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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR,

DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE, DU TRANSFERT


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DE TECHNOLOGIES, DE L’EDUCATION NATIONALE
CHARGE DE LA FORMATION CIVIQUE
--------------
INSPECTION GENERALE DES SERVICES
--------------
LYCEE ET INSTITUT PRIVE PAUL VERLAINE
FONDATION OYONO

SYLLABUS

Economie générale
Terminale ACA / ACC / CG

Par
M. Orlik Ferraud MAISSA MBERA
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR,
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE, DU TRANSFERT REPUBLIQUE GABONAISE
Economie générale Tle ACA/ACCA/CG
----------- M. Orlik Ferraud MAISSA MBERA
DE TECHNOLOGIES, DE L’EDUCATION NATIONALE Union – Travail – Justice
CHARGE DE LA FORMATION CIVIQUE
--------------
INSPECTION GENERALE DES SERVICES
--------------
LYCEE ET INSTITUT PRIVE PAUL VERLAINE
FONDATION OYONO

PROGRAMME OFFICIEL D’ECONOMIE GENERALE

Niveau : Terminale ACA/ACC/CG

CHAPITRE 1 : LA CROISSANCE ECONOMIQUE

CHAPITRE 2 : LES CYCLES OU IRREGULARITES DE LA CROISSANCE

CHAPITRE 3 : LE DEVELOPPEMENT

CHAPITRE 4 : LES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT

CHAPITRE 5 : LE SOUS-DEVELOPPEMENT

CHAPITRE 6 : LES INTERDEPENDANCES

CHAPITRE 7 : LES ECHANGES INTERNATIONAUX

CHAPITRE 8 : LE SYSTEME MONETAIRE INTERNATIONAL

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CHAPITRE 1 :
LA CROISSANCE ECONOMIQUE

OBJECTIFS DU COURS

Les objectifs de ce cours sont de trois ordres :


- Définir la croissance et les différents types de croissance ;
- Donner le rapprochement avec les notions voisines à la croissance ;
- Mesurer la croissance.

INTRODUCTION
Produire des biens et services destinés à satisfaire les besoins des populations est le but
de toute économie. La croissance économique trouve ses origines dans l’activité de production
et comporte aussi des variantes qu’il convient de définir. Un rapprochement entre la croissance
économique et les notions voisines est important afin de l’évaluer.

1. Définition
- La croissance économique : selon FRANCOIS PEROUX se définit comme
« l’augmentation soutenue durant une période longue d’un indicateur de dimension (PIB,
revenu, par habitant, PNB). D’après cette définition, on constate que la croissance
économique est un phénomène durable ».

Aussi, on peut définir la croissance économique comme étant l’augmentation durable et


soutenu de la production des biens et services à l’intérieur d’une économie pouvant être un pays
ou un ensemble de pays.

- Croissance intensive : c’est une croissance qui résulte de l’utilisation efficace des
facteurs de production (machine, progrès technique).

- Croissance extensive : c’est une croissance qui résulte de l’utilisation en masse des
facteurs de production.

- Croissance équilibrée : c’est une croissance qui participe au maintien des équilibres
macro-économiques fondamentaux (plein-emploi, équilibre budgétaire).

- Croissance zéro : c’est celle qui se fait sans dégradation de l’environnement et des
matières premières

2. Rapprochement avec les notions voisines


Il s’agit ici de différencier la croissance de l’expansion économique, du progrès
économique et du développement.

 L’expansion économique
C’est la phase ascendante du cycle économique. Elle se caractérise par l’augmentation sur une
période courte d’un indicateur de dimension.

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 Le progrès économique
C’est un changement dans le sens de l’amélioration. Généralement, on parle de progrès
économique si entre deux périodes la satisfaction s’accroit au moindre coût, il devient social
lorsqu’il s’accompagne d’une meilleure répartition des richesses entre les hommes.

 La crise économique
C’est le retournement brutal de la conjoncture économique qui se caractérise par la baisse de la
production.

 La dépression économique
Elle marque la diminution du taux de croissance suite à une crise. Autrement dit, c’est une
forme grave de crise qui se caractérise par un ralentissement important et durable de l’activité
économique : Production, investissement, consommation.

 La récession économique
Elle se distingue de la dépression, car c’est une crise passagère. On parle de récession
économique quand le taux de croissance est inférieur à zéro (0).

 Développement économique
Selon FRANCOIS PERROUX ; le développement économique est « la combinaison
des changements mentaux et sociaux d’une population apte à faire croitre
cumulativement et durablement son produit réel global ».

C’est aussi la transformation des structures démographiques, économiques et sociales


qui accompagnent et soutiennent la croissance. L’accent est mis ici sur l’aspect structurel
(industrialisation, urbanisation, etc.) et qualitatif (transformation des mentalités, des
comportements).

3. Mesure de la croissance économique


Si on dit que la croissance économique est la notion quantitative, c’est parce qu’elle peut être
mesurée. La croissance se mesure grâce aux indicateurs de dimension encore appelés
« agrégats ». Les trois agrégats utilisés pour évaluer la mesure de la richesse d’un pays sont :

- Produit Intérieur Brut (PIB): il permet de quantifier la richesse créée par toutes les
unités de productions résidantes.
- Le Produit National Brut (PNB): c’est la richesse créée par les entreprises nationales
mais installées à l’étranger.
- Le revenu National (RN): il dérive du PIB.
Parmi ces indicateurs, le plus utilisé est le PIB.

A. Le Produit Intérieur Brut (PIB)


Il est généralement mesuré au prix du marché ou en volume. Il s’agit du PIB en valeur
pour le premier cas et du PIB réel pour le second.

- Le PIB en valeur : est évalué au prix du moment et est encore appelé PIB nominal ou
courant.
PIB = ∑ VA + TVA + DD + GAGES + TRAITEMENTS

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- Le PIB en volume : il est mesuré tout en éliminant l’influence de l’inflation. Il est


encore appelé PIB réel ou constant.

PIB réel ou constant = PIB courant / indice de prix

A. 1. Importance et limites du PIB


 Importance
On dit que le PIB est un indicateur important parce qu’il permet :

- De diagniostiquer la santé économique d’un pays;


- De faire des comparaisons internationaux afin d’établir les chaines du leadership;
- Permet de calculer la valeur du niveau de vie
Niveau de Vie = PIB / Population totale

 Limites
La mesure conventionnelle de la croissance par le PIB fait l’objet de multiple critique à
savoir :

- Il ne tient pas compte de l’évolution des prix ;


- Il ne tient pas compte de certaines activités (souterraines, prostitution, la vente des
drogues, le travail des enfants etc. ;
- Il ne ressort pas les transformations qualitatives de la production ;
- Il ne prend pas en compte la pollution de l’environnement.
C’est en considérant les limites du PIB que l’on arrive à conclure que c’est indicateur
utile mais imparfait.

B. Le taux de croissance (TC)


Il mesure le pourcentage d’augmentation du PIB. Son calcul s’effectue ainsi :

Calcul du taux de croissance annuel (TCA)

Taux de croissance annuel = [(PIB année n – PIB année n-1) / PIB année n-1] x 100

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LECON 1 : LES FACTEURS OU CONDITIONS DE LA CROISSANCE


OBJECTIFS :

- Maitriser les facteurs de la croissance économique

INTRODUCTION

La mobilisation des facteurs physiques, institutionnels et sociaux encourage et favorise


la croissance économique.

I- Les facteurs physiques

1. Le facteur progrès technique


Il se définit comme : l’ensemble des innovations qui entrainent une transformation des
moyens de production et des biens réalisés. Son utilisation pose souvent problème vue son
impact sur l’environnement social.

Avantages Inconvénients

- Réduction des coûts de production ; - Chômage technologique ;


- Réduction du temps de travail ; - L’épuisement des ressources naturelles ;
- L’amélioration de la qualité de la production ; - La pollution ;
- La rapidité de la production. - La surproduction.

2. Facteur population (travail)


La population à une influence importante sur la croissance car elle constitue le facteur
travail. Son impact est diversement apprécié par les économistes.

 Les populationnistes
Ils démontrent que l’homme est la cause principale de la richesse d’un pays. La main d’œuvre
lorsqu’elle est formée, constitue la richesse et la puissance de la nation car elle représente un
investissement supplémentaire.

 Les antis populationnistes


Ils s’opposent à la précédente car pour eux, tout accroissement de la population ralentit la
croissance. Une population nombreuse représente une charge non négligeable pour l’Etat, l’un
des pères fondateurs de cette pensée est Malthus.

3. Facteur capital
Il se définit comme toute richesse provenant de l’épargne ou de l’emprunt et destiné à la
production du nouveau bien ou revenu. On distingue :

- Le capital technique : qui est le plus important puisqu’il permet à l’augmentation de


l’efficacité du facteur travail et permet d’accroitre le rendement.

- Le capital physique : il représente les moyens de production présentes et futurs


(bâtiments, machines, etc.)

- Le capital financier : qui est considéré comme le préalable à l’expansion économique.


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4. Facteur naturel
Ce sont les ressources offertes gracieusement par la nature et qui joue un rôle déterminant
en cas de bon usage dans l’activité économique (le sol, le sous-sol, etc.)

II- Les facteurs institutionnels et sociaux


1. Les facteurs institutionnels
Ils représentent le cadre légal dans lequel s’exerce l’activité économique. L’Etat doit à
travers la politique économique :
- Réguler les marchés ; (équilibrer l’offre et la demande)
- Gérer les externalités ;
- Développer les infrastructures.

2. Les facteurs sociaux


Une mentalité rétrograde, réfractaire constitue un frein à la croissance. Il faut une évolution,
voir révolution de mentalité, acte à optimiser le progrès technique.

LECON 2 : LES ETAPES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUES


OBJECTIFS :

- Maitriser les différentes étapes de la croissance selon les auteurs.

INTRODUCTION

Plusieurs auteurs ont mis sur pied des modèles retraçant les étapes nécessaires pour
atteindre la croissance. Il s’agit essentiellement :
- W. ROSTOW
- FRIEDRISCH LIST
- KARL MARX
- HILDE BRAN

I- Le modèle de ROSTOW
A considérer le degré de développement de l’économie, on peut dire de toutes les sociétés
qu’elle passe par les phases suivantes :

 La société traditionnelle
Elle se caractérise par :
- La prédominance de l’agriculture : pratique selon les méthodes rudimentaires et ayant
pour objectif l’autoconsommation ;
- L’absence du progrès technique ;
- Faible niveau de production ;
- Le PNB par habitant est faible.

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 Les conditions préalables au décollage


Cette phase marque une évolution dans le système de production, on peut citer :
- La modification des techniques de production ;
- Le développement de l’épargne et de l’investissement ;
- L’amélioration des connaissances ;
- La naissance du bout du risque.

 Le décollage ou démarrage
C’est la phase au cours de laquelle les anciens obstacles sont franchis. Elle se caractérise par :
- Une industrie nouvelle ;
- La diffusion des nouvelles techniques ;
- Le taux d’investissement supérieur à 10%.

 La marche vers la maturité


Ici, le progrès technique se généralise. Elle se caractérise par :
- Un taux d’investissement supérieur à 20% ;
- Une industrialisation généralisée ;
- La généralisation du progrès technique dans l’ensemble de l’activité économique.

 L’ère de la consommation de masse


Comme caractéristique on peut citer :
- La satisfaction des besoins fondamentaux ;
- La prédominance du secteur tertiaire ;
- Le développement du rôle de l’Etat.

 Le modèle de ROSTOW a connu plusieurs critiques à savoir :


- Il correspond à la description de l’économie anglaise. Dont il maitrise le développement ;
- Il ne s’aurait être le passage obligé des autres pays compte tenu des réalités différentes ;
- Des pays pauvres ne peuvent pas être classés vu leur passé (colonisation, traite négrière)
- Les socialistes et AMIN pensent que ROSTOW fait la promotion de l’école libérale.

Cependant, le schéma de ROSTOW reste intéressant pour les pays pauvres qui aimeraient se
développer

II. Les autres modèles et leurs caractéristiques

Le modèle de FRIEDRISCH LIST Le modèle de KARL MARX Le schéma de HILDE BRAND

- Une économie pastorale ; - L’économie féodale ; - L’économie de troc ;

- Une économie agricole ; - L’économie capitaliste ; - L’économie monétaire ;

- Une économie industrielle ; - L’économie socialiste ; - L’économie de crédit.

- Une économie commerciale. - L’économie communiste.

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CHAPITRE 2 :
LES CYCLES OU IRREGULARITES DE LA CROISSANCE

OBJECTIFS
- Définir la notion de cycle économique et la représenter ;
- Maitriser les principaux cycles économiques.

I- Définition et représentation du cycle économique


1. Définition
On entend par cycle économique : une suite de mouvement de l’activité économique
alterné, récurent, d’amplitude et de période régulière. Ces mouvements sont la résultante des
fluctuations économiques qui se définissent comme les variations de l’activité économique au
cours du temps. Ces variations sont observées à l’aide des indicateurs tels que :

- Le PIB,
- Le prix ;
- L’emploi ;

2. Les phases du cycle de vie


Un cycle économique complet comprend 4 phases :

Cycles Définitions

 L’expansion (1) C’est la phase ascendante ou de prospérité d’un cycle, tous y sont à la hausse

C’est le point de retournement du cycle économique, il est caractérisé par une


 La crise (2)
stagnation ou baisse des indicateurs.

 La récession (3) Elle caractérise un ralentissement de l’activité économique.

Elle se rapproche de la récession mais caractérise une situation difficile beaucoup


 La dépression (3)
plus ardue de l’activité économique

C’est la phase qui marque le début d’un nouveau cycle. Elle se caractérise par
 La reprise (4) une légère amélioration du niveau de l’activité et un assainissement de
l’économie.

Schématisation d’un cycle économique


2
PIB
CRISE
Fin de l’expansion

1
EXPANSION

Temps
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Explication :

L’expansion économique : C’est la phase de prospérité. Tous les indicateurs sont au


vert et l’on assiste à une hausse de la production, des salaires, des bénéfices et de la
consommation. L’investissement privé est alors très fort, les acteurs économiques voulant
accroître leurs capacités de production afin de répondre à une demande croissante.

La surchauffe économique : C’est un point de retournement entre la phase de


croissance et la phase de récession. En effet, au fur et à mesure de l’expansion,
l’inflation apparaît du fait qu’il y a de plus en plus de monnaie en circulation (hausse des
salaires, taux d’intérêts encore bas au début de la phase d’expansion). On assiste donc à une
hausse générale des prix ce qui va conduire à une baisse de la consommation et donc des
investissements. Les industriels ayant des stocks à écouler, ils réduisent peu à peu leur
production et baisser leurs prix pour écouler leurs stocks. Le début de la crise est alors proche.

La récession économique : cette phase amorce la descente, reflet de la période


d’expansion. Le chômage augmente, la production de biens et de services ralentit, la demande
diminue tout comme le revenu moyen.

La dépression : la décroissance de l’économie se poursuit et les indicateurs de


performance économique poursuivent leur forte chute. Les consommateurs et les entreprises
ont grand mal à se procurer des fonds grâce au crédit. La consommation se réduit, les entreprises
continuent d’adapter leur niveau de production à cette consommation en baisse. Un cercle
vicieux commence.

La reprise économique : C’est un point de retournement entre la phase de récession et la


phase de croissance. On cherche par tous les moyens à sortir de la crise et on assiste à de
nombreuses restructurations. L’état essaie alors de donner un relais de croissance en
investissant massivement pour retrouver de la croissance et redonner de la confiance, ou en
appliquant une politique d’austérité pour réduire les dépenses. Cette phase est également le
temps d’innovation technologique qui peut aider à sortir de la crise. Peu à peu la croissance
revient et un cercle vertueux se met en place . On reboucle ainsi sur la première phase,
l’expansion, et la reprise marque ainsi la fin d’un cycle économique.

II- Les types de cycle économique


Quatre principaux cycles économiques, de périodes différentes, ont été identifiés :

1. Cycle de Kitchin
Il a été mis au jour dans les années 1920 par l’économiste anglais Joseph Kitchin. Il décrit un
cycle court d’environ 3 à 4 ans. Il est basé sur la politique de stock des entreprises et se
caractérise par une phase d’expansion d’environ deux ans puis par une phase de croissance
ralentie elle aussi de deux ans environ.

2. Cycle de Juglar
C’est un économiste Français qui estime qu’un cycle économique dure entre 6 et 11 ans. Pour
lui, l’évolution de la conjoncture s’explique par l’évolution de l’investissement. En phase

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d’expansion, les investissements sont forts du fait de taux d’intérêts encore faibles. La période
de surchauffe correspond a une période de surinvestissement. Puis, peu a peu, avec l’élévation
des taux d’intérêts (pour freiner l’inflation), la demande de crédit diminue peu à peu et
l’investissement devient moins important. La phase de récession commence alors.

3. Cycle de Kuznets
Est dû à l’économiste américain Simon Kuznets qui l’a théorisé dans les années 1930. Ce
cycle est d’une durée de 15 à 25 ans qui serait basé sur des variations démographiques qui
stimuleraient par vagues l’activité économique.

4. Cycle de Kondratiev
Le cycle de Kondratiev est le plus connu des cycles économiques. Il a été mis en évidence par
l’économiste soviétique Nikolaï Kondratiev dans les années 1920, et a été étoffé par Joseph
Schumpeter à la fin des années 1930. Selon Schumpeter, les innovations apparaissent par
« grappes » qui tirent la croissance pendant 30 à 60 ans voir plus. Puis, quand les
innovations arrivent à, la croissance se tasse avant que d’autres innovations relancent à leur tour
l’économie.

 Tableau récapitulatif
Cycles Durée Indicateurs

KITCHIN 3 à 4 ans Variation des prix

JUGLAR 6 à 11 ans Observation du prix et PIB, …

KUZNETS 15 à 25 ans Variation démographique

KONDRATIEV Observation du prix, PIB, revenu,


SCHUNPETER 30 à 60 ans, voir plus… innovation

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CHAPITRE 3 :
LE DEVELOPPEMENT
OBJECTIFS :
- Définir développement économique ;
- Donner les indicateurs de mesure du développement.

I- Définition
Selon FRANCOIS PEROUX : « le développement est la combinaison des changements
mentaux et sociaux d’une combinaison qui le rendent apte à faire croitre cumulativement et
durablement son produit réel global ». En d’autres termes : c’est l’ensemble des
transformations économiques, techniques et institutionnelles qui accompagnent et soutiennent
la croissance.
De cette définition, il ressort que les modifications structurelles sont impératives pour que
l’on puisse parler de développement.
C’est une notion à la fois quantitative et qualitative.

II- Les indicateurs de mesure du développement économique


Nous avons ici les indicateurs quantitatif et qualitatif.

1. Les indicateurs qualitatifs


Le développement renvoi à un ensemble d’éléments hétérogènes, qui sont d’ordres
économique, social, politique, démographique et culturel.

- Un taux démographique faible ;


Sur le plan démographique - Un taux de natalité et de mortalité faible ;
- Une espérance de vie longue ;
- Un rapport de dépendance faible.
- Une prédominance des secteurs secondaires et tertiaires ;
- Un mode de production moderne ;
Sur le plan économique - Une épargne importante et croissante ;
- Un accroissement important des investissements ;
- Une absence de dualisme économique.
- Une amélioration constante du taux de scolarisation ;
- Un taux de chômage faible ;
- Un accroissement rapide de la classe moyenne ;
Sur le plan social et culturel - Des conditions de logements décents.
- La valorisation des cultures
- Le respect des us et coutume
- Etc.
- Transparence électorale
- Bonne gouvernance
Sur le plan politique
- Faible taux de corruption
- Etc.

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2. Les indicateurs quantitatifs


Le développement d’un pays suppose le bien-être de la majorité de ses habitants. Le
critère le plus souvent avancé pour caractériser le niveau de développement est le PIB par tête,
ou le PNB par tête. (le PNB permet de comparer les puissances économiques des différentes
nations).

La banque mondiale classe les pays en trois catégories en fonction de leur revenu par tête :

- L’économie à revenu faible où le PIB est égal à 615 dollars ;


- L’économie à revenu intermédiaire où le PIB est compris entre 675 et 8 355 dollars ;
- L’économie à revenu élevé où le PIB par tête est supérieur à 8 356 dollars

NB : Selon la banque mondiale le Gabon fait partie des pays à revenu intermédiaire de la
tranche supérieure. Le pays enregistre en 2022, un PIB par habitant qui se chiffre à 8017
dollars soit 5.4 millions FCFA l’année.

 Ces indicateurs se heurtent à de nombreuses critiques parmi lesquelles :


- Tous les biens et services ne sont pas comptabilisés ;
- Ces indicateurs s’évaluent à partir du prix du marché des biens et services ;
- Ils n’intègrent pas la majorité des habitants.

Pour répondre aux critiques du PNB ou du PIB/tête, l’IDH a été introduit pour la
première fois par le PNUD (programme des nations Unies pour le développement)

L’IDH se veut être un outil de mesure commun aux différents pays pour rendre compte mieux
qu’un indicateur monétaire de la dimension qualitative du progrès socioéconomique. Il est
composé de trois éléments tels que :
- La longévité et la santé : son critère de mesure est l’espérance de vie à la croissance.
- Le niveau d’instruction et d’accès au savoir : ici ; deux critères entrent en compte :
 Le taux d’alphabétisation des adultes (TAA) pour les 2/3 de cet indice ;
 Durée moyenne de scolarisation (taux de scolarisation) 1/3 de cet indice;
- Le niveau de vie : le critère de PIB réel corrigé par habitant en dollar ajusté par les parités
de pouvoir d’achat.
Indice Critère Minimum Maximum

Longévité Esperance de vie (EV) 25 ans 85 ans

Taux d’alphabétisation (TA) 0% 100%


Niveau d’éducation
Taux de scolarisation (TS) 0% 100%

Niveau du vie PIB réel/Hbt ajusté par les


200 USD 40 000 USD
(revenu) PPA en dollar

Calcul de L’IDH :
IDH = (I longévité + I éducation + I revenu) / 3 IVE : Indicateur de l’Espérance de Vie
Ou INE : Indicateur du Niveau d’Education
IDH = IVE + INE + IPIB) / 3 IPIB : Indicateur du Produit Intérieur Brut par
habitant.
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Pour arriver à cette formule il faut d’abord calculer les sous-indices. On a :

Sous indices = valeur réelle – valeur minimale / valeur maximal – valeur minimun

 Le PNUD distingue trois catégories de pays selon la valeur de l’IDH :


- Les pays à faible niveau de développement humain dont l’IDH est inférieur à 0,5 ;
- Les pays à niveau de développement humain moyen, l’IDH est compris entre 0,5 et 0,8 ;
- Les pays au développement humain élevé, l’IDH est supérieur ou égal à 0,8.

La principale limite reconnue à l’IDH est qu’il ne tient pas compte de la dynamique
des structures économiques et sociales.

En réponse à cette critique, le PNUD calcule deux autres indices pour tenir compte du
travail des femmes à savoir :

- L’ISDH : indicateur sexo-spécifique du développement humain ;


- L’IPF : indice de participation féminine.

Application :

Indice Critère GABON

Longévité Espérance de vie 71,4 ans

Taux d’alphabétisation 87,4%


Niveau d’éducation
Taux de scolarisation 68,7%

Niveau du vie
PIB/Habitant 8 407 USD
(revenu)

Travail à faire :

En vous référent aux données Minimum / Maximum du tableau précédent,

1. calculer l’IDH du Gabon

2. selon le PNUD le Gabon se trouve dans quelle Catégorie ?

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CHAPITRE
1. car son IDH est compris entre 0,5 et 0,8. 4 :
2. LES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT
Dans ce chapitre, il sera question de montrer certaines stratégies développements.

I. Les politiques agricoles


Pour réussir dans cette stratégie, il est nécessaire de passer par la révolution agricole. Il faut
pour cela :

- Moderniser les techniques agricoles ;


- Diversifier les cultures ;
- Donner la priorité aux cultures d’exportation ;
- Encourager les réformes agraires frontières.

1. Les effets de la révolution agricole

Ils sont nombreux, mais on peut retenir que :

- Elle libère la main d’œuvre nécessaire à une industrie et favorise l’accroissement des
revenus agricoles ;
- Elle stimule la demande des produits industriels, ce qui entraine les investissements.

2. Les obstacles à la révolution agricoles


On peut citer :
- L’exode rural ;
- La non maitrise du marché mondial ;
- La domination des grandes entreprises sur les petites exploitations agricoles.

II. Les politiques industrielles


Deux stratégies s’opposent dans cette option à savoir :
- La stratégie des entreprises lourdes ;
- La stratégie des industries légères.

1. Les industries lourdes

Elles développent en priorité les industries ayant des effets d’entrainement positif sur
les autres industries (industrie industrialisante). Elles permettent de vendre le pays par rapport
au système mondial. Elles font généralement face aux obstacles ci-après :
- L’insuffisance des débouchés ;
- L’insuffisance de la main d’œuvre ;
- L’insuffisance de la technologie.

2. La stratégie des industries légères

Elles consistent à implanter les industries à faible consommation de l’énergie dans tous
les pays utilisant des techniques appropriées aux ressources humaines et naturelles de la localité.
Cette thèse vise à satisfaire les besoins fondamentaux des populations car l’objectif n’est pas le
profit.

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III. Les stratégies basées sur le commerce extérieur


1. La substitution des importations
Elle consiste à développer sur le territoire, la production des biens et services destinés à
remplacer ce que l’on avait l’habitude d’importer afin de réduire la dépendance vis-à-vis de
l’extérieur.

2. La promotion des exportations


Elle consiste à encourager l’installation des industries d’exportation à travers par exemple :
une fiscalité favorable.

3. Les substitutions des exportations


Elle consiste à exporter les produits transformés plutôt que les produits primaires.

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CHAPITRE 5 :
LA NOTION DE SOUS DEVELOPPEMENT

OBJECTIFS :
- Définir le sous-développement ;
- Maitriser les caractéristiques du sous-développement ;
- Maitriser la diversité du sous-développement.

1. Définition
Le sous-développement se définit comme étant une situation dans laquelle les besoins
fondamentaux des hommes ne peuvent être satisfaits.

C’est encore une situation caractérisée par une distorsion durable entre une croissance
démographique relativement forte et une augmentation relativement faible des ressources dont
dispose la population.

Selon l’ONU : « un pays sous-développé est un pays où il n’y a pas eu d’exploitation


optimale des ressources économiques et humaines disponibles ».

2. Les caractéristiques générales du sous-développement

- Un taux de croissance démographique élevé ;


Sur le plan démographique
- Un taux de natalité élevé atteignant 40% contre moins de
10% dans les pays développés.

- Un état sanitaire déficient ;


- Les maladies de masses (paludisme, choléra, sida, IST, …) ;
Sur le plan social - Les conditions de logement difficiles ;
- Le niveau d’instruction faible ;
- La faiblesse des équipements.

- Une faiblesse de la démocratie ;


Sur le plan politique - Le pouvoir politique appartient à une minorité ;
- Une faiblesse de l’intégration nationale.

L’acculturation (perte des valeurs culturelles au contact des autres


Sur le plan culturel
cultures)

- Une forte dépendance à l’égard des pays développés ;


Sur le plan économique - Un niveau d’endettement élevé ;
- Un PIB par habitant très faible.

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III- La diversité du sous-développement


Il existe plusieurs catégories de pays en voie de développement.

 Les pays moins avancés (PMA)


Ce sont les pays les plus pauvres du monde. Ils se caractérisent par :
- La faiblesse de leur PNB/habitant ;
- La dépendance économique vis-à-vis d’un petit nombre de produits d’exportation
- La faible industrialisation
- Le taux d’alphabétisation faible ;
- L’espérance de vie est faible.
Ces pays vivent dans la misère et s’offrent de façon permanente de mal nutrition. Ce groupe
comporte 46 pays dont (33) en Afrique, (9) en Asie, (1) en Caraïbe et (3) dans les iles Pacifiques.

La liste de ces pays est revue tous les 3 ans par le comité des politiques de développement
(CPD) qui est chargé de de faire un rapport au Conseil Economique et Social de L’ONU.

 Les pays à revenu intermédiaire


Le terme de pays à revenu intermédiaire renvoie à la typologie de classement des pays par la
Banque mondiale en fonction de leur revenu national brut (RNB) par habitant de l’année
calendaire précédente. Cette classification est actualisée chaque année le 1 er juillet. Il faut
également distinguer les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et les pays à
revenu intermédiaire de la tranche supérieure.

 Les nouveaux pays industrialisés (NPI)


Les NPI sont des pays issus des pays en voie de développement. Ils ont pour caractéristique
d’avoir vu leur industrie décoller dans les années 60. Ils ont de fait rattrapé aujourd’hui un grand
nombre de pays développés. Les quatre (4) premiers NPI à avoir décollé sont d’ailleurs
considérés aujourd’hui comme des pays développés. Il s’agit de la Corée du Sud, de
Singapour, de Hong Kong et de la Taïwan. D’autres pays asiatiques sont en train de suivre
les suivre : l’Inde, la Malaisie, l’Indonésie…

Ils sont caractérisés par :

- Un rythme de croissance économique rapide ;


- Un niveau technologique très avancé ;
- Un degré d’ouverture de l’extérieur très élevé ;
- L’accumulation du capital, ce qui permet de grand investissement.

 Les pays à économie planifiée


Il s’agit du VIETNAM, de la Corée du Nord, etc. ces pays s’apparentent aux pays à revenu
intermédiaire seulement, ils ont un niveau de technologie acceptable.

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LECON 1 : LES ORIGINES DU SOUS DEVELOPPEMENT


OBJECTIFS

- Enumérer les causes du sous-développement ;


- Maitriser les stratégies du développement.

I. Les causes de sous-développement


1. Les handicaps naturels
La plupart des pays du Sud présente de nombreux obstacles à l’activité économique à savoir :

- La chaleur qui aggrave l’état sanitaire des populations ;


- La fragilité des sols tropicaux due à la sécheresse et aux inondations.

2. L’influence des facteurs culturels


Pour certains analystes, le sous-développement est dû à la religion : la religion primitive
présente une vision magique du monde et s’oppose à la vision scientifique de la croissance
économique qui est centré sur la volonté d’agir et de transformer la nature au lieu de la subir de
manière fataliste.

Pour les économistes gabonais, quant aux systèmes de valeur morale, ils dénoncent :

- Le vol ;
- La corruption ;
- Les détournements des biens publics ;
- Le népotisme (faveur qu’on accorde à ses proches).

3. Les blocages externes


Ils résultent de la division du travail

- La détérioration des termes de l’échange : qui conduit à l’appauvrissement des PVD


qui doivent toujours exporter pour se procurer la même quantité de bien manufacturé.

- L’hyper spécialisation primaire à l’exportation : qui rend extrêmement dépendant les


PVD.

4. La thèse du retard
Selon elle, le modèle de ROSTOW est un passage obligé pour les économies. De ce fait,
toute économie n’ayant pas encore atteint l’ère de la consommation de masse accuse un retard.

5. La domination
La plupart des pays sous-développés en particulier africains sont dans cette situation à
cause de l’histoire car ils ont été dominés et exploités par les pays développés.

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CHAPITRE 6 :
RELATIONS INTERNATIONALES
OBJECTIFS :
- Définir et donner le rôle des relations internationales ;
- Maitriser les effets des relations internationales ;
- Calculer et interpréter les différents indicateurs du commerce international.

1. Définition
On entend par relations internationales : l’ensemble des activités économiques mettant en
relation deux ou plusieurs pays.
On peut voir les relations internationales sous plusieurs formes diverses : Les capitaux, les
services, la main d’œuvre, la technologie, …
Ces échanges ne cessent de se développer aujourd’hui ce qui augmente leur interdépendance.

2. Les interdépendances économiques

De manière concrète, les différents pays sont liés par :


- Une interdépendance commerciale ;
- Une interdépendance financière ;
- Une interdépendance technologique et culturelle ;
- Le transfert de la main d’œuvre.

3. Les grands acteurs des relations internationales

Plusieurs acteurs interviennent dans les relations internationales, à savoir :


 Les Etats
On peut les classer par groupe :
 Les pays développés à l’économie du marché
Il s’agit : des USA, du JAPON, de l’AUSTRALIE, AFRIQUE DU SUD et les pays de
l’U.E.
Ces pays représentent moins de 20% de la population mondiale mais effectue les 2/3 de la
production mondiale.
 Les pays de l’EST
Il s’agit : de la RUSSIE, LA CHINE et les autres pays de la communauté économique
internationale.
 Les pays en développement
La plupart des pays de ce groupe présente des caractéristiques homogènes, quant à leur
structure, leur mentalité, leur niveau de développement on y retrouve les PMA, NPI.

 Les firmes multinationales


Ce sont des grandes entreprises dont la maison mère est installée dans un pays développé et
qui dispose des filiales dans un grand nombre de pays.
Exemple : orange, Total etc.

 Les grandes organisations supranationales


On peut citer : le FMI, la banque mondiale, ONU, OMC, etc.

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4. Le rôle des relations internationales

Les relations internationales jouent plusieurs rôles :


 Rôle stabilisateur et de croissance
Les échanges extérieurs favorisent les gains de productivité, les économies d’échelle, la
mobilité des facteurs de production.

 La courroie de transmission du progrès technique


Le progrès technique se transmet de plusieurs façons :
- La production sous licence. Exemple : coca cola, castel
- L’assistance technique. Exemple : RAZEL
- Les investissements directs étrangers. Exemple : Total

 Effet prix, effet bien-être


Grâce aux relations internationales les pays bénéficient des produits importés moins chers
par rapport à leurs substituts locaux : c’est l’effet prix ; et les gains retirés permettent
d’améliorer leur bien-être : c’est l’effet bien-être.

5. Les indicateurs du commerce international

 La propension
Nous pouvons souligner ici :
- Propension marginale à importer (MPM): est le montant des importations qui
augmentent ou diminuent avec chaque unité d’augmentation ou de diminution du revenu
disponible. C’est la variation des importations induites par une variation de revenu
disponible.
Formule : (∆M ÷ ∆PIB) ×100

- Propension moyenne à importer, c’est la part des consommations d’un ménage


consacrée à l’achat de produits importés.

 Le taux d’ouverture
Correspond à la part d’échanges internationaux dans une économie. Il s’obtient en additionnant
le montant des exportations et des importations d’un pays, que l’on divise par 2 puis par le PIB
de ce pays, le tout multiplié par 100.
Formule :
T.O = ([(X+M) ÷ 2] ÷ PIB) × 100
 Le taux de couverture
Correspond au rapport entre ses exportations et ses importations. Il se calcule donc en
divisant le montant de ses exportations par le montant de ses importations, le tout multiplié par
100.
Formule : T.C = (X÷M)) × 100

- Si TC inférieur à 100 alors, le pays considéré importe plus qu’il n’exporte et le solde
commercial devient déficitaire.
- Si TC supérieur à 100 alors, le pays considéré exporte plus qu’il n’importe et de ce fait
le solde commercial est excédentaire.

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 Les thèmes de l’échange


Sont le rapport, pour un produit donné, entre l’indice du prix des exportations et celui des
importations, indices exprimés selon une même année de base.
Formule :
T = (Iprix X ÷ Iprix M) × 100
Avec : T = thèmes de l’échange
Iprix X = indice des prix des exportations
Iprix M = indice des prix des importations

- Si T.E. est supérieur à 100, on dit qu’il y a amélioration des termes de l’échange.
- Si T.E. est inférieur à 100, on dit qu’il y a détérioration des termes de l’échange.

 La part de marché
Indicateur du commerce international qui analyse la performance d’un pays sur le marché
mondial. Cet indicateur peut être calculé pour une zone, un produit ou une entreprise.
Formule :
T = (X d’un pays ÷ Demande mondiale) × 100

 L’indice de compétitivité
La compétitivité traduit généralement la capacité d’une économie ou d’une entreprise à faire
face à la concurrence étrangère. Le calcul de son calcul se fonde uniquement sur les prix, c’est
le rapport entre l’indice des prix des importations et l’indice des prix à la production.

 Le taux d’effort à l’exportation


Il permet de mesurer les échanges d’un pays. C’est un indicateur qui mesure l’importance de
l’exportation dans la production nationale ou propension à exporter.
Formule :
TEE = X ÷ Production (mesuré par le PIB) × 100

LECON 1 : LE LIBRE ECHANGE

OBJECTIFS :
- Définir le libre-échange ;
- Maitriser les théories du libre-échange.

Définition

Le libre échange : c’est la circulation sans entrave des biens et des services.
Autrement dit, c’est la libre circulation des biens et services entre deux ou plusieurs
pays.
Nous allons désirer deux pays produisant deux biens non complémentaires et nous supposons
la mobilité des facteurs de production sur le plan international. Nous allons examiner : la théorie
des valeurs absolues, des avantages comparatifs et des valeurs intermédiaires.
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I- La théorie des valeurs absolues


Encore appelée théorie des avantages absolus ; elle a été énoncée par ADAM SMITH de
la manière suivante : « dans un modèle de deux pays produisant deux biens, chaque pays a
intérêt à se spécialiser dans la production du bien pour lequel il possède l’avantage absolu le
plus élevé, c’est-à-dire le coût absolu le plus faible ».

Exemple : considérons deux pays, le Gabon et le Cameroun, produisant deux biens à


savoir : le café et le pétrole et dont les proportions de coût sont indiquées dans le tableau suivant

Eléments Café Pétrole


Gabon 300 200
Cameroun 200 300

S’il n’y a pas d’entraide au commerce international, un courant d’échange réciproque


s’établira entre le Gabon et le Cameroun. Et d’après notre exemple, le Cameroun se spécialisera
dans la production du café alors que la Gabon se spécialisera dans la production du pétrole.

La question que l’on se pose est de savoir ce qui se passera si l’un des partenaires
possède l’avantage absolu dans les deux productions.

D’après lui, ce pays devrait logiquement produire les deux biens et le partenaire
défavorisé n’aura qu’à les importer. Cette solution est inacceptable pour les pays défavorisés et
la théorie d’ADAM SMITH est remise en question.

II. La théorie des avantages comparatifs de DAVID RICARDO

Le grand mérite de RICARDO est de montrer que les flux d’échange réciproque ne
dépendent pas de l’existence des avantages absolus pour chaque pays mais de la seule différence
des rapports de coût entre deux pays : on parle de coût comparatif.
Le coût comparatif d’un bien x par rapport au bien y est égal au coût unitaire.
Cu x/y = Bien x / Bien y

D’après RICARDO, chaque pays doit se spécialiser dans la production des biens pour
lequel il possède un avantage comparatif le plus élevé, c’est-à-dire le coût le plus faible dans
un modèle de deux pays produisant deux biens.

Selon l’exemple précédent, calculons le coût comparatif du Gabon et du Cameroun


sur les deux produits.

Eléments Café Pétrole


Gabon 300 200
Cameroun 200 300

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- Calcul des coûts comparatifs

Eléments Café (x) Pétrole (y)

Formule Calculs Montant Formule Calculs Montant


Gabon Cc café = Bx/By 300/200 1,5 Cc pétrole = By/Bx 200/300 0,67
Cameroun Cc café = Bx/By 200/300 0,67 Cc pétrole = By/Bx 300/200 1,5

D’après RICARDO, le Cameroun se spécialisera dans la production du café car il


gagnera plus à importer le pétrole du Gabon que de le produire lui-même pour un coût de 1,5
et le Gabon dans la production du pétrole, car pour produire ce bien il dépensera seulement 0,6
contre 1,5 pour le café.

III. La théorie suédoise

Encore appelée théorie HOS (HECKSHER, OHLIN, SAMUELSON), elle s’énonce


ainsi :
« Dans un monde où les produits s’échangent librement mais où les facteurs de production
ne peuvent se déplacés d’un pays à un autre, un pays a un avantage comparatif dans l’activité
qui utilise le facteur dont il est plus abondamment doté » ainsi un pays riche en capital devrait
se spécialiser dans les activités capitalistiques et un pays riche en main d’œuvre devrait mener
les activités à forte intensité de main d’œuvre.

Les raisons et les inconvénients du libre-échange


Les pays échangent entre eux pour multiples raisons, cela peut avoir plusieurs
inconvénients sur les économies les plus faibles.

Les raisons du Libre échange Les inconvénients du libre échange

- Obtenir les ressources dont la nature ne nous a pas - Le commerce international transmet les
doté ; déséquilibres économiques ;

- Gagner de l’argent ; - Le commerce international rend difficile


- Ecouler la production intérieure dynamique ; l’application des politiques économiques
nationales autonomes ;
- Développer la concurrence internationale.
- Le commerce international exige une économie
très compétitive ce qui étouffe les industries
naissantes surtout dans les pays en
développement.

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LECON 2 : LE PROTECTIONNISTE.

OBJECTIFS :
- Définir protectionnisme ;
- Maitriser les théories du protectionnisme ;
- Connaitre l’impact du protectionnisme.

Définition
Le protectionnisme : c’est l’ensemble des moyens mis en place pour freiner les
importations ou exportations de certains produits.

I- Les théories du protectionnisme

1. La théorie de FRIEDRICH LIST ou protectionnisme éducateur


Selon lui, il faut tenir compte de la notion de préférence de structure. Il pense que les
pays moins développés risquent en laissant intégrer les marchandises d’innovation dans leur
territoire voire leur propre industrie soumise à une concurrence insupportable. Cette théorie
stipule que : « il faut protéger les industries naissantes, des PVD jusqu’à ce qu’elles
atteignent la maturité pour concurrencer les industries des pays développés ».

2. La pensée de SAMIR AMIN


Il pense que le développement est impossible par la spécialisation car il accroit la
dépendance du pays qui se spécialise puisque les risques économiques sont accrus en raison des
incertitudes autour du produit par la spécialisation.

II- Les moyens du protectionnisme


On distingue :
- Les instruments tarifaires ;
- Les instruments non tarifaires.

1. Les instruments ou barrières tarifaires


Ces barrières consistent à appliquer aux produits étrangers pénétrant sur le marché national
d’importants droits de douanes, dans le but d’augmenter artificiellement leur prix et les rendre
ainsi moins attractifs.
C’est la forment de protectionnisme la plus ancienne.

2. Les instruments ou barrières non tarifaires


Les barrières non tarifaires peuvent prendre la forme de mesure limitative des quantités de
produits pouvant pénétrer sur un marché d’un pays, on parle alors de quotas (ou
contingentement) ; elles peuvent aussi prendre la forme de mesures administratives, comme
l’instauration des normes.
 La prohibition
C’est une interdiction absolue des exportations ou importations d’un produit pour des
raisons d’intérêt général ou de moralité publique. C’est la forme la plus dure du protectionnisme
généralement pratiqué en période de crise.

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 Le contingentement
C’est l’ensemble des limitations quantitatives pour une certaine durée de l’importation ou
de l’exportation.

 Les normes
Ce sont des obstacles non tarifaires que beaucoup de pays surtout développés appliquent
pour empêcher l’entrée de certains produits dans leur marché. Il s’agit des normes complexes
concernant la sécurité, l’hygiène, la qualité.

III. Les avantages et inconvénients du protectionnisme


Les avantages - Il assure au pays qui le pratique, une indépendance économique car il
libère de la spécialisation imposée par le libre-échange.
- Il permet aux producteurs locaux de réaliser des profits nécessaires au
développement de leurs activités.
- Les droits de douane procure au gouvernement qui leur applique les
moyens financiers pour la réalisation de leurs objectifs.
- Il protège les industries locales contre la concurrence étrangère et
encourage la consommation des produits locaux.
- Les contingentements permettent un rapide rééquilibrage de la balance
commerciale.
Les inconvénients - Il peut entrainer les entreprises protégées aux laxismes car la
concurrence n’existe pas ;
- Le consommateur national subit le contre coût de la protection car sa
satisfaction est à moitié par les prix élevés des produits locaux ;
- La pratique du protectionnisme pousse les partenaires étrangers à une
réaction qui peut aboutir à un abandon du marché local.

 Les Objectifs Millénaires pour le Développement (OMD)

- Réduire l’extrême pauvreté et la faim ;


- Assurer à tous l’éducation ;
- Améliorer la santé maternelle et Réduire la mortalité infantile ;
- Assurer un niveau de vie durable ;
- Construire un partenariat mondial pour le développement ;
- Promouvoir les genres et l’autonomisation féminine ;
- Combattre le VIH, le palu et les autres maladies.

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CHAPITRE 7 :
LE SYSTEME MONETAIRE INTERNATIONAL
OBJECTIFS :
- Maitriser les principes des accords de Bretton Woods ;
- Maitriser le fonctionnement d’une bourse de valeur.

I- Le principe des accords de Breton Woods


Ces accords déterminent le régime de change, la monnaie de référence et l’organe garante
du bon fonctionnement du système.

1. Le régime de change
Il est fixe, ce qui implique que :
- Chaque monnaie aura sa parité, définit en or ou en dollar Américain ;
- Chaque banque centrale est tenue d’intervenir pour maintenir le taux de change et les
marges de fluctuation à plus ou moins 1% au taux de parité.
En cas de déficit structurel de la balance de paiement, les dévaluations sont possibles.

2. Les différents systèmes de change

 Système étalon-or
C’est un système caractérisé par l’utilisation de l’or comme monnaie de référence. Dans ce
système, toutes les monnaies étaient convertibles en Or. Seulement, l’étalon a vécu de
turbulence dans les relations internationales marqué par la montée du protectionnisme. C’est
dans le but de mettre fin à ce désordre que fut mis sur pied le système de change d’étalon-Or
en 1922.

 Le système de change d’étalon-Or


Né de la conférence de Genèse en 1922, c’est un système de change fixe sur les monnaies des
nations de l’époque, centré d’abord sur l’Or, ensuite sur le dollar après la conférence de Breton
Woods. Ce système est basé sur les principes suivants :

- La monnaie nationale est convertible à un taux fixe, en une ou plusieurs devises pouvant
elle-même être convertible en Or ;

- Les revenus de change sont constitués non seulement d’Or mais aussi des devises
convertibles en Or. D’après ces principes, les pays qui le désiraient et ayant les moyens
pouvaient se déclarer des centres d’Or. Leur monnaie devait être convertible en Or et prenait le
nom de monnaie clé ou devise claire.

Ce premier étalon de change n’est pas différent de l’étalon-Or car l’Or y jour un rôle central.
Il sera compromis par la grande crise en 1929 dont la plupart des monnaies sont dévaluées et le
protectionnisme gagne le terrain. C’est pour une meilleure stabilité monétaire que les Etats se
réunissent à Breton Woods pour dégager les principes de SMI.

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 Le système de Breton Woods


Du 1er au 22 juillet 1944, s’est tenue à Breton Woods une conférence visant la signature d’un
traité sur l’organe monétaire international d’après guère. 44 pays y ont pris part parmi lesquels :
- La délégation anglaise construite par KEYNES ;
- La délégation Américaine par HARRY DEXTER ;

Les résultats de cette conférence proviendront de la confrontation entre KEYNES et WHITE

Le plan WHITE sera adopté et servira de base au nouveau système de paiement international et
les accords de Breton Woods ont donc permis au retour de l’étalon de change.

3. Les caractéristiques du nouveau système inter


On peut citer :
- La disparité de la définition de la monnaie par rapport à l’Or ;
- Une génération de change flottant ;
- Les liquidités internationales sont diversifiées mais le dollar américain reste plus
privilégier ;
- Déterminer le taux de change sur le marché de change.

II- Bourse des valeurs


1. Définition
C’est un marché public où se négocie les valeurs mobilières selon les règles strictement
définie et sur le contrôle d’organes.
Marché financier : c’est le lieu de rencontre entre les offres et les demandes de capitaux
à long terme.

2. Objectifs, les perspectives et les conditions d’existence de la bourse des valeurs

Les Objectifs - Orienter l’épargne privée vers les investissements collectifs pour un
meilleur profit de l’économie ;
- Permettre aux entreprises privées de trouver les capitaux nécessaires
pour se développer.
Les Perspectives - Collecter l’épargne ;
- Attirer les capitaux étrangers ;
- Placer les excédents financiers ;
- Renforcer les fonds propres des entreprises y compris les banques ;
- Soutenir plus efficacement les stratégies de développement.
Les conditions d’existence - La sur liquidité ;
- La paix sociale ;
- Le bon niveau de développement du pays ;
- Insuffisance des produits bancaires ;
- Augmentation des besoins de financement de l’entreprise.

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