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EVALUATION

Optimisation et Gestion de Trésorerie

Résumé
Rapport sur l'opportunité et la démarche de mise en place d'un
système de gestion et d'optimisation de trésorerie au sein d'une
entreprise

ZEA ANGE CHRISTELLE


Christelleange130@gmail.com
L’entreprise est constituée généralement de trois ressources :

Les ressources humaines les ressources matérielles les ressources financières.

Dans le troisième type de ressource (ressources financières) il y a la trésorerie qui est un élément
très important dans la vie de l’entreprise. On pourrait comparer son rôle à celui du cœur dans le corps
humain. En effet, c’est la trésorerie qui va s’assurer qu’une entreprise puisse fonctionner normalement,
afin d’éviter la cessation des paiements ou dans les pires des cas la liquidation judiciaire.
Pour améliorer sa trésorerie, une entreprise doit intégrer une culture de gestion de la trésorerie, cela
signifie aller au-delà de la priorisation des flux de trésorerie dans le but de libérer des fonds. Il s’agit
de favoriser une discipline financière et une discipline à l’égard des flux de trésorerie, que la
conjoncture économique soit favorable ou difficile.
Selon les objectifs de l’entreprise, la discipline financière peut se traduire par diverses initiatives,
comme l’adoption d’une approche d’investissement plus prudente ou d’une structure de coûts allégée.
Quoi qu’il en soit, une discipline financière renouvelée qui inclut des prévisions financières et de flux
de trésorerie intégrées permet généralement aux entreprises de renforcer leur bilan, d’améliorer leur
stabilité financière et d’accroître leur rentabilité. De ce fait, l’entreprise acquière le contrôle et la
souplesse dont elle a besoin pour s’assurer un avantage concurrentiel.

Une bonne gestion de trésorerie


Même si la trésorerie est une des bases de la pérennité de l’entreprise, certains trésoreriers ont
tendance à la négliger. Une bonne gestion de la trésorerie implique d’être capable de connaitre les
mécanismes d’évolution de la trésorerie de l’entreprise, d’estimer les besoins actuels et futur lié à
l’exploitation de l’entreprise et de s’assurer que l’entreprise pourra faire face à ses variations.
Cela implique également d’être capable de calculer le montant des fonds de roulement nécessaires au
cycle de l’exploitation de l’entreprise et de maintenir les liquidités équivalentes accessibles au niveau
des comptes bancaires.
Pour faire face aux engagements financiers de l’entreprise, il importe de bien calculer ses besoins en
fonds de roulement pour fixer les financements requis et les échéances dont il faudra tenir compte pour
ses factures et ses rentrées d’argent. Une bonne gestion de trésorerie implique de la faire tendre à zéro.
Les excédents seront placés à plus ou moins long terme pour les faire fructifier. Les paramètres sur
lesquels l’entreprise devra être vigilant sont les suivants :

 Chiffre d’affaire et impact sur la trésorerie

L’augmentation du CA, ne signifie pas forcément augmentation de la trésorerie et inversement. En


phase de croissance importante du CA, il est indispensable de rester très attentif à l’évolution du
niveau de trésorerie et d’anticiper certaines difficultés potentielles
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Chiffres d’affaires Trésorerie

En effet un surplus d’activité peut engendrer augmentation des commandes à passer à ses fournisseurs,
l’augmentation du niveau de stock, des embauches supplémentaires, impliquant des salaires à régler
sans pour autant avoir été régler par son client avant d’avoir effectué ses dépenses, cela engendre une
baisse du niveau de trésorerie comme nous l’indique la figure ci-après.

Pour y remédier, l’entreprise devra soit négocier


des financements à court terme avec son banquier,
soit augmenter les capitaux permanents.

 Besoin en fonds de roulement et impact sur la trésorerie

Les principaux leviers d’evolution du BFR sont :

Le temps nécessaire à la Le nombre de jours à Les stocks de produit Le délai de paiement que
production du produit ou attendre avant que le client nécessaire à la réalisation nous accordent nos
service vendu ne règle les factures des ventes fournisseurs
P a g e 2pour
| 8 payer nos
factures d’achats
Après avoir calculer ce BFR il est important de surveiller son evolution, il s’agira de principalement
de surveiller son évolution à la hausse ou à la baisse et de le moduler à une moyenne restreinte. Les
réflexes à acquérir sont de diminuer les créances des clients et de baisser les stocks. Tous les acteurs
de l’entreprise doivent être impliqués dans ces décisions pour une identification des besoins et des
axes de financement sur lesquels se focaliser.

 Financement et placement trésorerie

On pourrait se dire que si possède de la trésorerie, il n’est pas nécessaire d’emprunter pour financer un
investissement, contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’autofinancement n’est pas la solution la
plus judicieuse pour une société.
Le système bancaire ne prête qu’aux riches. Il est beaucoup plus aisé d’emprunter lorsqu’on a de la
trésorerie. On pourrait être tenté d’économiser les frais inhérents à un emprunt, or ce choix n’est pas
optimal. Il serait plus avantageux de recourir à des crédits à moyen ou long terme pour une meilleure
rentabilité de la trésorerie. Les capitaux propres ou les excédents de trésorerie sont plus avantageux à
placer surtout lorsque les taux de placement sont supérieurs aux taux d’emprunt.

 Rentabilité et impact sur la trésorerie

Une véritable politique commerciale doit permettre de définir le seuil de rentabilité d’une entreprise et
les moyens de l’atteindre. Des gains générateurs d’un excédent de trésorerie que l’entreprise aura la
possibilité de faire fructifier en la plaçant sur un produit d’épargne.
Des pertes sèches peuvent s’accumuler durant l’activité en raison de l’absence de contrôle et de
prévision des charges, il en découle alors une incapacité de réaliser des bénéfices. Ces pertes qui
s’accumulent vont inévitablement diminuer les capitaux et dégrader le fonds de roulement et donc par
conséquent le niveau de trésorerie.
Dans ce cas il sera nécessaire de rétablir les fonds de l’entreprise, en réalisant par exemple une
augmentation de capital pour rétablir la balance des fonds propres.

QUELS SONT LES INTÉRÊTS DE PLACER SA TRÉSORERIE ?

Une gestion rigoureuse et optimale de la trésorerie implique en plus d’une balance nulle, des
placements fructueux à plus ou moins long terme. Il est d’abord indispensable de définir les besoins de
l’entreprise en termes de disponibilités des fonds et de rendement, ce pourquoi il est crucial pour
l’entreprise de bien réfléchir à comment placer sa trésorerie.
 Trésorerie négative : engendre des coûts dont il faudra s’acquitter (agios, frais…),
 Trésorerie positive : rapporte peu à l’entreprise.
Ceci pourrait ainsi motiver le placement de sa trésorerie que ce soit pour un investissement, un
financement ou une rémunération. Ainsi, le surplus de trésorerie pourrait être employé à générer des
intérêts.
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Pour penser au placement, l’entreprise doit disposer d’un solde suffisant pour son cycle d’exploitation
tout en pensant à garder une marge de sécurité.
Pour choisir les placements qui correspondent le mieux à la situation de l’entreprise, il s’agit pour
cette dernière de définir l’emploi qu’il en sera fait.
En effet, pour percevoir des produits financiers, il est judicieux de placer sur le :
1. court terme : comptes courants rémunérés, des certificats de dépôt négociables ou des fonds
de trésorerie. On peut citer les SICAV monétaires ou les livrets d’épargne. Une autre
alternative possible est celle decontracter une assurance vie permettant une grande
disponibilité et flexibilité des fonds et rapportant relativement bien.
2. moyen terme : une épargne de sécurité ou une mesure préventive, mieux vaut garder ses
liquidités disponibles, des comptes à terme et dépôt à terme à un taux fixe et pour une durée
minimale de placement d’un mois. Une autre alternative, les bons à moyen terme négociables
pour des durées de placement plus longues et supérieures à un an
3. Pour une durée et un taux préalablement fixés : les DAT (Dépôts à Terme) qui
garantisseront à la l’entreprise un taux fixe et la récupération du capital initial majoré des
intérêts, les OPCVM (Organismes de Placement Collectif de Valeurs Mobilières) permettent
d’affiner le montant des placements et offrent une performance indexée sur l’évolution des
taux du marché.
4. L’autre choix réside dans les obligations courtes qui sont un peu moins garanties mais mieux
rémunérées et avec une durée minimale de placement d'un an.
Pour ces décisions cruciales, le trésorier joue un rôle très important au sein de l’entreprise. Le maintien
de la liquidité du patrimoine est l'objectif de la « politique de trésorerie ».
La gestion optimale de la trésorerie consiste à prévoir, contrôler et maîtriser la dimension et la date des
exigibilités et celles des disponibilités spontanées résultant du fonctionnement de l'entreprise, et, à se
procurer en temps voulu et au moindre coût les disponibilités complémentaires qui sont
éventuellement nécessaires. Autrement dit la gestion optimale de la trésorerie a pour objectif d’assurer
la liquidité de l’entreprise au moindre coût.

Optimisation de trésorerie
Lorsqu'une entreprise est capable de prévoir ses échéances de manière à les faire correspondre
exactement à ses prévisions d'encaissements, la gestion de la trésorerie est optimale. En effet, les coûts
pourront être réduits au minimum puisqu'elle n'aura ni besoin de détenir des actifs liquides de faible
rendement en trésorerie, ni de disposer d'un fonds de roulement pléthorique.
Toutefois, les prévisions sont dans la réalité, incertaines. En associant aux prévisions de trésorerie une
probabilité, soit en date, soit en montant, ou les deux, les responsables peuvent estimer le risque
d'insolvabilité technique et en déduire une marge de sécurité. Cette marge de sécurité se compose d'un
volant de liquidités et du fonds de roulement. La valeur du fonds de roulement et le niveau de
l'encaisse sont interdépendants.
Par exemple :
« Une entreprise qui finance en totalité ses actifs circulants nets des dettes d'exploitation par des
capitaux à long terme aura moins besoin de liquidités que si elle les avait financés avec du crédit à
court terme, supposé instable par nature. »

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Le choix des moyens de financement des actifs circulants et la part des actifs liquides à maintenir sont
étroitement liés. Le volume des fonds permanents affectés au financement de l'actif circulant
conditionne la liquidité de l'entreprise : le fonds de roulement est l'expression de cette liquidité. Or,
plus l'immobilisation de fonds est importante et moins l'affaire est rentable, toutes choses égales par
ailleurs. De même, plus l'encaisse détenue est forte plus la sécurité de l'entreprise est assurée, mais le
rendement des actifs en est affaibli d'autant.

L'objectif du trésorier est donc de définir un équilibre entre liquidité et rentabilité. Ainsi, pour
accroître sa marge de sécurité une entreprise ne peut qu'augmenter la proportion de son encaisse, ou
allonger la durée de son endettement. Ces deux actions affectent la rentabilité de l'entreprise comme
nous l’avons évoqué plus haut.
Cette conception aboutit à rechercher un équilibre optimum gage de solvabilité. Equilibre financier,
d'une part, entre les emplois et les ressources dont le fonds de roulement est le critère essentiel
d'analyse. Equilibre monétaire, d'autre part, entre les flux d'entrée et de sortie de liquidités dont
l'encaisse est la garantie.
L'optimum réside dans l'amélioration conjointe de la sécurité et du profit, contenu même d'une
politique de trésorerie. La politique de trésorerie concilie les contraintes de sécurité et de rentabilité en
minimisant le volume de l'actif monétaire. Une entreprise dont l'encaisse fluctue en permanence
légèrement autour de zéro indique, toutes choses égales par ailleurs, que le trésorier:

 maîtrise le flux de liquidité,


 réaffecte efficacement le cash-flow dans des emplois rentables,
 apprécie au plus juste le besoin de financement,
 négocie au mieux les conditions bancaires de l’entreprise.
L'incertitude relative aux encaissements et aux décaissements peut et doit être sérieusement réduite et
ne justifie plus, en tout état de cause, la détention d'un « matelas » de liquidités.
Cela dit, la maîtrise de la trésorerie passe non seulement par le contrôle des variations du solde
bancaire mais aussi par la surveillance des faits générateurs des flux monétaires :
- L’investissement et son financement,
- la formation et l'affectation des flux de liquidités,
- le contrôle de la variation de la valeur de la monnaie.
La littérature économique donne la place essentielle au critère de rentabilité dans la politique
financière. La solvabilité n'apparaît que comme un « sous-problème » que l'on tente de résoudre
séparément. Or, la recherche et le maintien de la liquidité du patrimoine est en réalité l'objectif
prioritaire qui englobe celui de rentabilité.
Ainsi, toutes les préoccupations financières qui découlent elles-mêmes du fonctionnement de
l'entreprise se rattachent à la nécessaire « liquidité ». L'impératif de rentabilité a pour origine le coût
de détention des capitaux. L'activité d'entreprise ne se justifie que si elle dégage de ses emplois des
ressources suffisantes pour couvrir ses coûts. Autrement dit, la rentabilité est la condition de la
liquidité de l'entreprise. Rentabilité et liquidité varient dans le même sens. Ni la détention de
liquidités importantes, ni un fonds de roulement positif ne sont une garantie de sécurité.
Pour conclure, la gestion optimale de la trésorerie des entreprises nous conduit à une synthèse de tous
les problèmes financiers qui se posent à celle-ci. Cette vision globale de l'activité financière conduit à

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une approche système de la trésorerie qui se décline en une action conjoncturelle, dont l'objectif est
de maintenir le solde bancaire le plus proche de zéro par la maîtrise des flux d'entrée et de sortie
de fonds et une action structurelle, dont l'objectif est de contrôler le potentiel de reconstitution des
liquidités du patrimoine de l'entreprise par la maîtrise de la formation et de l'affectation du flux de
liquidité.
C’est donc à la lumière du module suivi, des connaissances acquises, de recherches effectuées et des
lectures faite, qu’on pourrait affirmer que l’optimisation de la trésorerie est une véritable opportunité
pour une entreprise qui souhaite mettre en place un système de gestion et d'optimisation de trésorerie.
Cela lui permettra comme évoquer précédemment de maintenir la liquidité du patrimoine, prenant en
compte la rentabilité. Mais également de l’assurer à un moindre coût.

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