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République Tunisienne

Ministère de l’enseignement Université de Carthage


Supérieur et de la Recherche Institut Des Hautes Etudes
Scientifique Commerciales de Carthage

Université de Carthage

Spécificités de la comptabilité publique

Cas de la pharmacie centrale

Projet de fin d’études en vue de l’obtention de La licence Appliquée en Comptabilité

Préparé par

Mejri Mariem

Maître de stage Encadreur académique


Mr. Abbes Abdellatif M.Turki Azza

Année universitaire
2019-2020
Dédicaces
Je dédie ce travail….

A l’âme de ma mère, j’aurais aimée que tu sois avec moi en ce moment mais le destin voulait
autre chose. Vous m’avez appris de nombreux principes. Mon succès est un dévouement à ton
âme. Tu me manque.

A l’âme de ma chère grand-mère, merci pour ton amour et ta tendresse. Merci pour tout ce
que tu m’as donné, tu restée toujours dans mon cœur.

A mon père pour l’amour l’affection et les sacrifices consentis au cours de

mes études et pour leur soutien incontestable pendant les moments ardus.

A ma seule sœur qui occupe une place unique dans ma vie.

Tu es pour moi comme mon cœur.

Les mots me manquent pour exprimer toute la reconnaissance, la fierté et le profond amour
que je vous porte pour les sacrifices qui vous avez consenti pour ma réussite, que vous
trouvez ici le témoignage de mon attachement ma reconnaissance, gratitude et respect. Tous
mes sentiments de reconnaissance pour vous.

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Remerciements

En fait, les moments les plus agréables de la vie de l’homme sont ceux dans lesquels il
exprime ses remerciements à un autre.

C’est pour cela, je profite de l’occasion pour dire Merci

Merci à ceux qui m’ont donné leur confiance un jour

Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à mon encadreur Madame Azza Turki. Je la


remercie de m’avoir encadré, orienté, aidé et conseillé… « Grand Merci ».

Je tiens à remercier Mr. Abdellatif Abbes que j’ai l’honneur qu’il soit mon maître de stage.

Je remercie les membres du jury pour avoir accepté d’évaluer mon modeste travail.

Je remercie ma famille que je ne pourrais nommer de peur d’en oublier mon attachement et
mes affections les plus sincères.

Je remercie également tout le personnel de l’IHEC qui veille toujours à nous offrir un
environnement et un climat propice à l’apprentissage.

Enfin, J’aimerais exprimer ma sincère reconnaissance envers mes ami(e)s qui ont su
m’apporter aide et soutient aux moments propices, Je dédie ce travail, reconnaissant et
remerciant chaleureusement

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Sommaire

Introduction générale …………………………………………………….………….…....... 5

Chapitre 1 : Présentation du cabinet UAT …………………………………...................... 8

Chapitre 2 : Déroulement du stage……………………………………………… …….…18

Chapitre 3 : Spécificités de la comptabilité publiques Cas de la pharmacie centrale......34

Conclusion générale …….……………………………………………………………………45

 Bibliographie……………………………………………………………………………………… ………..…………46
 Annexes.………………………………………………………………………………………………………………….47
 Table des matières…………………………………………………………………………………………………..60
 Liste des abréviations………………………………………………………………………………………………62

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INTRODUCTION GENERALE

L’Institut des Hautes Etudes Commerciales de Carthage a accueilli tous ses étudiants avec un
cursus universitaire riche en connaissances et savoirs, servant de base pour toutes réflexions
sur tous sujets, collabore avec des professeurs renommés pour la qualité de leur formation. Un
avantage pour tout étudiant désirant exceller dans ce domaine.

Le projet de fin d’étude est obligatoire pour tous les étudiants de l’IHEC en vue de l’obtention
de la licence appliquée en comptabilité. Il a pour objectif premier de nous immerger dans le
monde professionnel pour une durée plus importante que les stages précédent. Le second est
de mener une mission concrète venant d’un besoin exprimé par l’entreprise accueillante.

A cet effet, dans le cadre de mon cursus académique, je me suis lancée dans la recherche du
stage et j’ai postulé chez plusieurs cabinets et entreprises mais avec nos professeurs qui nous
encouragent et entourent, nous sommes devenus une vraie famille, le voyage à la recherche
d’une opportunité n’a pas été difficile. J’ai pu trouver un stage grâce a notre grand et cher
professeur Mr. Abdellatif Abbes qui m’a accueilli avec plaisir au sein de son cabinet.

J’ai choisi ce cabinet car je me suis sentie à l’aise en plus de sa bonne réputation, au sein de
cette dernière, se trouve une équipe composée de personnes de différentes tranches d’âge,
douées et enthousiastes avec lesquelles j’ai pu acquérir plus de savoir dans une bonne
ambiance

J’ai fini donc par entamer cette nouvelle expérience auprès du cabinet d’expertise comptable
en l’occurrence, le cabinet UAT.

Ce stage qui constitue un élément indispensable à ma formation était très utile pour moi, m’a
beaucoup enrichi en m’offrant non seulement une formation professionnelle demandant de la
rigueur, de la méthodologie et de l’organisation mais aussi une meilleure connaissance des
mécanismes de l’audit,

Tout au long du stage, j’étais chargée de participer à des travaux d’audit de la Pharmacie
Centrale de Tunisie et aussi de la société Tunisie Autoroute.

Le présent rapport explique les différentes étapes suivies pour réaliser le travail demandé :

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Nous commençons le rapport par une présentation générale dans laquelle nous présentons le
cadre du stage, les raisons de la réalisation du stage dans l’entreprise où j’accueil et la
période pendant laquelle le stage a eu lieu et le plan du rapport

Dans le second chapitre, nous nous intéressons à faire une présentation du cabinet UAT où
s’est déroulé mon stage divisée en six section :

*Dans une première section par la description du département son Historique, Organisation,
Objectifs, l’objet et l’architecture des principaux postes.

*Dans une deuxième section par une fiche signalétique

*une troisième section est consacrée à l’activité du cabinet qui présente trois rôles : l’audit et
le commissariat aux comptes, l’expertise comptable et le conseil.

*une quatrième section qui représente l’organisation des missions par 5 étapes

* Dans une cinquième section par l’organigramme du cabinet

*Et à la fin une sixième section consacrée à la description des entreprises clients auprès
desquelles j’ai effectuée des missions.

Le chapitre suivant est réservé au déroulement du stage : Nous présentons dans ce chapitre la
description des tâches menées et observées durant le stage.

Nous terminons par le troisième chapitre la partie documentaire qui présentera les spécificités
de la comptabilité publique.

En conclusion, nous récapitulons les différentes étapes suivies pour l’élaboration de ce projet
et nous signalons ses différents atouts.

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PREMIER CHAPITRE: PRESENTATION DE L’ENTREPRISE

Introduction : Dans ce chapitre, nous présentons d’abord l’entreprise au sein de laquelle se


déroule le stage et nous enchainons par la suite l’intervention du l’activité du cabinet en
expliquant ses différents modules.

Section1 : Présentation du cabinet

Le cabinet UNION AUDIT TUNISIE est une société d’expertise comptable (S.A.R..L)
membre de l’Ordre des Experts Comptables de Tunisie, dont les équipes comprennent les
compétences de six experts comptable et plus d’une vingtaine de collaborateurs (Réviseurs et
assistants)

L’UNION AUDIT TUNISIE est créé en 1988.

Pour assurer la qualité des travaux, le cabinet UNION AUDIT TUNISIE est en contact
permanent avec une association de cabinets de renommée internationale qui étudie les
normes, méthodes et techniques dans les domaines de l’audit et du conseil et qui assure la
formation des collaborateurs.

Le cabinet UNION AUDIT TUNISIE est doté des outils de travail les plus appropriés pour
assurer le bon déroulement des missions conformément aux normes et à la réglementation en
vigueur.

L’audit (ou révision) constitue une activité essentielle de ce cabinet, de même que les travaux
d’organisation et le conseil d’entreprises, notamment dans les domaines juridique, fiscal et de
gestion.

La qualité des travaux présentés par UNION AUDIT TUNISIE est appréciée tant au niveau
national qu’niveau international (Banque Mondiale).En effet, la supervision des missions est
assurées exclusivement par les experts comptables associés et chaque dossier de travail fait
l’objet d’un contrôle qualité par un expert-comptable associés. Par la qualité de ses travaux,
elle a mérité la confiance d’entreprises importantes telles que :

- L’OFFICE DES CEREALES (audit1987 et1988)


- La SNCFT (audit 1989 à1991 et 2001 à 2003)

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- La SONEDE (2001 à 2003)
- L’OPAT (audit 1987 à 1991)
- L’ONAS (audit 1995à1997)
- La STAR (1999 à 2001 et 2007 à 2009)
- L’AFI (1998 à 2003)
- L’AFH (2001 à 2003)
- L’ATFP (2000 à 2002)
- EPS LA RABTA (2002 à 2004 et 2011 à 2013)
- L’ASSURANCE AMI (2006 à 2014)
- La TRAPSA (2007à2012)
- SORETRAS (2007 à 2009)
- Société du Transport du Sahel (2007à 2009)
- EPS CHARLES NICOLE (2007à 2009)
- La COTUNACE (2009 à 2014)
- Société PROMOSPORT (2008 à 2013)
- La CNSS (2010 à2012)
- L’OMMP (2013 à 2015)
- Les Ciments de Bizerte (2013 à 2015)
- La pharmacie Centrale de Tunisie (2013 à2015)
- CPSCL (2013 à 2015)
- Office de l’Elevage des Pâturages (2013 à 2015)
- La Tunisienne des Assurances TAKAFUL « ATTAKAFOULIA » (2014 à 2016)
- GIPP (2014 à 2016)
- SOTUMAG (2012 à 2017)

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Section 2 : Fiche signalétique

Dénomination Union audit Tunisie « U.A.T »

Forme juridique Société à responsabilité limitée

Capital 315000,000 D

Objet Expertise comptable, Assistance, Audit, Conseil et organisation

Siège Social 67, Avenue Alain SAVARY-Bloc B-4ème étage-1082 Tunis

Inscription à l’OECT Le 04/03/1988 sous le n°2021

Gérant Mr. Abdellatif ABBES

Registre de commerce N°B1160401997 du 26/04/1988

Matricule Fiscal 30654 B/A/M/000

Affiliation CNSS N°79 943-15 du01/04/1988

Personnel Technique 26

Personnel Administratif 2

Consultants Externes 13

Téléphones (216) 71 787 233 / (216) 71 789 937

Fax (216) 71 796 147

E-mail uat@gnet.tn

Fiche signalétique du cabinet UAT

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Section 3 : Activités du cabinet

1/ L’audit et le commissariat aux comptes :

La révision comptable, qu’elle soit légale ou contractuelle est un processus très complet
permettant à un professionnel indépendant d’exprimer dans un rapport une opinion motivée
sur la régularité et sincérité des comptes annuels d’une entreprise.

Notre cabinet applique dans ses missions d’audit les normes édictées par l’Ordre des Experts
Comptable de Tunisie et les normes internationales qui garantissent la qualité de sa signature
au national et international.

Les travaux réalisés permettent d’adresser à l’entreprise, ayant fait l’objet de l’audit, des
recommandations de nature à améliorer son contrôle interne et ses procédures. Une attention
toute particulière est portée à l’approche d’audit des systèmes informatiques ; des auditeurs
spécialisés interviennent dans l’équipe d’audit en fonction de l’importance et de la complexité
des systèmes de l’entreprise. La qualité de ses travaux est assurée par la formation adéquate
des collaborateurs de divers niveaux.

2/L’expertise comptable :

Dans la mission d’expertise comptable, le cabinet assiste les entreprises dans les préparations
de leurs comptes annuels. Ces missions sont conduites avec rigueur et en application des
recommandations de l’Ordre des Experts Comptables ; les comptes annuels qui en découlent
fournissent des informations fiables ; utilisables tant par les tiers que par les dirigeants de
l’entreprise dans la préparation de leurs décisions de gestion à court, moyen et long terme.

Aider l’entreprise à améliorer son efficacité et utiliser au maximum des ressources constituant
un autre aspect de la mission d’expertise comptable.

Le cabinet remplit cette mission en intégrant les divers aspects du conseil :

 Conseil de direction,
 Conseil de gestion,
 Conseil fiscaux et juridiques,
 Conseil pour l’amélioration des systèmes d’information.

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3/ Le conseil :

Le cabinet met à la disposition des entreprises des prestations de conseil à l’éventail très
ouverts, en appliquant un niveau élevé des règles d’éthiques et de qualités :

*Le conseil fiscal

Ce type de conseil implique l’utilisation des spécialistes fiscaux capables de traiter les
problèmes fiscaux des entreprises.

*Le conseil en organisation et gestion

Les interventions du cabinet pouvant concerner notamment :

 Le diagnostic d’entreprises,
 La conception et la mise en place de systèmes de gestion,
 La conception et la réalisation de projets informatiques,
 La restructuration d’entreprise,
 Le conseil financier,
 La conception et la mise en place de manuels de procédures.

4/L’organisation d’entreprise :

Les interventions du cabinet pouvant concerner notamment :

 La conception et la mise en place de manuels des procédures,


 Le diagnostic des entreprises,
 L’étude de restructuration,
 La conception et la mise en place de systèmes d’information de gestion.

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Section4 : Organisation des missions

Le cabinet, en vue d’assurer une qualité certaine à ses prestations, s’est imposé la démarche
suivante :

1. La définition de la mission revêt pour le cabinet une importance particulière ; il


consacre un maximum de temps en visites, entretiens, diagnostics, etc. En vue de
cerner les besoins de ses clients pour leur proposer une prestation comptable avec
leurs spécificités,
2. Un expert comptable est désigné responsable technique pour chacune des missions
contractées. Il fait participer, si nécessaire, d’autres experts comptables.
3. Compte tenu des qualifications et de l’expérience de ses équipes, il est en mesure
d’intervenir massivement et rapidement et garantir ainsi des délais courts d’exécution
des missions,
4. Des réunions de travail sont organisées régulièrement avec les responsables des
entreprises clientes en vue de les tenir au courant des travaux accomplis, des
difficultés éventuelles rencontrées, des conclusions préliminaires de ses travaux,
5. Tous ses rapports sont préalablement discutés avec les responsables et la direction
générale des entreprises clientes.

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Section 5 : Organigramme du cabinet

Gérant
(Mr Abdellatif ABBES)

Contrôle qualité Associé 1

Département
Département Département

-Audit -Assistance comptable


-Consulting
-Commissariat aux comptes -Assistance juridique
-Organisation
-Due diligence -Assistance fiscale
-Système d’information
-Transformation des
sociétés

Associé 3 Associé 4
Associé 2

Figure1.Organigramme du cabinet UAT

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Section 6 Présentation des entreprises clients :

1- la Pharmacie centrale de Tunisie « PCT »:

La pharmacie centrale de Tunisie a pour mission d’assurer la régularité dans


l’approvisionnement du pays pour les produits dont elle détient le monopole d’importation
ainsi que la distribution des produits et fournitures nécessaires à la médecine humaine et
vétérinaire aux différentes structures sanitaires publique, parapubliques et privées.

Par arrêté du 27 juin 1938, fût créé un dépôt à l’hôpital civil français (l’actuel hôpital
Charles Nicolle), sous la dénomination : « Pharmacie Centrale des Hôpitaux du Royaume
de Tunisie ». Puis la PCT s’est installée dans ses nouveaux locaux qui existent encore à
El Menzah.

Le 10 mars 1958, cet organisme prit le nom de « Pharmacie Centrale de Tunisie » (PCT).

2-La Société Tunisie Autoroutes « S.T.A » :

Tunisie Autoroutes est une société tunisienne chargée de la gestion des autoroutes
nationales.

Fiche signalétique de la STA

-Nom de l’entreprise La Société Tunisie Autoroutes


-Fondateur L’Etat
-Année de création 15 mai 1992
-Statut juridique Entreprise publique
-Siège Social Tunis
-Effectif 368 (2008)
-Activité La gestion des autoroutes nationales
-Site Web http://www.tunisieautoroutes.tn

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2-La Société International Bureau Service « I.B.S» :

La société IBS informatique, SARL, au capital de 100.000DT, immatriculée au registre de


commerce près du tribunal de première instance de Tunis sous le n°B1119431996,
Matricule fiscal 0030648D/A/M/000 ayant son siège social sis au 17 rue Hassen Ibn
Noôman 1002 Tunis, dûment représentée par son gérant Monsieur Mustapha HMAYER.

La société IBS informatique est une entreprise commerciale chargée de la vente des
matériels informatiques.

3-Union générale tunisienne du travail « UGTT »:

L'Union générale tunisienne du travail ou UGTT est la principale centrale syndicale de


Tunisie avec 750 000 adhérents en 2012. Elle est parfois nommée Union générale des
travailleurs tunisiens. Fondée le 20 janvier 1946 par Farhat Hached, son siège est à Tunis.

 Création : 20 janvier 1946, Tunisie


 Affiliation : Confédération syndicale internationale
 Secrétaire général : Noureddine Taboubi
 Membres : 750 000 (2012
 Affiliation internationale : CISL; CSI
 Siège : Tunis (Tunisie)

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Conclusion : Dans ce chapitre nous avons essayé de présenter le cabinet U.A.T qui m’a
permis d’établir le lien entre mes acquis théoriques que j’ai cumulé durant les trois dernières
années à l’IHEC et le monde professionnel. Ces acquis professionnel seront le sujet du
chapitre suivant.

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Chapitre 2 : Déroulement du stage
Introduction :

Dans ce chapitre, nous allons parcourir les tâches exercées tout au long du stage. Les missions
effectuées consistaient principalement en des missions d’audit et de contrôles internes au sein
des entreprises : PCT, STA et IBS.

Nous commençons ce chapitre par la description des tâches effectuées au sein de la STA.
Ensuite la description des tâches effectuées au sein de la PCT et nous réservons le reste du
chapitre à la description des tâches effectuées au sein de la IBS.

*Les tâches effectuées au sein de la STA :

Section 1 : Déroulement d’une mission d’audit interne

La mission d’audit interne est un ensemble d’actions limitées dans le temps pour répondre aux
besoins du conseil et de la direction générale de l’organisation. Elle mobilise des équipes
d’audit interne et une logistique et produit un livrable qui est le rapport de la mission.

Nous allons présenter les différentes phases du déroulement d’une mission de conseil.

Sous section I : préparation :

C’est la première phase de la mission d’audit interne, elle exige auprès des auditeurs une
capacité importante de lecture, d’attention et d’apprentissage, et, également exige une bonne
connaissance de l’entreprise car il faut savoir ou trouver la bonne information et à qui la
demander.

Donc tous les travaux préparatoires vont être réalisés au cours de cette période. Pour ce faire
l’auditeur interne va construire son référentiel c'est-à-dire le modèle vers lequel doit atteindre
le résultat de sa mission.

1/ Description de la phase :

Deux principales étapes se déroulent au cours de cette première phase :

* cartographie des risques

* programmation des missions

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A / cartographie des risques :

- C’est une photo des risques à un instant donné, son élaboration à l’échelle de l’organisation
nécessite des ressources, des techniques et du temps.

- Cette carte est utilisée pour l’élaboration du plan pluriannuel de l’AI, et elle oriente les
travaux des auditeurs internes dans la réalisation de leurs missions.

- Afin de l’adapter à ses besoins, la structure d’AI élabore une cartographie des risques selon
les procédures suivantes :

1- identifier les risques majeurs et significatifs selon leur propre jugement et la consultation
des responsables de différents unités de l’organisation.

2- dresser une matrice des risques en inscrivant au niveau des lignes la liste des risques et au
niveau des colonnes les unités au sein de l’organisation

Tableau 1 Affectation des risques à chaque unités

U1 U2 U3

R1 X X

R2 X X X

R3 X X

R4 X X X

Source : L’audit interne : organisation et pratiques

3- affecter à chaque risque une note de la probabilité d’occurrence et une note de l’impact sur
une échelle de 1 à 5

Tableau 2 Affectation des notes selon les niveaux de probabilité et d’impact

Niveau de la probabilité(P) / de l’impact(I) Note

Très faible 1

Faible 2

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Moyenne 3

Elevée 4

Très élevée 5

Source : L’audit interne : organisation et pratiques

4- calculer le score de concentration des risques au niveau de chaque unité en multipliant les
notes des probabilités et des impacts de tous les risques = > Score risques inhérents.

5- évaluer le contrôle interne au niveau de chaque unité en se basant sur un jugement de la


structure d’AI selon la grille suivante

Niveau de contrôle Note

Fiable 5

Peu fiable 4

Moyennement fiable 3

Insuffisant 2

Non fiable 1

Tableau 3 Affectation des notes selon les niveaux de contrôle

Source : L’audit interne : organisation et pratiques

Puis affecter à chaque unité sa note correspondante, ce qui permet d’avoir le score des risques
résiduels de chaque unité en divisant le score de concentration de risque inhérent par la note
de contrôle interne. Comme le décrit le tableau suivant :

Tableau 4 Affectation du score risques inhérents et résiduels à chaque unité

Unité 1 Unité2 Unité3

R1

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P 3 2

I 4 5

R2

P 4 3 2

I 4 5 5

R3

P 2 3

I 4 1

R4

P 1 1 4

I 5 3 2

Score risques 960 3600 240


inhérents

Contrôle interne 1 3 2

Score risques 960 1200 120


résiduels

Source : L’audit interne : organisation et pratiques

6- classer les unités selon un ordre décroissant des risques résiduels identifiés à leur niveau.

-U 2

-U 1

-U 3

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B / Programmation des missions :

Afin d’adopter le programme de missions et le plan annuel d’audit interne, la structure d’audit
interne utilise la matrice des risques inhérents.

2/ Les livrables :

Cette phase, doit se conclure par trois livrables (=le rapport de la mission) :

-la cartographie des risques.

-le plan pluriannuel de l’audit interne.

-le programme annuel de mission d’audit.

Sous section II : phase de réalisation :

1 / Description de la phase :

C’est la phase opérationnelle de la mission d’audit, elle est menée par l’équipe des auditeurs
internes selon les objectifs, la nature, l’étendue et la complexité de la mission, c’est pour cette
raison qu’elle fait plus appel aux capacités d’observation, de dialogue, de communication et
d’analyse au sens de la déduction.

Trois principales étapes se déroulent au cours de cette phase :

 déclenchement de la mission
 prise de connaissance
 travail terrain

A / déclenchement de la mission :

Pour la réalisation de ses missions, la structure d’AI reçoit par la direction générale un ordre
de mission qui comporte les informations suivantes :

*les noms et prénoms du chef de la mission et de l’équipe des auditeurs ;

*l’objectif de la mission ;

*la date de démarrage de la mission.

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Puis le responsable de la structure d’AI envoi une copie de ce document :

*aux responsables des entités entrant dans le périmètre de la mission ;

*à la structure chargée des ressources humaine

*à toute autre personne appelée à fournir de la logistique à l’équipe chargée de la mission.

B / prise de connaissance :

C’est l’étape la plus importante de la mission d’audit, du fait qu’elle présente dès le départ
une vision d’ensemble des processus, activités, opérations et entités à auditer ; elle évite
l’omission des questions et des sujets importants et elle optimise le temps des auditeurs.

Et pour ce faire, la collecte des informations doit être bien organisée c'est-à-dire regroupée
sous différents thèmes comme la structure et l’organisation interne de l’entité à auditer, ou

le contexte réglementaire, ou bien selon les processus et les procédures, ou encore selon le
système d’information : communication interne et externe, et peut être selon les missions
précédentes d’audit.

Bien que la prise de connaissance du domaine à auditer concerne le contexte socio-


économique qui inclus les données sur l’environnement externe (concurrence,
réglementation), l’effectif et l’environnement du travail ; le contexte organisationnel de
l’entité à auditer qui comporte l’organisation générale, la structure et l’environnement
informatique ; le troisième domaine le fonctionnement de l’entité à auditer qui regroupe les
procédures de gestion et méthodes de travail, les textes réglementaires, les problèmes passés
ou encours, et les réformes en cours ou prévues.

La durée de cette étape peut aller d’une simple mise à jour jusqu’à une véritable formation
étalée sur une durée plus longue et cette variation dépond de la complexité du sujet de la
mission, du profil des auditeurs chargés de la mission, et de la qualité des dossiers d’audit des
missions précédentes.

Au cours de la préparation de la mission et après la prise de connaissance, le chef de la


mission rédige la lettre de cadrage, un document qui définit et formalise les axes
d’investigation de la mission et ses limites donc c’est un contrat de prestation de services

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entre l’équipe d’audit et les audités qui doit comprendre les objectifs d’audit, prendre en
compte les priorités et préoccupations d’actualité de l’entité à auditer, identifier les outils à
envisager pour chaque tache à accomplir, et établir un calendrier d’exécution de la mission.

Après une réunion d’ouverture se déroule, au cours de laquelle se mentionne :

*la présentation mutuelle des personnes présentes ;

*le contexte et les objectifs de la mission ;

*la présentation de la lettre de cadrage de la mission ;

*l’accord sur le calendrier de l’audit ;

*une courte présentation des méthodes et procédures à utiliser ;

*la confirmation de circuit de communication officiels entre l’équipe d’audit et


les audités ;

*la confirmation de la disponibilité de toutes les ressources et installations


nécessaires à l’équipe d’audit.

Et comme dernière procédure de cette étape, le chef de la mission prépare un programme de


travail qui contient les objectifs de la mission, cette dernière sera découper en plusieurs
taches, la durée de chacune d’elle, le calendrier d’exécution des taches et leurs répartitions
entre les auditeurs en charge de la mission, et les outils à envisager.

C / travail terrain :

Cette étape commence par un questionnaire de contrôle interne qui constitue un document
interne à l’audit interne dont la finalité est de permettre aux auditeurs internes d’évaluer le
dispositif de contrôle interne de l’entité à auditer. Il s’agit d’un ensemble de questions
présentées sous la forme d’une check-list qui n’admettent que les réponses ‘oui’ ou ‘non’ les
réponses négatives désigne les points négatifs et les réponses positives signalent les points
forts.

En effet, le questionnaire comporte 5 questions fondamentales :

Page 23
1 / QUI ? Regroupe les questions relatives à l’opérateur (son identification et ses pouvoirs),
les auditeurs utilisent les organigrammes hiérarchiques et les fiches de descriptions de postes
pour répondre à ces questions

2/QUOI ? Regroupe les questions relatives à l’objet du processus, activités, opération ou


taches ;

3/ OU ? Concerne les endroits ou se déroule l’opération ;

4/ QUAND ? Regroupe les questions relatives au temps : début, fin ;

5/ COMMENT ? Regroupe les questions relatives à la description du mode opératoire.

Et comme autre instrument de collecter des informations et d’exprimer des opinions, les
auditeurs préparent une liste de questions complémentaires, cela est effectué dans le cadre
d’une interview.

En plus, l’auditeur interne utilise l’observation comme technique de collecte d’information


universelle, qui assure une fonction descriptive : observer pour décrire processus ou situation ;

Une fonction de vérification : observer pour vérifier des hypothèses ou l’existence d’un bien ;

Une fonction évaluative : observer pour mesurer selon une échelle ; et une fonction
heuristique : observer pour faire des nouvelles idées.

Pour que les actions des auditeurs soient ciblées, organisées et véritables ces derniers
établissent une fiche de collecte de données deux fois, la première avant action qui décrit
l’objet de l’action, le renvoi aux taches conformément au programme de travail, le nom des
personnes concernées, la date et lieu de l’action et les outils de collecte à utiliser ;

Et une deuxième fois après l’action pour présenter les principaux résultats et conclusions.

Pour clôturer cette étape, les auditeurs internes préparent une fiche de constat et d’analyse
sur laquelle se rédige chaque dysfonctionnement, anomalie, erreur, insuffisance, écart
constatés ou opportunité d’amélioration durant le travail terrain.

2 / les livrables :

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-l’ordre de la mission,

-la lettre de cadrage,

-le programme de travail,

-les questionnaires de contrôle interne,

-la fiche de collecte de donnée,

-la feuille de constat et d’analyse.

*Les tâches effectuées au sein de la PCT :

Section 1 : La gestion des achats dans le secteur public :(Voir annexe1)

Tout au long de ce stage, le passage entre les différentes tâches a été une expérience très
instructive dans la mesure où j’ai pu mettre en pratique les connaissances acquises durant tout
le cursus LAC et maîtriser le concept d’audit des entreprises publiques et l’évaluation de
contrôle interne. Les achats publics sont réglés par les marchés publics, et ces marchés publics
sont des contrats écrits passés par l’acheteur public, en vue de satisfaire ses besoins annuels
en travaux, fournitures de biens, services et études. Selon l’article 3 du décret n° 2014-1039
du 13 mars 2014, portant réglementation des marchés publics : « Les marchés publics sont
des contrats écrits, conclus à titre onéreux par les acheteurs publics, en vue de la réalisation de
commandes publiques. Sont considérées commandes publiques, la réalisation de travaux, la
fourniture de biens ou de services ou la réalisation d’études et cela se réalise par un avis
d’appel d’offre effectuées par les procédures de passation des appels d’offres. En outre, un
appel d’offre est une pratique permettant à un commanditaire de choisir un fournisseur ou un
soumissionnaire pour réaliser une prestation de services, des travaux ou de fournitures.
L’objectif de cette procédure à mettre en concurrence plusieurs entreprises ou sociétés pour
fournir un service ou un produit. L’appel d’offres peut être ouvert ou restreint:

 L’appel d’offres est dit ouvert lorsque tout opérateur économique peut remettre une
offre
 L’appel d’offres est dit restreint lorsque seuls peuvent remettre des offres les
opérateurs économiques qui y ont été autorisés après sélection. Il s’adresse à un
nombre défini de fournisseurs (généralement déjà connus).

Page 25
Le choix entre les deux formes d’appel d’offres est libre.

Dans le processus d’appel d’offres, on distingue six étapes:

 La première étape : n’est que la rédaction du cahier des charges décrivant les garanties à
produire par chaque soumissionnaire au titre du cautionnement provisoire et par les
soumissionnaires retenus au titre du cautionnement définitif.
 La deuxième étape : est la publication de l’avis de l’appel d’offre par voie de presse et /ou
au site web de la Banque et par tout autre moyen de publicité matériel ou immatériel. cet
avis d’appel d’offre est publié 20jours au moins avant la date limite de réception des
offres, ce délai peut être ramené à 10jours en cas d’urgence dument justifiée.
 La troisième étape : est la réception des offres, ces dernières une fois réceptionnées sont
enregistrée au bureau d’ordre central (BOC) suivant leur ordre d’arrivée. le BOC tient un
registre spécial sur lequel il inscrit la date d’arrivée.

Le BOC soumet au secrétariat permanent de la commission interne de contrôle des Marchés


(SPCICM) les offres au fur et à mesure de leurs réceptions.

Les plis parvenus sont enregistrés une 2éme fois sur un registre spécial détenu par le
SPCICM suivant leur ordre d’arrivée. Ils doivent demeurer cachetés jusqu’au moment de leur
ouverture.

La quatrième étape : concerne la séance d’ouverture des plis et l’évaluation des offres
Financières et Techniques.

 La cinquième étape : consiste à choisir le soumissionnaire le moins disant et le plus


conformes aux exigences et finalement, la sixième étape concerne la signature du contrat
et le règlement définitif

Section 2 : La gestion des achats des stocks :

*les aspects essentiels et préalables du contrôle interne consistent à :

 les quantités sorties des stocks ou vendues doivent faire l’objet d’une autorisation
appropriée ;
 les quantités en stocks doivent être protégées de manière suffisante contre les pertes
provenant de vols, gaspillage, prélèvement non autorisé et contre les risques physique
(incendie, inondation, humidité…)

Page 26
 les transactions effectuées doivent être rattachées aux exercices concernés ;
 l’entreprise doit tenir une comptabilité analytique ;
 séparation des fonctions : l’idéal serait que les fonctions suivantes seraient accomplies
par des personnes différentes : fonction achat, fonction réception, fonction
magasinage, fonction paiement, fonction expédition, fonction comptabilisation,
fonction saisie d’inventaire.

Section 3 : La gestion des ressources humaines :

Les objectifs du contrôle interne consistent à :

 Assurer une gestion efficace des effectifs


 Assurer la fiabilité des calculs et de l’établissement de la paie et des déclarations
sociales et fiscales liées aux salaires
 Assurer la conformité de la gestion des ressources humaines avec les lois et
réglementations applicables
 Assurer la qualité du personnel à l’embauche ou en cours d’activité.

Sous Section : Les charges de personnel

1.les heures supplémentaires (Voir annexe 2) :

*Définition : c’est une complément de salaire , elle représente la rémunération accessoire par
rapport aux appointements et salaire. Elle est accomplie au-delà de la durée normale du travail
donnent droit à une majoration du salaire réel.

Selon l’article 90 de code de travail (modifiée par la loi n°96-62 du 15 juillet 1996) « sont
considerées comme heures supplémentaires les heures de travail effectuée au-delà de la
durée hebdomadaire normal ».

les aspects essentiels et préalables du contrôles interne consistent à :

 La vérification du visa de directeur du port aussi que la visa de responsable ressources


humaines dans la fiche des heures supplémentaires du travailleurs effectués ;
 Vérifier que les heures supplémentaires exécutées au-delà de la durée normale du
travail ;
 Calculer l’écart entre total heures supplémentaires effectuer et nombre d'heures
supplémentaires mensuel autorisé selon le code de travail qui ne doit pas dépasser 40.

Page 27
→Le recours à des heures supplémentaires doit être autorisé par une autorité compétente
sur justification du service demandeur. Le recours à des heures supplémentaires doit
conserver un caractère exceptionnel.

2Les Retenues sur salaire (Voir annexe 3) :

.Les retenues Légales :

Il s’agit de retenues obligatoires correspondent aux cotisations sociales et fiscales mises à la


charge de l’employé et collectées au profit des organismes sociaux et fiscaux par le
mécanisme de la retenue à la source.

1.2Les cotisations sociales :

Elles représentent la contribution du salarié au financement des régimes de sécurité sociales


légaux. Elles sont calculées sur la base du salaire brut au taux de 9.18% au profit de la Caisse
Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) pour les salariés du secteur privé.

La cotisation due par l’employé est retenue mensuellement par l’employeur sur les bulletiens
de paie. La totalité des cotisations (avec la cotisation à la charge de l’employeur) est déclarée
et versée à la CNSS trimestriellement entre le 1er el le 15 du mois qui suit le trimestre.

2.2Les cotisations fiscales au titre de l’IRPP :

 Définition : l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) est un impôt que toute
personne physique est tenue d’acquitter sur les revenus qu’elle a réalisés et qui est calculé
selon un barème prévu par le code de l’IRPP et IS) . Cette retenu d’impôt est opérée la
retenue après sociale CNSS.

 Calcul de l’IRPP :

*Première étape : Il s’agit de déterminer l’assiette imposable en suivant la démarche


suivante :

-Calcul du salaire imposable annue lqui est égal à la différence entre la rémunération brute
annuelle y compris les avantages en nature (à l’exception des avantages accordés par nécessité
de service car ils ne sont pas imposables et l’employeur ne doit pas les soumettre à la retenue

Page 28
à la source, on donne par exemple : le logement mis à la disposition du salarié suite à une
obligation de présence ou du fait de l’isolement du lieu de travail, uniforme de travail et
matériel de sécurité…) et les cotisations sociales à la charge du salarié (9,18% de la
rémunération brute annuelle)

-Puis, calcul de l’assiette imposable qui est égale à la différence entre le salaire imposable
annuel et l’ensemble ces abattements (déductions) communs à tous les salariés en fonction de
la situation familiale du salarié (code de l’IRPP et de l’IS)

 Tout salarié a droit à un abattement forfaitaire de 10% du salaire imposable pour frais
professionnels, Cette déduction est plafonnée à 2000DT ;
 Le salarié a droit à un abattement de 300DT pour chef de famille. Est considéré
comme chef de famille : l’époux, le divorcé qui a la garde des enfants, le veuf même
sans enfants, l’adoptant. Toutefois, l’épouse a la qualité de chef de famille si elle
justifie que le mari ne dispose d’aucune source de revenu durant l’année précédant
celle de l’imposition ou lorsque, remariée, elle a la garde d’enfants issus d’un mariage
précédent.
 Le chef de famille a droit également à des abattements pour enfants à charge : 100DT
au titre de chacun des 4 premiers enfants à charge ;Sont considérés comme enfants à
charge les enfants ayant au premier janvier de l’année d’imposition moins de vignt
ans.

*Deuxième étape :

L’assiette imposable arrondie au dinar supérieur permet de déterminer l’IRPP annuel par
application du barème progressif suivant (prévu par le code de l’IRPP et de l’IS) :

Tranches Taux
De 0 à 1500DT 0
De 1500.001 à 5000DT 15%
De 5000.001 à 10000DT 20%
De 10000.001 à 20000DT 25%
De 20000.001 à 50000DT 30%
Au-delà de 50000 DT 35%

Page 29
La retenue à la source mensuelle au titre de l’IRPP, effectuée par l’employeur est égale à
l’IRPP annuel divisé par le nombre de paies.

Salaire brut *12


-CNSS (9,18%)

=Salaire imposable annuel


-Déductions communes
=assiette imposable
→assiette imposable arrondie au dinar sup
→barème progressif

Sous section : Prêt au personnel (Voir annexe 4) :

Il existe 4 crédits accordés par la pharmacie centrale de Tunisie aux travailleurs :

*Crédit personnel : C’est un crédit a court terme de 4000DT au maximum, Ce prêt doit être
remboursé sur 20 mois et sans intérêt ;

*Crédit d’achat d’un immeuble ; Crédit de construction ; Crédit d’achat un terrain : ce sont
des crédits a long terme de 30000DT au maximum, Ces prêts doit être remboursé sur 20 ans
avec intérêt selon la disposition de l’article 7, l’accord pour l’un de ces prêts exige :
Assurance vie, contrat prêt, contrat achat final et engagement sur salaire

*L’aspect essentiel et préalable du contrôles interne consiste à :

-Vérifier que les dossiers de prêts ayant les papiers nécessaires

-Le montant remboursè par rapport le salaire brut légal en pourcentage ne doit pas dépasser
40% .

Section 4 : Les procédures des ventes-clients

Sous section : Autorisation des crédits (Voir annexe 5)

Une procédure d’autorisation est nécessaire avant l’exécution de la commande ; il convient de


s’assurer que l’encours du client ne deviendra pas supérieur à la limite fixée compte tenu de
sa capacité financière, ce qui nécessite un suivi de la solvabilité des clients. Pour apprécier la

Page 30
solvabilité d’un client, on doit examiner si l’entreprise a déjà enregistré des incidents de
paiement avec ce client (impayé, report répétitif d’échéance), procéder à une demande de
renseignement bancaire.

Sous section : Réclamations des clients ( voir annexe 6) :

Une procédure doit être mise au point pour traiter les réclamations clients pour défaut de
qualité, quantité ou prix non conforme. Les réclamations reçues doivent être enregistrées sur
un bon de réclamation prénuméroté. Un cahier de suivi des réclamations peut se révéler utile
pour les entreprises de ventes directes aux consommateurs. Les procédures doivent permettre
une communication permanente sur les retards de livraison, ruptures de stocks et annulations
de commandes.

*Les tâches effectuées au sein de l’IBS :

Section1 : l'audit des comptes de charges (Voir annexe 7) :

Le contrôle des comptes de charges s'étend à l'examen des pièces classées dans les dossiers de
l'exercice suivant pour s'assurer de la bonne séparation des exercices.

Ainsi, pour être admise en déduction, les charges doivent remplir trois conditions de fond et
trois conditions de forme.

1) les conditions de fond

* se rattacher à la gestion ou être exposer dans l'intérêt de l'entreprise, ce qui exclut les
dépenses à caractère privé et celles pouvant être qualifiées d'acte anormal de gestion.

* se traduire par une diminution de l'actif net, ce qui exclut les dépenses ayant une
contrepartie à l'actif.

* ne pas être exclues du droit à déduction par une disposition expresse de la loi.

2) les conditions de forme

* être comptabilisées et déduites de l'exercice auquel elles se rattachent.

* être appuyées de justifications suffisantes et probantes.

Page 31
* être portées sur certaines déclarations lorsqu'une telle condition est exigée par la loi.

A titre d'illustration, l'auditeur doit s'assurer du rattachement de la charge locative à


l'exploitation de l'entreprise et que cette charge n'est pas excessive.

En outre, l'auditeur doit vérifier que les loyers pris en charge se rattachent à l'exercice et que
tous les contrats de location sont enregistrés.

Concernant les charges diverses ordinaires, l'auditeur fiscal doit s'assurer que les frais de
mission et de déplacement sont rattachés à l'exploitation et ne sont pas excessifs.

De même, pour les charges de personnel, les charges financières, les impôts, taxes et
versements assimilés, les amortissements et les provisions, l'auditeur fiscal doit s'assurer que
l'entreprise respecte les dispositions légales et réglementaires d'ordre fiscal et vérifier les
conditions de déduction prévues par les codes fiscaux.

Section2 : l'audit de la régularité fiscale (Voir annexe 8) :

* Les déclarations mensuelles :

L'auditeur doit s'assurer que les déclarations mensuelles (TVA ; R/S ; TFP et FOPROLOS ;
TCL) sont déposées le 15 de chaque mois pour les Personnes Physique et le 28 pour les
Personnes Morales.

Il doit vérifier aussi que toutes les informations relatives aux déclarations mensuelles
suivantes sont remplies :

- Décision de ristourne relative à la TFP

- L'état des avoirs

- Le chiffre d'affaires en suspension de TVA

- Le chiffre d'affaires à l'exportation

*Les déclarations trimestrielles :

Page 32
Les contribuables, personnes physiques, soumis au régime réel exerçant une activité
commerciale, industrielle ou non commerciale, ainsi que les personnes morales soumises à
l'IS sont tenus de déposer une déclaration trimestrielle d'acomptes provisionnels. Ces
acomptes sont calculés sur la base de 30% de l'impôt dû au titre des revenus ou bénéfices de
l'année précédente.

Il en est de même pour les contribuables soumis au régime forfaitaire d'imposition.

L'auditeur doit vérifier que les déclarations des acomptes prévisionnels sont déposées dans les
délais légaux à savoir les vingt cinq premiers jours du 6 ème, 9ème et 12ème mois suivant la date
de clôture de l'exercice pour les personnes physiques, et les vingt huit premier jour du 6 ème,
9ème et 12ème mois suivant la date de clôture de l'exercice pour les personnes morales.

De même, il doit s’assurer que l’entreprise a fait joindre aux déclarations des AP :

-Les certificats de retenu à la source

-Les avances sur l’IS au titre de l’importation

Conclusion :

Au cours de ma plutôt courte mais riche expérience au sein du cabinet j’ai pu mettre en œuvre
mes acquis théoriques que j’ai assimilés tout au long de mon parcours académique à l’IHEC.
Cette expérience m’a aidé à façonner une idée sur la vie professionnelle en entrant en contact
avec des professionnels et en se trouvant dans des situations diverses.

A travers ce stage j’ai eu la chance de développer mes connaissances à travers la pratique et


comme l’on dit « l’expérience c’est la meilleure école ».

Page 33
CHAPITRE 3 : Les spécificités de la comptabilité publique
cas de la pharmacie centrale

Introduction :

Les normes IPSAS (international public sector accounting standards), normes comptables
internationales du secteur public, se répandent rapidement dans le monde entier. Elles sont
inspirées des normes internationales d’information financière IFRS (international financial
reporting standards) qui s’appliquent aux groupes privés (7 000 sociétés cotées en Europe), et
s’étendent progressivement à toutes les entreprises.

Nous évoquons dans ce chapitre :

* Au premier volet : les spécificités de la comptabilité publique cas de la pharmacie centrale

*Au deuxième volet : les problèmes rencontrés durant le stage, la manière dont ces
problèmes ont été géré et les apports du stage

Première Partie: les spécificités de la comptabilité publique

Section 1. Principe de la comptabilité publique :

En effet, les normes IPSAS, publiées par l’IFAC (organisme situé à New York représentant
112 pays), sont transposées progressivement aux organismes publics nationaux et
internationaux. Déjà la Commission européenne, l’ONU, l’OCDE ont adopté les normes
IPSAS pour elles-mêmes et pour les organismes et entreprises qu’elles financent. D’autres
pays les ont d’ores et déjà mises en œuvre : Australie, Argentine, Canada, Allemagne,
Mexique, Pays Bas, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, États-Unis ont été les premières, mais
tous les autres États suivront, aussi bien au niveau des comptes de l’État qu’au niveau des
comptes des collectivités locales.

Il s’agit d’une véritable révolution, encore plus importante que celle des normes IFRS pour
les entreprises, puisque désormais les entités publiques seront gérées comme des entreprises,
avec une comptabilité d’exercice, c’est-à-dire comptabilité d’engagement (en droits
constatés), de patrimoine et en partie double.

Page 34
Ceux-ci sont encore peu familiarisés avec les notions financières et comptables utilisées par
le secteur privé, malgré l’essor de la comptabilité en droits constatés, ces dernières années,
notamment au niveau des collectivités local Ce sont réellement, avec les normes IPSAS, les
principes et les méthodes de base de la comptabilité d’entreprise qui s’introduisent dans la
comptabilité de l’État. Le principe de la comptabilité d’exercice d’abord, qui se superpose à la
comptabilité budgétaire de trésorerie, le principe du patrimoine, qui veut que les
immobilisations soient enregistrées à l’actif du bilan et amorties chaque année. Le principe de
prudence, qui impose que l’on comptabilise des provisions, même pour les retraites à venir
des fonctionnaires. Et surtout l’obligation de présenter des états financiers, au nombre de cinq
: un bilan (ou état de la situation financière), un compte de résultat (appelé état de la
performance financière), mais aussi un tableau des flux de trésorerie, un tableau de variation
de la situation nette et des notes (ou annexes).

1. L’adoption des IPSAS :


*Introduction :

A l’instar de l’IASB qui propose un référentiel comptable international composé des IAS-
IFRS, complétées par des interprétations (SIC-IFRIC) pour le secteur privé, l’IFAC, par
l’intermédiaire de l’une de ses entités : le Conseil de normalisation comptable internationale
pour le secteur public (IPSASB : International Public Sector Accounting Standards Board), a
er
élaboré un référentiel constitué au 1 janvier 2007 de vingt-quatre normes comptables dites
IPSAS (International Public Sector Accounting Standards). Vingt et une de ces normes
s’inspirent largement des IAS-IFRS. Les IPSAS 22, 23 et 24 sont spécifiques au secteur
public et ont été élaborées sans référence aux IAS.
Les IPSAS établies par l’IPSASB à partir de 1996, sont aujourd’hui appliquées par des
organisations internationales telles que la Commission de l’Union Européenne, l’OCDE,
l’IFAC et l’OTAN. Un haut comité de l’ONU a recommandé qu’elles soient adoptées par les
agences de l’ONU. La Banque Mondiale et le FMI incitent les pays dans lesquels ils
interviennent, à développer l’utilisation des IPSAS. Dans de nombreux pays, les Etats ont
choisi de s’inspirer ouvertement des normes IPSAS pour élaborer un corps de normes
comptables nationales pour le secteur public. En France par exemple, dans le cadre de la loi
er
organique du 1 août 2001 relative aux lois de finances (LOLF), qui a amorcé un processus de
transparence conduisant à une certification des comptes de l’Etat par la Cour des comptes à

Page 35
partir de 2006, treize normes comptables ont été élaborées par référence aux IPSAS. Des pays
anglo-saxons, d’abord le Canada et les Etats-Unis, puis l’Australie et la Nouvelle Zélande, ont
été à partir du milieu des années 1970, des précurseurs de l’adoption d’une comptabilité
d’engagement (Chan, 2004).

1. Normes comptables internationales du secteur public : (voir annexe 9)

Les normes comptables internationales du secteur public (International Public Sector


Accounting Standards – IPSAS) sont des recommandations destinées à la présentation des
comptes dans le secteur public. Elles se fondent sur les Normes internationales d’information
financière (International Financial Reporting Standards – IFRS) et sur les Normes comptables
internationales (International Accounting Standards – IAS). Les normes IPSAS sont publiées
par le Conseil des normes comptables internationales du secteur public (IPSASB), dénommé
autre fois Public Sector Commitee (PSC), qui fait partie de l’organisation faîtière de
l’International Federation of Accountants (IFAC). L’IPSASB se concentre sur les besoins des
collectivités nationales, régionales et locales, et des organisations étatiques dans le domaine
de la présentation des comptes et des rapports financiers. Elles s’appliquent à toutes les entités
étatiques, à l’exception des entreprises d’Etat qui exercent principalement une activité
commerciale, lesquelles doivent appliquer les IFRS/IAS.

Il existe actuellement 38 normes IPSAS qui sont actualisées en permanence. Les normes
IPSAS ont une structure homogène (introduction, définitions, norme, notes explicatives,
présentation, règlementation transitoire, date de l’entrée en vigueur, annexe et comparaison
avec les IAS).

2. Raisons motivant la publication de l'IPSAS :

La plupart des gouvernements préparent et publient leurs budgets financiers en tant que
documents publics ou les rendent publics d’une autre manière. Les documents budgétaires
sont largement distribués et promus. Le budget reflète les caractéristiques financières des
plans de l’État pour la période à venir. C’est un outil clé de la gestion financière et du contrôle
financier. Il est la composante centrale du processus qui permet la tutelle gouvernementale et
parlementaire (ou similaire) des dimensions financières des activités. En outre, certaines
entités individuelles peuvent être tenues ou peuvent décider de rendre publics leur(s)

Page 36
budget(s) approuvé(s). Dans de tels cas, l'entité est aussi tenue publiquement responsable de
sa conformité à son(ses) budget(s) approuvé(s), et de sa performance par rapport à ce(s)
dernier(s).

3. Objectifs de l’IPSAS :

Les objectifs de l’IPSASB, créé par l’IFAC «International Federation of Accountants»,


consistent à servir l’intérêt public en élaborant des normes comptables et d’autres publications
destinées à s’appliquer aux entités du secteur public à travers le monde, utilisées pour la
préparation des états financiers à usage général. Cela a pour but d’accroître la qualité et la

transparence du reporting financier du secteur public et des prises de décision .

Les Etats et autres entités du secteur public prélèvent des ressources auprès des
contribuables, donateurs, prêteurs et autres contributeurs financiers afin de fournir des
services aux citoyens et autres bénéficiaires. Ces entités sont donc tenues de rendre compte de
leur gestion et de l’utilisation des ressources à ceux qui les fournissent et à ceux qui attendent
d’elles qu’elles utilisent ces ressources pour fournir les services nécessaires. Les contributeurs
financiers et les bénéficiaires actuels ou potentiels des services ont également besoin
d’information pour prendre leurs décisions.

Le pouvoir législatif et les membres du parlement sont également parmi les utilisateurs
premiers des rapports financiers à usage général entant que représentants des intérêts des
bénéficiaires de services et des contributeurs financiers.

Les états financiers à usage général peuvent également être utiles à d’autres parties: les
statisticiens de l’Etat, les analystes, les médias, les conseillers financiers, ainsi que les groupes
d’intérêt public et groupes de pression et d’autres parties.

4. Champ d’application des IPSAS

Les IPSAS sont destinées à s’appliquer aux états financiers à usage général de toutes les
entités du secteur public à l’exception des entreprises publiques qui appliquent, en tant que
référentiel comptable international, les normes IFRS «International Financial Reporting
Standars» publiés par l’IASB «International Accounting Strandards Board» comme toute

Page 37
entité du secteur privé.
Les entités du secteur public comprennent des gouvernements nationaux, régionaux, locaux,
et des entités publiques associées (Agences et commissions).
Par ailleurs, une entreprise publique est définie comme étant toute entité présentant
simultanément les caractéristiques suivantes:

a) Il s’agit d’une entité habilitée à s’engager par contrat en son propre nom;
b) Elle s’est vu attribuer l’autonomie financière et opérationnelle nécessaire pour exercer une
activité;
c) Dans le cadre normal de son activité, elle vend des biens et des services à d’autres entités
moyennant bénéfice ou récupération total des coûts;
d) Elle ne dépend pas d’un financement public permanent pour être en situation de continuité
d’exploitation;
e) Elle est contrôlée par une entité du secteur public.

5. Caractéristiques des normes IPSAS

L’IPSASB élabore des IPSAS selon la méthode de la comptabilité d’engagement qui


convergent avec les normes IFRS publiées par l’IASB en les adaptant au contexte du secteur
public là où cela s’avère approprié.

L’IPSASB a également publié une norme détaillée relative à la méthode de la comptabilité de


trésorerie qui comprend des chapitres relatifs aux informations à fournir obligatoires et
facultatives.
Passer de la méthode de comptabilité de caisse à la méthode de la comptabilité d’engagement.

L’IPSAS relative à la méthode de la comptabilité de caisse encourage les entités du secteur


public à publier volontairement des informations selon la méthode de la comptabilité
d’engagement, même si ses états financiers de base sont préparés selon la méthode de la
comptabilité de caisse.

L’IPSASB tente également de faciliter la conformité aux IPSAS selon la méthode de la


comptabilité d’engagement par le biais de dispositions transitoires dans certaines normes.

Page 38
Une entité du secteur public dont les états financiers se conforment aux IPSAS doit indiquer
cette conformité en annexe de manière explicite et sans réserve. Les états financiers ne
doivent pas être décrits comme se conformant aux IPSAS s’ils ne se conforment pas à toutes
les dispositions des IPSAS.

6. Cadre conceptuel de l’information financière à usage général des entités du secteur


public

Le cadre conceptuel établit et explicite les concepts à mettre en œuvre pour l’élaboration des
normes comptables internationales du secteur public (IPSAS) et du guide des pratiques
recommandées (RPG: Recommended Practice Guidelines) applicables à la préparation et à la
présentation des rapports financiers à usage général (GPFR: General Purpose Financial
Reports) des entités du secteur public établis sur la base de la comptabilité d’engagement. Le
cadre conceptuel ne comporte pas de disposition normative relative à l’information financière
des entités du secteur public qui adoptent les normes IPSAS et ne prévaut pas sur elles. Ce
sont les normes IPSAS qui définissent les obligations en matière de comptabilisation,
d’évaluation, et de présentation relatives aux transactions, évènements et activités représentés
dans les rapports financiers.

Le cadre conceptuel est composé de 4 parties:

 Partie 1: Rôle et autorité du cadre conceptuel, objectifs et utilisateurs de l’information


financière à usage général, caractéristiques qualitatives, et entités présentant
l’information financière.
 Partie 2: Définition et comptabilisation des éléments présentés dans les états
financiers.
 Partie 3: Règles d’évaluation des éléments comptabilisés dans les états financiers.
 Partie 4: Présentation de l’information dans les rapports financiers.

7. Information fournie par les rapports financiers à usage général

 Situation financière, performance financière, flux de trésorerie (les états financiers) ;

Page 39
 Information budgétaire et conformité avec les textes législatifs et autres textes régulant
la collecte et l’utilisation des ressources (rapprochement et écarts budgétaires) ;
 La performance des services publics (informations non financières) ;
 Information prospectives de nature financière et non financière (programmes futurs de
prestations de services) ;
 Information explicative (au niveau des notes annexes aux états financiers ou dans un
rapport distinct).

Section 2. L’impact de l’IPSAS sur la mise à niveau des entreprises publiques :

Les normes IPSAS présentant de nombreux aspects positifs. Cela nous amène à en
mentionner quelques-uns :

*L’IPSAS 1 définit les quatre principales caractéristiques qualitatives de l’information


comptable, c’est-à-dire les attributs qui rendent utile pour les utilisateurs l’information fournie
dans les états financiers :

- L’intelligibilité : l’information peut être comprise par les utilisateurs ;


- la pertinence : l’information doit être adaptée à la prise de décisions ;
- la fiabilité : l’information doit présenter une image fidèle de la performance financière
et de la situation financière de l’entité, elle doit traduire la réalité économique de
évènements et opérations et non pas simplement leur forme juridique, elle doit être
neutre, prudente, complète dans tous ses aspects significatifs ;
- la comparabilité des états financiers dans le temps et dans l’espace.

*Les IPSAS ont introduit l’exigence de performance dans le secteur public : La performance
est devenue une notion objective :

 C’est l’efficience,
 La qualité de service
 L’impact de la comptabilité publique (la transparence),
 L’efficience se traduit par un meilleur rapport coût / résultat

*La mise en œuvre des normes IPSAS permet l’efficacité des contrôles internes et une gestion
axée sur les résultats

Page 40
*Assuré une analyse comparative avec les institutions similaires et la prévision des flux futurs
de toutes les ressources de l’organisation

*Elle apporte des avantages en termes de discipline et de transparence budgétaire

Mais malgré les points positifs atteints par les normes IPSAS, il y a des difficultés ou des
impacts négatifs gérer par ces derniers Par exemple :

*Difficulté d’application des normes :

-la difficile articulation entre les comptabilités budgétaires et la comptabilité patrimoniale


issue des IPSAS

- la complexité et le coût de développement des systèmes informatiques qui permettent de


gérer simultanément et de façon rigoureuses ces deux perspectives

- les faiblesses des IPSAS elles-mêmes, qui sont bien loin prendre en compte de façon
satisfaisante toutes les spécificités de l’action publique et la diversité des modèles
d’organisation administrative

*Les IPSAS sont d’une lecture difficile et bien peu nombreux sont ceux qui peuvent se vanter
d’être allés au bout du millier de pages qu’elles comportent d’autant que les plus récentes ne
sont toujours accessibles que dans leur version anglaise et qu’elles font l’objet de
modifications et de compléments réguliers Si, bien souvent, pour l’application de procédures
complexes elle s’en remettent au « jugement des experts »

*On ne peut relever qu’il a fallu attendre la publication de la norme 23 : Produit des
opérations sans contrepartie directe, pour que l’IPSAS Board semble prendre conscience que
l’essentiel des recettes d’un État est constitué de produits de nature régalienne

Conclusion :

Les International Public Sector Accounting Standards (IPSAS) sont des normes
comptables internationales pour le secteur public (gouvernements, collectivités locales,
établissements publics et parapublics, institutions internationales, etc.). Les IPSAS ont pour
but d'améliorer la qualité de l'information financière des entités du secteur public, pour
permettre des décisions d'allocation de ressources fondées sur une information plus fiable, et
ainsi améliorer la transparence financière et la responsabilité dans ce domaine. Mais il y a

Page 41
aussi des difficultés au sein de l’application expriment la complexité de lecture, le
développement des systèmes informatiques est coûteuse etc. Cette normes a engendre
beaucoup d’avantages mais aussi des inconvénients.

Page 42
Deuxième Partie: les problèmes rencontrés durant le stage et les apports du
stage sur le plan personnel :

1.1 Les problèmes rencontrés durant le stage

Etant ma première expérience dans le monde professionnel, il est absolument normal que je
me trouve face à des problèmes et des difficultés que je n’arrivais pas à gérer toute seule.

Au début c’était des questions d’analyse et de connaissance lors de traitement de certains


dossiers durant le stage aussi des problèmes liés aux tâches que je devais accomplir. Il s’agit
principalement des difficultés suivantes :

*Comment appliquer la circularisation avec les tiers

*Comment analyser les documents

*Comment classer les éléments probants dans le classeur client

*Absence des pièces nécessaires dans des dossiers

*Des fiches de paie non conformes aux dispositions de l’article 63-2 du code de travail
(dépassement des heures supplémentaires légale).

Mais grâce à l’équipe avec laquelle j’ai travaillé, l’aide du chef de mission qui n’a pas cessé
de m’encourager et grâce à l’aide de mon maitre de stage qui m’a bien orienté avec son
expérience et ses conseils j’ai appris à surmonter mes peurs et à tout connaitre jusqu’au bout
des doigts.

*Difficultés d’audit des entreprises en difficulté :

Dans une entreprise en difficultés, ces dernières se transforment en difficultés pour le


commissaire aux comptes tout au long de sa mission. Ces difficultés peuvent être
d’estimation dans la mesure où la valorisation des certains postes du bilan se fait de plus en
plus difficile. (Difficulté d’estimation de la dépréciation des immobilisations, difficulté de
valorisation des stocks, difficultés d’évaluation des dettes).

De plus une entreprise en difficulté économique signifie un accroissement de risque de fraude


et d’erreur. Ce risque peut avec un système de contrôle interne fragilisé, poser plusieurs
problèmes pour l’auditeur à savoir :

Page 43
 Risque de détournement
 Risque d’incompatibilité des fonctions
 Risque de mauvaises estimations (surestimation des stocks, sous-estimation des
provisions)
 Manœuvres frauduleuses (fausses factures’ cavalerie bancaire)
 Mauvaise gestion
 Employés non qualifiés
 Mauvaise comptabilisation (exhaustivité, exactitude, et rattachement non appliqués

 La mission d’audit est plus compliquée au sein d’une entité en difficulté. Pour cela il est
invité à faire plus d’attention et d’adapter ses travaux à la situation pour maintenir la
qualité de l’information financière produite.

1.2 Les apports du stage sur le plan personnel :

 Rapidité d’exécution des tâches confiées.

 Développer ma capacité d'écoute.

 Se familiariser avec le travail d'équipe, la courtoisie, la ponctualité, le dynamisme, et


l'ouverture d'esprit qui semble être la base de la vie en entreprise.

 Le respect de la hiérarchie pour un environnement plus harmonieux au sein de


l'entreprise.

 Apprendre à rester neutre et objective qui s'avère être très bénéfique dans la gestion des
relations avec les collaborateurs.

 Développer le sens de responsabilité.

Page 44
 Le stage m’a beaucoup appris sur l’éthique de l’entreprise et le respect de leurs
instructions internes ainsi que le sens du professionnalisme envers les collègues et le
supérieur hiérarchique.

 Les travaux d’audit sont tellement minutieux qu’ils apprennent à travailler avec beaucoup
de rigueur et d’attention.

Page 45
Conclusion générale

Après avoir achevé ce projet de fin d’études effectué au sein du cabinet Union Audit Tunisie,
j’ai découvert un nouvel univers. Ce stage a été très utile pour moi dans la mesure où il m’a
offert la possibilité de pratiquer mes connaissances théoriques sur le terrain et de mieux
connaître le métier d’expert-comptable.
En effet, cette courte expérience au sein de l’UAT m’a donné l’opportunité de confronté le
monde réel du travail en équipes, ce qui m’a permis d’apprendre à coordonner différents avis à
savoir celui des responsables, de mon encadreur et ma propre vision.
Grâce à cette collaboration, j’ai pu atteindre mon objectif en développant les différentes
fonctionnalités selon les besoins demandés et dans les délais prévus.
Dans ce rapport qui contient les trois chapitres complémentaires, j’ai pu répondre à la
description de la cabine Union Audit Tunisie dans le premier chapitre, j’ai énoncé, dans le
deuxième chapitre la description des tâches que j’ai menées au cours du stage qui sont de
nature diverse ce qui m’a permis d’avoir une idée globale sur les travaux dans les entreprises
clients. Enfin, j’ai traité le sujet de l’adoption des IPSAS et impact sur la mise à niveau des
entreprises publiques.
Ce travail a représenté pour nous une véritable occasion pour approfondir nos connaissances
tout en rassemblant nos acquis théoriques à l’environnement pratique. Maintenant, j’ai une
vision plus claire qu’auparavant qui va me permettre de mieux choisir mes décisions dans
l’avenir proche notamment en ce qui concerne mes études.

Enfin, j’espère que ce rapport être à la hauteur de vos attentes.

Page 46
Bibliographie
*Code de travail Tunisien

*Cours comptabilité financière 1er année appliquée en gestion de M. INES Oueslati

*Cours contrôle interne 2émé année applique en comptabilité de M. Salma damak ayadi

* Décret 1039 du 13 mars 2014 Tunisie

* La diffusion des normes comptables internationales pour le secteur public (IPSAS) : le


cas de MADAGASCAR de Djamel KHOUATRA

*L’audit interne : organisation et pratiques, 2012, de Zied Boudriga, édition collection Azurite

*Maîtriser les Normes Internationales pour Pratique Professionnelle de l’Audit Interne :


Version 2013, Par : Zied Boudriga (séminaire)

*Manuel des normes comptables internationales du secteur public Edition2015

*Méthodologies et approches d’audit interne de Khaled Chebbi, 2012-2013, mastère


professionnel spécialité auditeur interne (cours)

*Outils de la bonne gouvernance régionale implémentation des IPSAS et audit des collectivités
locales de M. Anis Wahabi (séminaire)

*Théorie et pratique de l’audit interne, de Jacques Renard, 7e édition Adobe Reader

*PRÉSENTATION DE L’INFORMATION BUDGÉTAIRE DANS LES ÉTATS FINANCIERS

Web graphie
* https://fr.wikipedia.org/wiki/

* https://www.pdfdrive.com/res-ipsa-loquitur-e26557471.html

*https://www.leaders.com.tn/

*https://www.professionsfinancieres.com/sites/default/files/docsupload/commun/PDF_Difficult%C3
%A9s%20d%27application%20des%20IPSAS_12032015.pdf

*Mémoire online

Page 47
Annexes
Annexe 1 :

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Annexe 2 :

Page 50
Annexe 3 :

Annexe 4 :

Page 51
Annexe 5 :

Page 52
Annexe 6 :

Annexe 7 :

Page 53
Annexe 8 :

Page 54
Annexe 9 :

IPSAS 1: Présentation des comptes annuels (Presentation of Financial Statements)

IPSAS 2: Tableau des flux de trésorerie (Cash Flow Statements)

IPSAS 3: Normes comptables, changements de méthodes comptables et erreurs


fondamentales (Accounting Polices, Changes in Accounting Estimates and Errors)

IPSAS 4: Effets des variations des cours des monnaies étrangères (The Effects of Changes in
Foreign Exchange Rates)

IPSAS 5: Coûts d'emprunt (Borrowing Costs)

IPSAS 6: Comptes consolidés et comptabilisation des entités contrôlées (Consolidated and


Separate Statements)

IPSAS 7: Comptabilisation des participations dans des entités associées (Investments in


Associates)

IPSAS 8: Information financière relative aux participations dans des coentités (jointventures)
(Interests in Joint Ventures)

IPSAS 9: Revenus des opérations avec contrepartie directe (livraisons et prestations)


(Revenue from Exchange Transactions)

IPSAS 10: Information financière dans les économies hyperinflationnistes (Financial


Reporting in Hyperinflationary Economics)

IPSAS 11: Contrats de construction (Construction Contracts)

Page 55
IPSAS 12: Stocks (Inventories)

IPSAS 13: Contrats de location (Leases)

IPSAS 14: Evénements postérieurs à la date de clôture du bilan (Events after the Reporting
Date)

IPSAS 15: Instruments financiers: informations à fournir et présentation (Financial


instruments: Disclosure and Presentation)

IPSAS 16: Immeubles de placement (Investment property)

IPSAS 17: Immobilisations corporelles (Property, Plant and Equipment)

IPSAS 18: Information sectorielle (Segment Reporting)

IPSAS 19 : Provisions, engagements conditionnels et créances conditionnelles (Provisions,


Contingent Liabilities and Contingent Assets)

IPSAS 20: Information relative aux parties liées (Related Party Disclosures)

IPSAS 21: Dépréciation d'actifs non générateurs de trésorerie (Impairment of Non-


CashGenerating Assets)

IPSAS 22: Présentation d'informations financières (Disclosure of Financial Information about


the General Government Sector).

IPSAS 23: Revenus découlant d’opérations sans contrepartie (Revenue from Non -Exchange
Transactions)

IPSAS 24: Présentation d'informations budgétaires dans les comptes (Presentation of Budget
Information in Financial Statements)

IPSAS 25: Avantages du personnel (Employee Benefits)

IPSAS 26: Dépréciation d'actifs générateurs de trésorerie (Impairment of Cash-Generating


Assets)

IPSAS 27 : Agriculture

IPSAS 28 : Instruments financiers : présentation,

Page 56
IPSAS 29 : Instruments financiers : Reconnaissance et mesure

IPSAS 30 : Instruments financiers : Informations

IPSAS 31 : Immobilisations corporelles

IPSAS 32 : Contrats concourant à la réalisation d’un service public : entité publique

IPSAS 33 : Première adoption des normes IPSAS selon la méthode de la comptabilité


d’exercice

IPSAS 34 : Etats financiers individuels

IPSAS 35 : Etats financiers consolidés

IPSAS 36 : Participations dans des entreprises associées et des coentreprises

IPSAS 37 : Partenariats

IPSAS 38 : Informations à fournir sur les intérêts détenus dans d’autres entités

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Page 58
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Table des matières
Introduction générale …………………………………………………….………….…....... 5

Chapitre 1 : Présentation du cabinet UAT …………………………………...................... 8

1. Présentation du cabinet UAT…………………………………………….………………….8

1.1. Fiche signalétique du cabinet UAT…………………………………….………………...10

1.2Activités du cabinet UAT ………………………...……………………….…………..….11

1.3. Organisation des missions ………………………………………….……………..……..12

1.4. Organigramme du cabinet……………………………………………………….....….....14

2. Présentation des entreprises clientes……………………………………….……….….…..14

Chapitre 2 : Déroulement du stage…………………………………………………...….…18

2.1Les tâches effectuées au sein de la STA……………………………………………………………………….…18

Section 1 : Déroulement d’une mission d’audit interne………………………………………..………18

2.2Les tâches effectuées au sein de la PCT …………………………………………………………………………24

Section1 : la gestion des achats dans le secteur public……………………….………………..…….24

Section2 : La gestion des achats des stocks……………………………………………………..…………26

Section 3 : La gestion des ressources humaines…………………………………………………….…..27

Section 4 : Les procédures des ventes clients……………………………………….…………….……….30

2.3Les tâches effectuées au sein de la IBS……………………………………………………………….….………31

Section 1 : L’audit des comptes de charges……………………………………………………………..31

Section 2 : L’audit de la régularité fiscale…………………………….………….………………………32

Chapitre 3 : Les spécificités de la comptabilité publique………………...…………….…34

3.1 Introduction……………………………..………………………………………………………………………34

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Première partie Les spécificités de la comptabilité publique……….…………...………….34

Section 1:Principe des la comptabilité publique…………….………………………………..34

1. l’adoption des IPSAS ………………………..…………………………………….….35

I. Introduction………………………………………………………………...……..35
II. Normes comptables internationales du secteur public………………..…………..36
III. Raisons motivant la publication de l’IPSAS…………………………..………….36
IV. Objectifs de l’IPSAS…………………………………………………..………….37
V. Champ d’application des IPSAS……………………………………..………...…37
VI. Caractéristiques des normes IPSAS…………………………………..…………..38
VII. Cadre conceptuel de l’information financière à usage général des entités du secteur
public………………………………………………………………………...……39
VIII. Information fournie par les rapports financières à usage général…………..…….40

Section2 : L’impact de l’IPSAS sur la mise à niveau des entreprises publiques ………..…..40

Deuxième partie les problèmes rencontrés durant le stage et les apports du stage sur le plan
personnel…………………………………………………………………………………..…42

1.2 Les problèmes rencontrés durant le stage ………………………………………………………………………42

2.3 Les apports du stage sur le plan personnel …………………………………….………………………………43

Conclusion générale…….…………………………………………………………………….45

 Bibliographie………………………………………………………………………………………………..…………46
 Annexes……………………………………………………………………………….47
 Liste des abréviations………………………………………………………………………………………………60

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Liste des abréviations
 UAT : UNION AUDIT TUNISIE
 IHEC : L’Institut des Hautes Etudes Commerciales de Carthage
 PCT : pharmacie centrale de Tunisie
 STA : la société Tunisie Autoroutes
 IBS : La Société International Bureau Service
 UGTT : Union générale tunisienne du travail
 AI : Audit interne
 BOC : bureau d’ordre central
 SPCICM : commission interne de contrôle des Marchés
 CNSS : la Caisse Nationale de Sécurité Sociale
 IRPP : l’impôt sur le revenu des personnes physiques
 IPSAS : international public sector accounting standards
 IFRS : international financial reporting standards

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