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B. CONTENUS DU COURS.
I. Introduction
• Classification des produits agricoles
• Justification de la transformation des produits agricoles
• Introduction à la transformation des produits agricoles : Génie des
procédés Alimentaires
II. Les opérations unitaires nécessaires à la transformation des produits agricoles
• Les Opérations unitaires mécaniques
• Les opérations unitaires de transfert de quantité de mouvements
• Les opérations unitaires de transfert de quantité de mouvements couplés
III. Les réactions Physique et Biochimiques qui interviennent lors de la
transformation des produits agricoles
• Biochimie des Glucides : Gélatinisation
• Biochimie des lipides : l’Oxydation des lipides
• Biochimie des protéines : Dénaturation des protéines, réaction de Maillard
• autres
IV. Transformation de certains produits agricoles
• Viande et poisson
• Lait et produits laitières
• Graines végétales : céréale
• Fruits et légumes
• Oléagineux
• Racines et Tubercules
• Etc
V. Conception des unités de transformation des produits agricoles
• Conception des procédés de transformation des aliments
• Représentation schématique des procédés de transformation
• Les équipements pour la transformation des produits agricoles
VI. Cas pratiques
• Transformation du soja en lait de soja, viande de soja et en yaourt de soja
I. INTRODUCTION
Le secteur de la transformation et de la distribution des produits agricoles et
alimentaires est un secteur industriel primordial dont l'activité touche toute la société. Ce
secteur, qui a toujours eu beaucoup d'importance dans les activités humaines, a pris au cours de
ces deux derniers siècles, une dimension industrielle. Cette importance économique a été
gagnée, grâce au développement de technologies spécifiques qui permettent de valoriser au
mieux les produits de l'agriculture. La chaîne de transformation qui, à partir des produits
agricoles, aboutit aux produits commercialisés dans les linéaires des détaillants possède des
caractéristiques qui la distinguent des autres industries.
Les matières premières de cette industrie sont majoritairement des produits végétaux ou
animaux. Produits d'origine biologique, ils sont par nature variables, quels que soient les efforts
du producteur pour les homogénéiser. Pourtant, l'industriel se doit comme dans tous les autres
secteurs de mettre sur le marché des produits ayant des caractéristiques constantes afin de
satisfaire les attentes des consommateurs.
Ces matières premières sont des denrées périssables. Leur conservation est le problème
majeur que doit résoudre l'industrie alimentaire. On entend par conservation le maintien des
propriétés chimiques et physiques des aliments, ce qui permet, en conséquence, la conservation
de leurs propriétés fonctionnelles, nutritionnelles et organoleptiques. La détérioration des
produits alimentaires est causée par des agents biologiques (petits animaux, micro-organismes,
activités enzymatiques de la matière première...), chimiques (contamination), ou physiques
(chaleur, rayonnement...). On distingue les détériorations qui ne mettent pas en danger la santé
du consommateur (altérations) de celles qui peuvent rendre malade et ne permettent plus de
considérer le produit comme un aliment. Les méthodes des industries alimentaires vont donc
chercher à limiter ces facteurs de détérioration de la matière première et à maîtriser les
transformations chimiques ou enzymatiques pendant les processus de transformation et de
stockage. Les transformations qui permettent à un produit alimentaire de se conserver
constituent le premier service rendu par les industries alimentaires aux consommateurs. Malgré
l'importance de la stabilisation de la qualité du produit, les principes des techniques de
conservation validées par l'industrie ne sont pas très variés. C'est l'amélioration de la qualité
nutritionnelle ou organoleptique des aliments qui a justifié l'émergence de nouvelles
technologies de conservation
Dernière spécificité de ces produits, et non la moindre, ils sont destinés à être ingérés
par l'homme. Le premier corollaire de cette destination est de rendre infime le risque
d'intoxication alimentaire quel qu'il soit. C'est une qualité implicite du produit. Or, il existe
deux risques majeurs dans la production d'aliment. Le premier risque d'intoxication est lié aux
matières premières. Celles-ci, bien que d'origine animale ou végétale, peuvent être impropres à
la consommation si les substances antinutritionnel les, voire toxiques qu'elles contiennent ne
sont pas éliminées. Le deuxième risque est d'origine microbiologique et chimique. Bien que les
techniques utilisées par les industries alimentaires soient éprouvées, il arrive encore que des
accidents fassent la une des journaux.
Deuxième corollaire de la consommation par l'homme, le produit doit être attractif. Le
marché, en faible croissance pondérale, a une croissance financière qui est tirée par la demande
des consommateurs. Cette demande est avant tout celle de facilité d'emploi et de variété. La
variété des caractéristiques qui est recherchée concerne les propriétés nutritionnelles et
organoleptiques. Cette demande a conduit à développer des procédés de fractionnement, de
formulation et de texturation, qui permettent, dans un premier temps, d'aboutir à des produits
alimentaires intermédiaires et, dans un deuxième temps, d'offrir aux consommateurs des
produits finis élaborés de manière très reproductible.
Maillon aval: Cet ensemble transforme les produits agricoles fournis par le secteur primaire
(secteur agricole). Il s'agit ici par exemple :
• de les rendre inerte (ex. : abattage du bétail, pasteurisation, stérilisation) ;
• de les raffiner (ex. : blanchiment du sucre, du sel) ;
• d'en extraire une partie (ex. : amidon du maïs, extraits de plantes - texturants,
aromatique, colorants alimentaires) ;
• de les cuisiner (ex. : broyage, torréfaction, lyophilisation, cuisson, fabrication
d'arômes de transformation) ;
• de les assembler (ex. : soupes, sauces, plats cuisinés) ;
• de les conditionner (ex. : légumes ou viande en barquette ou sachet) ;
Définition : pour les IAA, les aliments sont des produits agricoles bruts ou transformés
susceptibles d’apporter un certain nombre de nutriments utiles à l’homme. Ces aliments (Brutes
ou transformés) sont composés de nombreuses molécules biochimiques associées à des
minéraux.
Exemple : la pomme, qui est un fruit, donc une matière première brute, contient :
- Des matières minérales : eau, phosphore, sodium, magnésium, calcium
- Des matières organiques : glucides (fructose, fibres) protides
- Des vitamines (C majoritairement)
La composition de chacun des aliments (bruts ou transformés va engendre des usages et des
transformations adaptés. Ainsi on distinguera en fonction du pourcentage matière d’un
nutriment :
• Les aliments riches en glucides ; ce seront surtout les végétaux contenant les glucides
simples (fruits) ou plus complexes (graines et tubercules contenant des amidons ainsi
que les fibres
• Les aliments riches en protides ; ce seront les parties animales en majorité qu’on
appelle « la viande, les œufs, le poisson » et certain végétaux (soja)
• Les aliments riches en lipides : on distinguera les aliments d’origines végétales
donnant plutôt des huiles (colza, tournesol, soja…) et les aliments d’origines animales
donnant les corps gras solides (beurre, suif…).
Ainsi au regard de cette classification vont se mettre en place des filières agroalimentaires
ciblées qui vont être spécifiques à chaque types de produits. Voir tableau
Par ce tableau, on voit que la construction des filières est intimement liée à la composition
biochimique interne des aliments. Aussi, toutes les étapes de transformation et de conservation
en agroalimentaire vont être contrées sur la connaissance pointures de chimie d’abord
(composition de l’aliment), de biologiques ensuite (microbiologiques) et de physique enfin
(technologie)
Aussi, suivant l’origine les produits agricoles (aliments) peuvent être classés en deux grands
groupes :
• Produits issues de la production végétales
o Céréales, (Maïs, sorgho….
o Oléagineux (Soja, noix des palmes,
o Fruites (mangues, oranges, cacao, Ananas, Banane…
o Légumes (Tomates, les feuilles, l’aubergine, carotte, ornions…..
o Racines et tubercules (Manioc, macabo Igname, patate, pomme de
terre….)
• Produits issues de la production animale (Elevage, pèches ou chasse)
o Viande (porc, volaille, bœuf, chèvres…
o Poisson (carpes, silure, sardine maquereau, …..
o Lait
o Œufs
II.JUSTIFICATION DE LA TRANSFORMATION DES PRODUITS AGRICOLES
A. Degradation microbiologiques.
“Riche en” veut aussi dire fragile, car ce qui est riche est forcément convoité, et en alimentation,
ce sont les microbes qui sont fortement attires par la richesse des aliments.
Sur un milieu non renouvelé, les courbes ont toujours l’aspect ci-dessous
4. La sporulation
La production des spores par les organismes est un moyen de survive quand les conditions
deviennent défavorables. Aussi, on trouve les spores en phase stationnaires et surtout en phase
de déclin des populations. Pour les levures et les moisissures, la production des spores est un
processus normal de reproduction, qui correspond la encore à une forme de résistance et de
propagation de l’espèce dans des conditions hostiles
Dans le cas des bactéries, uniquement quelques espèces sporulent : ce sont en général des
bactéries classées « thermorésistantes » car la formation des spores se produit aussi à haute
température. On connait deux espèce en agroalimentaires : les genres Bacilles
(B.steardhermophilus ou Clostridium botilinum) et clostridium (C. perfringens) qui sont les
bactéries pathogènes.
4.1 caractéristiques des spores
• structure : ce sont de petites unités encapsulées contenant un organisme en état latent.
L’activité physiologique de la spore est quasiment nulle
• Résistances : ces spores sont très résistantes à des nombreux agents d’attaque classique
de destruction des microbes :
o Au vieillissement : les spores ont une durée de vie presque illimitée si elles sont
stockées dans un milieu sec
o Aux fortes températures : elles survivent toutes à des températures supérieures
à 100°c. Exemple : les spores de Clostridium botulinum nécessite une
température au moins égale à 120°c pendant 20min en milieu hydraté pour être
détruire alors qu’il suffirait de 15 min à 95°c pour détruire la frome végétative.
o Au froid ; pas de destruction par la surgélation, la congélation ou la
lyophilisation
o Aux agents désinfectants : l’alcool est peu efficace, et les désinfectants
chimiques ont une activité moindre sur les spores que les formes végétatives.
o Les désinfectants physiques, tel que les ultraviolents du rayon solaire n’altèrent
par les spores.
Ce sont les contaminations qui surviennent par diffusion des germes du milieu ambiant ou
d’agents externes vers aliments. Les agents sont :
• Le sol et les plantes apportent presque tous les microbes, en quantité très importante
• L’eau naturelle, non traitée, de source ou de rivières, apporte également de
nombreux germes qui proviennent su sol
• L’air et la poussière sont surtout des agents de transport. Ils sont essentiellement
vecteurs de spores et des bactéries exogènes gram +
• Les instruments véhiculent des germes des eaux souillées ou d’autres aliments en
cas de mauvaises pratiques de nettoyage et de désinfection
• Les déchets fécaux (fèces) des animaux apportent de nombreuses bactéries
spécifiques qui sont souvent pathogènes (E.Coli, Klebsiella, Steptocoques
fécaux…)
• Les petits nuisibles apportent divers microbes spécifiques, dont des virus de
contamination
• L’homme est un agent très contaminant ceci par :
o Ses mains : la peau contient des germes permanents comme certains
staphylocoques et des germes de transition.
o Ses sécrétions nasales ou buccales : staphyloccoccus aureus
o Ses vêtements porteurs de poussières et donc de moisissures et les spores
Tout ceci montre la vulnérabilité de tous les aliments (produites agricoles brutes ou
transformés) au contact du milieu ambiant. D’où l’importance de respecter une hygiène
rigoureuse en fabrication, au plan de l’ambiance, du matériel et du personnel.
Les altérations provoquées par la présence/action des microorganismes sur un aliment (produits
agricoles brutes ou transformés) vont rendre les aliments inconsommables, soit par leur aspect,
leur odeur ou leur texture, soit par leur contenu devenu toxique (aliment conduisant à une
intoxication alimentaire).
Elles affectent les propriétés organoleptique : la texture, la saveur, la couleur des aliments. On
distingue trois grands modes de modification de l’aliment :
a) Les fermentations
a.1. Par les bactéries : en utilisant les substances carbonées, les bactéries se procurent
l’énergie vitale nécessaire à leur croissance et multiplication. La bactérie aérobie stricte
dégrade complétement le substrat par respiration alors que pour les anaérobies, la
dégradation reste incomplète. L’étape commune aux deux mécanismes est la glycolyse.
Quelques exemples très fréquents de la fermentation alimentaires sont :
o La fermentation lactique : elle a pour base le glucose, présent directement dans
le milieu, ou le plus souvent, obtenu par hydrolyse d’un oside ou d’un polyoside.
Elle est anaérobie. Suivant le type de bactéries, le mécanisme peut être :
Homofermentaire : il ne conduit qu’à un composé majoritaire. Les
bactéries Streptococcus thermophilus et Lactobacillus bulgaricus
fermentent le lactose du lait pour produire de l’acide lactique en quantité
prédominant. C’est bactéries sont responsables de la fabrication du
Yaourt.
Hétérofermentaire : il conduit à plusieurs composés.
• Les autres fermentations
o Les bactéries Clostridium butyricum pratiquent la fermentation butyrique qui
conduit à la production d’acide butyrique, de butanol d’acétone, de dioxide de
carbone
o Clostridium propionicum ferment le glocise en anérobie en donnant des acides
propioniques, acétiques et succiniques ainsi que du CO2 qui explique les trous
observé sur le fromage à pâte présses
o Les bactéries du genre acétique utilisent, e, aérobie, l’alcool pour donner de
l’acide acétiques. C’est le processus de fabrication du vinaigre.
Tous ces fermentation conduisent à des modifications fortes du substrat, autant en terme de
texture (caillage du lait par acidification par exemple le yaourt), qu’en termes de saveurs ou de
la couleur.
b) L’Hydrolyse
Les microorganismes produisent des enzymes qui vont leur permettre de dégrader les
substrats en molécules plus simples pour obtenir leur propre matériau de construction (acides
aminés, acides gras simples….) les conséquences seront les modifications de texture et flaveur
de l’aliment. Les dégradations seront par exemple :
Protéolyse : par les moisissures du genre Penicillium, des levures ou des
bactéries comme acétobacter
Lipolyse : par diverses moisissures ou des staphylocoqes
Nucléase (coupure des acides nucléique) par diverses moisissures et levures.
c) La multiplication
La croissance des champignons conduit à des modifications visuelles des aliments car ces
populations génèrent des colonies importantes. Certaines de ces productions sont d’ailleurs
recherchées sur le plan de l’aspect des produits. Exemple : duvet du fromage camembert. Les
modifications observées par multiplication sont :
Les bactéries sont les plus souvent impliquées. Parmi les plus courantes on trouve :
7.3. Prévention
Par des consignes d’hygiène de base, les toxi-infections alimentaires et la contamination
secondaires des aliments devraient être maitrisées. Il s’agit de :
La marche en avant
Le nettoyage et désinfection des locaux
Le traitement rapide des matières premières
Les respectes des contraintes de fabrication : barème de température,
refroidissement, suivi des matières
Le respect des règles d’hygiène au niveau du personnel.
NB/ la prévention passe par des exigences fortes sur la matière première (fraicheur et traitement
sans délai) pour minimiser le nombre de germes au départe, sur l’hygiène générale du personnel,
des locaux et du matériel et afin sur le suivi méthodiques des processus de fabrication (HACCP
par exemple).
La réaction conduit donc à divers composés intermédiaires, tous à vertu aromatiques (et
souvent colorante).
b. les facteurs de la réaction :
• La température: les températures supérieures à 100°C sont très efficaces sur le plan de
l’intensité de la réaction. La température condition le type de produits formés
• La nature du glucide: elle agit sur l’intensité de la réaction suivant une tendance. La
réaction est d’autant plus intense que la chaîne carbonée est courte.
• La nature des acides aminés : les acides aminés basiques, exemple la lysine présentent
une forte réactivité.
• Le pH : l’alcalinisation favorise la réaction (pH optimum de 6 à 8) alors que le pH acide
est défavorable.
• L’eau : elle jour in rôle d’inhibiteur car elle dilue le milieu et elle est un des constituants
produits par la réaction.
• Les métaux : on a des catalyseurs : Cu2+ et Fe3+ et les inhibiteurs : Mn2+ et Sn2+
b) Consequences en agro-alimentaires
Outre les produites formés en phase terminal (malanoides), colorés et odorants, il y a
production de divers composés à effets spécifiques, comme les effets antioxydants vis-à-vis
des lipides ou encore les effets réducteurs des composés d’amadori. Ces nombreux effet
sont observables (et utilisés) dans des filières très variées :
• Brunissement de la viande à la cuisson : combinaison des glucides de la viande
avec les acides aminés des protéines.
• Couleurs des biscuits et pâtisseries diverses par réaction entre sucre ajouté (le
lactose) et les protéines de la farine (Gluten)
• Couleur et flaveur du lait très cuit ou de la poudre de lait
• Arôme et couleur de la croute du pain.
Remarque : ne pas confondre la réaction de Maillard et la caramélisation, qui résulte d’un autre
processus : ces deux réactions peuvent avoir lieu conjointement comme dans la confiture de
lait.
L’oxydation des lipides conduit à l’apparition d’odeurs indésirables. Les lipides insaturés sont
les plus touchés. D’autres substances de constitution proche de celles des lipides, comme les
caroténoïdes on Vit A et E peuvent être oxydées.
Mélange
Traitement mécanique de
Rayonnements texturation
Réaction biochimiques
et/ou biologiques Emballage
Produit
L’industrie ne cesse de créer des produits nouveaux pour répondre à des besoins commerciaux
(déclination de gamme, diversification, imitation de la concurrence, pour s’adapter à de
nouvelles matières premières, ce qui l’amène à mettre au point de nouveaux procédés. Cette
mise au point est souvent effectuée à petit échelle (laboratoire, pilote), on parle alors de la
formulation. Le génie des procédés intervient pour transposer ce procédé au niveau industriel.
D’une manière générale, nous définissons le génie des procédés comme étant l’ensemble des
sciences, des méthodes et des outils utilisés pour la mise en œuvre industrielle des procédés.
Cette mise en œuvre se situe au niveau de la conception des procédés, de leur exploitation et de
leur amélioration (optimisation des procédés).
Les sciences du génie des procédés correspondent aux principes scientifiques liés aux
phénomènes mis en jeu : thermodynamique (notamment lois des équilibres) mécaniques des
solides et fluides, transfert des chaleurs et de matière, génie des réactions, automatique.
Les méthodes comprennent l’expérimentation à plusieurs échelles, l’utilisation des lois ci-
dessus et des lois de la similitude, l’écriture des bilans, l’interprétation mathématique de
phénomènes élémentaires et de manière générale, la simulation.
Les outils employés sont matériels (ateliers pilotes et leurs instrumentation) mais aussi
conceptuel (les invariants de similitude, les étages théoriques, les unités de transfert, la
dispersion de temps de sejour, etc)
Le GPA s’appuie donc sur le génie des procédés, mais en devant tenir compte de
spécificités telle que :
1. Introduction
La succession des principales opérations traitant le produit constitue la ligne de
fabrication. Le produit subit une succession d’actions destinées à lui apporter les propriétés
voulues. La premier idée fondatrice du génie chimique à été de dégager le principe des
opérations que l’on trouve dans les industries concernées pour les regrouper en catégories à
portée universelle (Chauffage, refroidissement, filtration, séchage…) que l’on appelées
opération unitaire, ouvrant ainsi la voie à des transferts technologiques entre secteurs
industriels. C’est ainsi que les industries agricoles et alimentaire (IAA) ont défini leurs
opérations unitaires. Bien que beaucoup d’entre elles sont communes a biens d’autres secteurs
industrielles, mais certains comme la pasteurisation ou la stérilisation sont particulière aux IAA.
• soit des liquides : L’objectif est la diminution de la taille des gouttelettes d’un liquide
non miscible dans un autre (cas des émulsions comme le lait entier, les crèmes de
consommation, les crème dessert…) et réduction de particules solides en suspension
dans un liquide (cas des suspensions comme la sauce ketchup ou les nectars de fruit).
2.1.2.2. Les opérations de séparations sans changement d’état :
L’objectif est de séparer une ou plusieurs phases, liquides ou solides, contenues dans un produit,
on distingue :
L’objectif est toujours de séparer une ou plusieurs phases d’un produit mais cette fois grâce à
un changement d’état : la vaporisation (liquide—>gaz) ou la solidification (liquide—>solide).
On distinguee:
• O.U. de mélange :
• O.U. de texturation :
L’objectif est de modifier la texture du produit de départ ; C’est la cuisson/extrusion (qui permet
de fabriquer des snacks apéritifs à partir d’une base amidonnée), le filage des protéines (de
poisson pour obtenir une base Kamaboko, protéines à base de soja pour fabriquer le Tofu, etc…)
et le foisonnement (incorporation de gaz pour donner du corps à des mousses au chocolat, à des
crème glacée ou sorbet…).
Ce sont les opérations de conservation du produit. Elles visent à maintenir le produit dans son
état optimal jusqu’à la remise au consommateur. Elles regroupent :
Elles ont pour but de diminuer l’humidité et par conséquent l’activité de l’eau (a.w.) des
produits pour inhiber le développement des micro-organismes et de diminuer les réactions
physicochimiques d’altérations :
Traitements mécaniques
Traitements physiques
Traitements chimiques et
enzymatiques
Traitements Biologiques
A. LA VIANDE :
A.1. Définition : on appelle viande, la chair des animaux dont on a l’habitude de consommer.
En technologie, le terme viande est assimilé à la carcasse qui est constituée des muscles et des
os. On distinguer: la viande bovin, la viande volaille, la viande porcine, la viande foraine
(viande de brousse), la viande du poisson…
La viande possède une valeur nutritive très élevée cas elle contient les substances
indispensable au développement de l’homme (les protéines, les lipides, les glucides, les
vitamines, les sels minéraux). Pour mieux contrôler et diriger le processus technologie dans la
transformation de la viande, il est indispensable de connaître les différentes réactions qui se
développent au cours de la vie des animaux et après leur abattage.
A.4.1 : Abattoir
i) Les sections de l’abattoir : un abattoir moderne comprend 04 sections
• L’abattoir proprement dit: les locaux de stabulation, le hall d’abattage, les triperies ou
boyauderies, les fondoirs pour les graisses et fabrication des farines, les locaux de
traitement du cuir.
• La section sanitaire : qui comprend, l’abattoir sanitaire, la salle de saisir et d’autopsie et
les laboratoires
• La section technique : qui s’occupe de la maintenance
• La section administrative.
iii) Les étapes d’abattage: les différentes opérations d’abattage sont les suivantes :
• Arrivée des animaux et stabulation: les animaux, dès l’arrivé à l’abattoir sont pesés
et identifiés. Après inspection sanitaire vétérinaire, les animaux sains sont envoyés dans
le dépôt de stabulation, les animaux malades à l’isolatoir et les animaux douteurs au
lazaret. Pendant le transport des animaux jusqu’à l’abattoir, ils se fatiguent et in s’en
subit une phase de baisse du taux de glycogène et une chute de la fonction défensive de
l’organisme. Il est donc conseiller de faire reposer les animaux 2 à 3 jours avants
abattage. Les animaux sont laissés en diète hydrique 24heures pour le gros et petit
bétail et 12 heures pour le porc.
• La saisir et/ou l’étourdissement: elle permet d’immobiliser la bête. L’anesthésie de
l’animaux peut-être obtenu par: pistolet à tige, par électrocution ou par asphyxie (fosse
remplie de gaz carbonique).
• La saignée: Elle doit se faire immédiatement après l’étourdissement. Le but de la
saignée est de permettre au sang de se vidé du muscle pour une meilleure conservation
en vidant le muscle du sang (cas le sang est un milieu favorable au développement des
microorganismes). Le sang est également riche en fer qui s’il n’est pas éliminé va
favoriser l’altération par le brunissement ou l’oxydation des lipides.
• La dépouille (bovin et caprin): c’est l’opération exigent le plus de main d’œuvre
qualifier. Elle peut se faire à la main, avec le couteau simple ou pneumatique
• Echaudage, épilage: le but est d’affaiblie la force de liaison entre l’épiderme et la bulbe
des poils. Après l’échaudage, les poils sont éliminés dans l’épineuse. Pour l’échaudage
on utilise de l’eau chaude à 65°C pendant 3 à 5 minutes.
• Flambage et grattage : après l’épilage, il existe encore les poils sur l’animal et ces
poils sont éliminés par flambage suivi du grattage.
• L’éviscération : elle doit intervenir le plus rapidement possible (pas plus de 30 minutes)
après la mort, ceci pour éviter la migration des microorganismes pathogènes de
l’intestine pour contaminer la viande. Durant l’éviscération, il faut prendre toute les
précautions pour éviter toute contact du contenu de l’estomac et l’intestine avec le
muscles.
• Fente de la carcasse : la carcasse est fendu en 04 quartiers (voie planche), le cinquième
quartier est constitués de : les abats rouges, les abats blancs, les boyaux, cuir, suif, os,
sang…..)
Notion de Rendement de l’abattage (voir photocopie)
Certains facteurs ont une influence directe sur la qualité de la viande. Il s’agit de.
1.La viande : en charcuterie, la matière premier utilisée est la viande et particulièrement celles
des porcs et du bœuf. Quelques produits sont néanmoins fabriqués à base de la viande de cheval,
de mouton, de la volaille et autres. La viande utilisée en charcuterie doit provenir des animaux
sains. Peuvent être utilisées les viande chaude (pré-rigor), les viandes murs, les viandes
réfrigérées, les viandes congelés et les viandes décongeler. Il est déconseiller d’utiliser les
viandes en phase rigor motis ou la viande mainte fois décongelée. (Parce que en phase rigor la
capacité de rétention d’eau est faible et au cours de la cuisson il aura perte d’eau et alors la
texture de la viande sera modifié).
3. les ingrédients :
i. L’eau: elle doit être portable et ne pas nuit à la qualité du produit. Gras à sa propriété de
solubilisé des nombreuses substances, l’eau est utilisé pour diluer et préparer :
o Les saumures, les bouillons pour aromatisation des gelés, pour décorée...
o Des émulsions gras afin d’améliorer la stabilité des gras et la texture des produits.
o Elle est également utilisée sur forme de glace dans les produits de charcuteries type
pâte fine.
L’eau doit être utilisé avec prudence (dose bien déterminée), cas elle modifiée les propriétés
organoleptiques (texture….) du produit fini.
ii. Le sel: le mot sel sang autre qualificative renvoie au Nacl. Cet ingrédient joue un rôle dans
les produits de charcuteries et salaisons non seulement pour son goût mais aussi pour son
action sur les propriétés de la viande et les microorganismes. Le salage peut se faire soit à
sec ou dans la saumure (solution de sel). Dans le salage à sec, on assiste à une perte de poids
par contre avec la saumure on assiste à un gain de masse due à la pénétration du sel et de
l’eau dans les tissues musculaire. La peau et la graisse ralentissent la vitesse de pénétration
du sel dans le muscle (cas ils contiennent très peu d’eau nécessaire à la diffusion du sel).
NB : lors de la salaison, l’ion Cl- toute comme la lumière accélère la formation en oxydation
de la myoglobine en met-myoglobine. La viande devient sombre. Afin de pallier à cette perte
de couleur, on utilise en plus du sel, les nitrites ou les sels nitrites (90% du sel et 10% de nitrite).
Les nitrites dégagent de l’oxyde nitrique, NO, qui se fixe sur l’atome de fer de la myoglobine
et de l’oxymyoglobine. Il se forme ainsi du nitrosome-myoglobine responsables de la couleur
rouge qu’on trouve dans les produits crus (jambon cru, au bacon). Le chauffage transforme ce
nitrosome-myoglobine en nitroso-ferro-hémochrome de couleur rose responsable de la couleur
rose des produits de la charcuterie cuit (saucissons). Cependant vue leur toxicité, la teneur en
sel nitrité dans le produits doit être comprise entre 150-200PPM.
iii. Les sucres: tous les sucres n’ont pas un goût sucré et le goût sucré n’est pas recherché en
charcuterie. Ainsi il faut limiter l’emploie des sucres a pouvoirs sucrés très élevés. Sont
souvent utilisés le dextrose et le lactose. L’intérêt technologique de ces sucres est qu’ils
créent un milieu favorable au développement de bactéries acidifiantes et réductrices.
iv. Les amidons : étant insoluble à froid, il exercera leurs pouvoirs que sur les produits dans
lequel ils sont ajoutés et chauffer. Ils sont utilisés comme épaississants. Le choix de
l’amidon sera fonction du type de produit
v. Le sang et ses dérivés : après centrifugation du sang on obtient 02 parties (le plasma, partie
blanche et l’hémoglobine, la partie rouge) le plasma est utilisé en charcuterie soit congelé
ou en poudre. Le sang entier est aussi utilisé pour la fabrication du gotain. L’intérêt
technologique d’utilisation du plasma est que, le plasma est riche en protéine et alors
augmente la capacité de rétention d’eau de l’aliment et la tendreté. Il augmente également
la valeur nutritionnelle du produit finis.
vi. Le lait ; pour être utilisé en charcuterie, le lait doit subir une pasteurisation ou une
stérilisation. Il est utilisé dans les pâtes fines comme émulsifiant. Vue sa cherté et les
difficultés liés aux stockages du lait, on préfet utiliser les extraites : caséines et lactoserum.
vii. Les protéines végétales : Elles sont extraites par les traitements physico-chimiques des
oléagineuses ou des céréales. Les protéines végétales utilisées en charcuteries proviennent
en majeur partie du soja. Elles sont commercialisé sur forme de concentra avec 70% de
protéine, d’isolar avec 93% de protéines. L’intérêt technologique est qu’elles peuvent être
utilisées comme liant et comme émulsifiant. Les protéines végétales peuvent être utilisée
en remplacement de la matière viande (cas du soja).
4.les additives
Les additives utilisés dans la transformation de la viande sont classés en plusieurs groupe
4 Emulsifiantes et E400
gélifiantes
B. LE POISSON ET LES PRODUITS DE LA PECHE
B.1. le muscle du poisson
Malgré un certain nombre de différences, la structure et le comportement du muscle du
poisson ne sont pas fondamentalement différents de ceux du muscle des animaux à sang chaud
et ainsi vont subir à quelques exceptions près, les mêmes modifications physiques et
biochimiques que les animaux à sang chaud.
Chez le poisson, la proportion du tissu conjonctive est moindre. En outre le collagène
commence à ce gélatiniser entre 30 et 45°C selon l’espèce de poison. Les fibres musculaires du
poisson sont courtes et organisées en lamelles appelés myotômes. Les protéines représentent 65
à 75% des protéines totales. La myosine (environ 40%) est plus difficile à séparer de l’actine
(environ 15 à 20%) et est plus riche en groupement –SH libres. Elle est plus sensible aux
enzymes protéolytiques, à la chaleur, à la dessiccation que la myosine des animaux à sang
chaud.
La rigidité cadavérique et sa résolution interviennent très rapidement (en général 5 à 30
heures respectivement à 0°C). La baisse du pH après la mort est plus faible, elle dépend entre
autre des conditions de la capture, car les réserves de glycogène diminuent plus ou moins selon
la résistance qu’oppose le poisson. En moyen le pH passe de 7,0 environ à 6,2 - 6,5, pour
remonter ensuite à 6,6 - 6,7. Cela contribue à l’instabilité du poisson après la mort, car à ces pH
la prolifération microbienne n’est pas inhibée.
Dès la mort du poisson, les tissus musculaires sont le siège de processus de dégradation
particulièrement rapides du fait de l’action des enzymes endogènes et des bactéries. Ces
dernières, présentes en très grand nombre sur la peau et dans les intestins, se répandent et se
multiplient dans les autres tissus, où le pH relativement élevé et l’abondance de substrats de
faible poids moléculaires (acides aminés,…) créent un milieu favorable à leur prolifération.
Celle-ci donne lieu à l’apparition de composés volatiles malodorants. Par ailleurs les protéases
musculaires et les protéases bactériennes provoquent un ramollissement rapide du muscle ; en
même temps, la diffusion des hémoprotéines modifie la couleur de la chair, et les lipides
s’hydrolysent et s’oxydent.
Pour empêcher ou limité la vitesse de ces altérations, plusieurs techniques peuvent être
employés :
• Refrigeration
• Congelation
• Salage
• Fumage
• Sechage
Voir photocopies
• Les conserves
• Les plats divers (bréssés, fritures, cuissons….)
• Farine de poisson
• Huile de poisson
• Soupes
• Aliment pour animaux domestiques
• Valorisation des restes (déchets) (fabrication des engrais….
C. LE LAIT ET LES PRODUITS LAITIERS
C.1. Définition : Le lait est un liquide de couleur blanche produit par les femelles de
mammifères pendant la période de lactation, qui suit la parturition, et destiné à nourrir les petits
lors de l'allaitement. Le lait est sécrété par les cellules sécrétrices des glandes mammaires ou
mamelles (appelées « sein » chez la femme et « pis » chez les mammifères domestiques).
Le mot « lait » sans indication de l’espèce désigne le lait de vache, il est le produit
intégral de la traite total et ininterrompue d’une femelle laitière bien portant, bien nourrie et non
surmenée. Il doit être recueillir proprement et ne pas contenir de colostrum.
2.le transport:
Le lait est habituellement recueilli à la ferme tous les deux jours par un camion-citerne isolé.
Le camionneur à la responsabilité de décider si le lait dans le bassin du producteur peut être
chargé dans son camion après en avoir vérifié la température, l’apparence et l’odeur. De plus,
il procède au prélèvement d’un échantillon de lait pour en déterminer la teneur en protéines, en
lactose et en matière gras. Il prélève aussi un autre échantillon qui servira aux analyses de
contrôle de la qualité effectuées dans les laboratoires. Le circuit de ramassage est établi de façon
très rationnelle pour éviter les croisements. La citerne du camion servant au transport du lait est
isolée, prévenant aussi bien le réchauffement que la congélation du lait. La surface
réfléchissante des camions protège aussi des rayons infrarouges pour réduire l’échauffement du
réservoir. De même, les silos isolés des usines permettent de maintenir le lait à une température
inférieure à 4 °C.
3. A l’usine
Lorsque le lait quitte la ferme, il contient près de 4 % de matières grasses. Le premier
traitement du lait en usine permet donc d’ajuster le contenu en matières grasses selon le type de
lait désiré (reconstitution). La pasteurisation du lait est ensuite effectuée. Pour ce faire, le lait
est chauffé, selon les réglementations prescrites, pendant une période qui varie selon la
température de réchauffement. Par exemple, entre 72 ºC et 75 ºC, le lait ne sera chauffé que 16
secondes. Le lait est ensuite rapidement refroidi au-dessous de 4 ºC afin d’éviter le
développement de germes. Ce procédé détruit les micro-organismes nuisibles et prolonge la
période de conservation, tout en gardant au lait son goût naturel et sa valeur nutritive. Pour des
raisons évidentes de santé, tous les produits laitiers doivent être pasteurisés avant d’être vendus,
à l’exception des fromages de lait cru. Les règlements prévoient une période d’affinage de 60
jours qui rend ces derniers propres à la consommation. L’homogénéisation du lait suit. Ce
traitement fragmente les globules de matières grasses en fines particules qui, ainsi réparties de
façon homogène dans tout le volume de lait, ne remontent pas à la surface.
L’équipement, les lieux et les méthodes de production laitière, autant à la ferme qu’à
l’usine, doivent répondre à de sévères normes de qualité et d’hygiène. La ferme, l’étable, la
laiterie et les troupeaux sont soumis à des inspections périodiques. Au moment du ramassage à
la ferme et lors de la réception à l’usine, des vérifications de la qualité et de la composition du
lait sont effectuées. Des échantillons permettent de déterminer la teneur en matière grasse, en
protéines, en lactose, ainsi que le nombre de bactéries totales et de cellules somatiques. Ces
tests permettent aussi de faire, si nécessaire, l’évaluation organoleptique (apparence, odeur et
goût) et de dépister les résidus d’antibiotiques et d’antiseptiques qui se trouveraient par mégarde
dans le lait. Ainsi, chaque réservoir à lait et chaque chargement de lait sont soumis à un test de
détection des résidus. Si les résultats de ces analyses ne satisfont pas aux normes établies, le lait
est détruit et le producteur responsable de la contamination doit payer tout le chargement de lait
qu’il a fallu détruire pour l’exclure de la chaîne alimentaire. La distribution des produits laitiers
est aussi soumise à des règles régissant les conditions de transport et d’étalage pour assurer un
produit de qualité. Des échantillons sont donc prélevés au hasard dans les divers points de vente
au détail. Tous les produits laitiers sont identifiés et datés. Tout produit périmé est exclu du
circuit de vente.
• Lait en poudre
• Lait pastéurisé
• Lait stérilisé
• Le yaourt
• Le fromage
• Le beurre
• Les crémes glacés
• Valorisation du lactosérum
• ….
V.II. TRANSFORMATION DES PRODUITS ISSUES DE LA PRODUCTION
VEGETALE.
La distinction que l’on faire couramment entre fruits et légumes est essentiellement d’ordre
gastronomique. En effet, si les aliments végétaux désignés habituellement par le mot fruits sont
des fruits dans le sens botanique du terme, à savoir les structures de la plante qui, au stade de la
maturité, contiennent les graines, en revanche le terme légumes recouvre divers types de
structures végétales, dont plusieurs sont botaniquement les fruits.
Parme les légumes on compte :
• les fruites : concombre, aubergines, poivrons, tomates…
• les graines : petits pois, haricot, maïs
• les racines : carottes, betteraves rouges
• tubercules : pomme de terre, patate douce
• feuilles : épinards, choux, laitue
• fleurs : artichauts
La maturation des fruits, qu’elle ait lieu sur la plante ou après récolte, aboutit en générale
à un équilibre optimal des caractères organoleptiques. Dans le cas des nombreux fruits, ce stade
est toutefois vite suivi d’une désorganisation du tissu. C’est pourquoi, lorsqu’on désire
prolonger la durée d’entreposage des fruites en vue de leur consommation à l’état frais, on les
cueille avant complète maturité, et on retarde la maturité grâce à la réfrigération associée à la
régulation de l’atmosphère des locaux.
Dans le cas des légumes, la maturation sur la plante, quoi qu’elle soit analogue à celle des
fruits, ne conduit pas à une qualité organoleptique optimale, au contraire, les caractères
organoleptiques d’un légume, dans la plupart des cas jugés après cuisson sont généralement
meilleure lorsque la maturation est peu avancée.
Les caractères organoleptiques et nutritionnels des aliments végétaux dépendent des
facteurs suivants :
• l’espèce et variété,
• condition de culture
• état de maturité
• mode de récolte
• conditions et durée d’entrepossage
• traitement technologiques
Le rôle Nutritionnel des fruits et légumes dépendent non seulement de leur composition mais
aussi des quantités consommées et de la diversité du choix (consommons au moins 05 fruits et
légumes différentes par jour) car parmi les fruits et légumes on distingue
• les fruites et légumes riche en calories et protéines (légumes riche en amidon (pomme
de terre et graines de légumineuses
• les fruits et légumes riche en acide ascorbique (vit C) : pomme de terre, légumes vertes
et les agrumes
•les fruits et légumes riche en caroténoïdes (précurseur de la Vit A): carottes, légumes
feuilles, la tomate..
• les fruits et légumes sont également les sources important d’oligoéléments
la saveur et l’arôme des fruits et légumes dépendent des teneurs en sucres et en acides, de la
richesse en tannins (astringents), de la présence des nombreux composés volatils. La teneur en
ces différentes substances évolue pendant la maturité et sous l’effet des divers traitements
technologiques.
La couleur des fruits et légumes est due aux pigment localisés dans les plastides, les vacuoles
ou les liquides cytoplasmique des cellules. Les pigments principaux appartiennent à trois
grandes classes :
• les chlorophylles: vertes et liposolubles
• les caroténoïdes: jeunes et orange et également liposoluble
• les anthocyanines ; rouge ou bleus et hydrosolubles.
La texture des fruits et légumes résulte de la nature des cellules parenchyme et et des divers
autres éléments structuraux :
• la rigidité est due en partie aux microfibrilles cristallines de cellulose qui constituent
25% et plus de résidu sec. Les traitements technologiques ne modifient guère ces
microfibrilles, malgré la diminution de la cristallinité de la cellulose sous l’effet de la
chaleur humide.
• La turgescence, qui confère aux fruits et légumes leur fermeté et leur succulence,
dépend de l’eau retenue dans les cellules par osmose. L’osmose résulte des
concentrations intracellulaires élevées de substances solubles et de faible poids
moléculaire. Le gonflement après absorption d’eau est toutefois limité par la résistance
mécanique de la paroi cellulaire. La perméabilité des membranes cellulaire, et par
conséquence la texture sont modifiées par la maturation, l’entreposage, la cuisson, la
congélation. La baisse de la turgescence est la particulièrement rapide dans le cas des
légumes feuilles où le nombre élevé de stomates favorise la transpiration.
• Nettoyage et lavage : le nettoyage et le lavage sont pratiqués pour la plupart des fruits
et légumes. Ils sont particulièrement importants pour les végétaux pouvant apporter de
la terre ou du sable et charge microbienne élévée. Les légumes en feuilles, sont souvent
nettoyés tout d’abord à sec puis larvé par immersion et agitation dans de l’eau
continuellement renouvelée. L’eau dont on se sert est le plus souvent chlorée, et parfois
additionnées des agents mouillants. On veille tout spécialement à éliminer les résidus
des produits antiparasitaire et phytosanitaire
• Triage : le triage peut se faire par grosseur ou par couleur.
Le triage par grosseur de la plupart des fruits et de divers légumes est dicté avant
tout par les usages du commerce des fruits et des légumes frais. Dans le cas des fruits,
la grosseur n’est généralement pas liée à la qualité gustative et joue essentiellement du
point de vue de la présentation. En revanche, avec les légumes comme le haricot verts,
la grosseur constitue un critère de qualité traditionnel. Une certaine uniformité de taille
est utile, voir indispensable pour des nombreux traitements mécaniques : dénoyautage
des fruits, pelage des ananas, pressage des agrumes….le triage par grosseur est souvent
imposé par des normes réglementaires (ananas import)
Le triage d’après la couleur s’inspire aussi des traditions du commerce ; pour la
plupart des fruits, la couleur est d’ailleurs un important indice de maturité. En outre
certaines teintes/taches sont des signes d’altération. Le triage d’après la couleur est
effectué à l’œil nu, le plus souvent en même temps que l’inspection visant à éliminer
des matières étrangère.
• Parage : il est exceptionnel qu’un végétal soit utilisé tel qu’il est récolté. Le plus
souvent on n’en retient que certaines parties, ou on enlève des éléments non comestibles
ou indésirables : éboutage des haricots vertes, enlèvement des pédoncules des cerises et
mangues, dénoyautage des pêches et mangues, découpage en moitiés, quartiers, en
tranches, en lamelles, en cubes. Dans la plupart des cas on s’adresse à des appareils
automatiques, conçue pour une opération déterminée, qui ont remplacé la main d’œuvre
de plus en plus chère et surtout rare. L’emploi de tels appareils n’est possible que pour
les variétés appropriées et des éléments de taille uniforme.
• Pelage : le pelage fait partie des opérations de parage, mais mérite d’être examiné à part
en raison des méthodes diverses qui sont employées pour le réaliser :
Les ananas sont éboutés, pelés débarrassés du trognon et coupés en tranches à l’aide d’une
machine entièrement automatique, qui va même jusqu’à racler l’intérieure de l’écorce pour en
retirer la pulpe.
Les agrumes sont pelés en vue de la préparation de segments au sirop, ou de pulpe pour
marmelade. Dans le premier cas, l’opération est faite à la main, dans le deuxième au moyen de
machine qui d’une part débitent l’écorce en fines lamelles, d’autre part coupent et tamisent la
partie charnue des fruits pour débarrassés des pépins et des parois cellulosique dures.
Les poires et les pommes sont elles aussi pelés, débarrassées des trognon et coupées en
moitiés, quartiers, en tranches ou petit cubes à l’aide des machines. Mais pour enlever la peau
on peut aussi avoir recours à l’abrasion, ou l’action d’une solution alcaline chaude.
Les tomates, lorsqu’elles sont destinées à la préparation des jus ou de purée sont en général
échaudées à la vapeur. Cela suffit à détacher la peau, qui est ensuite retenus le tamis de
l’extracteur ou du passoir.
D’autre méthodes de pelage font appel : à une congélation superficielle immédiatement
suivie de la décongélation (tomates), à l’abrasion (pomme de terres), à l’immersion dans de
l’huile chaude ou dans la saumure chaude (poivrons), au flambage (poivrons et oignons)
• Blanchiment (ou pré-cuisson): le blanchiment est une brève pré-cuisson, à l’eau ou à
la vapeur à laquelle on soumet les aliments végétaux que l’on consomme
habituellement à l’état cuit, et que l’on se propose de conserver par appertisation,
déshydratation ou congélation. Les fruits par conséquent ne sont généralement pas
blanchis, à l’exception des pêches, des abricots ou des pommes lorsqu’on prépare des
pulpes pour confiturerie. Le blanchiment vise divers buts :
o Attendrir le tissu végétal de façon à lui permettre de supporter sans dommage
les manipulations ultérieures (asperges, haricot verts), et de réduire son volume
apparent (épinards, laitue et autres légumes feuilles) afin d’en faciliter ou rendre
possible le conditionnement dans les emballages (par exemple boites pour les
conserves appertisées, cartons pour les produits congelés)
o Eliminer l’air et autre gaz des espaces intercellulaire, pour diminuer les réactions
d’oxydation (corrosion des boites métalliques, altération des produits congelés)
et la pression dans les récipients lors de la stérilisation
o Accroitre la perméabilité des parois cellulaire, ce qui augmente la vitesse de
déshydratation et facilite la réhydratation ultérieure.
o Compléter le lavage du produit, en réduisant aussi bien la contamination de
nature chimique que la charge microbienne
o Détruire – et c’est l’une des tâches les plus importantes du blanchiment- les
enzymes pouvant provoquer des détériorations, notamment lors de l’entreposage
à l’état déshydraté ou congelés.
Malgré ces avantages, le blanchiment comporte également divers inconvénients :
ramollissement excessif de certains produits, pertes de nutriments (vitamines hydrosolubles, sel
minéraux, sucres) par diffusion dans l’eau, transformation d’une partie de la chlorophylle en
phéophytines, destruction ou formations des composés odorants.
Le blanchiment doit être effectué à une température et pendant une durée qui assure la
destruction des enzymes de détérioration les plus thermorésistantes dans le cas considérer. La
nature de cette enzyme diffère d’un enzyme à l’autre, et les conditions optimales de blanchiment
doivent être établies expérimentalement. Pour les produits végétaux destinés à la congélation,
la température de blanchiment est comprise en général entre 70 et 100°C et la durée entre 1 et
5 minutes.