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Filière 

: GEOCM
Module 208

GESTION
D’APPROVISIONNEMENT
Partie 1

Année : 2022 _ 2023


Chapitre I : LE STOCK
INTRODUCTION
Le succès d'une entreprise est déterminé, entre autres, par sa capacité de
proposer le bon produit (ou service) au bon moment et au bon endroit. Un
stockage intelligent contribue de manière décisive à cet objectif stratégique.

A. Définition d’un stock


Les stocks regroupent l'ensemble des
achats non encore consommés ou
vendus et qui sont encore présents
dans les entrepôts de l'entreprise.

Le stock représente de manière


habituelle, l'ensemble des biens qui
interviennent dans le cycle
d'exploitation de l'entreprise.

B. Typologie des stocks


1. Matières premières
Les matières premières sont en
général achetées à l'extérieur par
l'entreprise et sont destinées à entrer
dans la composition du produit final
après avoir subi une ou plusieurs
transformations.
Elles sont donc utilisées par le service
de fabrication après une phase de
stockage

2. Les encours et composants


Lorsque le processus de production
comporte plusieurs étapes et le
passage à divers postes de travail, des
stocks d'encours ou de produits semi-
finis se forment entre ces différents
stades du faite d'une synchronisation imparfaite de l'ensemble de ces opérations. De
plus certains composants du produit final sont achetés à l'extérieur, et assemblés par
l'entreprise. En conséquence, ces encours peuvent avoir une origine interne ou externe
et ils ont une destination interne.
3. Produits finis et marchandises :
Les Marchandises, c'est l'ensemble des biens et services que l'entreprise achète pour les
revendre en l'état sans leur faire subir une quelconque transformation ou intégration à
d'autres biens et services. Tandis que les produits finis ce sont les biens et services issus
du cycle de production de l'entreprise et ayant atteint le stade d'achèvement final pour
être vendus à sa clientèle. Nous avons regroupé produits finis et marchandises dans
cette présentation car les deux éléments possèdent une caractéristique commune qui est
de faire l'objet d'une demande externe. Ces deux types de stocks font typiquement
partie des stocks de distribution.

4. Les fournitures :
Sous la dénomination "fournitures" entrent des éléments très différents, il s'agit d'un
type spécifique de stocks puisque les fournitures acquises par une entreprise sont les
produits qui lui servent à la fabrication, en traitement ou à l'exploitation, mais qui
perdent leurs caractéristiques physiques au premier usage et qui, par conséquent,
n'entrent pas dans la composition des produits traités ou fabriqués.
La gestion de ces stocks, appelés stocks accessoires, est plus souvent très empirique et
ne présente généralement pas de difficultés particulières.

C. Types de stocks suivant l’usage industriel


Les stocks dans une entreprise sont constitués de stocks de production et de
stocks hors production. 
  
1. Les stocks de production : Regroupent l’ensemble des matières qui après
transformation permet d’avoir les produits finis. Ce sont les stocks des :
 Matières premières et composants
 Encours de fabrication : tous les articles dans le processus de
transformation mais non encore terminés. (Dans des stocks
intermédiaires, au pied des machines ou en transfert entre les machines)
 Produits finis (dans les usines, dans les centres de distribution ou
dans les dépôts)
Les stocks hors production : Sont ceux qui n’entrent pas dans la
transformation, mais accompagnent la production. Ils sont aussi
dénommés stocks ERO (Entretien, Réparation, Opération). On retrouve dans
cette catégorie les stocks de :
 Pièces de rechange
 Consommables des machines (lubrifiants, carburants, nettoyants …)
 Emballages
 Déchets

D. Fonctions des stocks


Les stocks assurent 4 fonctions indispensables :
 Une fonction de régulation
Pour tenir compte des délais d’approvisionnement, des délais de production, des
mouvements irréguliers ou saisonniers des ventes.
Les stocks réduisent les risques de ruptures en fabrication ou en expédition et
maintiennent ainsi la qualité de service au client, et favorisent le maintien d’une
activité continuelle
 Une fonction économique
Pour profiter des ristournes accordées par les fournisseurs sur des achats en
grandes quantités. De même pour un souci d’optimisation des
approvisionnements, la constitution d’un stock est généralement une solution
indiquée.
 Une fonction d'anticipation et de spéculation
Pour anticiper des hausses de prix des matières premières ou des produits
achetées ou vendues. IL s’agit donc ici de stocks saisonniers
 Fonction technique
Le stockage peut être lié à un procédé indispensable avant la consommation des
articles. C’est le cas par exemple, du séchage du bois, de la maturation des fruits
et légumes, de la fermentation des vins, l'affinage des fromages
Chapitre II : GESTION DES
APPROVISIONNEMENTS
A. Approvisionnement
La fonction approvisionnement se
situe en amont de la production
dans le cycle d’exploitation de

DEFINITION.

L’approvisionnement a pour but de


répondre aux besoins de l’entreprise
en matière de produits ou de services
nécessaires à son fonctionnement.

Il consiste à acheter, au bon moment et au meilleur prix, les quantités


nécessaires de produits de qualité à des fournisseurs qui respecteront les délais.
Il comporte donc :
 Un élément achat
 Et un élément de gestion des stocks.

1. L’ACHAT
L’achat une activité qui consiste à fournir à l’entreprise la matière 1ère et
marchandise dont elle a besoin au meilleur cout et dans les délais :
 Besoins reliées à la fabrication des produits finis (matières premières,
composantes, pièces, fournitures de fabrication, emballages, etc.)
 Autres besoins reliées à la production (Équipement, pièces de rechange,
énergie, etc.)
 Besoins non-reliée à la production (fournitures, services, produits
d’entretien, mobilier, etc.);
Approvisionner une entreprise en matières et produits intermédiaires consiste à
répondre à quatre questions :

Quels produits faut-il commander ?

o Cela suppose une bonne connaissance des besoins de la production pour une
entreprise (besoins en matières premières, matières consommables,
fournitures…) et de ses clients pour un distributeur.
A quel fournisseur faut-il commander ?

o Il s’agit de se procurer des informations sur les différents fournisseurs qui


peuvent satisfaire les besoins de l’entreprise et d’opérer une sélection en
fonction de certains critères.
A quel prix ?

Selon quelles conditions ?

Ce sont les conditions de vente que l’acheteur négocie


A. LES OBJECTIFS DE LA FONCTION ACHAT :
La fonction achat permet de répondre à plusieurs objectifs :

Objectifs Caractéristiques

Le Prix L’achat en quantités importantes,


réduction du prix d’achat en mettant en
concurrence les fournisseurs

L’achat de matières premières de


La Qualité qualité limite les produits défectueux
et les déchets et améliore la qualité
des produits finis.

La livraison par le fournisseur dans les


délais évite les ruptures d’activité
Les délais et l’insatisfaction des clients ;
l’obtention de matière de première et
marchandise au moment désiré,
réduction des délais de livraison

Choix des fournisseurs pouvant


s’adapter rapidement à l’évolution des
besoins,
Flexibilité amélioration des relations clients/
fournisseur

Continuité des livraisons, solidité des


Sécurité fournisseurs

Prévision des besoins, analyse de la


santé financière des fournisseurs,
Continuité relations de partenariat avec les
fournisseurs

B. Le processus d’achat :
Le processus d’achat comprend plusieurs étapes :

 Expression de besoin :
o Le besoin s’exprime par une demande d’achat en interne.
 La prospection des marchés
o La recherche des fournisseurs :
 Le choix des fournisseurs :
o Etablissement d’une base de données des fournisseurs.
 La sélection des fournisseurs
o Lancer un appel d’offres ou demande de prix
o Collecter les propositions ou offres (Devis)
o Dresser le tableau de comparaison (Tableau comparatif)
o Choisir le fournisseur le moins disant ou le mieux disant
 Passation de la commande
o Déterminer les quantités à commander
o Préparer et lancer la commande (Bon de commande)
 Le suivi et le contrôle
o Suivi de concrétisation du bon de commande (Relance téléphonique)
o Réception de la matière objet du bon de commande (Voir typologie
de stock) :
 Contrôle et vérification de la concordance entre la matière
commandée et la matière reçue (Contrôle quantitatif et
qualitatif).
 Relever les écarts
 Éditer les bons nécessaires (Bon de réception, Avoir ….)
 Vérification de la facture et du bon de livraison par rapport au
bon de commande

2. Gestion des
Stocks
1. La gestion des stocks
Cette fonction a pour rôle de
définir :
 L’optimum d’articles
différents à posséder dans
l’entreprise en effectuant
le plus souvent possible
une épuration du stock.
 La politique de
réapprovisionnement et de
distribution (ou de consommation) la mieux adaptée pour chaque article.

Le stock est un mal nécessaire dans l’entreprise. S’il n’existe pas, celle-ci peut
être conduite à des difficultés de production et s’il est trop important, il entraîne
de lourdes contraintes financières.

La gestion des stocks consiste à planifier et à mettre en œuvre une méthode


pour maximiser la rentabilité.

Une bonne gestion de stock consiste à avoir la quantité nécessaire au bon


moment. Si le stock n’est pas assez important on parle de rupture de stock,
ce qui est mauvais pour la production qui risque d’être interrompue. Un excédent
de stock, par contre, coûte cher sans oublier qu’il y a risque de dépréciation
du stock.
Une bonne gestion des stocks consiste donc à trouver cet équilibre qui
permettra de maximiser le profit en minimisant les coûts. Les prévisions
et la planification sont des outils efficaces au service de la gestion des
stocks.

2. Le suivi des stocks : 


Cette fonction a pour objectif de connaître à tout moment les articles disponibles
dans l’entreprise. Pour cela, elle doit assurer une comptabilité physique et
financière des articles.

3. Objectifs de la Gestion des Stocks:


 Constituer des stocks suffisants pour éviter toute rupture de stock et
par conséquent l'arrêt de production,
 Constituer des Stocks sans pour autant avoir un sur-stockage qui
coûte chère à l'entreprise

B. Les enjeux de la gestion des stocks
Les responsables de la gestion des stocks doivent perpétuellement rechercher
l’équilibre juste entre le niveau de satisfaction des consommateurs et les coûts
engendrés par la constitution des stocks.

 Une quantité élevée de stocks (sur stockage) peut provoquer :


 Des charges financières élevées. Des charges fixes (bâtiment, étagères,
engins lourds de manutention …) et des charges variables (Salaires du
personnel, frais d’entretien, quittances d’électricité, pertes dues à la
détérioration ou à l’obsolescence des produits stockés …) ;
 Des immobilisations des capitaux. Chaque article qui entre en stock est
valorisé et réduit ainsi les facilités de trésorerie

 Une quantité trop faible de stocks peut provoquer :


 une augmentation des risques de rupture de stocks, avec quelques fois
des conséquences financières graves;
 la désorganisation d’un système de production entier (goulots
d’étranglement, augmentation des stockages intermédiaires) ;
 une diminution des bénéfices de vente et une perte de la clientèle
déçue par la mauvaise qualité de service (retard de livraison,
disponibilités insuffisantes, ruptures …).

C. Les types de demande


La fabrication des produits et leur distribution dans un marché est toujours
justifiée au départ par l’existante d’un besoin. La nature des besoins, le pouvoir
d’achat et la fréquence des commandes des consommateurs influencent
directement en amont, l’organisation structurelle des entreprises industrielles.
Notamment, le choix du processus de production, la définition de la taille des
unités de fabrication et la gestion des implantations.
Le système de gestion de la production distingue deux principaux types de
demandes : la demande dépendante et la demande indépendante.

a) La demande indépendante :
La demande indépendante est le besoin émis par un client extérieur à
l’organisation industrielle ou commerciale. On parle de besoins indépendants car
ces derniers sont situés hors du champ de contrôle de l’entreprise. Ils ne peuvent
pas être réellement maîtrisés. Cependant, grâce à des outils de prévision des
consommations, chaque industrie s’efforce de les évaluer en réduisant au
minimum possible les marges d’erreur. La demande indépendante constitue
l’élément de base utile au calcul des besoins dans toute la chaîne de fabrication
et à la définition du plan industriel et commercial.

b) La demande dépendante :
Regroupe l’ensemble des besoins internes émis par les unités de l’organisation
industrielle ou commerciale (divisions, usines, ateliers de fabrication, ateliers
d’assemblage, entrepôts de stockage intermédiaire). Il s’agit des besoins en
composants ou en consommables entrant dans la fabrication du produit fini. Ces
besoins sont sous le contrôle de l’entreprise. La quantité de produit finis à
fabriquer étant définie au départ, les besoins dépendants sont calculé avec
exactitude à l’inverse des besoins indépendants qui ne peuvent qu’être prévus.

D. Inventaire
Faire l’inventaire consiste à dénombrer le contenu d'un stock est effectué, soit
régulièrement (inventaire permanent) ou annuellement (inventaire périodique),
pour vérifier si la valeur et les quantités du contenu des stocks est conforme à ce
qui est comptabilisé lors du bilan.

1. Inventaire périodique

Toute entreprise doit obligatoirement effectuer un inventaire annuel. Cet


inventaire physique est préconisé par la comptabilité générale. Il est
généralement effectué à des moments particuliers : fin d'année généralement

2. Inventaire permanent :

L'inventaire permanent consiste quant à lui à un enregistrement continu des


mouvements et permet de connaître de façon permanente, en cours d'exercice,
le niveau des stocks.

Cet inventaire est généralement préconisé par la comptabilité analytique


E. Les types de stock 
1. Stock maximum:

Il s'agit de la limite supérieure à ne pas dépasser ; au-delà le coût de gestion


du stock (ou coût de stockage) est trop important.

2. Stock minimum (stock de réapprovisionnement,) :

Il traduit le niveau du stock qui entraîne le déclenchement d'une commande


(C’est un stock qui couvre le délai de livraison.)

3. Le stock initial :

Est le stock existant dans les locaux du magasin au début d'un exercice


(Période).
4. Le stock final :

 Est le stock existant dans les locaux du magasin à la fin d'un exercice (Période).

5. Le stock de sécurité

Le stock de sécurité d’un produit est la réserve d’une certaine quantité dudit
produit spécialement faite pour absorber les ruptures de stock. Au lieu de subir
les désagréments dus à un manque de disponibilité dans le magasin (stock
disponible = zéro), on consomme cette réserve.  En cas de non rupture, le stock
de sécurité prend la forme d’un stock « dormant », générateurs de coûts
supplémentaires. Il convient donc d’estimer correctement sa taille.

A la différence du stock minimum, qui est gardé de façon permanente, le stock


de sécurité est mis en place pour répondre à un évènement spécial et
inhabituel, qui se produit ou pas en marge de toutes les prévisions de départ

Les différentes raisons qui justifient la mise en place d’un stock de sécurité pour
un article ou produit géré :

Trois cas peuvent se présenter :

 Le délai de livraison est constant mais la consommation est


supérieure à la consommation moyenne, seul un stock de sécurité
peut éviter la rupture de stock
 La consommation est normale, mais le délai de livraison est plus
grand que prévu, le stock de sécurité est indispensable.
 La combinaison des deux paramètres ci-dessus nécessite bien sûr
également un stock de sécurité

A. Les critères déterminants la mise en place d’un stock de sécurité

Le « véritablement nécessaire » dépend de chaque organisation, et du type de


stocks. Dans le plus grand nombres de cas, c’est le coût de rupture (perte que
l’on pourrait subir en cas de rupture) qui s’affiche comme critère déterminant.
Celui-ci est très souvent détecté à la suite d’une étude prévisionnelle de la
demande ou consommation. Différents sous critères sont ensuite employés pour
analyser puis trier les articles pour lesquels il sera affecté un stock de sécurité :
 Le chiffre d’affaires (CA) ou le bénéfice espéré (pour les stocks de produits
destinés à la vente) ;
 Le coût d’acquisition (lorsque chaque commande engendre des coûts
logistiques élevés) ;
 Les délais de livraison (lorsque les produits présentent des difficultés
d’approvisionnement) ;
 le risque de pénurie sur le marché, le risque d’inflation

B. Méthodes de calcul du stock de sécurité

Calcul du stock de sécurité par la méthode « expert »

Exemple :

 Dans un point de VENTE il a été enregistré les données suivantes :


Ventes moyennes hebdomadaires : 75 Unités

 Ventes maximales hebdomadaires : 90 Unités


 Couverture stock minimum / délais moyen de livraison : 2 semaines
Passons aux calculs :

 L’excédent moyen de consommation hebdomadaire sera :


o EMh = 90 – 75 = 15 Unités
 Le stock de sécurité : SS = EMh x nombre de périodes hebdomadaires
dans le délai de livraison.
o SS = 15 x 2 = 30 Unité
 Le point de commande :
o P = (Demande moyenne hebdomadaire x nombre de semaines) +
SS
o P = (75 x 2) + 30 = 180 unités

Remarque

C’est parmi les produits de la classe A, jugés « Critiques » d’après notre critère
de classification que seront choisis ceux pour lesquels il sera affecter un stock de
sécurité. Le stock de sécurité sera mis en place pour une période temporaire, et
enlevé après le passage de l’évènement perturbateur.

(Voir chapitre analyse de stock)

6. Le stock d’alerte (le point de commande)

Le problème du responsable des approvisionnements est de répondre à 2


questions liées entre elles :
o QUAND APPROVISIONNER ?

o COMBIEN COMMANDER ?

Le système du point de commande suppose une demande régulière, constante et


connue. Il consiste à commander des quantités fixes à des dates variables.

a) Principe de calcul :
De manière intuitive, on sait qu’il faut commander quand le stock atteint un
niveau tel qu’il nous permettra de faire face à la consommation en attendant un
réapprovisionnement (Couverture d’un délai d’appro)

Le niveau du stock d’alerte est donc défini comme la consommation pendant le


délai de livraison, augmentée du stock de sécurité.

Soient :

C : la consommation
par période (par
exemple 40)

D : le délai de
livraison (par exemple
4)

SS : le stock de
sécurité (par exemple
50)

STOCK ALERTE (Point


de commande) = C x
D + SS

Dans notre exemple :

STOCK D’ALERTE = 40 x 4 + 50 = 210

Il faudra donc passer commande QUAND le stock atteindra la valeur de 210.

b) Notion de délai d’obtention :


Le délai d’obtention est la durée totale qui s’écoule entre la quantité où le
stock d’alerte est atteint et lalivraison.

Pour calculer le délai d’obtention, il faut ajouter :

 Le délai qui s’écoule entre le moment où le stock atteint le point


d’alerte et le moment où ce fait est pris en compte (cas des
examens des stocks à période fixe).
 Le délai administratif de passation de commande,
 Les délais de poste,
 Le délai d’approvisionnement par le fournisseur (transport compris).
 Le délai de mise en magasin à disposition des demandeurs (fiches
de stock, saisie informatique, manutention).
Chapitre III : LES COUTS DE STOCKAGE

A. Les coûts de stockage


Les coûts principalement utilisés dans les décisions liées à la gestion des stocks
sont :

 le coût de possession de stock,


 le coût de passation de commande,
 le coût d’acquisition
 le coût de rupture

1. Le coût de possession
L’ensemble des coûts issus du maintien d’un article en stock .lorsque le stock
augmente, ces coûts augmentent proportionnellement. Ils peuvent être classés
en trois catégories :
a) Le coût d’immobilisation du capital ;
b) Le coût d’entreposage ;
c) Le coût de dépréciation du stock.

a). Le coût d’immobilisation du capital

L’argent investi dans le stock représente un besoin en fond de roulement qui doit
être financé en puisant dans la trésorerie ou en contractant aux intérêts du crédit
bancaire .On peut estimer le coût d’immobilisation aux intérêts du capital
équivalent investi et ce qui représente le coût le plus élevé c’est le coût
d’opportunité, c'est-à-dire la manque à gagner attribuable au fait de ne pas
investir ce capital dans une activité rentable.

b) Le coût d’entreposage

Il est principalement constitué du matériel de manutention, du coût


d’amortissement, ou de location de l’entrepôt, du coût du personnel du magasin,
des primes d’assurance et du coût de l’énergie de fonctionnement.

c) Le coût de dépréciation de stock

Les risques liés au stockage sont l’obsolescence due à un changement de


modèle, de style ou de technologie, la détérioration due à la manipulation, la
péremption d’articles périssables, les pertes dues au vol, etc.

Important :
Le coût de possession des stocks est habituellement exprimé selon un
pourcentage de la valeur de l’article sur une période donnée (généralement un
an).
Exemple :
Taux de possession = 8%
Ca veut dire que chaque 100 dh stocké génère un cout de possession de 8 dh

Calcul du Coût de possession


Il est obtenu en divisant le coût total des frais de possession par le stock moyen.

On utilise la formule suivante pour le calcul du Coût de possession

Avec

t : Taux en % par DH
de matières stockées

Pu : prix d’achat

Q : Quantité en stock
(Dans certains cas
c’est le stock max)

2. Le coût de passation
Ensemble ces coûts liés à la passation d’une commande :
 Rédaction du bon de commande,
 Relance éventuelle,
 Réception de produits,
 Contrôle,
 Salaires du personnel de service d’achat
 ….
Calcul du Coût de passation
Avec
D : La demande ou besoin annuel
Q : Quantité en stock (Dans certains
cas c’est le stock max)
Cl : Cout d’une commande
N : Le nombre de commande

3. Le coût d’acquisition

Ensemble des coûts liés à l’acquisition d’un article. Ce coût est composé pour un
article acheté du montant des factures d’achat de l’article majoré des frais
d’apprivoisement, des frais de transport et des frais de manutention. Pour un
article fabriqué, le coût d’acquisition comprend la matière, la main d’œuvre
directe, les frais généraux.

Il est représenté par l'ensemble des charges dues à l'acquisition de biens et/ou
marchandise achetées jusqu'au moment de leur mise en stock. ...
4. le coût de rupture

Ensemble des coûts attribués à l’absence de l’article demandé dans les stocks
entraînant la non-satisfaction d’une commande .Ils représente la perte des
clients, le remplacement par articles plus cher, l’utilisation de moyens de
livraisons urgentes, la modification de l’ordonnancement.

B. La gestion économique des stocks (le modèle


WILSON)

Les objectifs de la gestion des stocks sont de satisfaire la demande à un


taux de service satisfaisant tout en réduisant les coûts qui y sont liés. La
détermination de la quantité commandée ou lancée qui minimise les coûts
liés à la gestion des stocks est une technique très utilisée par les
gestionnaires des stocks et d’approvisionnements.

1. Définition et objectif de la méthode Wilson :


Est une méthode mathématique et graphique qui permet de déterminer le
nombre optimal de commandes à effectuer en tenant compte du coût de
possession et du coût de passation.
Le but de ce modèle est de déterminer la stratégie qu’il faut adopter pour que
le total annuel (mensuel, journalier…) des commandes ou fabrication de
pièces minimise le total des coûts d’acquisition et de possession pour
l’entreprise.

L’existence des stocks au sein de l’entreprise amène le gestionnaire à se poser la


question du niveau optimal de ces derniers ; en évitant deux écueils principaux :
• Le sur-stockage : est source de coût important pour l’entreprise (coût de
stockage physique, locaux et surfaces utilisés, coût annexes (assurance,
gardiennage…) coût des capitaux immobilisés dans le stock et ne générant pas
d’intérêts ;
• Le sous-stockage : qui risque d’aboutir à des ruptures de stocks préjudiciable
à l’activité de production ou l’activité commerciale de l’entreprise (arrêt de
production, perte de vente, perte de clientèle).

Donc les modèles de gestion des stocks ont pour objectifs de minimiser le coût de
gestion dans ce système de contraintes.

2. Le calcul du coût de gestion des stocks :

Le coût de possession et le coût de passation de commande ou de lancement


sont les coûts que nous cherchons à optimiser pour le calcul de la quantité à
approvisionner. En effet le de possession augmente avec la quantité en stock
qui dépend de la quantité approvisionnée, et que le coût de passation
augmente avec le nombre de commandes qui dépend aussi à la quantité
approvisionnée. Donc quant le coût de possession augmente, le cout de
passation diminue et l’inverse.
WILSON à établi une relation basée sur son modèle mathématique dans lequel
nous considérons que la demande est stable sans tenir compte des évolutions de
prix, des risques de rupture et des variations dans le temps des coûts de
commande et de lancement (nous sommes alors en avenir certain)
Les hypothèses retenues par WILSON sont les suivantes :
1. la demande annuelle ou périodique est connue et certaine
(déterministe) ;
2. la consommation est régulières (linéaire) ;
3. les quantités commandées sont constantes ;
4. la pénurie, les ruptures de stock sont exclues ;
5. le délai de production est constante et l’approvisionnement
instantané ; 6. les coûts sont invariables dans le temps ;
7. l’horizon de planification est infini.
Considérons que :
D : la demande annuelle de l’article
Q : quantité d’article approvisionné
Pu : prix unitaire d’achat de l’article
Tp : le taux de possession en %
Cl : coût d’approvisionnement ou de lancement

N : le nombre de commandes =D/Q

Cu : coût unitaire
Q*P : valeur d’une commande
(D/Q*Cu) : le coût annuel de passation de commande
Q/2*Tp*Pu : coût annuel de possession
QP/2+Ss : stock moyen en valeur
Cts : coût total du stockage = coût de passation+coût de possession

Coût total de stockage = D/Q*Cu +Q/2*Tp*Pu

Exemple : M. Rachid est responsable des approvisionnements chez un détaillant


d’article de sports. La demande annuelle d’une des références de ballon football
est de 1000 unités. Le taux de possession est de 20% le coût d’une commande
est de 150 Dh, et le coût unitaire est de 150 Dh. la quantité d’approvisionnement
actuelle est de 600 unités.
Calculer le coût de passation, de possession, et le coût total de stockage.

Le coût annuel de passation = 1000/600*150 = 250dh


Le coût annuel de possession = 600/2*0.2*150 = 9000dh
Le coût annuel de gestion de stocks = 250+9000 = 9250dh

3. Le calcul de la quantité économique (Qe)

La quantité économique de commande ou de lancement est la quantité qui


minimise le coût total de gestion de stocks (coût de passation et coût de
possession) :

2 *D*Cl

Tp*Pu
Qe =

On peut déterminer par le même raisonnement le nombre économique de


commande ou de lancement (Ne) :

D*Pu*Tp

2 *Cl
Ne =

Exemple : Reprenons les données de l’exercice précédent ; en utilisant la


formule de Wilson on obtient la Qe suivante :

2*1000*150

0.2*150
Qe = = 100 unités

Pour cette quantité approvisionnée le coût de gestion de stock est alors de :


CG = 100/2*150*0.2+100/100*150=3000dh

Le nombre économique de commandes est égal à :

Ne = 1000*150*0.2 = 10

2*150

Chapitre IV : ANALYSE


DES STOCKS

A. l’analyse des stocks : la méthode 20/80 et ABC

Le gestionnaire de stock a souvent un nombre d’article très important à gérer et


les ressources affectées à la tâche de gestion des stocks et des
approvisionnements ne sont pas illimitées. C’est pour cette raison qu’il faudra
appliquer des modes de gestion de stock différents selon l’importance des
articles.
Comment définir qu’un article est important ?
On pourrait citer différents critères :
• Difficulté d’approvisionnement (délais, rareté des fournisseurs, ..)
• Place occupée dans les magasins de stockage
• Quantités consommées annuellement
• Prix des articles…

Le but de ces méthodes est d’analyser les stocks selon leurs quantités / valeur et
de faire ensuite une classification qui ressortira d’une part un segment d’articles
à forte valeur et d’autre part un ou plusieurs segments à valeur plus faible. On
pourra par la suite appliquer des méthodes de gestion différentes à chacun des
segments ou classes (type d’approvisionnements, limites de stocks ou
indicateurs, type d’inventaire, type de valorisation …)

La gestion des stocks se fera différemment selon le « poids » de l’article à gérer


par rapport à la valeur du stock, il est intéressant de décomposer les stocks en
familles, avec par exemple la méthode ABC (ou méthode des 80/20), selon les
cas des critères différents peuvent être visualisés:
 Valeur des stocks
 Volume des stocks
 Poids
 Délai d’approvisionnement

a) . Principes de la méthode ABC (ou diagramme de Pareto)


Les méthodes d’analyse des stocks proposent de retenir le critère de la valeur
annuelle consommée pour classer les articles. Ce critère permet de prendre en
compte à la fois le prix des articles et la quantité consommée.
La « loi de Pareto » est une loi empirique (selon des faits expérimentaux)
inspiré par Vilfredo Pareto (économiste et sociologue italien) qui dit, par exemple
que 20% des causes produisent 80% des effets
On constate souvent que 20 % des articles représentent 80% de la valeur
consommée, c’est la fameuse règle des 20-80. Même si ces pourcentages ne
sont pas strictement respectés, l’idée est que tous les articles n’ont pas la même
importance financière et ne doivent donc pas être gérés de la même manière. De
ce fait, il suffit de travailler sur ces 20% là, pour influencer fortement le
phénomène

Tout en restant dans la même logique que la méthode de Pareto, la méthode


ABC affine la précédente en proposant un découpage plus détaillé des stocks en
fonction de leur valeur. Elle ressort donc trois segments ou classe selon les
critères qui suivent :

Classe A : les 20% des articles qui représente    80% de la valeur totale du
stock ;

Classe B : les 30% des articles suivants qui représentent environ 15% de la
valeur totale du stock ;

Classe C : les 50% des articles restant qui représentent environ 5% de la valeur
totale du stock. 

Ou encore selon d’’autres théories :

Classe A : les 15 % des articles représentent 50 % de la valeur totale du stock ;

Classe B : les 25 % des articles représentent 30 % de la valeur totale du stock ;

Classe C : les 60 % des articles représentent 20 % de la valeur totale du stock.

2. Les étapes de la méthode :


Les étapes de la méthode sont au nombre de cinq :
a. calcul de la consommation annuelle par article (en valeur) ;
b. Classement des articles dans l’ordre des valeurs décroissantes ;
c. Calcul du pourcentage par rapport au total, et du pourcentage cumulé ;

d. Définition des tranches A, B, C ;


e. Représentation graphique (éventuellement).

3. La représentation graphique :
Elle permet d’avoir une représentation visuelle des trois tranches A, B, C. On
porte :
• En abscisse : le nombre d’articles ;

• En ordonnée : la valeur totale consommée.

On obtient pour la courbe l’allure suivante :

Nombre d’articles Ou % du nombre d’articles


Chapitre V : VALORISATION DES
STOCKS

A. Méthodes de valorisation des stocks


Les méthodes de valorisation des stocks les plus utilisées sont : le coût moyen
pondéré et l’utilisation des prix par lots :

A. La méthode du coût unitaire moyen pondéré (CUMP)

Cette méthode permet de valoriser le stock et les sorties de stock au coût


moyen. Elle exige que ce coût moyen soit recalculé à chaque entrée en stock.
La formule de calcul est la suivante :

CMP = Valeur stock initial + Valeur des entrées


Quantité stock initial + Quantité des entrées

Les avantages de cette méthode sont :


• Cette méthode est préconisée par le fisc ;
• Elle permet une gestion simple qui évite de conserver un
historique ;
• Elle « lisse » les variations des prix.

Cette méthodes est daptées aux matières non périssables (marchandises


pouvant faire l’objet d’un stockage sur de longues périodes), la méthode du
CUMP se présente sous deux variantes :

 La méthode du CUMP périodique. Les sorties sont évaluées à un


coût unitaire moyen pondéré des entrées matiéres premiéres +
stock initial, calculé sur une période mensuelle, trimestrielle ou
annuelle, suivant le choix de l’entreprise. 
 La méthode du CUMP après chaque entrée. Les sorties sont
évaluées au dernier coût unitaire moyen pondéré calculé après
chaque entrée marchandise.
B. La méthode du coût réel:
Cette méthode fonctionne comme si chaque lot était stocké séparément et son
prix d’acquisition mémorisé. Chaque sortie de stock se fait ensuite sur un lot bien
identifié et au prix correspondant à ce lot. Aussi, plusieurs politiques sont
possibles dans le choix des lots à sortir de stock.
La méthode du coût réel, comme son nom l’indique est une méthode de
valorisation des sorties marchandise au coût réel des entrées.. Les entrées sont
comptabilisées par lot. Chaque lot dans le magasin possède son prix unitaire.
Lors de la sortie du stock, le prélèvement s’effectue dans un lot selon des règles
particulières (FIFO, LIFO, ou lot spécifique). La valorisation du mouvement de
sortie marchandise se fait alors au prix unitaire du lot prélevé.
On parle aussi dans ce cas d'une valorisation séparée

1. La méthode du premier entré, premier sorti (PEPS)/ ou first


in, first out (FIFO), :
Cette méthode permet la sortie systématique du lot le plus ancien. Son avantage
principal est que le stock est valorisé à un coût proche de celui de remplacement.
Cependant, les coûts des sorties sont sous valorisés en période de hausse des
prix et survalorisés en période de baisse des prix.

Aussi Appelée méthode de l’épuisement des lots dans le jargon des gestionnaires
de stocks, la méthode du premier entré premier sortie, repose sur une
consommation séquentielle et chronologique des lots entrés dans les aires de
stockage. Le lot entré en premier sera consommé le premier.
La méthode FIFO est plus utilisée pour la valorisation des sorties de produits
périssables dont une longue conservation est peu recommandée à cause de la
perte de valeur ou de qualité (produits laitiers, produits agroalimentaires…).
Cependant, sont principal inconvénient est qu'elle répercute avec retard les
variations de cours ou de prix réel des marchandises à l'achat.

2. La méthode de la derniére entrée, premiere sortie (DEPS) /


ou last in, first out (LIFO) :

Contrairement à la méthode FIFO, la méthode du dernier entré, premier sorti


consiste à calculer la valeur des consommations en supposant que les lots entrés
les derniers seront sortis les premiers. En se référant particulièrement à la
fonction technique des stocks, il est évident que l’utilisation de cette méthode de
valorisation n’est pas simplement un jonglage dans les écritures comptables afin
de se mettre à l’abri des variations des prix.

Cette méthode permet la sortie systématique du lot le plus récent et à l’avantage


de valoriser les sorties de stock à un coût récent. Par ailleurs, elle n’est pas
admise par le fisc et sous valorise les stocks en période d’inflation et les
survalorise en période de baisse des prix.
Les méthodes de tenue des stocks par lots exigent de conserver un historique
parfois très ancien. Elles sont très délicates à utiliser à la main et les risques
d’erreurs sont nombreux particulièrement lorsque les sorties concernent
plusieurs lots simultanément.
Ceci étant, la méthode la plus simple et la plus utilisée reste la méthode du coût
moyen pondéré, autant pour valoriser les stocks de matières premières et de
composants que les produits finis.
Chapitre VI : LES POLITIQUES DE
REAPPROVISIONNEMENT

Les 4 méthodes de gestion des stocks

En s’appuyant sur ces deux constantes, quatre combinaisons sont envisageables.


Elles correspondent à autant de méthodes de gestion possibles : 

 La méthode de gestion à point de commande


Elle est également appelée « méthode calendaire » et consiste à commander à
date fixe une quantité fixe, voisine de la quantité économique de commande
(c’est la formule de Wilson ou QEC).

 La méthode de réapprovisionnement
Elle adopte un système de commande à date variable mais à quantité fixe dans
la mesure où c’est l’atteinte d’un niveau donné du stock (appelé, le point de
commande) qui déclenche la commande de réapprovisionnement.

 La méthode de complètement
Il s’agit de commander à date fixe une quantité variable puisque le niveau du
stock à compléter varie en fonction du volume de vente alors que la date reste la
même.

 La méthode de réapprovisionnement à la commande


Elle consiste à passer commande d’une quantité variable, à date variable, en
fonction de la demande

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