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LA PLATEFORME DES

ENERGIES RENOUVELABLES
A SONGHAI
PLAN
I- La vision
II- Mission
III- Les composants des Energies Renouvelables
à Songhaï
1. Le biogaz
2. La gazéification
3. Le biocarburant : huile de Jatropha
4. Le solaire
I- Vision
La plateforme des Energies Renouvelables à Songhaï
vise :
une production multi Energies Renouvelables (biogaz,
biocarburants, gazéification, solaire, éolien) pour la
génération d’énergies propres modulaires
décentralisées et comme vecteur d’impulsion de la
croissance économique en milieu rural (où la
production est consommatrice d’énergie mais
également source de production d’énergie), tout en
protégeant et en améliorant notre environnement ou
Economie de la Nature, pour promouvoir des villes
rurales vertes en Afrique un nouveau type
d’aménagement pour le millénaire.
II- Mission
Ainsi elle travaille pour

 Trouver des alternatives aux problèmes d’énergies : « pas


de croissance rurale sans solutions énergétiques »
 Montrer l’importance de l’énergie renouvelable comme
facteur de production
 Suppléer à l’énergie conventionnelle dans les zones rurales
non desservies
 Autonomiser en énergie les unités de production/réduire les
coûts
 Valoriser les sous produits végétaux et animaux
 Intéresser les apprenants à valoriser les énergies
renouvelables
II- Mission
Développer pour l’ensemble de la plateforme des
énergies renouvelables, un système de gestion
intégré et automatique (Smart Grid), pour un
usage rationnel de l’énergie.
ENRs
Bio
énergie
III- Les composants des Energies
Renouvelables à Songhaï
Les différents composants du département :
1. Production du biogaz
2. La gazéification
3. Le solaire
4. Le biocarburant : l’huile de Jatropha
LA PRODUCTION DU BIOGAZ
Généralités
Le Biogaz est un gaz biologique obtenu après la
fermentation des matières organiques d'origine
animale, et ou végétale et parfois humaine. Cette
fermentation est rendue possible grâce à l'action des
micro organismes (les archées, ou Archaea ) en milieu
anaérobie, dans un dispositif : biodigesteur.

Le biogaz est un mélange des gaz, composé principalement


de :
• 50-70 % du méthane (CH4)
• 30-50 % du dioxyde de carbone (CO2)
• 0-3 % du sulfure d’hydrogène (H2S)
• 0-1 % d’autres composants d’hydrogène (H2)
Avantages de la technologie de biogaz
La technologie du biogaz joue un rôle important
dans l’amélioration de la qualité de vie des
ménages ruraux. Les avantages qu’elle présente
sont les suivants :
• Avantage énergétique
la valeur calorifique du biogaz est environ 6
kWh/m3, ce qui correspond à environ
5,5kilogrammes de bois de chauffage.
Avantage énergétique (suite)
La combustion totale de 1m3 méthane peut
atteindre une température de 1400 °C et
produire une quantité de chaleur variant entre
8562 et 9500 kilocalories. Ainsi, la combustion
d’un mètre cube de biogaz peut produire de
l’énergie comprise entre 5500 et 6500
kilocalories.
Avantage énergétique (suite)
Par ailleurs, on peut établir les équivalences suivantes
entre le biogaz et les autres combustibles :

1 m3 de biogaz (70% CH4 + 30% CO2)


• ≈ 0,62 l de pétrole lampant
• ≈ 0,75 l d'essence
• ≈ 0,25 m3 de propane
• ≈ 0,20 m3 de butane
• ≈ 2,5 kg de bois
• ≈ 0,85 kg de charbon de bois
• ≈ 2 kWh d’électricité
Avantages sanitaires

Un facteur d’amélioration des conditions de


l’hygiène et santé L’utilisation du biogaz
permet la réduction des maladies liées à la
fumée (maux de tête, infections des yeux,
infections de la voie respiratoire, etc.);
absence de suie, cendres et du bois dans la
cuisine et la baisse des accidents de feu.
Avantages sanitaires (suite)
Le traitement des déchets par la technologie du
biogaz peut offrir des éléments de réponse aux
problèmes de contamination et ce par :
• La destruction de nombreux germes pathogènes :
1. Le bacille de la paratyphoïde est éliminé en 44
jours
2. Les œufs d’ankylostomes en 14 jours
3. Les œufs de vers plats sont éliminés au bout de 70
jours
4. L’élimination des odeurs par une stabilisation de
la matière organique
5. La protection des eaux de ruissellement et
souterraines
Avantages sociaux
• Avantages sociaux
L’utilisation du biogaz participe à
1. la réduction du temps mis en particulier
pour les femmes et les enfants pour les
travaux domestique comme la collecte du
bois, la préparation des repas et le nettoyage
2. la disponibilité d’une lampe a biogaz offre
une opportunité d’améliore
considérablement la qualité de l’éducation
des enfants
Un stimulant de la production agricole
L’utilisation du biogaz permet de lutter contre
l’appauvrissement des sols: les matériaux
organiques qui sont introduits dans le
digesteur sont utilisés sans être détruit. Les
aliments et la matière organique (à part le
carbone et l'hydrogène) seront disponibles
dans l'effluent du digesteur et peuvent
toujours regagner le sol permettant la
prévention de la dégradation de la fertilité du
sol dû à l'usage excessif des engrais chimiques
Un stimulant de la production agricole (suite)

Un mètre cube d’effluent correspond environ à :


• 10kg de sulfate d’ammonium
• 4,5kg de super phosphate
• 10kg de sulfate de potasse
• autres éléments fertilisants
Avantages environnementaux
La technologie du biogaz contribue :
• à la diminution du déboisement en réduisant
la consommation du bois de chauffage et
permet de diminuer l'érosion : l’effluent
organique digéré contribue à la conservation
d’une quantité de matière organique dans le
sol, améliorant les vitesses d'infiltration et la
capacité de retenue d’eau à son tour ayant un
effet positif sur la diminution des eaux de
ruissellement et la limitation de l'érosion du
sol.
Avantages environnementaux
• En outre l’utilisation du biogaz contribue
significativement à la réduction des émissions
des gaz à effet de serre, la flamme du biogaz
est beaucoup plus propre que celle du bois de
feu et du charbon. la flamme du biogaz est sans
fumée (aspect de santé).
LA PRODUCTION DU BIOGAZ
 Matières nécessaires pour la production du
biogaz :
Le Biogaz est obtenu après la fermentation des
matières organiques d'origine animale, végétale
et parfois humaine. Cette fermentation des
matières organiques se réalise en l’absence de
l’air, grâce à l'action des microorganismes, dans
une construction souterraine appelée
biodigesteur ou digesteur de biogaz.
 Matières nécessaires pour la production du biogaz
Quelques types de végétaux
• Feuilles de Moringa
• jacinthe d’eau
• Les feuilles d’oignon
• Algues
• Pailles de riz
• Tiges de maïs
• Fanes d’arachide
• Fanes de soja
• Les résidus de transformation (pulpes, eau
résiduelle, effluents, …)
Production en gaz de quelques types de végétaux

Types de végétaux litre de biogaz par kg MS

Pailles de riz 360


Tiges de maïs 295
Tiges de sorgho 278
Algues 320
jacinthe d’eau 53,9
Fanes d’arachide 298
 Matières nécessaires pour la production du biogaz

• Bouses de vaches
• Déjections de porcs
• Fientes de poule
• Les crottes de moutons
• Les crottes de cheval
• Le sang de l’abattage
• Homme
Production de fumier et de gaz pour quelques types d’animaux

kg fumier Production m3 de
humide/j/animal biogaz/j/animal

Bovidés 10 0,36
Porcs (50kg) 2,25 0,18

Poule (2 kg) 0,18 0,00112


Homme 0,4 0,028
Brebis 0,60 0,2 à 0,4
Cheval (450 kg) 3 0,2 à 0,4
 Différents types de digesteurs

La transformation des matières organiques en


biogaz se fait dans un digesteur.
On distingue deux (2) types de digesteurs :
• les fermenteurs continus ;
• les fermenteurs discontinus
Différents types de digesteurs
1- Les digesteurs de type continu :
• Ce sont des digesteurs caractérisés par un
chargement régulièrement renouvelé une évacuation
du digestat. Le temps de fermentation des déchets
dans ce type de digesteur est relativement court.
• Ils conviennent particulièrement aux substrats
liquides : boues de station d’épuration, déjections
animales hydratées, résidus liquides d’usine, etc.
• La production de gaz avec ces digesteurs ne subit
aucune interruption tant que le substrat est fourni
régulièrement
Différents types de digesteurs
2- Les digesteurs de type discontinu :
A l’opposé des digesteurs de type continu, les digesteurs de type
discontinu ne permettent pas un chargement et une extraction
continue du substrat et de l’effluent. Les déchets peuvent y
passer une longue période de fermentation. Ces digesteurs ont
la particularité d’avoir un fonctionnement par cycle : une
opération de chargement, la période de fermentation jusqu’à
épuisement du substrat et une opération de déchargement.

• Ce type de digesteur est adapté aux produits solides. Il est


surtout utilisé pour des produits à forte teneur en matière
sèche, comme les fumiers avec une charge organique élevée
(150 à 300 kg MS/m3 de digesteur). Ces matières organiques
demandent une longue durée de fermentation dans les cuves.
Quelques modèles de digesteurs
On rencontre le plus souvent plusieurs modèles
de digesteurs
Ce qui est le plus souvent réalisé, c’est le
digesteur de biogaz à dôme fixe.
De quoi il est composé :
 Quelques modèles de digesteurs
 Quelques modèles de digesteurs
 Les différents équipements et parties d’un système
de production de biogaz
Bac Sortie de gaz Bac de chargement
d’effluent

Chambre de
visite

Digesteur ou cuve Tuyau d’alimentation


de fermentation
Quelques modèles de digesteurs
Quelques modèles de digesteurs
Quelques modèles de digesteurs
 Le processus de production du biogaz
• Un digesteur nouvellement construit
Il est conseillé d’ensemencer le mélange, quand nous démarrons la
production. Il consiste à apporter des microorganismes pour
déclencher le plus rapidement possible la digestion des matières
introduites dans la cuve de fermentation
Pour l’ensemencement, nous pouvons utiliser des substances comme de
la boue de marre ou encore le contenu de la pense, du purin, de l’eau
du compost ou des feuilles de moringa

• Pour faire fonctionner un digesteur de biogaz


 Remplir de matières organiques et d’eau.
 Avant d’y introduire les matières végétales, bien les hacher, pour faciliter
l’action des microorganismes et réduire le temps de fermentation dans la
cuve de fermentation.
 Agiter le plus souvent le contenu de la cuve de fermentation, à l’aide d’un
long bâton, pour rendre le mélange bien homogène et faciliter aussi l’action
des microorganismes
 Le processus de production du biogaz
 Veiller à la propreté des matières organiques. Elles
doivent être débarrassées de toute impureté comme
le sable ou autre matière non décomposable qui
entraînerait un remplissage précoce de la cuve de
fermentation.
 Ajouter ensuite de l’eau et bien mélanger avant de
les introduire dans la cuve de fermentation.
 Pour une mesure de matière animale et une mesure
de matière végétale il faut deux mesures d’eau.
 il faut une température moyenne de 30 à 35°C. Pour
cela, nous devons veiller à ce que l’endroit soit bien
ensoleillé.
Le processus de production du biogaz
Les 4 étapes principales sont présentées ci-dessous[1]:
1. l’hydrolyse qui se déroule au début de la fermentation
et fait appel à des exo-enzymes ;
2. l’acidogénèse durant laquelle sont formés les acides
gras volatils mais aussi du CO2 et H2, utilisés par les
micro-organismes et lors de la production de méthane
;
3. l’acétogénèse durant laquelle se forme l’acétate,
substrat permettant la synthèse de méthane ;
4. la méthanogénèse est assurée par les bactéries
méthanogènes, qui ne peuvent utiliser qu’un nombre
restreint de composés carbonés, dont l’acétate
(responsable de 70% de la production de méthane).
Le processus de production du biogaz
 Le processus de production du biogaz
Les matières organiques contenues dans les déchets végétaux et animaux
dégagent lorsqu'elles se décomposent à l’abri de l’air et dans certaines
conditions de température, le biogaz
• Les organismes responsables de la décomposition sont Les archées, ou
Archaea (microorganismes unicellulaires procaryotes, c'est-à-dire des
êtres vivants constitués d'une cellule unique ) , des micro organismes de
petites taille
• La température idéale dans le digesteur : 35°C
• Le pH : 6,6 à 7,6 si la fermentation est trop acide il n’y a que le gaz
carbonique qui se formation, si le milieu est cela provoque la formation de
H2S et H2
• Le rapport C/N est très déterminant pour la production, entre 15 et 30
permet à la digestion d’atteindre un taux maximum. Plus il est élevé il y a
une bonne production de gaz
Le Carbonne est essentiellement utilisé pour l’alimentation en énergie et
l’azote pour la constitution des structures cellulaires. Les micro organismes
consomment 15 à 30 fois plus vite le Carbonne que l’azote.
 L’épuration du biogaz
L’élimination de la vapeur d’eau :
Le composant utile du biogaz étant le méthane, il convient
d’éliminer les autres composants susceptibles de nuire à
sa qualité. La vapeur d’eau compte parmi ceux-ci.
L’élimination de la vapeur d’eau se fait à l’aide des pièges à
eau. Ce sont des dispositifs qui permettent de
condenser la vapeur d’eau contenue dans le biogaz et
d’acheminer essentiellement le gaz épuré. Ces pièges à
eau sont souvent fixés à des points bas du parcours du
gaz. Si le gaz ne doit pas alimenter un moteur, son
transfert par un piège à eau suffit pour qu’il soit utilisé
 L’épuration du biogaz
• L’élimination des autres gaz
on utilise un filtre à gaz à l’intérieur duquel se
trouvent la chaux (pour capter le CO2), la
limaille de fer (pour capter le H2S), et le charbon
de bois (pour capter le NH3).
Ces substances filtrantes doivent être
régulièrement chargées, afin de permettre
l’obtention continue d’un gaz réellement épuré.
Le stockage du gaz
En vue de garantir une alimentation continue des
équipements en biogaz
Gazomètre métallique :
La cloche à gaz peut être incorporée ou séparée
du digesteur. La séparation du gazomètre et du
digesteur requiert un investissement important.
Il faut noter, que l’incorporation du gazomètre
au digesteur comporte un risque de perte de
gaz. Les gazomètres séparés ont l’avantage
d’assurer la pérennité de l’alimentation en cas
d’utilisation des digesteurs de type discontinu
 Le stockage du gaz
 Le stockage du gaz
 Le dimensionnement d’un digesteur à biogaz
- Volume du digesteur :
La capacité du digesteur est calculée sur la base de la quantité de
bouse disponible par jour à l'étable.
Exemple:
• Production de bouse /j (B.F) ~ 100 Kg/jour
• Volume d'eau nécessaire (Ve) = 100 litres
• Temps de séjour (Ts) = ~60 jours à 20°C
• Production du biogaz = 0,18 m3/m3 dig/jour
• Volume du mélange/jour = B.F + Ve = 200 l = Vm
• Capacité utile du digesteur = Vm * Ts = Vu = 10 m3
• Production potentielle du biogaz = 10 * 0,18 = 1,8 m3 = Vb
• Capacité totale du digesteur = Vu + Vb ~ 12 m3
• Cuisson: 220 l/h/brûleur, Eclairage: 120 l/h/lampe, Réfrigération
(180 l) : 50 l/h, Moteur (10 cv): 1,5 m3/h
 Le dimensionnement d’un digesteur à biogaz
Quantités exigées pour l’alimentation du digesteur

N Capacité du Production Excréments frais Eau exigée


digesteur (m3) journalière du de bétail exigés chaque jour
gaz (m3) chaque jour (kg) (litre)
1 4 0.8 - 1.6 20-40 20-40
2 6 1.6 - 2.4 40-60 40-60
3 8 2.4 - 3.2 60-80 60-80
4 10 3.2 - 4.0 80-100 80-100
 Utilisations du biogaz
1. Cuisson des aliments
Cet usage étant le plus simple, il est le plus répandu.
En cas d’utilisation directe du biogaz pour la cuisson
des aliments, l’épuration systématique du gaz
n’est pas obligatoire. Une simple élimination des
vapeurs d’eau dans le biogaz est suffisante.
• Quelques normes pour l’usage en cuisson :
 0,22 à 0,45 m3/h/brûleur de ( 5 à 6 cm de
diamètre)
 0,25 m3 /personne/jour (individuelle)
 0,15 m3/personne/jour (famille)
 Utilisations du biogaz
2- Production de force motrice
Le biogaz peut être également utilisé comme
combustible dans un moteur fixe pour la
production de force motrice ou un groupe
électrogène pour la génération d’électricité. Ici, il
faut procéder à une épuration intense du biogaz,
pour éviter que les composants néfastes (H2S,
NH3, H2O, etc.) n’entravent le bon
fonctionnement du moteur
Adaptation et modification du moteur pour un fonctionnement au
Biogaz; Présentation du Générateur : générateur à essence de la
marque « ELEMAX SH2900DX » d’une puissance maximale de 2.4 KVA
Adaptation et modification du moteur
pour un fonctionnement au Biogaz
• Principe
Pour l’adaptation du moteur au Biogaz notre
choix s’est porté sur la méthode de la
Bicarburation au démarrage. De ce fait, le
démarrage s’effectue avec de l’essence et par
la suite nous procédons à l’envoi du Biogaz à
différentes pressions/débit dans le moteur en
fonctionnement.
Adaptation et modification du moteur pour un
fonctionnement au Biogaz
Pour introduire le Biogaz dans le moteur, nous disposons
d’un tube en cuivre d’un diamètre de 5 mm introduit
dans le filtre à air du moteur. Pour se faire, le tube en
cuivre est disposé dans le filtre à air de tel sorte qu’il se
présente comme tunnel faisant communiquer
l’extérieur où l’arrivé du Biogaz est assuré par des
tuyauteries en PVC vers la partie supérieur du
carburateur du moteur. Le mélange air/Biogaz
s’effectue dans le filtre à air et l’ensemble est envoyé
vers le carburateur et l’intérieur du moteur par un effet
dit « venturi » (la réduction de la pression de fluide :
Gaz).
Adaptation et modification du moteur pour un
fonctionnement au Biogaz

Intérieur modifié du Filtre à air Extérieur modifié du Filtre à air


Adaptation et modification du moteur pour
un fonctionnement au Biogaz
Adaptation et modification du moteur
pour un fonctionnement au Biogaz
Réactions du moteur aux charges
Le moteur a bien réagis à des charges
correspondant à 5%, 26%, 52% et 78% de sa
puissance maximale de 1.92 KW
Performance
la consommation en Biogaz (0.83m3/h)
la consommation spécifique correspondant à
90% du taux de charge est de 1.594 m3/KWh
 Étapes pour l'installation d’un digesteur
1. sélection des dimensions adéquates du digesteur;
2. sélection du site pour la construction;
3. collection des matériaux de construction satisfaisant les
standards de qualité;
4. implantation de l’installation et creusage du puits;
5. fixer le diamètre et mettre le col (la couche de base pour
briques/moellons) pour le digesteur et les murs de la
chambre de visite;
6. construction du digesteur et la chambre de visite;
7. installation du tuyau d'entrée;
8. remplissage des espaces vides à l'extérieur du mur du
digesteur ou formation du dôme ;
9. construction du sommet de la chambre de visite;
Étapes pour l'installation d’un digesteur
1. Fixation de tuyau du gaz sur le dôme ;
2. construire les chambres d’entrée et de sortie ;
3. crépissage à l’intérieur du dôme ;
4. construction de la tourelle ;
5. installation du gazoduc, accessoires et appareils ;
6. test pour les étanchéités ;
7. remplir le digesteur des matières d’alimentation;
8. construire le(s) puits pour l’effluent;
9. couvrir le sommet de dôme et côtés de réservoir de sortie de
sol;
10. nettoyer le site;
11. orienter les utilisateurs sur l’opération de base et les activités
de maintenance.
Critères de choix du site de construction
• Pour le fonctionnement efficace du digesteur, une bonne
température (20-35°C) doit être maintenue à l'intérieur. Par
conséquent il est mieux d'éviter des places humides et fraîches,
un site ensoleillé est préférable;
• la zone choisie pour la construction d’un digesteur devrait
avoir une surface régulière;
• le site devrait être dans un espace légèrement plus haut que
les alentours. Cela sert d’éviter les inondations de l'eau. Cela
assure aussi un écoulement libre des effluents;
• pour faire opérer un digesteur plus facilement et éviter le
gaspillage de matières premières, le digesteur doit être aussi
proche que possible de l’abri de l’élevage;
• pour mélanger les matières et de l’eau, une quantité
considérable d'eau est exigée. Le puits ou la source d'eau
Critères de choix du site de construction
• Le digesteur devrait être le plus proche possible
du point d’utilisation de gaz;
• Le bord du digesteur devrait être à au moins 2 m
de la fondation des maisons ou autre structure;
• le site devrait être à une distance suffisante des
arbres pour éviter les dégâts des racines au
digesteur;
• le type de sol devrait avoir une stabilité
suffisante pour éviter la possibilité d’enlisement
de la structure.
Les matériaux de construction et appareils
• Ciment
Le ciment devrait être du ciment de haute qualité Portland
• Sable
Le sable devrait être propre et ne devrait pas contenir du sol
ou autres matières
• Gravier
Les dimensions du gravier utilisé ne devrait pas être ni très
grandes ni très petites
Eau de gâchage
L'eau sale aura un effet grave sur la résistance de la structure
Barres d'acier
Tuyaux et accessoires
construction du GGC 2047 : Les nomes de mesure
Les étapes de construction du mur GGC 2047
Les étapes de construction du mur GGC 2047
Les étapes de construction du mur GGC 2047
Les étapes de construction du mur GGC 2047
Fixation du
tuyau
d’alimentation
La formation du dôme GGC 2047
La formation du dôme GGC 2047
La formation du dôme GGC 2047
La formation du dôme GGC 2047
La formation du dôme GGC 2047
La formation du dôme GGC 2047
Chambre de visite
Chambre de visite
Chambre de visite
Vue d’une
installation
Vue d’une
installation
Vanne principale sortie de gaz
Vue d’une
installation
LA GAZEIFICATION
Généralité sur la gazéification
La « gazéification » désigne une transformation
thermochimique qui consiste à décomposer
par la chaleur un solide combustible carboné
en présence gaz carbonique, vapeur d’eau puis
oxygène/air dans le but d’obtenir un mélange
gazeux combustible en proportions variables
du Monoxyde de carbone (CO) et du
Dihydrogène (H2) , du Méthane (CH4), qui sert
à produire de l’énergie
Généralité sur la gazéification
La gazéification de la biomasse est un procédé
permettant de créer du gaz appelé syngaz
(synthetic gas) à partir de la biomasse
lignocellulosique. Le syngaz est le gaz produit
dans le réacteur d’un gazéifieur, il est composé
de gaz combustibles CO, H2 et CH4. Il peut être
brûlé directement et ainsi produire de l’énergie
thermique ou être convertit en électricité grâce
à un moteur à gaz qui engendre la production
d’électricité grâce à un alternateur
La gazéification
• Les enjeux de la gazeification
La gazéification de la biomasse permet de valoriser les
déchets agricoles. Cette valorisation est d’autant plus
grande lorsque la gazéification est réalisée pour de la
production électricité sur des sites isolés. En effet la
gazéification de la biomasse couplé avec d’autre
énergies renouvelables comme le biogaz et le solaire
photovoltaïque, permet de produire l’électricité
nécessaire à la transformation des produits sur place
et également au confort de vie dans les villages où se
trouvent les exploitations agricoles.
La gazéification
La biomasse introduite dans le réacteur peut être
du bois, des coques ou encore des rafles. De
manière générale, on peut gazéifier toutes les
biomasses ligneuses. Cette biomasse est
convertie en gaz par un procédé
thermochimique. Cependant un gazéifieur donné
ne pourra pas gazéifier toutes les biomasses. Il
est important de respecter les caractéristiques
du réacteur par rapport à la biomasse. Il faut
donc principalement connaitre l’humidité et la
granulométrie acceptable par le réacteur
Système intégré de valorisation des déchets agricoles
Système intégré de valorisation des déchets agricoles

Gazeifieur
Songhaï
La gazéification

Nous disposons de deux types de gazéifieur dont,


• Le gazéifieur de fabrication indienne OVN et
• Le gazéifieur de fabrication américaine GEK

– Gazéifier OVN
Présentation du gazéifieur OVN Bio
Le gazéifieur OVN Bio est un gazéifieur de fabrication
indienne. Nous avons donc un réacteur produisant du
syngaz, un système de filtration permettant de l’épurer
puis un moteur couplé à un alternateur utilisant le
syngaz pour produire de l’électricité. La puissance
électrique qu’on peut fournir avec cette installation est
de 40kVA.
La gazéification
Ce gazéifieur utilise l’air comme agent gazéifiant.
L’air, aspiré par le ventilateur, passe par les airs
nozzles (injecteurs d’air) situés sur les coté du
réacteur et par la partie haute qui est laissé
ouverte durant le fonctionnement. Il y a donc un
flux d’air qui suit le mouvement de la biomasse
qui va elle aussi du haut du réacteur vers le bas.
Nous parlons donc d’un gazéifier Co-courant.
En effet la circulation de l’agent gazéifiant (l’air)
puis du syngaz se faire dans le sens de la
biomasse. On parle alors d’un gazéifieur de type
co-courant
Schéma de gazéifieur de type co-courant
Gazéifieur de type co-courant
Gazéifieur de type co-courant
N° Element
1 Réacteur
2 Filtration
3 Chiller
4 Manomètres
5 Ventilateur gaz
6 Filtres à poches
7 Torchière
8 Filtration à eau glacée
Gazéifieur de type contre-courant
l’agent gazéifiant ainsi que le syngaz vont dans le
sens opposé à la biomasse, le gazéifieur est dit
de type contre-courant
Gazéifieur de type contre-courant
Fonctionnement des gazéifieurs
• Réactions dans le réacteur co-courant
C’est dans le réacteur que se déroulent les
réactions thermochimiques qui sont à l’origine
de la production du syngaz. Il se passe 4 étapes
dans le réacteur d’un gazéifieur. Ces étapes
sont le séchage, la pyrolyse, la combustion
(aussi appelée oxydation) et la réduction.
Fonctionnement des gazéifieurs
Etape 1 : le séchage
• Au cours de cette étape l’eau contenue dans la biomasse est
évaporée. Le séchage se passe à des températures entre 100
et 160°C. Cette réaction est endothermique et consomme
donc une partie de l’énergie produite par l’étape de
combustion. L’énergie de la combustion va également servir à
toutes les autres réactions, c’est pour cette raison qu’il faut
au préalable sécher la biomasse avant de l’injecter dans le
gazéifieur. Si la biomasse est trop humide, on va utiliser de
l’énergie pour monter l’eau qu’elle contient en température.
Sur certains gazéifieurs comme le GEK PP20 de All Power
Labs présent sur la plateforme bioénergies du Centre
Songhaï, le séchage est réalisé grâce à la chaleur du syngaz
produit par le réacteur.
Fonctionnement des gazéifieurs
Etape 2 : la pyrolyse
• A partir du moment où la biomasse entre dans la zone
dépassant les 250°C, elle entre dans la phase de
pyrolyse. Cette phase se déroule sans oxygène pour
éviter la combustion. La pyrolyse décompose la
biomasse en 3 composés :
• Un solide carboné appelé coke
• Des gaz non condensables combustibles comme du
monoxyde de carbone CO, du méthane CH4, de
l’hydrogène H2 et encore du dioxyde de carbone CO2.
• Des vapeurs condensables à savoir des goudrons et
de la vapeur d’eau
Fonctionnement des gazéifieurs
• Etape 3 : Oxydation ou Combustion
En présence d’oxygène et à une température élevée (entre 1200
et 1500°C), les gaz de pyrolyse et les solides carbonés entrent
en combustion. C’est cette réaction qui fournit de l’énergie
sous forme de chaleur aux autres étapes de gazéification

• Etape 4 : La réduction
Cette étape se déroule à des températures plus faibles, à savoir
entre 800 et 1200°C, et sans oxygène. Le carbone issu de
l’étape de pyrolyse qui n’a pas été oxydé, réduit la vapeur
d’eau H2O et le dioxyde de carbone CO2 de l’étape
d’oxydation pour former des gaz combustibles. Pour cela,
cette réaction se passe toujours dans un lit de charbon après la
zone de combustion
Fonctionnement des gazéifieurs
Composition du syngaz
Le syngaz est composé principalement de CO et H2 et en
plus faible proportion et CH4, en fonction de la
technologie employée
Composition du syngaz
L’épuration du gaz de synthèse
Pourquoi épurer ?
Tout gaz produit par un gazéifieur doit être épuré avant d’être
utilisé dans un moteur pour la production d’électricité. Dans
le cas où le gaz produit est directement brûlé pour fournir
de l’énergie thermique, la filtration n’est pas nécessaire.
Le syngaz produit dans le réacteur peut contenir différents
polluants. On peut trouver des goudrons formés par une
combustion non complète, de l’ammoniac (NH3) issue de
l’azote présent ou de l’acide chloridrique (HCl) pouvant
provenir du chlore présent dans des pesticides ou du sel
présent dans des végétaux.
Les moteurs utilisés sur les gazéifieurs nécessitent de recevoir
une certaine qualité de gaz.
Les différents systèmes de filtration
La filtration peut être réalisée de différentes
manières suivant les modèles de gazéifieurs.
On peut trouver des systèmes de filtration à
eau, qui implique un traitement de l’eau usée
et des systèmes de filtration secs.
a) Le cyclone
le cyclone utilise simplement la vitesse du gaz
pour en évacuer les éventuelles particules
solides. Ces particules peuvent être des
poussières, cendres ou encore des fragments
de charbon entrainés par le syngaz
Les différents systèmes de filtration
La filtration à eau
Le système de filtration à eau utilise la solubilité des goudrons pour les
piéger dans des gouttelettes projetées sur le syngaz. Le principe est
de d’injecter de l’eau au niveau d’un conduit vertical dans lequel le
syngaz se mélange avec les gouttelettes d’eau. Ainsi le gaz est refroidi
est les polluants solubles comme les goudrons, l’ammoniac NH3 ou
l’acide chloridrique HCl sont dissous dans l’eau

La filtration sèche
• Le système de filtration sèche consiste à capturer les polluants à l’aide
de particules de biomasse. On fait passer le gaz au travers d’un récipient
contenant des biomasses ayant des propriétés absorbantes. Ainsi les
polluants sont supposés rester dans le filtre. Nous pouvons utiliser du
bois, du charbon ou encore des branches de palmier découpé en
petite taille. Une filtration sèche est supposée avoir une triple action :
Les différents systèmes de filtration
• Réduire le taux de goudrons et de particules solides
(cendres et poussières)
• Réduire le taux d’humidité du gaz
• Refroidir le gaz

Le piège à eau
• Le gaz filtré avec de l’eau, contient un certain taux
d’humidité. Pour réduire ce taux jusqu’à la valeur
souhaitée pour l’utilisation dans le moteur, on peut
utiliser un piège à eau. Ce système doit également
permettre d’évacuer les condensats sur les parois
intérieures des conduits de gaz.
Les différents systèmes de filtration

Filtre à poche
• Le filtre à poche est simplement un tissu à
travers lequel le gaz passe. Ce système permet
de garder les fines particules solides
contenues dans le gaz. Suivant la taille des
particules présente il faudra adapter la finesse
du média filtrant.
Transformation du gaz
Dans un moteur
Transformation du gaz

N° Element moteur
1 Détendeur
2 Mélange air/gaz
3 Echappement
4 Radiateur
5 Câble vers BRF
6 Démarreur
Transformation du gaz

Numéro Composant
1 Soupape de sécurité
2 Electrovanne
Récupérateur de
3
condensats
4 Démarreur
5 Filtre à huile
Accès au réacteur et
6
moteur du système
7 Conduit de câbles
8 Ventilateur AIR
9 Ventilateurs GAZ
10 Allumeur
HUILE DE JATROPHA
Généralités
Le Jatropha Curcas appelé encore pourghère ou plus
simplement jatropha, est une plante originaire de
l’Amérique du Sud. C’est une plante dont l’aire de
distribution naturelle se situe principalement dans les
zones arides et semi-arides
Le Jatropha est un grand arbuste à croissance rapide
d’une hauteur de 2 à 3m, pouvant atteindre 5m dans
les conditions favorables c’est-à-dire dans les régions
de températures pas trop basses, d’altitude
entre 600 et 800m avec une précipitation idéale entre
300 et 1000mm de pluie par an et des températures
de 18 à 28°C
Généralités
Une densité de plantation de 2m*3m est
préconisée pour un bon développement de la
plante et elle commence vraiment par être
productive au bout de 3 à 4 ans. Elle peut ainsi
produire jusqu’à 30 ans commercialement avec
une durée de vie de 50 ans et une productivité
pouvant aller de 2000 à 5000 kg/ha/an
PRODUCTION DE L'HUILE DE JATROPHA DE QUALITE
CARBURANT
La production d’huile de qualité carburant
nécessite après la récolte des graines de passer
par des étapes successives de prétraitement
(nettoyage, triage et séchage) des graines,
d’extraction de l’huile, de la décantation suivie
de la filtration de l’huile extraite avant le
stockage
PRODUCTION DE L'HUILE DE JATROPHA DE QUALITE CARBURANT
Les propriétés physico-chimiques de l’huile de Jatropha et du gazole
Transformation
Transformation
Transformation
Transformation
Pour la filtration de l’huile, on verse
progressivement l’huile dépourvue de
sédiments sur le premier niveau et par
gravitation l’huile s’infiltre entre les fins trous
du tissu jusqu’au troisième niveau de filtration
au niveau du dernier cerceau. Le temps de
filtration de 12 litres est d’environ 1 heure
mais il faut une grande quantité pour donner
un ratio
Transformation
Utilisation

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