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DIOCESE D’OBALA

Institut Supérieur des Sciences


Agronomiques, de l’Environnement
///////////////////
et de l’Entrepreneuriat Rural
Tél : 243 52 47 00 / 690 07 08 46 (secrétariat)
E-mail : issaeercameroun@gmail.com / www.issaeer.com , BP : 103 Sa’a (Cameroun)

Capacité-C4 : Situer une exploitation dans son environnement économique et


social

Sous-capacité-C41 : Identifier les éléments d’organisation d’une filière

Module5 : Environnement socio-économique et


réglementaire de l’entreprise agropastorale

Objectif : Caractériser l’environnement socioéconomique et


réglementaire de l’exploitation agropastorale en lien avec le
système de production mis en œuvre

SOUS- OBJECTIF : M5SO1-IDENTIFIER LES


DETERMINANTS DE LA PRODUCTION AGROPASTORALE
(SEQUENCE : ECONOMIE AGROPASTORALE)

PARCOURS : EAP
NIVEAU : DTS1 / BTS 1

Dr ONGUENE ATEBA Julien Grégoire


-Enseignant Agrée à la Sorbonne Institut de Paris

-Enseignant Associé à l’Université de Douala et de Bertoua

-Economiste / Logisticien des Transports / Expert en Douane et Transit

-Chercheur et Ecrivain

6 99 26 03 67 / 6 76 53 15 37 / 666 394 782 alandesstyles2016@gmail.com

«…Si l’Afrique a faim, c’est parce que ses terres ont faim…»

Julien Grégoire ONGUENE ATEBA

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CONTENU DE LA SEQUENCE

INTRODUCTION GENERALE

SEANCE I : LES ENTREPRISES ET LA PRODUCTION

SEANCE II : LES MENAGES ET LA CONSOMMATION

SEANCE III : LES MARCHES ET LES PRIX

SEANCE IV : LA MONNAIE ET L’EPARGNE

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Bibliographie
 André Vanoli, Une Histoire de la comptabilité nationale, La Découverte 2002,
 Barry Clark, Political-economy: A comparative approach, Westport, 1998, 376 p.
 Charles F. Horne, The Code of Hammurabi : Introduction, Forgotten Books, Yale University, 13 novembre 1915,
81 p.
 Daniel Villey, Petite histoire des grandes doctrines économiques, Paris, Litec, 1985
 Edith Archambault, La Comptabilité nationale, Economica, 2003,
 Eli Heckscher, Mercantilism, Allen Unwin, 1955
 Gilbert Abraham-Frois, Économie politique, Economica, 2001 (l'ouvrage comporte une annexe sur la comptabilité
nationale, claire et synthétique)
 Gilles Campagnolo, Critique de l'économie politique classique, Paris, Puf, 2004
 Jean-Paul Piriou, La Comptabilité nationale, Repères, La Découverte, 2004,
 Joseph A. Schumpeter, History of Economic Analysis, Oxford, Oxford University Press, 7 mars 1954
 John B. Davis, « Heterodox Economics, the Fragmentation of the Mainstream and Embedded Individual Analysis »,
dans Future Directions in Heterodox Economics, University of Michigan Press, 2006
 Max Blaug, Economic Theory in Retrospect, Cambridge University Press (5°édition), 1997
 Mary S. Morgan et Malcolm Rutherford, « American Economics : The Character of the Transformation », dans
From Interwar Pluralism to Postwar Neoclassicism, Duke University Press, 1998
 Michaël Biziou, Adam Smith et l'origine du libéralisme, Paris, Puf, 2003

 Onguene Ateba, J, G. et Bengaly, A, (2023), Les BRICS, un cas d’école d’un modèle d’émergence économique
achevé. Journal of African Management Trends. Volume 23, Série 5, Novembre 2023. P.p : 12-41.

 Onguene Ateba, J G. (2023), le Kilogramme du cacao a 2015fcfa, un paradoxe du bien-être du producteur et du


consommateur, https://cameroonvoice.com/ news/, 12 Novembre 2023.

 Onguene Ateba, J G. (2023). The African Continental Free Trade Area (ZLECAF), an Opportunity for Cameroonian
Infant Industries Following the COVID-19 Crisis. International Journal of Science and Research(IJSR). Volume 12
Issue 11, November 2023. 18p.

 Onguene Ateba, J G. (2023), Agriculture et émergence économique du Cameroun, Septembre 2023, Editions
Généris Publishing, Moldavie, 88p, ISBN 979-8-88676-995-1.

 ONGUENE ATEBA Julien, Ruralité et ruralisme au Cameroun : Une analyse du stress de l’entrepreneur
agropastoral de demain, Journées d’études scientifiques à ISSAEER, SA’A, Cameroun, Mai 2017
 ONGUENE ATEBA Julien, Analyse des effets des négociations agricoles du cycle de Doha sur la filière Céréale
au Cameroun, Mémoire de DESS, 1er Avril 2011, Université de Yaoundé II-Soa
 ONGUENE ATEBA Julien, Reverse Logistics dans les Industries Agro-alimentaires: Une Alternative au
Développement Durable au Cameroun, 1er Colloque du Réseau Scientifique des Femmes Universitaires en Gestion
et en Économie (RESFUGE), 5-6 avril 2018, CEREG, Campus Ngoa Ekélé (Annexe de l’Université de Yaoundé 2)
 ONGUENE ATEBA Julien, Essai de développement d’un modèle d’émergence économique pour le Cameroun,
Thèse de Doctorat Ph.D, 1er Août 2019, AUCA
 ONGUENE. A, MOTOIII.H, GOH MEKPO.D, Quels modèles de développement à l’ère des dynamiques
d’émergence économique en Afrique ? Afrédit, Cameroun, Octobre 2021.

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INTRODUCTION GENERALE
L’économie agricole est la partie de l’économie ou de la science économique qui concerne
l’agriculture. L’économie agricole est donc la direction économique qui gère les différents
aspects de l’agriculture et du milieu en général. Cette étude concernant l’utilisation optimale
du sol s’avère être en corrélation avec les besoins humains.

Les premières ébauches d'économie agricole apparaissent en France avec Olivier de Serres,
dans un ouvrage majoritairement consacré à l'agronomie au sens strict, le Théâtre
d'agriculture. Les physiocrates, au XVIIIe siècle, élaborent les premières théories
économiques sur la production agricole.

À l’origine consacrée uniquement à l’étude de la production dans les exploitations agricoles,


l’économie agricole a vu son champ étendu progressivement à la transformation et au
commerce des produits concernés, à la politique agricole, ainsi que, récemment, à la
consommation alimentaire.

En tant que science, l’économie agricole a longtemps été désignée par l’expression
« économie rurale » dont il faut souligner le caractère impropre, puisque l’adjectif rural
englobe bien plus que la seule agriculture. L’économie agricole tombe sous le secteur
primaire de l’économie. Elle se charge de la transformation des richesses du sol en produits
primaires. L’économie agricole est donc très importante dans les pays de tiers monde, là où la
population ne survit que de l’agriculture.

Puisque l’économie agricole répond à un besoin primaire de l’homme, il est primordial que
son exécution se fasse de manière optimale. Des organisations spécialisées exercent des
recherches concernant l’économie agricole d’un pays afin de la rendre plus performante.

Des pays riches mettent des technologies au point dans le but d’obtenir de meilleurs résultats
agricoles. Ils transmettent leurs connaissances et avancées technologiques aux pays moins
favorisés.

Le climat et la nature du sol sont deux paramètres indispensables au choix de la culture


appliqué. La nourriture locale est donc dépendante du milieu ambiant. Des recherches ont
prouvé qu’il existe un très grand rapport entre la situation économique d’un pays et sa
situation agricole.

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SEANCE I

LES ENTREPRISES ET LA PRODUCTION

INTRODUCTION

La production agricole qui nous concerne désigne à la fois l'action de produire et le résultat de
cette action fondamentale. Le producteur agricole qui produit différents biens est soumis à
certaines conditions, notamment le fait que ces biens sont obtenus à l’aide des facteurs de
production qui impliquent un coût. La stratégie du producteur consistera donc à adopter une
méthode de production qui lui procure le maximum de satisfaction c’est-à-dire le plus grand
profit possible qui peut être atteint au moindre coût.

SECTION I- LES FACTEURS DE PRODUCTION

A- Définition

La production est l'activité économique qui apporte de la valeur ajoutée par création et
fourniture de biens et de services, ce qui signifie que la production est création de produits ou
de services et en même temps création de valeurs. Sous cette simplicité apparente se cachent
différentes réalités complexes. Elle est fondamentale en économie, en sociologie et en
philosophie

B- Les types de facteurs de production

 le capital physique (immobilier, matériels de production, biens durables, etc.), qui


s'accroît avec l'investissement et, sans investissement, décroît au fil du temps
 la force de travail des individus : leur énergie musculaire et leur endurance sous
l'effort, le capital humain, qui correspond aux connaissances accumulées par les
humains et mobilisables pour travailler
 Le facteur « terre et sous-sol » ou N (d'ailleurs de plus en plus en plus aménagé par
la main de l'homme) fait partie du capital:
o soit comme une composante d'un facteur naturel plus large, les ressources
naturelles incluant la biodiversité
o soit comme la composante foncière du capital

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SECTION II- LA COMBINAISON DES FACTEURS DE PRODUCTION

a) Définition

En microéconomie, une fonction de production exprime la relation entre les facteurs de


production d'une entreprise et la quantité produite. Elle indique, sous forme d'équation ou de
sa représentation graphique, ce que la firme peut produire à partir de différentes quantités et
combinaisons de facteurs de production.

b) Les fonctions de production

De manière générale, une fonction de production s'exprime sous la forme : P=f( K,L,N,PT) ou

P est la quantité produite et K, L,N, PT sont les facteurs de production.

Souvent, on n'utilise que deux facteurs de production : le travail, noté L, et le capital, noté K.

Ainsi, une fonction de Cobb-Douglas prend la forme : P=cKαLβ

c) Loi des rendements décroissants

Lorsqu'on augmente un facteur variable en maintenant les autres facteurs fixes au-delà d'un
seuil, le produit marginal physique devient décroissant. Cette loi n'exclut pas l'existence d'une
première phase où les rendements seraient croissants. Aussi, cette loi ne fonctionne que si UN
facteur est variable. En effet, lorsque le facteur variable augmente, il y a de moins en moins
de facteur fixe disponible par unité de facteur variable, et l'utilisation du facteur fixe devient
de plus en plus intensive.

d) Rendements d'échelle

Les rendements d'échelle représentent l'accroissement de l'efficience (faire avec moins de


moyens) à la suite de l'augmentation des facteurs de production. Les économies d'échelle
traduisent la baisse ou la hausse du coût moyen de production consécutive à une hausse de la
production.

1-Types de rendements

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 Les rendements d'échelle sont croissants lorsque la production varie de façon plus
importante que la variation des facteurs de production utilisés. La production d'une
unité supplémentaire s'accompagne alors d'une baisse du coût unitaire, et la même
quantité de facteurs permet de produire plus. On parle dans ce cas là d’économie
d’échelle.
 Les rendements d'échelle sont constants lorsque la production varie dans la même
proportion que celle des facteurs de production utilisés. Le coût reste lui aussi
constant.
 Les rendements d'échelle sont décroissants lorsque la production varie de façon moins
importante que la variation des facteurs de production utilisés. Lorsque les rendements
deviennent négatifs, on parle de gaspillage d’échelle ou déséconomies d'échelle.

2-Définition formelle

Une fonction de production f(K,L)possède des rendements d'échelle:

 constants si f(aK ,aL)= a f(K,L) (homogène de degré 1)


 croissants si f(aK ,aL)> a f(K,L) (homogène de degré >1)
 décroissants si f(aK ,aL)< a f(K,L) (homogène de degré <1)

Par exemple, une fonction de production de type Cobb-Douglas de la forme f(K,L)= AKαLβ
ou A>0, 0<α<1 possède des rendements :

-Constants : α+β=1

-Croissants : α+β>1

-Décroissants : α+β<1

e) les courbes de production

La production moyenne notée PM est le rapport de la production totale sur le nombre


d’ouvriers PM=PT/Nbre d’ouvriers. La production marginale notée Pm représente la variation
de la production engendrée soit par l'ajout d'un travailleur supplémentaire, soit par l'utilisation
d'une unité de capital supplémentaire. Pm=ΔPT/ΔL.

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f) Le taux marginal de substitution
Chaque isoquant montre comment un facteur peut être substitué à un autre sans
changer le volume de la production.
Soit par exemple l’isoquant Q1, au point B ces diverses quantités sont respectivement
K2 et T2.
Alors que le producteur passe du point A au point B, il doit abandonner une certaine
quantité du facteur capital (ΔK) pour utiliser une certaine quantité supplémentaire du facteur
travail (ΔT).
On appelle Taux marginal de substitution du travail au capital la quantité du facteur
Travail nécessaire pour compenser l’abandon d’une certaine quantité du capital.
𝐊
𝐓𝐌𝐒 = − 𝐓

Ce taux est donc positif puisque si la quantité du capital diminue, celle du travail augmente et
peut être assimilé à la pente de la tangente à la courbe Q1en chaque point.
Pour des très petites variations des facteurs K et T, on peut écrire :
𝐝𝐊
𝐓𝐌𝐒 = −
𝐝𝐓
L’une propriété de ce taux marginal de substitution en un point de l’isoquant est d’être
égal au rapport des productivités marginales physiques des facteurs au même point : en effet,
le produit obtenu A étant fonction de 2 facteurs utilisés K et T, on peut écrire :
Q=f(K,T)
Comme le long d’un isoquant, la production reste constante, on peut écrire :
dQ= f’KdK + f’TdT=0
f’ K étant la dérivée partielle par rapport à K, ce qui représente donc la productivité marginale
du facteur K, de même f’ T représente la productivité marginale du facteur T.
on a donc : f’KdK + f’TdT=0
soit
𝐝𝐊 𝐟′𝐓
− = = 𝐓𝐌𝐒
𝐝𝐓 𝐟′𝐊

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SECTION III- LES FONCTIONS DE COÛT

a) Coût fixe total

Une des méthodes est de séparer les coûts qui sont fonction de l'activité et ceux qui
varient peu en fonction de l'activité. Dans ce contexte, les couts fixes servent
d'information au modèle qui permet ensuite de réaliser des analyses sur la marge sur
coût variable et déterminer le seuil de rentabilité.

b) Coût fixe moyen

C’est le coût fixe total divisé par les quantités produites : CFM=CFT/q

c) Coût variable

Un coût proportionnel ou coût variable est un coût fonction de l'activité.

Le coût fixe, dans une certaine limite, ne dépend pas de la quantité de bien produite,
tandis que le coût proportionnel est croissant avec la quantité produite.

Le coût proportionnel comprend, par exemple, le coût des matières premières


consommées lors de l'élaboration d'un bien.

d) Coût moyen

Le coût moyen est le coût total divisé par le nombre d'unités ou de personnes
concernées par ce coût, CM=CT/q

e) Coût marginal

Le coût marginal est le coût supplémentaire induit par la dernière unité produite.
C’est la variation du coût total à l’issu de la variation d’une unité supplémentaire des
quantités Cm=ΔCT/ΔQ. Mathématiquement, le coût marginal est défini par la dérivée du
coût total CT(q) par rapport à la quantité produite q. Cm=dCT / dq.

e. La ligne des coûts ou isocoûts


Le producteur utilise des facteurs de production qui pour lui représentent un coût. Son
objectif est d’utiliser la combinaison des facteurs de production qui représente pour lui le
moindre coût.
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Soit PK le prix du capital et PT le prix du travail.
Si le producteur dispose d’un budget C, la quantité totale des facteurs K et T qu’il peut
acquérir avec ce budget doit être telle que leur coût soit égal à :
C= PKK + PTT
La ligne des coûts ou isocoûts qui représente les diverses combinaisons des facteurs
que le producteur peut acquérir compte tenu de son budget C s’obtient de la même façon que
la droite du budget du Consommateur.
Si le producteur consacre tout son budget à l’achat du facteur K, la quantité acquise serait
𝐂
ce qui correspond au point B de l’ordonnée, de même s’il consacrait tout son budget à
Pk

l’achat du facteur T, la quantité acquise serait


𝐂
ce qui correspond au point A de l’abscisse.
PT

On obtient ainsi la ligne d’isocoûts AB. Comme dans le cas de la droite du budget du
consommateur, la pente de cette droite est négative et égale au rapport des prix :
𝐏T

Pk

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