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Ressources documentaires.

Métiers de l’environnement / Module Nourrir la planète –


Agroécologie

Agroécologie

Dr. Prof. Yousra Abourabi

Table des matières

Introduction ................................................................................................................... 2
SÉQUENCE 1 : Pourquoi adopter l’agroécologie ? Les termes du débat
international................................................................................................................... 3
A. L’enjeu agroécologique ............................................................................................ 3
B. Mais qu’est-ce que l’agroécologie, au juste ? ....................................................... 4
C. Alors pourquoi adopter l’agroécologie ? ............................................................... 5
D. Quelles sont les idées reçues sur l’agroécologie et comment les combattre ? 6
SÉQUENCE 2 : Qu’est-ce que l’agroécologie ? Présentation de la pratique de
l’agroécologie ................................................................................................................ 9
A. Les bonnes pratiques pour mieux gérer le sol ...................................................... 9
B. Les bonnes pratiques pour mieux gérer l’eau ..................................................... 12
C. Les bonnes pratiques pour mieux gérer l’agro-biodiversité cultivée ............... 13
SÉQUENCE 3 : Quels métiers de l’agroécologie ? Présentation des parcours
croisés. ......................................................................................................................... 16
A. Animateur ou conseiller agricole en agroécologie : ........................................... 17
B. Maraîcher en agroécologie ..................................................................................... 18
Conclusion ................................................................................................................... 20

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Agroécologie

Introduction
Bienvenue dans cette ce module consacré aux enjeux et métiers de l’agroécologie. Il sera
organisé en trois séquence. La première séquence sera dédiée à la définition de l’agroécologie
ainsi que la présentation des termes du débat international à ce sujet. La deuxième séquence
vous permettra de vous initier à la pratique de l’agroécologie et enfin la troisième séquence
vous permettra de mieux identifier les différents métiers liés au secteur de l’agroécologie.

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SÉQUENCE 1 : Pourquoi adopter l’agroécologie ? Les termes du débat


international.
A. L’enjeu agroécologique

L’avenir de l’humanité sera lié à l’avenir de l’agriculture. Cette constatation qui peut sembler
évidente aujourd’hui n’est pourtant pas assez mise en évidence.
Le réchauffement climatique entraine d’importantes modifications de nos écosystèmes et
donc, de la capacité de tirer toujours plus de ressources alimentaires du travail de la terre.

Aujourd’hui, plus de 3 milliards de personnes vivent dans des régions confrontées à des
pénuries d’eau, tandis que la disponibilité en eau douce par personne a diminué de 20 % au
cours des vingt dernières années.

L’expansion de l’urbanisation et la détérioration des sols du fait de pratiques agricoles


intensives tend à menacer les ressources agricoles du futur.

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La nécessité de disposer d’une agriculture à la fois plus résiliente, plus économe en eau et
moins polluante pour les sols devient donc une priorité des plus urgentes.
Adopter l’agroécologie comme pratique future dans nos systèmes de production de nourriture
recèle plusieurs intérêts, selon ses partisans.

B. Mais qu’est-ce que l’agroécologie, au juste ?

L’agroécologie peut se définir comme un mode de production agricole fondé sur l’utilisation
vertueuse des écosystèmes naturels.

Sur le plan technique, l’agroécologie refuse les pratiques de l’agriculture intensive dominante
conduisant aussi bien à l’utilisation d’intrants chimiques et de synthèse (pesticides, engrais…),
à la surexploitation des sols mais, également, à l’exploitation inégalitaire des femmes et des
hommes qui vivent de la terre. L’agroécologie repose à l’inverse sur l’utilisation de processus
de production et de cultures qui valorisent la diversité biologique et le respect des cycles
naturels.

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Son objectif est de pratiquer une agriculture durable sans intrants chimiques, faiblement
consommatrice en eau et en énergie, qui favorise la vie dans les sols, qui promeut la
biodiversité et qui produise des polycultures naturelles et de bonne qualité pour la santé.

C. Alors pourquoi adopter l’agroécologie ?

Le premier intérêt est proprement lié à la sécurité alimentaire future. Dans un contexte de
croissance démographique mondiale, la nécessité de répondre à des besoins alimentaires de
plus en plus importants se heurte aujourd’hui à la dégradation et à l’appauvrissement
constants des sols.

Le second intérêt est lié à la préservation durable de notre environnement et de notre santé.
Puisque l’agroécologie favorise la conservation de la flore, mais aussi de la faune, et permet
d’obtenir des produits sains et de qualité.
Le troisième intérêt, enfin, est humain. L’agroécologie ne dissocie par le système de
production alimentaire de ses répercussions économiques et sociales. La rémunération juste
des travailleurs de la terre et la coopération entre agriculteurs contribue à la réhumanisation
d’une activité qui est devenue à la fois aliénante et appauvrissante.

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D. Quelles sont les idées reçues sur l’agroécologie et comment les combattre ?

L’agroécologie est en effet mal connue et bien souvent, elle est considérée comme une activité
de niche qui ne pourrait pas permettre d’assurer la sécurité alimentaire, contrairement à
l’agriculture industrielle. Ce discours domine la scène politique et médiatique. La tendance est
donc à l’agrandissement des surfaces, à la monoculture et à la contractualisation de la
production agricole. Les paysans transitent vers le statut d’ouvrier agricole, et sont intégrés à
de nouveaux marchés.

Or, si l’on considère que la sécurité alimentaire renvoie aussi à la capacité des individus à être
autonomes dans la production et dans l’alimentation saine, l’agroécologie semble bel et bien
pertinente. Les exploitations agroécologiques se font par petites surfaces, avec des cultures
plurielles et bien souvent, les exploitants sont propriétaires de leurs terres ou bien fonctionnent
par coopératives. Les femmes en particulier sont bien mieux valorisées et considérées dans
les milieux professionnels agroécologistes.

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En Afrique, l’implantation d’un système agroécologique constitue un bon exemple illustrant les
potentialités d’un tel système de production au sein d’un territoire particulièrement exposé aux
risques liés au changement climatique et, en premier lieu, à la sécheresse. D’ailleurs la
production agroécologique, principalement constituée d’espèces sauvages et de cultures
vivrières, est relativement importante.
Il existe aujourd’hui sur le continent de nombreuses initiatives agroécologiques. Certains
projets sont multinationaux et multisitués, comme celui de la Grande Muraille Verte, un projet
qui se veut une contribution au maintien de la biodiversité, une mise en valeur durable des
zones sahéliennes et de leurs ressources naturelles.

D’autres projets sont locaux et mobilisent la société civile. Ces initiatives ont permis le
développement de « marchés paysans éco-solidaires » et de réseaux de commercialisation
de « paniers bio ». Certaines ont accompli le défi de labelliser les produits issus de
l’agroécologie suivant le Système Participatif de Garantie (SPG), qui se distingue de la
certification « Bio » encadrée par l’Etat.

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À travers ces initiatives locales africaines, c’est tout le secteur de l’agroécologie africain qui
remet aujourd’hui en cause les pratiques agricoles dominantes au sein du continent.
Par ailleurs, les types d’exploitations elles-mêmes sont de plus en plus diversifiées : on trouve
des fermes traditionnelles dans les régions rurales, des coopératives, des exploitations péri-
urbaines, mais aussi des jardins urbains chez les habitants ou sur les toits des immeubles.
Tout cela démontre le potentiel de l’agroécologie pour assurer la sécurité alimentaire.
Nous voici arrivés à la fin de cette première séquence. Merci pour votre attention. Je vous
propose de continuer ce module avec une deuxième séquence axée sur la pratique même de
l’agroécologie.

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SÉQUENCE 2 : Qu’est-ce que l’agroécologie ? Présentation de la


pratique de l’agroécologie
Bonjour, bienvenu dans cette deuxième séquence consacrée à la pratique de l’agroécologie.

Dans ce qui suit, il s’agit essentiellement de la présentation d’un exemple de la pratique de


l’agroécologie, avec démonstration des étapes à franchir pour développer un espace
agroécologique et des procédés concrets pour son exploitation.

A. Les bonnes pratiques pour mieux gérer le sol

1. La matière organique

Les pratiques agricoles fondées sur le labour ont petit à petit consommé la matière
organique
Pour inverser la tendance, il est primordial d’augmenter la teneur en matière organique des
sols. Comment ? En couvrant les sols : feuilles mortes, BRF, engrais verts fauchés,
adventices fauchées, compost sur place, etc.

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2. La diversité

Accueillir et cultiver la diversité est indispensable pour enrichir les interactions entre les
plantes, le sol et sa faune. La diversité s’entend par : la diversité des espèces cultivées par
des associations de cultures, la diversité des strates cultivées, la diversité des engrais verts
semés, pour une meilleure action sur le sol.

3. Pas de travail mécanique du sol

Dans un sol vivant, les racines des plantes, la faune du sol et les micro-organismes
travaillent le sol pour nous. Les sols maltraités ont toutefois besoin d’être décompactés
avant de changer de pratique. Après le décompactage, il convient de semer une diversité
d’engrais verts aux racines solides pour poursuivre le travail de décompactage du sol en
profondeur. Ces engrais verts sont fauchés et laissés sur place pour couvrir le sol.

4. La fertilisation

Pour que les plantes continuent à produire, il est primordial de nourrir le sol en lui apportant
la matière organique. La matière organique doit provenir de sources diversifiées pour
garantir un apport en carbone, azote, potassium et phosphore, mais également en éléments
minéraux et oligo-éléments indispensables (calcium, magnésium, fer, zinc, etc.).

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5. Des semences saines et adaptées

Les semences utilisées sont idéalement d’origine paysanne. Elles ne doivent pas être
traitées, pour ne pas nuire au développement des champignons du sol. La sélection
paysanne sur sol vivant permet d’obtenir des graines adaptées et des plantes résilientes.

6. Compost et fumier

Les déchets végétaux et animaux sont sources de matières organiques pour nourrir le sol.
Les déchets végétaux secs (feuilles mortes, bois broyés) sont généralement riches en
carbone tandis que les déchets animaux sont riches en azote et potassium.

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7. Les engrais verts

Les engrais verts ont de nombreuses fonctions. Ils couvrent le sol, travaillent le sol en
profondeur avec leurs racines puissantes, produisent de la matière organique riche en
nutriments variés et sont mellifère. Ils peuvent être semés pour préparer le sol avant
l’implantation d’un potager, et conservent leur importance dans le cycle de rotation au
potager.

B. Les bonnes pratiques pour mieux gérer l’eau

En agroécologie, pour une meilleure gestion de de l’eau du sol au bénéfice des plantes
cultivées, plusieurs pratiques agricoles sont à mettre en œuvre à savoir : l’apport de compost
ou de fumier recyclé, le paillage, l’association des cultures, etc.
Pour une meilleure gestion de l’eau pour répondre aux besoins de la parcelle il faut :

• mettre en place un réseau d’irrigation et matériels adaptés,


• installer des cultures suivant les courbes de niveau,
• utiliser le paillage pour réduire les besoins en eau,

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• choisir les cultures selon la disponibilité en eau,


• mettre en place des cultures sur couverture végétale,
• stocker l’eau de pluie dans le sol (fosse éponge, baissières),
• pratiquer l’association de cultures,
• pratiquer l’agroforesterie.
Pour protéger l’eau contre les pollutions agricoles et préserver la qualité de l’eau dans la ferme
agro- écologique il faut utiliser des intrants biodégradables et éviter l’utilisation des intrants
chimiques de synthèse.

C. Les bonnes pratiques pour mieux gérer l’agro-biodiversité cultivée

En agroécologie on travaille avec la nature. Travailler avec la nature signifie notamment


observer et s’inspirer de la nature.

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1. Créer un microclimat propice au bon développement

Une plante qui doit faire face à des vents importants, un stress hydrique ou au contraire un
engorgement en eau, ou encore des températures extrêmes, est fragilisée. Elle est plus
vulnérable face aux prédateurs et aux maladies. L’implantation de haies brise-vent et
l’agroforesterie créent des microclimats cléments pour les cultures.

2. Maintenir un sol vivant

Un sol vivant permet également un équilibre des chaînes alimentaires. Les insectes et
champignons qui se nourrissent des plantes, sont eux-mêmes les proies d’une faune très
diversifiée. Les plantes spontanées contribuent également à la vie du sol. Les ravageurs ne
peuvent pas pulluler dans un sol vivant.

3. Soutenir la vie sauvage

Moins de 1% des insectes visibles facilement au jardin ont une action négative. En
accueillant les autres insectes, mais aussi les oiseaux, les reptiles, les batraciens, les
hérissons et chauves-souris… l’écosystème devient plus complexe et plus résilient.

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4. Accueillir les insectes bénéfiques

Parmi les insectes bénéfiques, il y a principalement les prédateurs, les parasites et les
pollinisateurs.
Pour attirer ces insectes bénéfiques, il est nécessaire de répondre à leur besoin en
nourriture et en protection.

5. Des plantes pour repousser les ravageurs

Les plantes qui attirent les insectes bénéfiques sont généralement très odorantes et peuvent
repousser certains insectes phytophages (pucerons, mouches, altises, certains papillons).

6. Des plantes barrière

Les plantes vivaces à croissance dense empêchent les plantes envahissantes de pénétrer
dans les zones les plus sensibles du jardin

7. Biodiversité dans le temps, importance des rotations

Sur des cycles plus longs, il peut être intéressant d’alterner les zones de maraîchage et les
zones de cultures pluriannuelles. Les cultures pluriannuelles permettent de ne pas déranger
le sol et ainsi réduisent les plantes spontanées indésirables.

8. Intégration de l’arbre pour améliorer la production et la séquestration du


carbone

L’agroforesterie utilise au mieux les ressources de la nature sans en abuser, améliore et


diversifie la production agricole.
Nous arrivons à la fin de cette deuxième séquence. Merci pour votre attention. Gardez à
l’esprit que celle-ci constitue une boîte à outils de pratiques que vous pouvez suivre pour
développer votre espace agroécologique et de procédés concrets pour son exploitation.

De nombreux métiers peuvent être liés à la pratique de l’agroécologie. Je vous propose d’en
découvrir certains dans la séquence suivante.

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SÉQUENCE 3 : Quels métiers de l’agroécologie ? Présentation des


parcours croisés.
Bonjour et bienvenue dans cette troisième séquence consacrée aux métiers de
l’agroécologie. Ceux-ci sont multiples et de plus en plus développés. Avant de vous en
présenter deux plus en détails, je vous propose de découvrir les principaux champs en
relation avec l’agroécologie. Il en existe trois.

- Les métiers liés à l’agriculture en soi, en milieu rural : agricultrice·eur, exploitant·e,


propriétaire terrien, membre d’une coopérative. Les métiers de l’agriculture sont aussi
pratiqués aujourd’hui en milieu urbain par les citoyen·es désireuses de développer des
jardins agroécologiques dans leur maison, dans des espaces publics partagés, ou sur
les toits des immeubles.
- Les métiers liés à la commercialisation des produits agroécologistes : circuits de vente
de paniers, organisation des ventes dans les marchés, transformation des produits
(transformation des fruits en confiture, du blé en pain etc.), restauration (et en
particulier dans la restauration sociale et solidaire). Un exemple de ce dernier est le
développement par une fondation d’un jardin agroécologique pour la formation des
jeunes handicapés, comprenant un restaurant solidaire au sein duquel les produits
récoltés sont proposés sous forme de repas aux citoyens désireux de consommer de
façon éthique. Ce type de montage est de plus en plus répandu.

- Les métiers institutionnels et politiques, liés au plaidoyer, à la promotion, à


l’encadrement des initiatives agroécologiques, à la recherche de financements, au
montage et à l’évaluation de projet, à la formation et à la formulation de feuilles de

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routes stratégiques dans le cadre de missions de conseil. Ces métiers nécessitent de


connaitre les pratiques agroécologiques mais surtout les données relatives à l’état des
surfaces, des équilibres climatiques, de l’intérêt en matière de sécurité alimentaire, de
la faisabilité politique dans différents contextes. Ces métiers nécessitent également de
posséder de bonnes qualités rédactionnelles et/ou de communication orale en public.
Elles nécessitent également un bon sens de l’organisation et de leadership.

Ces trois types de métiers reposent sur une certaine conviction de l’intérêt de l’agroécologie,
de croire en son potentiel économique et en ses débouchés. Dans la pratique, il s’agit de
métiers accessibles à différents profils et à différents niveaux d’éducation. Afin de mieux saisir
cette diversité, deux exemples peuvent être évoqués :

A. Animateur ou conseiller agricole en agroécologie :

1. Compétences requises

L’animateur ou le conseiller agricole en agroécologie exerce un métier de diffusion de


l’agroécologie, auprès de différents publics, paysans individuels ou en groupe, novices ou
expérimentés, collectivités locales, jeunes et moins jeunes, hommes, femmes, peu ou pas
conscients des enjeux du développement d’une agriculture durable, de l’avenir de notre
planète et de son humanité.

L’animateur ou le conseiller agricole se positionne autour de son public, en construisant à


partir des besoins, des éthiques, mais aussi des savoirs, du savoir-faire et du savoir-être de
chaque participant. Par sa position, il éveille et stimule l’intelligence individuelle et collective,
pour transmettre l’agroécologie dans une approche holistique qui concilie vision, philosophie,
éthique, pratiques empiriques, connaissances scientifiques et techniques agronomiques.

L’animateur doit disposer de savoir-faire en agroécologie :

• Posséder des compétences techniques lui permettant d’organiser et


d’assurer une production maraîchère en agroécologie ;
• Proposer des solutions agroécologiques adaptées à un milieu donné ;
• Si possible, pouvoir montrer l’exemple à travers son propre espace agricole
inscrit en agroécologie ;
• Une capacité à accompagner, encadrer et dynamiser une équipe ainsi que des
capacités d’adaptation à des publics variés.

2. Formation requise

• Ingénieur agronome
• Technicien agricole ou horticole

3. Comment se développer

Pour acquérir du savoir-faire l’animateur ou le conseiller agricole en agroécologie a besoin, en


plus de sa formation de base, d’acquérir des connaissances techniques et de renforcer son
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savoir-faire à travers la formation et l’accompagnement par des spécialistes et des organismes


de formation, citant à titre d’exemple terre et humanisme qui propose des formations pour
animateurs en agroécologie. Cette association propose à la fois la transmission du savoir-faire
que les techniques d’animations.

Le conseiller ou l’animateur en agroécologie doit également posséder une bonne


connaissance des techniques de communication, d’animation et de gestion des relations
humaines. Des connaissances en écologie, en économie et en sociologie rurale serait aussi
d’une grande utilité.

B. Maraîcher en agroécologie

1. Compétences/qualités nécessaires pour devenir un maraicher expert en


agro- écologie

L’activité du maraîcher expert en agroécologie est très variée et demande un savoir-faire


multiforme. Au quotidien, il cultive des légumes et fruits. Il est gestionnaire de la production
et de la récole. Il doit composer avec les aléas climatiques pour assurer sa production
agricole.
Le maraîcher possède le sens de l'organisation et des aptitudes humaines pour gérer des
équipes d’ouvriers agricoles. Flexible, il assume à un rythme de travail soutenu, notamment
pendant la période des récoltes.
L'activité de maraîcher demande beaucoup d'organisation et de rigueur. La culture agricole
implique une certaine flexibilité horaire. Le travail est composé de tâches diversifiées. Le
maraîcher doit :
• Préparer les sols, semer les graines, arroser ou irriguer en fonction des besoins
• Respecter les pratiques agroécologiques.
• Assurer l'arrosage et la surveillance des plants
• Mettre en place les récoltes et les cueillettes
• Gérer le travail des ouvriers agricoles.
• Maîtriser la gestion de la ferme.

2. Formation requise

• Technicien agricole ou horticole


• Certaines personnes issues de formations non agricoles se convertissent en
maraicher après avoir suivi une formation spécifique. Il est possible de le faire à titre
personnel, pour assurer la sécurité alimentaire de sa famille, ou à titre professionnel
par la production à but commercial.

3. Comment se développer

Le travail du maraîcher en agroécologie est composé de tâches diversifiées. Il demande


beaucoup d'organisation et de rigueur. Il est nécessaire d’acquérir le savoir-faire et le savoir-
être.

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En effet, le chef maraicher a besoin de suivre des formations techniques pour assurer une
production maraîchère en agroécologie à savoir :
• Comment gérer le sol et l’eau en agroécologie,
• Comment gérer la biodiversité cultivée en agroécologie.
• Comment gérer les maladies et les aléas climatiques en agroécologie.
• Posséder des connaissances en pratiques agro-écologiques basés sur sa propre
expérience.
Nous voici arrivés à la fin de cette séquence 3, consacré à la découverte des métiers de
l’agroécologie. J’espère qu’elle a éveillé chez certains d’entre vous un intérêt pour le domaine.

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Conclusion
Merci d’avoir suivi ce module sur l’agroécologie. À travers ces trois séquences nous avons pu
en quoi l’agroécologie est un domaine de développement agricole et économique prometteur
pour l’Afrique. Dans un premier temps, nous avons identifié les enjeux et l’évolution du
potentiel de ce secteur. Dans un deuxième temps nous avons abordé les principes et les règles
à prendre en compte pour développer un jardin ou une ferme agroécologique. Enfin, dans un
troisième temps nous avons pu voir les conditions concrètes à travers lesquels les différents
métiers de l’agroécologie peuvent être exercés. Je vous invite à présent, chère étudiantes et
étudiants, à approfondir vos connaissances et votre intérêt pour ce domaine professionnalisant
et déterminant pour le développement du continent.

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