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Sommaire :

Le documentaire "Tu Nourriras le Monde" et son kit pédagogique ------------------------- page 1

Le contenu du film et sa portée pédagogique ------------------------------------------------------ page 3

Le contenu du documentaire Tu nourriras le monde -------------------------------------------- page 4

Le contenu du kit pédagogique Tu nourriras le monde ----------------------------------------- page 5

Fiche méthode : animer une projection du documentaire en classe ------------------------ page 6

Fiche pédagogique Introduction ------------------------------------------------------------------------- page 11

Fiche pédagogique Partie 1 --------------------------------------------------------------------------------- page 15

Fiche pédagogique Partie 2 --------------------------------------------------------------------------------- page 21

Fiche pédagogique Partie 3 --------------------------------------------------------------------------------- page 28

Lexique ------------------------------------------------------------------------------------------------------------ page 33

Annexe 1 : Correspondance avec les programmes scolaires ------------------------------------ page 36

Annexe 2 : Grilles d’analyse vierges ---------------------------------------------------------------------- page 37

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Avant-propos : le contenu du documentaire et sa portée

pédagogique

Synopsis
Fleuron de la production céréalière, bastion de l'industrie sucrière, la région de Champagne crayeuse est l'un des fers de
lance de l'agriculture productiviste en France. Pourtant, depuis de nombreuses années le nombre de céréaliers ne cesse
de diminuer, conduisant peu à peu les campagnes champenoises à se désertifier.
Face à ce constat, deux jeunes agronomes décident de partir à la rencontre des céréaliers champenois, afin de
comprendre leur histoire et les défis auxquels ils font face.
En associant leurs témoignages à de précieuses images d'archive, leur enquête dévoile alors l'évolution spectaculaire de
l'agriculture champenoise depuis 1950, et en filigrane, celle de l'ensemble de l'agriculture française.

Ce film a été conçu pour servir d'outil d'illustration et de réflexion sur Champagne
les enjeux agricoles de notre époque auprès du grand public, des crayeuse
agriculteur.ices, des décideur.euses politiques et des jeunes.

Pour cela il retrace l'évolution du monde paysan de Champagne

crayeuse (département de l'Aube et de la Marne) depuis les années 50
jusqu'à aujourd'hui. Son analyse porte à la fois sur l'évolution sociale de ces
campagnes, la modification des paysages, la transformation des fermes et des
pratiques agronomiques.

Il s'agit également de retracer l'évolution du contexte économique et

politique à l'origine de ces mutations (évolution de la Politique Agricole
Commune et des règles du commerce international notamment).

Le film se divise en trois temps implicites :

Une 1ère partie (de 00min:00sec à 29min:40sec) qui traite de l'essor de l'agriculture champenoise entre
1950 et 1970 : passage de petites fermes en polyculture-élevage à de grandes fermes spécialisées en production
céréalière ; création de la politique agricole commune et des filières agroalimentaire ; évolution des villages et des
paysages...

Une deuxième partie (29min:40sec à 1h:07min:06sec) qui montre l'évolution de l'agriculture champenoise
entre 1970 et aujourd'hui : revers environnementaux et sociaux de la révolution agricole, évolution de la politique
agricole commune, mondialisation des échanges agricoles...

Une troisième partie (1h:07min:06sec à 1h:29min:07sec) qui présente l'agriculture champenoise

d'aujourd'hui : état des lieux socio-économique du territoire et défis à relever ; développement de modes de
production alternatifs...

Ce documentaire est compréhensible de tous les publics à partir des classes de collège niveau 3ème. Son contenu
couvre une large partie du programme des spécialités du bac STAV. Il recoupe également les programmes de SVT,
SES et Géographie des lycées généraux et technologiques (cf annexe 1). Par son approche pluridisciplinaire et
territorialisée, il fait un très bon outil d’illustration au sein des enseignements optionnels EATDD et AET.

Enfin, son utilisation comme outil de sensibilisation est particulièrement adaptée pour l’ensemble des secondes, bacs
professionnels et BTS de l’enseignement professionnel agricole, notamment via le programme d’enseignement
socio-culturel.
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Présentation du contenu du kit pédagogique "Tu nourriras le

monde"

Une fiche méthode pour animer une projection du documentaire

Cette fiche propose au professeur plusieurs méthodes d'animation de la projection auprès des élèves, sur la
base des retours d'expériences des réalisateurs lors de leurs interventions au sein des lycées agricoles.

4 fiches pédagogiques

Ce kit pédagogique contient une fiche pédagogique "Introduction", apportant des notions utiles à la
recontextualisation du documentaire auprès des élèves avant sa projection.

A cela s’ajoute, pour chacune des 3 parties du documentaire (cf "avant-propos : le contenu du film et sa
portée pédagogique") une fiche pédagogique correspondante. Cette fiche comprend :

Un résumé de la partie

La présentation de notions pouvant être explorées avant le visionnage de la partie.

Une grille d’analyse de la partie. Cette grille explore le contenu de la partie sous forme de
questions/réponses, de compléments d’informations, et ceci par matière (SVT/agronomie, SES/
économie, Histoire-Géographie).

Un lexique des mots et notions clés

Ce lexique permet de définir simplement les notions centrales abordées par le kit.
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FICHE PEDAGOGIQUE - Introduction

Cette fiche apporte des compléments d'information permettant de recontextualiser le documentaire auprès du
public avant sa projection.

Comment définir le métier d'agriculteur.rice ?

Dans les textes de loi :

Est considérée comme une activité agricole toute activité "qui maitrise, fait progresser et exploite un cycle
biologique animal ou végétal à titre professionnel " (article L 311-1 du code rural).

REMARQUE : La notion d'activité agricole professionnelle englobe donc des productions très diverses, du
maraîchage à l'exploitation forestière, en passant par l’élevage canin ou la pisciculture.

Sont également considérées comme agricoles les activités qui s'appuient sur l'acte de production et le
"prolongent" : transformation et commercialisation de la production, gîte à la ferme, visites pédagogiques etc...
(article L 311-1 du code rural).

Enfin, l'agriculteur.rice est une personne qui exerce professionnellement "une activité agricole suffisamment
importante". Cette "importance" peut être quantifiée par la surface de terre qu'il/elle exploite, le nombre d'heures
de travail rémunérées qu'il/elle consacre à cette activité, ou encore par la valeur de sa production (article L 722-5
du code rural).

Plus concrètement :

Dans son usage courant, le terme d'agriculteur désigne les personnes qui élèvent des animaux et cultivent des
végétaux pour nourrir le reste de la population. Pourtant, le métier d'agriculteur.rice ne se limite souvent pas à la
production d'aliments mais à l'accomplissement de tâches très diverses : transformation & vente des
productions, gestion du personnel et de la comptabilité, entretien des bâtiments et des chemins etc...

RERMARQUE : La production de la ferme elle-même n'est pas toujours destinée à l'alimentation des humains ou
du bétail. En Champagne crayeuse par exemple, certaines productions végétales approvisionnent d'autres
industries que celle de l'agroalimentaire : fibres de chanvre pour l'industrie automobile, culture de l'œillette pour
l'industrie pharmaceutique, production de biocarburants à partir d'huile de colza et d'alcool de betterave etc...
De plus en plus de cultivateurs dédient également leurs terres à la production d'énergie : biogaz issus des
méthaniseurs, électricité via l'installation de parcs éoliens etc...

Les terres agricoles représentent aujourd'hui 45% de la surface de notre pays [1], les agriculteurs et agricultrices
sont donc également les premiers gestionnaires de notre environnement : les techniques de culture et d'élevage
ont un impact direct sur nos paysages, notre biodiversité ou encore la qualité de nos eaux.
FICHE PEDAGOGIQUE - Introduction Page 12
Comment définir le métier d'agriculteur ?

La préservation de notre environnement représente donc

Autres cultures Vignes et vergers
à la fois d'importantes responsabilités pour (maraîchage, 4%
l'agriculteur.rice, mais également un service qu’il/elle horticulture...)
procure au reste de la société. On parle alors de 1%
multifonctionnalité de notre agriculture : en plus d'avoir
Grandes Cultures
une fonction nourricière, celle-ci procure d'autres services
cultures fourragères
comme la sauvegarde des paysages et du patrimoine 48% ou prairies
culturel, le maintien de l'emploi dans les campagnes etc... 47%

REMARQUE : Cette multifonctionnalité de notre Mode de culture de la surface agricole

agriculture a été reconnue officiellement pour la française aujourd’hui [1]
première fois par l'Union Européenne lors de la
réforme de 1999 de sa politique agricole commune.

Enfin, l'agriculture est un secteur stratégique en matière de lutte pour la réduction des émissions de gaz à effet de
serre en France. En effet celle-ci représente aujourd'hui 19% de nos émissions de gaz à effet de serre, qui sont
principalement liées au rejet de méthane par l'élevage (45%) ainsi qu'à l'émission de protoxyde d'azote suite à
l'épandage d'engrais (engrais azotés et effluents d’élevage principalement) (42%) [2].

REMARQUE : Notre agriculture est par ailleurs dépendante aux énergies fossiles : pour produire 1 calorie de
nourriture, celle-ci consomme aujourd'hui 7 calories d'énergie fossile, contre 0,43 en 1940 [3].

Quelques chiffres sur les réalités socioéconomiques du métier :

Depuis la seconde guerre mondiale les exploitations n'ont cessé de s'agrandir. La surface moyenne d'une
exploitation était de 15,8 ha en 1963, de 43 ha en 2000 et est de 69 ha aujourd'hui [4][5]. En Champagne crayeuse,
ce chiffre est aujourd’hui de 130 ha [6].

Pourtant le revenu des agriculteurs tend à diminuer en moyenne depuis 30 ans. Ceci est lié à une hausse du coût
des intrants* en même temps qu'une baisse tendancielle des prix de vente. En France en 2018, le revenu agricole
moyen issu de l'activité agricole était d'environ 1,1 smic [7] chez les ménages d'agriculteurs : ce revenu est le plus
souvent complété par un emploi salarié exercé par le conjoint ou l'agriculteur lui-même.

REMARQUE : Il existe de fortes disparité en fonction des productions : ce revenu moyen est de 0,8 smic sur les
territoires spécialisés dans l'élevage de ruminants, avec 1/4 des ménages d'éleveurs vivant sous le seuil de
pauvreté. Ce revenu est le plus élevé sur les territoires spécialisés en viticulture et grande culture (1,7 smic) [7].

Il y'a de moins en moins d'agriculteurs en France. Aujourd'hui l'agriculture ne représente qu'environ 1,5% de la
population active, soit 4 fois moins qu'il y a 40 ans. Alors même que le nombre d'installations par année
diminue, plus de la moitié des agriculteurs partent à la retraite dans les 10 prochaines années [8].
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FICHE PEDAGOGIQUE - Partie 2

Résumé de la partie
(De 32min:25sec à 1h:07min:06sec)

Malgré la découverte progressive des dégâts environnementaux causés par la révolution agricole...

Plusieurs agriculteurs témoignent du tribut payé par l’environnement lors de la révolution agricole : dégradation de la
qualité des sols par l’utilisation d’engrais de synthèse, chute de la biodiversité et destruction des écosystèmes par la
destruction des habitats naturels. Pourtant, l’usage des intrants chimiques a continué de croitre, les céréaliers en étant
devenus dépendants.

... l’Europe fait le choix de continuer d’accroitre sa production pour conquérir les marchés mondiaux...

Grâce à la PAC et à son système de prix garantis, l’Europe atteint son autosuffisance alimentaire dès le milieu des
années 70. Elle décide alors de continuer d’accroitre sa production agricole, et d’exporter ses excédents vers les pays du
Sud. Mais celle-ci entre alors en concurrence avec d’autres grands pays exportateurs, et une lutte s’engage pour les parts
de marché. Un traité international est finalement signé, forçant l’Europe à réformer la PAC : les prix garantis sont
supprimés, les céréaliers seront désormais contraints de vendre au prix du marché mondial.

... au risque de placer ses agriculteurs dans une situation d’insécurité croissante.

Les céréaliers d’aujourd’hui témoignent de la difficulté croissante du métier, dont les causes sont multiples : volatilité et
baisse des prix liée au marché agricole mondialisé, augmentation du prix des intrants, aléas climatiques de plus en plus
fréquents... De cette situation résulte une course à l’agrandissement des fermes.

Notion connexe : le fonctionnement d’un marché

Le marché est le lieu où se déroulent les échanges commerciaux, c’est à dire où se rencontrent les acheteurs
et les vendeurs. Il peut s’agir d’un lieu physique (exemple : le marché dominical d’un village) ou virtuel
(exemple : achats sur internet). Un marché peut être rattaché à un secteur géographique/d’activité particulier
: il désigne alors l’ensemble des transactions qui unissent les acheteurs et/ou vendeurs de ce secteur
(exemple : le marché mondial des céréales).

Dans un modèle simple de marché, la quantité et le prix auxquels se vend un produit proviennent de
l’équilibre entre deux dynamiques :

Un prix élevé sur le marché aura tendance à inciter les

vendeurs à accroitre leur offre (= quantité de marchandise
proposée sur le marché), tandis que les acheteurs auront
tendance à diminuer leur demande (= quantité de
marchandise que l’acheteur souhaite acheter). Inversement,
un prix bas sur le marché stimulera la demande, mais fera
diminuer l’offre.

Si l’offre est abondante, les vendeurs, afin de se démarquer et

d’écouler leur production, auront tendance à diminuer leur
prix. Inversement, si la demande des acheteurs est forte, les
vendeurs pourront sans crainte accroitre leurs prix de vente.

Dans la pratique, le prix et la quantité auxquels se vend un produit sur un marché peut être influencé par
l’intervention de l’Etat. Par exemple l’instauration en Europe de prix garantis pour les céréales a stimulé la
production et accru la quantité de céréales vendue sur le marché européen. Autre exemple : pour pouvoir
vendre leurs céréales sur le marché européen, les exportateurs des pays étrangers doivent payer une taxe aux
états européens (les droits de douane). Pour rentrer dans leurs frais, ces exportateurs vendent alors leur
produit plus cher au consommateur européen.

Grille d’analyse de la partie 2
L’ordre des questions suit la chronologie de la partie
Matière à laquelle se rapporte la question :
1) Les conséquences délétères de l'emploi des intrants chimiques
En désignant l'impact de
l'utilisation des engrais
sur le sol, les agriculteurs
utilisent les termes de
"système hors sol", ou
encore de "sols morts".
Que signifient-t-ils par là
selon vous ?
Quelles sont les
conséquences de
l'appauvrissement du sol
en matière organique ?
En quoi peut-on dire que
le paysage agricole
champenois s'est
uniformisé ?
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SES/Economie SVT/Agronomie Géographie
A) L'impact sur les sols
L'utilisation des engrais minéraux permet de s'affranchir des "cycles organiques" du sol.
Ces cycles réalisés grâce à la faune souterraine, permettent normalement au sol
d'accomplir sa fonction de nutrition des cultures. Mais désormais, l’essentiel de cette
nutrition est réalisée par l'apport d'engrais : le rôle du sol est celui d’être un simple
support sur lequel la plante pourra se développer.
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Aller plus loin
Une fois intégré au sol, le fumier est consommé par les micro-organismes du sol, qui le
transforment en matière organique ou "humus". Cette matière organique constitue un
stock durable de nutriments pour les plantes : ces nutriments seront relargués très
progressivement par l'action des micro-organismes. En cela, le fumier "nourrit" le sol
: il permet à ce dernier de conserver des micro-organismes capable de produire de la
matière organique, puis de la retransformer lentement en nutriments.
A contrario, les engrais minéraux sont directement assimilés par les plantes, sans
intervention de la faune du sol. Cette faune disparait alors progressivement,
empêchant le renouvellement de la matière organique du sol. Le risque pour l'agriculteur
est alors de devenir dépendant des engrais minéraux.
Remarque : l'utilisation des pesticides élimine également les microorganismes du sol.
La matière organique joue un rôle crucial dans la structuration du sol. Or, un sol bien
structuré est à la fois capable de laisser l’eau s'infiltrer mais aussi de la stocker.
Un sol destructuré car pauvre en matière organique engendre donc une plus grande
fragilité des cultures face aux sécheresses. Par ailleurs l'eau n'étant plus capable de
s'infiltrer, celle-ci ruisselle en surface et érode le sol.
B) L'impact sur la biodiversité
L'agrosystème* champenois s’est peu à peu standardisé : les haies et les bosquets ont
été arrachés, le nombre d'espèces et de variétés cultivées a diminué, les surfaces de
culture en monoproduction se sont accrues. Le paysage s'est donc peu à peu uniformisé.
Agrosystème : écosystème crée par l’être humain et exploité pour obtenir de la
matière végétale ou animale.
Grille d’analyse de la partie 2
Quelle conséquence
l'uniformisation du
paysage a-t-elle sur la
biodiversité ?
Quels risques cette
uniformisation fait-elle
porter sur les cultures et
pour l'agriculteur ?
C) La dépendance économique des céréaliers aux intrants
En quoi l'utilisation
d'intrants est-elle un cercle
vicieux économique pour
l’agriculteur ?
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L’uniformisation du paysage engendre une perte massive de biodiversité, liée à la
destruction des habitats des espèces sauvages. Les populations de ravageurs qui
habitent les cultures et s'en nourrissent sont au contraire favorisées. Ces ravageurs
commettent d'autant plus de dégâts que leurs prédateurs naturels (ou "auxiliaires de
culture*") ont disparu. L'écosystème n'étant plus capable de s'autoréguler, l'agriculteur
doit donc employer davantage de pesticides.
La standardisation de l'agrosystème conduit donc à une fragilisation de l'écosystème, car
une ferme est en réalité un agroécosystème !
Auxiliaires de culture : espèces sauvages qui facilitent la production agricole
(protection des cultures, pollinisation...)
Agroécosystème : écosystème exploité par l’homme pour obtenir de la matière
végétale ou animale, composé à la fois d’espèces cultivées (ou “biodiversité
domestique”) et d’espèces sauvages.
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Aller plus loin
L’utilisation intensive de pesticides et d'engrais joue également un rôle majeur dans le
déclin de la biodiversité en France :
Ces substances se révèlent toxiques pour une grande diversité d'espèces, pour la
plupart inoffensives voire utiles aux cultures (insectes pollinisateurs notamment).
Ces substances se disséminent largement au sein des milieux naturels
(contamination des eaux souterraines et de surface, rémanence dans les sols,
diffusion à travers la chaine alimentaire...).
Au cours des 40 dernières années 25% des oiseaux et 80% des insectes ont disparu
en Europe, principalement du fait de l'activité agricole [1][2][3]. En 2013, 92% des cours
d'eau surveillés en France étaient contaminés par des résidus de pesticides [4]. La
grande majorité des européens présentent dans leur corps des résidus de divers
pesticides [5].
[1] I.Perfecto, “Farmland practices are driving bird population decline across Europe” 2023
[2] A.Hallmann, “More than 75 percent decline over 27 years in total flying insect biomass in protected areas” 2017
[3] S.Rigal, “Farmland practices are driving bird population decline across Europe”, 2023
[4] Commissariat général au développement durable, “les pesticides dans les cours d’eau français en 2013", n°697
Novembre 2015
[5] Pollinis, “Pesticide contamination among members of the european parliament”, 2022
Le coût des intrants étant importants pour les fermes, leur utilisation impose
d'atteindre des rendements élevés, et donc pousse à utiliser encore davantage d'intrants
et s’endetter pour acheter du matériel ou de la terre.
Remarque: durant la période des Trente Glorieuses, la hausse de la productivité du
secteur agricole dépasse de loin celle des autres secteurs de l’économie française.
L’abondance de l’offre entraine alors une diminution du prix de vente réel* des denrées
agricoles, et donc une diminution du revenu réel des agriculteurs. Cette tendance
s’aggrave encore à partir des chocs pétroliers de 1973 et 1979, qui marquent le début
d’une hausse du cout des intrants (qui dure encore aujourd’hui). Pour conserver le même
revenu, les agriculteurs sont alors contraints de produire plus en s’agrandissant.
Prix (ou revenu) “réel” : indicateur de prix/ de revenu qui inclut une comparaison au
niveau général des prix de l’époque et permet une réflexion en termes de “pouvoir
d’achat”.
Grille d’analyse de la partie 2
2) Le choix de la conquête des marchés mondiaux
Grâce au système des prix
garantis, l’Europe finit par
atteindre son autosuffisance
alimentaire. En quelle année ?
Que décide-t-elle alors de
faire de sa production ?
Pourquoi ?
Quelle politique les Etats Unis
reprochent-ils à l’Europe en
1980 et pourquoi ?
Pourquoi l’Europe a-t-elle mis
en place cette politique ?
Qu’est ce que le GATT ?
Pourquoi se réunit-il en 1992
?
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Le système des prix garantis instauré en 1962 a fonctionné ; il a permis une hausse
de la productivité des fermes suffisante pour que la Communauté Economique
Européenne atteigne son objectif d’autosuffisance alimentaire autour de l’année
1975.
La CEE décide alors de conserver le système de prix garantis, et d’exporter sa
production excédentaire vers les pays du Sud*. En effet ces pays sont encore font
encore face à des famines fréquentes. Au yeux des dirigeants européens, il s’agit
donc à la fois d’un geste humanitaire et d’une opportunité économique.
Pays du Sud* : concept développé dans les années 1980 et désignant les pays
pauvres, majoritairement situés dans la partie sud des continents émergés.
Les Etats-Unis reprochent à l’Europe de pratiquer une politique de “dumping*” :
l’Europe exige de ses exportateurs qu’ils vendent à perte, et leur verse en échange
une aide permettant de compenser leurs pertes. Cette politique est considérée
comme un acte de concurrence déloyale par les Etats-Unis.
A partir des années 80 le marché mondial des céréales est saturé de l’offre de
plusieurs grands pays producteurs. Subventionner ses exportations permet à l’Europe
de baisser drastiquement le prix de ses céréales, et ainsi de gagner des parts de
marché afin d’écouler ses stocks.
Dumping : pratique qui consiste à vendre sur les marchés extérieurs à un prix
inférieur au marché national, ou même inférieur aux coûts de production.
Le GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) est un traité fixant les règles du
commerce internationale, signé par la majorité des états du monde.
En 1990 débute un nouveau cycle de négociation du GATT, l’“Uruguay Round’”, qui a
notamment pour objectif de réguler le commerce agricole dans le monde. En effet
plusieurs grands pays exportateurs (l’Australie, le Brésil et, l’Argentine notamment)
exigent que l’Europe et les Etats-Unis mettent fin à leurs pratiques de concurrence
déloyale via leurs politiques de dumping.
Remarque : le GATT devient en 1994 l’Organisation Mondiale du Commerce
(OMC).
Grille d’analyse de la partie 2
Par contrainte budgétaire et
pour obéir au GATT, l’Europe
doit cesser de subventionner
ses exportations.
Confrontée à la surproduction
, l’Europe envisage alors
d’instaurer des quotas de
production. Quel est l’objectif
de cette politique ? Pourquoi
n’est-elle pas adoptée ?
Quel est finalement le choix
politique fait par l’Europe ?
Expliquez le nouveau système
mis en place pour aider les
agriculteurs.
Pourquoi une partie des
agriculteurs sont-ils opposés
à ce système d’aide ? Que lui
reprochent-ils ?
Lors de la réunion du GATT,
l’Europe accepte également
d’importer en son sein la
production agricole des pays
concurrents. Pourquoi ?
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L’instauration d’un système de quota aurait permis de maintenir un prix des céréales
élevé et connu à l’avance par les agriculteurs. En contrepartie ces derniers
n’auraient été autorisés à produire qu’une quantité limitée de céréales, afin
d’empêcher la surproduction à l’échelle européenne.
L’Europe n’a finalement pas souhaité limiter sa production, afin de pouvoir continuer
d’exporter et gagner des parts de marché à l’étranger.
Remarque : la solution des quotas a été mise en place par l’Europe sur d’autres de
ses productions, comme le lait ou la betterave sucrière.
L’Europe décide finalement de supprimer le système des prix garantis : désormais
les céréaliers européens vendront au prix bas et fluctuant du marché mondial, y
compris sur le marché intérieur européen.
Néanmoins l’Europe, toujours à travers sa Politique Agricole Commune, décide
d’aider ses agriculteurs d’une autre façon : désormais, elle verse directement à
chacun d’eux une subvention proportionnelle aux nombre d’hectares qu’il
cultive, et ce chaque année.
Remarque : Ce nouveau système, dit des “aides directes à l’hectare” entre réellement
en vigueur en 2003.
Une partie du monde agricole s’oppose à ce nouveau système d’aide, pour plusieurs
raisons :
Désormais ces derniers subissent la volatilité du prix des céréales sur le marché
mondial. L’impossibilité d’anticiper le prix de vente de leur production
génère chez eux de l’anxiété et rend plus risqué les investissements à long terme.
Les aides de la PAC étant désormais versées en fonction de la surface que
chaque agriculteur possède, les plus petits d’entre eux sont défavorisés.
L’Europe accepte d’importer en son sein la production agricole d’autres pays
concurrents pour que ces derniers acceptent en retour de lui acheter ses
marchandises issues d’autres secteurs de son économie (industrie aéronautique
ou des télécommunications par exemple).
Remarque : plus concrètement, l’Europe s’engage à l’époque à abaisser de 36% ses
droits de douane sur les produits agro-alimentaires qui entrent sur son territoire[1].
[1] : G.Rochdi, “La PAC dans le commerce international des produits agroalimentaires”, 2020
https://shs.hal.science/halshs-02260761/document
Grille d’analyse de la partie 2
3) Le métier d’agriculteur en 2020 : un métier sous tension du fait de causes multiples
A travers leurs témoignages,
les céréaliers d’aujourd’hui
expriment de nombreuses
difficultés auxquelles ils sont
confrontés. Listez ces
difficultés.
Un agriculteur explique que
désormais “ce n’est plus la
tonne à l’hectare mais le
nombre d’hectares qui
sécurise la ferme” : selon-
vous, que peut-il sous-
entendre par là ?
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Les difficultés mentionnées par les agriculteurs sont diverses :
Impossibilité de prévoir à l’avance le prix de vente de leur production. D’une
année à l’autre, ce prix connait par ailleurs de très fortes variations.
Augmentation rapide du prix des intrants et des charges à tel point que
certaines années, lorsque le prix de vente de la production est bas, les
agriculteurs vendent à perte.
Diminution tendancielle du prix de certaines productions du fait de l’entrée
sur le marché mondial de pays plus compétitifs, capables de pratiquer des prix
bas.
Endettement souvent important auprès de la banque.
Interdiction de certains pesticides, à l’origine d’une diminution des
rendements.
Aléas climatiques de plus en plus fréquents du fait du réchauffement
climatique (sécheresses par exemple), faisant chuter les rendements.
Remarque : alors qu’ils n’ont cessé de croitre depuis les années 60, depuis 20 ans
les rendements de plusieurs productions en grande culture plafonnent voire
diminuent. Ceci est à la fois lié à la diminution de l’utilisation des intrants chimiques
et au réchauffement climatique [1][2]. D’importantes baisses de rendements liées au
réchauffement climatique sont encore attendues pour la fin du siècle.
[1] Sénat, Rapport d'information n° 511 (2018-2019), déposé le 16 mai 2019
https://www.senat.fr/notice-rapport/2018/r18-511-notice.html
[2] Revue_Chambres-agriculture n° 1031, “Rendements en grande culture, une stagnation
fortement influencée par le climat”, 2014
https://chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/National/FAL_commun/publications/National/Revue_Chambres-
agriculture_1031_2014_Rendements_Grandes_Cultures.pdf
Cette affirmation peut se justifier de deux façons :
Le système de soutien de la PAC aux agriculteurs a changé : les prix garantis ont
été supprimés et remplacés par des subventions annuelles à l’hectare.
Désormais le soutien que reçoit chaque agriculteur de la PAC ne dépend
donc plus de la quantité mais du nombre d’hectares qu’il possède. Gagner
des hectares est donc une façon efficace de s’assurer une entrée d’argent
régulière dans l’entreprise.
Remarque : Etant en moyenne de 340€/ha en France en 2019, les aides PAC
constituent une entrée d’argent très importante pour les fermes françaises. Elles
constituent en moyenne 74% du revenu des agriculteurs [1]
Les rendements et la marge dégagée par hectare étant à la baisse, les
agriculteurs cherchent à s’agrandir pour produire plus et conserver leur
revenu.
Remarque : s’agrandir permet également d’exploiter des machines de plus grande
taille et donc de réaliser des économies d’échelle.
[1] INRAE, “La sensibilité du revenu des exploitations agricoles françaises à une réorientation
des aides dans le cadre de la future PAC post-2023”, avril 2021
https://hal.inrae.fr/hal-03213474
Grille d’analyse de la partie 2
Un agriculteur affirme que le
développement des
exportations de céréales
européennes s’est fait au
détriment du développement
de l’agriculture des pays du
sud. Qu’est-ce qui pourrait
l’expliquer ?
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L’exportation de céréales européennes en direction des pays du Sud vient
concurrencer la production des paysans locaux sur leur propre marché
intérieur, où ces derniers sont incapables de pratiquer des prix aussi bas que les
négociants* européens [1].
Remarque : De la même manière, sur certaines productions, les céréaliers français
subissent la concurrence de pays agricoles plus compétitifs (ex : les céréales issues
des Etats-Unis ou du Canada, la canne-à-sucre issue du Brésil et d’Argentine). Ces
pays sont capables de produire à moindre coût, et donc de vendre leurs produits à
bas prix sur le marché mondial : les agriculteurs français sont alors forcés de
s’aligner sur ces prix, même si ces prix sont proches voire inférieurs à leur prix de
revient*.
prix de revient : prix égal aux coûts de production et en deçà duquel l’agriculteur
vend à perte.
négociant agricole : entreprise spécialisée dans l’achat et la revente de produits
agricoles en grande quantité. Aujourd'hui quatre négociants (Archer Daniels Midland,
Bunge, Cargill et Louis Dreyfus) contrôlent 70% de l’offre mondiale en céréale.
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Aller plus loin
La concurrence exercée par les céréales étrangères sur la paysannerie du sud est
d’autant plus forte que les droits de douane appliqués aux frontières de certains de
ces pays sont faibles, le plus souvent du fait de la signature de traités de libre-
échange (ex : les accords APE unissant les pays d’Afrique de l’Ouest et l’UE, qui
limitent à 5% la taxe sur les importations de blé européen)[1].
Les exportations de céréales à bas prix en direction des pays du Sud depuis 1980
ont progressivement rendu certains de ces pays dépendants des céréales
étrangères, ces dernières étant devenu l’aliment de base de la population (ex : le
Maroc et l’Egypte qui importent respectivement plus de 30% et 50% du blé
consommé par leur population). Dès lors, ces pays sont vulnérables aux
fluctuations de l’offre en céréales sur le marché mondial : ainsi, en 2008, une
pénurie et flambée des prix du blé a engendré des émeutes de la faim dans de
nombreux pays.
En 2023, environ 30% de la population mondiale ne peut pas se permettre une
alimentation saine et souffre de carences nutritionnelles, et 10% de la population est
en situation de sous-alimentation chronique [2]. La grande majorité de ceux qui
souffrent de la faim dans le monde sont des paysans du Sud qui ne tirent pas un
revenu suffisant de leur production pour se nourrir [3].
[1] : Coordination Sud, “PAC : quelle cohérence avec les politiques des pays du Sud ?”, 2019
https://www.coordinationsud.org/document-ressource/pac-coherence-developpement-agricultures-paysannes-sud/
[2] : FAO, “L’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2022"
https://www.fao.org/3/cc0639fr/online/cc0639fr.html
[3] : Conseil économique et social, “Faim dans le monde et politiques agricoles et alimentaires :
bilan et perspectives” ,2008
https://www.lecese.fr/sites/default/files/pdf/Avis/2008/2008_06_jocelyne_hacquemand.pdf
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Correspondance avec les programmes

Ce documentaire est compréhensible de tous les publics à partir des classes de collège niveau 3ème. Son
contenu recoupe les programmes de SVT, SES et Géographie des lycées généraux et technologiques. Par son
approche pluridisciplinaire et territorialisé, il fait un très bon outil d’illustration au sein des enseignements
optionnels EATDD et AET. Enfin, il couvre une large partie du programme de l’ensemble des spécialités du bac
STAV.

Enfin, son utilisation comme outil de sensibilisation est particulièrement adaptée pour l’ensemble des secondes,
bacs professionnels et BTS de l’enseignement professionnel agricole, par exemple via le programme
d’enseignement socio-culturel.

Correspondances du documentaire avec les programmes du lycée général & technologique (hors spécialités STAV)

Partie 1 Partie 2 Partie 3

Structure et fonctionnement des agrosystèmes

Vers une gestion durable des agrosystèmes
SVT
Caractéristiques des sols et
production de biomasse

2nd Géographie

Connaître les principaux indicateurs de création de richesses de

l’entreprise (chiffre d’affaires, valeur ajoutée, bénéfice).
SES
Comment se forment les prix sur un marché ?

Les écosystèmes : des interactions dynamiques entre les êtres

vivants et entre eux et leur milieu
SVT
L’humanité et les écosystèmes : les services écosystémiques et
leur gestion

Tronc commun 1ère G

La France : les systèmes productifs entre valorisation locale et intégration européenne et mondiale
1ère (thème 2).
Géographie Etude de cas : Les transformations paysagères des espaces ruraux d’une région française
(thème 3).
La France : des espaces ruraux multifonctionnels, entre initiatives locales et politiques
européennes (thème 3).

Comment un marché concurrentiel/imparfaitement concurrentiel fonctionne-t-il?

SES
Quelles sont les principales défaillances du marché ?

SVT

Tronc commun Term G

Coopérations, tensions et régulations aux échelles mondiale,
régionale et locale (thème 2).
Des politiques européennes entre compétitivité et cohésion des
Géographie territoires (thème 3).

Term
Tronc commun Term G
Etude de cas : la politique agricole commune (PAC), les effets territoriaux d’une politique
européenne (thème 3)

Quels sont les fondements du commerce international et de

l’internationalisation de la production ?
SES
Comprendre que l’engagement politique prend des formes variées
Quelle action publique pour l’environnement ?
Grille d’analyse de la partie 2

L’ordre des questions suit la chronologie de la partie

Matière à laquelle se rapporte la question : SES/Economie SVT/Agronomie Géographie

1) Les conséquences délétères de l'emploi des intrants chimiques

A) L'impact sur les sols

En désignant l'impact de
l'utilisation des engrais
sur le sol, les agriculteurs
utilisent les termes de
"système hors sol", ou
encore de "sols morts".
Que signifient-t-ils par là
selon vous ?

Quelles sont les

conséquences de
l'appauvrissement du sol
en matière organique ?

B) L'impact sur la biodiversité

En quoi peut-on dire que

le paysage agricole
champenois s'est
uniformisé ?
Grille d’analyse de la partie 2

Quelle conséquence
l'uniformisation du
paysage a-t-elle sur la
biodiversité ?

Quels risques cette

uniformisation fait-elle
porter sur les cultures et
pour l'agriculteur ?

C) La dépendance économique des céréaliers aux intrants

En quoi l'utilisation
d'intrants est-elle un cercle
vicieux économique pour
l’agriculteur ?

2) Le choix de la conquête des marchés mondiaux

Grâce au système des prix

garantis, l’Europe finit par
atteindre son objectif de
souveraineté alimentaire.
En quelle année ?

Que décide-t-elle alors de

faire de sa production ?
Pourquoi ?

Quelle politique les Etats

Unis reprochent-ils à
l’Europe en 1980 et
pourquoi ?

Pourquoi l’Europe a-t-elle

mis en place cette
politique ?
Grille d’analyse de la partie 2

Qu’est ce que le GATT ?

Pourquoi se réunit-il en 1992
?

Par contrainte budgétaire et

pour obéir au GATT, l’Europe
doit cesser de subventionner
ses exportations.
Confrontée à la surproduction
, l’Europe envisage alors
d’instaurer des quotas de
production. Quel est l’objectif
de cette politique ? Pourquoi
n’est-elle pas adoptée ?

Quel est finalement le choix

politique fait par l’Europe ?
Expliquez le nouveau système
mis en place pour aider les
agriculteurs.

Pourquoi une partie des

agriculteurs sont-ils opposés
à ce système d’aide ? Que lui
reprochent-ils ?
Grille d’analyse de la partie 2

Lors de la réunion du GATT,

l’Europe accepte également
d’importer en son sein la
production agricole des pays
concurrents. Pourquoi ?

3) Le métier d’agriculteur en 2020 : un métier sous tension du fait de causes multiples

A travers leurs témoignages,

les céréaliers d’aujourd’hui
expriment de nombreuses
difficultés auxquelles ils sont
confrontés. Listez ces
difficultés.

Un agriculteur explique que

désormais “ce n’est plus la
tonne à l’hectare mais le
nombre d’hectares qui
sécurise la ferme” : selon-
vous, que peut-il sous-
entendre par là ?

Un agriculteur affirme que le

développement des
exportations de céréales
européennes s’est fait au
détriment du développement
de l’agriculture des pays du
sud. Qu’est-ce qui pourrait
l’expliquer ?