Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1.1.1.1.1.1.1.1.1
du Développement Rural et des Industries Animales
PROGRAMME C2D-AFOP
Au regard du vieillissement actuel des exploitants agricoles au Cameroun (la moyenne d’âge est
supérieure à 45 ans), il est envisagé d’accompagner les jeunes dans l’acquisition des qualifications
professionnelles en tant qu’exploitant agricole et de les préparer à l’insertion socioprofessionnelle dans
le secteur agropastoral afin : (i) d’assurer la relève ; (ii) d’améliorer la productivité du travail et partant, de
la compétitivité des exploitations agricoles.
Le présent référentiel de métier d’exploitant agricole fixe les bases de la formation à ce métier. Il comprend
trois parties à savoir :
• Le référentiel professionnel ;
• Le référentiel de certification ;
• Le référentiel de formation.
Le secteur agropastoral reste le secteur clé de l’économie nationale tant pour sa contribution au Produit
Intérieur Brut (PIB) que pour les effets d’entrainement sur les autres secteurs.
Selon les statistiques de l’Institut National des Statistiques (INS) en 2005, le PIB du secteur agricole
(productions végétales) représente près de 75,31% du secteur primaire. Sur le plan de l’emploi, 50% des
populations qui vivent en milieu rural et périurbain ont pour activité principale l’agriculture.
Le PIB du secteur de l’élevage quant à lui, représente 9% du PIB du secteur primaire. Ce secteur procure
des revenus à près de 30% de la population rurale. Sur le plan socio-économique, l’élevage joue un rôle
d’épargne et contribue fortement à l’amélioration de la production agricole, notamment dans les zones à
forte densité démographique.
Le développement agricole et rural fait partie des orientations stratégiques fixées dans le Document de
Stratégie de Développement du Secteur Rural (DSDSR). Il doit répondre à quatre défis :
Un autre défi majeur est une exigence de respect des normes et de la démarche qualité. Ces dernières
années, les attentes des consommateurs vis-à-vis des activités agropastorales se sont considérablement
renforcées et le législateur camerounais en a tenu compte (lois sur les pesticides, sur les semences,
engrais, etc.). Ces attentes ont été répertoriées en matière de sécurité sanitaire des aliments et des
élevages, de qualité nutritionnelle et organoleptique des produits, de préservation de l’environnement et
des ressources naturelles. Beaucoup de ces attentes se traduisent donc par un accroissement du nombre
de réglementations, de normes et des engagements individuels ou collectifs (Coopératives, GIC, OPA,
GIE, etc.) dans des démarches qualités.
La population du Cameroun estimée à près de 20 millions d’habitants est majoritairement jeune, avec
64% âgés de moins de 25 ans, dont 45% a moins de 15 ans.
Dans cette tranche de la population, environ 1 980 000 jeunes sont en fin de cycle primaire (niveau du
Cours Moyen 2e année ou de Class 1) avec un taux de passage de 60% du primaire au secondaire. En
effet, une bonne tranche de jeunes après les études primaires, abandonne la voie du système éducatif
classique.
En outre 40% de jeunes admis en classe de 6ème ou en Form 1, n’atteignent pas la fin du premier cycle
du secondaire.
Par conséquent une proportion de jeunes titulaires du Certificat d’Etude Primaire (CEP) ou du First School
Leaving Certificate (FSLC) constitue un gisement de main-d’œuvre qui, à travers la qualification
professionnelle et la préparation à l’insertion socioprofessionnelle dans le secteur agropastoral et rural
envisagées pourra contribuer à l’atteinte de l’objectif de booster la production agropastorale que l’Etat
s’est fixé.
Il convient de souligner que l’installation des jeunes dans le secteur se fait majoritairement par défaut et
dans l’attente d’une migration espérée vers la ville. Rares sont ceux qui disposent d’une formation
adaptée et de moyens nécessaires à la création d’exploitations viables. C’est dire tout l’enjeu du
développement de la formation professionnelle comme élément d’une politique d’installation des jeunes
et de renouvellement de la population active agricole dans une perspective de lutte contre le chômage et
d’accroissement de la productivité du secteur.
Plusieurs types d’élevage sont pratiqués dans différentes zones : les bovins dans la zone de haute
savane guinéenne (Adamaoua) où 1/3 des exploitants disposent de plus de 100 têtes et 1/3 de moins de
10 têtes. Dans les zones soudano-sahélienne et des hauts plateaux, l’ensemble des exploitants agricoles
élèvent quelques têtes de bétail. Cependant une majorité d’exploitants dispose de moins de 10 têtes de
bovins.
La pisciculture et l’apiculture sont des activités émergentes et certains exploitants disposent déjà de plus
de 2ha d’étangs piscicoles, de même que certains apiculteurs ont quelques ruches.
La propriété coutumière est toujours dominante et le nombre de terres en location semble progresser
depuis quelques années.
La main d’œuvre est généralement familiale avec une implication permanente des femmes. Toutefois,
la main d’œuvre salariale fait progressivement son apparition dans les exploitations familiales.
La quasi-totalité des exploitants agricoles utilise un outillage agricole manuel. Pour certaines opérations
agricoles difficiles, certains ont recours à un outillage mécanisé alors que quelques-uns ont introduit la
traction animale notamment dans les régions du Nord, de l’Extrême Nord, de l’Adamaoua, de l’Ouest et
du Nord-ouest.
On note une tendance à l’utilisation des engrais chimiques, des semences améliorées et des pesticides.
L'exploitant doit aussi avoir un regard particulier sur la gestion durable et rationnelle des ressources
naturelles, notamment sur l’économie et le développement des énergies renouvelables pour tenir compte
des besoins en énergie et du respect de la biodiversité.
En plus, il se dégage un réel besoin d’appui aux financements de projets et aux subventions des inputs.
Les infrastructures routières doivent être améliorées et développées afin de désenclaver les zones de
production jusqu’ici difficilement accessibles et de faciliter l’accès aux réseaux de commercialisation des
produits.
Par ailleurs, l’acquisition et la sécurisation des terres par les jeunes exploitants (sans distinction de sexe)
doivent être facilitées par les populations et les administrations impliquées.
Les outils de gestion et l’utilisation des TIC sont de plus en plus pressentis dans la prise de décisions
stratégiques de l’exploitation.
Il sera également nécessaire de penser à la sécurité sociale des exploitants pendant et après l’exercice
de leur métier.
Sa responsabilité est pleine et entière dans tous les types de contrats dans lesquels il est engagé.
Son autonomie est restreinte par les réglementations, lorsqu'elles existent, liées à la préservation de
l’environnement, à la santé des consommateurs et au bien-être des animaux.
F.4- TRANSFORMATION
• Trie et prépare les produits destinés à la transformation
• Choisit et met en œuvre le procédé de transformation
• Conditionne les produits
• Conserve les produits
• Contrôle la qualité des produits
F.5- COMMERCIALISATION
• Stocke les produits
• Recherche les débouchés commerciaux
• Planifie les ventes
• Négocie les prix de vente
• Prépare les produits à vendre
Elles sont classées par champs de compétences et servent de base à la construction des référentiels de
certification et de formation.
Savoir-faire Savoirs
Fabrication des produits Fabrication des produits
Réaliser l’ensemble des opérations du procédé de Composants du produit,
transformation Notions de base sur la valeur alimentaire du produit.
Apprécier les besoins en matériel de transformation Nature et caractéristiques des produits à transformer
(ustensiles, petits outils…) Notion de rendement du produit
Interpréter les indicateurs liés à la transformation Procédés de transformation des produits
(aspects, texture…) Règles de sécurité
Contrôler les paramètres d’ambiance (température,
humidité, ventilation…)
Réaliser les enregistrements Travaux de nettoyage et désinfection
Importance de l’hygiène en transformation des produits
Travaux de nettoyage et désinfection Principales règles à respecter
Appliquer les règles d’hygiène et de sécurité
Entretenir le matériel et les locaux de manière adaptée Travaux de conditionnement du produit
Techniques de conditionnement des produits
Travaux de conditionnement du produit
Réaliser les opérations de conditionnement
Comportements professionnels
Etre en permanence attentif au respect des normes d’hygiène
Veiller en permanence à la propreté des locaux et du matériel
Effectuer les manipulations avec délicatesse
Faire preuve quotidiennement de rigueur sur l’ensemble des étapes de fabrication
Etre attentif aux signes permettant de prévenir les accidents de fabrication
Tirer des leçons de ses expériences pour faire des choix pertinents
Savoir-faire Savoirs
Identification des débouchés Identification des débouchés
Rechercher les débouchés commerciaux Etude du marché
S'adapter aux différents types de clientèles Circuits de vente
Assurer la promotion de ses produits Evolution des cours de marchés
S'aligner sur le calendrier des marchés Loi de l’offre et de la demande
S’intégrer dans les circuits de vente
Préparation des produits
Préparation des produits Conditionnement des produits
Trier Procédés de conservation des produits
Calibrer Qualité des produits
Nettoyer les produits
Conditionner les produits Acte de vente
Etiqueter Techniques de vente
Organisation des ventes groupées
Acte de vente
Négocier les prix Transport et livraison
Signer les contrats de vente Gestion des stocks et de la livraison
S'inscrire dans la fourchette des prix pratiqués
Prendre en compte les périodes de fortes demandes
Transport et livraison
Conserver les produits
Ranger les produits
Les capacités à évaluer sont déterminées d’une part par les situations professionnelles identifiées lors de
l'analyse du travail, et d’autre part en fonction des objectifs éducatifs, citoyens et sociaux visés par la
certification. C’est donc logique que les situations d’évaluation reposent essentiellement sur les situations
de travail.
Les capacités C1 à C6 sont mises en œuvre dans tous les centres de formation. La capacité C7
correspond à une adaptation locale du référentiel.
Quant aux évaluations terminales (ET) elles seront constituées des épreuves nationales communes à
tous les centres et organisée par le MINEPIA et le MINADER.
Au cours de ces évaluations, la performance de chaque candidat sera appréciée par un jury désigné à
cet effet, sur la base d’une grille d’évaluation qui indiquera au final les capacités acquises et les capacités
non acquises.
A la fin du parcours de formation, sur la base des résultats des évaluations, les candidats ayant acquis
toutes les capacités seront déclarés admis à recevoir une attestation de réussite par un jury constitué à
cet effet.
Les candidats n’ayant pas acquis toutes les capacités seront admis au rattrapage pour les capacités non
acquises dans le respect des conditions d’inscription et de réinscription prévues à cet effet.
Les évaluations seront organisées en milieu professionnel par le centre de formation. Lorsque l’apprenant
aura atteint l’autonomie dans le processus d’apprentissage, celui-ci sera évalué en situation réelle de
travail à chaque étape du processus de conduite d’un système de production sur les capacités y relatives.
Les évaluateurs l’observeront et apprécieront sa performance sur la base d’une grille d’évaluation
élaborée à cet effet.
Un entretien d'explicitation suivra pour permettre aux évaluateurs de comprendre et apprécier les
raisonnements mobilisés par l’apprenant dans la réalisation du travail ainsi que sa capacité d’adaptation
face aux variations éventuelles des conditions de réalisation.
Les évaluations seront organisées en milieu professionnel par le centre de formation. Lorsque l’apprenant
aura atteint l’autonomie dans le processus d’apprentissage, celui-ci sera évalué en situation réelle de
transformation des produits sur la capacité y relative.
Les apprenants, à travers une épreuve écrite sur table, seront soumis à une épreuve écrite qui portera
sur l’étude d’un cas et ils feront des choix qu’ils justifieront par la suite. Cette épreuve portera sur les
stratégies de commercialisation. Elaborée au niveau national, elle sera commune à tous les centres de
formation.
Après les échanges, le moniteur fait un résumé qu’il écrit au tableau et laisse le temps aux apprenants
de recopier et il contrôle leurs supports.
3.1- Liste des modules de formation
FAMILL Nb d'H/
REFERENT CENTRE STAGE TOTAL % %
E Module
ORDRE MODULES
0
12 M12 : Module d’adaptation locale 42 11 43 96 4 96