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Module: Comptabilité Financière avancée 1

« Faire de vous des experts et des cadres parmi les meilleurs en Côte d’Ivoire, en Afrique
et dans le monde »

Administration des Affaires

Licence 3 Sciences comptables et financières

UE : Comptabilité-finance

COMPTABILITE FINANCIERE AVANCEE 1

Manuel de cours

Chargé de cours : M.COULIBALY Mohamed

Année universitaire 2018-2019

Premier Semestre

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INTRODUCTION

La comptabilité est un système d’information permettant de formaliser les


données relatives à toute entité. Elle fournit une information intelligible,
significative, fiable et pertinente sur la réalité économique de l’entité. Elle permet
notamment de rendre compte des relations de l’entité avec ses partenaires et
d’informer sur la situation patrimoniale et les performances de l’entité.

Les choix de traduction comptable (par exemple : doit-on enregistrer les


événements futurs affectant la situation de l’entité ?) sont guidés par le cadre
normatif de la comptabilité.
L’objectif de ces normes, traduites aujourd’hui dans le SYSCOHADA révisé pour
les entreprises Ivoiriennes, est de fournir une image fidèle de l’entité. Pour ce faire,
nombreux principes et règles sont à respecter.

Ce manuel analyse d’abord le cadre de la comptabilité : les sources des règles


comptables, les principes comptables fondamentaux. Sont ensuite étudiées les
règles comptables approfondies appliquées aux différentes opérations juridiques et
économiques de l’entreprise : règles d’évaluation des actifs et passifs de l’entité
(immobilisations, stocks, créances, dettes).

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CHAPITRE 1 : FONDEMENTS CONCEPTUELS


COMPTABLES (selon le référentiel Syscohada révisé)

À la fin de ce chapitre, vous devriez être capable de:


Décrire l’évolution du référentiel comptable OHADA
Distinguer les différents principes comptables
Interpréter les principes comptables selon le contexte
Définir les formes de valeur

Section 1: Evolution du cadre juridique et réglementaire en


matière de comptabilité dans l’espace UEMOA

Du SYSCOA au SYSCOHADA

Les politiques d’intégration économique mises en œuvre au sein de l’Union


Economique Ouest Africaine (U.E.M.O.A.) l’ont conduite à la mise en place d’un
référentiel comptable communautaire en lieu et place des cinq référentiels existants
dans l’union. En effet, initiés au début des années 1990 par la Banque Centrale des
Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), le Système Comptable Ouest Africain
(SYSCOA) est entré en vigueur le 01 janvier 1998 au niveau de tous les pays de
l’espace UEMOA (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger,
Togo et Sénégal).

A la suite du SYSCOA, le Droit Comptable OHADA est entré en vigueur le 01


janvier 2001 dans les seize Etats de l’espace OHADA, y compris l’ensemble des
pays de l’U.E.M.O.A.

Pour se conformer aux dispositions du droit comptable OHADA, le Conseil des


Ministres de l’U.E.M.O.A. a adopté le règlement N° 07/2001 assurant la
compatibilité entre le SYSCOA et le Droit Comptable OHADA, et non l’abrogation
du Règlement n°04/96/CM/UEMOA du 20 décembre 1996 portant adoption d’un
référentiel comptable commun au sein de l’UEMOA dénommé Système Comptable
Ouest Africain (SYSCOA). 3
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La nouvelle réforme du SYSCOA


Le Conseil des Ministres de l’UEMOA a adopté le 28 juin 2013 le Règlement
n°05/CM/UEMOA modifiant le Règlement n°04/96/CM/UEMOA du 20 décembre
1996 portant adoption d’un référentiel comptable commun au sein de l’UEMOA
dénommé Système Comptable Ouest Africain. Les principaux motifs de la
modification du Règlement fondateur de 1996 sont :
La nécessité d’une mise à jour du SYSCOA après une décennie d’application, en
vue d’améliorer la qualité du référentiel commun aux Etats membres de l’Union ;
Le souci de faire converger le référentiel comptable susvisé vers les normes
internationales d’information financière.

La date d’entrée en vigueur de ce nouveau Règlement a été fixée au 01 janvier


2014. Toutefois, l’adoption d’un Règlement d’Exécution en mai 2014, puis des
Recommandations du Conseil Comptable Ouest Africain ont techniquement différé
la date de mise en application au 01 janvier 2015 avec l’élaboration de comptes pro-
forma au 31 décembre 2014.

Au niveau national, une décision du Conseil des Ministres de Côte d’Ivoire, datée
du 19 novembre 2014, a instruit le Conseil National de la Comptabilité de prendre
toutes les dispositions nécessaires pour une application effective du Syscoa Révisé.

La réforme du référentiel comptable de l’OHADA

Il convient de rappeler les principales étapes pour l’aboutissement de cette réforme


du droit comptable OHADA :

La Conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de l’OHADA tenue le 17


octobre 2013 à Ouagadougou à l’occasion des festivités marquant les 20 ans de
l’OHADA a instruit la révision de l’Acte uniforme portant organisation et
harmonisation des comptabilités des entreprises pour en faire l’unique référentiel
comptable en vigueur dans l’espace géographique de l’OHADA.

L’avis N°03/2015/AC du 5 novembre 2015 rendu par la CCJA1 à la demande de


la République du Bénin suite aux problèmes posés par la coexistence du Système

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La Cour Commune de Justice et d'arbitrage de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des
Affaires est l'institution clé de l'OHADA
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Comptable OHADA (SYSCOHADA) de l’OHADA et le SYSCOA révisé de


l’UEMOA.
Une situation de bicéphalisme en normalisation comptable qui était en fait un
conflit normatif larvé entre institutions communautaires préjudiciable à la sécurité
des opérations comptables pour les entreprises. La CCJA avait clairement reconnu
la supériorité des règles de l’OHADA sur les règles et les systèmes comptables
existants et futurs dans les Etats-parties au Traité OHADA. La présente reforme
permet de préserver l’unicité du Droit Comptable dans l’espace OHADA.

L’élaboration d’un nouvel Acte uniforme dénommé désormais, Acte Uniforme


relatif au droit comptable et à l’information financière (AUDCIF) et non plus Acte
Uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises
(AUOHCE) a été adopté par Conseil des Ministres de l’OHADA lors de sa 43ème
session le 26 janvier 2017, à Brazzaville (Congo).

Le nouvel Acte uniforme qui est entré en vigueur depuis le 1er janvier 2018 pour
les comptes personnels des entités a pour but d’adapter les règles comptables et
financières régissant les entreprises œuvrant dans l’espace OHADA aux évolutions
de la normalisation comptable internationale, dans le respect du contexte juridique
et économique des Etats Parties.

Force est de constater que le législateur OHADA a abondé dans le bon sens afin que
le SYSCOHADA demeure plus que jamais l’unique référentiel comptable dans
l’espace OHADA.

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Les principales innovations de l’Acte uniforme révisé mises en évidence sont les
suivantes :
1. Changement du nom de l’Acte uniforme ;
2. Le concept d’entreprise a été remplacé par celui d’entité
3. L’exclusion des entités à but non lucratif du champ d’application du SYSCOHADA.
Un cadre normalisé approprié devra être conçu pour leur usage ;
4. La possibilité d’émission d’avis et de recommandations par la Commission de
Normalisation Comptable OHADA (CNC-OHADA);
5. L’obligation de présenter les comptes en IFRS par les entités cotées en bourse et celles
qui sollicitent un financement par appel public à l’épargne;
6. La suppression du système allégé ;
7. La suppression du TAFIRE, remplacé par le Tableau des Flux de Trésorerie ;
8. La suppression de l’Etat annexé remplacé par des Notes annexes explicatives des trois
autres états financiers (36 notes ont été proposées à cet effet) ;
9. La comptabilisation par composants des immobilisations ;
10. La suppression des charges immobilisées ;
11. La création des comptes : monnaie électronique, actifs biologiques, ventes en lignes
12. L’existence d’une disposition transitoire pour tous les comptes du Bilan supprimés

Section 2 : Les principes comptables


Les états financiers fournissent des informations en obéissant à des postulats, des
hypothèses, des choix et des conventions d’observation, de quantification et de
saisies spécifiques appelés principes comptables.
Ainsi, pour que la comptabilité puisse fournir des informations fiables, la maîtrise et
l’application de ces principes s’avèrent obligatoires à toute personne chargée
d’établir les états financiers.
Toutefois, certains d’entre eux font l’objet d’assouplissement dans le but de
conduire le comptable à produire des états financiers donnant une image fidèle de
l’entité.

1- Les postulats comptables


Ce sont des principes acceptés sans démonstration. Les postulats retenus pour
définir le modèle comptable du Système Comptable OHADA sont les suivants :

- POSTULAT DE L'ENTITE : L'entité est considérée comme étant une


personne morale ou un groupe autonome et distinct de ses propriétaires et de
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ses partenaires économiques. La comptabilité financière est fondée sur la


séparation entre le patrimoine de l'entité et celui de ses propriétaires.

- POSTULAT DE LA COMPTABILITE D'ENGAGEMENT : Les effets des


transactions et autres évènements sont pris en compte dès que ces
transactions ou évènements se produisent et non au moment des
encaissements ou paiements. Ils sont enregistrés dans les livres comptables
et présentés dans les états financiers des exercices auxquels ils se rattachent.

- POSTULAT DE LA SPECIALISATION DES EXERCICES : La vie de


l'entité étant découpée en périodes appelées « exercices » à l'issue desquels
sont publiés des états financiers annuels, il faut rattacher à chaque exercice
tous les produits et les charges qui le concernent, et ceux-là seulement. Le
respect de ce postulat est assuré par le biais de comptes dits de régularisation
(charges à payer, produits à recevoir…) qui permettent d'ajuster les produits
et les charges dans le temps.

- POSTULAT DE LA PERMANENCE DES METHODES : Ce postulat


exige que les mêmes méthodes comptables et règles d'évaluation et de
présentation des comptes soient utilisées par l'entité d'une période à l'autre.
On peut cependant déroger à la fixité des méthodes si un changement
exceptionnel intervient, notamment la réglementation comptable, les
corrections d'erreurs, les changements d'options fiscales, etc...

- POSTULAT DE LA PREEMINENCE DE LA REALITE ECONOMIQUE


SUR L'APPARENCE JURIDIQUE : Pour que l'information représente
d'une manière pertinente les transactions et autres évènements qu'elle vise à
représenter, il est nécessaire qu'ils soient enregistrés et présentés en accord
avec leur substance et la réalité économique et non pas seulement selon leur
forme juridique. Le SYSCOHADA limite, cependant, l'application de ce
postulat à quatre (4) opérations :
- L'inscription à l'actif du bilan des biens acquis avec réserve de propriété ;
- L'inscription à l'actif du bilan des biens en location acquisition chez le
preneur ;
- L'inscription à l'actif du bilan des effets escomptés non encore échus ;
- L'inscription dans « les charges de personnel » du personnel
facturé par d'autres entités (le personnel intérimaire).
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NB : Dans les contrats de concessions de service public, le SYSCOHADA


révisé exclut de l'actif du bilan du concessionnaire les apports en
immobilisations du concédant car ne répondant pas à la définition d'un actif
(ressource économique actuelle contrôlée par l'entité).

2- Les conventions comptables


Elles sont destinées à guider le préparateur des comptes dans l'évaluation et la
présentation des éléments devant figurer dans les états financiers. Elles ont un
caractère de généralité moins grand que les postulats comptables et peuvent varier
d'un pays ou d'un espace géographique à l'autre. Les conventions comptables du
Système Comptable OHADA sont les suivantes:

- CONVENTION DU COÛT HISTORIQUE

« L’évaluation des éléments inscrits en comptabilité est fondée sur la convention du


coût historique qui permet d’enregistrer les biens à la date d’entrée dans le
patrimoine, à leur coût d’acquisition exprimé en unités monétaires courantes au
coût d’acquisition ».

En d’autres termes, les biens de l’actif restent évalués à leur coût d’entrée (diminué,
le cas échéant, des amortissements conformes au plan prévu), Ce sont ces valeurs
historiques qui figurent à l’actif du bilan, si elles sont inférieures aux valeurs
actuelles. Ce principe est conforme aux normes internationales (sauf en cas
d’hyperinflation).

Avantages : simplicité de mise en œuvre, principe internationalement admis,


fiabilité (on a des pièces et donc possibilité de contrôle).

Inconvénients : perte de signification en cas d’inflation à 2 chiffres. Sous-


évaluation des immobilisations et des amortissements.

Exception : possibilité de réévaluation

On distingue :

• la réévaluation « libre » dans les conditions fixées par les Autorités, et


généralement sans avantages fiscaux (l’augmentation des capitaux propres
résultant de la réévaluation est considérée par le fisc comme un « bénéfice »
imposable)
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• la réévaluation légale, organisée par la loi, et normalement sous le bénéfice


d’avantages fiscaux (écart de réévaluation peu ou faiblement imposable ;
amortissements fiscaux calculés sur les montants réévalués, etc.)

- CONVENTION DE PRUDENCE

Ce principe de caractère international, n’est pas un principe vraiment nouveau.


Dans le SYSCOHADA, il y a des assouplissements. Son application est devenue
plus raisonnable. Il s’agit d’éviter de transférer sur l’avenir, donc sur les exercices
futurs, des risques mesurables nés de l’activité ou des événements de l’exercice.

Ainsi il faut s’écarter à la fois d’un excès de prudence qui fausserait l’image donnée
par les états financiers ( surévaluation des provisions)

Et d’un déficit de prudence ( surévaluer la valeur de l’entreprise)

De façon générale, en vertu de ce principe :

• Les plus-values ne peuvent être inscrites en comptabilité que lorsqu’elles


sont réalisées, c’est-à-dire transformées en droit réel
• Les moins-values, en revanche, sont comptabilisées dès lors qu’elles
apparaissent comme probables à la clôture de l’exercice (prise en compte du
risque), a fortiori si elles sont certaines.

- CONVENTION DE REGULARITE ET TRANSPARENCE

Ce principe permet une présentation claire et loyale de l’information. Il a des


rapports étroits avec les autres principes (conformité aux règles et procédures du
SYSCOHADA ou notion de régularité, présentation et communication claire et
loyale de l’information, sans intention de dissimuler la réalité derrière l’apparence,
respect de la règle de non-compensation qui interdit d’opérer des compensations
entre les différents postes et exige une évaluation séparée des divers éléments).

- CONVENTION DE LA CORRESPONDANCE BILAN DE CLÔTURE - BILAN


D'OUVERTURE

Le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre avec le bilan de clôture de


l’exercice précédent. Les produits et les charges des exercices antérieures qui
auraient été omis sont enregistrés selon leur nature comme les produits et les
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Module: Comptabilité Financière avancée 1

charges de l’exercice en cours et participent à la formation du résultat. Il y a


correction directe du bilan d’ouverture en cas de changements de méthode
(correction d’une erreur fondamentale au cours d’un exercice antérieur, changement
de réglementation comptable).

- CONVENTION DE L'IMPORTANCE SIGNIFICATIVE

Sont significatifs tous les éléments susceptibles d’influencer le jugement que les
destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation
financière et le résultat de l’entreprise doit leur être communiqué. Il s’agit d’une
notion relative difficile à cerner et à appliquer, puisqu’elle place en responsabilité
les comptables, les dirigeants et les auditeurs, qui ont à prendre la décision de
retenir ou non l’élément en fonction de son influence présumée sur le jugement
porté par telle ou telle catégorie de lecteurs des états financiers annuels. Les
conséquences de ce principe sont considérables et vont, selon le cas, dans le sens
d’un allègement ou d’un alourdissement de l’information comptable.

3- L’image fidèle
Pour le Syscohada, l’objectif essentiel des états financiers produits par le système
d’information comptable est de donner une image fidèle de la situation économique
et financière de l’entreprise.

Dans des conditions normales de fonctionnement, l’application de bonne foi par les
entreprises des règles et dispositions du Syscoa doit permettre d’atteindre l’objectif
d’image fidèle : il y aura alors présomption d’image fidèle. Dans le cas contraire,
l’obtention de l’image fidèle nécessitera des compléments d’information dans les
notes annexes ou des dérogations aux dispositions du Syscoa.

L’image fidèle est non pas un principe comptable supplémentaire, mais la


convergence des principes, leur finalité. Elle peut conduire à déroger à ces
principes et aux règles du P.C.G, mais dans des cas exceptionnels.

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Module: Comptabilité Financière avancée 1

Exercice d’entrainement

Principes comptables

Justifier la comptabilisation des évènements ci-dessous en se référant aux


principes comptables

Les factures de location payées d’avance sont adressées à l’entreprise tous les deux
mois : la dernière facture établie le 10/12/N comprend le loyer de 1er décembre au
31/01/N+1

L’entreprise a acquis en crédit-bail un matériel, la redevance est payable


trimestriellement ;

L’entreprise a acquis un immeuble en début d’année N ; en fin d’exercice, un expert


a estimé cet immeuble à une valeur supérieure à son coût d’acquisition

En cas de licenciement des salariés, les primes à verser s’élèvent à une somme
importante

L’entreprise a cautionné un prêt bancaire de 25.000F accordé à l’un de ses salariés

L’inventaire des espèces de caisse laisse apparaître une différence de 5 francs CFA

Un terrain acquis il y a 10 ans figure pour sa valeur d’acquisition à l’actif du bilan

Sur un contrat pluri-exercices (contrat à long terme), partiellement exécuté et


accepté par le contractant, on constate la réalisation d’un bénéfice

Acquisition d’une immobilisation à crédit avec clause de réserve de propriété dont


le prix est fixé en monnaie étrangère, le montant des règlements effectués est
différent de la valeur de l’immobilisation fixée initialement

Evaluation de la sortie des stocks de matières selon la méthode PEPS, alors qu’au
cours de l’exercice précédent cette évaluation avait été effectuée au coût moyen
pondéré (CMP)

La prime d’assurance incendie versée le 1er octobre N couvre la période du 1er


octobre au 30 septembre N+1

L’entreprise n’a atteint au cours de l’exercice N que 75% de sa capacité normale de


production
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L’entreprise demande si elle peut chaque année faire varier ses amortissements en
fonction des résultats

L’entreprise a acquis des matières premières à un fournisseur et en échange, lui a


adressé un lot de produits finis

Section 3 : Les règles d’évaluation


Elles reposent principalement sur la convention du coût historique et sur le principe
de prudence et l’hypothèse de continuité de l’exploitation.

Le SYSCOHADA distingue trois formes de valeur :

- la valeur d’entrée dans le patrimoine ;

- la valeur actuelle à une date quelconque, qui porte le nom de valeur


d’inventaire lorsque cette date est celle de la date de clôture ;

- la valeur nette au bilan

1- La valeur d’entrée (V.e):


Ce terme désigne les montants pour lesquels les biens, les créances ou les dettes
sont « entrés » dans les comptes.

• Pour les créances et les dettes, il s’agit, du montant nominal.


Les créances et dettes libellés en monnaie étrangère voient leur montant entré en
francs CFA, récalculé à l’inventaire sur la base du dernier cours des changes.

Les dettes de crédit-bail sont « entrées » en comptabilité comme contrepartie de la


valeur d’entrée du bien utilisé c’est-à-dire au prix du bien stipulé dans le contrat, ou
à défaut de stipulation , au montant de la « valeur actuelle »).

• Pour les biens, il s’agit :


- du coût d’achat (ou coût d’acquisition) pour tous les biens achetés, qu’ils
constituent des stocks ou des immobilisations. C’est la somme du prix
d’achat, des charges accessoires liés à l’acquisition, des frais d’acquisition,
des charges d’installation nécessaire pour mettre le bien en état d’utilisation.
- du coût de production pour les biens produits, quel que soit leur stade
d’élaboration, (produits intermédiaires, produits finis, encours…)
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Module: Comptabilité Financière avancée 1

• Valorisation des biens fongibles (non individualisés, interchangeables)


Deux méthodes de valorisation sont retenues :

- la méthode P.E.P.S : premier entré, premier sorti (FIFO en anglais)


- la methode C.M.P : coût moyen pondéré

La méthode P.E.P.S
Cette méthode conduit l’entreprise à suivre les biens en stocks par « lots » de même
date et prix d’entrée. La méthode PEPS repose sur une tenu des stocks en
« inventaire permanent ».

Le méthode du coût moyen pondéré


Cette méthode connaît plusieurs variantes. Le SYSCOA retient deux méthodes :

• Coût moyen pondéré calculé sur la durée moyenne de stockage « d »


Cette méthode est adaptée pour les entreprises qui ne pratiquent pas l’inventaire
permanent et veulent valoriser directement leur stock final (inventaire dit
intermittent).
Dans cette méthode :

- Il n’y a pas valorisation des sorties durant l’exercice

- Le stock final constaté en quantité est valorisé sur la base du coût moyen
pondéré des entrées observées durant la dernière période du stockage.
C.m = coût moyen pondéré sur la durée 2*d

• Le coût moyen pondéré après chaque entrée


Particulièrement adapté à la tenue de l’inventaire comptable permanent, cette
méthode réajuste le coût à l’occasion de chaque nouvelle entrée.

Stock en valeur à
la date de l’entrée + Valeur de l’entrée
Coût moyen =
Quantités en stock
(à la date de l’entrée) + Quantités entrées

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Module: Comptabilité Financière avancée 1

N.B : Sauf hasard arithmétique, les trois méthodes susceptibles d’être utilisées
conduisent à trois montants de stock final différents, donc à trois résultat
différents.

En cas d’inventaire intermittent on ne peut qu’utiliser la méthode du coût moyen


de période de stockage. L’état annexé doit faire mention de la méthode retenue,
et des changements de méthode.

Exercice d’entrainement
La Société DELMO utilise pour sa fabrication une matière M.
Les stocks au 1er janvier N de cette matière M étaient de 1.000 unités à 3.200 F l’unité.
Les entrées suivantes ont été constatées au cours de l’année N :
1er mars : 2.500 unités à 3410
1er juillet: 2.000 unités à 3430
1er octobre: 1.000 unités à 3460
1er décembre: 500 unités à 3470

Les sorties suivantes ont été constatées au cours de l’année N :


1er avril: 2.300 unités
1er septembre: 1.200 unités
1er novembre: 1.000 unités

Appliquer successivement les trois méthodes retenues pour la valorisation du stock final
(des biens fongibles) au cas de la société DELMO

La valeur d’entrée et amortissements


Les amortissements sont un correctif des valeurs d’entrée, dans la mesure où la
valeur d’entrée nette des amortissements est comparée à la valeur actuelle.
A priori, l’amortissement doit être calculé à partir d’une durée d’utilité, mais en
pratique, dans de nombreux cas, on pourra retenir la durée normale de vie (avec
valeur résiduelle nulle).

2- Valeurs actuelles (V.a)


La valeur actuelle du SYSCOA est très proche de la « valeur vénale » du Plan
français : « prix présumé qu’accepterait de donner un acquéreur éventuel de
l’entreprise, dans l’état et le lieu où se trouve le bien » ; très proche aussi de la
« juste valeur » proposée par l’IASB (norme IFRS 13): « prix auquel un actif

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Module: Comptabilité Financière avancée 1

pourrait être échangé, ou un passif réglé, entre des parties averties n’ayant aucun
lien de dépendance et agissant en toute liberté ».
Selon l’art. 42 du règlement relatif au Droit comptable, la valeur des biens, créances
et dettes à une date quelconque est la valeur effective du moment, dite valeur
actuelle (ne pas confondre avec la « valeur actuelle mathématique » ou « valeur
actualisée »).
Cette valeur « du moment » s’apprécie en fonction :
- du « marché » (niveau du prix compte tenu de l’offre et de la demande)
- de l’utilité de l’élément pour l ‘entreprise.

Le concept de valeur actuelle repose principalement sur l’hypothèse de continuité


de l’exploitation. Elle ne doit surtout pas être confondue avec le prix probable de
revente du bien isolé (sauf en cas de non-continuité d’utilisation du bien)

3- Valeur nette au bilan (ou valeur comptable nette :V.c.n)

Valeur nette au bilan = la plus faible des deux valeurs : valeur d’entrée/valeur
actuelle
3.1 Valeur au bilan des actifs
a) Si V.a  V.e d’un actif, la valeur au bilan, ou V.c.n, est la valeur d’entrée V.e
(non comptabilisation de la plus-value en raison de l’utilisation de la convention de
prudence) ;
Cas particulier : biens amortissables. La comparaison de la valeur actuelle se fait
non avec la valeur d’entrée mais avec la valeur d’entrée diminuée des
amortissements.
Exceptions :
- Liquidités en monnaie étrangère (devises detenues)
Elles sont converties en francs CFA sur la base du cours de change à la date de
l’inventaire, donc avec constatation de la plus-value en cas de hausse du cours de
change de la monnaie étrangère. L’écart de conversion ainsi déterminé (en
hausse ou en baisse) figure au compte de résultat sous forme de gain ou de perte
de change.
- Créances libellés en monnaie étrangère
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Module: Comptabilité Financière avancée 1

Elles figurent au bilan pour leur valeur actuelle mais la plus-value n’est pas
« prise » dans le résultat (principe de prudence) ; cette plus-value est notée au
passif (bas du bilan) dans un compte d’écart de conversion.
- Instruments financiers
Certains instruments financiers négociables sur un marché actif caractérisé par
un degré élevé de liquidité pour leur cours du marché qui constitue leur « juste
valeur » ; verraient constater leur « plus-value » bien qu’elle ne soit pas réalisée.
b) Si V.a  V.e d’un actif, c’est V.a qui est retenue comme valeur au bilan :
V.c.n = V.a
Il faut maintenir dans ce cas la valeur d’entrée en « montants bruts » et inscrire pour
la différence la dépréciation constatée ou exceptionnellement, un amortissement
(lorsque la dépréciation apparaît définitive, irréversible)
Mécanisme des dépréciations
- Immobilisations : mécanisme habituel de dépréciations constatées par le
débit d’un compte de « DOTATION »
NB : Une dépréciation est à ajouter aux amortissements (d’une immobilisation
amortissable) lorsqu’il existe un indice de perte de valeur.

- Actif circulant et trésorerie : la dépréciation est constatée par le débit d’une


charge que le Syscohada ne classe pas en « dotations » mais parmi les charges
externes (décaissables) de l’exercice qu’il désigne par le terme : CHARGES
POUR DEPRECIATION.
NB : les dépréciations constatées dans les comptes d’actif circulant (stocks,
créances) et de trésorerie sont enregistrées comme des charges externes qui sont
dans leur majorité, décaissées à court terme.
Exceptions :
- Contrat de vente ferme : lorsque la valeur actuelle de stocks est inférieur à leur
valeur d’entrée, cette dernière est maintenue au bilan (donc la « dépréciation » non
constatée) dès lors que ces stocks ont fait l’objet d’un contrat de vente ferme, ou
sont incorporés à une production ayant fait l’objet d’un tel contrat s’avère
prévisionnellement non déficitaire.

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Module: Comptabilité Financière avancée 1

- Ventes subventionnées : si l’entreprise est certaine de recevoir, à l’occasion de


la vente déficitaire d’un produit, une subvention au moins égale au déficit, elle ,’a
pas à constater la dépréciation du stock de produit.
3.2 Valeur au bilan des dettes
Valeur au bilan = Valeur nominale
Exceptions :
 Dettes en devises : conversion au cours du jour (valeur actuelle)
- en ces d’augmentation de la dette (hausse du cours de change), la perte
probable de change correspondante est « prise » dans le résultat (en
« dotations » pour les dettes financières ; en « Charges pour dépréciations »
pour le passif circulant)

- en cas de diminution de la dette (baisse du cours de change), le gain


probable n’est pas pris dans le résultat, mais noté au bilan en Ecart de
conversion (bas du passif).
Ainsi l’inscription au bilan des créances-dettes en devises pour leur valeur
actuelle à la date du bilan entraîne l’inscription de l’écart entre valeur
d’entrée et valeur actuelle en écart de conversion à l’actif et au passif

Points clés à retenir


❖ Les principes comptables selon le nouveau référentiel comprennent les
postulats et les conventions.

❖ La convergence des principes permet d’obtenir l’image fidèle

❖ Les états financiers produits par le système d’information comptable doivent


donner une image fidèle de la situation économique et financière de
l’entreprise.
❖ Le SYSCOHADA distingue trois formes de valeur la valeur d’entrée dans le
patrimoine ; la valeur actuelle ; la valeur nette au bilan

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Module: Comptabilité Financière avancée 1

CHAPITRE 2– Évaluation des actifs corporels &


incorporels

À la fin de ce chapitre, vous devriez être capable de:


Identifier les éléments d’actifs corporels et incorporels dans les opérations
comptables
Evaluer et comptabiliser les actifs corporels et incorporels selon les différentes
formes de valeur
Faire un plan d’amortissement
Produire un bilan

Section I : Règles générales d’évaluation des actifs et des passifs

I.1. Bases légales

Les règles d’évaluation des actifs et passifs sont organisées par les dispositions
combinées des articles 35 à 65 de l’acte uniforme relatif au droit comptable et à
l’information financière (l’AUDCIF).

I.2. Les méthodes d’évaluation prévues par le Syscohada

Le Syscohada a consacré un chapitre entier aux règles d’évaluation des actifs et


passifs (chapitre 4, titre 1). Il précise que qu’à leur date d’entrée dans le patrimoine,
les biens acquis à titre onéreux sont comptabilisés à leur coût d’acquisition, les
biens produits sont comptabilisés à leur cout de production, la valeur d’apport pour
ceux apportés par l’Etat ou les associés, la valeur actuelle pour ceux acquis à titre
gratuit ou, en cas d’échange, par la valeur de celui des deux éléments dont
l’estimation est la plus sûre.
Cependant avec les nouvelles réformes, quelques modifications ont été prévues et
doivent donc être prises en compte.

Section II : Evaluation des immobilisations corporelles et


incorporelles selon le référentiel OHADA

18
Module: Comptabilité Financière avancée 1

1- Valeur à l’entrée dans le patrimoine

A) Cas des immobilisations corporelles

Une immobilisation corporelle est définie comme un élément corporel destiné


à servir de façon durable à l’activité de l’entité.

Remarque : les biens de faible valeur peuvent être enregistrés en charge si


leur valeur unitaire est inférieure ou égale à 50.000 FCFA.

A-1) Coût d’acquisition (bien acquis à titre onéreux)

Le coût réel d’acquisition d’une immobilisation est constitué (article 37 du


règlement) :
- de son prix définitif d’achat facturé par le fournisseur net de remise et de rabais
commerciaux, d’escompte de règlement et de taxes récupérables ;
- des charges accessoires rattachables directement à l’opération d’achat ;
- des frais d’acquisition notamment les droits d’enregistrement, les honoraires, les
commissions, les frais d’acte, après déductions des taxes récupérables ;
- des charges d’installation qui sont nécessaires pour mettre le bien en état
d’utilisation.
De l’estimation initiale des coûts relatifs au démantèlement, à l’enlèvement
de l’immobilisation et à la remise en état du site sur lequel elle est située, si
cette obligation incombe à l’entité, soit du fait de l’acquisition de
l’immobilisation corporelle, soit du fait de son utilisation pendant une durée
spécifique à des fins autres que la production de stocks au cours de cette
période. Ces coûts comptabilisés comme un composant de l’immobilisation,
font l’objet d’un plan d’amortissement propre tant pour la durée que pour le
mode.

Les taxes non récupérables font partie de la valeur du bien. En tout état de cause, le
compte 645 ne doit être utilisé.

* Les charges ou frais accessoires :


C’est-à-dire de celles qui sont directement liées à l’acquisition et à la mise en état
d’utilisation du bien dans la mesure où elles ont accru sa valeur vénale. Il s’agit
19
Module: Comptabilité Financière avancée 1

notamment des frais de transport, droits de douane, frais d’installation et de


montage, des taxes non récupérables, la préparation du site, les commissions et
honoraires (d’architecte, d’ingénierie…).

* Les frais d’acquisition des immobilisations doivent être désormais comptabilisés


dans les subdivisions des comptes d’immobilisations concernées en insérant le
chiffre 8 en cinquième position (droits de mutation, commissions, frais d’actes,
honoraires, etc.) et en sixième position le détail des frais d’acquisition par nature.
Les subdivisions présentées ci-après sont une illustration s’appliquant à tous les
postes d’immobilisations concernés.
* Exemple :
24 MATÉRIEL
241 MATÉRIEL ET OUTILLAGE INDUSTRIEL ET COMMERCIAL
2411Matériel industriel
241181 : Droits de mutations
241182 : Commissions
241183 : Frais d’actes
241184 : Honoraires
241188 : Autres frais accessoires

Approche par les composants


• Lorsqu’une immobilisation corporelle peut être décomposée dès son acquisition
en éléments ayant chacun une durée d’utilité différente, chaque partie de ce bien
doit être comptabilisée séparément si son coût est significatif par rapport au coût
total du bien et peut être évalué de façon fiable. L’amortissement de chaque
partie de l’immobilisation corporelle doit se faire suivant la durée d’utilité qui lui
est propre.

• Lorsqu’à l’acquisition, une immobilisation compte des éléments qui ont chacun
une utilisation différente, les entités doivent ventiler le montant initialement
comptabilisé pour une immobilisation corporelle en ses parties significatives et
amortir séparément chacune de ces parties.
• Désormais, les entités doivent comptabiliser séparément les éléments d’une
immobilisation ayant des utilisations différentes, des durées de vie différentes ou

20
Module: Comptabilité Financière avancée 1

procurant des avantages à l’entité à un rythme différent. Chaque composant doit


avoir un plan d’amortissement propre.
• Le référentiel donne comme exemple un immeuble qui peut faire l’objet d’une
décomposition en gros œuvre, toiture, ascenseurs, climatisation, étanchéité, etc.
• La décomposition d’une immobilisation en plusieurs éléments ne modifie pas le
coût global de l’immobilisation.
• Par contre, le renouvellement d’un composant pour un montant différent de celui
de la valeur d’origine modifie la valeur totale de l’immobilisation.

Exercices d’entrainements

1) La société ZYX a fait l’acquisition au 1er mars N d’un matériel industriel et


a effectué les dépenses suivantes :
- Prix d’achat brut du matériel : 50.000
- Remise accordée par le fournisseur : 2.500
- Escompte attribué par le fournisseur : 475
- Droits de douane : 6.000
- TVA récupérable : 10.393
- Frais d’installation nécessaires à la mise en utilisation du bien : 3.588
(dont Tva 588)
- Frais de transport postérieurs à la mise en utilisation : 2.392 (dont Tva :
392)

2- La société S réalise l’acquisition au 1er avril N d’un un ensemble


immobilier à rénover et effectue les opérations suivantes :
- Prix d’achat du terrain : 36.000
- Prix d’achat de la construction : 164.000
- Droits d’enregistrement : 9.600
- Frais d’acte : 700
- Honoraires notaire ; 2.990(dont Tva : 490)
- Commissions : 5.980 (dont Tva 980)
- Frais d’architectes : 4.784 (dont Tva : 784)
- Grosses réparations : 52.624 (dont Tva : 8.624)
- Charges financières exposées pour l’acquisition du terrain et de la construction
(période allant de la signature de l’acte à la mise en service) 1.000
21
Module: Comptabilité Financière avancée 1

A-2) Coût de production (immobilisations et stocks fabriqués)

Les biens produits par l’entité sont comptabilisés à leur coût de production
correspondant au coût d’acquisition des matières et fournitures consommées
auquel s’ajoutent les charges directes de production qu’elles soient externes
(services extérieurs) ou internes (salaires, amortissements) ; les charges indirectes
sont également prises en considération dans la mesure où elles peuvent être
raisonnablement rattachées à la production des biens. Il s’agit du concept de coût
complet.
Les charges financières sont inclues à condition qu’elles se rattachent
indiscutablement au processus de production, jusqu’à la fin de ce processus
(achèvement des produits) ;
Pour les immobilisations fabriquées par l’entité, le coût de production doit inclure
l’estimation initiale des coûts relatifs au démantèlement à l’enlèvement de
l’immobilisation et à la remise en état du site dans les conditions susmentionnées.
Tous les frais accessoires encourus sont inclus dans le coût de production du bien
jusqu’à son lieu d’exploitation et sa mise en état de fonctionner.

Le coût de production peut inclure aussi les pertes, rebuts et déchets qui sont
inévitables et normaux.

N’entrent pas dans le coût de production des biens :

- les charges commerciales et les charges d’administration générale qui ne


rentrent pas dans le processus de production ;
- le coût de stockage du produit fini ;
- la quote-part de charges correspondant à la sous activité ;
- les pertes et les gaspillages de caractère accidentel ou anormal.

A-3) Biens acquis à titre gratuit

Les immobilisations transférées gratuitement à l’entité ou sous forme de subvention


sont enregistrées en comptabilité pour leur valeur actuelle au jour du transfert de
propriété.

22
Module: Comptabilité Financière avancée 1

L’opération est constatée par le truchement du compte 14 Subventions


d’investissement.
S’il s’agit d’une entreprise individuelle, le bien acquis à titre gratuit doit être inscrit
dans les comptes d’immobilisations par le biais du compte 104 Compte de
l’exploitant. La dotation aux amortissements de ce bien n’est pas déductible
fiscalement.

A-4) Biens transférés à l’entité à titre d’apport en nature

Les biens reçus à titre d’apport en nature sont enregistrés en comptabilité aux
valeurs pour lesquelles ils figurent dans l’acte d’apport.

A-5) Biens acquis par voie d’échange

Une immobilisation est acquise par échange, pour tout ou partie, avec un autre actif,
elle doit être comptabilisée à sa valeur actuelle ou à la valeur nette comptable de
l’actif échangé, compte tenu de tout règlement ou encaissement supplémentaire ou
autre contrepartie (soulte). A cette fin, la valeur peut être déterminée par référence
soit à l’actif donné en échange, soit à l’actif acquis, suivant celle des deux valeurs
qui parait la plus sûre.

A-6) Cas particuliers

A-6-1) Bien acquis avec clause de révision de prix

Lorsqu'un bien est acquis avec une clause de révision de prix, le prix d’achat
définitif est celui qui tient compte de toutes les modifications de prix consécutives à
la clause de révision. Dans ce cas, la valeur d’entrée des immobilisations sera
modifiée en tenant compte des variations de prix.

Exercice d’entrainements

Le 30 Juin 2002, l’entité DIOP achète une machine à FCFA 100 000 à crédit sur 2
ans. Le contrat prévoit une clause de révision de prix à la fin de chaque année de
crédit sur la base du cours dollars :

23
Module: Comptabilité Financière avancée 1

- 30 juin 2002...................cours1 $ = 500 FCFA


- 30 juin 2003 ...........................1 $ = 600 FCFA
La valeur immobilisée se présente ainsi :

a) 30 juin 2002, montant immobilisé = 100.000 FCFA

b) 30 juin 2003, le montant de l’immobilisation doit être modifié en


tenant compte du cours du dollar Montant immobilisé au 30 juin 2002
= 100.000
Révision du prix 200 (600 - 500) = 20.000

Nouvelle valeur immobilisation = 120.000

La valeur brute de l’immobilisation comptabilisée au 30 juin 2002 doit être


modifiée de la variation de prix de FCFA 20 000. En conséquence, la dotation aux
amortissements du 30 juin au 31 décembre 2002 doit être réajustée au 31 décembre
2003 pour tenir compte de l’incidence de la révision du prix par le biais du compte
68 Dotations aux amortissements.

La dotation de l’exercice du 1er janvier au 31 décembre 2003 doit être calculée sur
la nouvelle valeur, soit FCFA 120 000.

A-6-2) Biens dont la valeur est exprimée en monnaie étrangère

Lorsque le coût des immobilisations entrées dans le patrimoine est exprimé en


monnaie étrangère, le coût de ces immobilisations est converti en unité monétaire
légale au cours du jour de l’acquisition quel que soit le mode de paiement.

Si un crédit a été consenti par le fournisseur d’immobilisations, les différences de


change constatées lors du règlement sont inscrites dans le compte 676 Pertes de
change ou 776 Gains de change.

A-6-3) Biens acquis avec clause de réserve de propriété

Selon le Système Comptable OHADA, la clause dite de réserve de propriété est une
clause par laquelle le transfert de la propriété est suspendu, jusqu’à l’exécution
intégrale de la prestation due en contrepartie. Ainsi en vertu de cette clause
24
Module: Comptabilité Financière avancée 1

suspensive et protectrice du vendeur, le transfert de propriété du bien est différé


jusqu’à la date de paiement du dernier franc, nonobstant la livraison antérieure du
bien de l’acheteur.

A-6-4) Biens acquis en nu-propriété et en usufruit

Les biens acquis en nu-propriété sont inscrits au bilan pour leur valeur d'apport et
sont, le cas échéant, amortissables sur cette base sur la durée d'utilisation ou de vie
du bien.

Les frais engagés pour satisfaire les obligations du nu-propriétaire ou de l'usufruit


sont des charges à inscrire dans les comptes de charges par nature.

En revanche, le Système Comptable OHADA est muet pour un bien reçu en


usufruit. En principe, il ne doit pas être inscrit dans les comptes d'actifs immobilisés
corporels en ce sens que l’entité n'est pas propriétaire, mais elle dispose d'un droit
de jouissance.

A-6-5) Biens acquis contre versement de rentes viagères :


Ces biens sont comptabilisés pour le montant stipulé dans le contrat ou, à défaut, la
valeur actuelle à la date du contrat. La contrepartie est portée pour la même valeur
au passif du Bilan dans le compte 1681 Rentes viagères capitalisées.
Le décès prématuré du crédirentier, ou sa survie, conduit à l'enregistrement du gain
correspondant en produits financiers 7781 Gains sur rentes viagères ou de la perte
6781 Pertes sur rentes viagères.

Exercice d’entrainements
La société B. a acquis le 1er janvier N contre une rente viagère de 6.000 KF Cfa
par an (payable en fin d’année) un ensemble immobilier (dont un terrain est
estimé à 20.000 KF).

Un versement initial a fait l’objet d’un chèque de 30.000 KF remis au crédirentier


le 1er janvier N.
L’espérance de vie du crédirentier est estimée à 20 ans et le taux d’actualisation
de la rente est fixé à 9%.

25
Module: Comptabilité Financière avancée 1

B) Cas des immobilisations incorporelles

B-1) Règles d’évaluation des immobilisations incorporelles

Les immobilisations incorporelles sont constituées par les éléments autres que
corporels, devant servir de façon durable à l’activité de l’entité et susceptible de
générer des avantages futurs.

Les coûts d’entrée se déterminent de manière semblable aux coûts d’entrée des
immobilisations corporelles.

B-2) Cas particuliers

B-2-1) Frais de recherche et développement

Les dépenses engagées dans la recherche sont susceptibles d’être capitalisées à


condition de remplir les critères suivants :
- ne pas être de dépenses de recherche fondamentale,
- ne pas être de dépenses relatives aux exercices antérieurs,
- être engagées dans des projets identifiés et pouvant être mesurées de façon
fiable,
- engagées dans des projets dont la réussite technique peut être démontrée,
- engagées dans des projets pour lesquels il existe un marché potentiel faisant
espérer une bonne rentabilité commerciale,
- engagées dans des projets qui peuvent être menés à terme par l’entité.

Si les conditions ci-dessus sont remplies, les charges correspondantes sont


enregistrées au débit du compte 211 Frais de recherche et de développement par le
crédit du compte 721 Production immobilisée incorporelle.

Les frais de recherche et de développement doivent comprendre tous les coûts qui
sont directement imputables aux activités de recherche et de développement ou qui
peuvent être affectés de façon raisonnable à de telles activités.

Ils comprennent :

- les salaires, appointements et autres coûts annexes du personnel engagé dans les
26
Module: Comptabilité Financière avancée 1

activités de recherches ;

- les coûts de matières premières et de services utilisés dans les activités de


recherche et de développement ;

- l’amortissement du matériel et des constructions, dans la mesure où ils sont


utilisés pour les activités de recherche et de développement;

- les coûts indirects, autres que les frais administratifs d’ordre général liés aux
activités de recherche et de développement. Ces coûts sont imputés sur des bases
analogues à celles retenues pour l’affectation des coûts indirects aux stocks ;

- les autres coûts, tels que l’amortissement des brevets et licences dans la mesure où
ces actifs sont utilisés pour la recherche et le développement ;

- les frais financiers imputables directement à la recherche et au développement.

Les coûts commerciaux ne sont pas compris dans les frais de recherche et de
développement.

Les frais capitalisés doivent être amortis sur une durée maximale de cinq ans avec
toutefois une possibilité d’une durée plus longue si cela était justifié (information à
fournir en annexe).

B-2-2) Logiciels

Les logiciels peuvent être


- Acquis
- Créés par l’entité.
*Logiciels acquis : deux cas :

a) Logiciels non dissociables du matériel acheté par l’entité. Dans ce cas,


la valeur du programme fera partie de celle du matériel et il ne sera pas effectué un
enregistrement propre au programme.

b) Logiciel dissociable et disposant donc d’une existence distincte de celle


du matériel, il sera comptabilisé à part. La valeur retenue est celle facturée par le
27
Module: Comptabilité Financière avancée 1

fournisseur en tenant compte éventuellement des frais nécessaires à son installation.

* Logiciels créés par l’entité

Les programmes informatiques créés par l’entité ont un traitement à peu près
similaire à celui des frais de recherche et développement.

3- Evaluation postérieure à la date d’entrée : Amortissements &


dépréciation

A) Principes généraux

A l’inventaire, l’entité doit procéder au recensement et à l’évaluation de ses biens,


créances et dettes, à la valeur effective du moment, dite valeur actuelle. La valeur
actuelle s’apprécie en fonction du marché et de l’utilité du bien pour l’entité
(article 42 de l’acte uniforme).

A la clôture de l’exercice, la valeur d’inventaire est égale à la valeur actuelle


(article 43 de l’acte uniforme).

A la date de clôture :
- la valeur brute des biens correspond à la valeur d’entrée dans le patrimoine, sauf
dans le cas des immobilisations réévaluées.

- la valeur nette comptable correspond à la valeur brute diminuée des


amortissements cumulés et des dépréciations.

- la valeur brute des éléments d’actif est comparée à la valeur d’inventaire à la


même date. La plus-value constatée entre la valeur actuelle d’un actif et sa
valeur d’entrée n’est pas comptabilisée ; ce serait contraire à la convention de
prudence. En revanche, les moins-values sont constatées en comptabilité.
- les moins-values constatées par différence entre la valeur brute et la valeur
actuelle, sont prises en compte dans les conditions suivantes :
o Pour les biens dont l’usage est limité dans le temps pour des raisons
physiques, techniques ou juridiques, l’entité établit un plan
d’amortissement qui permet de calculer la valeur nette comptable de ces
28
Module: Comptabilité Financière avancée 1

biens.
o pour les biens dont la valeur actuelle est significativement inférieure,
soit à la valeur nette comptable, soit à la valeur brute. La comparaison
entre la valeur actuelle et la valeur brute ou la valeur nette comptable est
effectuée élément par élément.
B) Notion d’amortissement

B-1. Définitions

- Un actif amortissable est un actif dont l’utilisation par l’entité est déterminable,
c'est-à-dire qu’elle est limitée dans le temps.

La limitation de l’utilisation dans le temps peut résulter de critères physiques


(l’usure), techniques (obsolescence qui résulte de l’évolution des techniques) ou
juridiques (période de protection légale).

- L’amortissement selon l’article 45 de l’acte uniforme consiste pour l’entité à


répartir le montant amortissable du bien sur sa durée d’utilité selon un plan
prédéfini.

NB : Même en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfice, il est procédé aux


amortissements (et dépréciations) nécessaires ». L’entité qui omettrait sciemment
de constater des amortissements serait passible des sanctions pénales frappant le
délit de « présentation de comptes annuels ne donnant pas une image fidèle de
l’entité.»

B-2. Le plan d’amortissement

Le plan d’amortissement désigne le tableau prévisionnel où l’on inscrit les montants


respectifs répartis sur chacun des exercices comptables selon le rythme de
consommation des avantages économiques attendus en fonction de sa durée
d’utilité.

Le plan d’amortissement est établi dès l’entrée du bien dans le patrimoine de


l’entité et toute modification doit être justifiée. Le plan d’amortissement est établi
en fonction :
- du montant amortissable d’un bien qui s’entend comme la différence entre le coût
29
Module: Comptabilité Financière avancée 1

d’entrée d’un actif et sa valeur résiduelle prévisionnelle.

La valeur résiduelle est le montant, net des couts de sortie prévus, qu’une entreprise
obtiendrait en cédant le bien en fin d’utilisation, compte tenu de sa vétusté. La
valeur résiduelle est déterminée aux conditions actuelles du marché. Elle n’est prise
en compte pour déterminer le montant amortissable que lorsqu’elle est significative
et mesurable.

- de la durée d’utilité (DU) définie en fonction de l’utilité entendue de cet actif pour
l’entité. Tous les facteurs suivants sont pris en considération pour déterminer la
durée d’utilité d’un actif :
o l’usage attendu de cet actif par l’entité, évalué par référence à la
capacité ou à la production physique attendu de cet actif
o l’usure physique attendue dépendant notamment des cadences de
production et de la maintenance
o l’obsolescence technique ou commerciale découlant de changements
ou d’amélioration dans la production ou d’une évolution de la
demande du marché pour le produit ou le service fourni par l’actif
o les limites juridiques ou similaires sur l’usage de l’actif, telles que
les dates d’expiration des contrats de location.

- de l’annuité : c’est la valeur de l’amortissement du bien en une année


correspondant à sa valeur d’origine divisée par la DU.
- du taux d’amortissement correspond au taux qui, appliqué à la base amortissable,
donne le montant de l’annuité.
- de la date de début d’amortissement qui correspond à la date à laquelle
l’immobilisation est en état de fonctionner et au lieu d’utilisation prévu par l’entité.
- de la valeur nette comptable (VNC) est la différence entre la valeur d’origine et
les annuités cumulées à une date donnée.

B-3. Méthodes et taux d’amortissement

En principe, il faut retenir la méthode qui reflète le mieux le rythme d’utilisation du


bien amortissable. Cette méthode est appliquée de manière constante pour tous les
actifs de même nature ayant des conditions d’utilisation similaires.
Différents modes d’amortissement sont préconisées par les dispositions de l’AU-
ODIF. Il s’agit :
30
Module: Comptabilité Financière avancée 1

B-3-1) les modes d’amortissements comptables


a) Amortissement linéaire ou constant
Ce mode est appliqué à défaut de mode mieux adapté.
L’annuité est obtenue soit :
- en faisant le rapport entre le montant amortissable et la durée d’utilité,

- en appliquant au montant amortissable le taux d’amortissement.

* Le taux d’amortissement est égal au quotient suivant : 100 / DU

* La première annuité doit être réduite proportionnellement au temps


écoulé entre la date de début d’amortissement et la date de clôture.

Exemple de plan d’amortissement :


Acquisition le 13-04-97 d’une machine industrielle pour un montant F 6 500
000 et en état de fonctionner le 1er –05-97.
Durée d’utilisation prévue : 8ans - Valeur résiduelle : 500 000
TAF : Etablir le plan d’amortissement de la machine M sachant qu’elle est amortie
de façon linéaire.

b) Amortissement dégressif à taux décroissant ou méthode américaine Sum


of Years Digits.
Cette méthode de calcul à l’avantage de la simplicité. On effectue le total de la
suite arithmétique des chiffres du nombre d’années de durée prévue du bien
considéré. Elle sera le dénominateur de la fraction correspondant à l’amortissement
annuel du coût historique. Le numérateur de cette fraction correspond pour la
première période au nombre d’années d’utilisation. Puis à la fin de chaque année il
décroît d’une unité.
Ce mode est recommandé pour une immobilisation qui engendre des revenus de
manière décroissante dans le temps ou dont on s’attend à un usage plus important
les premières années.

Exemple d’application:
Une entreprise a acquis le 1/1/N un camion d’une valeur de 24.000 KFCFA. La
durée utile est évaluée à 4 ans. TAF : Etablir le plan d’amortissement du matériel
M sachant qu’il est amorti suivant le mode dégressif à taux décroissant.
31
Module: Comptabilité Financière avancée 1

c) Le mode d’amortissement par les unités de production ou unités


d’œuvre

Le mode d’amortissement par les unités de production ou unités d’œuvre consiste à


répartir le montant amortissable en fonction d’unités d’œuvre qui peuvent être le
nombre de produits fabriqués, le nombre de kilomètres parcourus, le nombre
d’heures de fonctionnement d’une machine, le nombre d’heure de travail … Ce
mode s’applique bien aux immobilisations dont le rythme d’utilisation est régulier
et dont il est possible de prévoir les nombres d’unités d’œuvre relatives à son
utilisation. La particularité de ce procédé est que l’annuité d’amortissement est
calculée à partir du nombre d’unités d’œuvre prévu pour chaque année. On n’a pas
besoin de déterminer un taux.
Annuité = Base amortissable x Nombre d’unités d’œuvre consommées
Nombre total d’unités d’œuvre prévues

Exemple d’application :
Le 01/01/2012, l’entreprise BONUS a acquis un matériel industriel à 60 000 000 F.
La durée d’utilité de M est de 4 ans. Sa valeur résiduelle est estimée à 5 000 000 F.
Le matériel est amorti suivant le mode par unités d’œuvre. Pour ce faire, on prévoit
la production de 80 000 unités de produits finis sur les 4 ans. Les productions
suivantes ont été constatées :
Années Quantités de
produits finis
2012 14 000
2013 20 000
2014 24 000
2015 22 000

TAF : Etablir le plan d’amortissement du matériel.

B-3-2). Les modes d’amortissements fiscaux

a) Le mode d’amortissement accéléré :


Selon le Code Général des Impôts (CGI), peuvent faire l’objet d’un amortissement
accéléré, les matériels et outillages neufs remplissant à la fois la double condition :
32
Module: Comptabilité Financière avancée 1

- d’être utilisés exclusivement pour les opérations industrielles de fabrication, de


manutention de transport ou d’exploitation agricole ; - d’être normalement
utilisables pendant plus de 5 ans. Le montant de la première annuité est doublé
(calculée sur 24 mois). Le nombre de ligne du plan d’amortissement se trouve de
ce fait réduit d’une. Les annuités accélérées sont calculées, avec le taux linéaire, à
partir du premier jour du mois d’acquisition de l’immobilisation.

Exemple d’application :
Acquisition en début d’exercice L’entreprise LBT a acquis le 01/01/05, une
machine industrielle MX neuve pour 24.000.000 F, amortissable en mode accéléré.
Durée d’utilisation 8 ans. TAF : Etablir le plan d’amortissement de MX.
NB : pour ce type de matériel, sans l’autorisation de la Direction générale des
impôts (DGI), l’entreprise aurait pratiqué l’amortissement linéaire.

b) Amortissement dégressif fiscal


Selon le CGI, l’amortissement dégressif n’est applicable qu’à des matériels et
outillages neufs, dont la durée normale d’utilisation est au moins égale à trois
ans.

Peuvent bénéficier de ce régime : - les matériels et outillages de fabrication -


les matériels de manutention - certains équipements de bureau tels que les
ordinateurs - les installations de magasinage et de stockage à l’exception des
bâtiments qui les abritent.

Sont exclus : - les voitures de tourisme - le mobilier de logement et de bureau


y compris les climatiseurs - le matériel de bureau (machines à écrire, à
calculer, à photocopier) - les appareils divers de bureau (téléphone, télex,
radio, ...).
Les annuités d’amortissement sont calculées en utilisant le taux dégressif :

Le taux dégressif est obtenu en multipliant le taux linéaire par un coefficient:

Durée d’utilisation Coefficient


3 ou 4 ans 1,5
5 ou 6 ans 2
Plus de 6 ans 2,5
33
Module: Comptabilité Financière avancée 1

Les annuités dégressives sont calculées à partir du premier jour du mois de


fonctionnement de l’immobilisation.
La première annuité est calculée à partir de la base d’amortissement (Vo – VR)
dans le cas de l’amortissement linéaire et à partir de la base Vo dans le cas du
dégressif. Les autres annuités fiscales sont calculées à partir des Valeurs nettes
fiscales. Les dernières annuités sont linéaires. On peut déterminer le nombre
d’annuités linéaires ou période charnière par la formule :
Période charnière = Durée d’utilisation / Coefficient Ou Période charnière =
1/taux dégressif
On considérera la partie entière.

Exemple d’application:
Acquisition en début d’exercice L’entreprise ESPERANCE a acquis un
matériel industriel MI le 01/01/2002 pour 60.000.000 F. Sa durée d’utilité est
de 5 ans.
TAF : Etablir le plan d’amortissement de MI sachant qu’il bénéficie du régime
de l’amortissement dégressif.

NB : pour ce type de matériel, sans l’autorisation de la Direction générale des


impôts (DGI), l’entreprise aurait pratiqué l’amortissement linéaire.

B-4). Comptabilisation

B-4-1) Amortissement des biens d’exploitation


* Schémas comptables : Immobilisations incorporelles et corporelles

Débit Crédit Libellé Débit Crédit


Dotat° aux amort.
6812/3 immob. Incorp X
(6812) corpor. (6813)
Comptes amort.
281/4 Immob Incorp & X
corpor.

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Module: Comptabilité Financière avancée 1

B-4-2. Cas particuliers :

B-4-2-1) Amortissements dérogatoires

Des textes de nature fiscale autorisent la comptabilisation d’ « amortissements »


qui ne correspondent pas à l’objet normal d’un amortissement. On les appelle des
amortissements dérogatoires. C’est le cas pour l’amortissement accéléré de
l’annuité doublée.

851 Dotat° aux provisions réglementées X


151. Amortissements dérogatoires X
???
Partie de l’amortis. découlant des textes
fiscaux

a. La constatation d’un amortissement dérogatoire doit faire l’objet d’une


mention à l’état annexé.

b. A la sortie du bien faisant l’objet d’un amortissement d’un amortissement


dérogatoire :

o l’amortissement dérogatoire ne doit pas être utilisé pour la détermination


de la valeur comptable du bien,

o l’amortissement dérogatoire doit être repris par le biais du compte « 861 –


Reprises de provisions réglementées ».

B-4-2-2) Amortissements HAO

Le compte « 852 – Dotations aux amortissements HAO » est à utiliser dans les
deux cas suivants :

o la dépréciation irréversible est due à une destruction accidentelle ou à


une restructuration d’entreprise,

o l’amortissement concerne des actifs immobilisés ne participant pas au


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Module: Comptabilité Financière avancée 1

processus de production. Ex. terrains et bâtiments inutiles à l’objet


économique de l’entité, œuvres d’art sans lien avec l’activité.

C. Les dépréciations des immobilisations (IAS 36)


A la clôture de chaque exercice une entité doit apprécier s'il existe un quelconque
indice qu'un actif (immobilisation incorporelle ou corporelle) a subi une perte de
valeur. S'il existe un tel indice, l'entité doit estimer la valeur actuelle et la comparer
avec la valeur nette comptable. L'actif doit être déprécié lorsque sa valeur nette
comptable est supérieure à sa valeur actuelle et cette dépréciation doit être constatée
par une dotation pour dépréciation au débit du compte 6913 ou 6914 par le crédit du
compte 29.

a) - L'indice de perte de valeur peut être, entre autres :


- La baisse de la valeur de marché de l'actif ;
- La valeur comptable de l'actif net de l'entité est supérieure à sa capitalisation
boursière ;
- L'obsolescence ou la dégradation physique de l'actif.

NB : S'il n'existe pas d'indice de perte de valeur, aucun test de dépréciation n'est
requis !

b) - La valeur actuelle est le prix actuel d'achat de l'immobilisation. Si


l'immobilisation est amortissable, il faudra tenir compte de l'âge, donc de son plan
d'amortissement pour estimer sa valeur actuelle.
c) - La constatation de la perte de valeur d'une immobilisation a pour
conséquences :

- La révision de son plan d'amortissement de sorte à repartir sa valeur actuelle sur


la durée d'amortissement restant.
- Lors de la reprise ultérieure d'une perte de valeur, la valeur comptable de
l'immobilisation augmentée de la reprise ne doit pas être supérieure à la valeur
comptable qui aurait été déterminée si aucune perte de valeur n'avait été
comptabilisée antérieurement.

d) - Lorsqu'une immobilisation corporelle a fait l'objet d'une réévaluation, la perte


de valeur s'impute d'abord sur l'écart de réévaluation en débitant le compte 1062, le
solde éventuel est enregistré en charge au débit du 6914 puis la contrepartie (le
crédit) est le compte 29.
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Module: Comptabilité Financière avancée 1

NB : Les Frais de développement font également l'objet de test de dépréciation avec


la création du nouveau compte 2911 « Dépréciations des frais de développement » !

4- Evaluation postérieure à la sortie : Cession & Mise au rebut

La cession des immobilisations est à priori anormale car on ne vend pas les
moyens de production. C’est ce qui explique que les comptes HAO sont utilisés
pour constater la cession des immobilisations aussi bien la valeur nette que le prix
de cession.

Cependant, s’il s’avère que la cession intervient dans le cadre d’une opération
récurrente et normale eu égard au secteur d’activité de l’entité (une entreprise de
location de véhicules qui cède systématiquement les éléments de son parc après
une période d’utilisation), la cession revêtira un caractère normal et les comptes
d’activités ordinaire seront utilisés.

Les éléments du patrimoine qui sont mis au rébus, détruits ou volés doivent être
soustraits de l’actif. La valeur résiduelle constituera une perte pour l’entité à
inscrire parmi les comptes HAO.

Exemple d’une cession d’immobilisation : valeur brute 2 000 000 FCFA,


Amortissement antérieur 400 000 FCFA, dotation le jour de la cession 200 000
FCFA ; Prix de cessions 1 500 000 FCFA.

Les écritures suivantes seront enregistrées :

Dotation complémentaire

Sortie d’actif du bien

28 Amortissement 600 000


654 Valeur nette comptable AO 1 400 000
812 Ou valeur nette comptable
HAO 2 000 000
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Module: Comptabilité Financière avancée 1

Bien

Cession au comptant
Déb it Crédit Libellé Débit Crédit

51 Banque chèque reçu 1 500 000


1 500
754 ou Prix de cession AO 000
822 Ou prix de cession HAO

CHAPITRE 3 : EVALUATION DES STOCKS,


EN-COURS ET CREANCES
À la fin de ce chapitre, vous devriez être capable de:
Identifier les éléments d’actifs circulants dans les opérations
comptables
Evaluer et comptabiliser les stocks et créances selon les différentes
formes de valeur
Produire un bilan

Section 1 : Evaluation des stocks et en-cours


Les stocks constituent un ensemble de biens et de services qui
interviennent dans le stock d’exploitation pour être :

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Module: Comptabilité Financière avancée 1

- Soit vendu en l’état ou au terme d’un processus de production à


venir ou en cours
- Soit consommé au 1er usage
L’entité à l’obligation de contrôler par un inventaire au moins une fois
tous les 12 mois l’existence et la valeur des éléments actifs et passifs de
son patrimoine.

Pour les stocks, elle doit notamment procéder à un inventaire physique


des éléments.

I- Nature des stocks


1- Les stocks proprement dits
On distingue trois groupes :

➢ Marchandises achetées par l’entité pour être revendu en l’état.


➢ Les approvisionnements composés de matières premières
(matière et fournitures consommables) qui n’entrent pas dans la
composition des produits mais sont consommés au 1er usage et
concours à la fabrication.
➢ Les produits qui sont les produits intermédiaires, les produits
finis et les produits résiduels.
Les produits intermédiaires sont ceux ayant atteint un stade
d’achèvement mais destiné à entrer dans une nouvelle phase du circuit
de production.

Les produits finis sont ceux ayant atteint un stade d’achèvement


définitif.

Les produits résiduels se composent des déchets ou rebus de


fabrication.

2- Les produits en-cours


Il s’agit de biens en cours de formation dans le processus de fabrication.
On peut citer

➢ la production de biens (pour lesquels on a des produits et


travaux en-cours) et

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Module: Comptabilité Financière avancée 1

➢ la production de service (étude et prestation de service en-


cours)
Les stocks et en-cours sont comptabilisés en classe 3

II- Eléments constitutifs des stocks


Tous les biens précédents dont l’entité est propriétaire font partir des
stocks. Le transfert de propriété peut différer de la date de livraison ou
de paiement. Ainsi sont à prendre en stock :

• Les biens en consignation ou en dépôt chez des tiers.


• Des marchandises ou approvisionnements réceptionnés mais non
encore facturés.
• Les biens achetés avec clause de réserve de propriété.
Ne font pas partie des stocks :

• Les produits livrés et non encore facturés.


• Les produits vendus et non encore livrés.

III- LA DIFFERENCE ENTRE STOCKS ET


IMMOBILISATIONS
En fonction des entreprises certaines immobilisations constituent des
stocks, le critère de différenciation est la durée de vie de l’élément au
sein de l’entité :

Les immobilisations sont appelées à rester durablement (durée


supérieure à 1an), tandis que les stocks doivent être revendus le plus tôt
possible (durée inférieure à 1an).

Exemple: Une société immobilière à pour stock des maisons construites


destinées à être revendues.

IV- LES REGLES D’EVALUATION


1- La valeur à l’entrée

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Module: Comptabilité Financière avancée 1

A leur date d’entrée dans le patrimoine les stocks et en-cours sont


enregistrés à leur coût d’acquisition pour des biens acquis () à titre
onéreux et à leur coût de production pour les biens produits.

La valeur d’entrée des stocks n’est effectivement comptabilisée à la


date d’entrée que dans le cas d’un inventaire permanent.

Dans le cas de l’inventaire intermittent la comptabilisation est différée


jusqu'au 1er arrêtée des comptes.

Avec le SYCOA, l’inventaire permanent est la règle et l’inventaire


intermittent est l’exception.

Inventaire permanent

Toute opération sur stocks correspond à deux écritures

- Ecriture d’achat
- Ecriture de mouvement sur stock
Acheteur vendeur

D : 601 D : 411

C : 401 C : 701

D : 31 D : 603/73

C : 603 C : 31

603➔marchandises/matière 1er /autres approvisionnement

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Module: Comptabilité Financière avancée 1

73➔ produits finis, en-cours, semi-finis

Inventaire intermittent

Toute opération sur stock correspond à une seule écriture.

- écriture d’achat ou vente


Acheteur vendeur

D : 6. achat. D :41

C : 40 C :70

Exemple n°1 :

Achat de marchandises Brute ➔1500

Rabais➔ 5%

remise➔ 10%

escompte ➔ 2%

TVA➔ 20%

TAF : présenter la facture et comptabiliser chez l’acheteur suivant


l’inventaire permanent et l’inventaire intermittent.

SOLUTION

Ecriture

Marchandise……………..➔.1500

Rabais……………………..➔ 75

Remise…………………….➔143

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Module: Comptabilité Financière avancée 1

Net commercial…………….➔1282

Escompte…………………...➔26

Net financier………….........➔1256

TVA………………………....➔251

Net à payer.............................➔1507

en inventaire intermittent on a

D : 601➔1282

D : 4452➔251

C : 401➔1508

C : 773➔26

(Achat de marchandises)

En inventaire permanent en plus de cette écriture on a :

D : 311…………. 1282

C : 6031………… 1282

(Entrée en stock)4

Exemple 2 :

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Module: Comptabilité Financière avancée 1

Même exemple. Passez les écritures en inventaire intermittent et en


inventaire permanent chez le vendeur sachant que le stock sort à un
coût de 1100Frs.

SOLUTION
En inventaire intermittent :

D : 411➔1508

D : 673➔26

C : 701➔1282

C : 4431➔251

(Vente de marchandises)

En inventaire permanent :

D : 411➔1508

D : 673➔26

C : 701➔1282

C : 4431➔251

(Vente de marchandises)


D : 603➔1100

C : 311➔1100

(Variation de stock)

2- Valeur à la sortie du patrimoine

44
Module: Comptabilité Financière avancée 1

A la sortie du patrimoine, les stocks sont évalués selon la méthode


PEPS ou CUMP. Ces méthodes d’évaluation valent uniquement pour
l’inventaire permanent.

3- Valeur à l’inventaire
A la clôture de l’exercice l’entité doit procéder à un inventaire physique
de ses stocks (Dénombrement et valorisation).

• En inventaire intermittent
Les comptes de stocks fonctionnent deux fois, en début et à la fin de
l’exercice. En début d’exercice on a le report à nouveau et en fin
d’exercice on a la constatation du stock final et l’annulation du stock
initial.

D : 603/73
C:3
(Annulation du stock initial

D:3
C : 603/73
(Constatation du stock final)

• En inventaire permanent
Les comptes de stock fonctionnent durant tout l’exercice en contre
partie des comptes 603/73.

En fin d’exercice l’inventaire physique est comparé du solde des


comptes de stocks.

Ces derniers sont ajustés éventuellement au résultat des inventaires


physique en contrepartie des comptes 603/73.

Si stock réel est supérieur au stock comptable :

D:3
C : 603/73

45
Module: Comptabilité Financière avancée 1

Si stock réel est inférieur au stock comptable

D : 603/73
C:3

Après avoir comptabilisé le stock final, il faut déterminer la valeur


actuelle du stock et comparer à la valeur d’entrée.
Si valeur actuelle des stocks est supérieure à la valeur d’entrée, il y a
lieu de constater une dépréciation des stocks. Exemple de facteurs de
dépréciation : stocks obsolètes, stocks endommagés, baisse de prix de
vente, augmentation des coûts d’achèvement ou des coûts estimés pour
réaliser la vente.

Comment déterminer la valeur actuelle du stock ?

La valeur actuelle des stocks et en-cours de production à l’inventaire,


représente la valeur nette de réalisation.

La valeur nette de réalisation est le prix de vente, estimé dans le cours


normal de l’activité, diminué des coûts estimés pour l’achèvement et
des coûts estimés nécessaires pour réaliser la vente.

Cas de non continuité d’exploitation (ou d’utilisation d’un bien)

En cas de cessation d’entité : la valeur nette de réalisation est la valeur


liquidative des stocks et en-cours (d’où valeur quasi nulle des en-cours)

En ces da cession possible de l’entité : la valeur nette de réalisation est


la valeur probablement supérieure à la valeur liquidative

En cas d’abandon de branche d’activité : la valeur nette de réalisation


est sans doute très faible pour les en-cours.

❖ Valeur actuelle des matières 1ere et approvisionnement :

Cas des matières premières qui ne peuvent être vendus en l’état

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Module: Comptabilité Financière avancée 1

Ne doivent être dépréciées, à la clôture de l’exercice que s’il s’avère


que le coût de revient du produit fini auquel ces matières sont
incorporées est supérieur à son prix de vente probable.

Cas des matières premières qui peuvent être vendus en l’état


La valeur nette de réalisation des stocks de matières premières (prix de
vente en l’état diminué des frais de commercialisation) est à retenir si le
stock est destiné à être revendu en l’état.

La valeur nette de réalisation des stocks de produits finis est à retenir si


le stock est destiné à être intégré dans le produit fini.

❖ Valeur actuelle des en-cours de production:


Ces biens ne pouvant être cédés qu’à l’issue du processus de
fabrication, c’est la valeur nette de réalisation des stocks de produits
finis qui sert de base à l’appréciation de la dépréciation. Les en-cours
de production ne doivent être dépréciées, à la clôture de l’exercice que
s’il s’avère que le coût de revient du produit fini est supérieur à son prix
de vente probable

❖ Valeur actuelle des produits intermédiaires:


La valeur actuelle du stock est fonction de la destination des produits
intermédiaires :

S’ils sont destinés à être revendu en l’état, la valeur actuelle est égale à
la valeur nette de réalisation, c’est-à-dire au prix de vente du produit
intermédiaire sous déduction des frais de distribution. Il y a
dépréciation si la valeur nette de réalisation est inférieure au coût
d’entrée des stocks.

S’ils sont destinés à être intégrés dans une nouvelle phase du processus
de production, la valeur actuelle est égale à la valeur nette de réalisation
de produits finis, c’est-à-dire au prix de vente du produit fini sous
déduction des coûts d’achèvement et des frais de distribution.

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Module: Comptabilité Financière avancée 1

Les produits intermédiaires ne doivent être dépréciées, à la clôture de


l’exercice que s’il s’avère que le coût de revient du produit fini est
supérieur à son prix de vente probable

❖ Valeur actuelle des produits finis ; marchandises, produits


résiduels:
La valeur actuelle correspond à la valeur nette de réalisation, c’est-à-
dire au montant qui pourrait être obtenu, à la date de clôture, de la vente
des produits finis ou marchandises, net des coûts de sortie. Les coûts de
sortie correspondent aux frais restant à supporter pour parvenir à la
vente (transport, commissions, courtages,…)

Ecriture type de dépréciation

D : 659

C : 39

Ecriture de dépréciation
Pour les exercices futurs la dépréciation sera ajustée en fonction de
l’évolution de la valeur actuelle deux méthodes sont possibles pour
l’ajustement des dépréciations à la clôture :

On constate par voie de reprise les diminutions de la dépréciation et


par voie de dotation les augmentations de la dépréciation on procède
soit par catégorie de stock soit pour l’ensemble.

On annule la totalité de la dépréciation sur le stock initial (par voie


de reprise) et on constate la totalité de la dépréciation sur le stock
final (par voie de dotation).

V- LES PROVISIONS REGLEMENTEES SUR STOCKS


Les comptes ont été prévus pour enregistrer ces provisions, mais les
règles de calcul n’ont pas encore été définies

D : 85
C : 15

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Module: Comptabilité Financière avancée 1

Section 2 : Evaluation des créances et dettes


I- VALEUR A L’ENTREE
Les créances et les dettes sont enregistrées lorsqu’elles sont certaines.
Pour l’évaluation on applique le principe du nominalisme c’est-à-dire :
Valeur d’entée est égale à la valeur nominale de remboursement ou
d’encaissement.
Les créances et les dettes demeurent au Bilan jusqu’à l’extinction du
droit ou de l’obligation.

II- VALEUR AU BILAN


• Les créances :
Les créances sont retenues en comptabilité pour leur valeur nominale.
Par prudence on pratique une dépréciation

Si une perte probable apparaît c’est-à-dire lorsque valeur nominale


est inférieure à la valeur d’inventaire : Le montant de la provision doit
être déterminé sur le montant HT de la créance.

• Les dettes :
Les dettes sont retenues en comptabilité pour leur valeur nominale.
L’augmentation de valeur d’un élément de passif externe jugé
irréversible est un complément de dette comptabilisé comme telle.

Lorsque l’augmentation n’est pas jugé définitive elle se traduit par une
provision pour risque. La diminution de valeur d’un élément de passif
externe devenu irréversible est une réduction de dette comptabilisée
comme telle. Lorsque la diminution n’est pas définitive pas de
modification.

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