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Département physique :

Master Spécialisé en Energie Renouvelable


et Système Energétique

Captation de gaz de décharge

Réalisé par :
BEN ROUANE Doha
ELKANZAOUI Amina

Encadré par :
Pr. TAHIRI Mohamed

Année universitaire : 2021/2022


1
Table des matières

Table des matières ................................................................................................. 2


Listes des figures ................................................................................................... 3
Introduction ........................................................................................................... 4
I. Gaz de décharge ........................................................................................... 5
1. Définition de gaz de décharge .................................................................. 5
2. Les compositions de gaz de décharge : Trois gaz en proportion
variables : ........................................................................................................ 5
a. Le biogaz produit par la fermentation des matières organiques : ......... 6
b. L’air qui pénètre dans le réseau de collecte : ........................................ 9
c. Les composés organiques volatils (COV) : ........................................... 9
3. La composition chimique du gaz de décharge : ..................................... 10
a. Le dioxyde de carbone (CO2) : ........................................................... 10
b. Le méthane (CH4) ............................................................................... 10
c. L'hydrogène sulfure H2S : ................................................................... 10
d. L’oxygène et l’azote (O2 et N2) .......................................................... 11
II. Captage de gaz de décharge : ..................................................................... 11
1. Les méthodes de captation du gaz de décharge :.................................... 11
a. Drainage interne : ................................................................................ 11
b. Drainage périphérique : ....................................................................... 14
III. Les valorisations du gaz de décharge : ................................................... 15
IV. La gestion du gaz de décharge :.............................................................. 17
Conclusion ........................................................................................................... 20
Références ........................................................................................................... 21

2
Listes des figures

Figure 1: Graphe des composantes de gaz de décharge ........................................ 6


Figure 2: Procédure de méthanisation ................................................................... 7
Figure 3: Tableau des compositions du gaz en pourcentage ................................. 8
Figure 4: Valorisation de gaz ................................................................................ 9
Figure 5: Puits en buse béton .............................................................................. 13
Figure 6: Puits réalisés par tube de formage ....................................................... 13
Figure 7: Production de chaleur .......................................................................... 15
Figure 8: biogaz comme carburant ...................................................................... 16
Figure 9: Biométhane un gaz naturel .................................................................. 17
Figure 10: Gaz de décharge et effet de serre : le cycle du carbone..................... 19

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Introduction
Le gaz de décharge est le produit de la dégradation de la matière organique, d’origine animale
ou végétale, par des microorganismes dans des conditions dites « anaé- robies » c’est-à-dire en
l’absence d’oxygène. Le phénomène est très largement observable dans la nature. Le savant
italien Alessandro Volta (1745-1823) a été le premier à décrire et à analyser la composition du
« gaz des marais ». En 1776 il en isole le composant majeur : le méthane. Les archaebactéries
méthanogènes, qui sont présentes dans la nature, sont les organismes vivants producteurs du
méthane. Ces mêmes bactéries ont produit le méthane conservé dans les ter- rains sédimentaires
qui est extrait sous forme de « gaz naturel ». Ce procédé de production fermentaire est appelé
méthanisation.

La composition du gaz de décharge varie de façon importante selon les types de matières
organiques digérées et les conditions de leur dégradation. Typiquement, le biogaz extrait des
décharges d’ordures, où il est naturellement produit, est com- posé de méthane, de gaz
carbonique, d’azote, d’oxygène et de l’hydrogène sulfure.

La méthanisation par l’écosystème anaérobie est un processus naturel que l’on retrouve dans le
côlon de l’homme et dans le système digestif d’autres espèces, en particulier les espèces
ruminantes. Le rumen et le côlon contiennent des mil- liers d’espèces bactériennes anaérobies
qui travaillent ensemble à dégrader les macromolécules présentes dans les cellules des végétaux
absorbés par l’animal dont une partie sera méthanisée. Très peu de ces bactéries ont été isolées
et cultivées séparément.

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I. Gaz de décharge
1. Définition de gaz de décharge
Les gaz de décharge sont créés durant la décomposition anaérobique des substances organiques
dans les déchets solides ménagers, commerciaux et industriels et autres
flux de déchets biodégradables. En fonction du design de décharge et de sa gestion, ainsi que
de la composition des déchets, du compactage, de l’humidité et de nombreux autres facteurs ;
des milliers de décharges sont disponibles dans le monde entier afin de collecter et d’utiliser
cette source d’énergie renouvelable et précieuse pour la production.

2. Les compositions de gaz de décharge : Trois gaz en proportion variables :


Le gaz de décharge est formé par le mélange de trois gaz en proportions variables :

➢ Le biogaz : qui est généré par la fermentation des matières organiques contenues dans
les déchets.
➢ L’air : qui pénètre dans le réseau de collecte.
➢ Les composés organiques volatils : qui produits par les déchets.

La proportion entre ces gaz est étroitement liée à la nature des déchets stockes, à leur vitesse de
dégradation, aux modes d'exploitation du site. Non seulement la composition du gaz de
décharge varie d'un site à l’autre, mais sur un site donne, elle varie dans le temps.
Le gaz de décharge contient de 60 à 95 % de biogaz, 5 à 40 % d’air, et 0,05 à 0,5 % de composés
organiques volatils d’énergie.

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Ventes

Biogaz 60 à 95 % L'air 5 à 40 % organiques volatils 0,05 à 0,5 %

Figure 1: Graphe des composantes de gaz de décharge

a. Le biogaz produit par la fermentation des matières organiques :

Il existe différents processus de fermentation utilisés pour le traitement de déchets :


• La fermentation alcoolique,
• La fermentation méthanique ou méthanisation.
Dans le cadre de notre étude, nous allons concentrer sur le deuxième type de
fermentation méthanique (Méthanisation) qui produit du biogaz. Alors La
méthanisation est un processus naturel de recyclage de la matière organique
fermentescible, dans un milieu anaérobie (sans oxygène) maintenu à une température
de 38°C., due à l’action de nombreux micro-organismes qui transforment la matière
organique en biogaz et en digesta.

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Figure 2: Procédure de méthanisation

Ce phénomène est accompli à travers 3 étapes :


➢ Alimentation : La gestion des substrats entrants
Pour fonctionner, une unité de méthanisation doit être alimentée par différents types
de déchets et ce tout au long de l’année. Ces déchets peuvent provenir de différents
secteurs tels que :
• Les activités agricoles : fumiers, résidus de cultures, effluents d’élevage…
• Les collectivités : déchets de cantine, déchets verts, boues des stations
d’épuration…
• Certaines industries : déchets d’usines agroalimentaires, déchets de
diverses matières organiques…
• Les déchets ménagers.
➢ Méthanisation :
Une fois triés et collectés, les déchets sont acheminés vers l'unité de méthanisation,
et les matières organiques sont introduites dans le digesteur. Cet espace clos, privé
d'oxygène, chauffe (37°C - favorisant la croissance de bactéries) et brasse pendant
plusieurs jours les déchets, afin de les transformer en deux produits :

• Le biogaz : énergie renouvelable principalement constitué de méthane et


de dioxyde de carbone (CO2). Il contient également des traces
d’hydrogène sulfuré (H2S), d’ammoniaque (NH4), d’hydrogène (H2), des

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composés organiques soufrés (appelés « mercaptans ») et différents acides
à l’état gazeux ou sous forme d’aérosol.

Les compositions du biogaz Pourcentage


Méthane CH4 35 à 65 %
Gaz carbonique CO2 15 à 50 %

Azote N 4 à 40 %

Oxygène O2 0 à 5%

Eau H2O 6%

Figure 3: Tableau des compositions du gaz en pourcentage

• Le digestat : une des substances issues du processus de méthanisation est


appelée digestat. Il est utilisé comme engrais organique de qualité
agronomique reconnue, ce qui peut réduire de moitié la consommation
d'engrais chimique d’une exploitation agricole.
➢ Valorisation du biogaz :
• Unité de Combustion : Cogénération d’électricité ou de chaleur
• Épuration : Le biogaz doit être épuré avant injection dans le réseau de
distribution de gaz naturel. En effet, il doit répondre à des spécifications
techniques et à des exigences réglementaires précises. A la fin de ce cycle,
le biogaz devient du biométhane, un gaz renouvelable également appelé
gaz vert qui peut être injecté dans le réseau de distribution de gaz naturel
ou utilisé comme carburant pour les véhicules fonctionnant au GNV (gaz
naturel véhicule).

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Figure 4: Valorisation de gaz

b. L’air qui pénètre dans le réseau de collecte :

Les systèmes de dégazage n'étant généralement pas totalement étanches, de I ‘air est introduit
dans le gaz. Lair est aspire via les parois des casiers (couverture perméable, parois...), par les
têtes de puits, ainsi qu'au niveau des défauts d'étanchéité des canalisations. Lorsque I ‘air
passe par les parois, il traverse les déchets en fermentation et J’oxygène est consomme par les
bactéries aérobies. D’où des ratios oxygène/azote dans le gaz de décharge, qui peuvent être
plus faibles que le ratio O2/ N2 de l’air.
La teneur en air du gaz de décharge est fonction du système de dégazage : perméabilité des
parois, différence de pression entre L’atmosphère et L’intérieur du casier, équilibrage
aéroléique du réseau de dégazage, etc.

c. Les composés organiques volatils (COV) :

Enfin, les déchets contiennent à l'état natif des composés volatils qui sont aspirés avec le biogaz
de fermentation. II s'agit de composés de nature très diverse, allant de formes d'hydrocarbures
simples [propane, butane ...] à des formes complexes [hydrocarbures aromatiques]. Certains de
ces composés sont associés à des atomes halogènes [chlore, fluor]. On trouve également des
produits à base de silicium, formant la famille des siloxanes [formule SixHy] II s'agit
9
essentiellement de produits gazeux ; cependant, on trouve également des aérosols, des
poussières et particules, ainsi que des solides ou des métaux sous forme volatile
[monoatomique]. Ces produits proviennent d'origines les plus diverses : bouteilles de gaz,
peintures, solvants, fréons de réfrigérateurs, lessives, ainsi que du substratum du casier lui-
même, des matériaux constitutifs des canalisations de gaz, etc.

3. La composition chimique du gaz de décharge :


Le gaz de décharge est chimiquement constitué de divers gaz sont les suivants :

a. Le dioxyde de carbone (CO2) :

Les molécules de carbone présentes dans le gaz de décharge sous forme de dioxyde de carbone
(CO2) ou de méthane (CH4), proviennent de la dégradation des matières organiques. Elles ont
été absorbées par les organismes vivants au cours de leur croissance (par la photosynthèse) et
sont ensuite restituées à l’atmosphère. Ce carbone organique n’augmente donc pas la quantité
de carbone présent dans l’atmosphère (cycle court du carbone), contrairement à celui qui est
émis par la combustion des ressources fossiles.
Le carbone non biodégradable, contenu dans les matières organiques synthétiques comme le
plastique, reste quant à lui stocké sous terre. Un site de stockage des déchets s’apparente ainsi
à un « puits de carbone », c’est-à-dire à un réservoir contribuant à diminuer la quantité de
carbone dans l’atmosphère.
b. Le méthane (CH4)

Le gaz de décharge contient en moyenne 40 à 50 % de méthane (CH4). Le méthane est un gaz


énergétique : c’est le principal composant du gaz naturel fossile que nous consommons pour le
chauffage et le transport.
La solution courante pour valoriser le méthane contenu dans le gaz de décharge consiste à le
brûler dans une turbine pour produire de l’électricité. La technologie WAGABOX® permet
désormais de le séparer les autres composants pour l’injecter directement dans les réseaux de
gaz, en substitution du gaz naturel fossile.
c. L'hydrogène sulfure H2S :

L’hydrogène sulfuré (H2S) est un gaz hautement toxique et corrosif, caractérisé par une forte
odeur « d’œuf pourri ». Il attaque notamment l’acier et le cuivre. Il doit être éliminé en amont
du processus de valorisation pour éviter d’endommager les équipements.

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La concentration du gaz de décharge en hydrogène sulfuré et autres composés soufrés
(mercaptans) tend à augmenter avec le stockage de déchets industriels fortement chargés en
soufre, notamment les plaques de plâtre utilisées dans le bâtiment.
d. L’oxygène et l’azote (O2 et N2)

L’air représente 10 à 30 % de la composition du gaz de décharge. Sa présence complique


fortement la récupération du méthane : les technologies de filtration sont inopérantes car les
molécules de méthane, d’oxygène et d’azote sont de taille similaire. De plus, le mélange peut
devenir explosif dans certaines proportions.

II. Captage de gaz de décharge :


Le captage de gaz de décharge permet de produire de la chaleur, de l’électricité ou du carburant ;
d’augmenter la sécurité du site d’enfouissement, et diminuer le gaz à effet de serre (le méthane
est 21 fois plus actif que le gaz carbonique). Ce sont des intérêts économiques, sanitaires et
écologiques non négligeables.
La conception du système de captage du gaz [c'est-à-dire du système de drainage des gaz
internes au massif de déchets) est fonction des options prises pour le mode d'exploitation de
I'ISD.
Alors on va décrits sur cette partie les différents types de drainage internes [puits forés ou à
l'avancement, drains horizontaux] et périphériques.
1. Les méthodes de captation du gaz de décharge :

a. Drainage interne :

Les drains implantés dans la masse des déchets constituent généralement le principal système
de captage du gaz. Ce type de système est généralement caractérisé par des systèmes verticaux
dans lequel il s’agit de :
➢ Puits forés réalisés après la phase de remplissage du casier.
➢ Puits réalisés à I ‘avancement et constitués :
- soit de buses béton empilées au fur et à mesure du remplissage.
- soit de colonnes drainantes en galet réalisées à I ‘avancement par glissement d'un tube
de formage.
Puits gaz forés :

Les puits forés sont réalisés après le remplissage des casiers.


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Il s’agit de puits verticaux forés après le remplissage de l’alvéole et de la mise en place d’une
couverture provisoire. Le forage des puits est réalisé à la tarière, jusqu’à une hauteur
correspondant à 90 % de la hauteur des déchets maximum et au minimum à 50% de la hauteur.
Le diamètre de forage varie généralement de 600 à 900 mm, et peut atteindre 1 200 mm. Le
drain PEHD Le polyéthylène haute densité fenté, de diamètre variant de 160 à 250 mm, est
placé au centre du forage qui est comblé par un matériau drainant propre (galets lavés, roulés
20/40).
Puits verticaux réalisés à l'avancement :

Ils sont constitués au fur et à mesure de l'avancement du massif des déchets. Ils permettent de
collecter le gaz durant la phase de remplissage du casier. S’ils ne sont pas raccordés à un
système de collecte durant la phase de remplissage, ils devront être étanchés par un couvercle
pour éviter la formation de zones dangereuses en sortie des puits.
Les puits rigides sont généralement conçus en buse préfabriquée de béton dont l'assise devra
être adaptée à la structure de fondation de la zone d'enfouissement.
Les cheminées de drain de galets sont confectionnées à l'avancement par glissement vertical
d'un tube de formage.

Puits en buse béton :

Ils sont construits par empilement de buses perforées, qui protègent la sonde. On peut ajouter
un enrobage de galets propres, soit à l'intérieur (entre la buse et la canalisation fêtée, soit à
l'extérieur (entre la buse et les déchets).

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Figure 5: Puits en buse béton

Puits réalisés par tube de formage

Cette technique consiste à installer un tube de formage du diamètre voulu [900 mm par
exemple] en acier réis tant, que l'on rehausse régulièrement en fonction de l'avancement du
remplissage. L’intérieur est rempli de galets propres et la sonde est prolongée par soudure
Le tube de formage est laissé en place sur chaque puits en cours de réalisation. Lorsque ceux-
ci sont terminés, on peut réutiliser ces tubes pour construire d'autres puits.

Figure 6: Puits réalisés par tube de formage


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Drainages horizontaux :

Les drains horizontaux placés dans la masse des déchets peuvent remplir deux fonctions :

➢ Soient ils constituent le système principal de collecte du gaz, à la place des systèmes
verticaux, ils sont alors disposés à intervalles réguliers et répartis dans la masse ;
➢ Soient ils constituent des (auxiliaire) des drains verticaux auxquels ils sont connectés,
et vers lesquels ils canalisent les gaz formés dans la masse.

b. Drainage périphérique :

Ces drains sont installés en périphérie du massif, entre les déchets et les parois d'étanchéité.
Ils peuvent être formés :
- de couches couvrant toute la surface ;
-ou d'un réseau de tranchées drainantes constituées de matériaux perméables.
Ils peuvent également être équipés de sonde

Drainage sous le massif des déchets :


Connecté aux puits à l'avancement ou raccordé seul à un système de dégazage, il constitue un
moyen de captage pendant la phase d'exploitation avec un minimum de gêne pour les engins.
Par la suite, il demeure un des maillons de la chaîne de dégazage du site s'il garde ses
caractéristiques d'origines. Les drains en fond de casier sont inaccessibles après la phase
d'enfouissement des déchets. Ils doivent être particulièrement résistants :

➢ À des niveaux de pression et de température élevés (70°C ou plus].


➢ Aux agressions chimiques et physiques du biogaz et des lixiviats.

Le drainage des lixiviats doit être très largement dimensionné pour que la fonction de
drainage de gaz se maintienne de façon pérenne.
Drainage au-dessus du massif des déchets
C'est le dernier réseau de drains au-delà duquel le gaz migre vers l'extérieur de la zone
d'enfouissement. Sauf dans le cas de couverture étanche, il est susceptible d'être perturbé par
de fortes entrées d'air. Le drainage au-dessus du massif des déchets, devra donc, en cas de
projet de valorisation du gaz, être dissocié du système de drainage principal. Généralement
posés dès la fin de l’enfouissement, il doit supporter les tassements ultérieurs de la masse des
déchets. Il subit les agressions des racines de la végétation qui se développent sur les parois.

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Drainage aux parois latérales
Il s’agit de drains posés contre les parois latérales de l’alvéole, protégés par un géotextile anti-
contaminant afin de limiter le colmatage.

III. Les valorisations du gaz de décharge :

Le biogaz issu de la méthanisation peut être valorisé suivant plusieurs voies :


• La valorisation du biogaz la plus courante est la combinaison de production d’électricité
et de récupération de chaleur sur les circuits de refroidissement des turbines à gaz,
autrement appelée la cogénération. Elle nécessite de disposer d’un débouché local pour
l’usage de la chaleur qui se transporte difficilement (et économiquement) à longue
distance. Le module de cogénération est généralement constitué d’un moteur à
combustion interne à gaz couplé à une génératrice électrique couplée au réseau. Compte
tenu des médiocres rendements thermodynamiques des moteurs à explosion, le
rendement énergétique global est nettement amélioré par la récupération de la chaleur
Il atteint environ 85%, avec 35% de production électrique et 50% de production de
chaleur.

Figure 7: Production de chaleur

• Il est possible de récupérer la chaleur seule. L’efficacité énergétique est intéressante


mais nécessite que les débouchés soient à proximité de la production pour limiter le
transport coûteux de la chaleur ou du biogaz. La chaleur peut servir à chauffer une serre
et l’enrichir en C02, à alimenter une centrale thermoélectrique, un chauffage collectif…
Le rendement d’exploitation d’une cogénération chaleur-électricité est au mieux de 70
%. Soit 30 % de pertes et jusqu’à 85% de rendement dans le cas d’une récupération
totale de la chaleur.

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• Sans récupération de la chaleur, il est également possible de produire uniquement
de l’électricité, grâce à la combustion de ce gaz renouvelable dans un moteur à gaz ou
une petite turbine, avec une efficacité énergétique moindre. Les turbines à gaz ont des
rendements de l’ordre de 30%. L’électricité peut ensuite être injectée sur le réseau.
• Le biogaz peut aussi être utilisé comme carburant pour véhicule (gaz naturel pour
véhicules), il suit alors une série d’étapes d’épuration/compression. Cette valorisation
s’est principalement développée, notamment en Suède, en Italie, en Allemagne et en
Suisse, elle est encore peu développée en France. Le bioGNV permet de réduire de 90
% les émissions de CO2 par rapport à un véhicule doté d'une motorisation
conventionnelle.

Figure 8: biogaz comme carburant

• Enfin du biogaz épuré peut être injecté dans le réseau de gaz naturel (biométhane). Le
biogaz est contrôlé quant à ses caractéristiques physico-chimiques et sa pression avant
d’être injecté dans le réseau de distribution de gaz. L’injection du biogaz dans le réseau
nécessite qu’il soit odorisé afin de redonner l’odeur caractéristique du gaz naturel pour
la sécurité des usagers. C'est le mode de valorisation le plus performant.

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Figure 9: Biométhane un gaz naturel

Pour l’utilisation du biogaz en tant que carburant ou pour la production de chaleur et électricité,
un gaz contenant 60% de méthane est largement suffisant. Il est donc inutile de le purifier. Il
suffit d’enlever les impuretés qui présentent des problèmes de pollution, de corrosion ou
d’odeur, notamment les composés soufrés.

Environ 69 % des projets énergétiques du captation de gaz de décharge actuellement


opérationnels aux mondes produisent de l'électricité. Diverses technologies, notamment les
moteurs alternatifs à combustion interne, les turbines, les micro turbines et les piles à
combustible, peuvent être utilisées pour produire de l'électricité destinée à être utilisée sur place
et/ou vendue au réseau. Le moteur alternatif est la technologie de conversion la plus
couramment utilisée pour les applications d'électricité en raison de son coût relativement faible,
de son rendement élevé et de ses plages de taille qui complètent la production de gaz de
nombreuses décharges.

L'utilisation directe du gaz de décharge pour compenser l'utilisation d'un autre combustible
(par exemple, le gaz naturel, le charbon ou le mazout) se produit dans environ 17 % des
projets actuellement opérationnels. Le gaz de décharge peut être utilisé directement dans une
chaudière, un séchoir, un four, une serre ou toute autre application thermique.

IV. La gestion du gaz de décharge :


Notre monde s'étouffe dans les ordures. Avec une croissance démographique
impressionnante, la mondialisation et l'urbanisation rapide, la quantité de déchets produits est
montée en flèche. Selon une étude de la Banque mondiale réalisée en 2016, nous jetons
chaque année environ 2 milliards de tonnes de déchets, également appelés déchets solides
municipaux. Sans aucune mesure prise, ce chiffre devrait augmenter de 70 % d'ici 2050 et
pourrait atteindre 3,4 milliards de tonnes.
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Comme l'indique le rapport de la Banque mondiale, "les personnes les plus touchées par les
effets négatifs d'une mauvaise gestion des déchets sont en grande partie les plus vulnérables
de la société - ils perdent la vie et leur maison à cause des glissements de terrain des
décharges, travaillent dans des conditions dangereuses de ramassage des déchets et subissent
de profondes répercussions sur leur santé". Bien que dramatique, ce problème est loin d'être le
seul. Les déchets, qui sont principalement éliminés dans des décharges - dans les pays à faible
revenu, plus de 90 % s'y arrêtent - contribuent massivement aux émissions de gaz à effet de
serre. Lorsque les déchets se décomposent, ils libèrent du méthane, qui est 30 fois plus
puissant que le dioxyde de carbone en tant que gaz caloporteur. Selon la Banque mondiale,
la gestion des déchets solides a généré 1,6 milliard de tonnes d'équivalent CO2 en 2016, ce
qui représente 5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre : "Sans amélioration du
secteur, les émissions liées aux déchets solides devraient passer à 2,6 milliards de tonnes
d'équivalent CO2 d'ici 2050".

C’est pour cela une bonne gestion du gaz va nous aider de permet de répondre aux impératifs
de limitation de rejets des gaz à effet de serre, de limiter les nuisances et odeurs susceptibles de
gêner le personnel travaillant sur le site ainsi que les riverains et de faciliter la
revégétalisassions du site.

➢ Limiter les émissions dans l'atmosphère de méthane, gaz à effet de serre :

Le méthane issu des décharges est l'un des responsables de l'augmentation de l'effet de
serre. Lorsqu'il est brulé en torchère, il est transformé en gaz carbonique neutre vis-à-vis
de l'effet de serre. En cas de valorisation du gaz en substitution a une énergie fossile, on
évite le déstockage de carbone fossile et donc l'augmentation des émissions de gaz a effet
de serre. Le bilan est donc amélioré par rapport à la simple incinération. En effet, le
méthane provient de la biodégradation du carbone organique des déchets. Ce carbone
organique est lui-même produit à l'origine par la photosynthèse, transformation du gaz
carbonique atmosphérique en matière organique par les végétaux, phénomène qui est la
source de la production de toute matière organique. Le gaz carbonique émis correspond
donc aux quantités absorbées par les végétaux au cours de leur phase de croissance. Le
solde est donc nul. En outre, le carbone non biodégradable (matière organique
synthétique) est stocké et n'est pas relargue dans l'atmosphère. Une installation de
stockage de déchets s'apparente donc à « puits de carbone ».

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Figure 10: Gaz de décharge et effet de serre : le cycle du carbone

Réduire les nuisances et odeurs :

Le gaz de décharge contient de nombreux composent malodorants, au premier rang duquel les
composent soufre : hydrogène sulfure [H2 S), mercaptans [compose organiques contenants
des atomes de soufre) tel que le methyl-mercaptan [CH3 SHJ, I'ethyl-mercaptan
[CH3 CH2 SH), etc.

Lorsqu'ils sont brulés, ce composé se dégrade en dioxyde de soufre [S02)' le S02 n'est pas
neutre Vis-à-vis d'l’environnement, puisqu'il contribue aux précipitations acides. Cependant,
sa concentration est faible : un gal de décharge contient généralement quelques centaines de
ppm de soufre par m3, et le fioul jusqu'à 5000 ppm

Le brulage du gal élimine les nuisances et odeurs dues à la présence de soufre dans le gal de
décharge.

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Conclusion

Le biométhane peut remplacer le gaz naturel dans tous ses usages comme la
production de chaleur, ou d’électricité ou encore comme carburant pour véhicules.
En outre le biogaz présente un autre avantage : c’est une énergie dont les sources
sont réparties de façon relativement uniforme sur l'ensemble du territoire
Marocain.

Le gaz de décharge est une énergie renouvelable. Son utilisation engendre des
émissions de gaz à effet de serre, Sa combustion produit du dioxyde de carbone
dont on connaît tous l’impact négatif. On pourrait donc penser que ce gaz n’est
pas spécialement « bio ». Il est composé de gaz ayant un effet de serre conséquent
mais cet effet est compensé lors de sa création. En effet, le carbone produit
(méthane et dioxyde de carbone) a lui-même été absorbé préalablement par les
végétaux dont ce biogaz est issu lors de leur croissance. L’utilisation de biogaz
s’inscrit dans un cycle court de carbone car elle restitue le carbone ôté
précédemment de l’atmosphère, contrairement au gaz naturel. Ce combustible
n’est donc pas mauvais pour l’environnement mais plutôt neutre car il a un effet
ni positif ni négatif.

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Références

▪ https://solarimpulse.com/actualites/wagabox-la-transformation-des-gaz-
de-decharge-en-energie?changelang=fr
▪ https://inis.iaea.org/collection/NCLCollectionStore/_Public/49/034/49034
384.pdf
▪ https://www.choisir.com/energie/articles/172725/le-processus-de-
methanisation
▪ https://expertises.ademe.fr/economie-circulaire/dechets/passer-a-
laction/valorisation-
organique/methanisation#:~:text=La%20m%C3%A9thanisation%20est%
20une%20technologie,qui%20est%20une%20r%C3%A9action%20a%C3
%A9robie

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