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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
ALIMENTATION ET NUTRITION
DES POISSONS
Par
• Nutrition?
• Difficulté plus grande sur les larves: organismes de taille très réduite et
évolution rapide le stade juvénile, et caractère éloigné de ceux des
vertébrés.
Tableau: Particularités nutritionnelles des poissons
Origine des particularités Conséquences
Zoologiques
40 000 espèces (?) Grande diversité interspécifique
Variabilité des besoins
Biologiques
Stades larvaires Facteurs inconnus (?)
Croissance continue Evolution différente des besoins avec l’âge (?)
Absence éventuelle d’estomac Processus de digestion particuliers
Physiologiques
Ectothemie Influence de la température sur la dynamique des fonctions digestives
Besoin énergétique faible mais très variable avec la température
Ecologiques
Température corporelle moyenne basse Rôle limité de la flore intestinale
Maintien de la fluidité membranaire difficile
Besoin en certains acides gras particuliers
Faible teneur en oxygène Nécessité d’une ventilation considérable et recours fréquent à l’anaérobiose
Viscosité du milieu élevée – hypertrophie du muscle blanc – grande quantité de protéines nécessaire à la
synthèse de ce tissu (?)
Richesse du milieu en certains éléments Apport de minéraux dissous par le milieu lui-même
Chaînes trophiques aquatiques particulières (dominance carnivores) Efficacité différente des sources d’énergie (catabolisme massif des protéines
et utilisation limitée des glucides)
Abondance des acides gras polyinsaturés
Capacité de bioconversion réduite
BASES FONDAMENTALES relatives à l’alimentation
et nutrition des poissons
Stade de développement et modes de nutrition chez les poissons
Vitellus
Mixte
Nutrition exogène
Embryon Larve Juvénile Reproducteur
Exemple:
Culture avec son de riz micronisé: (Awaïss et
al.,1997)
aération
eau salée(35g/L)
Température
optimale: 28°C
Bac/bouteille cylindrique
Ouverture du bac
Paramètres calculés:
- Taux Suivie (S) = [Nf de larves / Ni de larves]
x 100
- Taux de Mortalité (M).= [(Ni de larves – Nf de
larves) / Ni] x 100
- Taux de Croissance Spécifique (TCS) = [(ln
Pmf– ln Pmi) / durée de l’élevage] x 100
Performances de survie et de croissance des
larves
Paramètres L1 L2
Nombre de morts 6 4
Nourrissage: Quantité d’aliment servi / jour = poids corporel => croissance très élevée
Modalité de distribution:
particules d’aliment doivent être présentes en grande quantité autour des
larves
Caractéristiques physiques:
Taille des particules adaptée à celle de la bouche des larves et augmente à
mesure que ces dernières grandissent;
Taille d’aliment sec < taille des proies vivantes (Rotifères, artémias);
Modalité de distribution:
Distribution d’aliments suivant les besoins d’entretien, de croissance et
reproduction
Caractéristiques physiques:
Forme : granulée de taille adaptée à la bouche des poissons
Substances nutritives des aliments
Eau
(Humidité) Protéines
Lipides
Aliment Hydrates de carbones
complet Organique Vitamines
Acides nucléiques
Acides organiques
Matière
sèche
Inorganiqu Sels
e minéraux
Figure: Subdivision hiérarchique d'un aliment montrant les principaux composants chimiques
Les hydrates de carbone, les lipides et les protéines les principales
composantes de la matière sèche des aliments;
• Les protéines sont les principales composantes d’azote présent dans les
aliments d’origine végétale et animale.
NB: Les protéines ou plus correctement certains des acides aminés qu'ils
contiennent sont un composant essentiel du régime pour tous les animaux.
Les acides aminés peuvent être classées en acide aminés de synthèse ou non
et en acides aminés de croissance.
Acides aminés essentiels = ceux que les animaux ne peuvent pas
synthétiser ou peuvent synthétiser en quantité insuffisant pour permettre le
maintien de bons taux de croissance;
Acides aminés non essentiel ou non obligatoire = acides aminés qui peuvent
être synthétisés à partir d'autres composés.
Simples Complexes
Cires Stéroïdes Terpènes
Glycolipides Phospholipides
NB: seulement quelques glucides ont une valeur nutritive dans l’alimentation
animale
il s’agit essentiellement d’hexoses (glucose), de disaccharides (formés de 2
Molécules d’hexoses) et de quelques homopolysaccharides (amidon)
• Rareté des glucide dans le milieu aquatique => Mauvaise aptitude des
poissons à valoriser les glucides alimentaires.
• Problèmes dans la nutrition glucidiques des poissons:
• Vitamines hydrosolubles: C, B
• Vitamines lyposolubles: A, E, K, D
• Excès de vitamines => peuvent être nocifs; exception faite des vitamines
du groupe B (facilement éliminés par voie urinaire)
5. Minéraux
• Certains ingrédients sont utilisés pas dans le but de rendre la forme mieux
équilibrée, mais de lui conférer des propriétés particulières: meilleur
appétibilité, couleur attrayante ou stabilité de l’eau
Inconvénients:
*risque de contamination bactérienne si produit mal stérilisé, recontaminé ou
mal conservé (farine de sang, de viande ou de poisson)
*durée de conservation limitée
*excès de minéraux et en particulier en Calcium des farines de viande ou de
déchets de poissons
*excès d’acide gras saturés des farines de viande ou risque peroxydation des
AG insaturés des produits marins
• Farines de poisson et d’autres produits d’origine marine
= sources de protéines bien adaptés car riches ou très riches en AAI de profil
correspond remarquablement aux besoins des vertébrés et à ceux des poissons.
- Huiles contenues dans ces produits sont une excellente source d’énergie et
teneur élevée en acides gras à longue chaîne polyinsaturés, AGE plus
importants pour les poissons.
Catégories
Farines de poissons proprement dites
- Composition voisine 66 – 71% de protéines, 9 – 12% de lipides et 12 –
15% de cendres.
Plusieurs qualité:
* qualité norvégienne: à base de merlan, lançon, capelin, morue
* qualité danoise: principalement à base de lançon, mais contenant également
maquereau, pilchard, etc;
* qualité chilienne: à base de sardine et de pilchard
* qualité islandaise: à base de capelin essentiellement
*etc;
Farines de viande
Obtenues à partir des déchets d’abattoir et de boucherie
Tourteau de coton
pas recherché , car rare sur le marché, forte teneur en fibre, carencé en lysine,
présence de gossypol. Toutefois, largement utilisés dans nos pour les aliments
aquacoles du fait de sa richesse en protéines.
Autres tourteaux:
Tourteaux d’arachide (protéines: 48 à 50%, riche en arginine mais carencé en
lysine et méthionine, présence parfois d’aflatoxine)
Tableau 3: Céréales
Ingrédients Eau (%) Teneur
Protéines Hydrates de Fibre
brutes carbone
Riz, brisures 11,3 F TE TF
Son 10,0 F TE E
Blé, son 12,1 E TE F
Issues/balayures 10,5 E TE F
TE E F TF
Protéines 30-42 16-21 7-13 <5
brutes
Hydrates 40-55 20-30 7-10 <5
de
carbone
Fibres 20-30 12-15 5-10 <2
Détermination des besoins
• Méthode :
Méthode classique: dose-réponse
Cette méthode aboutit à la détermination soit:
- de la dose minimale
- du pourcentage optimal
Principe: comparer les performances ou d’autres
caractéristiques de plusieurs lots de poissons nourris
avec des aliments contenant des doses croissantes de
l’élément (protéines, AAI, lipides, …)
Biological dose–response curve. Dependence of animal function on intake of
an essential nutrient according to Mertz (1986).
Aliment expérimental:
Besoins en protéines
Besoin en protéines des poisson s≥ 2 fois ceux des mammifères et oiseaux
Alimentation
O. niloticus est une espèce microphage omnivore (détritus organiques,
phytoplancton, zooplancton, larves et insectes)
40 Balogoun (1994)
Lipides (%) 1-2 Barnabé (1991);
Pouomogne (1998)
Glucides digestibles (%) 30 - 35 Kaushik (1999)
Energie digestible (kJ/kg MS) 12 000 Hecht et al. (1988); Uys
(1989)