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Réalisé par :
BEN ROUANE Doha
ELKANZAOUI Amina
Encadré par :
Pr. TAHIRI Mohamed
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Listes des figures
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Introduction
Le gaz de décharge est le produit de la dégradation de la matière organique, d’origine animale
ou végétale, par des microorganismes dans des conditions dites « anaé- robies » c’est-à-dire en
l’absence d’oxygène. Le phénomène est très largement observable dans la nature. Le savant
italien Alessandro Volta (1745-1823) a été le premier à décrire et à analyser la composition du
« gaz des marais ». En 1776 il en isole le composant majeur : le méthane. Les archaebactéries
méthanogènes, qui sont présentes dans la nature, sont les organismes vivants producteurs du
méthane. Ces mêmes bactéries ont produit le méthane conservé dans les ter- rains sédimentaires
qui est extrait sous forme de « gaz naturel ». Ce procédé de production fermentaire est appelé
méthanisation.
La composition du gaz de décharge varie de façon importante selon les types de matières
organiques digérées et les conditions de leur dégradation. Typiquement, le biogaz extrait des
décharges d’ordures, où il est naturellement produit, est com- posé de méthane, de gaz
carbonique, d’azote, d’oxygène et de l’hydrogène sulfure.
La méthanisation par l’écosystème anaérobie est un processus naturel que l’on retrouve dans le
côlon de l’homme et dans le système digestif d’autres espèces, en particulier les espèces
ruminantes. Le rumen et le côlon contiennent des mil- liers d’espèces bactériennes anaérobies
qui travaillent ensemble à dégrader les macromolécules présentes dans les cellules des végétaux
absorbés par l’animal dont une partie sera méthanisée. Très peu de ces bactéries ont été isolées
et cultivées séparément.
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I. Gaz de décharge
1. Définition de gaz de décharge
Les gaz de décharge sont créés durant la décomposition anaérobique des substances organiques
dans les déchets solides ménagers, commerciaux et industriels et autres
flux de déchets biodégradables. En fonction du design de décharge et de sa gestion, ainsi que
de la composition des déchets, du compactage, de l’humidité et de nombreux autres facteurs ;
des milliers de décharges sont disponibles dans le monde entier afin de collecter et d’utiliser
cette source d’énergie renouvelable et précieuse pour la production.
➢ Le biogaz : qui est généré par la fermentation des matières organiques contenues dans
les déchets.
➢ L’air : qui pénètre dans le réseau de collecte.
➢ Les composés organiques volatils : qui produits par les déchets.
La proportion entre ces gaz est étroitement liée à la nature des déchets stockes, à leur vitesse de
dégradation, aux modes d'exploitation du site. Non seulement la composition du gaz de
décharge varie d'un site à l’autre, mais sur un site donne, elle varie dans le temps.
Le gaz de décharge contient de 60 à 95 % de biogaz, 5 à 40 % d’air, et 0,05 à 0,5 % de composés
organiques volatils d’énergie.
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Ventes
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Figure 2: Procédure de méthanisation
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composés organiques soufrés (appelés « mercaptans ») et différents acides
à l’état gazeux ou sous forme d’aérosol.
Azote N 4 à 40 %
Oxygène O2 0 à 5%
Eau H2O 6%
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Figure 4: Valorisation de gaz
Les systèmes de dégazage n'étant généralement pas totalement étanches, de I ‘air est introduit
dans le gaz. Lair est aspire via les parois des casiers (couverture perméable, parois...), par les
têtes de puits, ainsi qu'au niveau des défauts d'étanchéité des canalisations. Lorsque I ‘air
passe par les parois, il traverse les déchets en fermentation et J’oxygène est consomme par les
bactéries aérobies. D’où des ratios oxygène/azote dans le gaz de décharge, qui peuvent être
plus faibles que le ratio O2/ N2 de l’air.
La teneur en air du gaz de décharge est fonction du système de dégazage : perméabilité des
parois, différence de pression entre L’atmosphère et L’intérieur du casier, équilibrage
aéroléique du réseau de dégazage, etc.
Enfin, les déchets contiennent à l'état natif des composés volatils qui sont aspirés avec le biogaz
de fermentation. II s'agit de composés de nature très diverse, allant de formes d'hydrocarbures
simples [propane, butane ...] à des formes complexes [hydrocarbures aromatiques]. Certains de
ces composés sont associés à des atomes halogènes [chlore, fluor]. On trouve également des
produits à base de silicium, formant la famille des siloxanes [formule SixHy] II s'agit
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essentiellement de produits gazeux ; cependant, on trouve également des aérosols, des
poussières et particules, ainsi que des solides ou des métaux sous forme volatile
[monoatomique]. Ces produits proviennent d'origines les plus diverses : bouteilles de gaz,
peintures, solvants, fréons de réfrigérateurs, lessives, ainsi que du substratum du casier lui-
même, des matériaux constitutifs des canalisations de gaz, etc.
Les molécules de carbone présentes dans le gaz de décharge sous forme de dioxyde de carbone
(CO2) ou de méthane (CH4), proviennent de la dégradation des matières organiques. Elles ont
été absorbées par les organismes vivants au cours de leur croissance (par la photosynthèse) et
sont ensuite restituées à l’atmosphère. Ce carbone organique n’augmente donc pas la quantité
de carbone présent dans l’atmosphère (cycle court du carbone), contrairement à celui qui est
émis par la combustion des ressources fossiles.
Le carbone non biodégradable, contenu dans les matières organiques synthétiques comme le
plastique, reste quant à lui stocké sous terre. Un site de stockage des déchets s’apparente ainsi
à un « puits de carbone », c’est-à-dire à un réservoir contribuant à diminuer la quantité de
carbone dans l’atmosphère.
b. Le méthane (CH4)
L’hydrogène sulfuré (H2S) est un gaz hautement toxique et corrosif, caractérisé par une forte
odeur « d’œuf pourri ». Il attaque notamment l’acier et le cuivre. Il doit être éliminé en amont
du processus de valorisation pour éviter d’endommager les équipements.
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La concentration du gaz de décharge en hydrogène sulfuré et autres composés soufrés
(mercaptans) tend à augmenter avec le stockage de déchets industriels fortement chargés en
soufre, notamment les plaques de plâtre utilisées dans le bâtiment.
d. L’oxygène et l’azote (O2 et N2)
a. Drainage interne :
Les drains implantés dans la masse des déchets constituent généralement le principal système
de captage du gaz. Ce type de système est généralement caractérisé par des systèmes verticaux
dans lequel il s’agit de :
➢ Puits forés réalisés après la phase de remplissage du casier.
➢ Puits réalisés à I ‘avancement et constitués :
- soit de buses béton empilées au fur et à mesure du remplissage.
- soit de colonnes drainantes en galet réalisées à I ‘avancement par glissement d'un tube
de formage.
Puits gaz forés :
Ils sont constitués au fur et à mesure de l'avancement du massif des déchets. Ils permettent de
collecter le gaz durant la phase de remplissage du casier. S’ils ne sont pas raccordés à un
système de collecte durant la phase de remplissage, ils devront être étanchés par un couvercle
pour éviter la formation de zones dangereuses en sortie des puits.
Les puits rigides sont généralement conçus en buse préfabriquée de béton dont l'assise devra
être adaptée à la structure de fondation de la zone d'enfouissement.
Les cheminées de drain de galets sont confectionnées à l'avancement par glissement vertical
d'un tube de formage.
Ils sont construits par empilement de buses perforées, qui protègent la sonde. On peut ajouter
un enrobage de galets propres, soit à l'intérieur (entre la buse et la canalisation fêtée, soit à
l'extérieur (entre la buse et les déchets).
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Figure 5: Puits en buse béton
Cette technique consiste à installer un tube de formage du diamètre voulu [900 mm par
exemple] en acier réis tant, que l'on rehausse régulièrement en fonction de l'avancement du
remplissage. L’intérieur est rempli de galets propres et la sonde est prolongée par soudure
Le tube de formage est laissé en place sur chaque puits en cours de réalisation. Lorsque ceux-
ci sont terminés, on peut réutiliser ces tubes pour construire d'autres puits.
Les drains horizontaux placés dans la masse des déchets peuvent remplir deux fonctions :
➢ Soient ils constituent le système principal de collecte du gaz, à la place des systèmes
verticaux, ils sont alors disposés à intervalles réguliers et répartis dans la masse ;
➢ Soient ils constituent des (auxiliaire) des drains verticaux auxquels ils sont connectés,
et vers lesquels ils canalisent les gaz formés dans la masse.
b. Drainage périphérique :
Ces drains sont installés en périphérie du massif, entre les déchets et les parois d'étanchéité.
Ils peuvent être formés :
- de couches couvrant toute la surface ;
-ou d'un réseau de tranchées drainantes constituées de matériaux perméables.
Ils peuvent également être équipés de sonde
Le drainage des lixiviats doit être très largement dimensionné pour que la fonction de
drainage de gaz se maintienne de façon pérenne.
Drainage au-dessus du massif des déchets
C'est le dernier réseau de drains au-delà duquel le gaz migre vers l'extérieur de la zone
d'enfouissement. Sauf dans le cas de couverture étanche, il est susceptible d'être perturbé par
de fortes entrées d'air. Le drainage au-dessus du massif des déchets, devra donc, en cas de
projet de valorisation du gaz, être dissocié du système de drainage principal. Généralement
posés dès la fin de l’enfouissement, il doit supporter les tassements ultérieurs de la masse des
déchets. Il subit les agressions des racines de la végétation qui se développent sur les parois.
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Drainage aux parois latérales
Il s’agit de drains posés contre les parois latérales de l’alvéole, protégés par un géotextile anti-
contaminant afin de limiter le colmatage.
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• Sans récupération de la chaleur, il est également possible de produire uniquement
de l’électricité, grâce à la combustion de ce gaz renouvelable dans un moteur à gaz ou
une petite turbine, avec une efficacité énergétique moindre. Les turbines à gaz ont des
rendements de l’ordre de 30%. L’électricité peut ensuite être injectée sur le réseau.
• Le biogaz peut aussi être utilisé comme carburant pour véhicule (gaz naturel pour
véhicules), il suit alors une série d’étapes d’épuration/compression. Cette valorisation
s’est principalement développée, notamment en Suède, en Italie, en Allemagne et en
Suisse, elle est encore peu développée en France. Le bioGNV permet de réduire de 90
% les émissions de CO2 par rapport à un véhicule doté d'une motorisation
conventionnelle.
• Enfin du biogaz épuré peut être injecté dans le réseau de gaz naturel (biométhane). Le
biogaz est contrôlé quant à ses caractéristiques physico-chimiques et sa pression avant
d’être injecté dans le réseau de distribution de gaz. L’injection du biogaz dans le réseau
nécessite qu’il soit odorisé afin de redonner l’odeur caractéristique du gaz naturel pour
la sécurité des usagers. C'est le mode de valorisation le plus performant.
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Figure 9: Biométhane un gaz naturel
Pour l’utilisation du biogaz en tant que carburant ou pour la production de chaleur et électricité,
un gaz contenant 60% de méthane est largement suffisant. Il est donc inutile de le purifier. Il
suffit d’enlever les impuretés qui présentent des problèmes de pollution, de corrosion ou
d’odeur, notamment les composés soufrés.
L'utilisation directe du gaz de décharge pour compenser l'utilisation d'un autre combustible
(par exemple, le gaz naturel, le charbon ou le mazout) se produit dans environ 17 % des
projets actuellement opérationnels. Le gaz de décharge peut être utilisé directement dans une
chaudière, un séchoir, un four, une serre ou toute autre application thermique.
C’est pour cela une bonne gestion du gaz va nous aider de permet de répondre aux impératifs
de limitation de rejets des gaz à effet de serre, de limiter les nuisances et odeurs susceptibles de
gêner le personnel travaillant sur le site ainsi que les riverains et de faciliter la
revégétalisassions du site.
Le méthane issu des décharges est l'un des responsables de l'augmentation de l'effet de
serre. Lorsqu'il est brulé en torchère, il est transformé en gaz carbonique neutre vis-à-vis
de l'effet de serre. En cas de valorisation du gaz en substitution a une énergie fossile, on
évite le déstockage de carbone fossile et donc l'augmentation des émissions de gaz a effet
de serre. Le bilan est donc amélioré par rapport à la simple incinération. En effet, le
méthane provient de la biodégradation du carbone organique des déchets. Ce carbone
organique est lui-même produit à l'origine par la photosynthèse, transformation du gaz
carbonique atmosphérique en matière organique par les végétaux, phénomène qui est la
source de la production de toute matière organique. Le gaz carbonique émis correspond
donc aux quantités absorbées par les végétaux au cours de leur phase de croissance. Le
solde est donc nul. En outre, le carbone non biodégradable (matière organique
synthétique) est stocké et n'est pas relargue dans l'atmosphère. Une installation de
stockage de déchets s'apparente donc à « puits de carbone ».
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Figure 10: Gaz de décharge et effet de serre : le cycle du carbone
Le gaz de décharge contient de nombreux composent malodorants, au premier rang duquel les
composent soufre : hydrogène sulfure [H2 S), mercaptans [compose organiques contenants
des atomes de soufre) tel que le methyl-mercaptan [CH3 SHJ, I'ethyl-mercaptan
[CH3 CH2 SH), etc.
Lorsqu'ils sont brulés, ce composé se dégrade en dioxyde de soufre [S02)' le S02 n'est pas
neutre Vis-à-vis d'l’environnement, puisqu'il contribue aux précipitations acides. Cependant,
sa concentration est faible : un gal de décharge contient généralement quelques centaines de
ppm de soufre par m3, et le fioul jusqu'à 5000 ppm
Le brulage du gal élimine les nuisances et odeurs dues à la présence de soufre dans le gal de
décharge.
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Conclusion
Le biométhane peut remplacer le gaz naturel dans tous ses usages comme la
production de chaleur, ou d’électricité ou encore comme carburant pour véhicules.
En outre le biogaz présente un autre avantage : c’est une énergie dont les sources
sont réparties de façon relativement uniforme sur l'ensemble du territoire
Marocain.
Le gaz de décharge est une énergie renouvelable. Son utilisation engendre des
émissions de gaz à effet de serre, Sa combustion produit du dioxyde de carbone
dont on connaît tous l’impact négatif. On pourrait donc penser que ce gaz n’est
pas spécialement « bio ». Il est composé de gaz ayant un effet de serre conséquent
mais cet effet est compensé lors de sa création. En effet, le carbone produit
(méthane et dioxyde de carbone) a lui-même été absorbé préalablement par les
végétaux dont ce biogaz est issu lors de leur croissance. L’utilisation de biogaz
s’inscrit dans un cycle court de carbone car elle restitue le carbone ôté
précédemment de l’atmosphère, contrairement au gaz naturel. Ce combustible
n’est donc pas mauvais pour l’environnement mais plutôt neutre car il a un effet
ni positif ni négatif.
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Références
▪ https://solarimpulse.com/actualites/wagabox-la-transformation-des-gaz-
de-decharge-en-energie?changelang=fr
▪ https://inis.iaea.org/collection/NCLCollectionStore/_Public/49/034/49034
384.pdf
▪ https://www.choisir.com/energie/articles/172725/le-processus-de-
methanisation
▪ https://expertises.ademe.fr/economie-circulaire/dechets/passer-a-
laction/valorisation-
organique/methanisation#:~:text=La%20m%C3%A9thanisation%20est%
20une%20technologie,qui%20est%20une%20r%C3%A9action%20a%C3
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