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La grammaire nous apprend que l'ordre des mots est très important dans une phrase.
● Si on place les mots n'importe comment, la phrase ne veut plus rien dire.
► Dans, un beau concert, l'auditorium a été donné.
● Si on change l'ordre des mots, on peut même changer complètement le sens de la phrase.
► Paul tape Pierre. Pierre tape Paul.
● Parfois, on peut changer l'ordre des mots sans changer le sens de la phrase.
C.E.2
La grammaire nous apprend que les accords sont très importants pour comprendre une phrase.
G1 LA PHRASE
Une phrase est une suite de mots qui a un sens. A l'écrit, elle commence par une majuscule et se termine par
un point (voir paragraphe « A la fin d'une phrase... » dans la leçon G2).
C.E.2
► Mes voisins organisent une grande fête chez eux. C'est une phrase.
Je pars montagne à bientôt. Ce n'est pas une phrase.
G2 LA PONCTUATION
La ponctuation sert à comprendre un texte. Elle peut d'ailleurs changer le sens de la phrase.
► Pierre hurle : « Eliot est un imbécile ! » « Pierre, hurle Eliot, est un imbécile ! »
qu'il y a un change- - Je veux chanter une chanson qui s'appelle Nadia, où es-
ment de personnage. tu ? »
La sorcière de la rue Mouffetard, Pierre Gripari
Le narrateur peut intervenir dans le dialogue pour donner des précisions sur la façon de Une incise.
parler du personnage, ou sur le personnage lui-même. On appelle cela des incises.
On ne met pas de guillemets de part et d'autre de l'incise.
Lorsque la ponctuation à la fin de la phrase dite par le personnage est un point ( .), alors on la remplace par une
virgule (,). Les autres points ( ? ou ! ou …) restent inchangés.
Quelque soit la ponctuation du dialogue, l'incise ne commence jamais par une majuscule.
Ecole élémentaire Louis Pergaud | La Motte-Servolex [page 6]
nominale (nominal vient du mot nom, qui est le mot le plus important après le verbe).
► Quel tintamarre, ce concert !
La phrase minimale
C'est une phrase qui ne possède que les éléments (compléments) essentiels permettant sa compréhension.
► Près du toboggan, quelques enfants jouent aux billes, en riant. Quelques enfants jouent aux billes.
toujours par un point d'interrogation. intention particulière). Elle se termine par un point.
► Est-ce que tu es prêt ? Es-tu prêt ? Tu es prêt ? ►Les cyclistes parcourent le circuit dix fois.
Dans une phrase à la voix active (une phrase active), c'est le sujet qui fait l'action :
► Le chat attrape la souris. (c'est bien le chat qui fait l'action d'attraper)
S V
Dans une phrase à la voix passive (une phrase passive), ce n'est pas le sujet qui fait l'action, c'est le
complément d'agent :
► La souris est attrapée par le chat. (ce n'est pas la souris qui fait l'action d'attraper)
S V
1. Le sujet de la phrase active devient le complément d'agent (agent = celui qui agit, qui fait l'action) de la
phrase passive.
2. Le C.O.D. (voir leçon G28) de la phrase active devient le sujet de la phrase passive.
3. Le verbe passe à la voix passive, c'est-à-dire conjugué avec l'auxiliaire être.
1. Certains verbes avec C.O.D ne permettent jamais la transformation à la voix passive : avoir, posséder,
! coûter...
► Ces volets ont une belle couleur. Une belle couleur est eue par ces volets.
Lorsqu'on écrit une phrase à la voix passive, le verbe se conjugue avec l'auxiliaire être (au même temps que le
verbe de la voix active) + le verbe au participe passé (voir leçon O13) :
► Les enfants chantent ce refrain (voix active). Ce refrain est chanté par les enfants (voix passive).
V. au présent auxiliaire être au présent
+ participe passé du verbe chanter.
Les enfants chantaient ce refrain (voix active). Ce refrain était chanté par les enfants (voix passive).
V. à l'imparfait auxiliaire être à l'imparfait
+ participe passé du verbe chanter.
Les enfants ont chanté ce refrain (voix active). Ce refrain a été chanté par les enfants (voix passive).
V. au passé composé auxiliaire être au passé composé
+ participe passé du verbe chanter.
Les enfants chanteront ce refrain (voix active). Ce refrain sera chanté par les enfants (voix passive).
V. au futur auxiliaire être au futur
+ participe passé du verbe chanter.
Ecole élémentaire Louis Pergaud | La Motte-Servolex [page 8]
G9 UNE PROPOSITION
Une proposition est un ensemble de mots organisés autour d'un verbe conjugué : sujet – verbe – compléments.
A chaque verbe conjugué, correspond une proposition.
Une phrase simple (voir leçon G8) est donc une proposition puisqu'elle ne contient qu'un verbe conjugué.
Dans une phrase complexe (voir leçon G8), il y a autant de proposition que de verbes conjugués :
► Mon chien montre les crocs dès que quelqu'un s'approche.
1ère prop. Verbe 1 2e prop. Verbe 2
Les conjonctions de coordination sont : mais, ou, et, donc, or, ni, car (voir leçon G21)
La proposition subordonnée ne peut pas « fonctionner » seule : elle a besoin de la proposition principale
pour garder un sens. Elle lui est reliée par un mot de liaison.
► J'adore les gâteaux que fait maman. Fait maman. (Cette phrase ne « fonctionne » pas toute seule ; elle
doit
prop. subordonnée être « attachée » à la principale par un mot, ici que).
Voici quelques mots de liaison reliant une proposition subordonnée à une principale : que, qui, quand, si,
lorsque, dès que, pour que...
► Les enfants jouent avec la balle que le maître leur a donnée. Quand tu auras fini, nous irons jouer.
prop. principale mot prop. subordonnée mot prop. subordonnée prop. principale
de liaison de liaison
Ecole élémentaire Louis Pergaud | La Motte-Servolex [page 9]
Cette expression, puisqu'elle contient un verbe conjugué, est une proposition (voir leçon G9) ; on l'appelle une
proposition subordonnée relative :
proposition car c'est un ensemble de mots contenant un verbe conjugué.
subordonnée car elle dépend de la proposition principale pour avoir un sens.
relative car elle a une relation avec le nom qu'elle complète.
Les propositions subordonnées relatives commencent par un pronom relatif (voir leçon G19) : qui, que, dont,
où, auquel...
► Le lac où nous nous sommes baignés est magnifique.
Mon père a utilisé un outil qui est tranchant.
La personne dont je te parle est charmante.
Le club de judo auquel tu es inscrit est réputé.
Chacun de ces pronoms relatifs a une fonction dans la proposition subordonnée relative :
- où est complément circonstanciel de lieu ou de temps (voir leçon G30)
- dont est souvent C.O.I. (voir leçon G29) ou complément du nom (voir leçon G31)
- qui est sujet (voir leçon G25)
- que est C.O.D. (voir leçon G28)
toujours par une majuscule. Il est rarement possible de placer un déterminant devant :
► Lyon, Chambéry, Pierre, Molière, Charlemagne mais la Motte-Servolex, le Rhône.
Déterminants
Articles Adjectifs
définis indéfinis possessifs démonstratifs indéfinis numéraux interrogatifs exclamatifs
mon, ton, aucun, tout
Masculin
le, l'* un son, notre, ce, cet* certain, un quel quel
singulier
votre, leur chaque
aucune,
ma, ta, sa,
Féminin * toute,
la, l' une notre, votre, cette une quelle quelle
singulier chaque,
leur
certaine
Pluriel mes, tes, ses, tous,
deux, dix, quels, quels,
(masculin et les des nos, ces certain(e)s,
féminin)
cent... quelles quelles
vos, leurs plusieurs
Certains noms désignent des choses que l'on ne peut pas quantifier. L'article qui les annonce, s'appelle un article
partitif :
► Pour mon goûter, je prends du pain et du chocolat.
Parfois, l'article défini peut se combiner avec une préposition (voir leçon G 20) pour ne former qu'un seul
! mot qu'on appelle article contracté.
- à + le = au : Vous parlez au voisin (à le voisin).
- à + les = aux : Vous parlez aux voisins (à les voisins).
- de + le = du : Il a mis la chemise du père (de le père).
- de + les = des : Le bord des chemins (de les chemins) est bien entretenu.
La plupart des adjectifs s'accordent en genre (masculin et féminin, voir leçon O 10) et en nombre (singulier et
pluriel, voir leçon O11) avec le nom (ou le pronom) qu'ils qualifient.
► Ma petite sœur est gentille. Elle a de drôles de mimiques.
Rappel : il existe des leçons sur le nom (voir leçon G13), le déterminant (voir leçon G14), l'adjectif (voir leçon
G15), le complément du nom (voir leçon G31) et la proposition subordonnée (voir leçon G12).
G17 LE VERBE
Le verbe est une catégorie de mots qui permet de désigner :
- une action: courir, manger, sauter, parler...
► Pierre dévale la pente.
- un état : être, sembler, devenir, paraître, demeurer, avoir l'air...
► Pierre est un garçon.
Le verbe change donc en fonction des temps mais aussi de la personne de son sujet :
► Les garçons jouent au foot.
Les garçons jouaient aux cartes hier.
Une fille joue à la corde à sauter.
Les compléments obligatoires (voir leçons G 27, G28, G29) et les compléments circonstanciels (voir leçon G 30) sont
reliés au verbe. Il est le noyau de la phrase.
Il est impossible d'écrire une phrase sans verbe, sauf dans le cas (très rare) d'une phrase nominale (voir G4).
G18 L'ADVERBE
L'adverbe est (ad-verbe = avec le verbe) un mot invariable qui peut :
- compléter un verbe ; il est alors complément circonstanciel (voir leçon G30) de temps (souvent,
maintenant, hier...), de manière (rapidement, mieux, sereinement...), de lieu (ici, ailleurs, devant...) :
► Hier, Charlotte a joué calmement.
- modifier le sens d'un verbe ; il est alors adverbe de négation (ne … pas, ne … rien, ne … jamais...),
d'affirmation (sûrement, certes, certainement...), de quantité (beaucoup, peu, trop...), de doute (peut-
C.E.2
Quelque soit le pronom utilisé, on doit être certain que la personne qui va lire ou écouter la phrase, pourra
comprendre de qui on parle.
m'appartient)
démonstratifs
Ils désignent un être Ils remplacent un G.N. (voir celui – celle – ceux– celui-ci – celui-là –
ou un objet sans leçon G16) formé d'un dé- celle-ci – celle-là – ceux-ci – ceux-là –
utiliser son nom terminant démonstratif (voir celles-ci – celles-là – ceci – ça
(démonstratif = en le leçon G14) et d'un nom (voir ce garçon ► celui-ci
montrant). leçon G13).
Ils permettent de dési- chacun – chacune – tous – toutes – aucun –
indéfinis
gner tous les éléments, aucune – certains – certaines – les uns – les
Ils apportent peu de précisions
certains éléments ou autres...
sur les êtres ou les choses.
aucun élément d'un ► Voici mes timbres : je garde les uns et vends les
groupe. autres.
Ils permettent de ne qui – que – quoi – dont – où – lequel –
pas répéter le nom laquelle – lesquelles – duquel – auquel – à
Ils relient les propositions
relatifs
Les onomatopées sont des mots reproduisant le son provoqué par une personne ou un objet. Elles sont très
souvent suivies d'un point d'exclamation :
► Pfft ! L'oiseau s'envola. Crac ! La planche céda sous son poids.
des informations sur le verbe – le C.O.D. (voir leçon G28), le C.O.I. (voir leçon G29), les C.C. (voir leçon G30).
► Mon petit frère, rouge de colère, lance sa balle par-dessus la haie.
G.S. (verbe) G.V.
Pour trouver le groupe sujet (G.S.), on peut poser la question : « qui est-ce qui (+verbe) ? ». Pour vérifier,
on peut également encadrer le G.S. par « C'est ... qui » ou « Ce sont ... qui » :
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► Le volcan crache de la lave. Qui est-ce qui crache de la lave ? C'est le volcan qui crache de la lave.
Verbe sujet verbe
!
Le sujet peut indiquer :
- qui fait l'action du verbe. ► L'arbre des voisins perd ses feuilles.
- qui subit l'action du verbe. ► La souris est attrapée par le chat.
- qui est dans l'état décrit par le verbe. ► Le château est en ruine.
- un groupe nominal
► Le petit garçon joue aux dames.
- un verbe à l'infinitif
► Souffler n'est pas jouer.
Ecole élémentaire Louis Pergaud | La Motte-Servolex [page 15]
Le groupe verbal peut être coupé en deux morceaux par le groupe sujet :
► Dans son bureau, mon petit frère écrit rapidement une lettre à sa mère.
Groupe Sujet
Groupe verbal
Ces compléments obligatoires ne peuvent être ni déplacés ni supprimés (sans perdre le sens de la phrase). Ils
donnent une information sur l'objet de l'action.
► Papa prépare le repas tous les soirs. Cela n'a aucun sens.
Les verbes d'états n'ont jamais de C.O.
! Les verbes d'action qui peuvent avoir un C.O. sont appelés verbes transitifs.
► Papa prépare le repas. préparer est un verbe transitif.
C.O.
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Les verbes d'action qui ne peuvent pas avoir de C.O. sont appelés verbes intransitifs.
► Je marche dans le bois. marcher est un verbe intransitif.
G28 LE C.O.D.
Les Compléments d'Objets Directs sont des compléments essentiels (ou obligatoires, voir leçon G 27) et sont
directement rattachés au verbe :
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Les C.O.D peuvent toujours devenir le sujet d'une phrase qui a le même sens (à la voix passive, voir leçon G 7).
► L'agent arrête le voleur. (voix active)
G29 LE C.O.I.
Les Compléments d'Objets Indirects sont des compléments essentiels (ou obligatoires, voir leçon G27) et sont
indirectement rattachés au verbe : une préposition (voir leçon G20) est nécessaire.
► Pierre écrit à sa sœur. Je parle de mon voyage.
S. V. C.O.I. S. V. C.O.I.
Ils répondent à la question « à qui ? », « à quoi ? », « de qui ? », « de quoi ? »... posée après le verbe :
► Pierre parle de son voyage. Pierre parle de quoi ?
S. V. ?
Ils sont très souvent introduits par une préposition (voir leçon G20) :
► Je vais dans le jardin.
Le complément du nom est alors relié au nom par une préposition (voir leçon G20) :
► un tas de sable complément du nom
N N
mot de liaison
préposition
Il existe une autre possibilité pour préciser le nom. On peut utiliser une proposition subordonnée relative
(voir leçon G12). Elle est alors reliée au nom par un pronom relatif (voir leçon G19) :
► Le gâteau que tu avais préparé était délicieux.
N prop. sub. relative