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MECANIQUE
(C.F.A.M.)
SUPPORT DE COURS
ECONOMIE GENERALE – NIVEAU 1
FILIERES INDUSTRIELLES
Enseignant : | M. EHOUMA,
monchal17@yahoo.fr/07-49-23-43-11
SYLLABUS DU COURS
Dr EHOUMA,
Enseignant Socio-économiste du développement,
Socio-économiste de l’environnement
Consultant formateur
Contact: 07 49 23 43 11 / monchal17@yahoo.fr
Introduction
Les grands problèmes mondiaux du moment (chômage, famine, …) ont des origines et des
conséquences économiques.
Comprendre donc ces problèmes exige par là même que soit détenu un certain nombre de
connaissance théoriques et pratiques qualitatives en économie. Cette connaissance économique est à
rechercher dans l’analyse de l’activité économique et dans les différents problèmes économiques.
Le terme « économie » vient du grec « oikonomia ». Ce terme se décompose en « oikos »
signifiant « maison » et « nomos » signifiant « règle ». Etymologiquement, l’économie serait la
matière qui fixe les règles de conduite de la maison. Ainsi, pour Aristote, l’économie est la science de
la vie familiale par opposition à la politique dont l’objet est la gestion de la cité. L’expression
économie politique revient à Antoine de Monchrétien qui publia en 715 le premier traité de l’économie
politique. L’adjonction du qualificatif « politique » élargit la définition à la cité ; autrement dit un
espace géographique défini qui aujourd’hui peut être la région, le pays ou le monde. En effet, Antoine
critiquant Aristote précise que l’on ne saurait dissocier l’économie de la politique sans démembrer la
partie principale du tout, et la science d’acquérir des biens est commune aux républiques aussi bien
qu’aux familles. Tout simplement, on ne peut séparer l’économie de la politique.
La multiplicité des besoins : il existe de nombreux besoins qui apparaissent sans cesse dans la
vie de l’homme.
La satiabilité : au fur et à mesure qu’un besoin est satisfait, son utilité ou sa nécessité diminue
et finit par disparaitre parfois : on dit qu’il est saturé.
La complémentarité des besoins : ils sont complémentaires lorsque la satisfaction de l’un
entraine celle de l’autre : on dit qu’ils sont dépendants.
La substituabilité : lorsque des besoins peuvent valablement se remplacer.
Les biens non durables qui disparaissent aussitôt après leur utilisation
Exemple : la nourriture
Les biens durables qui ont une longue durée d’utilisation.
Exemple : une maison
Les biens individuels sont des biens privés qui une fois utilisés ne peuvent l’être à nouveau
Exemples : seringue, préservatif, nourriture.
Les biens collectifs sont des biens dont la consommation par un individu n’empêche pas d’autres
de le consommer à nouveau.
Exemples : maison, voiture, portable
1.2.2.4. Classification selon la nature des relations existant entre les biens
Les biens complémentaires sont des biens qui doivent obligatoirement être utilisés ensemble.
Exemple : voiture et carburant
Les biens substituables sont des biens différents mais qui procurent le même niveau de
satisfaction.
Exemple : riz et banane
Les biens matériels sont des produits ayant un support physique, tangibles
Exemple : une table
Les services sont des biens immatériels
Exemple : l’enseignement
1.2.3. Caractéristiques
Est considéré comme bien économique toute richesse disponible existant en quantité limitée et
permettant de satisfaire un besoin. Un bien est dit économique lorsqu’il remplit quatre conditions :
L’existence d’un besoin qu’il est susceptible de satisfaire.
La propriété qu’on lui prêtre : s’il répond à un besoin, une exigence née de la nature.
La disponibilité : capacité du bien à être consommé ou utilisé dans une production. Un bien
non disponible (comme les matières premières contenues dans les étoiles) n’est donc pas
économique.
Rareté : la rareté d’un bien s’apprécie par rapport à l’importance des besoins qu’il satisfait. Plus
la rareté relative est forte, plus l’acquisition du bien est intense, sa valeur est élevée.
2.2. Objet
L’objet de la science économique est l’étude du comportement de l’homme. Ce comportement
a une fin ; c’est-à-dire des objectifs (consommer, rechercher un travail, investir, réaliser un gain…).
Pour parvenir à ces objectifs, l’individu dispose de moyens rares. Ses ressources sont en effet limitées
(revenu, capacité de travail, capital, matières premières). Ces ressources peuvent être enfin affectées à
différents usages de sorte qu’un choix s’impose. Plus concrètement, l’économie étudie la formation des
prix sur les différents marchés, le comportement des agents économiques dans leur décision d’achat ou
de production.
La science économique se propose d’étudier comment l’homme agit sur les richesses naturelles
rares dont il dispose afin d’améliorer son bien-être matériel. Ceci implique des choix dans la
production, la répartition, la consommation ; ces choix sont individuels pour une part, collectifs,
autrement dits sociaux, pour le reste.
Ces choix s’effectuent à l’occasion de trois grands moments de la vie économique.
La production : que produire et comment le produire ?
La répartition : par qui produire et comment repartir le revenu obtenu à l’issu de la
production ?
La dépense : que faire du revenu dont on dispose ou quels types de biens acheter.
Répondre à ces questions, c’est faire preuve de rationalité économique. C’est la recherche du
maximum de satisfaction au moindre coût.
La science économique utilise trois méthodes différentes et complémentaires pour faire ses
analyses et explications :
4. Fonctions économiques
4.1. Production
Le but fondamental de toute collectivité est de satisfaire les besoins des individus qui la
composent. Pour cela, il est nécessaire de transformer les matières premières en biens utilisables.
Par définition la production est l’ensemble des actes créateurs de biens et de services destinés à
la satisfaction des besoins individuels ou collectifs. Tout acte de production est utile. Pour produire, il
est nécessaire de réunir un certain nombre d’éléments : les ressources naturelles, le travail et capital.
4.2. Consommation
En matière économique, le mot consommer a un sens plus large que dans le langage courant.
On l’emploie, en effet qu’il y ait ou non disparition immédiate du bien. Par définition, la
consommation est l’ensemble des actes par lesquels un individu ou une collectivité utilise un bien ou
un service en vue de satisfaire un besoin et améliorer son bien-être.
La plupart des biens et services sont consommés par des individus (consommation
individuelle). Mais il existe un certain nombre de besoins qui ne peuvent être satisfaits que dans le
cadre d’organisations collectives. Il est alors impossible de savoir quelle fraction de bien ou service est
consommée par un membre déterminé du groupe (consommation collective).
4.3. Investissement
Certains biens sont produits, non pas dans le but d’être consommés, mais celui de permettre de
produire ultérieurement d’autres biens dans des conditions plus favorables.
L’investissement est un ensemble d’actes qui réduisent la consommation présente en vue
d’accroître les capacités de production future.
4.4. Répartition
La répartition est la doctrine économique qui préside au partage des biens de consommation
entre les consommateurs. Dans toutes communautés humaines ou presque, il est nécessaire que le
partage soit effectué en fonction d’une doctrine aussi équitable que possible.
Il existe en général deux principes de répartitions :
A chacun selon ses besoins, plus la famille est nombreuse, plus ses besoins sont importants.
C’est pourquoi la plupart des Etats ont institué des systèmes d’allocations familiales.
A chacun selon sa contribution à la production : le revenu de chaque individu est fonction de
la qualité et de la quantité des actes productifs qu’il accomplit.
CHAPITRE 2 : LES GRANDS COURANTS DE
LA PENSEE ECONOMIQUE
La pensée économique s‘est constituée peu à peu en réponse aux problèmes spécifiques de
chaque période. La véritable réflexion économique a commencé au 16ème siècle avec les
mercantilistes pour se poursuivre successivement au 18ème siècle avec les physiocrates, au 18ème,
19ème siècle avec les classiques et les marxistes et au 20ème siècle avec les keynésiens. Depuis les
années 1970 de nouveaux courants de pensée ont fait progresser la science économique.
PRIX
DEMANDE
A chaque grand courant de pensée peut être associée une forme d’organisation économique dominante.
Ainsi :
– A la pensée libéral correspond le capitalisme ;
– A la pensée marxiste correspond le système socialiste;
– A la pensée keynésienne correspond le capitalisme d’état.
CHAPITRE 3 : LES AGENTS ECONOMIQUES
ET LEURS RELATIONS
Introduction
Tout individu contribue à la vie économique de la collectivité mais souvent de façon diverse.
Etant donné le très grand nombre d’individus et la variété des actes qu’ils accomplissent, il est
nécessaire de classer les agents économiques en catégories selon leur activité.
La comptabilité nationale les classe en cinq catégories :
Les Ménages ;
Les Sociétés non financières (les entreprises) ;
Les Administrations (publiques et privées) ;
Les Institutions financières (bancaires et non bancaires) ;
L’Extérieur.
1. Agents économiques
1.1. Définition
Les agents économiques sont des personnes physiques ou morales qui participent à l’activité
économique. On les appelle aussi les opérateurs économiques, sujets économiques ou secteurs
institutionnels.
1.2. Différents agents économiques
Il en existe cinq (5) principaux :
1.2.1. Société et quasi société non financière
Une société est une organisation économique juridiquement déterminée utilisant des moyens
humains, matériels, immatériels et financiers pour produire des biens et services destinés à être vendus
sur le marché en vue de réaliser un profit.
Fonction principale : collecter l’épargne disponible pour la redistribuer sous forme de prêt aux
agents ayant des besoins de financement ; protéger les personnes et les biens contre les risques
futurs
Principales ressources : l’épargne collectée auprès des ménages, les intérêts perçus sur
emprunts ; les primes contractuelles et les cotisations sociales volontaires.
Principales dépenses : paiement des salaires
1.2.4. Administrations
Par administration on entend toute organisation privée ou publique dont l’activité n’est pas
orientée vers la vente de biens et services et les ressources financières sont pour la plupart
indépendantes des services fournis.
Fonction principale : produire des services non marchands collectifs et procéder à des
opérations de redistribution du revenu entre agents économiques.
Principales ressources : les ressources liées à l’impôt et aux taxes ; à la cotisation sociale et
aux dons
Principales dépenses : financement de l’éducation nationale, l’armée, la justice, la police,
etc…
C’est l’ensemble des agents économiques résidant à l’extérieur du territoire, avec lesquels les
agents économiques résidants sur le territoire ont des relations économiques.
2. Opérations économiques
2.1. Définition
Les opérations économiques sont les actes posés par les agents économiques pour obtenir des
biens et services en vue de satisfaire leurs besoins. On les appelle aussi fonctions économiques ou les
activités économiques.
2.2. Différentes opérations économiques
2.2.1. Production
La production est l’ensemble des actes de création de biens ou de services destinés à la
satisfaction de biens individuel ou collectifs. Tout acte de production est utile.
2.2.1.1. Production de biens
Il s’agit des objets naturels ou fabriqués qui satisfont les besoins humains
2.2.1.2. Production de services
Il s’agit de prestation de services qui se composent de travail sans utilisation de matière
autrement qu’en accessoire de travail.
2.2.2. Consommation
En matière économique le mot « consommer » a un sens plus large que dans le langage courant.
On l’emploie en effet qu’il y ait ou non disparition immédiate du bien.
La consommation est l’emploi d’un bien ou d’un service en vue, soit de sa transformation dans
la production (consommation intermédiaire), soit de la satisfaction (consommation finale) impliquant
la destruction immédiate ou progressive du bien.
2.2.3. Investissement
L’investissement est un ensemble d’actes qui réduisent la consommation présente en vue
d’augmenter la production future (acquisition de biens de production durables).
Exemple : les locaux, les machines, les outils, qui permettront d’accroitre la production et de rendre le
travail moins pénible.
2.2.4. Répartition
Puisque les biens et services qu’étudie la science économique existent en quantité insuffisante
pour satisfaire complètement les besoins humains, il est nécessaire de procéder à un partage.
2.2.4.1. Différents types de répartition
« à chacun selon sa contribution à la production » : tout acte productif est générateur d’un
certain revenu qui peut être utilisé par son titulaire en achat de biens et services.
« à chacun selon ses besoins » : il n’est pas ici nécessaire d’accomplir directement un acte
productif pour avoir droit à un bien.
NB : Ces deux systèmes de répartitions sont à la base des types principaux d’organisation
économiques : l’économie de marché et l’économie planifiée
2.2.4.2. Exemple d’opérations de répartition
Les circuits économiques simplifiés : ce sont les circuits qui mettent en relief les relations
entre deux agents économiques ou deux secteurs d’activités, on les appelle aussi des circuits
bissectoriels.
Prestation de travail
Salaire
Les circuits économiques complets : ils concernent les relations entre les cinq (5) principaux
agents économiques.
CHAPITRE 4 : LES MENAGES ET LA
CONSOMMATION
1. Définition
1.1. Ménage
C’est l’ensemble d’individus qui vivent habituellement ensemble, mettent en commun leurs
ressources et effectuent l’essentiel de leurs dépenses en commun.
1.2. Consommation
La consommation est l’opération économique consistant à acquérir des biens destinés à être
détruits immédiatement ou progressivement à travers leurs utilisations.
2. Types de consommation
2.1. Consommation Individuelle
C’est l’usage d’un bien par un individu ; ce qui exclut tout autre individu du même usage en
même temps.
2.2. Consommation collective ou élargie
C’est l’usage d’un bien par plusieurs personnes à la fois.
Exemple : consommation de biens et services indivisibles : la police, la sécurité, un pont, une
route, l’éclairage public.
2.3. Consommation Intermédiaire
C’est un ensemble de biens qui servent à produire d’autres biens par transformation et
incorporation ou par destruction.
Exemple : les matières premières, les énergies.
4. Déterminants de la consommation
Dans le comportement du consommateur interviennent des déterminants de toute nature:
psychologique mais aussi économique.
4.1.1. Utilité
Une chose est utile dès lors qu’elle peut servir à un usage quelconque pour le bonheur de
l’utilisateur. Elle peut dépendre des goûts de chaque consommateur.
4.1.2. Revenu
Le comportement du consommateur est fonction de son revenu.
Selon Keynes, lorsque le revenu global augmente la consommation globale augmente mais
moins rapidement que le revenu.
On en déduit que la consommation est une fonction croissante du revenu représenté par la
droite d’équation :
C = C’Y + Co
C = consommation global
Y = le revenu
C’ = propension marginal à consommer
Co = consommation autonome ou incompressible
Consommation
Revenu
NB : le choix du consommateur pour ce type de bien ou service n’est jamais définitif. Il dépend
de la variation de son revenu. Ce qui fait intervenir la notion d’élasticité. Elle mesure la sensibilité ou
la réaction de la demande à une variation du revenu. Elle est donnée par la formule :
∆𝑪
𝑪
𝒆= ∆𝒀
𝒀
Si e > 1 on dit que la demande est élastique : lorsque le revenu augmente, la consommation
augmente plus que proportionnellement.
Si e = 1 on dit que la demande est iso élastique : lorsque le revenu augmente, la consommation
augmente dans les mêmes proportions.
Si e < 1 on dit que la demande est inélastique : lorsque le revenu augmente, la consommation
augmente moins que proportionnellement.
4.1.3. Prix
La demande est une fonction décroissante du prix. En effet, lorsque le prix d’un bien augmente,
la demande de ce bien diminue.
Consommation
C
Prix
NB :
Le comportement du consommateur n’obéit pas toujours à cette loi dans certains cas :
o Effet giffen : une augmentation du prix peut provoquer un accroissement de la demande.
o Effet démonstration : une baisse de prix d’un bien peut amener certains consommateurs à
réduire leur demande.
Si e/prix < - 1 la demande est dite élastique : lorsque le prix augmente, la consommation
diminue plus que proportionnellement.
Si e/prix = - 1 la demande est dite iso élastique : le prix et la demande varient dans les même
proportions.
Si e/prix > - 1 la demande est dite inélastique : lorsque le prix augmente, la demande baisse
moins que proportionnellement.
1. Définition
1.1. Définition de l’entreprise
L’entreprise est une entité économique qui combine des facteurs de production (ressources
naturelles, travail et capital) pour produire des biens et services destinés à la vente en vue de réaliser
des profits.
3. Facteurs de production
C’est l’ensemble des éléments dont la combinaison permet à l’entreprise de produire des biens
et services. Ce sont les ressources naturelles, le travail et le capital.
3.1. Ressources naturelles
Elles comportent les richesses du sol et du sous-sol :
Les matières premières agricoles ;
Les ressources minières ;
Les ressources énergétiques.
NB : on estime que le facteur naturel n’est plus déterminant dans la croissance et donc le
développement des nations car des pays complètement dépourvus de richesses du sol et du sous-sol ont
pu atteindre des niveaux de développements incomparables.
Exemple : Japon, Suisse, France…
3.2. Travail
3.2.1. Définition
Le travail est la participation de l’homme à l’activité de production. Il se présente sous la forme
d’un travail physique ou intellectuel.
3.2.2. Détermination du travail
La contribution du facteur de travail à l’activité de production dépend de :
La population active : c’est l’ensemble des personnes en âge de travailler, ayant ou
recherchant une activité rémunérée. Elle joue un rôle déterminant dans l’activité productive.
La durée du travail : la durée hebdomadaire du travail varie considérablement entre les pays
et dans un même pays, selon les secteurs d’activités. Selon que l’on travaille plus ou moins, la
durée de travail peut influencer le niveau de la production.
Le niveau de formation : la productivité du travail est fonction de la qualification de la main
d’œuvre, elle-même liée au niveau de formation initiale, à la formation professionnelle et
continue.
3.3. Capital
3.3.1. Définition
Le capital est l’ensemble des moyens matériels et financiers qui permettent de produire d’autres
biens ou services.
3.3.2. Types de capitaux
On distingue :
Le capital technique : ensemble des moyens de production dont dispose l’entreprise. Il
comprend :
o Le capital fixe : ensemble des biens qui permettent de produire sur plusieurs cycles de
production (machines).
o Le capital circulant : désigne l’ensemble des biens qui permettent de produire sur un
seul cycle de production (stocks).
Le capital financier : ensemble des sommes mises à la disposition d’une entreprise par ses
propriétaires. On l’appelle aussi le capital social, comptable ou juridique.
Le capital humain : capacités intellectuelles et professionnelles d’un individu mises au service
de la production. L’investissement en capital social humain comprend : l’investissement en
éducation et formation, les dépenses de santé,…
Remarque : le terme capital est souvent utilisé comme l’équivalent du mot patrimoine (ensemble des
biens et dettes).
4. Combinaison des facteurs de production
4.1. Définition
La combinaison des facteurs de production est l’utilisation rationnelle des facteurs de
production pour obtenir un niveau de production souhaité. La combinaison peut être capitalistique
lorsque le degré d’utilisation du capital est élevé par rapport au travail. Dans le cas contraire, on dit
que la combinaison est à forte dose de main-d’œuvre ou travaillistique.
4.2. Combinaisons
La combinaison productive de travail et de capital dépend des caractéristiques de ces facteurs.
Dans certains cas, ils font preuve d’adaptation c’est-à-dire qu’ils peuvent être associés en
quantités variables les uns aux autres.
Les facteurs peuvent faire preuve de complémentarité c’est-à-dire avoir la capacité de pouvoir
être associés par deux ou plusieurs dans des proportions données pour obtenir un produit.
Les facteurs peuvent faire preuve de divisibilité. C’est-à-dire avoir la capacité d’être divisibles
afin de pouvoir réaliser une combinaison idéale de façon à obtenir la quantité de produit
désirée.
Les facteurs peuvent faire preuve de substituabilité. C’est-à-dire la capacité de pouvoir se
remplacer au cours de la réalisation d’un même produit. Toutes ces caractéristiques sont très
importantes pour le choix des combinaisons productives retenues. On peut en effet distinguer
les combinaisons des facteurs indivisibles et inadaptables (travail et capital) et les
combinaisons de facteurs adaptables et divisibles (travail et terre).
4.2.1. Combinaison travail / capital (Facteur complémentaire et substituable)
Sur le court terme, l’entrepreneur ne peut faire varier que le facteur travail, car le plus souvent
le capital n’est ni divisible ni adaptable. Le problème sera de déterminer le nombre optimal de
travailleurs pour une quantité de capital fixe donné. Il n’y a plus qu’à tâtonner pour trouver un rapport
idéal entre capital et travail.
Sur le long terme, l’entrepreneur peut faire varier l’ensemble des facteurs. L’objectif étant
d’améliorer constamment la productivité. Le progrès technique et l’industrialisation ont amené
l’entrepreneur à substituer le capital au travail, le capital s’avérant moins coûteux.
Il y a substitution du capital au travail si les industriels produisent autant avec plus de capitaux
et moins de travail, ou plus avec plus de capitaux et le même volume de travail.
4.2.2. La combinaison travail-terre (facteur complémentaire et adaptables)
Une superficie de terre donnée peut être exploitée par plus ou moins de travailleurs. Il est donc
assez facile de comprendre qu’un nombre d’ouvriers est idéal, qu’en dessous de ce nombre le travail
n’est pas productif et qu’au-dessus de ce nombre il y a pléthore de travailleurs et donc improductivité,
du travail excédentaire.
L’idéal est donc de découvrir le rapport quantité de terre / nombre de travailleurs qui maximise
le rendement des travailleurs.
5. Résultats de la combinaison des facteurs de production.
5.1. Notion de rendement
Le rendement est le rapport entre un résultat obtenu et les moyens mis en œuvre pour le
produire. Il est donc la valeur de la productivité rapportée à la quantité de facteurs de production
utilisée pendant un certain temps. En fonction du nombre de facteurs de production utilisés la valeur de
la production peut varier. Cette variation est résumée à travers une loi dite des rendements.
On distingue trois (3) types de rendements : les rendements croissants, les rendements
constants, et les rendements décroissants.
Les rendements sont croissants si la production croit plus vite que la quantité de facteurs de
production.
Les rendements sont constants si la production croit dans les mêmes proportions que la
quantité facteurs de production.
Les rendements sont décroissants si la production croit moins vite que la quantité de facteurs
de production.
Le mot rendement est employé pour décrire l’efficacité d’un processus productif considéré dans
un ensemble et non pas par rapport à un facteur déterminé.
5.2. Notion de productivité
La productivité mesure l’efficacité de la combinaison des facteurs de production. Elle permet
donc de mesurer la performance de la combinaison au regard des coûts des facteurs de production et du
budget de l’entreprise.
La productivité est le rapport entre une production donnée et les facteurs mis en œuvre pour la
réaliser. Ainsi on distingue la productivité du travail et celle du capital.
La productivité du travail est le rapport entre la valeur de la production et la quantité travail
utilisée.
La productivité du capital est le rapport entre la valeur de la production et la quantité de
capital utilisée.
L’intensité capitalistique est le volume de capital mis à la disposition d’un salarié pour
réaliser une production. Elle est égale au rapport capital sur travail.
5.3. Notion de coût
Le coût est l’ensemble des dépenses réalisées pour produire un bien. On a plusieurs types de
coûts :
– Le coût total est la somme de toutes les dépenses faites pour obtenir les facteurs de
production dont l’entreprise a besoin. Ce coût se décompose en coût variable et en coût fixe.
– Les coûts variables sont déterminés en tenant compte du niveau de production.
– Les coûts fixes ou coût de structure quant à eux sont indépendants du niveau de la
production.
A partir du coût total, on peut calculer le coût total moyen, le coût marginal.
– Le coût moyen est le coût unitaire de production (Ct /Q)
– Le coût marginal est l’accroissement du coût total supporté par l’entreprise lorsqu’elle
produit une unité supplémentaire de bien.
6. Politiques de production
Toute entreprise se définit une politique de production, c’est-à-dire la capacité de production à
installer en tenant compte des opportunités offertes par les autres entreprises, les activités susceptibles
d’être confiées à d’autres entreprises ou la répartition de la production entre ses établissements.
Les politiques choisies sont :
La politique de sous-traitance où l’entreprise confie la réalisation d’une partie de sa
production à une autre entreprise. Le recours à la sous-traitance permet de conserver le marché
et de respecter les délais.
La politique d’impartition. L’entreprise délègue à une autre entreprise une activité qu’elle
pourrait réaliser elle-même.
Alors que la sous-traitance comporte un rapport de domination entre le donneur d’ordre et le
sous-traitant, l’impartition s’applique à toutes les formes de partage d’activité interentreprises
correspondant à des relations de coopération.
CHAPITRE 6 : MARCHE ET PRIX
Introduction
Lorsqu’une entreprise produit un bien pour le vendre sur un marché, son premier objectif est de
réaliser un bénéfice. Pour cela son prix de vente doit lui permettre de couvrir tous ses coûts. Cependant
ce prix de vente n’est pas si facile à fixer, en effet celui-ci subit l’influence de l’environnement
économique, c’est-à-dire la structure du marché et la réglementation sur la fixation des prix.
1. Notion de marché
1.1. Définition
Au sens économique, le marché est le lieu où les offreurs (ou vendeurs) et les demandeurs (ou
acheteurs) se rencontrent et confrontent leurs propositions. On parle ainsi du marché du café, du cacao,
des actions, de l’automobile… Il existe autant de marché que de biens et services échangés.
Le marché étant avant tout un lieu de confrontation puis d’échange, il se compose de :
– La demande d’un bien ou service, qui peut se définir comme la quantité de ce bien ou de ce
service que l’agent économique demandeur (acheteur) est prêt à acheter pour un certain prix.
La volonté du demandeur dépend de nombreux facteurs tels que : les facteurs économiques
(le prix du bien, le revenu du demandeur, ses possibilités d’endettement, le prix des autres
biens sur le marché…) et les facteurs non économiques (les goûts du consommateur, son âge,
son sexe, la composition de son ménage, sa religion…).
– L’offre d’un bien ou d’un service se définit comme la quantité de ce bien ou de ce service
que l’agent économique offreur (vendeur) est disposé à proposer sur le marché pour un
certain prix.
Marché de
Multiple Monopole Oligopole concurrence pure et
parfaite
Trois marchés sont particulièrement étudiés par les économistes parmi cet ensemble de marché.
Ce sont :
– Le marché de concurrence pure et parfaite (CPP) ;
– Le marché de monopole ;
– Le marché d’oligopole.
2. Notion de prix
2.1. Définition
Le prix est la valeur d’échange de biens ou de services par la confrontation des offres et des
demandes.
2.2. Formation du prix
2.2.1. Modèles théoriques
Deux cas sont à distinguer selon que l’entreprise est en situation de concurrence pure et parfaite
ou en situation de concurrence imparfaite.
– Le régime de la CPP
Dans ce régime, le prix est déterminé sur le marché par la loi de l’offre et de la demande.
o Le prix dépend de la demande : la demande est la quantité de biens ou services que les
acheteurs sont disposés à acquérir pour un prix donné. La tendance de l’acheteur est donc
d’acquérir le maximum de biens ou services au moindre prix. Pour les acheteurs, plus les
prix sont bas plus ils sont disposés à acheter le maximum de biens. On dit alors que la
demande de biens est une fonction décroissante du prix.
Cette fonction dépend de la sensibilité de la demande par rapport au prix. Autrement dit,
toute modification du prix d’un bien entraîne une réaction de la part du consommateur (voir
élasticité de la demande par rapport au prix).
Remarque : l’ensemble des demandes de tous les agents économiques est appelée demande
globale.
o Le prix dépend de l’offre : sur le marché CPP la quantité d’un bien que les producteurs
sont prêts à offrir à un prix donné est appelé offre. Les producteurs ont tendance à mettre
sur le marché une quantité importante de biens si le prix augmente. On dit alors que l’offre
est une fonction croissante du prix.
Ici aussi, toute modification du prix entraîne des réactions de la part des offreurs.
Remarque : l’ensemble de l’offre de tous les agents économiques est appelé offre globale.
o le prix d’équilibre
Lorsque l’offre est supérieure à la demande, le prix baisse ; lorsque l’offre est inférieure à la
demande, le prix augmente.
Ce mécanisme appelé mécanisme du marché ou loi de l’offre et de la demande, va
permettre d’aboutir à l’obtention du prix d’équilibre c’est-à-dire un prix où l’offre et la
demande s’égalise. C’est Léon Walras qui a développé ce mécanisme sous l’hypothèse d’un
marché de CPP.
Remarque :
Si cet équilibre est obtenu sur un seul marché ou quelques marchés, on parlera
d’équilibre partiel (A. Marshall).
Si par contre l’équilibre est obtenu sur l’ensemble des marchés (marché des biens et
services, marché du travail, marché monétaire, financier), on parlera d’équilibre général.
On distingue les procédures de fixation des prix par les entreprises privées et celles de fixation
de prix par les entreprises publiques ou administrations publiques.
Entreprises privées au secteur public concurrentiel
Il n’existe pas de pratique uniforme de détermination des prix mais de nombreuses pratiques
qui tiennent compte de la diversité des entreprises. En général, les entreprises fixent leur prix en
fonction de la concurrence, des coûts de production, de la réaction de la clientèle et des pouvoirs
publics.
Entreprises publiques ou administration prestataire de services
Le rôle de l’Etat en matière de politique des prix est important. L’Etat entrave souvent la
concurrence parfaite.
Ainsi, le régime général des prix dans une économie de marché n’est plus de nos jours celui de
la liberté totale c’est-à-dire celui de l’abandon de la fixation de tous les prix aux seules forces du
marché. Depuis la deuxième guerre mondiale, les pouvoirs publics ont tendance à intervenir dans le
mécanisme des prix par des phases de blocage des prix, par l’homologation des prix.
Dans bien des cas, la tarification publique ne correspond qu’à une fraction des coûts de
production c’est-à-dire les tarifs publics sont inférieurs aux coûts de production. Par ce biais, les
pouvoirs publics visent plusieurs objectifs :
Objectifs de redistribution : les bas niveaux de tarifs corrigent les inégalités ;
Objectifs macro-économique : la tarification publique est aussi un moyen de lutte contre
l’inflation, contre les déficits extérieurs, contre le chômage ;
Objectifs d’orientation de la demande : le relèvement des tarifs peut réduire la demande ou
dans le cas contraire peut la stimuler.
1. Inflation
1.1. Définition
L’inflation est la hausse généralisée et continue des prix des biens et services sur le marché.
Remarque :
la hausse du prix d’un produit n’implique pas nécessairement inflation
la baisse du prix d’un produit est parfaitement compatible avec l’inflation.
Des hausses temporaires de prix telles que celles liées aux variations saisonnières ne
constituent pas des phénomènes inflationnistes.
1.2. Concepts voisins
Déflation: c’est le contraire de l’inflation : c’est la baisse continue et généralisée des prix des
biens et services sur le marché.
Stagflation: c’est une inflation accompagnée d’un ralentissement de l’activité économique.
Désinflation : c’est la réduction progressive du taux décroissance de l’inflation. Ce qui ne
correspond pas à une baisse des prix.
1.3. Causes de l’inflation
Par rapport aux comportements individuels ou collectifs, la lutte des classes ou groupes sociaux
contribuent à provoquer l’inflation.
1.4. Conséquences
1.4.1. Effets bénéfiques
L’inflation favorise les investissements supplémentaires, ce qui permet de créer de nouveaux
emplois
L’inflation améliore la rentabilité financière des entreprises à court terme.
1.4.2. Effets négatifs
L’inflation réduit le pouvoir d’achat des ménages
Elle fait perdre de la valeur à la monnaie
Elle provoque très souvent des troubles sociaux
Elle fausse les calculs économiques et affaiblit l’économie par rapport à la concurrence
internationale : économie très peu compétitive.
1.4.3. Solutions
Les solutions sont fonction des causes : des actions seront menées sur les principales causes
afin de corriger ou maîtriser l’inflation.
2. Chômage
2.1. Définition
Le concept « chômage » reste très complexe et flou sur le plan pratique aussi est-il défini de
manière conventionnelle :
pour le BIT : « le chômage est la situation dans laquelle se trouve une personne en âge de
travailler dépourvue d’un emploi professionnel rémunéré, qui en cherche mais n’en trouve
pas».
pour l’Etat de Côte d’ivoire : « le chômage est la situation d’une personne qui a déjà occupé un
emploi rémunéré et qui l’a perdu. Ce qui exclut les premiers emplois».
2.2. Mesure du chômage
La mesure du nombre de chômeurs s’avère complexe pour tenir compte de la multiplicité des
définitions du concept chômage. De façon globale, le taux de chômage est calculé de la façon
suivante :
𝑁𝑏𝑟𝑒𝑑𝑒𝑐ℎô𝑚𝑒𝑢𝑟𝑠
𝑇𝑎𝑢𝑥𝑑𝑒𝑐ℎô𝑚𝑎𝑔𝑒 =
𝑃𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒
2.3. Causes du chômage
Introduction
Depuis la crise économique de 1929-1930, l’Etat est devenu l’agent économique le plus
influent de par son poids, mais aussi de par ses interventions dans tous les domaines de la vie
économique. On est ainsi passé d’un Etat gendarme à un Etat providence où l’Etat joue plusieurs rôles
dans l’économie.
1. Définition du rôle de l’Etat
L’Etat est un agent économique complexe qui ne se prêtre pas facilement à une définition
uniforme. Néanmoins, il est possible de définir l’Etat comme un ensemble d’institutions et de règles
qui assurent la vie en commun d’un groupe d’individus sur un territoire déterminé. Il est matérialisé
par les administrations centrales et le pouvoir politique.
2. Evolution du rôle de l’Etat
La notion d’Etat a évolué au cours de l’histoire. Chronologiquement, on peut dire que trois
conceptions de l’Etat se sont succédées, correspondant chacune à l’un des trois grands courants de
pensées.
– Pour les économistes libéraux, l’Etat gendarme
– Pour les marxistes, l’Etat partisan
– Pour les économistes keynésien, l’Etat providence.
4.1.2. Objectifs
Elle cherche à maintenir les grands équilibres : Améliorer la croissance : hausse du PIB ;
Améliorer l’emploi : réduire le chômage ; Assurer la stabilité des prix : limiter l’inflation ; Assurer
l’équilibre extérieur : améliorer le solde de la balance commerciale.
4.1.3. Moyens
4.1.3.1. Politique monétaire
C’est une action délibérée des autorités monétaires (Banque Centrale, Trésor Public) sur la
masse monétaire et les actifs financiers en vue de la régularisation de l’économie à court et à moyen
terme.
Elle vise à réguler la croissance de la masse monétaire de manière à ce que la quantité de
monnaie en circulation ne soit pas trop importante pour éviter l’inflation, mais suffisante pour assurer
le volume des transactions et ne pas freiner l’activité économique.
Elle comprend la politique du crédit, la politique de change, la réserve obligatoire. Une baisse
du taux d’intérêt constitue une politique de relance, tandis qu’une hausse est une politique de rigueur.
La réserve obligatoire est la monnaie que les banques doivent détenir auprès de la banque centrale ; si
l’on augmente les réserves obligatoires, les banques pourront moins prêter et inversement.
4.2.3. Moyens
4.2.3.1. Politique sociale
C’est une action délibérée destinée à modifier la situation de la population ou de certains
groupes particuliers pour corriger les disparités sociales suscitées ou maintenues par jeu normal des
mécanismes de marché dans les économies libérales.
C’est l’ensemble des actions menées par l’Etat en vue de définir des objectifs à moyens terme
auxquels sont affectés des ressources pour les réaliser.
Le plan peut-être perçu comme « le tableau de bord » des investissements à réaliser dans le
futur ainsi que leurs moyens de financement. Il est fondamentalement perçu comme le « refus du
laisser-faire », « l’anti hasard » ou encore « l’esprit d’organisation introduit dans l’économie »
Le plan est un instrument de politique économique qui a un double objectif :
– Définir les choix stratégiques et les objectifs à moyen terme de développement économique,
social et culturel
– Prévoir les moyens financiers pour les réaliser
Dans les pays capitalistes à économie de marché le plan n’a aucun caractère contraignant. Il est
indicatif et souple. Il vise à réduire les incertitudes qui caractérisent l’avenir ainsi que les inégalités et
les injustices qui naissent du libre jeu du marché. Il permet à l’Etat de réaliser un véritable projet de
société auquel adhèrent tous les agents économiques.