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CASABLANCA
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Faculté des Sciences Ain Chock
Préparé par :
Encadré par :
AIT RAHO SAFAE
JNIYAH CHAIMAE Dr. MOHAMED TAHIRI
INDUSTRIES AGROALIMENTAIRE
Introduction générale.......................................................................................................................................3
Chapitre 1 : IDENTIFICATION DES SECTEURS AGRO-ALIMENTAIRE AU MAROC................................................4
1. C’est quoi l’agroalimentaire ?...............................................................................................................4
2. L’industrie agroalimentaire :.................................................................................................................4
3. Répartition spatiale des sous-secteurs prioritaires de l’IAA au Maroc :................................................5
4. Le secteur de l’industrie agroalimentaire et son impact sur l’environnement.....................................7
Chapitre 2 : PRODUCTION DES DECHETS DES INDUSTRIES AGRO-ALIMENTAIRE.............................................8
1. Déchets agro-alimentaire :...................................................................................................................8
2. Pollution solide générée par l’industrie agroalimentaire au Maroc :....................................................9
3. Valorisation des déchets de l'agroalimentaire :..................................................................................10
Chapitre 3 : LA METHANISATION....................................................................................................................14
1. Méthanisation des déchets de l’IAA...................................................................................................14
2. Potentiel pour la méthanisation :.......................................................................................................16
3. Évaluation du potentiel de production de biogaz...............................................................................17
Chapitre 4 : TRANSFORMATION DU BIOGAZ EN ENERGIE ELECTRIQUE ET CHALEUR.....................................21
1. Le biogaz, une source d’énergie renouvelable :..................................................................................21
2. Combustion de biogaz pour la production de la chaleur et d’électricité par cogénération :..............22
Conclusion :....................................................................................................................................................28
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INDUSTRIES AGROALIMENTAIRE
Introduction générale
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AGRO-ALIMENTAIRE AU MAROC
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2. L’industrie agroalimentaire :
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Régions Sous-secteurs
Souss-Massa Préparation et conserve de poissons et autres fruits de
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1. Déchets agro-alimentaire :
Au Maroc le PIB de l’agriculture compte de 15% du totale et emploie 46 % de la force de travail.
Les déchets sont surtout organiques, d’environ 52 Mt/an, parmi eux 33 Mt de fumiers et lisiers, des
déjections animales, ainsi que 3 Mt/an des déchets organiques du secteur industrie agro-alimentaire.
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Les secteurs de l’agriculture et de l’agro-alimentaire produisent des déchets et des sous-produits or-
ganiques par des activités de transformation des produits végétaux et animaux.
La plupart des déchets sont susceptible à subir d’une fermentation naturelle surtout dans un milieu
humide et produisent des gaz à effets de serres (méthane) ; Or qu’ils peuvent être valorisés dans un
digesteur et exploitée comme biogaz et fertilisant. On parle potentiellement des :
Déchets d’élevage agricole : fumiers, lisiers, fientes, poule, dinde, bovin, ovin, cheval,…
Boues résiduaires d’épuration,
Déchets des industries agroalimentaires : sous-produits, eaux usées, lactosérum, vinasses,…
Déchets de l’huilerie,
Déchets de légumes ou de fruits, les rejets du centre de conditionnement,
Déchets de l’industrie de viande, abattage, graisses, intestins, contenu de panses,…
Déchets de pêche, d’usines des poissons, conserves,
Déchets végétaux divers, biodégradables.
le secteur agroalimentaire a produit 3,8 millions de tonnes de déchets, dont :
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D’après ce tableau, le secteur de l’IAA produit environ 532 000 T/ an de déchets solides dont
9 630T/an de déchets dangereux, ce qui laisse un important potentiel de déchets organiques
biodégradables susceptibles d’être valorisés sous forme de composte
La production de déchets industriels solides de l’IAA répartie par branche d’activité est
donnée dans le tableau 6 (rapport REEM)
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laiteries en deuxième lieu constituent les branches les plus intéressantes comme source de déchets
organiques biodégradables pour le processus de compostage
3. Valorisation des déchets de l'agroalimentaire :
Voici un certain nombre de méthodes utilisées pour récupérer les déchets agroalimentaires :
a) L’alimentation animale
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Les coproduits respectent des spécifications définies. Sur le plan sanitaire, les industriels doivent
être transparents sur la production des coproduits, ils doivent être garantis sains et sûrs. Sur le
plan nutritionnel, les coproduits doivent concurrencer les fourrages et les concentrés en termes de
qualité nutritionnelle.
Les coproduits respectent des spécifications définies. Sur le plan sanitaire, les industriels doivent
être transparents sur la production des coproduits, ils doivent être garantis sains et sûrs. Sur le
plan nutritionnel, les coproduits doivent concurrencer les fourrages et les concentrés en termes de
qualité nutritionnelle.
Les biscuits et pains qui ne peuvent pas être commercialisés arrivent en vrac ou emballés puis sont
réduits en farine pour porcelets.
b) Le compostage
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rable à de l’humus. C’est cet engrais qu’on appelle le compost. Il favorise le développement des
plantes, leur résistance aux parasites, aux maladies et aux gelées.
o En tas pour ceux qui ont de la place. Toutefois, l’encombrement est relativement im-
portant, le tas peu esthétique et le compostage généralement plus lent.
o Dans un composteur individuel, qui convient bien aux petits volumes. En bois, en
plastique ou en métal, il contient les déchets à composter dans un volume réduit. Il
nécessite cependant une certaine vigilance.
o Les déchets de jardin : fanes de légumes, feuilles mortes, gazon, branches broyées…
o Les déchets de cuisine : épluchures de légumes, fruits et légumes abîmés, marc de
café, coquilles d’œuf, sachets de thé…
o Les déchets de maison : sciure, feuilles d’essuie tout, cendres de bois… mais en
quantité limitée.
Sauces, graisses, huiles, mégots de cigarette, matières synthétiques, métaux, papiers glacés ou im-
primés (car les encres sont acides et peuvent s’accumuler dans le sol), plastiques, verre, coquilles de
mollusques, restes de viande (risques d’odeurs) végétaux traités, branches non broyées (car trop
longues à se décomposer), “mauvaises herbes” en graines (risque de germination).
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Les boues d'épuration qui sont souvent des boues mixtes composées des boues primaires et des
boues biologiques. Les boues primaires sont les dépôts récupérés par une simple décantation des
eaux usées et les boues biologiques sont principalement constituées de corps bactériens et de leurs
sécrétions ;
Les déchets municipaux : journaux, déchets alimentaires textiles, déchets verts, emballages, sous-
produits de l'assainissement urbain.
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Batch or continu : la matière organique peut être traitée soit dans un système discontinu
(elle est introduite dans un réacteur batch qui reste alors scellé pendant la durée du procédé)
ou dans un système de digestion continue, où la matière organique est ajoutée de manière
permanente, ainsi menant à une production de biogaz ininterrompue ;
% de teneur en matières solide : les digesteurs peuvent être configurés pour traiter un
substrat sec ou humide, utilisant ainsi différents procédés pour organiser la circulation de la
matière organique ;
Température : les digesteurs peuvent opérer dans des conditions mésophiles (20- 45°C) ou
thermophiles (45-70°C), entrainant une différence de populations de microorganismes. Ceci
aura une incidence sur le taux de production de biogaz, ainsi que le niveau de réduction
d’agents pathogènes.
Une ou plusieurs étapes : la digestion peut être organisée soit dans un système à une étape,
où un seul digesteur est utilisé pour l’entièreté du procédé, ou dans un processus à deux
étapes, permettant d'avoir un meilleur contrôle sur les réactions successives se produisant
lors de la digestion.
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L'une des seules exceptions sont des déchets de bois, les micro-organismes anaérobies étant incapables de
dégrader la lignine.
Contrairement aux déchets des ménages, ceux de l’IAA ont tendance à être plus homogènes, avec
de grandes quantités de composants similaires. D’une part, ceci peut présenter un défi pour la
méthanisation, puisque ces larges quantités devront éventuellement être distribuées entre plusieurs
installations afin de maintenir une composition stable des intrants du digesteur, un facteur clé pour
garder l’équilibre microbiologique. Par ailleurs, un mélange de substrats peut être plus bénéfique
qu’un substrat unique – pour les déchets de poisson, par exemple, la co-digestion avec d’autres
substrats augmentera le rendement de biogaz. D’autre part, les déchets de l’IAA peuvent être
utilisés pour amplifier la production de méthane grâce à leur fort pouvoir méthanogène. Ces déchets
permettent également un meilleur contrôle des intrants du digesteur, ce qui permet aux opérateurs
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des installations de méthanisation de savoir exactement ce qui rentre et de mélanger les substrats
afin d’obtenir la combinaison la plus efficace possible. En effet, la composition d’un substrat
influencera sa biodégradabilité ainsi que ses rendements en biogaz et en méthane.
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Dans certains cas, la gestion du perméat et des rinçages revenaient à un certain coût, ce qui a
conduit des laiteries à se tourner vers la méthanisation pour combiner la possibilité d’éliminer le
perméat avec un système de production d’énergie. En effet, cette option offre un meilleur
contrôle sur les revenus produits que si l’entreprise se fie aux fluctuations mondiales du prix de
la poudre de lactosérum.
Le lactosérum a une forte teneur en matière organique, et par conséquent une demande en oxygène
chimique (DOC) élevée. Ceci peut poser problème en fonction de la méthode d’élimination, mais
représente également une source potentielle d’énergie. Cependant, le lactosérum est préférablement
co-digéré, avec du fumier par exemple, car la digestion de celui-ci seul est instable. En effet,
puisque le lactosérum n’a que peu à pas du tout de capacité tampon, si digéré seul le pH pourrait
chuter dramatiquement, inhibant l’activité des bactéries méthanogènes. Ceci entrainerait à son tour
des faibles rendements en biogaz avec une faible teneur en méthane. Néanmoins, le lactosérum est
un excellent substrat pour la méthanisation.
On peut utiliser les déchets de boulangerie pour produire du biogaz (2015). Ces déchets ont une
forte valeur énergétique par tonne, mais ils sont peu mobilisables ce qui limite leur potentiel
pour la méthanisation.
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gène (H2S) et de l’eau. Le méthane produit est un gaz incolore et inodore et constitue la princi-
pale source d’énergie du biogaz avec une densité de 0,71 g/L (25°C, 1 atm)
a) Méthode générale pour évaluer le potentiel du biogaz :
Pour estimer le potentiel total du biogaz, il est nécessaire de connaître les rendements de biogaz
des différentes matières premières. Ainsi, le pouvoir méthanogène des différents flux de déchets
est une information importante pour développer davantage les concepts du Déchet-en-
Biocarburant dans les territoires cibles du projet Bin2Grid et même plus largement. Une liste
des différentes fractions de déchets (substrats) produits dans les différents secteurs est
présentée dans le tableau suivant « Catalogue des types de déchets alimentaires et leur potentiel
énergétique ».
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Figure 7: Potentiel de biogaz à partir des déchets des IAA en Île-de-France (m3/an)
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La production de chaleur : le biogaz est brûlé dans une chaudière pour dégager de la
chaleur. Celle-ci doit être utilisée au plus proche de la source de production pour limi-
ter les dissipations / pertes thermiques.
La production d’électricité : le biogaz est brûlé et l’énergie dégagée alimente un géné-
rateur qui produit de l’électricité.
La cogénération : il s’agit de la production combinée d’électricité et de chaleur. C’est
le mode de valorisation le plus fréquent du biogaz. L’électricité est produite par un gé-
nérateur, tandis que la chaleur est récupérée dans le système de refroidissement et les
gaz d’échappement et valorisée localement.
La production de carburant véhicule : avant d’être utilisé en tant que carburant dans
un véhicule, le biogaz doit être épuré de certains éléments (le gaz carbonique, l’eau et
le sulfure d’hydrogène, corrosif pour les moteurs). On obtient alors du bio méthane
quasiment identique au GNV (gaz naturel pour véhicule). Cette valorisation est encore
peu développée et concerne surtout les flottes captives (transport urbain, etc.).
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a) La purification du biogaz :
Comme indiqué plus haut, le biogaz, qu’il soit produit par extraction des décharges ou par
fermentation anaérobie est encore un mélange ne contenant au mieux que 35 à 75 % de méthane,
selon les technologies utilisées et les matières organiques soumises à dégradation.
Le CO2 est le contaminant majeur, mais d’autres gaz peuvent présenter des pourcentages
importants (N2 ou O2, H2 et éventuellement de l’H2S, responsable de l’odeur désagréable de la
méthanisation du fumier ou des ordures ménagères). Le biogaz est par conséquent soumis à une
série d’étapes de purification,
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Quel que soit le mode de valorisation envisagé pour le biogaz de décharge, il convient d’enlever
l’eau qu’il contient. On pourra se contenter de ce prétraitement sommaire dans le cas d’une
valorisation sous forme de chaleur produite par une chaudière dont les brûleurs peuvent
s’accommoder de la présence d’hydrogène sulfuré (H2S).
⯈ Une désulfuration, consistant à abattre le sulfure d’hydrogène H2S par des filtres à charbon actif,
par introduction d’air dans le ciel gazeux du digesteur ou un lavage à l’eau sous pression ;
⯈ L’élimination des siloxanes : en effet, dans une décharge, la matière organique est mélangée à
d’autres déchets, dont de plus en plus de déchets contenant des silicones ou des composés siliconés
et des composés organiques volatils de silice (COVSi) rendant ce gaz impropre à l’emploi dans les
moteurs thermiques. En effet, la combustion de ces composés donne de la poussière de silice très
abrasive qui limite la durée de vie des moteurs. Pour éliminer les siloxanes, on a généralement
recours au charbon actif, qui a en outre la propriété de fixer également les composés organo
halogénés.
C’est une technologie relativement ancienne qui vise à absorber le CO2 dans l’eau. Le biogaz, sous
forme comprimée est passé à travers plusieurs colonnes contenant de l’eau. La technologie est
efficace et bonne marché. Toutefois l’oxygène et l’azote sont difficilement solubles dans l’eau et
doivent être traités par ailleurs. De plus, les appareillages sont sensibles à la corrosion par l’eau et
surtout par l’hydrogène sulfureux. De plus, la technologie utilisée laisse souvent fuir des quantités
appréciables de méthane.
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Figure 10: Schéma du procédé de lavage à l’eau du biogaz (Source : Air Liquide)
La technologie membranaire :
Développée par Air Liquide, elle est actuellement la plus utilisée sur le marché. Elle fait appel à une
purification membranaire sous une pression de 12 bars qui permet l’élimination du gaz carbonique,
de l’anhydride sulfureux, de l’oxygène et de l’eau encore présente dans le biogaz. D’autres
composants du biogaz présents à l’état de traces sont également séparés et peuvent être
sélectivement détruits dans une chambre d’oxydation à 900 °C dont la chaleur peut être recyclée en
amont de la méthanisation. Le méthane est ainsi purifié à 98 %, et peut être utilisé directement pour
la plupart de ses applications.
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gaz épuré. L’ensemble est fourni généralement sur skid7 et est servi par Air Liquide qui en assure la
maintenance. Toutefois, il est nécessaire de prétraiter le biogaz pour l’amener à la pression de 12
bars avant le passage à travers la membrane. Pour le traitement du biogaz issu de décharge, où le
contenu en oxygène et en azote peut causer problème, une étape de Cryo-distillation peut être
rajoutée au dispositif ; dans ce cas, le cycle complet intégrant les différentes étapes de préparation
du biogaz de décharge peut nécessiter jusqu’à 1 kWh par m3 de gaz épuré. Le coût « clé en main »
d’une installation intégrée de purification du biogaz est compris entre 2 et 3 millions d’euros pour
une capacité de 150 m3/heure8.
b) Description de la technologie :
La combustion du biogaz dans un moteur ou une turbine produit de l’énergie mécanique appelé
énergie primaire. Cette énergie est récupérée puis valorisée en énergie électrique et en chaleur avec
un rendement global allant jusqu'à 90%.
Cette technique, réservée aux industriels pouvant produire de grandes quantités de vapeur, permet
de produire de l'électricité lorsque de la vapeur est produite en excédent, permettant de régulariser
sa consommation, par conversion énergétique. La cogénération par turbine à vapeur permet
d'utiliser des sources d'énergie primaires variées, dont entre autres les sources d'énergie diverses
issues de la valorisation des déchets de l'industrie, tels que les déchets de bois dans les scieries, où
les déchets végétaux de l'agriculture.
Le cycle thermodynamique des turbines à vapeur est basé sur le cycle de Rankine. A l'aide de la
chaleur dégagée par la combustion du biogaz, on produit de la vapeur à haute pression dans une
chaudière. Cette vapeur est ensuite dirigée vers une turbine, où en se détendant, entraîne la turbine.
Sortie de la turbine, la vapeur est condensée et ramenée à la chaudière, où ce cycle recommence.
Dans ce cycle, la combustion est externe : c’est-à-dire qu'il n'y a pas de contact direct entre le fluide
processus (vapeur) et le foyer. Ainsi le combustible ne requiert pas de spécifications de qualités
précises et donc tout combustible peut être employé.
Dans ce cas, le biogaz peut être produit à partir de toute source de fermentation. Sa composition
importe peu en général, dans la mesure où il comportera au moins 20% de méthane en particulier,
ce type d’application s’accommodant fort bien de gaz à haute teneur en H2S, dans la mesure où les
matériaux constituant les équipements jusqu’au brulage seront prévus en conséquence.
La valorisation du biogaz sous forme de bio-méthane implique une épuration plus poussée «
upgrading ». Il faut notamment augmenter son pouvoir calorifique en séparant le CO2,
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énergétiquement inerte, éliminer l’azote (N2) et l’oxygène (O2), extraire les carbones organiques
volatils à l’aide d’un épurateur COV.
Différents procédés d’épuration sont actuellement disponibles sur le marché pour purifier le biogaz.
c) Les Avantages :
Impact sur le développement social :
• Création d’emplois pour la collecte de la biomasse,
• Amélioration de la production agricole par l’utilisation du digestat comme engrais
organique,
• Amélioration du bienêtre social en milieu rural et
• Diversification des activités génératrices de revenus.
Impact économique :
Pour une tonne de résidus agricoles mis en bio digestion, on obtient :
• 300 m3 de biogaz,
Or 1m3= 6kwh de chaleur et 1kw= 11610Tep,
On a donc, 0,155 Tep que la Côte d’Ivoire économisera par an avec l’utilisation du biogaz.
Impact environnement local :
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Conclusion
Ce rapport donne le cadre pour la gestion des déchets de l’industrie agroalimentaire, le type de
déchets produits par les industries agroalimentaires, leurs méthodes actuelles de traitement, ainsi
qu’une information indicative sur leur potentiel pour la méthanisation. De plus, ce rapport est centré
sur une estimation du potentiel de production de biogaz pour les différentes branches de l’IAA ainsi
les déchets des industries de la viande, laitière, et de boissons sont les plus prometteurs pour la
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méthanisation, à la fois en raison de leurs bons rendements de biogaz et de leur disponibilité. Les
déchets de fruits et légumes de l’IAA, ainsi que ceux des produits de moulins à grains et de
boulangeries, sont rarement disponibles pour envoyer en méthanisation car ils sont
préférentiellement utilisés pour l’alimentation humaine ou animale. Selon les substrats disponibles
et les conditions locales, les déchets de l’IAA peuvent être digérés dans une installation de
méthanisation dédiée ou en Co-digestion.
Les analyses menées indiquent que le potentiel pour la méthanisation des déchets de l’IAA se
trouve principalement auprès des producteurs de boissons et de viande. Il faut toutefois relever que
les bio déchets issus de l’industrie agroalimentaire sont souvent valorisés (par utilisation comme
sous-produit, épandage, ou compostage) afin d’offrir un avantage économique ou pour limiter les
frais de traitement, c’est pourquoi la méthanisation des déchets de ce secteur est encore limitée.
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