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Introduction

L’activité d’une entreprise est rythmée par les opérations. La finalité productive est rarement
discutable, quelle que soit la forme, les objectifs ou la nature du capital de l’organisation.
Dans tous les cas, l’entreprise est une structure humaine organisée visant à mobiliser des
ressources pour produire des biens et/ou des services.

Pour ce faire, l’organisation réalise différentes opérations que l’on peut classifier selon leur
objectif : les opérations d’exploitation, d’investissement et de financement.

Relèvent de l’activité courante, de la finalité de l’entreprise. Acheter de la matière première,


payer les salaires, vendre des produits ou des prestations sont des activités d’exploitation. Le
cycle d’exploitation comprend donc toutes les opérations relatives à la production et à la
vente des produits ou services de l’entreprise. Il débute donc avec la livraison des
fournisseurs et se termine avec le règlement des clients. La différence entre les encaissements
et les décaissements générés par les opérations d’exploitation est alors l’excédent de trésorerie
d’exploitation.

Les opérations d’investissement concourent à la modification du périmètre de l’entreprise,


de son appareil productif et de sa stratégie. Le cycle d’investissement rassemble les opérations
ayant pour objet l’acquisition ou la cession de l’immobilisation. L’achat du terrain, la
construction d’une usine sont des opérations d’investissement.

Les opérations de financement permettent à l’entreprise de disposer de ressources


nécessaires à son activité. Elles concernent les opérations d’endettement et de remboursement
des emprunts, mais également les opérations sur fonds propres (augmentation de capital,
distribution de dividendes).

Ces différentes opérations (exploitation, investissement, financement) génèrent deux types de


flux : les flux physiques et les flux monétaires. C’est le décalage entre les flux physiques et
monétaires qui crée pour l’entreprise un besoin de financement (besoin en fonds de
roulement) ou un excédent de financement. Ainsi, un fournisseur payé 30 jours après la
livraison de sa marchandise permet à l’entreprise de disposer d’un excédent de financement.
Un client qui règle sa dette après avoir pris livraison du bien ou service génère pour
l’entreprise un besoin de financement.

I. Le besoin en fonds de roulement (BFR) : Définition, calcul et intérêt.


Le BFR, est un indicateur très important pour les entreprises. Il représente les besoins de
financement d’une entreprise à court terme résultant des décalages des flux de trésorerie
correspondant aux encaissements et aux décaissements liés à l’activité opérationnelle.

Il représente plus précisément le montant qu’une entreprise doit financer afin de couvrir le
besoin résultant des décalages des flux de trésorerie correspondant aux dépenses et aux
recettes liés à son activité.

Le BFR trouve sa justification dans un principe très simple :

 Une créance, bien qu’acquise et certaine, n’est généralement pas réglée tout de suite
par le client,
 Un stock n’est pas vendu immédiatement et les articles restent en stocks pendant une
durée plus ou moins longue avant d’être vendus.

Ces différents décalages vont générer un besoin pour l’entreprise qui devra être financé, soit
parle délai de règlement négocié auprès des fournisseurs, soit par le FR, soit par la trésorerie.

Pourquoi calculer le BFR ?

Le BFR présente un intérêt majeur.

Calcul avant de créer une entreprise ou de reprendre une entreprise :

Le BFR est une donnée clef de la partie financière du business plan. C’est d’ailleurs l’un des
calculs les importants à faire lors d’un démarrage d’activité (au même titre que l’estimation
des investissements) car la mauvaise estimation de cette donnée est malheureusement l’une
des principales causes de disparition des jeunes entreprises.

Calcul tout au long de la vie de l’entreprise :

Le BFR est un indicateur le la santé financière d’une entreprise. Un BFR qui explose est un
signe de mauvaise santé pouvant très vite amener à des difficultés de trésorerie irrémédiables
pour une entreprise. Il peut être calculé de manière périodique (toutes les semaines, tous les
mois, tous les trimestres, tous les semestres ou tous les ans) et surtout, il doit être comparé et
son évolution doit être analysée : s’est-il dégradé ? si oui, sait-on pourquoi? Comment le
redresser?

Comment calculer le BFR ?

Le BFR est obtenu grâce aux données figurant dans le bilan comptable. Il représente la
différence entre l’actif circulant et le passif circulant :
BFR = actif circulant – passif circulant

Dans la formule de calcul complète, le BFR est constitué par le montant des créances clients,
augmenté du montant des stocks diminué du montant des dettes fournisseur.

Il est également possible de calculer le BFR en jours de chiffre d’affaires :

BFR (en jours de CA = (BFR / CA annuel * 360)

Comment interpréter le BFR?

Interpréter un BFR positif :

Lorsque le BFR est supérieur à 0, les emplois d’exploitation sont supérieurs aux ressources
de la même nature. L’entreprise doit donc financer ses besoins à court terme soit par son
fonds de roulement soit par des dettes financières à court terme.

Interpréter un BFR nul :

Lorsque le BFR est égal à 0 les ressources d’exploitation permettent de couvrir les emplois en
intégralité. L’entreprise n’a aucun besoin à financer mais elle ne dispose d’aucun excédent
financier.

Interpréter un BFR négatif :

Lorsque le BFR est inférieur à 0, les emplois sont inférieurs aux ressources. Aucun besoin
financier n’est généré par l’activité et l’excédent de ressources dégagé va permettre
d’alimenter la trésorerie nette de l’entreprise.

Ratios financiers en lien avec le BFR

Le BFR est influencé par 3 variables : le délai de paiement négocié auprès des fournisseurs, le
délai de règlement accordé aux clients et le délai de rotation des stocks.

Délai de paiement des fournisseurs : il correspond aux délais de paiement accordés à


l’entreprise par ses fournisseurs (généralement compris entre 30 et 60jours). Ce délai doit être
négocié avec chaque fournisseur et il ne doit pas être négligé car il est capital.

Délai de paiement des fournisseurs (en jours) = (dettes fournisseurs/achats T.T.C*360)

Délai de règlement des clients : il s’agit du délai de paiement des produits et services
vendus par l’entreprise (généralement compris entre 30 et 90 jours).

Délai de règlement des clients (en jours) = (créances clients/CA*360)


Délai de rotation des stocks : il correspond au nombre moyen de jours durant lesquels un
article reste en stock.

Délai de rotation des stocks (en jours) = (stock moyen / cout de production * 360)

Comment maitriser le BFR ?

Maitriser le BFR implique donc d’agir sur chacun des 3 ratios présentés ci-dessous :

Le délai de paiement des fournisseurs : pour maitriser son BFR, il convient d’augmenter le
délai de paiement obtenu des fournisseurs. Cela doit faire l’objet d’une négociation entre
l’entreprise et ses fournisseurs. Elle pourra notamment justifier sa demande en se basant sur
des volumes de commandes.

Le délai de règlement des clients : Pour maitriser son BFR, il est nécessaire de bien gérer son
poste clients et d’abaisser au plus bas le délai de règlement accordé aux clients. Ceci pourra se
faire en favoriser le paiement au comptant.

Le délai de rotation des stocks : pour maitriser son BFR, il faut diminuer le délai de rotation
des stocks. Pour cela, il faut favoriser le recours à la gestion des stocks en flux tendus.
Attention toutefois, ce mode de gestion peut générer quelques désagréments et notamment des
ruptures de stocks du fait d’un délai de réapprovisionnement plus ou moins long.
Conclusion :

Pour finir, à fin que l’entreprise exerce son activité, elle mobilise des ressources à court,

Moyen et long terme. Les décisions de financement affectant la structure financière modifient

La valeur de l’entreprise et la structure financière qui en maximise la valeur.

Un nouveau chapitre peut être discuté « les options » ou « la politique financière » avec le

Taux d’intérêt lié étant un outil financier puissant mais l’utilisation est complexe.

La mondialisation se traduit pour l’entreprise par une concurrence à l’échelle planétaire et un

Impératif accru de rentabilité. Pour la finance, elle est source de nouveaux enjeux et de

Nouveaux défis. Les outils traditionnels de gestion, élaborés dans le contexte économique

Mondialisée et concurrentielle, et permettent ils un suivi de la performance globale de

L’entreprise ? la crise financière et les récents scandales comptables conduisent aussi à

S’interroger sur les règles et les moyens qui permettent de s’assurer que les décisions prises

Sont conformes aux objectifs fixés par les actionnaires.

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