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Définie par le Plan Comptable Général comme « un système d’organisation de l’information financière permettant :
- De saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées
- De fournir après traitement approprié, un ensemble d’informations conformes aux besoins des divers
utilisateurs intéressés »,
La comptabilité est un technique qui remonte à la plus haute antiquité, qui s’est développée au moyen âge avec
l’approbation en 1944 d’un des premiers ouvrages de la comptabilité écrit par LUCA PATIOLI et intitulé « Summa de
Arithmética , Proportioni et Proportionalita » et qui est devenue majeure après la deuxième guerre mondiale avec en
France, l’approbation du Plan Comptable Général (PCG) en 1947 et l’organisation des professions d’expert
comptable et de commissaire aux comptes.
Les sources du droit comptable, peu importantes pendant longtemps, se sont multipliées depuis quelques années,
constituant une véritable base juridique de la comptabilité.
Un cadre comptable s’est élaboré, définissant un certain nombre de principes comptables, un plan comptable c’est-à-
dire à la fois une liste de comptes et un ensemble de règles de fonctionnement.
Les sources du droit comptable sont diverses : elles peuvent être législatives et règlementaires ; elles peuvent
provenir des recommandations professionnelles nationales et internationales, ou être d’origine jurisprudentielle ou
doctrinale.
A- Le Code de Commerce
Le code de commerce, mis en application sous Napoléon en 1808, fut élaboré en ce qui concerne les règles légales
relatives à la comptabilité à partir de l’ordonnance de Colbert de 1673. Ces règles ont été profondément remaniées
dans le temps et ces modifications ont touché les articles 8 à 17 du code de commerce pour la partie relative à la
comptabilité des commerçants. En effet, l’article 8 définit les obligations générales du commerçant en ces
termes ; « Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant doit procéder à l’enregistrement
comptable des mouvements affectant le patrimoine de son entreprise ; ces mouvements sont enregistrés
chronologiquement.
.Elle doit contrôler par inventaire, au moins une fois tous les douze mois, l’existence et la valeur des éléments actifs et
passifs du patrimoine de l’entreprise.
Elle doit établir des comptes annuels à la clôture de l’exercice au vu des enregistrements comptables et de
l’inventaire. Ces comptes annuels comprennent le bilan, le compte de résultat et une annexe : ils forment un tout
indissociable. ». Le contenu des autres articles se trouve en annexe.
B- Le Code du Travail
Le Code du travail comprend également quelques dispositions de nature comptable. Elles concernent essentiellement
les documents comptables à transmettre au comité d’entreprise ou à la commission économique (le bilan, le compte
de résultat, le rapport des commissaires aux comptes…) et surtout les modalités de calcul de la participation des
salariés. Article 304 du code de travail.
En principe, les dispositions que le droit fiscal édicte par dérogation aux règles du droit comptable ne devraient
donner lieu qu’à des redressements extracomptables. Cependant, sur certains ponts particuliers, la fiscalité est bien
une source du droit comptable, qui peut d’ailleurs aller à l’encontre des objectifs propres à la comptabilité.
D- La jurisprudence
Si les sources légales, règlementaires ou professionnelles du droit comptable sont importantes comme nous l’avions
analysé précédemment, les sources jurisprudentielles « innovantes » sont plutôt peu fournies : ce n’est pas parce que
les arrêts des tribunaux relatifs à des conflits où intervient la comptabilité sont rares, mais souvent le juge n’a pas à se
prononcer sur un aspect que ni la loi, ni le règlement (décret ou arrêté) n’aurait prévu.
Ainsi, dans les jugements que l’on peut analyser, jugements relatifs au droit commercial ou au droit pénal, le juge
recherchera si le défaut de mise en œuvre d’une règle comptable (loi, décret, ou arrêté) peut constituer l’élément
d’une infraction. Cet élément matériel pourrait surgir au niveau de l’établissement de comptes financiers ou au niveau
de l’utilisation qui peut en être faite :
E- La Doctrine
Si la jurisprudence typiquement comptable est peu fournie, il n’est pas de même de la doctrine. La doctrine est
constituée des réponses ministérielles qui apportent des précisions sur l’interprétation à donner à certains textes et
règles applicables : ce sont en principe de simples avis des administrations interrogées et n’ont pas en principe force
exécutoire. En matière fiscale cependant, elles engagent l’administration. A ces réponses ministérielles, s’ajoutent les
circulaires, instructions et documentation administrative.
L’idée d’harmoniser les droits africains est apparue dans les années soixante, au lendemain des indépendances.
Cette idée n’a pu se réaliser pour plusieurs raisons dans la mesure où chaque Etat africain s’est doté de sa propre
législation. Cette situation a entraîné des difficultés dans les relations d’affaires entre les Etats. La disparité des
règlementations constatée d’un pays à l’autre, a été d’ailleurs longtemps perçue comme un facteur bloquant et même
quelque fois comme source d’insécurité pour les échanges entre opérateurs économiques africains entre eux-mêmes
et avec les étrangers.
Conscients de ce que le développement économique ne peut se réaliser que dans un environnement juridique et
judiciaire sécurisé, les dirigeants politiques ont fini par accepter l’idée d’uniformisation et de modernisation des
législations des pays africains que les juristes africains et leurs pairs français ont toujours voulu promouvoir. Ce projet,
dont la réalisation a commencé en 1991, a été finalisé le 17 octobre 1993 à Port Louis (Ile Maurice) avec la signature
du traité relatif à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique. Le traité est entré en vigueur le 18 septembre 1995.
Il a mis en place un organisme appelé « Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires (OHADA)».
16 Pays avait signé et ratifié le traité à savoir : Bénin, Burkina-Faso, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo
Brazzaville, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Guinée Equatoriale, Mali, Niger, Sénégal, Tchad,
Togo. La République Démocratique du Congo, jadis observatrice a fini par signer et ratifier le traité de nos jours.
- Harmoniser le droit des affaires dans les Etats-parties par l’élaboration et l’adoption des règles communes
simples, modernes et adaptées à la situation de leurs économies, par la mise en œuvre des procédures
judiciaires appropriées et par l’encouragement au recours à l’arbitrage pour e règlement des différends
contractuels.
- Moderniser et sécuriser l’environnement juridique et judiciaire dans lequel évoluent les entreprises et
renforcer les garanties des créanciers.
- Donner confiance aux investisseurs et rechercher les solutions appropriées aux difficultés des entreprises.
Différents actes ont été publiés, mais nous nous intéresserons à celui portant organisation et harmonisation des
comptabilités des entreprises. En effet, le référentiel comptable s’appuie sur le cadre conceptuel qui repose sur :
- Les objectifs de la norme comptable qui sont l’information multiple aux divers partenaires économiques dans
le cadre d’une pertinence partagée ; et l’information sûre, fiable grâce à un dispositif de fond et de forme
particulièrement précis ;
- Les principes comptables de base et l’image fidèle ;
- Les méthodes d’évaluation ;
- La structure des états financiers ;
- Le cadre comptable et la structure du plan des comptes.
En fixant les règles d’évaluation et de détermination du résultat de l’exercice, ainsi que l’énoncé d’autres règles et
principes, normes comptables internationales ,à appliquer pour arriver à une plus grande fiabilité des états financiers
et des informations de l’entité, le SYSCOHADA fait référence aux conventions et postulats fondamentaux qui tirent
leur essence de la nécessité de définir les règles du « jeu » et d’harmoniser les pratiques en vue d’obtenir une
information comptable et financière de qualité, appréciable par tous les utilisateurs des états financiers.
L’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable et à l’Information Financière (AUDCIF) définit la convention comptable
comme étant un fondement de l’analyse comptable et de la préparation des états financiers. Les conventions
comptables servant de guide pour l’élaboration des états financiers annuels du système comptable OHADA sont les
suivantes :
1.1- La prudence
Ce principe se définit comme l’appréciation raisonnable des faits afin d’éviter le risque de transfert, sur l’avenir,
d’incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine et le résultat de l’entité. En effet, les moins-values
probables doivent être enregistrées alors que les plus-values ne sont enregistrées que lorsqu’elles sont réelles.
Il est défini comme la conformité aux règles et procédures en vigueur, et l’application de bonne foi des règles de
prudence, de régularité et des procédures.
Les biens rentrent dans le patrimoine de l’entité à leur coût d’achat ou de production sans tenir compte de l’inflation
ou de la déflation (opérations en monnaies étrangères).
Cependant, par dérogation à ce principe, les entités peuvent être autorisées à procéder à des ajustements de valeurs
dans le cadre d’une réévaluation de leurs comptes.
Ce principe dispose que les comptes de bilan clôturés en fin d’exercice N doivent être identiques à l’ouverture de
l’exercice N+1.
Encore appelé principe de l’importance relative, ce principe vise l’information pertinente. L’information significative
serait celle dont l’omission ou la déformation pourrait influencer l’opinion des lecteurs des états financiers. Les
informations de grande importance doivent être indiquées dans l’état annexé.
Les postulats permettent de définir le champ du modèle comptable. Ce sont des principes acceptés sans
démonstration mais cohérents avec les objectifs fixés. Les postulats retenus pour définir le champ du modèle
comptable du SYSCOHADA sont les suivants :
2.1- L’entité
L’entité est une personne morale ou un groupe autonome et distinct de ses propriétaires et de ses partenaires
économiques. Elle s’étend à toute organisation exerçant une activité économique et qui contrôle et utilise des
ressources économiques.
S’il existe un engagement juridique, toutes les opérations doivent faire l’objet de constatation dans un compte de tiers
avant leur règlement ou leur encaissement par la trésorerie.
Les exercices comptables étant découpés selon une périodicité annuelle, il convient d’imputer à chaque exercice tout
ce qui s’y rattache uniquement. Les produits et les charges sont comptabilisés au fur et à mesure qu’ils sont acquis ou
qu’elles sont engagées (et non lors de leur encaissement ou de leur paiement) et enregistrés dans les états financiers
de l’exercice concerné
Encore appelé principe de fixité, le principe de la permanence des méthodes vise spécifiquement à assurer la
comparabilité dans le temps. En effet, les états financiers doivent être élaborés selon les mêmes formes, les mêmes
méthodes d’évaluation et de présentation que dans les années précédentes afin de permettre une bonne
comparaison dans le temps.
Ce principe résulte d’un arbitrage entre un choix juridique (l’apparence juridique) et un choix économique (la réalité
économique). L’apparence juridique n’est plus un critère absolu et unique d’enregistrement des opérations en
comptabilité. Les opérations comptabilisées doivent l’être conformément à leur nature, leur réalité et non à leur
appellation, leur forme juridique. (Cas des biens acquis par crédit-bail).
Remarque
Bien que n’étant pas formellement cités comme conventions ou postulats, certains principes comptables non moins
importants sont indispensables ; Il s’agit de :
- La sincérité
C’est l’application de bonne foi des règles de prudence, de régularité et des procédures en fonction de la
connaissance que les responsables des comptes doivent normalement avoir de la réalité et de l’importance des
opérations, évènements et situations.
- L’image fidèle
Elle résulte de la correcte application des conventions et des postulats comptables. C’est la finalité de la comptabilité.
Elle est présumée résulter de l’application de bonne foi des règles et des procédures du SYSCOHADA en fonction de
la connaissance que les responsables des comptes doivent normalement avoir de la réalité et de l’importance des
opérations, évènements et situations.
1- Le Classement et la codification
Les comptes sont identifiés par un numéro auquel est rattaché un intitulé. Ces deux identifiants sont nécessaires pour
l’enregistrement et le suivi des opérations en comptabilité.
Le SYSCOHADA retient une codification décimale des comptes avec 9 classes ayant les codes 1 à 9.Les 8 premières
classes sont réservées à la comptabilité générale tandis que la comptabilité des engagements et la comptabilité
analytique de gestion se partagent la classe 9.
Les classes 1 à 5 concernent les comptes de bilan alors que les classes 6 à 8 concernent les comptes de résultat.
4- Le parallélisme
La codification est faite de sorte qu’il existe des parallélismes susceptibles d’aider à mémoriser et à comprendre les
comptes. De nombreux parallélismes ont été introduits comme le montrent les exemples suivants :
I- NOTION D’ENTITE.
Le terme entité est très utilisée pour designer des unités économiques très diverses.
A- Définition.
L’entité est un organisme structuré autonome qui produit des biens et services en vue de satisfaire des besoins exprimés
sur un marché.
B- Rôle.
1- Rôle économique.
En produisant pour un marché, l’entité satisfait des besoins exprimés par les consommateurs.
2- Rôle social.
L’entité vend des biens et services mais distribue également des revenus : salaires, dividendes etc. Elle procure ainsi des
moyens d’existence à ses collaborateurs; elle distribue un pouvoir d’achat qui sera ensuite utilisé sur le marché.
3- Le rôle financier
L’entité est un maillon d’une longue chaine de paiements successifs de la production à la distribution. Etant à la fois client
et fournisseur, l’entité doit être solvable c’est-à-dire capable de faire face à ses échéances faute de quoi le courant des
paiements est interrompu et l’activité économique paralysée.
1- Critère d’activité
On distingue :
- Les entités commerciales qui achètent les marchandises et qui les revendent en l’ « état » c’est-à-dire sans les
transformer ;
- Les entités industrielles qui achètent les matières premières et qui les transforment en produits finis ;
- Les entités agricoles qui réalisent les travaux d’exploitation des terres à l’exception des carrières et gisements ;
En fonction de l’effectif du personnel employé, de l’importance du chiffre d’affaires réalisé et des capitaux utilisés, on
distingue : les petites et moyennes entités et les grandes entreprises.
3- Critère de propriété
On distingue :
- Les entités privées qui appartiennent à des particuliers. Elles peuvent être individuelles ou sociétaires ;
- Les entités semi- publiques qui appartiennent à l’Etat et aux particuliers ;
- Les entités publiques qui appartiennent à l’Etat ou à un groupe d’Etats. Dans le premier cas, on parle d’entités
nationales, et dans l’autre, d’entités multinationales.
La production des biens ou des services implique la consommation des biens de production à savoir : le facteur naturel
(ressources naturelles), le facteur humain (le travail) et le facteur capital. Quelle que soit sa nature, l’entité combine, dans le
cadre de son activité un ensemble de moyens appelés facteurs de production :
- les capitaux propres apportés par l’exploitant ou les associés et qui sont rémunérés par le profit espéré.
- les capitaux empruntés qui proviennent des tiers et qui sont rémunérés par des intérêts.
- le travail du personnel rémunéré par le salaire.
La comptabilité est une technique d’information quantitative, décrivant en unité monétaire, l’activité et la situation de toute
entité. C’est donc un outil conçu avec une finalité : l’information utile (pertinente) des dirigeants et des gestionnaires de
l’entité (cadres, personnel), mais aussi de ses partenaires économiques à savoir: les investisseurs (associés; exploitant), les
prêteurs et banquiers, les fournisseurs, les clients, le personnel et les syndicats, l’administration (État, collectivités locales…).
Ces informations exprimées en unité monétaire sont destinées à ces divers utilisateurs en vue de la prise de décision.
1- Définitions
- Les flux sont des mouvements de valeurs engendrés par l’activité d’une entité.
- On appelle stock le niveau d’une valeur à un instant donné : ce niveau résulte des flux antérieurement constatés.
La circulation d’un bien depuis sa production jusqu’à sa consommation peut donc se schématiser de la façon suivante.
Monnaie Monnaie
On distingue deux grandes catégories de flux : les flux externes et les flux internes.
Ce sont des mouvements de valeurs entre l’entité et un autre agent économique. Ces flux sont bilatéraux car, de caractère
économique, ils ont toujours une contrepartie caractéristique de l’échange onéreux effectué.
Exemple
Une entreprise achète une marchandise en versant 800.000 F ou en acceptant une dette de ce montant.
Marchandises
800.000
Monnaie ou Dette
Il y a un flux réel d’entrée de 800.000 F et un flux monétaire (ou dette) de sortie de 800.000. L’entité apparait donc comme
un centre des flux financiers comme l’illustre le schéma suivant :
Associés
A l’opposé des précédents, ils ne concernent que la zone « interne » de l’entité et correspondent à des déplacements
ou transformations de valeurs dans l’entité.
Exemple.
Transfert des fonds de la banque vers la caisse .Les flux monétaires internes peuvent ainsi être schématisés.
Caisse
A- Principes
L’analyse des opérations réalisées par l’entité se fait en termes d’emploi et de ressource. L’analyse comptable d’une
opération donnée distingue :
- Le moyen, c’est-à-dire la ressource qui rend possible l’opération ;
- L’utilisation, il est l’emploi qui en a été fait.
RESSOURCE = EMPLOI, car un emploi équivaut nécessairement à une ressource externe ou interne de même
montant. Ce qui permet de généraliser :
Exemple :
Une entité achète à crédit à son fournisseur des marchandises d’une valeur de 500.000 F.
- La ressource permettant à l’entité d’obtenir les marchandises est la dette qu’elle contracte envers son fournisseur.
- L’emploi qui est fait de cette ressource est le stock de marchandises qu’elle possède après l’opération.
Les flux économiques sont des mouvements de biens, des services, de monnaie, engendrés par l’activité de l’entité. Ils
peuvent être réels ou monétaires, externes ou internes.
Exemple 1
Exemple 2
Exemple 3
Une entité achète un véhicule à 10.000.000F payable 8.000.000F au comptant par chèque bancaire, et le reste à crédit dans
6 mois.
Travail à faire
Solution
Travail à faire
Solution
Exemple 5
Une entité échange les marchandises d’une valeur de 300.000 contre une machine de même prix.
Travail à faire
Solution
En conclusion, nous dirons que toute opération est caractérisée par une ressource (qui peut être soit le capital, soit une
dette, soit un bien d’actif) et un emploi (bien d’actif, créance, remboursement de dette).
I- LE COMPTE
A- Définitions
- Le compte est un tableau à deux colonnes de sommes, l’une réservée aux emplois, l’autre aux ressources, et dans
lequel s’enregistrent les opérations réalisées par l’entité.
Par convention, le côté gauche d’un compte, réservé aux emplois s’appelle le « débit » du compte alors que le côté
droit réservé aux ressources s’appelle le « crédit » du compte.
B- Présentation
Total Total
Totaux
Dates Libellés Sommes débit Sommes crédit Soldes débiteurs Soldes créditeurs
Totaux
C- Application
Enregistrer dans les comptes schématiques les opérations suivantes :
1- Création de l’entité avec 7 000 000 déposé en banque et 3 000 000 à la caisse.
2- Achat au comptant de marchandises en espèces 800 000
3- Achat contre chèque bancaire d’un mobilier 250 000
5- Ventes à crédit de marchandises 300 000
Solution
D 521 Banque C D 571 Caisse C D 10 Capital C D 601 Achats de marchandises C D 244 Mobilier C
7000 000 250 000 3 000 000 800 000 10 000 000 800 000 250 000
Le 01/06/22 : Création de l’entreprise avec 8 000 000 déposés à la BICIG et 2 000 000 à la caisse.
03/06/22 : Achat de marchandises 2 000 000 aux conditions suivantes : 75% par chèque et le reste à crédit.
05/06/22 : Vente de marchandises 500 000 aux conditions suivantes : 70 % à crédit et le reste en espèces.
08/06/22 : Règlement par chèque d’un fournisseur 200 000.
10/06/22 : Règlement en espèces d’un client 250 000.
12/06/22 : Achat contre espèces du carburant 20 000.
15/06/22 : Achat contre chèque d’un meuble de bureau 150 000.
Nous constatons que chaque opération donne lieu à des imputations au débit d’un ou de plusieurs comptes et au
crédit d’un ou de plusieurs autres comptes. C’est là l’illustration du principe de la partie double selon lequel : « toute
Réalisé par M. SOULE Aboudou Wali, enseignant de Comptabilité
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opération intéresse au moins deux comptes : un ou plusieurs comptes sont débités, un ou plusieurs autres comptes
sont crédités d’un même montant. »
A- Le virement comptable
1- Définition
Le virement comptable est une opération qui consiste à transférer une somme du débit ou du crédit d’un compte, au
débit ou au crédit d’un autre compte par le biais du principe de la partie double. Il permet de rectifier les erreurs
d’imputation, de regrouper les comptes, de ventiler les comptes.
2- Applications
a- Lors d’un achat de 200 000 F de marchandises à crédit au fournisseur NDONG, le comptable a imputé par erreur le
compte du fournisseur ONDONG.
Travail à faire
b- Une entité a deux comptes bancaires : UBA 5 000 000 F ; UGB 3 000 000 F. Elle décide de regrouper dans un
seul compte « Banques » les sommes figurant dans les 2 banques.
Travail à faire
Procéder à ce regroupement.
5 000 000 5 000 000 5 000 000 8000 000 SD 3 000 000 3 000 000
3 000 000
c- Le compte « Fournisseurs » d’une entité présente un solde créditeur de 6 000 000 F. Les sommes dues aux
fournisseurs sont les suivantes : MBA 4 000 000 F ; ABA 2 000 000 F.
Travail à faire
Ventiler le compte « Fournisseurs » de manière à mettre en évidence dans les comptes appropriés les sommes dues
à chacun des fournisseurs.
2 000 000
1- Définition
Deux comptes sont dits réciproques lorsqu’ils enregistrent, dans chacune des comptabilités de deux agents
économiques les flux de créances et dettes qui les relient. En d’autres termes, quand l’un est débité, l’autre est crédité
du même montant.
Exemples
- Compte « Client » tenu par le fournisseur et compte « Fournisseur » tenu par le client.
- Compte « Banque » tenu par l’entité et compte « Entité X » tenu par la banque.
2- Application
Les opérations suivantes ont été réalisées par l’entité « CK2 » avec son client OBONE :
01/10/2022 : Vente à crédit de marchandises à OBIANG 600 000
10/10/2022 : Règlement en espèces d’OBIANG 200 000
15/10/2020 : OBIANG retourne 25 000 de marchandises non conformes.
Travail à faire
Présenter le compte client OBIANG dans les livres de l’entité « CECADO » ainsi que le compte fournisseur
« CECADO » dans ceux d’OBIANG.
1/10 600 000 200 000 10/10 10/10 200 000 600 000 1/10
La dette du client OBIANG constitue la créance du fournisseur CECADO. Les comptes « Client OBIANG » et
« Fournisseur CECADO » présentent les mêmes soldes mais opposés. Ils sont réciproques.
Remarque
Il ne faut pas confondre la réciprocité et la partie double. Les comptes réciproques appartiennent à deux comptabilités
différentes et la réciprocité ne fait pas intervenir la notion de partie double.
Le bilan et le compte de résultat sont les deux principaux états financiers prévus par le plan comptable OHADA.
I. LE BILAN
A- Définition
Le bilan est un état récapitulatif de la situation du patrimoine de l’entité à un moment donné. Il est composé de deux
parties : l’actif à gauche et le passif à droite
B- La présentation du bilan
Le bilan fait apparaître dans un tableau normalisé les soldes des comptes des classes 1 à 5 qui figurent dans la balance
après inventaire comme le précise le tableau suivant :
Classe 1 *
Classe 2 *
Classe 3 *
1- Présentation de l’actif
Constitué des biens acquis grâce aux ressources dont dispose l’entité, l’actif présente la structure suivante :
Il est formé des emplois durables nécessaires à l’activité économique et financière de l’entité. Economiquement, l’actif
immobilisé représente les investissements de l’entité. On peut citer entre autres : le fonds commercial, les terrains, les
bâtiments, le matériel etc…
L’actif circulant
Il est composé des stocks de marchandises, de matières premières, de produits finis etc. (classe 3) et des créances
sur les clients, le personnel, l’Etat, etc. (classe 4 à soldes débiteurs).
Elle inclut les titres de placement rapidement négociables, la banque, les CCP, la caisse.
2- Présentation du passif
Le passif exprime les différentes origines des capitaux dont dispose l’entité. Sa structure est la suivante :
Le passif circulant
Il est constitué des ressources en provenance des tiers et destinées à financer son actif circulant. Il s’agit
principalement des avances reçues des clients, des dettes envers les fournisseurs, l’Etat ou les organismes
sociaux.
La trésorerie-passif
Elle est constituée des avances, des concours bancaires, des découverts, mais aussi des crédits d’escompte
correspondant aux effets escomptés non échus jusqu’à la bonne fin de l’opération.
C- La détermination du résultat
Le résultat se détermine par la différence entre le total des biens et celui du (capital + dettes).
Si total des biens est supérieur au total du (capital + dettes), le résultat réalisé est un bénéfice. Il est une perte dans le
cas contraire.
Le résultat se place toujours au passif précédé de signe (-) si c’est une perte et du signe (+) si c’est un bénéfice.
A- Définition
Le compte de résultat est un résumé de l’activité de l’entité durant l’exercice passé et qui fait apparaître les produits et
les charges distinguées selon qu’ils concernent les opérations liées aux activités ordinaires d’exploitation et financières,
et aux activités hors activités ordinaires.
Le compte de résultat fait apparaître dans un tableau normalisé les soldes des comptes des classes 6,7 et 8 figurant
dans la balance après inventaire comme indiqué dans le tableau suivant :
Classe 6 *
Classe 7 *
Remarque
Les comptes de la classe 6 s’inscrivent tous sur la partie gauche du compte de résultat (charges) avec la particularité
suivante :
La variation des stocks concerne le poste « Variation des stocks de marchandises », le poste « Variation de stocks
des achats de matières premières et fournitures liées» et le poste « Variation de stocks des autres achats ».
Une variation de stocks est obtenue par différence entre le stock final (SF) et le stock initial (SI). Si SF est supérieur à
SI, alors la variation est positive. Elle est négative dans le cas contraire .Pour obtenir la véritable charge d’achats
consommés au titre de l’exercice, il convient de tenir compte de la variation de stock (SF-SI) avec son signe, positif ou
négatif.
Achats de marchandises 445 000 000 Ventes de marchandises 672 000 000
Variation de stocks de mses - 19 000 000 Services vendues 350 000 000
Achats de matières et 20 000 000 Produits accessoires 3 000 000
fournitures 12 000 000
Variation de stocks de matières 22 000 000
Autres achats 26 000 000
Transports 100 000 000
Services extérieurs 11 500 000
Impôts et taxes 8 300 000
Autres charges 300 000 000
Charges de personnel 12 000 000
Dotations aux amortissements 8 000 000
Dotations aux provisions 79 200 000
Résultat (bénéfice)
TOTAL 1 025 000 000 TOTAL 1 025 000 000
EXERCICE DE SYNTHESE
Travail à faire
La comptabilité est une technique destinée à fournir un certain nombre de renseignements chiffrés, d’ordre économique
et juridique exprimés dans les comptes ; ces renseignements sont essentiellement inscrits dans les comptes à partir
des documents commerciaux de base que sont : les factures, les chèques, les lettres de change etc.
Mais l’enregistrement direct dans les comptes des mouvements concernés par les opérations présente un certain
nombre de difficultés matérielles. C’est ce qui justifie l’enregistrement préalable de chacune des opérations dans un
document appelé «journal», tenu journellement et qui contient l’analyse comptable de chaque opération.
A partir du journal, l’on reporte ensuite les mouvements dans les comptes dont l’ensemble constitue le « le grand livre »,
tenu également au jour le jour.
A partir du grand livre, s’établit périodiquement (au moins chaque fin du mois), une balance qui contient la liste de tous
les comptes ouverts avec le total des « débits », et des « crédits » de chaque compte.
I- LE JOURNAL
A- Présentation du journal.
5/04/22
Report 20.000.000 20.000.000
d°
601 Achats de marchandise 800.000
401 Fournisseur ASSA 8.00.000
Fournisseur ASSA, S/Fact N°25
10/04/22
66 Charges de personnel 500.000
62 Services extérieurs 200.000
571 Caisse 700. 000
N/pièce de c aisse N°1
11/3/22
571
Caisse 300.000
521 Banque 300.000
Retrait N/Cheque N°00347/UGB
1. La date de l`opération
2. L`analyse comptable (c`est-à-dire le nom du compte débité, l`intitulé du compte crédité et la somme concernant
chacun d`eux)
3. Le libellé explicatif référençant de façon précise les documents de base à partir desquels l`enregistrement a été
fait.
4. Les numéros de comptes utilisés
L`ensemble des inscriptions relatives à une même opération forme « un article du journal » ou «écriture ».
1. Tracé du journal
Exemple :
Solution
15/04/22
d°
17/04/22
2 - Totalisation du journal
A la fin de chaque page du journal, on somme les colonnes « débits» et « crédits» pour s’assurer du respect de la
règle de la partie double. (Total des débits = Total des crédits).Ce total effectué en fin de page est reporté à la partie
supérieure de la page suivante. On totalise aussi le journal avant de passer à l’établissement de la balance de clôture.
3 - les libellés
Les libellés indiquent les références précises du ou des documents de base à partir desquels les opérations ont été
enregistrées. Les documents ordonnés méthodiquement doivent être conservés au moins pendant 10 ans. Les libellés
doivent être brefs, mais assortie d’une précision.
M/chèque n° 9071/201/BICIG.
- Au cas où un article n’est pas justifié par un document (ce qui est rare), le libellé doit expliquer cet article.
- Le libellé est normalement placé en fin d’écriture ; au cas où plusieurs documents justifient l’article, il est
conseillé de mentionner la référence sous chacun des comptes concernés.
Remarque
- Un article simple est un article qui ne comporte qu’un seul compte débité et un seul compte crédité.
- Un article composé est un article qui comporte plusieurs comptes débités ou plusieurs comptes crédités.
B - Le rôle du journal.
- Le journal enregistre chronologiquement l’analyse comptable des opérations réalisées par l’entité.
- C’est un livre permettant de vérifier la règle de la partie double.
- C’est un document obligatoire pour tout commerçant en vertu des dispositions régissant l’activité commerciale.
Il peut être utilisé pour prouver les opérations effectuées par l’entité. c’est pourquoi il doit être :
- Tenu chronologiquement sans blancs, ni altération d’aucune sorte.
- Être coté (pages numérotés) et paragraphé soit par un juge du tribunal de commerce, soit par le juge d’instance,
soit par le maire ou son adjoint.
- Être conservé pendant 10 ans (après la date de la dernière opération enregistrée).
- Le journal doit, du fait de son caractère légal, être présenté de façon très soignée, sans ratures ni gommages.
C’est la liste de tous les comptes utilisés par l’entité. Voir chapitre 3 sur le compte et la partie double.
III- la balance
La balance est établie à partir des comptes du Grand livre. C’est la liste générale de tous les comptes avec le total des
débits et des crédits de chacun d’eux.
A- Présentation de la balance
1- La balance à 4 colonnes.
B- Rôle de la balance
La balance est dite juste lorsque les deux premières égalités sont vérifiées.
Mais il convient de noter que la justesse de la balance ne peut aucunement prouver que l’enregistrement dans les
comptes a été correct. Des erreurs n’ayant aucune incidence sur l’égalité «Total débits = total crédits », peuvent
cependant être marquées; par exemple, une opération omise à la fois au débit et au crédit des comptes; des erreurs
d’imputation (compte caisse débité au lieu du compte banque); les erreurs qui se compensent 15 000 F en trop au
débit d’un compte et 15 000 F en trop au crédit d’un autre compte.
Exercice d’application
Le 20/04/22 : une entité se crée avec du matériel estimé à 7000.000; 3000.000 déposé à la BICIG; un stock de
marchandises de 5000.000. Au cours du mois d’avril 2022, les opérations suivantes ont été réalisées :
21/04/22 : Emprunt à un confrère de 5 000.000 remboursable dans 2 ans (somme virée à la BICIG).
22/04/22 : Achat de mobilier de bureau, 500.000 payables par chèque n° 9071/201 sur la BICIG.
22/04/22 : Achat de marchandises à crédit, 4 000.000 (fournisseur MBA).
23/04/22 : Vente au comptant de marchandises en espèces 2.000.000 (pièce de caisse n° 1).
23/04/22: Achat contre espèces de diverses fournitures de bureau 30 000. (Pièce de caisse n° 2).
24/04/22 : Payé en espèces les frais de transport sur ventes 20 000 (pièce de caisse n°3).
25/04/22 ; Vente à crédit de marchandises, 3 000.000 au client CELIO (facture n° V 01).
26/04/22 : Achat d’un camion 2.500.000 payé par chèque sur la BICIG (chèque n° 9071/202).
28/04/22 : MBA accorde sur le prix des marchandises du 22/04/22 une réduction de 8%.
29/04/22 : Règlement par chèque n° 9071/203 du fournisseur MBA 2 000 000
30/04/22 : Règlement en espèces du client CELIO 800 000 (pièce de caisse n°3)
Travail à faire
BIBLIOGRAPHIE
1- Oumar SAMBE et Mamadou Ibra DIALLO « Le Praticien comptable », Editions Comptables et juridiques 1997.
3- Fatima CHABRIER et Guy ATGE « Les fondements de la Comptabilité », Editions Nathan Technique Afrique 1982.
6- Expédi G. SANGNIDJO « Guide de Comptabilité le Secret » Tome 1, Editions SYSCOHADA révisé 2018