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COURS D'ECONOMIE GENERALE

SERIE N° 01

PLAN DE LA SERIE :

OBJECTIF DU COURS
INTRODUCTION GENERALE
I- NOTION D'ECONOMIE

1- Définition de l'activité économique


2- Activité économique, sciences économiques, politique
économique
3- Notion de besoin
4- Notion de bien économique

II- LES AGENTS ECONOMIQUES


1- Généralités
2- Les ménages
3- Les entreprises
4- L'extérieur ou l’étranger
5- L'Etat

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OBJECTIF DU COURS :

La place réservée au cours d'économie générale dans votre


formation est privilégiée en ce sens que la culture économique
soutient et consolide l'enseignement de base de toutes les autres
matières.

L'étude se fixe pour objectif de vous permettre :

- D'acquérir et de maîtriser la terminologie économique


fondamentale ;
- D'identifier les mécanismes qui relient les divers aspects de
l'activité économique.

Le programme et composé de plusieurs thèmes majeurs, il se


base sur des phénomènes observables et sur des faits que vous
connaissez et qui vous entourent…

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INTRODUCTION GENERALE

Economie politique, économie générale ou même science


économique désigne cette science sociale dont l'objet est
d'appréhender l'ensemble des phénomènes quantifiables ou non qui
composent l'activité économique de l'homme dans la société.
C'est aussi la discipline qui traite de la production, de la
distribution et de la consommation des biens et des services
nécessaires à la vie des hommes et à leur bien être.
Ainsi, l'économie doit répondre aux interrogations suivantes :
Qui produit ? Pourquoi produit t-il ? Comment produit t-il ?
Ceux qui produisent ont un revenu. Comment celui-ci est-il
réparti ?
Les quantités des biens et services produits sont consommés.
Quel est le niveau de cette consommation ? Quelle est sa
nature ?
L'économie n'est pas réservée aux spécialistes.

Ne sommes-nous pas tous, à un moment ou à un autre, des


économistes ? Nous faisons tous de l'économie sans le savoir ne
serait-ce qu'en mettant un peut d'argent de coté…

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I- NOTIONS D'ECONOMIE :
L'économiste s'intéresse à une part précise de l'activité de
l'homme et à une catégorie de ses besoins : Les besoins satisfaits par
des biens économiques.
Qu'entend-on par activité économique, besoins, bien
économique?

1- Définition de l'activité économique :


L'homme puise dans les ressources naturelles et puis les
transforme. Il prend le minerai de fer et le transforme en acier. Il
prend l'argile et la transforme en briques. Il les transforme pour les
adapter à la satisfaction de ses besoins.
L'activité économique est donc le résultat des efforts par
lesquels les hommes tentent d'adapter la nature à la satisfaction de
leurs besoins.
L'homme primitif qui pêche un poisson procède à un acte
économique. Le poisson mangé cru ou cuit contribuera à la
satisfaction d'un besoin, le besoin de se nourrir.
Il s'agit certes, du premier degré de l'activité économique mais
l'économie de pêche, de chasse ou même de cueillette est un premier
pas vers ce qu'on appelle aujourd'hui la fonction économique de
production.
A l'aube de l'humanité, cette fonction économique était simple.
Cueillir un fruit, chasser un animal, pêcher un poisson constituait une
fonction simple.
Actuellement, avec le développement économique, la fonction
économique de production devient de plus en plus complexe parce
que les biens économiques produits se diversifient de plus en plus, à
tel point qu'il est difficile voire impossible de les énumérer.

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Le schéma de la fonction économique de production se
présente comme suit :
Fonction économique de production

--------------------------- -----------------------
: Ressource : ------------------------- Bien :
: Naturelle Economique :
--------------------------- : Acte de Produire ----------------------
---

Poisson Pêcher Poisson pêché


Mûre Cueillir Mûre cueillie

2- Activité économique, science économique, politique


économique :

L'activité économique peut être définie comme le recensement


et la description des ressources, des biens produits et consommés
dans un espace déterminé et dans une période donnée.
La science économique désigne la discipline qui se fixe pour
objet de rechercher d'abord les lois de fonctionnement des variables
économiques, puis le meilleur mode de fonctionnement d'une ou
plusieurs variables.
La science économique peut aussi avoir comme synonyme
"l'économie politique".

Exemple :
En allant au marché, on constate que les prix de certains
produits son très élevés. Quelques semaines après on observe le
contraire. Les prix de ces mêmes produits ont baissé pourquoi ?

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La science économique nous enseigne la loi de l'offre et la
demande lorsque la demande augmente les prix montent. Le marché
est donc régi par des lois.

En plus de l'activité économique et de la science économique,


on parle de la politique économique c'est à dire l'ensemble des
décisions et actions de l'Etat en vue de répartir au mieux les
ressources d'un pays.

Politique économique et économie politique n'ont pas le même


sens. La politique économique d'un pays ; l'Algérie par exemple
tachera d'obtenir le meilleur taux de croissance autrement dit,
l'augmentation de la production brute, le meilleur niveau d'emplois,
le meilleur niveau des prix.

3- Notions de besoin :

Le besoin est tout ce qui est nécessaire ou jugé nécessaire à la


vie de l'homme. Le besoin de boire et le besoin de s'habiller sont une
nécessité vitale pour l'homme. Le besoin d'écouter de la musique ou
de regarder des fleurs sont des besoins secondaires.

Pour satisfaire le besoin de s'alimenter, le besoin de s'habiller, il


faut des aliments et des habits. Ces produits nous sont fournis par
l'industrie à partir de matières premières qui se trouvent en quantité
limitée. Notre planète en constitue un réservoir où l'espèce humaine
prélève de quoi se satisfaire mais la contenance de ce réservoir est
très limitée alors que les besoins et les désires des hommes sont à peu
près infinis.

Que doit faire l'économiste ? Quel est son rôle exact ?


Son rôle consiste à alléger le fardeau de la rareté des ressources
économiques qui pèse sur l’humanité, s'il y avait tout en abondance
et sans aucune limite nous n'aurions besoin ni d'économistes, ni
d'analyses économiques.
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4- Notions de bien économique :
Dans l'état de nature, on peut affirmer que toutes les conditions
sont réunies pour la naissance d'une activité économique. Les
données propices existent, ce sont les ressources humaines et les
ressources naturelles. Ces ressources vont se créer, se renouveler
(faune, flore), s'épuiser (minerai), s'améliorer (amendement des sols)
ou se détériorer (pollution des eaux, de l'atmosphère).
Le bien économique est le résultat de la transformation des
ressources, un bien économique doit répondre aux conditions
suivantes :
- Il doit exister en quantité limitée ;
- Il est utilisé pour la satisfaction d'un besoin.
Le bien économique nous amène à distinguer entre biens
matériels et services non matériels. Ces derniers sont utilisés aussi
pour la satisfaction de différents besoins ; par exemple des services
fournis par les banques, les agences de voyage.

II- LES AGENTS ECONOMIQUES :


Grâce au miracle de la pensée, dont nous sommes dotés, vous
et moi avons provoqué notre rencontre. Nous avons décidé de la faire
durer tout au long de la confection de ce cours d’économie générale.
Cela pour observer le monde qui bouge, une manière de percer le
secret de ses mécanismes et règles de fonctionnement en matière
économique.
Nous avons choisi la démarche qui consiste à saisir ce monde
sous une échelle réduite. Notre imagination s’est arrêtée sur un
échantillon qui nous a semblé être représentatif. C’est celui d’un
quartier qui renfermerait presque toutes les couches sociales, voire
constitué d’une population cosmopolite.
Pour compléter notre démarche, nous avons convenu que notre
observation s’exercera d’abord sur les phénomènes communs,

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sensibles à tout le monde, ensuite sur quelques cas de comportements
isolés et la faire réorienter en fin de parcours sur tout le monde.

1- Généralités :
Recensons donc ce qui peut être communs à tous les habitants
de ce quartier cosmopolite, c’est-à-dire les faits et gestes, absolument
identiques, qui sont produits par eux, qu’ils soient âgés ou non,
riches ou pauvres, pieux ou mécréants, travailleurs ou chômeurs,
autochtones ou étrangers, noirs ou blancs, momentanément calmes
ou agités, rarement ou fréquemment tristes, heureux, insouciants,
inquiets, malades…
Nous relevons que, pour se maintenir en vie, tous respirent de
l’air pour qu’ils n’étouffent pas, dorment pour réparer leur sommeil,
mangent pour calmer leur faim, se reposent momentanément pour
lutter contre la fatigue, se vêtissent pour affronter le froid, s’abritent
dans leur logement et ailleurs pour se couvrir contre les phénomènes
nuisibles à leurs activités et à leur santé qui peuvent être d’origine
naturelle ou/et humaine (vents, pluies, rayons solaires brûlants,
agressions, vols, regards inquisiteurs…).
Notre attention fut particulièrement attirée par le fait que les
individus organisent le déroulement de leur vie au sein de la cellule
familiale, au niveau d’un cercle social, sur le lieu de travail, par
rapport au lien d’appartenance à une nation pour les étrangers, voire
par rapport à des liens d’affinité lorsqu’il s’agit de passion ou/et de
pratique d’une activité telles celles ayant trait à la religion, au sport, à
la distraction…
Nous nous sommes aussi rendu compte que toutes ces
organisations reposent sur la cellule familiale. C’est grâce à elle
qu’en fait les autres organisations se forment. L’élève d’une école
vient d’elle, de même pour l’ouvrier d’une usine, le sportif d’un club,
le pieux se prosternant dans un lieu de culte, le chômeur « hétiste »,
le touriste, l’émigré…

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Nous nous rappelâmes dès lors, grâce à cette tendance à
vouloir vivre en groupe, que l’esprit grégaire avait toujours prévalu
dans la vie. On le retrouve chez l’homme comme chez l’animal.
Nous nous sommes efforcés d’expliquer cela par la nécessité de la
solidarité qui se manifeste systématiquement, surtout à l’annonce
d’un danger, au sein d’un groupe quelconque de vivants. En effet le
bébé a besoin d’abord de sa mère, enfant ensuite de ses parents
biologiques, jeune ou adulte plus tard de la société ou de la nation à
laquelle il ou elle appartient, et … bien beaucoup plus tard, sous le
poids d’un âge très avancé et souvent frappé d’incapacité physique, il
aura besoin de beaucoup de soin médical, d’assistance et de présence
de ses proches : Filles, fils, brus, gendres…
Complétons le décor par les autres éléments constitutifs de ce
quartier : Ecoles primaires, collèges d’enseignement moyen, lycées,
centre de formation professionnelle, voire université, mosquée,
hôpital, cliniques, dispensaires, postes de police et de gendarmerie,
peut être casernes de pompier et de militaires, magasins de
commerce (épiceries, boulangeries, crémeries, boucheries, coiffeurs
…), cabinets de profession libérale (médecins privés, avocats,
huissiers, experts comptables, architectes…), entreprises artisanales
et industrielles, quelques fermettes, salles de cinéma et de théâtre,
cafés, hôtels, administrations locales (daïra, commune, douane,
recette de contributions diverses…).
Je vous ai traîné(e) dans ce périple imaginaire pour donner un
sens au propos dont il est question au niveau de cette première série
de cours. Pour cela marquons un arrêt au terme de cette étape afin de
procéder à la formulation de notre cours en puisant les éléments qui
viennent d’être évoqués.

2- Les ménages :

A ce stade de réflexion, la question est en fait de savoir


pourquoi l’économiste a consacré le vocable de ménage comme un
matériau qu’il utilise pour les besoins de sa discipline.

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Nous avons fait allusion à ce concept tout au long du déroulement de
notre imagination portant sur l’observation des éléments constitutifs
du quartier cosmopolite. Le ménage occupe partout une place dans ce
quartier : De la cellule familiale atomique jusqu’au niveau du groupe
social d’appartenance ou encore par rapport au lien unissant un
groupe d’étrangers partageant la même conviction religieuse ou
culturelle.
Dans notre quête de vérité, nous avons retenu celui que le
statisticien utilise dans ses travaux pour définir le ménage. C’est
d’ailleurs ce que lui a emprunté l’économiste. Le premier, l’emploi
pour désigner le groupe d’individus vivant sous un même toit et le
second, celui engageant des dépenses pour vivre ensemble. Le point
les unissant étant l’organisation de la vie commune.
Ce n’est donc plus la notion de cellule familiale qui est
privilégiée ici mais plutôt celle d’un ensemble d’individus organisant
d’une façon durable leur vie en un lieu commun. Le ménage peut
encore être défini comme une catégorie statistique qui regroupe les
occupants d’une même résidence principale, qu’ils soient parents ou
non.
Les ménages sont des agents économiques comme le sont les
entreprises, l’administration (ou l’Etat) et l’étranger. En tant
qu’acteur économique, le ménage :
- Assure au moins l’une des trois fonctions suivantes : Il
produit des biens, il les répartit ou il les consomme ;
- Entretien avec les autres agents économiques des relations
qu’ils organisent ensemble dans les circuits économiques.
La population des ménages est une donnée fondamentale dans
le calcul économique. Tout membre d’un ménage est un
consommateur et, s’il est en âge de travailler, un producteur ou il
aspire à l’être. A ce propos les incidences démographiques sur
l’économie d’un pays existent :

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- Au niveau du ménage : Dans le cas d’une famille la
proportion d’enfants, d’adultes et de vieillards conditionne
son mode de vie en ce qui concerne la nature des besoins à
satisfaire pour chaque tranche d’âge, l’activité ou la capacité
productive des parents et l’occupation ou l’oisiveté des
grands-parents ;
- Au niveau de la collectivité : Le mode de répartition des
budgets de l’Etat entre les besoins d’équipement
(construction d’écoles, de routes, d’hôpitaux…) et de
fonctionnement (salaires des fonctionnaires, entretien des
hôpitaux…).

3- Les entreprises :
Reprenons notre illustration et citons ci-après les organisations
à considérer comme ayant la qualité d’entreprise. Il suffit de retenir à
cet effet le critère nous facilitant la sélection de celles qui ont pour
rôle dans la communauté humaine de faire travailler certains
membres des ménages en leur donnant en contrepartie un revenu
(salaire, profit…), et à condition que ce revenu ne soit pas servi par
l’Etat. Grâce à cette orientation nous recensons les organisations
suivantes :

- Institutions de formation : Ecoles privées car elles


constituent une exploitation commerciale dans la mesure où
l’Etat d’ailleurs en fait commence, bien que marginalement
pour le moment, à s’en dessaisir ; dans ce cas les
enseignants ne sont plus fonctionnaires mais de simples
salariés ;
- Cliniques : Dans ce cas aussi il peut s’agir d’exploitation
commerciale privée.
- Magasins de commerce : Quasiment, ils sont le fait de
commerçants privés.

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- Cabinets de profession libérale : Relève là aussi
d’exploitation privée.
- Entreprises artisanales et industrielles : Même si elles
appartiennent à l’Etat, leur personnel n’est pas formé de
fonctionnaires.
- Fermettes : Petites fermes appartenant à des agriculteurs
privés ; même constituant la propriété publique les
agriculteurs ne sont pas considérés comme fonctionnaires.
- Cinéma, théâtre, cafés et hôtels : Car leur personnel n’est
pas rémunéré par l’administration locale (mairie ou daïra).
Nous pouvons définir l’entreprise de plusieurs manières.
Empruntons celle que propose l’économiste « François Perroux » :
« L’entreprise est une organisation de la production dans laquelle on
combine les prix des divers facteurs de la production apportés par des
agents distincts du propriétaire de l’entreprise en vue de vendre un
bien ou des services sur le marché, pour obtenir par différence entre
deux prix (prix de revient et prix de vente) le plus grand gain
monétaire possible ».
Les facteurs de production dont il est question sont en général
au nombre de trois, à savoir : Le travail, le capital et la matière. Le
premier est fourni par l’être humain, le deuxième est constitué d’une
partie fixe (matériels, terrains, bâtiments…) et d’une autre qui porte
sur les disponibilités monétaires et financières (emprunts bancaires et
autres), le troisième se matérialise par les matières premières et
fournitures à transformer et aussi de marchandises destinées à la
vente en l’état.
Ce qui nous ramène à compléter essentiellement cela par
d’autres caractéristiques des entreprises :
 But : L’entreprise justifie son existence par la perspective de
réaliser des bénéfices qui assureront sa pérennité et son
développement.
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 Nature juridique : Entreprise individuelle ou sociétaire,
l’exemple pour le premier cas peut être l’épicier du quartier, le
coiffeur, le cordonnier… et le second une compagnie de transport
dont le capital est apporté par plusieurs individus.
 Forme juridique : Entreprise publique, mixte ou privée, le
capital de la première constitue la propriété de l’Etat ou de ses
démembrements (mairie, daïra, wilaya, ministère…), celui de la
deuxième appartient à des particuliers privés associés avec l’Etat
et la troisième est détenu intégralement par des personnes
privées.
 Secteurs économiques : L’entreprise peut exercer son activité
dans le secteur primaire (agriculture, pêche), dans le secteur
secondaire (industries) ou dans le secteur tertiaire (services) ;
pour le premier cas il pourrait s’agir d’exploitation spécialisée
dans la production des céréales, pour le deuxième dans celle des
ordinateurs et pour le troisième dans le tourisme ou le commerce
de gros ou de détail. Il existe d’autres classifications telle celle
portant sur les branches économiques, par exemple : Energie,
textile, bâtiments et travaux publics, chimie, hydraulique…
Nous pouvons relever que l’entreprise, quel que soit son secteur
économique ou branche d’activité, exerce une activité aléatoire car
ses dirigeants ne maîtrisent pas les données sur le niveau du chiffre
d’affaires (montant des ventes) à atteindre et sur celui du prix de
revient résultant du processus de production. Les principales causes
peuvent être les suivantes :
 Le prix de vente : Est déterminé par le marché, dépend de la
demande, subit l’influence de la concurrence et décidé parfois
par les pouvoirs publics.
 La quantité à vendre : Est liée à plusieurs facteurs en plus
de ceux relatifs au prix tels que l’évolution du goût des
ménages, la conjoncture…

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 La technologie : Qui influence les délais de production, la
qualité des produits, la formation des prix de revient, etc…
Terminons ce chapitre en traitant maintenant de la taille que
peut avoir une entreprise. Elle est déterminée selon les critères de
volume du chiffre d’affaires, de l’effectif en personnel, de
l’implantation géographique, etc… On distingue souvent trois
catégories : La petite, la moyenne et la grande entreprise.
Les grandes entreprises ont tendance à se concentrer selon
l’une des formes suivantes :
 La concentration verticale ou intégrale : Elle consiste à
faire passer un bien de l’état de matière première à celui de
produit fini, par exemple dans le domaine du textile lorsqu’il
s’agirait d’une entreprise qui fait de l’élevage d’ovins pour
tondre la laine, dans une étape suivante elle exploitera pour
cela une entreprise de filature…ainsi de suite jusqu’à la
confection et la distribution des vêtements.

 La concentration horizontale : Il s’agira de grosse


fabrication de produits identiques sous plusieurs formes par
une entreprise, par exemple dans le domaine de la parfumerie.
 La diversification : La firme assure la production ou la vente
d’un certain nombre de produits différents.
 Le groupe : Résultat d'un processus de concentration
complexe à l'exemple des holdings (industrie ou finance) et
des ententes tels les trusts et les cartels dans la perspective de
contrôler et d'influencer suffisamment sur les mécanismes du
marché.
Nous avons opté pour le choix du quartier cosmopolite à titre
d'illustration et venons d'introduire l'idée qui consiste à mettre en
évidence que les entreprises, qu'elles qu'en soient leurs
caractéristiques, peuvent être composées exclusivement d'associés
nationaux ou d'étrangers comme elles peuvent appartenir aux deux
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catégories. De même qu'il est normal que des immigrés travaillent
chez nos compatriotes ou chez les autochtones, voire même chez tout
le monde à la fois.
Cette précision nous conduit vers la compréhension de la nature
des rapports qu'entretiennent les notions entres elles. En un mot
parler de l'étranger.

4- L'extérieur ou l'étranger :
Réfléchissons d'abord sur les aspects économiques de notre
émigration à l'étranger. Il est souvent relevé dans la mal vie des
jeunes le besoin de rejoindre l'étranger pour s'y établir, travailler et
songer à envoyer des mandats à la famille sous l'emprise supposée de
la précarité de la vie chez nous. Cela est aussi le rêve qui a été
caressé par nos voisins africains (maliens, camerounais, togolais,
tchadiens…) soit pour s'établir chez nous, soit se servir de notre
territoire pour y transiter afin de rejoindre l'Europe du Sud.
Dans les deux cas de figure, l'étranger dépensera son argent
pour résider même momentanément et le gagnera par les moyens
qu'il utilisera (bourse d'étude, salaire temporaire, aide de solidarité
familiale ou tribale…). S'il arriverait à en épargner une partie,
certainement il songera à l'envoyer à sa famille encore établie dans le
pays d'origine.
Les entreprises étrangères aussi font parvenir dans leur pays les
bénéfices qu'elles réalisent à l'extérieur.
Les échanges qu'entretiennent les nations ne s'opèrent pas
seulement au niveau de la mobilité des travailleurs, mais aussi dans
le cadre des voyages qu'entreprennent les touristes dans les deux sens
: Nous recevons des touristes et nous voyageons à travers le monde.
Durant les séjours à l'étranger le touriste dépense et en fait profiter
l'économie du pays où il se rend. Cela se traduira par l'apport en
devises pour ce pays.
Même si nous ne nous rendons pas à l'étranger, ses produits
sont importés par nos entreprises comme nos produits lui sont vendus
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grâce aux exportations de nos commerçants. Les échanges ici sont
réalisés au moyen de la circulation des marchandises.
Aux échanges de marchandises et la circulation des gens à
travers le monde pour le plaisir de voyager ou pour le besoin de
travailler, il faut compléter cela par la circulation et l'emploi des
capitaux et monnaies. Par exemple dans le premier cas l'entreprise
étrangère ou non qui investit un capital peut être constitué
partiellement ou totalement par des devises et dans le second
l'utilisation de la monnaie en devises par le touriste étranger.
Tirons donc de ce parcours une conclusion. Nous pouvons
dire que l'étranger, ou l'extérieur, comprend les agents économiques
entreprenant leurs activités économiques dans d'autres pays. Ils
peuvent être résidents (émigrés et immigrés) ou non (touristes) de ces
pays. Leur caractéristique commune réside dans leur participation à
la production des richesses du pays où ils entreprennent leurs
activités de production et/ou distribution.
La notion d'extérieur est liée à celle du commerce extérieur.
Celui-ci en effet permet la réalisation des échanges entre les nations.
Ces échanges sont réalisés grâce aux excédents de richesse que
dégage chaque pays. Ils sont favorables pour un pays si ses
exportations dépasseraient ses importations. Dans ce cas ses réserves
en devises étrangères s'améliorent et lui donne la capacité
d'augmenter ses importations, de prêter ou de placer cet excédent de
monnaies étrangères à l'étranger, voire même d'investir dans d'autres
pays.
Ce cas de figure montre aussi qu'en dehors de l'échange de
marchandises ou de services (transports, tourisme…), il peut exister
celui des capitaux (investissement et prêts ou emprunts) et de
transfert de revenus financiers (intérêts produits par les placements et
les bénéfices par les investissements). Ce qui signifie, en un mot,
qu'une nation peut accroître sa richesse (sa production globale) grâce
à l'apport de l'étranger en cas où elle dégage des excédents
commerciaux (exportations supérieures aux importations) , et

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financiers (rapatriements des revenus d'investissements et de
placements à l'étranger).
Reprenons le décor de notre quartier et relevons ce qui a été
omis d'être examiné. Nous nous rendons compte que tout ce qui
relève de l'Etat n'a pas fait l'objet d'attention. Alors prenons-le
maintenant en charge.

5- L'Etat :
Donnons-nous la peine de recenser les organismes et
organisations qui emploient des fonctionnaires à qui l'Etat distribue
des revenus en contrepartie de leur travail.
Après le passage en revue des éléments constitutifs du quartier,
nous obtenons la liste suivante renfermant ce que nous avons décidé
de retenir comme institutions de l'Etat. A savoir : Certaines écoles
primaires, tous les collèges d'enseignement moyen, tous les lycées,
les centres de formation professionnelle publics, l'université, la
mosquée, l'hôpital, quelques cliniques, tous les dispensaires, les
postes de police et de gendarmerie, les casernes de pompiers et de
militaires, les administrations locales (daïra, commune, douane,
recette de contributions diverses…).
Nous avons pris la précaution de ne retenir que les institutions
dont les travailleurs sont réellement des fonctionnaires et perçoivent
leurs salaires qui sont inscrits au budget de l'Etat. D’avantage il s'agit
bien aussi d'institutions n'ayant pas de but lucratif, c'est-à-dire elles
travaillent sans avoir l'intention de réaliser des profits monétaires.
Leur but est de nature sociale.
Grâce à ces précautions nous avons étendu notre réflexion en
reconstituant les liens de rattachement, aussi bien pour le bureau de
poste et de télécommunication que pour la recette des contributions
diverses, le premier à l'administration des postes et
télécommunication au sein de laquelle est intégré le centre de
chèques postaux et, la seconde au Trésor public.

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Le Trésor public relève du Ministère chargé des finances et il a
pour missions principales :
 L'exécution des budgets de l'Etat en assurant les services
financiers des collectivités locales (wilayate, dairate,
mairies), des établissements publics et en se chargeant de
mettre en application le régime des subventions ;
 La perception des recettes et le paiement des dépenses ;
 La recherche de financement des déficits budgétaires ;
 La tenue des comptes chèques pour certaines catégories
d'agents économiques.
L'organisation repose sur le fonctionnement de son circuit, à cet
effet, des structures nationales et régionales lui sont propres :

 L'ACCT : L'Agent Comptable Centrale du Trésor en


tant qu'organe national ;
 La Trésorerie principale et la Trésorerie centrale ;
 Les Trésoreries de wilaya ;
 Les recettes des impôts ;
 Les recettes des douanes ;
 Les recettes des domaines ;
 Les agences comptables, dont les titulaires sont nommés
ou agréés des établissements à caractère administratif.

Quant au centre des chèques postaux, pour clôturer cette


première série de cours, il est placé sous l'autorité du Ministère des
postes et télécommunications, il assure la collecte des fonds des
agents économiques en leur assurant ses services financiers, dispose
plus de 3000 guichets répartis à travers le territoire national, il tient
près de cinq millions de comptes courants.

Actuellement, il est question, dans le cadre de faire jouer à


l'Etat ses missions classiques : Régulateur social, puissance publique

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en matière de police et de justice, protecteur des citoyens…, de
réorganisation de cette institution, en envisagent, par exemple, de
séparer les opérations de poste ou de courrier avec les prestations
téléphoniques. Cela est déjà entamé avec la création de la société des
postes et d'Algérie Télécom.

Pour ce dernier cas, il a été créé un organe de surveillance en


tant qu'établissement public de régulation.

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