes et communautés potentiellement affectés, y compris les populations locales et le processus de
consultation.
Description du sous-projet
Le consultant décrira de façon synthétique le sous-projet et son contexte en se servant au tant que possible de
cartes à une échelle appropriée. La description du sous-projet doit inclure les caractéristiques techniques de
l’aménagement qui sera réalisé, les matériaux et ressources matérielles et humaines de chantier nécessaires, les
installations et services, les activités d’installation, des travaux et d’exploitation (avec référence précises aux études
techniques en question), permettant de mieux appréhender les risques et impacts environnementaux et sociaux y
relatifs, ainsi que les mesures d’atténuation qui seront proposées. A cet égard, les éléments à décrire porteront sur
les composantes, caractéristiques et modalités de fonctionnements. Cette description prendra en compte les points
suivants :
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l’Environnement, du décret relatif aux EIES. Ces textes (Constitution, lois, décret, arrêtés, etc.)
inventoriés devront être présentés dans une matrice comme suit :
(iii) conventions et accords internationaux et sous régionaux signés ou ratifiés par la Côte d’Ivoire et
traitant des aspects environnementaux et sociaux relatifs à ce type de sous-projet ;
(iv) la description des Normes Environnementales et Sociales (NES) de la Banque mondiale pertinentes
applicables au sous-projet dont il faut tenir compte dans le domaine de la protection de l’environnement biophysique
et humain aux fins d'assurer la qualité du milieu récepteur aussi bien sur le plan national qu’à l'échelon local et
régional lors de la réalisation des travaux de réhabilitation des pistes.
Le Consultant fera une analyse comparative de la règlementation nationale et des NES de la Banque mondiale
applicables au sous-projet, faire ressortir les écarts et proposer des mesures afin que les activités se déroulent en
tenant compte des exigences des deux parties.
(v) institutions publiques nationales, privées et autres dont les types d’intervention seront divers, à tous
les stades de mise en œuvre du sous-projet. L'accent devra être mis sur les acteurs des régions concernées par
le sous-projet. Par ailleurs, les textes inventoriés doivent être présentés dans une matrice comme suit :
Tableau 3: résumé des conventions et accords ratifiés par la Côte d’Ivoire en lien avec les activités du projet
Intitulés de la convention ou Date de ratification par Objectif visé par la Aspect en lien avec les
accord la Côte d’Ivoire convention ou accord activités du projet
Convention de Londres relative à la
conservation de la faune et de la
flore à l'état naturel (1933)
…
Les Consultants(es) valoriseront les contenus du Cadre de gestion environnemental et social (CGES) du
projet (sous forme de références précises, sans reprendre le texte intégral) en les complétant et/ou
actualisant en fonction des besoins
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o le relief, la pédologique, géologique, climat, hydrogéologie, hydrographie (formations géologique,
structure, texture des sols …) ;
o végétation (les différentes formations végétations, les espèces végétales menacées, l’inventaire
des espèces floristiques le long de l’itinéraire (zone du sous-projet)) ;
o les zones écologiquement sensibles et aires protégées (cours d’eau, zones humides à caractère
sacré ou non, forêts classées, arbres et forêts sacrés, parcs et réserves, mont…) ;
o faune (l’inventaire des espèces, des différents habitats de la faune et la présence ou non des
espèces rares ou menacées de disparition dans la zone du sous-projet).
L’analyse du milieu récepteur a pour objectif de faire apparaître, autant que faire se peut, le niveau de sensibilité
de chaque composante de l’environnement susceptible d’être perturbée par les travaux de réhabilitation des pistes.
Concernant l'environnement socio-économique, l'objectif étant à partir de cette description, de montrer en quoi le
sous-projet est susceptible d’introduire des déséquilibres ou des déstructurations sur l’organisation socio-
économique (changement de statuts sociaux, altération des modes de vie, usages du foncier, ressources
naturelles, et moyens de subsistance, bouleversement des valeurs, des croyances, et des groupes sociaux
vulnérables).
5. Recommandations
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Cette section, dans la réalisation du CIES, vise les principaux objectifs suivants : Au regard de l’évaluation de
l’importance des impacts, le Consultant devra faire des recommandations visant à une intégration harmonieuse du
sous-projet dans son environnement immédiat. Ainsi, il proposera des actions à mener pour une surveillance et un
suivi environnemental et social adéquat et efficace des activités du sous-projet en tenant compte des
caractéristiques des composantes du milieu qui abrite ce sous-projet.
Ces actions devront être clairement identifiées et les moyens ou méthodes nécessaires pour l’accomplissement de
chaque action devront être également précisés.
Les risques potentiels environnementaux et sociaux potentiels résultant des travaux de réhabilitation des
pistes;
les mesures d’atténuation et/ou de compensation des impacts négatifs proposées ;
les indicateurs de suivi ;
le programme de surveillance environnementale et sociale qui comprendra :
- la liste des éléments nécessitant une surveillance ;
- l’ensemble des mesures et moyens envisagés pour protéger l’environnement, éviter, réduire et
atténuer les impacts socio-économiques, les accidents et incidences, les risques liés au travail
d’extérieur ;
- les caractéristiques du programme de surveillance (échéancier de réalisation, ressources humaines
et financières affectées au programme) ;
le programme de suivi environnemental et social avec un accent sur :
- les raisons du suivi et la liste des éléments nécessitant un suivi ;
- les objectifs du programme de suivi, les composantes visées par le programme et les méthodes
scientifiques envisagées ;
- le nombre d’études de suivi prévu ainsi que leurs caractéristiques (méthodes scientifiques,
échéancier de réalisation) ;
- les modalités concernant la production des rapports de suivi (nombre, fréquence).
le cadre institutionnel de mise en œuvre du PGES intégrant un programme de renforcement des capacités
des acteurs de mise en œuvre et leurs responsabilités ;
l’estimation des coûts de mise en œuvre du PGES ;
la matrice de synthèse du PGES sera élaborée et tiendra compte des aspects non exhaustifs suivants :
les impacts et les mesures d’atténuation en fonction des différentes phases de mise en œuvre du sous-
projet et des indicateurs de suivi environnemental et social pertinents, mesurables et juxtaposables aux
impacts.
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Tableau 4: Durée de la conduite du CIES
Durée (jours Durée (jours
Désignation
Ouvrables) ouvrables cumulés)
Préparation méthodologique (rapport de démarrage avec plan de travail) 02 02
Reunion de cadrage avec l’UCP (discussion et validation du rapport de
01 03
démarrage avec plan de travail)
Mission terrain (y compris les consultations publiques) 20 23
Rédaction du rapport provisoire 12 35
Restitution du rapport provisoire 01 36
Validation du rapport provisoire à l’ANDE 01 37
Rédaction du rapport définitif (intégrant les observations de l’ANDE et de
03 40
la Banque mondiale)
La durée calendaire entre le démarrage effectif de CIES et le dépot du rapport final ne devra pas excéder 45 jours.
6.2 Livrables du CIES
Le rapport ne dépassera pas 50 pages (hors annexes) et sera succinct et précis.
Dans le cadre de la restitution du CIES, le Consultant devra soumettre un rapport provisoire de l’étude sous format
papier et électronique (MS WORD et PDF sur clé USB).
Après la réalisation de la revue de qualité par le client, le Consultant transmettra vingt-cinq (25) copies en version
Numérique sur clé USB et trois (3) rapport en version physique du rapport provisoire (NB : les cartes, plans,
graphiques et photos devront être en couleur pour toutes les copies) à l’ANDE en vue de la validation en comité
interministériel.
Le Consultant devra fournir une version finale (2 physiques et 2 numériques sur clé USB) du rapport du CIES qui
prend en compte à la fois les observations de la partie nationale (validation par l’ANDE) et celles de la Banque
mondiale.
Le Consultant (firme) devra proposer une équipe de trois (3) Experts clés que sont :
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ou des ressources naturelles ou toute autre discipline similaire (géographie, environnement et cadre de
vie, biologie, foresterie, etc.). Il devra avoir au moins :
o dix (10) ans d’expériences professionnelles en évaluation environnementale ;
o réalisé ou participé en tant qu’expert environnementaliste clé à cinq (5) missions d’évaluation et
gestion environnementales et sociales (EESS, CGES, Plan de Gestion des Pestes, CIES, EIES
ou d’Audit environnemental) de politiques, plans, programmes, projets ou sous-projets en milieu
(agro)forestier financés ou cofinancés par les partenaires internationaux (Banque mondiale,
Banque Africaine de Développement, Agence Française de Développement, etc.) ;
o réalisé ou participé en tant qu’expert environnementaliste clé à trois (3) missions de CIES ou
d’EIES de projets de réhabilitation ou de construction de route en milieu (agro)forestier financés
ou cofinancés par les partenaires internationaux (Banque mondiale, Banque Africaine de
Développement, Agence Française de Développement, etc.) ;
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