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CENTRE DE FORMATION EN ADMINISTRATION ET EN

MECANIQUE

(C.F.A.M.)

Année Académique 2021-2022

SUPPORT DE COURS
ECONOMIE GENERALE – NIVEAU 1

FILIERES INDUSTRIELLES

Enseignant : | M. EHOUMA,
monchal17@yahoo.fr/07-49-23-43-11
SYLLABUS DU COURS

INTITULE: ECONOMIE GENERALE 1

Dr EHOUMA,
Enseignant Socio-économiste du développement,
Socio-économiste de l’environnement
Consultant formateur
Contact: 07 49 23 43 11 / monchal17@yahoo.fr

Ce cours s´inscrit dans le programme BTS. Il propose la perception globale


Descriptif du cours de l’activité économique et donne une clé pour comprendre la logique
économique des entreprises, leur place dans le tissu social et leurs
interactions avec les autres acteurs sociaux.

L´objectif du cours est de permettre aux apprenants de percevoir l´activité


économique dans son ensemble. A l´issu du cours, l´étudiant devra:
1- Pouvoir définir l´économie et ses niveaux d´analyse (macro, méso et
micro économie);
2- Reconnaitre les acteurs de la vie économique et sociale et leur
Objectifs du cours et principales fonctions;
compétences à acquérir 3- Connaitre les moyens d´action et d´adaptation de ces acteurs y
compris l´Etat;
4- Percevoir l´intérêt d’une économie bien menée et performante
.

Le cours magistral va consister à expliquer ce qu´est d’abord l’économie, puis


Méthode pédagogique l´entreprise de même que ses grands principes d’organisation et de
fonctionnement. Le cours sera étayé par des séances d´étude de documents
et d´exposes d´étudiants.

L´évaluation du cours se fera en deux étapes. La première se rapporte aux


Mode d´évaluation notes de contrôle continu (devoirs, interrogations écrites et orales, exposés).
La seconde étape est un examen en fin de semestre.
S OMMAIRE

1ERE PARTIE : ECONOMIE GENERALE ..................................................... 2


Chapitre 1 : Les Fondements de l’économie .................................................................. 3

Chapitre 2 : Les grands courants de la pensée économique ........................................... 8

Chapitre 3 : Les agents économiques et leurs opérations ............................................ 12

Chapitre 4 : Les ménages et de la consommation ....................................................... 17

Chapitre 5 : Les entreprises et la production ............................................................... 22

Chapitre 6 : Marché et Prix ......................................................................................... 27


Chapitre 7 : Les déséquilibres économiques ............................................................... 33

Chapitre 8 : L’Etat et ses interventions ....................................................................... 36


CHAPITRE 1 : LES FONDEMENTS DE
L’ECONOMIE

Introduction
Les grands problèmes mondiaux du moment (chômage, famine, …) ont des origines et des
conséquences économiques.
Comprendre donc ces problèmes exige par là même que soit détenu un certain nombre de
connaissance théoriques et pratiques qualitatives en économie. Cette connaissance économique est à
rechercher dans l’analyse de l’activité économique et dans les différents problèmes économiques.
Le terme « économie » vient du grec « oikonomia ». Ce terme se décompose en « oikos »
signifiant « maison » et « nomos » signifiant « règle ». Etymologiquement, l’économie serait la
matière qui fixe les règles de conduite de la maison. Ainsi, pour Aristote, l’économie est la science de
la vie familiale par opposition à la politique dont l’objet est la gestion de la cité. L’expression
économie politique revient à Antoine de Monchrétien qui publia en 715 le premier traité de l’économie
politique. L’adjonction du qualificatif « politique » élargit la définition à la cité ; autrement dit un
espace géographique défini qui aujourd’hui peut être la région, le pays ou le monde. En effet, Antoine
critiquant Aristote précise que l’on ne saurait dissocier l’économie de la politique sans démembrer la
partie principale du tout, et la science d’acquérir des biens est commune aux républiques aussi bien
qu’aux familles. Tout simplement, on ne peut séparer l’économie de la politique.

1. Concepts de base de l’économie


1.1. Notion de besoin
1.1.1. Définition
Un besoin est une sensation de manque, un désir, une envie qu’un individu éprouve.
Exemple : manger, s’habiller, s’instruire.
Remarque : Lorsque la satisfaction du besoin entraine une dépense, on parle de besoin économique.
Par contre si la satisfaction d’un besoin ne nécessite aucune dépense (gratuite), on parle de besoin
naturel ou besoin simple ou non économique.
Exemple : Respirer, dormir
1.1.2. Types de besoin
On oppose souvent les besoins individuels aux besoins collectifs d’une part et les besoins
primaires aux besoins secondaires ou sociaux d’autre part :
 Les besoins individuels : ce sont les sensations exprimées au niveau de chaque individu.
Exemple : achat d’un vélo, se nourrir
 Les besoins collectifs : ce sont les désirs éprouvés par une collectivité ou une communauté
donnée.
Exemple : construction d’une école dans un village.
 Les besoins primaires : ce sont les besoins de première nécessité dont la non satisfaction peut
mettre la vie de l’individu en danger.
Exemple : se nourrir, se soigner, se loger, s’habiller.
 Les besoins secondaires : ce sont des besoins qui découlent de l’évolution de la société et qui
ne sont pas indispensable pour la survie de l’homme
Exemple : besoin de voiture, achat de montre.
NB : les besoins des hommes deviennent de plus en plus complexes et nombreux de sorte qu’on parle
même de besoins tertiaires.
Exemple : L’ensemble des besoins de loisirs, de culture.
1.1.3. Caractéristiques
Les besoins économiques sont multiples, satiables, complémentaires et substituables.

 La multiplicité des besoins : il existe de nombreux besoins qui apparaissent sans cesse dans la
vie de l’homme.
 La satiabilité : au fur et à mesure qu’un besoin est satisfait, son utilité ou sa nécessité diminue
et finit par disparaitre parfois : on dit qu’il est saturé.
 La complémentarité des besoins : ils sont complémentaires lorsque la satisfaction de l’un
entraine celle de l’autre : on dit qu’ils sont dépendants.
 La substituabilité : lorsque des besoins peuvent valablement se remplacer.

1.2. Notion de bien et service


1.2.1. Définition
C’est un moyen ou une chose qui permet de satisfaire les besoins éprouvés par les individus.
A la différence du bien, le service est non physique, immatériel. Ce sont les produits des
activités du secteur tertiaire.
Remarque : un bien est dit économique si son acquisition nécessite une dépense. Par contre lorsqu’un
bien est en quantité abondante et s’obtient gratuitement on l’appelle bien libre ou bien non
économique.
Exemple : L’air, l’eau.
1.2.2. Catégorie de biens économiques
1.2.2.1. Classification selon la finalité ou l’utilisation
On distingue trois grandes catégories de biens économiques :
 Les biens de consommation finale qui satisfont directement les besoins des consommateurs. Ils
comprennent des biens durables et des biens non durables.
 Les biens de production qui permettent de produire d’autres biens.
 Les biens de consommation intermédiaire qui concourent à la production d’autres biens soient
par transformation, par incorporation dans des produits plus élaborés, soit par destruction au cours
du processus de production.
Exemples : Matière premières, énergie.

1.2.2.2. Classification selon la durée d’utilisation

 Les biens non durables qui disparaissent aussitôt après leur utilisation
Exemple : la nourriture
 Les biens durables qui ont une longue durée d’utilisation.
Exemple : une maison

1.2.2.3. Classification selon le mode d’utilisation

 Les biens individuels sont des biens privés qui une fois utilisés ne peuvent l’être à nouveau
Exemples : seringue, préservatif, nourriture.
 Les biens collectifs sont des biens dont la consommation par un individu n’empêche pas d’autres
de le consommer à nouveau.
Exemples : maison, voiture, portable

1.2.2.4. Classification selon la nature des relations existant entre les biens

 Les biens complémentaires sont des biens qui doivent obligatoirement être utilisés ensemble.
Exemple : voiture et carburant
 Les biens substituables sont des biens différents mais qui procurent le même niveau de
satisfaction.
Exemple : riz et banane

1.2.2.5. Classification selon la nature

 Les biens matériels sont des produits ayant un support physique, tangibles
Exemple : une table
 Les services sont des biens immatériels
Exemple : l’enseignement

1.2.3. Caractéristiques
Est considéré comme bien économique toute richesse disponible existant en quantité limitée et
permettant de satisfaire un besoin. Un bien est dit économique lorsqu’il remplit quatre conditions :
 L’existence d’un besoin qu’il est susceptible de satisfaire.
 La propriété qu’on lui prêtre : s’il répond à un besoin, une exigence née de la nature.
 La disponibilité : capacité du bien à être consommé ou utilisé dans une production. Un bien
non disponible (comme les matières premières contenues dans les étoiles) n’est donc pas
économique.
 Rareté : la rareté d’un bien s’apprécie par rapport à l’importance des besoins qu’il satisfait. Plus
la rareté relative est forte, plus l’acquisition du bien est intense, sa valeur est élevée.

1.3. Définition de l’économie


L’économie est la science qui étudie comment les ressources rares sont employées pour la
satisfaction des besoins illimités des hommes vivants en société. Elle s’intéresse d’une part aux
opérations essentielles que sont la production, la distribution, la consommation des biens et d’autres
part aux institutions et activités ayant pour but de faciliter ces opérations. Elle étudie les choix.
1.4. Notion d’utilité, notion de coût
L’utilité d’un bien est la satisfaction que procure la consommation de ce bien compte tenu du
budget. Cette utilité se mesure pour un individu par l’intensité du désir qu’il éprouve à se procurer ce
bien.
Le coût d’un bien est le montant généralement exprimé en monnaie pour l’acquisition de ce
bien.

2. Problème économique et objet de la science économique


2.1. Problème de rareté
La rareté est définie comme étant la caractéristique des biens économiques qui n’existent pas à
l’état naturel en quantité illimité.
A la différence de la pénurie qui est momentanée, conjoncturelle, et /ou limitée dans l’espace,
la rareté est un phénomène général absolu.
Certains auteurs définissent comme objet de la science économique : la lutte contre la rareté.

2.2. Objet
L’objet de la science économique est l’étude du comportement de l’homme. Ce comportement
a une fin ; c’est-à-dire des objectifs (consommer, rechercher un travail, investir, réaliser un gain…).
Pour parvenir à ces objectifs, l’individu dispose de moyens rares. Ses ressources sont en effet limitées
(revenu, capacité de travail, capital, matières premières). Ces ressources peuvent être enfin affectées à
différents usages de sorte qu’un choix s’impose. Plus concrètement, l’économie étudie la formation des
prix sur les différents marchés, le comportement des agents économiques dans leur décision d’achat ou
de production.
La science économique se propose d’étudier comment l’homme agit sur les richesses naturelles
rares dont il dispose afin d’améliorer son bien-être matériel. Ceci implique des choix dans la
production, la répartition, la consommation ; ces choix sont individuels pour une part, collectifs,
autrement dits sociaux, pour le reste.
Ces choix s’effectuent à l’occasion de trois grands moments de la vie économique.
 La production : que produire et comment le produire ?
 La répartition : par qui produire et comment repartir le revenu obtenu à l’issu de la
production ?
 La dépense : que faire du revenu dont on dispose ou quels types de biens acheter.
Répondre à ces questions, c’est faire preuve de rationalité économique. C’est la recherche du
maximum de satisfaction au moindre coût.

3. Méthodes d’analyse de la science économique

La science économique utilise trois méthodes différentes et complémentaires pour faire ses
analyses et explications :

 La microéconomie : elle analyse les comportements individuels des agents économiques


Exemple : le consommateur
 La macroéconomie : elle analyse les comportements collectifs ou globaux des agents
économiques à l’échelle nationale.
 La mésoéconomie : elle analyse les groupes qui quelque que soit leur taille détiennent
suffisamment de pouvoir pour peser sur la destinée de l’économie nationale.
Exemple : les syndicats, les lobbyings, les associations de consommateurs.

4. Fonctions économiques
4.1. Production
Le but fondamental de toute collectivité est de satisfaire les besoins des individus qui la
composent. Pour cela, il est nécessaire de transformer les matières premières en biens utilisables.
Par définition la production est l’ensemble des actes créateurs de biens et de services destinés à
la satisfaction des besoins individuels ou collectifs. Tout acte de production est utile. Pour produire, il
est nécessaire de réunir un certain nombre d’éléments : les ressources naturelles, le travail et capital.
4.2. Consommation
En matière économique, le mot consommer a un sens plus large que dans le langage courant.
On l’emploie, en effet qu’il y ait ou non disparition immédiate du bien. Par définition, la
consommation est l’ensemble des actes par lesquels un individu ou une collectivité utilise un bien ou
un service en vue de satisfaire un besoin et améliorer son bien-être.
La plupart des biens et services sont consommés par des individus (consommation
individuelle). Mais il existe un certain nombre de besoins qui ne peuvent être satisfaits que dans le
cadre d’organisations collectives. Il est alors impossible de savoir quelle fraction de bien ou service est
consommée par un membre déterminé du groupe (consommation collective).
4.3. Investissement
Certains biens sont produits, non pas dans le but d’être consommés, mais celui de permettre de
produire ultérieurement d’autres biens dans des conditions plus favorables.
L’investissement est un ensemble d’actes qui réduisent la consommation présente en vue
d’accroître les capacités de production future.
4.4. Répartition
La répartition est la doctrine économique qui préside au partage des biens de consommation
entre les consommateurs. Dans toutes communautés humaines ou presque, il est nécessaire que le
partage soit effectué en fonction d’une doctrine aussi équitable que possible.
Il existe en général deux principes de répartitions :
 A chacun selon ses besoins, plus la famille est nombreuse, plus ses besoins sont importants.
C’est pourquoi la plupart des Etats ont institué des systèmes d’allocations familiales.
 A chacun selon sa contribution à la production : le revenu de chaque individu est fonction de
la qualité et de la quantité des actes productifs qu’il accomplit.
CHAPITRE 2 : LES GRANDS COURANTS DE
LA PENSEE ECONOMIQUE

La pensée économique s‘est constituée peu à peu en réponse aux problèmes spécifiques de
chaque période. La véritable réflexion économique a commencé au 16ème siècle avec les
mercantilistes pour se poursuivre successivement au 18ème siècle avec les physiocrates, au 18ème,
19ème siècle avec les classiques et les marxistes et au 20ème siècle avec les keynésiens. Depuis les
années 1970 de nouveaux courants de pensée ont fait progresser la science économique.

1. Pensée économique avant Le 16ème Siècle


L’idée essentielle de ce courant est à la recherche de la justice dans les rapports entre les
individus. Ce courant comprend :
– La pensée économique de l’antiquité ;
– La pensée économique du moyen âge.

1.1. Pensée économique de l’antiquité (Avant le 6ème Siècle)


Les idées économiques de cette époque se retrouvent dans les textes religieux, les préceptes
moraux ou les textes de loi.
Elles sont le fait de l’état théocratique des anciens juifs, des Grecs (Aristote et Platon) et des
Romains.
Leur idée essentielle est de se détourner de la richesse pour aller vers la perfection de la cité
terrestre.
Exemple : « la vrai richesse est ce qui est nécessaire à la vie, ce qui excède nos besoins ou ce
qui n’est pas utile n’a pas de valeur » selon Aristote.
1.2. Pensée du moyen âge (500-1450)
L’auteur le plus illustre qui a marqué cette époque est Saint-Thomas d’Acquin (1227-1274) : il
subordonne l’économie a la morale, non pas pour assurer la perfection de la cité terrestre mais pour
atteindre « le salut éternel ». De ce fait, il condamne l’usure : « l’argent n’est qu’un moyen d’échange,
et ne doit rien produire de lui-même ». Saint-Thomas D’Acquin est aussi pour la propriété privée.
2. Pensée économique à partir du 16ème Siècle
2.1. Le Mercantilisme (16ème Et 17ème Siècle)
C’est une nouvelle conception de l’économie qui apparait dans ce courant de pensée. Il ne s’agit
plus de rechercher l’idée de justice dans les rapports entre les individus mais plutôt de trouver les
moyens d’enrichir l’Etat. Les mercantilistes estiment que la seule source de richesse d’une nation est le
commerce :
– Bullionisme : selon les mercantilistes portugais et espagnols (Ortiz et Olivares), l’on doit
accumuler assez de métaux précieux pour affirmer l’autorité de l’Etat
– Commercialisme : selon les anglais et les hollandais (William Petty et Thomas Mun), il s’agit
d’attirer les étrangers, de conquérir des débouchés par le biais de la colonisation et établir des
douanes aux frontières pour dégager des excédents de la balance de paiement en vue d’assurer
une industrialisation rapide
- Colbertisme : selon les français, il consiste à développer le commerce par la production
industrielle à travers la mise en place de la douane (J.B. Colbert et Antoine de Montchrestien).

2.2. Les Physiocrates


Ils estiment que toute richesse vient de la terre. Ils préconisent aussi le « laisser-faire », le
« laissez-passer » c’est à dire que les individus doivent être libres d’agir conformément à leurs intérêt,
libre de choisir leurs propres occupations, de se déplacer, de s’enrichir et de faire ce que bon leur
semble de leurs biens.
Les principaux auteurs sont :
– François Quesnay
– Jacques Turgot
– Dupont de Nemours

2.3. Courant Libéral


Le courant libéral se découpant en deux(2) branches : l’un classique apparu à la fin du 18e siècle
et l’autre néoclassique à la fin du 19e siècle.
2.3.1. Courant Libéral Classique (18ème Siècle)
Evoluant dans le contexte de la révolution industrielle naissante, les auteurs classiques (Adam
Smith, David Ricardo, Robert Malthus, J.B Say ...) forgent une analyse qui repose sur les idées
suivantes :
– L’individualisme
L’être humain est mû par la recherche de son intérêt personnel et par le désir d’obtenir le
maximum de satisfaction. Cette recherche s’appuie sur des droits de propriété individuels et privés.
– La liberté économique
Le marché constitue le régulateur le plus efficace de l’activité économique ; à l’inverse,
l’intervention de l’état est fâcheuse sauf lorsqu’elle a pour mission de supprimer les entraves au libre
jeu des mécanismes du marché.
 La permanence de l’équilibre économique
Selon les classiques, un système économique conduit par le principe de la liberté économique
tend naturellement vers l’équilibre. Lorsque celui-ci n’est pas spontanément atteint, les prix s’ajustent
à la hausse ou à la baisse pour le réaliser.

2.3.2. Courant Néoclassique (19ème Siècle)


La pensée néoclassique est le prolongement de la pensé classique. Elle introduit toutefois
l’utilisation des mathématiques et du calcul à la marge pour exprimer ses idées économiques. Elle met
en avant le rôle de l’utilité marginale.
Exemple : lorsque le prix augmente, la demande baisse

PRIX

DEMANDE

Les principaux auteurs de ce courant sont :


– Léon Walras
– Alfred Marshall
– Wilfred Pareto
2.4. La Pensée marxiste
Le marxisme est un courant de contestation du libéralisme. Il s’appuie sur les fondements
suivants :
– La plus-value : pour Marx, la seule source de profit du capitalisme est l’exploitation des
ouvriers, ce qui signifie que le capitalisme ne verse pas aux ouvriers le salaire correspondant à
la valeur du travail accompli. La différence entre la valeur travail créée et le minimum de
subsistance versée comme salaire aux ouvriers constitue la plus-value.
– Les contradictions du capitalisme : en recherchant toujours plus de plus-value, notamment
par le maintien de salaire bas, les capitalistes provoques la paupérisation de la classe ouvrière et
bloque le système économique en raison de la surproduction qui en résulte. De crise de
surproduction en crise de surproduction, le capitalisme est condamné à disparaitre pour laisser
la place au socialisme.
– La propriété collective des moyens de production : la propriété privée des moyens de
production doit être abolie et remplacée par une appropriation collective : l’Etat ou la
collectivité prend en main la direction de toute l’économie.

2.5. Théorie Keynésienne


Le bilan de la crise de 1929 est lourd : chômage, faillite des entreprises, suicide…
C’est dans ce contexte généralisé de crises, qu’est née la théorie keynésienne en 1936. Selon
cette théorie, les solutions proposées par les libéraux sont inefficaces pour assurer la régulation de
l’économie. Il propose une analyse qui s’appuie sur trois points :
– Une analyse macroéconomique : à la différence des auteurs libéraux qui analysent les
comportements individuels, Keynes s’intéresse aux décisions collectives ; ainsi le niveau global
du revenu et de l’emploi, c'est-à-dire des agrégats nationaux sont analysés.
– Une intervention nécessaire de l’Etat : en cas de nécessité, de dépression économique
durable, l’Etat doit se substituer aux entreprises défaillantes en matière d’investissement et
d’embauche. Il est donc conduit à mener des « politiques économiques ».
– L’existence possible d’une situation durable d’équilibre de sous-emploi : selon la théorie
keynésienne, le libre fonctionnement du marché ne conduit pas forcement à l’équilibre du
marché. Des déséquilibres durables sont possibles sur certains marchés notamment sur le
marché du travail : Keynes estime que le niveau de l’emploi est fonction de la production mise
en œuvre par les entreprises en fonction de leurs prévisions de demande. Il n’y a aucune raison
a priori pour que le niveau de la demande effective assure le plein-emploi. La situation
d’équilibre de sous-emploi est donc plus probable. L’intervention de l’état est donc nécessaire
pour revenir à l’équilibre (politique budgétaire ou monétaire).

3. Nouveaux courants de pensée


Des courants de pensée économique ont soit cautionnée la pensée ancienne, soit contredit cette
dernière, soit découvert de nouvelles lois économiques, soit approfondi les théories initiales en les
adaptant à l’évolution de la société. Ils sont nombreux dans ces types d’exercice :
– Les monétaristes (MILTON FRIEDMAN) : l’origine de l’inflation est toujours monétaire. Ils
proposent un control de la masse monétaire en circulation dans l’économique.
– L’école de l’offre (Arthur Laffer) : l’activité économique repose non sur la demande globale
mais sur le dynamisme de l’offre. « trop d’impôts tuent l’impôt ».
– L’école des choix publiques (James Buchaman, Gordon Tullock) : » les dépenses publiques ne
se font pas toujours de façon rationnelle en raison des considérations électoralistes ». Ils
proposent un encadrement de l’action des décideurs publics.
Remarque :

A chaque grand courant de pensée peut être associée une forme d’organisation économique dominante.
Ainsi :
– A la pensée libéral correspond le capitalisme ;
– A la pensée marxiste correspond le système socialiste;
– A la pensée keynésienne correspond le capitalisme d’état.
CHAPITRE 3 : LES AGENTS ECONOMIQUES
ET LEURS RELATIONS

Introduction
Tout individu contribue à la vie économique de la collectivité mais souvent de façon diverse.
Etant donné le très grand nombre d’individus et la variété des actes qu’ils accomplissent, il est
nécessaire de classer les agents économiques en catégories selon leur activité.
La comptabilité nationale les classe en cinq catégories :
 Les Ménages ;
 Les Sociétés non financières (les entreprises) ;
 Les Administrations (publiques et privées) ;
 Les Institutions financières (bancaires et non bancaires) ;
 L’Extérieur.

1. Agents économiques
1.1. Définition
Les agents économiques sont des personnes physiques ou morales qui participent à l’activité
économique. On les appelle aussi les opérateurs économiques, sujets économiques ou secteurs
institutionnels.
1.2. Différents agents économiques
Il en existe cinq (5) principaux :
1.2.1. Société et quasi société non financière
Une société est une organisation économique juridiquement déterminée utilisant des moyens
humains, matériels, immatériels et financiers pour produire des biens et services destinés à être vendus
sur le marché en vue de réaliser un profit.

 Fonction principale : produire des biens et services


 Principales ressources : le produit des ventes des biens et services
 Principales dépenses : paiement des salaires, achats de biens et services intermédiaires.
1.2.2. Ménages
Un ménage est constitué par un individu ou un ensemble d’individus résidant ensemble,
mettant leurs ressources en commun, et effectuant en commun une partie importante de leur
consommation.
 Fonction principale : la consommation des biens et services produits par les autres agents
économiques
 Principales ressources : rémunération des facteurs de production (salaires et allocations)
 Principales dépenses : achat de biens et services finis

1.2.3. Institutions financières ou de crédit


Elles ont pour activité principale de créer et centraliser des instruments monétaires et de les
mettre à la disposition des agents économiques. Ce sont les banques, les établissements de crédit, les
compagnies d’assurances.

 Fonction principale : collecter l’épargne disponible pour la redistribuer sous forme de prêt aux
agents ayant des besoins de financement ; protéger les personnes et les biens contre les risques
futurs
 Principales ressources : l’épargne collectée auprès des ménages, les intérêts perçus sur
emprunts ; les primes contractuelles et les cotisations sociales volontaires.
 Principales dépenses : paiement des salaires
1.2.4. Administrations
Par administration on entend toute organisation privée ou publique dont l’activité n’est pas
orientée vers la vente de biens et services et les ressources financières sont pour la plupart
indépendantes des services fournis.
 Fonction principale : produire des services non marchands collectifs et procéder à des
opérations de redistribution du revenu entre agents économiques.
 Principales ressources : les ressources liées à l’impôt et aux taxes ; à la cotisation sociale et
aux dons
 Principales dépenses : financement de l’éducation nationale, l’armée, la justice, la police,
etc…

1.2.5. Reste du monde

C’est l’ensemble des agents économiques résidant à l’extérieur du territoire, avec lesquels les
agents économiques résidants sur le territoire ont des relations économiques.

 Fonction principale : échange avec les agents économiques nationaux


 Principales ressources : produit des exportations de biens et services
 Principales dépenses : importation des biens et services nationaux.

2. Opérations économiques
2.1. Définition
Les opérations économiques sont les actes posés par les agents économiques pour obtenir des
biens et services en vue de satisfaire leurs besoins. On les appelle aussi fonctions économiques ou les
activités économiques.
2.2. Différentes opérations économiques
2.2.1. Production
La production est l’ensemble des actes de création de biens ou de services destinés à la
satisfaction de biens individuel ou collectifs. Tout acte de production est utile.
2.2.1.1. Production de biens
Il s’agit des objets naturels ou fabriqués qui satisfont les besoins humains
2.2.1.2. Production de services
Il s’agit de prestation de services qui se composent de travail sans utilisation de matière
autrement qu’en accessoire de travail.

2.2.2. Consommation
En matière économique le mot « consommer » a un sens plus large que dans le langage courant.
On l’emploie en effet qu’il y ait ou non disparition immédiate du bien.
La consommation est l’emploi d’un bien ou d’un service en vue, soit de sa transformation dans
la production (consommation intermédiaire), soit de la satisfaction (consommation finale) impliquant
la destruction immédiate ou progressive du bien.
2.2.3. Investissement
L’investissement est un ensemble d’actes qui réduisent la consommation présente en vue
d’augmenter la production future (acquisition de biens de production durables).
Exemple : les locaux, les machines, les outils, qui permettront d’accroitre la production et de rendre le
travail moins pénible.
2.2.4. Répartition
Puisque les biens et services qu’étudie la science économique existent en quantité insuffisante
pour satisfaire complètement les besoins humains, il est nécessaire de procéder à un partage.
2.2.4.1. Différents types de répartition
 « à chacun selon sa contribution à la production » : tout acte productif est générateur d’un
certain revenu qui peut être utilisé par son titulaire en achat de biens et services.
 « à chacun selon ses besoins » : il n’est pas ici nécessaire d’accomplir directement un acte
productif pour avoir droit à un bien.
NB : Ces deux systèmes de répartitions sont à la base des types principaux d’organisation
économiques : l’économie de marché et l’économie planifiée
2.2.4.2. Exemple d’opérations de répartition

 La distribution de revenus aux agents économiques : salaires, traitements, intérêts, profits ;


 Le prélèvement des taxes, d’impôts, de cotisations sociales ;
 Les transferts ou opérations de répartition sans contrepartie : à l’intérieur du pays (prestations
sociales) ou entre pays (élément ‘’don’’ de l’aide aux pauvres.)

2.2.5. Opérations financières ou financement


Ce sont :

 L’émission de monnaie par le système bancaire ;


 La mise à la disposition des agents économiques offreurs de capitaux monétaire, d’instruments
de placement pour l’Etat, les collectivités publiques et les entreprises.
 La redistribution des capitaux en dépôt auprès du système bancaire sous forme de crédits à
court, moyen et long terme consenti aux agents économiques ayant besoin de financement.

3. Flux et circuits économiques


3.1. Flux économique
3.1.1. Définition
Les flux sont les mouvements de biens et services ou mouvements de valeurs d’un agent
économique à un autre.
3.1.2. Types de flux
Les relations entre les agents économiques sont représentées par deux types de flux :

 Les flux réels : ce sont les mouvements de biens et services


 Les flux monétaires ou financiers : ce sont les mouvements de moyens de paiement.
NB : les flux monétaires et réels qui sont de sens opposées mais de valeurs égales sont appelés les flux
mixtes.
3.2. Circuits économiques
3.2.1. Définition
Les circuits économiques sont des relations d’interdépendance entre les agents économiques
qui sont décrites dans des schémas d’ensemble :
 Un flux économique provoque la naissance d’un flux induit : le versement par les
entreprises d’un revenu aux ménages leur permet d’acquérir les biens et services pour la
consommation.
 Le flux induit renouvèle à son tour le flux d’origine : les achats de biens et services de
consommation réalisés par les ménages permettant aux entreprises d’engranger des ressources
financières qu’elles leur distribueront sous forme de revenu.

3.2.2. Types de circuits


On distingue :

 Les circuits économiques simplifiés : ce sont les circuits qui mettent en relief les relations
entre deux agents économiques ou deux secteurs d’activités, on les appelle aussi des circuits
bissectoriels.

Prestation de travail

Biens et services livrés


Entreprise Ménage
Recettes des ventes

Salaire
 Les circuits économiques complets : ils concernent les relations entre les cinq (5) principaux
agents économiques.
CHAPITRE 4 : LES MENAGES ET LA
CONSOMMATION

1. Définition
1.1. Ménage
C’est l’ensemble d’individus qui vivent habituellement ensemble, mettent en commun leurs
ressources et effectuent l’essentiel de leurs dépenses en commun.
1.2. Consommation
La consommation est l’opération économique consistant à acquérir des biens destinés à être
détruits immédiatement ou progressivement à travers leurs utilisations.
2. Types de consommation
2.1. Consommation Individuelle
C’est l’usage d’un bien par un individu ; ce qui exclut tout autre individu du même usage en
même temps.
2.2. Consommation collective ou élargie
C’est l’usage d’un bien par plusieurs personnes à la fois.
Exemple : consommation de biens et services indivisibles : la police, la sécurité, un pont, une
route, l’éclairage public.
2.3. Consommation Intermédiaire
C’est un ensemble de biens qui servent à produire d’autres biens par transformation et
incorporation ou par destruction.
Exemple : les matières premières, les énergies.

2.4. Consommation Finale


Elle désigne des acquisitions obtenues d’un processus de production et destinées à satisfaire
directement les besoins d’un ménage.
Exemple : le pain, le téléphone portable
3. Structure de la consommation
Chaque ménage dispose pendant une période de temps donné d’un budget qui est l’ensemble des
prévisions de dépenses et de recettes (ou revenus). A partir de ce budget, il est possible de déduire la
part de la consommation dans le revenu, de même que celle de l’épargne ; ce qui fait intervenir la
notion de propension moyenne.
Les économistes ne s’intéressent pas seulement à la façon dont la totalité du revenu se subdivise
en consommation et en épargne. Ils s’intéressent également à la façon dont le supplément de revenus
est reparti entre consommation et épargne lorsque le revenu augmente: d’où la notion de propension
marginale.

3.1. Propensions Moyennes


3.1.1. Propension Moyenne à Consommer
C’est la part du revenu qu’un ménage consacre aux dépenses de consommation :
𝑪
= 𝑷𝑴𝑪 𝐶 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑌 = 𝑟𝑒𝑣𝑒𝑛𝑢
𝒀
3.1.2. Propension Moyenne à Epargner : PME
C’est la part du revenu d’un ménage affecté à l’épargne.
𝑬
𝑷𝑴𝑬 =
𝒀
3.2. Propension marginale
3.2.1. Propension marginale à Consommer
C’est la part du supplément de revenus consacré à la consommation.
∆𝑪 C : consommation finale – consommation initiale
𝑷𝒎𝑪 =
∆𝒀 Y: revenu final – revenu initial

3.2.2. Propension marginale à Epargner


C’est la part du supplément de revenu consacré à l’épargne.
∆𝑬 E : épargne finale – épargne initiale
𝑷𝒎𝑬 = Y : revenu final – revenu initial
∆𝒀

3.3. Evolution de la consommation


La consommation des ménages a évolué au fil du temps, ce qui rejaillit sur les diverses grandes
catégories de dépenses effectuées par les ménages.
– Alimentations et boissons
– Logement et habillements
– Santé
– Loisir et culture
Les économistes affirment qu’il est possible de déterminer la part de chaque groupe de dépenses
dans le revenu : on calcule ainsi (ce que l’on appelle) le coefficient budgétaire :
𝑪𝒂𝒕é𝒈𝒐𝒓𝒊𝒆 𝒅𝒆 𝒅é𝒑𝒆𝒏𝒔𝒆
𝑪𝒃 =
𝒀(𝒓𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖)
C’est sur la base de ces coefficients que Engel a annoncé les lois relatives à l’évolution des
différentes catégories des dépenses des ménages d’où les lois d’Engel suivantes :
 Loi 1 : plus le revenu augmente, plus la part des biens primaires diminuent dans le budget des
ménages
 Loi 2 : la part des dépenses consacré au logement et à l’habillement reste dans les mêmes
proportions que l’augmentation du revenu.
 Loi 3 : plus le revenu s’élève, plus les dépenses consacrées aux loisirs s’élèvent.

4. Déterminants de la consommation
Dans le comportement du consommateur interviennent des déterminants de toute nature:
psychologique mais aussi économique.

4.1. Déterminants économiques


Les déterminants économiques sont pour l’essentiel :
– L’utilité
– Le revenu
– Le prix

4.1.1. Utilité
Une chose est utile dès lors qu’elle peut servir à un usage quelconque pour le bonheur de
l’utilisateur. Elle peut dépendre des goûts de chaque consommateur.

4.1.2. Revenu
Le comportement du consommateur est fonction de son revenu.
Selon Keynes, lorsque le revenu global augmente la consommation globale augmente mais
moins rapidement que le revenu.
On en déduit que la consommation est une fonction croissante du revenu représenté par la
droite d’équation :
C = C’Y + Co
C = consommation global
Y = le revenu
C’ = propension marginal à consommer
Co = consommation autonome ou incompressible

Consommation

Revenu

NB : le choix du consommateur pour ce type de bien ou service n’est jamais définitif. Il dépend
de la variation de son revenu. Ce qui fait intervenir la notion d’élasticité. Elle mesure la sensibilité ou
la réaction de la demande à une variation du revenu. Elle est donnée par la formule :
∆𝑪
𝑪
𝒆= ∆𝒀
𝒀

Si e > 1 on dit que la demande est élastique : lorsque le revenu augmente, la consommation
augmente plus que proportionnellement.
Si e = 1 on dit que la demande est iso élastique : lorsque le revenu augmente, la consommation
augmente dans les mêmes proportions.
Si e < 1 on dit que la demande est inélastique : lorsque le revenu augmente, la consommation
augmente moins que proportionnellement.
4.1.3. Prix
La demande est une fonction décroissante du prix. En effet, lorsque le prix d’un bien augmente,
la demande de ce bien diminue.
Consommation

C
Prix

NB :
Le comportement du consommateur n’obéit pas toujours à cette loi dans certains cas :
o Effet giffen : une augmentation du prix peut provoquer un accroissement de la demande.
o Effet démonstration : une baisse de prix d’un bien peut amener certains consommateurs à
réduire leur demande.

4.1.4. Elasticité de la demande par rapport au prix


L’élasticité de la demande par rapport au prix mesure la sensibilité de la demande par
rapport à une variation du prix.
∆𝑪
𝑪
𝒆𝒑𝒓𝒊𝒙 = ∆𝑷
𝑷

Si e/prix < - 1 la demande est dite élastique : lorsque le prix augmente, la consommation
diminue plus que proportionnellement.
Si e/prix = - 1 la demande est dite iso élastique : le prix et la demande varient dans les même
proportions.
Si e/prix > - 1 la demande est dite inélastique : lorsque le prix augmente, la demande baisse
moins que proportionnellement.

4.2. Déterminants Extra-Economiques


4.2.1. Facteurs psychosociologiques
La consommation ne dépend pas uniquement de facteurs strictement économiques mais aussi des
phénomènes de société (mœurs, culture…).
4.2.2. Action des entreprises
Le consommateur peut être influencé par l’action des entreprises notamment la publicité.
Remarque :
Aujourd’hui, biens d’autres éléments peuvent influencer fortement la consommation des
ménages :
– Le progrès technique (l’innovation)
– Les facilités de crédit (crédit à la consommation)
– Les anticipations subjectives (prévision subjectives). Etc.…

5. Rôle de la consommation dans l’économie


La consommation est un puissant facteur de progrès économique, car elle pousse les entreprises à
produire.
CHAPITRE 5 : L’ENTREPRISE ET LA
PRODUCTION

1. Définition
1.1. Définition de l’entreprise
L’entreprise est une entité économique qui combine des facteurs de production (ressources
naturelles, travail et capital) pour produire des biens et services destinés à la vente en vue de réaliser
des profits.

1.2. Définition de la production


La production est une activité économique socialement organisée qui consiste à créer des biens
et services destinés à la satisfaction directe ou indirecte des besoins par la transformation d’autres
biens en combinant les facteurs de production (matières premières, capital, travail, énergie).
La production s’analyse comme un processus de transformation :
 Soit on transforme directement des ressources naturelles en biens économiques ;
 Soit on transforme les biens existants en produits plus élaborés.
NB : La production signifie au sens restreint la transformation des matières premières en produits finis.
2. Types de production
On distingue :
 La production marchande : production des biens et services destinés à être vendus sur le
marché.
 La production non marchande : services gratuits ou quasi-gratuits rendus principalement par
les administrations publiques à la collectivité.

3. Facteurs de production
C’est l’ensemble des éléments dont la combinaison permet à l’entreprise de produire des biens
et services. Ce sont les ressources naturelles, le travail et le capital.
3.1. Ressources naturelles
Elles comportent les richesses du sol et du sous-sol :
 Les matières premières agricoles ;
 Les ressources minières ;
 Les ressources énergétiques.
NB : on estime que le facteur naturel n’est plus déterminant dans la croissance et donc le
développement des nations car des pays complètement dépourvus de richesses du sol et du sous-sol ont
pu atteindre des niveaux de développements incomparables.
Exemple : Japon, Suisse, France…

3.2. Travail
3.2.1. Définition
Le travail est la participation de l’homme à l’activité de production. Il se présente sous la forme
d’un travail physique ou intellectuel.
3.2.2. Détermination du travail
La contribution du facteur de travail à l’activité de production dépend de :
 La population active : c’est l’ensemble des personnes en âge de travailler, ayant ou
recherchant une activité rémunérée. Elle joue un rôle déterminant dans l’activité productive.
 La durée du travail : la durée hebdomadaire du travail varie considérablement entre les pays
et dans un même pays, selon les secteurs d’activités. Selon que l’on travaille plus ou moins, la
durée de travail peut influencer le niveau de la production.
 Le niveau de formation : la productivité du travail est fonction de la qualification de la main
d’œuvre, elle-même liée au niveau de formation initiale, à la formation professionnelle et
continue.

3.3. Capital
3.3.1. Définition
Le capital est l’ensemble des moyens matériels et financiers qui permettent de produire d’autres
biens ou services.
3.3.2. Types de capitaux
On distingue :
 Le capital technique : ensemble des moyens de production dont dispose l’entreprise. Il
comprend :
o Le capital fixe : ensemble des biens qui permettent de produire sur plusieurs cycles de
production (machines).
o Le capital circulant : désigne l’ensemble des biens qui permettent de produire sur un
seul cycle de production (stocks).
 Le capital financier : ensemble des sommes mises à la disposition d’une entreprise par ses
propriétaires. On l’appelle aussi le capital social, comptable ou juridique.
 Le capital humain : capacités intellectuelles et professionnelles d’un individu mises au service
de la production. L’investissement en capital social humain comprend : l’investissement en
éducation et formation, les dépenses de santé,…
Remarque : le terme capital est souvent utilisé comme l’équivalent du mot patrimoine (ensemble des
biens et dettes).
4. Combinaison des facteurs de production
4.1. Définition
La combinaison des facteurs de production est l’utilisation rationnelle des facteurs de
production pour obtenir un niveau de production souhaité. La combinaison peut être capitalistique
lorsque le degré d’utilisation du capital est élevé par rapport au travail. Dans le cas contraire, on dit
que la combinaison est à forte dose de main-d’œuvre ou travaillistique.
4.2. Combinaisons
La combinaison productive de travail et de capital dépend des caractéristiques de ces facteurs.

 Dans certains cas, ils font preuve d’adaptation c’est-à-dire qu’ils peuvent être associés en
quantités variables les uns aux autres.
 Les facteurs peuvent faire preuve de complémentarité c’est-à-dire avoir la capacité de pouvoir
être associés par deux ou plusieurs dans des proportions données pour obtenir un produit.
 Les facteurs peuvent faire preuve de divisibilité. C’est-à-dire avoir la capacité d’être divisibles
afin de pouvoir réaliser une combinaison idéale de façon à obtenir la quantité de produit
désirée.
 Les facteurs peuvent faire preuve de substituabilité. C’est-à-dire la capacité de pouvoir se
remplacer au cours de la réalisation d’un même produit. Toutes ces caractéristiques sont très
importantes pour le choix des combinaisons productives retenues. On peut en effet distinguer
les combinaisons des facteurs indivisibles et inadaptables (travail et capital) et les
combinaisons de facteurs adaptables et divisibles (travail et terre).
4.2.1. Combinaison travail / capital (Facteur complémentaire et substituable)
Sur le court terme, l’entrepreneur ne peut faire varier que le facteur travail, car le plus souvent
le capital n’est ni divisible ni adaptable. Le problème sera de déterminer le nombre optimal de
travailleurs pour une quantité de capital fixe donné. Il n’y a plus qu’à tâtonner pour trouver un rapport
idéal entre capital et travail.
Sur le long terme, l’entrepreneur peut faire varier l’ensemble des facteurs. L’objectif étant
d’améliorer constamment la productivité. Le progrès technique et l’industrialisation ont amené
l’entrepreneur à substituer le capital au travail, le capital s’avérant moins coûteux.
Il y a substitution du capital au travail si les industriels produisent autant avec plus de capitaux
et moins de travail, ou plus avec plus de capitaux et le même volume de travail.
4.2.2. La combinaison travail-terre (facteur complémentaire et adaptables)
Une superficie de terre donnée peut être exploitée par plus ou moins de travailleurs. Il est donc
assez facile de comprendre qu’un nombre d’ouvriers est idéal, qu’en dessous de ce nombre le travail
n’est pas productif et qu’au-dessus de ce nombre il y a pléthore de travailleurs et donc improductivité,
du travail excédentaire.
L’idéal est donc de découvrir le rapport quantité de terre / nombre de travailleurs qui maximise
le rendement des travailleurs.
5. Résultats de la combinaison des facteurs de production.
5.1. Notion de rendement
Le rendement est le rapport entre un résultat obtenu et les moyens mis en œuvre pour le
produire. Il est donc la valeur de la productivité rapportée à la quantité de facteurs de production
utilisée pendant un certain temps. En fonction du nombre de facteurs de production utilisés la valeur de
la production peut varier. Cette variation est résumée à travers une loi dite des rendements.
On distingue trois (3) types de rendements : les rendements croissants, les rendements
constants, et les rendements décroissants.
Les rendements sont croissants si la production croit plus vite que la quantité de facteurs de
production.
Les rendements sont constants si la production croit dans les mêmes proportions que la
quantité facteurs de production.
Les rendements sont décroissants si la production croit moins vite que la quantité de facteurs
de production.
Le mot rendement est employé pour décrire l’efficacité d’un processus productif considéré dans
un ensemble et non pas par rapport à un facteur déterminé.
5.2. Notion de productivité
La productivité mesure l’efficacité de la combinaison des facteurs de production. Elle permet
donc de mesurer la performance de la combinaison au regard des coûts des facteurs de production et du
budget de l’entreprise.
La productivité est le rapport entre une production donnée et les facteurs mis en œuvre pour la
réaliser. Ainsi on distingue la productivité du travail et celle du capital.
La productivité du travail est le rapport entre la valeur de la production et la quantité travail
utilisée.
La productivité du capital est le rapport entre la valeur de la production et la quantité de
capital utilisée.
L’intensité capitalistique est le volume de capital mis à la disposition d’un salarié pour
réaliser une production. Elle est égale au rapport capital sur travail.
5.3. Notion de coût
Le coût est l’ensemble des dépenses réalisées pour produire un bien. On a plusieurs types de
coûts :
– Le coût total est la somme de toutes les dépenses faites pour obtenir les facteurs de
production dont l’entreprise a besoin. Ce coût se décompose en coût variable et en coût fixe.
– Les coûts variables sont déterminés en tenant compte du niveau de production.
– Les coûts fixes ou coût de structure quant à eux sont indépendants du niveau de la
production.
A partir du coût total, on peut calculer le coût total moyen, le coût marginal.
– Le coût moyen est le coût unitaire de production (Ct /Q)
– Le coût marginal est l’accroissement du coût total supporté par l’entreprise lorsqu’elle
produit une unité supplémentaire de bien.

5.4. Notion d’économie d’échelle


Les économies d’échelle sont les diminutions de coût de production unitaire obtenues grâce à
une augmentation de la taille de l’unité de production. En effet, plus l’on produit en grande quantité,
plus le coût unitaire diminue.

On mesure les économies d’échelle à l’aide du rapport :


𝑽𝒂𝒓𝒊𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏
𝑹= = 𝚫𝑸/𝚫𝑪𝒕
𝑽𝒂𝒓𝒊𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆𝒔 𝒄𝒐û𝒕𝒔 𝒅𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏
Si 𝑹 > 1 : économie d’échelle

Si 𝑹 = 𝟏 : pas de conséquence, constant à l’échelle

Si 𝑹 < 1 : déséconomie d’échelle (investissement non rentable)


L’économie d’échelle peut être considérée comme étant l’ensemble des avantages que peut
procurer l’augmentation de taille d’une entreprise.
Exemple :
– Baisse des coûts de production
– Baisse des coûts de transport
– Baisse des coûts d’approvisionnement
– Réduction des frais financiers.

6. Politiques de production
Toute entreprise se définit une politique de production, c’est-à-dire la capacité de production à
installer en tenant compte des opportunités offertes par les autres entreprises, les activités susceptibles
d’être confiées à d’autres entreprises ou la répartition de la production entre ses établissements.
Les politiques choisies sont :
 La politique de sous-traitance où l’entreprise confie la réalisation d’une partie de sa
production à une autre entreprise. Le recours à la sous-traitance permet de conserver le marché
et de respecter les délais.
 La politique d’impartition. L’entreprise délègue à une autre entreprise une activité qu’elle
pourrait réaliser elle-même.
Alors que la sous-traitance comporte un rapport de domination entre le donneur d’ordre et le
sous-traitant, l’impartition s’applique à toutes les formes de partage d’activité interentreprises
correspondant à des relations de coopération.
CHAPITRE 6 : MARCHE ET PRIX

Introduction
Lorsqu’une entreprise produit un bien pour le vendre sur un marché, son premier objectif est de
réaliser un bénéfice. Pour cela son prix de vente doit lui permettre de couvrir tous ses coûts. Cependant
ce prix de vente n’est pas si facile à fixer, en effet celui-ci subit l’influence de l’environnement
économique, c’est-à-dire la structure du marché et la réglementation sur la fixation des prix.
1. Notion de marché
1.1. Définition
Au sens économique, le marché est le lieu où les offreurs (ou vendeurs) et les demandeurs (ou
acheteurs) se rencontrent et confrontent leurs propositions. On parle ainsi du marché du café, du cacao,
des actions, de l’automobile… Il existe autant de marché que de biens et services échangés.
Le marché étant avant tout un lieu de confrontation puis d’échange, il se compose de :
– La demande d’un bien ou service, qui peut se définir comme la quantité de ce bien ou de ce
service que l’agent économique demandeur (acheteur) est prêt à acheter pour un certain prix.
La volonté du demandeur dépend de nombreux facteurs tels que : les facteurs économiques
(le prix du bien, le revenu du demandeur, ses possibilités d’endettement, le prix des autres
biens sur le marché…) et les facteurs non économiques (les goûts du consommateur, son âge,
son sexe, la composition de son ménage, sa religion…).
– L’offre d’un bien ou d’un service se définit comme la quantité de ce bien ou de ce service
que l’agent économique offreur (vendeur) est disposé à proposer sur le marché pour un
certain prix.

1.2. Types de marché


Les économistes spécifient les différents types de marché :
– Selon l’aire géographique occupée, on distingue à ce niveau le marché intérieur, le marché
international, le marché local.
Exemple : l’UE, la CEDEAO
– Selon la nature économique des biens ou services on a :
o Le marché des biens : cacao (Londres), Pétrole (Hollande) ;
o Le marché des capitaux.
Exemple : la BRVM, marché financier et marché monétaire.
o Le marché des services
Exemple : le marché du travail
– Selon la localisation géographique des marché, certains marchés se tiennent à des endroits
déterminés ou à des lieux fixes, d’autres n’ont pas de localisation précises (ex : le marché
monétaire)
– Selon le nombre d’offreurs et de demandeurs en présence. Cette distinction est présentée par
le tableau de Stackelberg qui identifie les différents types de marchés théoriques.

Offreurs Unique Quelques multiple


Demandeurs
Unique Monopole bilatérale Monopsone contrarié Monopsone
Quelques Monopole contrarié Oligopole bilatéral Oligopsone

Marché de
Multiple Monopole Oligopole concurrence pure et
parfaite

Trois marchés sont particulièrement étudiés par les économistes parmi cet ensemble de marché.
Ce sont :
– Le marché de concurrence pure et parfaite (CPP) ;
– Le marché de monopole ;
– Le marché d’oligopole.

1.2.1. Marché de concurrence pure et parfaite (CPP)


Les économistes classiques (Adam Smith, Ricardo, JB Say) et surtout les néoclassiques
(Walras, Jevons, Marshall) ont bâti toutes leurs théories sur l’hypothèse d’un marché de concurrence
pure et parfaite. Ce marché encore appelé marché libre se caractérise par l’absence totale de toute
intervention des forces autre que celles du marché (c’est-à-dire pas l’intervention de l’Etat, de groupes
de pression…).
Pour ces économistes libéraux, la CPP est le marché idéal. Cependant, plusieurs conditions sont
nécessaires à sa réalisation :
– L’atomicité : cette condition indique que les offreurs et les demandeurs sont de poids
sensiblement égal de sorte qu’aucun d’entre eux ne puisse influencer le marché par son
action ;
– La fluidité : elle indique que l’accès sur le marché est libre pour tout agent économique de
même que la sortie ;
– La transparence : cette condition indique que l’information est complète et disponible sur le
marché pour tout agent économique. Il peut connaître en effet ce qui est vendu, à quel prix, à
tout moment.
– L’homogénéité : sur le marché de CPP les produits doivent être homogènes, c’est-à-dire que
les vendeurs livrent des produits identiques de sorte que les acheteurs n’aient aucune raison
de préférer un produit à un autre.
Remarque : si toutes ces conditions sont remplies alors, on a un marché de CPP. Par contre si une
seule des conditions fait défaut, il y a concurrence imparfaite. La théorie économique distingue les
principales formes de concurrence parmi lesquels on peut citer le marché de monopole et le marché
d’oligopole.
1.2.2. Marché de monopole
Il correspond à la situation où on a un seul offreur pour une multitude de demandeurs. Cette
situation donne une certaine puissance au monopole car il impose très souvent ses conditions aux
acheteurs (prix, quantité, qualité de service etc.…).
De plus du fait de l’absence de concurrence, il y a un risque à voir le monopoleur se complaire
dans ses méthodes aggravant ainsi la situation des acheteurs. Toutefois, il convient de noter que ce
pouvoir n’est pas absolu, il peut être contrarié par :
– La réaction des clients ;
– Le rôle de l’Etat ;
– L’existence des produits de substitution.
Ce marché à l’image du marché de CPP, constitue également un cas extrême car selon
Chamberlain c’est plutôt les marchés de concurrence monopolistique telle que l’oligopole que l’on a
l’habitude d’observer dans la réalité.
1.2.3. Oligopole
Il correspond au fait qu’un petit nombre de vendeur se partagent le marché. Ils agissent soit par
rivalité (guerre des prix) soit par entente ou coalition tactique ou express (ex : cas de cartel).
Les lois Européennes et Américaines limitent justement les ententes. Aux USA, on parle de loi
anti-trust.

2. Notion de prix
2.1. Définition
Le prix est la valeur d’échange de biens ou de services par la confrontation des offres et des
demandes.
2.2. Formation du prix
2.2.1. Modèles théoriques
Deux cas sont à distinguer selon que l’entreprise est en situation de concurrence pure et parfaite
ou en situation de concurrence imparfaite.
– Le régime de la CPP
Dans ce régime, le prix est déterminé sur le marché par la loi de l’offre et de la demande.
o Le prix dépend de la demande : la demande est la quantité de biens ou services que les
acheteurs sont disposés à acquérir pour un prix donné. La tendance de l’acheteur est donc
d’acquérir le maximum de biens ou services au moindre prix. Pour les acheteurs, plus les
prix sont bas plus ils sont disposés à acheter le maximum de biens. On dit alors que la
demande de biens est une fonction décroissante du prix.

Cette fonction dépend de la sensibilité de la demande par rapport au prix. Autrement dit,
toute modification du prix d’un bien entraîne une réaction de la part du consommateur (voir
élasticité de la demande par rapport au prix).
Remarque : l’ensemble des demandes de tous les agents économiques est appelée demande
globale.
o Le prix dépend de l’offre : sur le marché CPP la quantité d’un bien que les producteurs
sont prêts à offrir à un prix donné est appelé offre. Les producteurs ont tendance à mettre
sur le marché une quantité importante de biens si le prix augmente. On dit alors que l’offre
est une fonction croissante du prix.
Ici aussi, toute modification du prix entraîne des réactions de la part des offreurs.
Remarque : l’ensemble de l’offre de tous les agents économiques est appelé offre globale.
o le prix d’équilibre
Lorsque l’offre est supérieure à la demande, le prix baisse ; lorsque l’offre est inférieure à la
demande, le prix augmente.
Ce mécanisme appelé mécanisme du marché ou loi de l’offre et de la demande, va
permettre d’aboutir à l’obtention du prix d’équilibre c’est-à-dire un prix où l’offre et la
demande s’égalise. C’est Léon Walras qui a développé ce mécanisme sous l’hypothèse d’un
marché de CPP.

Remarque :
Si cet équilibre est obtenu sur un seul marché ou quelques marchés, on parlera
d’équilibre partiel (A. Marshall).
Si par contre l’équilibre est obtenu sur l’ensemble des marchés (marché des biens et
services, marché du travail, marché monétaire, financier), on parlera d’équilibre général.

– Détermination en régime de CIP


o Dans le cas du monopole, l’entreprise est en principe maître de ce prix. Toutefois de
nombreuses situations peuvent entraver la puissance du monopoleur (Le comportement des
pouvoirs publics, la réaction du consommateur, L’existence de produits de substitution,
etc.…)
o Quant aux oligopoles, ils fixent par des ententes leur prix et exercent une domination sur le
marché.

2.2.2. Modèle pratique de détermination du prix

On distingue les procédures de fixation des prix par les entreprises privées et celles de fixation
de prix par les entreprises publiques ou administrations publiques.
 Entreprises privées au secteur public concurrentiel
Il n’existe pas de pratique uniforme de détermination des prix mais de nombreuses pratiques
qui tiennent compte de la diversité des entreprises. En général, les entreprises fixent leur prix en
fonction de la concurrence, des coûts de production, de la réaction de la clientèle et des pouvoirs
publics.
 Entreprises publiques ou administration prestataire de services
Le rôle de l’Etat en matière de politique des prix est important. L’Etat entrave souvent la
concurrence parfaite.
Ainsi, le régime général des prix dans une économie de marché n’est plus de nos jours celui de
la liberté totale c’est-à-dire celui de l’abandon de la fixation de tous les prix aux seules forces du
marché. Depuis la deuxième guerre mondiale, les pouvoirs publics ont tendance à intervenir dans le
mécanisme des prix par des phases de blocage des prix, par l’homologation des prix.
Dans bien des cas, la tarification publique ne correspond qu’à une fraction des coûts de
production c’est-à-dire les tarifs publics sont inférieurs aux coûts de production. Par ce biais, les
pouvoirs publics visent plusieurs objectifs :
 Objectifs de redistribution : les bas niveaux de tarifs corrigent les inégalités ;
 Objectifs macro-économique : la tarification publique est aussi un moyen de lutte contre
l’inflation, contre les déficits extérieurs, contre le chômage ;
 Objectifs d’orientation de la demande : le relèvement des tarifs peut réduire la demande ou
dans le cas contraire peut la stimuler.

On reproche à la tarification publique quelques inconvénients :


 Problème de financement ;
 Risque d’inefficience ;
 Encombrement ;
 Gaspillage.

2.3. Indice de prix


Un indice est un nombre sans unité représentatif d’une variable économique et permettant de
rendre compte de son évolution dans le temps ou dans l’espace. De cette définition, nous pouvons dire
que l’indice des prix est un indicateur chiffré permettant de mesurer l’évolution de l’ensemble des prix.
Il est calculé chaque mois à partir de relevés des prix sur les marchés de produits représentatifs de la
consommation des ménages. Il existe plusieurs catégories d’indice de prix :
 L’indice simple
L’indice simple est relatif à une grandeur simple
On attribue généralement la valeur 100 à l’indice de la période de référence (ou du lieu de
référence), par rapport aux périodes (ou autres lieux) étant alors mises en valeur de façon évidente
 L’indice des prix de détail obtenu par enquête sur un échantillon de produits et biens. Il est
appelé dans le langage courant « coût de la vie ».
 L’indice global porte sur des ensembles d’éléments de même nature ou liés à un concept dont
on désire étudier l’évolution. C’est le cas de l’indice des prix de différents biens dont les
volumes disponibles sont différents, de l’indice de la production industrielle qui regroupe des
biens de nature différente, de degré de finition différente.
CHAPITRE 7 : LES DESEQUILIBRES ECONOMIQUES

1. Inflation
1.1. Définition

L’inflation est la hausse généralisée et continue des prix des biens et services sur le marché.

Remarque :
 la hausse du prix d’un produit n’implique pas nécessairement inflation
 la baisse du prix d’un produit est parfaitement compatible avec l’inflation.
 Des hausses temporaires de prix telles que celles liées aux variations saisonnières ne
constituent pas des phénomènes inflationnistes.
1.2. Concepts voisins
 Déflation: c’est le contraire de l’inflation : c’est la baisse continue et généralisée des prix des
biens et services sur le marché.
 Stagflation: c’est une inflation accompagnée d’un ralentissement de l’activité économique.
 Désinflation : c’est la réduction progressive du taux décroissance de l’inflation. Ce qui ne
correspond pas à une baisse des prix.
1.3. Causes de l’inflation

Les causes de l’inflation sont diverses :


 l’inflation par la demande : Un excès de demande ou une insuffisance d’offre conduit au
phénomène inflationniste.
 l’inflation par la monnaie : Selon Milton Friedman de l’école monétariste de Chicago,
l’inflation résulte d’un excès de monnaie en circulation par rapport au niveau réel de la
production
 l’inflation par les coûts : Une augmentation des coûts (salaire, taux d’intérêts) entraine à son
tour la hausse des prix de vente par répercussion.
 l’inflation structurelle : L’inflation peut être provoquée par le dysfonctionnement du marché
et les comportements individuels et collectifs des agents économiques.
Exemple : l’intervention de l’Etat, les oligopoles, les monopoles faussent le jeu de la
concurrence.

Par rapport aux comportements individuels ou collectifs, la lutte des classes ou groupes sociaux
contribuent à provoquer l’inflation.
1.4. Conséquences
1.4.1. Effets bénéfiques
 L’inflation favorise les investissements supplémentaires, ce qui permet de créer de nouveaux
emplois
 L’inflation améliore la rentabilité financière des entreprises à court terme.
1.4.2. Effets négatifs
 L’inflation réduit le pouvoir d’achat des ménages
 Elle fait perdre de la valeur à la monnaie
 Elle provoque très souvent des troubles sociaux
 Elle fausse les calculs économiques et affaiblit l’économie par rapport à la concurrence
internationale : économie très peu compétitive.
1.4.3. Solutions

Les solutions sont fonction des causes : des actions seront menées sur les principales causes
afin de corriger ou maîtriser l’inflation.

2. Chômage
2.1. Définition

Le concept « chômage » reste très complexe et flou sur le plan pratique aussi est-il défini de
manière conventionnelle :
 pour le BIT : « le chômage est la situation dans laquelle se trouve une personne en âge de
travailler dépourvue d’un emploi professionnel rémunéré, qui en cherche mais n’en trouve
pas».
 pour l’Etat de Côte d’ivoire : « le chômage est la situation d’une personne qui a déjà occupé un
emploi rémunéré et qui l’a perdu. Ce qui exclut les premiers emplois».
2.2. Mesure du chômage

La mesure du nombre de chômeurs s’avère complexe pour tenir compte de la multiplicité des
définitions du concept chômage. De façon globale, le taux de chômage est calculé de la façon
suivante :

𝑁𝑏𝑟𝑒𝑑𝑒𝑐ℎô𝑚𝑒𝑢𝑟𝑠
𝑇𝑎𝑢𝑥𝑑𝑒𝑐ℎô𝑚𝑎𝑔𝑒 =
𝑃𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒
2.3. Causes du chômage

L’analyse économique identifie plusieurs causes explicatives du chômage. Elles sont


subdivisées en explications théoriques et en explications pragmatiques.

2.3.1. Explications théoriques


 le chômage classique : pour les libéraux, le chômage résulte d’un coût élevé du facteur travail
qui dissuade les entreprises à accroître leur capacité de production pour insuffisance de
rentabilité des équipements.
 le chômage keynésien : le chômage est dû à l’insuffisance de la demande globale, ce qui
entraîne un ralentissement de l’activité économique.
 Le chômage marxiste : c’est la nature même du système capitaliste qui crée le chômage. Le
capitaliste a tendance à remplacer la main d’œuvre par le capital pour augmenter son profit.

2.3.2. Explications pragmatiques


 le chômage conjoncturel: il est le fait d’une baisse temporelle de l’activité économique
 le chômage structurel: c’est une absence durable de l’emploi résultant d’un appareil de
production incapable de créer des emplois
 le chômage frictionnel: c’est une absence d’emploi momentanée due au temps compris entre
la sortie de l’école, la démission ou le licenciement et l’acquisition d’un emploi ou d’un nouvel
emploi
 le chômage technologique : c’est un chômage induit par les mutations technologiques et
l’inadéquation formation-emploi ;
 le chômage culturel : des jeunes diplômés refusent certains types de travail
 le chômage démographique : c’est un chômage dû à une augmentation de la population active
(taux d’accroissement naturel + immigration) etc...
2.4. Solutions
Les solutions du chômage sont fonction des causes. Néanmoins on peut citer :
 les aides à l’emploi (indemnités, allocation chômage, mesures incitatives à la création de
l’emploi)
 le contrôle de l’immigration
 les politiques de soutien à la production (subventions)
 les réductions du temps de travail
 la diminution de l’âge de la retraite
 assurer la transparence du marché du travail.
CHAPITRE 8 : L’ETAT ET SES INTERVENTION
DANS L’ECONOMIE

Introduction
Depuis la crise économique de 1929-1930, l’Etat est devenu l’agent économique le plus
influent de par son poids, mais aussi de par ses interventions dans tous les domaines de la vie
économique. On est ainsi passé d’un Etat gendarme à un Etat providence où l’Etat joue plusieurs rôles
dans l’économie.
1. Définition du rôle de l’Etat
L’Etat est un agent économique complexe qui ne se prêtre pas facilement à une définition
uniforme. Néanmoins, il est possible de définir l’Etat comme un ensemble d’institutions et de règles
qui assurent la vie en commun d’un groupe d’individus sur un territoire déterminé. Il est matérialisé
par les administrations centrales et le pouvoir politique.
2. Evolution du rôle de l’Etat
La notion d’Etat a évolué au cours de l’histoire. Chronologiquement, on peut dire que trois
conceptions de l’Etat se sont succédées, correspondant chacune à l’un des trois grands courants de
pensées.
– Pour les économistes libéraux, l’Etat gendarme
– Pour les marxistes, l’Etat partisan
– Pour les économistes keynésien, l’Etat providence.

2.1. Etat gendarme


L’Etat gendarme ou l’Etat arbitre est l’Etat minimal issu de la conception de l’école libérale. Ce
type d’Etat est prôné par des économistes comme Adam Smith, David Ricardo, J.B. Say, etc… L’Etat
ne doit pas intervenir dans l’activité économique, sauf pour assurer ses fonctions régaliennes de
protection de l’individu et de la nation (l’armée, la justice, la police, la diplomatie). Il doit juste
faciliter le déroulement de l’activité économique en fournissant au secteur privé un ensemble de
services collectifs indispensables à l’épanouissement des initiatives individuelles.
2.2. Etat partisan
C’est la conception marxiste qui prône la suppression de la propriété privée par la
collectivisation des moyens de production. L’Etat prend possession de tous les facteurs de production
afin de mettre fin à la lutte des classes. L’Etat prend position ainsi contre sa population de bourgeois.
La vie économique et sociale est donc dirigée exclusivement par l’Etat.

2.3. Etat providence


L’Etat providence ou l’Etat gestionnaire est la conception keynésienne. Elle préconise en plus
des fonctions régaliennes de l’Etat, une intervention dans l’activité économique et sociale de ce dernier
pour corriger les déséquilibres provoqués par le marché (crise économiques, inflation, chômage,
inégalités, paupérisation…). L’Etat joue ainsi deux rôles essentiels :
 Il assure l’équilibre global de la nation en intervenant directement dans l’économie par son
budget afin d’exercer des effets d’entrainement profitable à tous : investissements publics…
 Il remplit sa mission de sauvegarde du système économique en offrant à chacun et à tous par le
biais des impôts et des transferts sociaux les moyens de vivre dignement.
Remarque : le rôle de l’Etat contrairement à toutes ces conceptions n’est pas figé. Il évolue selon la
conjoncture du moment et de l’idéologie en place.
3. Etat providence et son rôle dans l’économie ou fonction de l’Etat dans les économies
modernes.
3.1. Etat producteur
3.1.1. Etat producteur de services non marchands
Par le biais des administrations publiques, l’Etat est un producteur important de services, dits
non-marchand car non directement facturés aux consommateurs.
Exemple : services de l’éducation, de police, de justice.
L’Etat prend en charge la construction d’un certain nombre d’infrastructures et assure par son
budget leur fonctionnement : routes, hôpitaux, universités… Les collectivités locales jouent dans ce
domaine un rôle non négligeable.
3.1.2. Etat producteur de biens et de services marchands
L’Etat peut aussi par le biais des entreprises publiques produire des biens et des services
marchands.
L’Etat a un secteur public marchand assez étendu. Les entreprises nationales qui sont en
situation de monopole ou de quasi-monopole dans leur domaine d’activité, jugées généralement
stratégiques (cas des sociétés de transport SITARAIL, SOTRA).
Les entreprises nationales propriétés de l’Etat qui sont en situation de concurrence avec des
entreprises privés. En Côte d’Ivoire, c’est le cas :
– Dans le secteur de l’hôtellerie (Hôtel Ivoire)
– Dans le secteur de la banque (BNI)

3.2. Etat redistributeur


L’Etat joue un rôle de redistribution des revenus. Il prélève des impôts, des cotisations sociales
(prélèvements obligatoires). Puis il fait bénéficier à un certain nombre d’agents économiques des
revenus de transfert (retraites, prestations sociales telles que maladie, chômage, allocations
familiales), des revenus provenant de ses dépenses (achats de l’Etat aux entreprises, traitement des
fonctionnaires…).
On distingue généralement deux types de redistribution :
– Verticale : c’est-à-dire des hauts revenus vers les plus bas, essentiellement par le système de
l’impôt sur le revenu qui est en France progressif, ce qui signifie que les revenus élevés sont
plus « taxés » que les faibles revenus (qui peuvent même être totalement exonérés), mais
aussi par les prestations sociales qui profitent aux plus défavorisés ;
– Horizontale : entre diverses catégories.
Exemple :
Les retraites sont financées par les cotisations actuelles des actifs et non comme on pourrait le
croire par le passé des retraités. Ce qui établit une redistribution entre actifs et inactifs.

3.3. Etat régulateur


Dans les économies capitalistes, l’Etat conserve une marge de manœuvre non négligeable pour
orienter l’économie (même s’il n’intervient pas directement comme producteur) au nom de l’intérêt
général du pays. Cette orientation peut se faire sur le long terme (politique industrielle par exemple) ou
à plus court terme pour stabiliser la conjoncture économique.
L’Etat élabore des politiques monétaires, budgétaires, industrielles et la planification afin
d’insuffler des revenus dans le circuit économique et de relancer l’économie en période de conjoncture
dégradée. Par contre en période de haute conjoncture, l’Etat cherche à contrôler la création de richesses
(limitation de crédits par exemple) afin de freiner le niveau de la demande globale. L’Etat mène ainsi
une politique de régulation de l’activité économique globale.
4. Moyens d’interventions de l’Etat
4.1. Politique conjoncturelle
4.1.1. Définition
Une conjoncture économique est une situation de l’économie à un moment donné. La politique
conjoncturelle est une politique à court terme ou à moyen terme et son action est limitée dans le
temps :
– Elle a une fonction de régulation (stabilisation)
– C’est l’ensemble des interventions de l’Etat susceptibles de modifier à court terme et à moyen
terme l’évolution de l’économie.

4.1.2. Objectifs
Elle cherche à maintenir les grands équilibres : Améliorer la croissance : hausse du PIB ;
Améliorer l’emploi : réduire le chômage ; Assurer la stabilité des prix : limiter l’inflation ; Assurer
l’équilibre extérieur : améliorer le solde de la balance commerciale.

4.1.3. Moyens
4.1.3.1. Politique monétaire
C’est une action délibérée des autorités monétaires (Banque Centrale, Trésor Public) sur la
masse monétaire et les actifs financiers en vue de la régularisation de l’économie à court et à moyen
terme.
Elle vise à réguler la croissance de la masse monétaire de manière à ce que la quantité de
monnaie en circulation ne soit pas trop importante pour éviter l’inflation, mais suffisante pour assurer
le volume des transactions et ne pas freiner l’activité économique.
Elle comprend la politique du crédit, la politique de change, la réserve obligatoire. Une baisse
du taux d’intérêt constitue une politique de relance, tandis qu’une hausse est une politique de rigueur.
La réserve obligatoire est la monnaie que les banques doivent détenir auprès de la banque centrale ; si
l’on augmente les réserves obligatoires, les banques pourront moins prêter et inversement.

4.1.3.2. Politique fiscale


L’impôt est un prélèvement obligatoire et sans contrepartie directe effectué par la puissance
publique (Etat ou collectivités locales) afin de subvenir aux dépenses publiques et en vue de l’activité
économique.
Une politique fiscale consiste pour l’Etat à agir sur la fiscalité de sorte à baisser (politique de
relance) ou à augmenter (politique de rigueur) les impôts.

4.1.3.3. Politique budgétaire


C’est une politique économique conduite au moyen du budget de l’Etat pris globalement,
incluant l’action par les recettes et l’action par les dépenses publiques. Une hausse des dépenses de
l’Etat constitue une politique de relance tandis qu’une baisse est une politique d’austérité.

4.1.3.4. Politique de revenu


Politique de répartition et de redistribution des revenus consistant en « une action consciente
qui se situe au stade de la formation des revenus, et vise à contribuer à une réalisation rapide et
équilibrée en maintenant le plein-emploi et en prévenant les distributions excessives ou insuffisantes
de revenus dans une économie ouverte » (rapport : « conférence des revenus » Paris 1963).
D’un point de vue pratique, la politique des revenus est un ensemble d’orientations indicatives
et concertées destinées à éviter des hausses de prix et de salaire au-delà des taux de progression prévus
initialement dans un contrat général établi entre l’Etat et les acteurs économiques et sociaux de la
nation.
4.2. Politique structurelle
4.2.1. Définition
La structure est la manière dont les parties d’un tout sont arrangées entre elles. La politique
structurelle est une politique à long terme dont les effets sont durables.
4.2.2. Objectifs
– Elle cherche à améliorer les structures et les bases de l’économie
– Elle modifie en profondeur le fonctionnement de l’économie
– C’est l’ensemble des interventions de l’Etat susceptibles de modifier à long terme l’évolution
de l’économie.
Exemple : politique de la nationalisation, politique agricole.

4.2.3. Moyens
4.2.3.1. Politique sociale
C’est une action délibérée destinée à modifier la situation de la population ou de certains
groupes particuliers pour corriger les disparités sociales suscitées ou maintenues par jeu normal des
mécanismes de marché dans les économies libérales.

4.2.3.2. Politique de planification

C’est l’ensemble des actions menées par l’Etat en vue de définir des objectifs à moyens terme
auxquels sont affectés des ressources pour les réaliser.
Le plan peut-être perçu comme « le tableau de bord » des investissements à réaliser dans le
futur ainsi que leurs moyens de financement. Il est fondamentalement perçu comme le « refus du
laisser-faire », « l’anti hasard » ou encore « l’esprit d’organisation introduit dans l’économie »
Le plan est un instrument de politique économique qui a un double objectif :
– Définir les choix stratégiques et les objectifs à moyen terme de développement économique,
social et culturel
– Prévoir les moyens financiers pour les réaliser
Dans les pays capitalistes à économie de marché le plan n’a aucun caractère contraignant. Il est
indicatif et souple. Il vise à réduire les incertitudes qui caractérisent l’avenir ainsi que les inégalités et
les injustices qui naissent du libre jeu du marché. Il permet à l’Etat de réaliser un véritable projet de
société auquel adhèrent tous les agents économiques.

4.2.3.3. Politique de l’emploi


C’est l’ensemble des interventions de l’Etat qui vise à réduire les déséquilibres sur le marché
du travail.

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