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RAPPEL TECHNIQUE COMPTABLE ET

FINANCIERE
ANIMATEUR

SOMBORO Cléophas Erè


Gérant Associé, TRIGONE CONSEIL MALI

 Expertise Comptable et Financière


 Economiste,
 Passation et Gestion des Marchés
 Certifié en IFRS - IPSAS
Déroulement de la Formation

 Historique
 Définition de la comptabilité
 Droit Comptable
 Principes comptables
 Plan comptable
 Les Opérations comptables
 Les Etats Financiers
Objectifs pédagogiques de la formation

 Au terme de ce séminaire de Formation, les participants doivent


maîtriser :
o Le droit comptable et les principes de la tenue des comptes,
o Les opérations comptables,
o Les Etats financiers
HISTORIQUE DE LA NORMALISATION COMPTABLE

Paragraphe 1 : les débuts de la normalisation


L’évolution technique de la comptabilité est marquée depuis l’antiquité par des progrès
constants dans l’enregistrement des faits économiques et par la différenciation des
procédés utilisés.
A l’origine, la comptabilité se contentait d’inscrire uniquement les recettes et les
dépenses effectuées.
Cette méthode devint insuffisante lorsque le crédit se développa (enregistrement des
dettes et des créances) avec l’apparition des comptes de tiers.
Ainsi du 15ième au 18ième siècles, les traités de comptabilité se sont multipliés
consacrant les différentes évolutions qui ont eu lieu durant cette période.
Dans le même temps, des tentatives de détermination de la meilleure classification
des comptes se sont succédées. Déjà PACIOLI proposait de classer les biens et créances
en « comptes stables » et en « comptes stables ». Mais ce n’est que vers 1915 que la
première classification rationnelle des comptes d’actif et passif a eu lieu, et cela se
produisit en France.
HISTORIQUE DE LA NORMALISATION COMPTABLE

En 1880, au premier congrès national des comptables français, fut adopté définitivement le
principe de la partie double combattu à l’époque par un groupe de comptables. Des règles
universelles, mais élémentaires furent posées à savoir :
- La tenue des livres,
- Le contrôle des écritures,
- L’établissement du bilan.
Malheureusement, ces règles donnèrent lieu dans la pratique à des divergences
d’appréciation considérables dans le domaine de la terminologie, de la classification des
comptes, l’évolution et la présentation des états financiers.

Avant l’avènement du SYSCOA, les pays membres de l’UEMOA adoptaient des référentiels
comptables différents (le plan OCAM, le plan comptable ivoirien et le plan comptable
sénégalais). En 1996, la nécessité d’harmonisation du référentiel a poussé les autorités à
adopter un référentiel unique dans la zone UEMOA, d’autant plus qu’un cadre juridique
harmonisé du droit des sociétés existe depuis 1993 : l’acte uniforme de l’OHADA sur les
sociétés commerciales et les GIE.
HISTORIQUE DE LA NORMALISATION COMPTABLE

Paragraphe 2 : Du SYSCOA au plan comptable OHADA


Plusieurs références comptables étaient en circulation dans la zone UEMOA. Il était donc apparu
nécessaire au conseil d’administration de la BCEAO et au conseil des ministres de l’UEMOA de
définir un référentiel commun pour les pays de la zone.

En septembre 1989, le conseil d’administration et le conseil des ministres de l’UEMOA ont défini
de nouveaux instruments de gestion monétaire dont la mise en œuvre nécessite entre autres, la
réalisation d’une centrale des bilans.
En septembre 1993, les conseils ont donné mandat à la BCEAO de poursuivre les travaux selon les
orientations suivantes :
• institution d’un droit comptable unique dans les Etats de l’union,
• mise en place d’un cadre légal et institutionnel.
Le traité constitutif de l’UEMOA a été signé le 10 janvier 1994 à Dakar et est entré en vigueur le 01
Août 1994.
HISTORIQUE DE LA NORMALISATION COMPTABLE

En même temps que la réalisation du projet « centrale des Bilans » par la BCEAO, la décision
avait été prise d’harmoniser le droit des affaires en vue de doter la « Zone Franc » d’un cadre
légal et institutionnel favorable à un renforcement de la coopération entre les Etats.
Cela a donné naissance au traité de l’OHADA (Organisation pour l’Harmonisation en Afrique
du Droit des Affaires) signé à Port Louis (Ile Maurice) le 17 octobre 1993.
Le projet du système comptable ouest africain (SYSCOA) élaboré sous l’égide de la BCEAO a
été adopté à Abidjan en septembre 1996, puis ratifié à Cotonou le 20 décembre 1996
(Règlement N°04/96/CM/UEMOA).
Le document de 831 pages a bénéficié par un processus de large consultation de l’apport
appréciable des experts nationaux. Sur proposition conjointe de la commission de l’UEMOA,
de la BCEAO et sur avis du Comité des experts, le règlement N°07/2001/CM/UEMOA du 14
septembre 2001 a modifié certaines dispositions pour mettre le SYSCOA en harmonie avec le
Système comptable OHADA.
HISTORIQUE DE LA NORMALISATION COMPTABLE

En fait, il s’agit de quelques changements de forme et de fond.


 Au niveau de la forme, quelques fautes ont été corrigées.
 Au niveau du fond, la rubrique AB "frais d’établissement et charges à répartir" a été scindée
en deux rubriques à savoir :
- AX – Frais d’établissement.
- AY – Charges à répartir.
Quelques numéros de comptes ont été ajoutés : 526 banques, intérêts courus ; 536
établissements financiers, intérêts courus.
Rappelons que le SYSCOA s’est appuyé essentiellement sur le traité de l’OHADA.

Malgré les modifications apportées, notamment le règlement N°07/2001/CM/UEMOA du 14


septembre 2001 et le règlement n°06/2004/CM/UEMOA du 17 septembre 2004, le système
demeure dépassé du fait d’un manque de mécanisme permanent de la mise en jour.
HISTORIQUE DE LA NORMALISATION COMPTABLE

Nécessité de la révision des textes


La normalisation internationale ayant énormément évolué depuis le début des années 2000, les
règles applicables dans le SYSCOA, ne permettent plus vraiment d’atteindre la qualité principale
que le cadre conceptuel du système lui-même s’est fixé comme objectif à atteindre. Ce constat,
est fait par bon nombre d’utilisateur de l’information financière : Autorité, Investisseurs,
Partenaires financiers etc.
De ce fait, chaque filiale des groupes internationaux se trouvant dans la zone, est confrontée à
d’énormes opérations de retraitements pour prendre les comptes plus lisibles du point de vue
du siège. Certaines mêmes vont jusqu’à se doter de deux comptabilités séparées, l’une
respectant les normes IFRS et d’autre conforme au SYSCOA.
Dans la première décennie des années 2000, plusieurs missions ROSC se sont déroulées dans les
pays francophones de la zone franc, avec pour objectif essentiel l’évaluation des normes
comptables de la zone francophone.
HISTORIQUE DE LA NORMALISATION COMPTABLE

Nécessité de la révision des textes

C’est ainsi, qu’en 2009, la mission ROSC (Rapport sur l’observation des normes
et codes) sur la côte d’ivoire de Mars à Mai et financée par la Banque mondiale
évaluait les normes de comptabilité et d’audit. L’une des recommandations majeures
de cette mission est la révision du SYSCOA pour se rapprocher des normes IFRS.
Les autorités de la zone ont décidé alors de faire évoluer le système dans le sens de la
convergence vers les normes internationales en adoptant le règlement
n°05/2013/CM/UEMOA du 28 juin 2013, lequel est rentré en application depuis le 1ier
janvier 2014.
HISTORIQUE DE LA NORMALISATION COMPTABLE

Paragraphe 3 : OHADA (ORGANISATION POUR L’HARMONISATION EN


AFRIQUE DU DROIT DES AFFAIRES)
Signé à Port-Louis (Ile Maurice), le 17 Octobre 1993, et entré en vigueur le 18 septembre
1995, ce traité a pour objectif de favoriser au plan économique, le développement et
l’intégration régionale ainsi que la sécurité juridique et judiciaire des Etats membres,
favorisant ainsi le retour des investisseurs nationaux ou étrangers.
L’espace OHADA est constitué à ce jour de 17 Etats avec une population totale de plus de
250.830.880 d’habitants. Ces Etats sont :

 Bénin,  Congo Brazaville, Mali,


 Burkina-Faso,  Côte-d’Ivoire, Niger,
 Cameroun,  Gabon, Sénégal,
 Centrafrique,  Guinée Bissau, Tchad,
 Guinée Conakry, Togo,
 Comores,
 Guinée Equatoriale, RDC.
HISTORIQUE DE LA NORMALISATION COMPTABLE

Paragraphe 3 : OHADA (ORGANISATION POUR L’HARMONISATION EN


AFRIQUE DU DROIT DES AFFAIRES)

L’OHADA est ouverte à tout Etat membre ou non de l’Unité Africaine (UA) qui voudrait y
adhérer. (République démocratique du Congo est le dernier a adhéré.
Certains pays anglophones et non des moindres (Nigéria, Ghana) sont intéressés. Ainsi
donc, la dynamique d’unification juridique et d’Etat de droit économique engagée dans le
cadre du droit unique des affaires est irréversible. Le succès à long terme est un atout
majeur.
3.1. Les institutions
L’OHADA repose sur quatre institutions :
3.1.1- le conseil des ministres
Il est composé des ministres chargés de la justice et des ministres chargés des finances
et se réunit au moins une fois par an. Le conseil des ministres assure la haute direction
de l’OHADA.
HISTORIQUE DE LA NORMALISATION COMPTABLE

Paragraphe 3 : OHADA (ORGANISATION POUR L’HARMONISATION EN


AFRIQUE DU DROIT DES AFFAIRES)

3.1.2- la cour de justice et d’arbitrage de l’OHADA


Composée de sept juges élus pour sept ans renouvelables une fois, elle siège à Abidjan
en Côte d’Ivoire.
3.1.3- l’Ecole Régionale de la Magistrature (ERSUMA)
Etablie à Porto-Novo au Bénin, elle a pour mission :
- d’assurer la formation et le perfectionnement des magistrats, des auxiliaires et des
fonctionnaires de justice, au droit harmonisé,
- d’initier, de développer et de promouvoir la recherche en droit africain,
- d’œuvrer à l’harmonisation de la jurisprudence et du droit.
HISTORIQUE DE LA NORMALISATION COMPTABLE

Paragraphe 3 : OHADA (ORGANISATION POUR L’HARMONISATION EN


AFRIQUE DU DROIT DES AFFAIRES)

3.1.4- Le secrétariat permanent


Installé à Yaoundé au Cameroun, c’est l’organe exécutif de l’OHADA. Entre autres, il
prépare et suit la procédure d’adoption des actes uniformes. A ce jour huit actes
uniformes ont été adoptés dont l’acte uniforme portant organisation et harmonisation
des comptabilités des entreprises.
DEFINITION DE LA COMPTABILITE

La comptabilité est un système d’organisation de l’information financière qui


permet de : saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrée, de fournir,
après traitement approprié, un ensemble d’information conformes aux besoins des
divers utilisateurs intéressés.
Pour garantir la qualité, la compréhension de l’information, toute comptabilité
implique :
- Le respect des principes ;
- Une organisation répondant aux exigences de contrôle et de vérification ;
- La mise en œuvre de méthodes et des procédures ;
- L’utilisation d’une terminologie commune.
Elle est aussi un instrument de description et de modélisation de l’entité ainsi
qu’une pratique sociale et organisationnelle mettant en relation divers acteurs
(dirigeants, préparateur de comptes, auditeurs et utilisateurs multiples).
LE REFERENTIEL COMPTABLE OHADA

Le nouveau référentiel Comptable

Est composé de :
 Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière
 Le SYSCOHADA Composé de :
 Plan comptable général,
 Dispositif comptable aux comptes consolidés et comptes combiné
Champs d’application :
1. Droit comptable : toutes les entités à l’exception de celles soumises aux règles de la
comptabilité publique.
2. SYSCOHADA révisé : toutes entités sauf (Banques, Assurances, Microfinances,
Organismes de prévoyance sociale)
LE REFERENTIEL COMPTABLE OHADA
Présentation du droit Comptable :

TITRE I : DES COMPTES PERSONNELS DES ENTITES


(PERSONNES PHYSIQUES ET PERSONNES MORALES)
 Dispositions générales (art. 1er à art. 13)
 Organisation comptable (art. 14 à art. 24)
 Jeu complet d’états financiers annuels (art. 25 à art. 34)
 Règles d’évaluation et de détermination du résultat (art. 35 à art. 65)
 Valeur probante des documents, contrôle des comptes, collecte et publicité des
informations comptables (art. 66 à art. 73-1).
TITRE II : DES COMPTES CONSOLIDES ET DES COMPTES COMBINES
 Comptes consolidés (art. 74 à art. 102)
 Comptes combinés (art. 103 à art. 110)

TITRE III : DES DISPOSITIONS PENALES (art. 111))


TITRE IV : DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES (art. 111 à art. 113)
DROIT COMPTABLE OHADA
Les Obligations de fond (art. 15 à 17 et 22) :

 Enregistrement exhaustif au jour le jour et sans retard des


informations de base dans le respect des principes comptables ;
 Tenue de la comptabilité dans la langue officielle et dans l’unité
monétaire du pays ;
 Emploi de la technique de la partie double (partita doppia) ;
 Justification des écritures par des pièces probantes datées,
conservées et classées dans un ordre défini par le manuel de
procédures ;
 Identification des enregistrements par l’indication de l’origine de
l’imputation, le contenu de l’opération, et les références des pièces
justificatives ;
DROIT COMPTABLE OHADA
Les Obligations de fond (art. 15 à 17 et 22) :

 Irréversibilité des traitements effectués ;


 Numérotation et mention d’une date certaine sur les états
périodiques ;
 Pratique de l’inventaire des biens, créances, dettes, de l’entité ;
 Recours à un plan de comptes issu du SYSCOHADA ;
 Tenue obligatoire des livres autorisés et mise en œuvre des
procédures de traitement ;
DROIT COMPTABLE OHADA
Les Obligations de formelles :

 Livres légaux (art 19) :


 Livre journal coté et paraphé ;
 Livre d’inventaire coté et paraphé ;
 Grand livre ;
 Balance générale des comptes ;
DROIT COMPTABLE OHADA
Les Obligations de formelles :

 Tenue des livres comptables sans blanc ni altération (art. 20) ;


 Durée de conservation des livres légaux et des pièces
justificatives : 10 ans à compter de la date de clôture (art. 24)
 Manuel de procédures comptables et administratifs (art. 16)
 Arrêté des états financiers : 4 mois après clôture des comptes
(art. 23)
DROIT COMPTABLE OHADA
Sanctions pénales (art. 111)

Encourent une sanction pénale les dirigeants d’entités qui :


 n’auront pas, pour chaque exercice social, dressé l’inventaire et établi les états
financiers annuels, consolidés, combinés ainsi que le rapport de gestion et le cas
échéant le bilan social
 auront sciemment, établi et communiqué des états financiers ne délivrant pas une
image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’exercice
Les infractions prévues par le présent Acte uniforme seront punies conformément
aux dispositions du Droit pénal en vigueur dans chaque Etat partie
SYSTÈME COMPTABLE OHADA
SYSTÈME COMPTABLE OHADA
Dispositions transitoires (art. 111-1)

Les comptes d’actif ou de passif supprimés ou traités autrement par le présent


Acte uniforme doivent être traités comme indiqué au titre VIII Opérations
spécifiques, Chapitre 41 par le biais d’un compte qui a été créé exclusivement à
cet effet : 475 Compte transitoire lié à la révision du SYSCOHADA, compte actif-
compte passif.
SYSTÈME COMPTABLE OHADA
Présentation du cadre conceptuel
Fondements théoriques et structure du cadre conceptuel :
Posture épistémologique
Déductif (W.A. Paton ,1940) : définir à priori les objectifs de la comptabilité pour en
déduire les principes, les concepts et les règles
Inconvénient : production de normes en déphasage avec la pratique
ET/OU
Inductif (A. C. Littleton) : partir de l’observation des pratiques et en inférer les
objectifs et les principes de la comptabilité
Inconvénient : générateur de normes incohérentes

Le Système comptable OHADA retient une approche mixte


SYSTÈME COMPTABLE OHADA

Objectif du cadre conceptuel

 Elaborer de normes cohérentes pouvant faciliter la production de données et d’états


financiers
 Faciliter l’interprétation des normes comptables et l’appréhension d’opérations ou
d’événements non explicitement prévus par la réglementation comptable ;
 Les auditeurs à se faire une opinion sur la conformité des états financiers avec les
normes d’information financière du Système comptable OHADA.
SYSTÈME COMPTABLE OHADA

Approche méthodologique

Les trois piliers du cadre conceptuel :


1. Pertinence partagée (Information financière destinée aux diverses
parties prenantes)
2. Image (dans le cadre de l’application du de la convention
prudence)
3. Réaffirmation de notre appartenance à l’école continentale avec
une ouverture à l’international (normes IFRS)
SYSTÈME COMPTABLE OHADA

Principes généraux du système comptable OHADA et images fidèle

Les principes comptables fondamentaux structurent la


représentation comptable de l’entité. Issus historiquement de la
pratique comptable, ces principes sont intégrés dans le cadre
conceptuels et les normes comptables, et tirent leurs légitimité de
leurs reconnaissance par acteurs du monde comptable. Ce sont les
postulats et conventions comptable qui sont regroupés sous le
terme générique de principes comptables.
SYSTÈME COMPTABLE OHADA

Principes généraux du système comptable OHADA et images fidèle

Hypothèse de base
Les états financiers sont préparés sur la base d’une hypothèse

La continuité d’exploitation (article 39)

Les états financiers sont établis sur une base de continuité d’exploitation,
c’est à dire en présumant que l’entité poursuivra ses activités dans un
avenir prévisible, à moins que des événements ou des décisions
survenus avant la date de publication des comptes rendent probable
dans un avenir proche la liquidation ou la cessation d’activité.
SYSTÈME COMPTABLE OHADA

Principes généraux du système comptable OHADA et images fidèle

Postulats et conventions comptables


SYSTÈME COMPTABLE OHADA

Principes généraux du système comptable OHADA et images fidèle

A. Les postulats comptables


Les postulats permettent de définir les champs du modèle comptable. Ce sont des
principes acceptés sans démonstration mais cohérant avec les objectifs fixés.
Les postulats retenus pour définir le champ du modèle comptable du système comptable
OHADA sont les suivants :
1. Postulat de l’entité
2. Postulat de la comptabilité d’engagement
3. Postulat de la spécialisation des exercices
4. Postulat de la permanence des méthodes
5. Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique
SYSTÈME COMPTABLE OHADA

Principes généraux du système comptable OHADA et images fidèle

A. Les conventions comptables


Les conventions comptables sont destinées à guider le préparateur des comptes dans
l’évaluation et la présentation des éléments devant figurer dans les états financiers. Elles
ont un caractère de généralité moins grand que les postulats comptables et peuvent
varier d’un pays ou d’un espace géographique à un autre.
Les conventions comptables servant de guider pour l’élaboration des états financiers
annuels du système comptable OHADA sont les suivantes :
1. Convention du coût historique
2. Convention de prudence
3. Convention de régularité et transparence
4. Convention de la correspondance bilan de clôture- bilan d’ouverture
5. Convention de l’importance significative
SYSTÈME COMPTABLE OHADA

Principes généraux du système comptable OHADA et images fidèle


A. Les postulats comptables
 Postulat de l’entité
Toute organisation exerçant une activité économique et qui contrôle et utilise des
ressources économiques.
L’entité est considérée comme étant une personne morale ou un groupe autonome et
distinct de ses propriétaires et de ses partenaires économiques.
Ce sont les transactions de l'entité et non celles des propriétaires qui sont prises en
compte dans les états financiers de l’entité.

 Postulat de la comptabilité d’engagement


Les effets des transactions et autres événements sont pris en compte dès que ces
transactions ou événements se produisent et non pas au moment des encaissements ou
paiements.
Exception : tableau de flux de trésorerie et système minimal de trésorerie
SYSTÈME COMPTABLE OHADA

Principes généraux du système comptable OHADA et images fidèle


A. Les postulats comptables
 Postulat de la spécialisation des exercices
Le résultat de chaque exercice est indépendant de celui qui le précède et de celui qui le suit. Pour sa
détermination, il convient de lui rattacher et de lui imputer tous les événements et toutes les
opérations qui lui sont propres et ceux-là seulement.

 Postulat de la permanence des méthodes


La comparabilité et la cohérence des informations comptables au cours de périodes successives
implique la permanence des méthodes d'évaluation et de présentation.

 Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique


Pour que l'information représente d'une manière pertinente, les transactions et autres événements
qu'elle vise à représenter, il est nécessaire qu'ils soient enregistrés et présentés en accord avec leur
substance et la réalité économique et non pas seulement selon leur forme juridique.
SYSTÈME COMPTABLE OHADA
Principes généraux du système comptable OHADA et images fidèle
A. Les conventions comptables
 Convention du coût historique
La convention du coût historique consiste à comptabiliser les opérations sur la base de la valeur nominale de
la monnaie sans tenir compte des éventuelles variations de son pouvoir d’achat.
Selon la convention du coût historique, les actifs sont comptabilisés pour le montant payé ou pour la valeur de
la contrepartie qui a été donnée pour les acquérir.
Les passifs sont comptabilisés pour le montant des produits reçus en échange de l’obligation (dérogation :
réévaluation).
 Convention de prudence
Ce principe est observé pour une appréciation raisonnable des faits afin d’éviter le risque de transfert sur
l’avenir d’incertitudes présentes, susceptibles de grever le patrimoine et les résultats. La règle de prudence
crée une dissymétrie de traitement des charges et produits : toute perte probable est enregistrée en charge
alors que les gains potentiels ne le sont pas (dérogation : contrat pluri-exercices avec étalement du bénéfice
par la méthode à l’avancement, le postulat de séparation des exercices est privilégié).
SYSTÈME COMPTABLE OHADA

Principes généraux du système comptable OHADA et images fidèle

A. Les conventions comptables


 Convention de régularité et transparence
Il faut inclure dans ce concept : la conformité aux règles et procédures du Système Comptable OHADA
(art.6, 8 et 10) ; la présentation et la communication claire et loyale de l’information, sans intention
de dissimuler la réalité derrière l’apparence (art. 6 ,9 et 14) le respect de la règle de non-
compensation (article 34)

 Convention de la correspondance bilan de clôture- bilan d’ouverture


Le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l’exercice précédent. Ne
peuvent être imputés sur les capitaux propres d’ouverture les incidences des changements de
méthodes ainsi que les produits et les charges sur exercices antérieurs.
Deux exceptions :
 Changement de méthode comptable
 corrections d’erreurs significatives
SYSTÈME COMPTABLE OHADA

Principes généraux du système comptable OHADA et images fidèle

A. Les conventions comptables


 Convention de l’importance significative
En vertu de ce principe, tout élément susceptible d’influencer le jugement que les destinataires des
états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de l’entité doit
leur être communiqué.
Seuil de signification : sont significatifs tous les éléments susceptibles d’influencer le jugement que
les destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le
résultat de l’entité
PLAN COMPTABLE OHADA
PLAN COMPTABLE OHADA

1 COMPTES DES RESSOURCES DURABLES


2 COMPTES D'ACTIF IMMOBILISE
3 COMPTES DES STOCKS
4 COMPTES DE TIERS
5 COMPTES DE TRESORERIE
6 COMPTES DE CHARGES ET DES ACTIVITES ORDINAIRES
7 COMPTES DE PRODUITS DES ACTIVITES ORDINAIRES
8 COMPTES DES AUTRES CHARGES ET DES AUTRES PRODUITS
COMPTES DES ENGAGEMENTS HORS BILAN ET COMPTES DE
9
LA COMPTABILITES ANALYTIQUE DE GESTION
PLAN COMPTABLE OHADA

Elaboration du plan de comptes de l’entité (PCE)

La subdivision des comptes obéit à deux impératifs :


o une analyse plus fine de la nature de l’opération, sur la base d’au moins deux
positions
o le numéro de compte comportera alors six chiffres, comme le prévoient de
nombreux logiciels

UUUU UU UU
SYSCOHADA NATURE FONCTION
PLAN COMPTABLE OHADA

Elaboration du plan de comptes de l’entité (PCE)

La subdivision par nature s’effectue en fonction des nomenclatures.


EXEMPLE :
Les achats de papier pour photocopieur sont enregistrés en 604717 (voir la nouvelle
nomenclature, voir page 1091)
Si le papier est destiné au service comptable, codé 02 dans l'organigramme, l'achat sera
enregistré en 60471702
OPERATIONS COMPTABLES
OHADA
OPERATIONS COMPTABLES OHADA
Traduction comptable des opérations courantes

Toutes les opérations comptables s’effectuent dans des journaux comptables qui
leurs sont dédiés.

Ces journaux sont :


 Le Journal des Achats
 Le Journal des Ventes
 Les Journaux de Trésorerie (Banques, Caisses, ect.)
 Le Journal des Salaires
 Le Journal des Immobilisations
 Le Journal des Opérations diverses
OPERATIONS COMPTABLES OHADA
Traduction comptable des opérations courantes
 Opération des Achats

Débit Crédit Libellés Débit Crédit


60 ACHATS (AU COUT D'ACQUISITION) x
445 ETAT, TVA RECUPERABLE x
40FOURNISSEURS ET COMPTES RATTACHES x

OPTION 1 : Coût d’achat d’acquisition sans détail des frais accessoires


OPERATIONS COMPTABLES OHADA
Traduction comptable des opérations courantes
 Opération des Achats

Débit Crédit Libellés Débit Crédit


601 ACHATS MARCHANDISES PRIX D4ACHAT x
602 ACHATS MATIERES PREMIERES ET FOURNITURES LIEES x
60151 DROITS DE DOUANES x
60152 TRANSPORTS SUR ACHATS x
60153 ASSURANCES TRANSPORTS SUR ACHATS x
60154 COMMISSIONS ET COURTAGES SUR ACHATS x
60155 REMUNERATIONS DES TRANSITAIRES x
445 ETAT, TVA RECUPERABLE x
40 FOURNISSEURS ET COMPTES RATTACHES x

OPTION 2 : avec détail des frais accessoires


NB : Pour les frais accessoires de matières premières ; retenir le sous
compte 6025 et non 6015
OPERATIONS COMPTABLES OHADA
Traduction comptable des opérations courantes
 Opération des Achats
Inventaire permanant

. ENTREE EN STOCKS

Débit Crédit Libellés Débit Crédit


31 MARCHANDISES X
32 MATIERES PREMIERES ET FOURNITURES LIEES X
33 AUTRES APPROVISIONNEMENTS X
603 VARIATIONS DES STOCKS DE BIENS ACHETES X

. SORTIE DE STOCKS

Débit Crédit Libellés Débit Crédit


31 MARCHANDISES X
32 MATIERES PREMIERES ET FOURNITURES LIEES X
33 AUTRES APPROVISIONNEMENTS X
603 VARIATIONS DES STOCKS DE BIENS ACHETES X
OPERATIONS COMPTABLES OHADA
Traduction comptable des opérations courantes
 Opération des Achats
Inventaire permanant
. CLOTURE DE L'EXERCICE

. REGULARISATION DES DIFFERENCES D'INVENTAIRE CONSTATEES EN PLUS

Débit Crédit Libellés Débit Crédit


31 MARCHANDISES X
32 MATIERES PREMIERES ET FOURNITURES LIEES X
33 AUTRES APPROVISIONNEMENTS X
603 VARIATIONS DES STOCKS DE BIENS ACHETES X

. REGULARISATION DES DIFFERENCES D'INVENTAIRE CONSTATEES EN MOINS

Débit Crédit Libellés Débit Crédit


603 VARIATIONS DES STOCKS DE BIENS ACHETES X
31 MARCHANDISES X
32 MATIERES PREMIERES ET FOURNITURES LIEES X
33 AUTRES APPROVISIONNEMENTS X
OPERATIONS COMPTABLES OHADA
Traduction comptable des opérations courantes
 Opération des Achats

B. INVENTAIRE INTERMITTENT

. CONSTATATION DU STOCK FINAL

Débit Crédit Libellés Débit Crédit


31 MARCHANDISES X
32 MATIERES PREMIERES ET FOURNITURES LIEES X
33 AUTRES APPROVISIONNEMENTS X
603 VARIATIONS DES STOCKS DE BIENS ACHETES X

. ANNULATION DU STOCK INITIAL

Débit Crédit Libellés Débit Crédit


603 VARIATIONS DES STOCKS DE BIENS ACHETES X
31 MARCHANDISES X
32 MATIERES PREMIERES ET FOURNITURES LIEES X
33 AUTRES APPROVISIONNEMENTS X
OPERATIONS COMPTABLES OHADA
Traduction comptable des opérations courantes
 Opération des Ventes

Débit Crédit Libellés Débit Crédit

41 CLIENTS X

70 VENTES DE MARCHANDISES X

443 ETAT, TVA COLLECTEE X


OPERATIONS COMPTABLES OHADA
Traduction comptable des opérations courantes
 Opération de Trésorerie

Débit Crédit Libellés Débit Crédit


52 BANQUES X
57 CAISSES X
41 CLIENTS X

Débit Crédit Libellés Débit Crédit


40 FOURNISSEURS X
52 BANQUES X
57 CAISSES X
OPERATIONS COMPTABLES OHADA
Traduction comptable des opérations courantes
 Opération de Salaire

Débit Crédit Libellés Débit Crédit


661100 Salaires et traitements (Brut) 4 018 502
664110 Charges sociales INPS PP 621 475
664120 Charges sociales AMO PP 132 632
447200 Etat, ITS 428 786
431010 INPS 757 897
431020 AMO 248 590
421000 Personnel, avances et accomptes 0
422000 Personnel, rémunération due 3 337 336
Totaux 4 772 609 4 772 609
OPERATIONS COMPTABLES OHADA
Traduction comptable des opérations courantes
 Opération de Salaire

Débit Crédit Libellés Débit Crédit


641310 Contribution forfaitaire 123 690
641320 Taxe Emploi Jeunes 70 680
641330 Taxe de logement 40 190
641500 Taxe de formation professionnelle 70 680
442110 Etat, Contribution forfaitaire 123 690
442120 Etat, Taxe Emploi Jeunes 70 680
442130 Etat, Taxe de logement 40 190
442115 Etat, Taxe de formation professionnelle 70 680
Totaux 305 240 305 240
OPERATIONS COMPTABLES OHADA
Traduction comptable des opérations courantes
 Opération des Immobilisations

Débit Crédit Libellés Débit Crédit

2... IMMOBILISATIONS X

445 ETAT, TVA DEDUCTIBLE X

481FOURNISSEURS D'INVESTISSEMENTS X

NB : Si achat courant d’immobilisation utiliser le compte 404 au lieu de 481


OPERATIONS COMPTABLES OHADA
Traduction comptable des opérations courantes
 Opération Diverses

Débit Crédit Libellés Débit Crédit


641310 Contribution forfaitaire 123 690
641320 Taxe Emploi Jeunes 70 680
641330 Taxe de logement 40 190
641500 Taxe de formation professionnelle 70 680
442110 Etat, Contribution forfaitaire 123 690
442120 Etat, Taxe Emploi Jeunes 70 680
442130 Etat, Taxe de logement 40 190
442115 Etat, Taxe de formation professionnelle 70 680
Totaux 305 240 305 240
LES ETATS FINANCIERS
LES ETATS FINANCIERS
Définition des éléments des états financiers
BILAN

Un actif est un élément identifiable du patrimoine représentant une ressource


économique actuelle contrôlée par l’entité du fait d’événements passés.

Une ressource économique est un droit ou toute autre source de valeur qui
est capable de produire des avantages économiques.

Les capitaux propres désignent les ressources mises ou laissées par ses
propriétaires à sa disposition et qu'elle gère comme si elles étaient siennes.
Ils sont déterminés par la différence entre, d'une part, l'ensemble des
éléments actifs de l'entité et, d'autre part, l'ensemble des éléments du passif
externe.

Une dette est une obligation actuelle de l’entité de transférer une ressource
économique à la suite d’événements passés.
LES ETATS FINANCIERS
Définition des éléments des états financiers
COMPTE DE RESULTAT

Charges ce sont des emplois ou consommations de valeurs décaissés ou à


décaisser par l’entité :
• Soit en contre partie de marchandises, approvisionnement, travaux et services
consommés par l’entité, ainsi que des avantages qui leur ont été consentis ;
• Soit en vertu d’une obligation légale que l’entité doit remplir ;
• Soit exceptionnellement, sans contre partie directe.

Produits ce sont les sommes ou valeurs reçues ou à recevoir :.:


• Soit en contre partie de la fourniture par l’entité de biens, travaux,
services, ainssi que les avantages qu’elles a consentis
• Soit en vertu d’une obligation légale existante à la charges d’un tiers ;
• Soit exceptionnellement sans contre parties.
LES ETATS FINANCIERS
 LE BILAN
LES ETATS FINANCIERS
 LE BILAN
LES ETATS FINANCIERS
 LE BILAN
LES ETATS FINANCIERS
 LE COMPTE DE RESULTAT
LES ETATS FINANCIERS
 LE TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

Trésorerie nette au 1er janvier (A)

Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles (B)

Flux de trésorerie provenant des activités d’investissements (C)

Flux de trésorerie provenant des activités de financement (D)

Flux de trésorerie provenant Flux de trésorerie provenant des


des capitaux propres capitaux étrangers

Variation de la trésorerie nette de la période (E) = (B+C+D)

Trésorerie nette au 31 Décembre (F) = (E+ A)


LES ETATS FINANCIERS
 LE TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE
MERCI POUR VOTRE ATTENTION

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