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APPROCHE CHAMP

ECOLE PAYSAN
(AP/CEP)

DECEMBRE 2022
Approche Champ Ecole Paysan 
ULB-Coopération

Index

A CONTEXTE ET JUSTIFICATION .................................................................................... 1


B DEFINITION ET OBJECTIFS DU CHAMP ECOLE PAYSAN (CEP)...................................... 2
C MISE EN PLACE DES CHAMPS ECOLES PAYSANS ........................................................ 2
C.1 CHOIX DU SITE............................................................................................................2
C.2 AMENAGEMENT DES CHAMPS ECOLES PAYSANS .......................................................3
D ACTIVITES .................................................................................................................. 4
D.1 LA PRODUCTION DES PLANTS EN PEPINIERES.............................................................4
D.2 LA MISE EN PLACE DES EXPERIMENTATIONS ..............................................................5
D.3 LA PRATIQUE DE LA MELIPONICULTURE .....................................................................5
D.4 LA PRATIQUE DE L’APICULTURE .................................................................................6
D.5 LES FORMATIONS TECHNIQUES ..................................................................................7
D.6 LES ACTIONS DE SENSIBILISATIONS ............................................................................7
E DYNAMIQUE ORGANISATIONNELLE DES CHAMPS ECOLES PAYSANS ......................... 8
E.1 COMITE DE GESTION (COGES) ....................................................................................8
E.2 ROLE DES MEMBRES DU COMITE DE GESTION ...........................................................8
E.3 LES OUTILS DE GESTION ADMINISTRATIVE DES CHAMPS ECOLES PAYSANS ...............9
E.4 LE LEADERSHIP DU GROUPE .....................................................................................10
F ORGANISATION DES ACTIVITES ............................................................................... 10
F.1 PLANIFICATION DES ACTIVITES .................................................................................10
F.2 ANIMATION DANS LES CHAMPS ECOLES PAYSANS ...................................................11
F.3 ANALYSE AGRO-ECOSYSTEME (AAES) .......................................................................11
F.4 ORGANISATION DES VISITES COMMENTEES .............................................................12
F.5 L’EVALUATION DES ACTIONS CEP .............................................................................12
G CONCLUSION ........................................................................................................... 12

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A CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Au Burkina Faso, le secteur agricole emploie plus de 80% de la population active et
représente en moyenne 35% du PIB. Cependant, malgré les efforts déployés dans
ce secteur, le pays peine à assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de sa
population. Cela s’explique principalement par : la dégradation continue des sols, la
baisse des rendements agricoles, la perte de la biodiversité, la forte dépendance
des producteurs (trices) vis-à-vis des intrants chimiques et la démographie
galopante.
C’est dans ce contexte que l’ONG de l’Université Libre de Bruxelles (ULB-
Coopération) et ses partenaires que sont APAF, SOLVERT et WEND-PUIRE ont mis
en œuvre un programme financé par la DGD pour la période de 2022-2026. Ce
programme dénommé « Systèmes Alimentaires Durables » intervient dans six (06)
villages de la province du Nahouri situés en périphéries du complexe PONASI.
L’objectif du programme est d’améliorer la sécurité alimentaire, nutritionnelle et
économique des populations des zones d'intervention, en particulier périphériques
d’aires protégées (AP) par la transition vers l’adoption de systèmes alimentaires
durables (SAD), l’exploitation et la gestion durable des ressources naturelles (GRN)
et un meilleur accès au marché, tout en préservant et restaurant leur
environnement.
Pour y parvenir, six (06) Champs Ecoles Paysans seront aménagés dans six (06)
villages riverains du corridor des éléphants pour servir de cadre d’échanges, de
partages d’expériences et d’expérimentations sur les pratiques agricoles durables
et respectueuses de l’environnement.
Le présent document est élaboré pour servir de guide sur l’approche Champ Ecole
Paysan développée par l’ONG de l’Université Libre de Bruxelles au Burkina et ses
partenaires.

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B DEFINITION ET OBJECTIFS DU CHAMP ECOLE PAYSAN (CEP)


En vulgarisation agricole, le Champ Ecole Paysan (CEP) est défini comme étant un
cadre d’échanges d’expériences et de connaissances extra muros où un groupe de
producteurs (trices) dont le nombre n’excède généralement pas 25, recherche,
discute et prend des décisions par rapport à la gestion de leur champ en se fondant
sur la situation réelle de celui-ci. Le champ école est donc une parcelle agricole
aménagée en milieu réel, et sur laquelle un groupe d’agriculteurs, avec l’aide d’un
animateur/facilitateur, apprennent dans une dynamique d’échanges d’expériences et
de connaissances, à appliquer convenablement en fonction de leurs besoins, les
bonnes pratiques de production agricole, tout en ayant l’opportunité de se convaincre
par l’expérience, de l’efficacité de ces pratiques. Il est donc en même temps un outil
de formation des producteurs aux techniques d’application des technologies agricoles
et un outil de démonstration des avantages de ces technologies aux yeux de ces
producteurs.
Ainsi, ULB-Coopération et ses partenaires entendent à travers cette approche de
vulgarisation, diffuser les pratiques agro-environnementales durables en vue de leurs
adoptions par les communautés cibles, surtout celles riveraines du corridor des
éléphants.

C MISE EN PLACE DES CHAMPS ECOLES PAYSANS


C.1 CHOIX DU SITE
Les champs écoles paysans seront installés dans six villages bénéficiaires du
programme situés à cheval entre la commune de Pô et celle de Guiaro. Ces villages
sont choisis en fonction de leur proximité avec le corridor des éléphants puisque
l’action du programme vise principalement à la protection et la restauration de ce
corridor qui est une zone de conservation par excellence de la biodiversité pour le
pays.
L’acquisition des terres pour les champs écoles se fera sous forme de dons auprès
des propriétaires terriens de chaque village en impliquant les personnes ressources
(chefs de villages, chefs de terre, CVD…) ainsi que les autorités locales des deux

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communes dans le processus. Des séances de sensibilisations seront menées par


l’équipe du programme afin de convaincre les producteurs de la justesse des actions
du programme qui est la préservation de leurs ressources naturelles tout en
améliorant leurs conditions de vie.
Notons que les six sites sont déjà acquis et sécurisés à travers la signature de procès-
verbaux de cession entre ULBC° et les propriétaires terriens. Le processus
d’implémentation des CEP est aussi entamé dans les villages.

C.2 AMENAGEMENT DES CHAMPS ECOLES PAYSANS


Dans le cadre de ce programme, le champ école sera implanté sur une superficie d’un
(01) hectare. La surface du CEP sera répartie en quatre soles séparées par deux allées
principales. Sur chaque sole, un ensemble de paquets technologiques sera mené.
Une sole sera consacrée aux expérimentations sur les bio intrants et permettra de
tester l’efficacité des intrants biologiques sur la production des cultures céréalières
et légumineuses.
Une autre sole permettra de mesurer l’effet combiné des arbres fertilitaires et des
bio intrants sur la fertilité des sols et les rendements agricoles.
Les soles restantes seront réservées à l’arboriculture notamment les plantations
d’arbres fertilitaires, de PFNL, d’arbres fruitiers et à l’installation du méliponaire au
besoin. Afin de renforcer le potentiel mellifère autour du méliponaire, des arbres
mellifères y seront plantés.
Dans le souci de faire face aux dégâts des animaux en pâture, le CEP sera protégé par
une clôture grillagée. Cette clôture sera renforcée par des haie vives d’Acacia nilotica
et de Jatropha curcas sur l’ensemble de son pourtour pour assurer sa durabilité. Un
dispositif d’eau sera mis en place pour les besoins en eau pour les activités en saison
sèche. Notons que toutes les réunions, formations, sensibilisations, etc. se
dérouleront à l’intérieur du CEP.
La figure suivante donne le plan d’ensemble du champ école paysan :

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Figure 1 : plan d’aménagement des Champs Ecoles Paysans

D ACTIVITES
Comme son nom l’indique, le champ école est un espace d’apprentissage, de partage
d’expériences et de formations. A ce titre plusieurs activités seront menées dans
chaque CEP.

D.1 LA PRODUCTION DES PLANTS EN PEPINIERES


La restauration des espaces dégradés est l’une des activités phares du programme.
Pour y parvenir, les producteurs (trices) de chaque CEP seront formés sur les
techniques de mise en place des pépinières et de plantations d’arbres. A l’issue de la
formation, chaque producteur (trice) sera capable de produire ses propres plants
pour son exploitation. Cette action permettra la poursuite de l’activité après le
programme.

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Aussi, chaque CEP abritera une pépinière collective où les plants qui y seront produits
vont être utilisés pour la réalisation des haies vives (au niveau des clôtures grillagées,
protection du corridor des éléphants, création de bosquets) et les plantations dans
l’espace du CEP. Les espèces qui seront promues sont principalement des espèces
d’arbres fertilitaires, fruitiers, de produits forestiers non ligneux (PFNL), d’Acacia et
oléagineuses (Jatropha).

Photo 2 : plants en pépinières produits par les producteurs (trices)

D.2 LA MISE EN PLACE DES EXPERIMENTATIONS


La diffusion des bonnes pratiques agroécologiques se fera à travers la conduite des
expérimentations sur l’efficacité des intrants biologiques et des arbres fertilitaires
dans la gestion de la fertilité des sols et la lutte contre les ravageurs et maladies des
cultures. Les spéculations comme le maïs, le niébé et le sésame seront cultivées
suivant les pratiques agroécologiques. Des protocoles d’expérimentations seront
élaborés. Le champ école sera également un lieu d’accueil des étudiants stagiaires
dans le cadre de la recherche-développement.

D.3 LA PRATIQUE DE LA MELIPONICULTURE


La méliponiculture est l’élevage des abeilles sans dard. A l’image de l’apiculture, la
méliponiculture est une filière de niche susceptible de générer des revenus aux

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ménages surtout aux femmes. Ainsi, chaque CEP abritera un méliponaire (si
l’environnement mellifère du CEP y est favorable) qui servira de lieu de formation
pour le groupe de producteurs (trices) bénéficiaires de cette pratique novatrice. Des
plantations d’arbres mellifères seront faites autour de ces méliponaires.

Photo 3 : Ruches de mélipones installées sur un méliponaire

D.4 LA PRATIQUE DE L’APICULTURE


L’abeille est un véritable indicateur de la biodiversité et le principal agent de
pollinisation des plantes. Elle joue donc un rôle important dans la préservation de
l’environnement.
Ainsi, les pratiques agroécologiques contribuent fortement à la protection de cette
espèce souvent menacée par l’usage abusif des intrants chimiques de synthèse par
les producteurs (trices). C’est pour cela, dans la stratégie de l’intervention, les
bénéficiaires des activités agroécologiques seront les mêmes en apiculture pour plus
d’impacts. C’est aussi une façon de permettre à ces producteurs (trices) d’avoir de
revenus supplémentaires du fait que les résultats des activités agroécologiques ne
sont perceptibles qu’après quelques années de mise en œuvre. Des ruchers
concentrés seront installés à proximité des champs écoles paysans et servira de cadre
de formation au groupe de producteurs.

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D.5 LES FORMATIONS TECHNIQUES


La réussite de toutes actions passe par le renforcement des capacités des acteurs. Les
capacités des producteurs (trices) seront renforcées sur les thématiques en lien avec
la gestion intégrée de la fertilité des sols et de la lutte contre les ravageurs et maladies
des cultures en productions agroécologiques, sur les itinéraires techniques des
cultures, en apiculture et en méliponiculture ainsi que sur l’organisation
communautaire. L’équipe d’encadrement technique des producteurs (trices) verra
aussi leurs capacités se renforcer.

Photo 4 : renforcement des capacités des acteurs (techniciens et producteurs)

D.6 LES ACTIONS DE SENSIBILISATIONS


L’information et la sensibilisation sont des actions permanentes à mener auprès des
producteurs (trices) afin qu’ils prennent pleinement conscience des enjeux liés à la
préservation de leurs ressources naturelles dans un contexte de changement
climatique.

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Photo 5 : séance de sensibilisation des producteurs (trices)

E DYNAMIQUE ORGANISATIONNELLE DES CHAMPS ECOLES


PAYSANS
E.1 COMITE DE GESTION (COGES)
Comme tous les membres ne peuvent pas diriger quotidiennement l’organisation et
coordonner la mise en œuvre des activités dans les Champs Ecoles Paysans, ils
mettent en place un organe pour gérer à leur place ; c’est le Comité de Gestion ou
COGES.
Le Comité de Gestion est composé :
- D’un (e) Président (e) ;
- D’un (e) Secrétaire ;
- D’un (e) Responsable des activités en agroécologie & agroforesterie ;
- D’un (e) Responsable des activités en apiculture ;
- D’un (e) Responsable des activités en méliponiculture.

E.2 ROLE DES MEMBRES DU COMITE DE GESTION


Le (la) Président (e) :
- Représente les membres du CEP auprès de ULB-Coopération et des
associations partenaires ;
- Assure la mise en œuvre des programmes d’activités ;
- Préside le comité de gestion ;
- Veille à l’application de la fiche d’engagement solidaire des membres ;
- Assure le suivi de l’exécution des décisions prises par le comité de gestion ;
- Veille à la bonne marche de l’ensemble des activités du programme ;
- S’assure de la bonne gestion de tous le matériel (agro, api, melipo…) ;
- En cas d’absence du Président, le Secrétaire le remplace.

Le (la) Secrétaire :
- Organise le ravitaillement en eau des sites ;

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- Assure la mémoire du groupe ;


- Organise et assure la gestion des repas communautaires ;
- Remplace le président en son absence ;

Le (la) Responsable des activités en agroécologie & agroforesterie :


- Assure la mobilisation des producteurs autour des activités ;
- Veille à la gestion et à l’entretien du petit matériel agricole ;
- Assure le suivi de l’arrosage des plants et de la gestion rationnelle de l’eau ;
- Veille à la gestion des installations/équipements dans le CEP ;
- Veille à l’entretien (opérations culturale) des parcelles de cultures.
Le (la) Responsable des activités apicoles
- Assure la mobilisation des producteurs ;
- Veille au suivi des ruchers concentrés ;
- Veille à l’approvisionnement régulier en eau ;
- Assure la gestion et l’entretien du matériel apicole.
Le (la) Responsable des activités en méliponiculture
- Assure la mobilisation des producteurs ;
- Veille au suivi régulier du méliponaire ;
- Assure l’approvisionnement régulier en eau ;
- Assure la gestion et l’entretien du matériel.
NB : En cas d’absence d’un des responsables de volet, le président le remplace.

E.3 LES OUTILS DE GESTION ADMINISTRATIVE DES CHAMPS ECOLES


PAYSANS

- Le registre des membres (ou bénéficiaires) ;


- La fiche d’engagement solidaire des membres ;
- Les protocoles de conduite des outils ;
- Le cahier des visiteurs ;
- Le cahier de présence et de suivi des activités ;
- Le registre du matériel.

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E.4 LE LEADERSHIP DU GROUPE


Pour assurer une bonne gestion des membres dans le CEP, le ou les responsable (s)
du comité de gestion doivent être des leaders. En effet, un leader se définit souvent
par les qualités et les comportements de la personne qui assume une responsabilité.
Aujourd’hui on parle surtout de la bonne gouvernance qui caractérise les bons
leaders. Le leader peut signifier un serviteur. Pour le leader de toute organisation, la
communication externe est aussi importante que la communication interne. Enfin, le
leader sait reconnaître ses propres forces et cherche ses points faibles. Il s’entoure
des personnes capables de l’aider à surmonter ses points faibles.

F ORGANISATION DES ACTIVITES


F.1 PLANIFICATION DES ACTIVITES
La planification est une étape importante en CEP comme dans toute autre activité de
vulgarisation. Elle se fait de manière participative avec tous les acteurs (producteurs,
facilitateurs de groupe…).
En effet, le programme d’activité est un outil qui permet aux membres de faire des
prévisions d'activités en termes d'objectifs, de résultats attendus, de stratégie
(comment), de lieu, de période, de responsabilité, de coût. C'est un outil de travail,
un guide, un carnet de bord pour les membres. Le programme d'activités curriculum
de formation peut être annuel, semestriel, trimestriel, mensuel, hebdomadaire,
journalier.
Les étapes de la programmation :
▪ Établissement des activités à réaliser ;
▪ Priorisation des activités suivant une chronologie logique dans le temps ;
▪ Définition des dates de démarrage et de fin de chaque activité en respectant
la logique de l’enchaînement, de la chronologie ;
▪ Désignation du ou des responsables de chaque activité ;
▪ Exécution des activités conformément au calendrier établi.

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F.2 ANIMATION DANS LES CHAMPS ECOLES PAYSANS


L’animation est un processus de prise de conscience qui fait naitre une volonté de
progrès dans une communauté.
Pour faciliter la conduite des activités dans les CEP, ULB-Coopération et ses
partenaires appuieront les bénéficiaires dans l’animation à travers ses techniciens
déployés sur le terrain. Ces techniciens joueront le rôle de facilitateurs. En effet, le
facilitateur aide les agriculteurs à accoucher de leurs solutions à leurs problèmes tout
comme l’accoucheuse aide la femme à accoucher de son bébé.
A travers les questions qu’il pose, les résumés et les synthèses qu’il tire des débats,
les séances de sensibilisation, le facilitateur doit veiller à ne pas imposer sa propre
manière de voir, son analyse des problèmes, ses solutions. Seule une volonté réelle
d’écouter, de comprendre le point de vue des participants lui permettrait d’atteindre
ses objectifs. Les animations se feront au cours des analyses agroécosystèmes, lors
des formations et des sensibilisations.

F.3 ANALYSE AGRO-ECOSYSTEME (AAES)


L’AAES est une pratique régulière de suivi et évaluation utilisée dans les CEP, et par
laquelle une évaluation systématique du champ est effectuée de façon
hebdomadaire. Ainsi, l’AAES implique l’application de pratiques essentielles
d’autonomisation pour les producteurs (trices) comme : l’observation systématique,
l’apprentissage par la découverte, l’analyse critique à travers les présentations et les
discussions, les prises de décisions collectives. L’AAES comporte trois (03) étapes :
- Les prises d’AAES : les membres du CEP (peuvent être repartis en sous-
groupe) entrent discrètement dans les parcelles pour observer ce qui se passe sur les
cultures. Après les observations, des échantillons de plantes ou de sols sont
collectées en tenant compte des paramètres agronomiques (hauteur des plantes,
largeur et longueur des feuilles, nombre de fleurs ou de fruits…) ainsi que les données
sur les ravageurs et insectes utiles et/ou nuisibles, les mauvaises herbes, les maladies
et leurs gravités, le stade phénologique, etc.

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- Le traitement des AAES : Après les prises d’AAES, chaque groupe se


retrouvent pour compiler les résultats issus des observations sur les cultures. Les
données seront consignées sur un tableau.
- Présentation d’AAES : Chaque groupe fait la présentation de ses données en
séance plénière. Ces présentations sont suivies de discussions. Après les
présentations des données collectées par les groupes, le facilitateur peut faire la
synthèse des résultats des présentations, revenir sur les points chauds, apporter des
éclaircissements et coordonner la poursuite des discussions dans le but de planifier
une action avec les groupes.

F.4 ORGANISATION DES VISITES COMMENTEES


L’organisation des visites commentées fait partie des activités d’animation des CEP.
Elle permet aux membres du groupe de producteurs (trices) de présenter les activités
menées au niveau des champs écoles paysans à un large public. Deux ou trois visites
commentées seront organisées par campagne de production.

F.5 L’EVALUATION DES ACTIONS CEP


L’objectif du travail de vulgarisation à travers les CEP est non seulement
l’apprentissage dans le champ, mais aussi l’application des technologies apprises
dans les exploitations agricoles de tous les membres. Cette évaluation aide à avoir
une impression générale sur les changements apportés dans les exploitations après
l’apprentissage CEP.

G CONCLUSION
L’appropriation et l’application de l’approche « Champ Ecole Paysan » par l’ensemble des
parties prenantes (producteurs, partenaires et ULBC°) dans la mise en œuvre des activités
constituent l’une des conditions sine qua non à l’atteinte des résultats du programme.

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