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Fulbert MUKALAY MUTOMBO


Maître ès Economie d’Entreprise de l’Université Nationale de
Côte d’Ivoire, D.E.S en Gestion du Développement de
l’Université de Liège, Docteur en sciences Economiques et de
Gestion et Professeur à l’Université de Kamina

Support de cours d’Economie générale, de


comptabilité et des finances

F. MUKALAY Mutombo mukalaymutombo@gmail.com, 00243818153139,


00243844586374

© Pr. F. MUKALAY Mutombo

Année académique 2022-2023


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ENGAGEMENT PEDAGOGIQUE
Année académique 2022-2023
Intitulé du cours : Economie générale, comptabilité et finances
Promotion : BAC 2 Polytechnique UNILU et ESI/UNILU, UPL, MAPON. BAC
3 UTKAM, et UTM’SIRI
Volume horaire : 75 H théoriques : 30 H., T.D et T.P : 25 H, T.P.E : 20.
Titulaire du cours : Pr. Fulbert MUKALAY Mutombo.
Grade : Professeur :
- Gradué en sciences économiques (UNILU) ;
- Licencié en Economie Appliquée, Option « Entreprise » Université
Nationale de Côte d’Ivoire (UNACI) ;
- Maître es Economie d’Entreprise, Orientation «Marketing» (UNACI) ;
- D.E.S. en Gestion du Développement Université de Liège (ULG) ;
- Docteur en Sciences Economiques et de Gestion Université de Kamina
(UNIKAM) ;
- Contact :mukalaymutombo@gmail.com, tél. Cel. : (00243)
0818153139, 0844586374 ;
- Domaines de recherche :
 Economie de Transport ;
 Marketing de Développement.

I. Des compétences à acquérir


Le cours d’Economie générale constitue la base fondamentale aussi bien de
la comptabilité et de finances ; partant de prise de décisions que les êtres
vivants effectuent au quotidien. L’enregistrement de ces activités donne
naissance à la comptabilité qui est le propre des seuls êtres humains que
les économistes appellent : agent économique ou facteurs de production.
Les décisions sont relatives à la consommation, à la production, à la
distribution et à la répartition, qu’on appelle paramètre économique.
De ce fait, la comptabilité servira d’information à la détermination de la
santé financière des activités des êtres humains autrement dit la gestion
financière. Ainsi donc, ce cours permettra à l’ingénieur en formation
d’acquérir aussi bien les éléments lui permettant, soit de créer un nouveau
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produit, soit de créer le nouveau procédés de production, soit même


d’améliorer les produits existants et d’enregistrer les différentes opérations
découlant de ces activités afin de déterminer la santé financière de leurs
activités.
De ce qui précède, à la fin de ce cours, l’étudiant doit être capable de créer
des nouveaux produits, d’améliorer les produits ou de créer de nouveaux
procédés de production dans son environnement économico-social.

II. Moyen pour atteindre les compétences


Dans ce cours, nous utiliserons la méthode interactive, doublée des études
de cas, le cours commencera par un exposé magistral.

III. Travaux dirigés, pratiques personnels de

l’étudiant et mode d’évaluation


Outre les 25 H de travaux dirigés et les 20 H des T.P.E, les étudiants seront
évalués au moyen ; des travaux dirigés, des travaux pratiques et d’une seule
interrogation.

IV. Pré requis


- Eléments d’économie générale (Humanité secondaire 4ème ou 5ème),
Mathématique Générale.

V. Du contenu
Introduction à l’économie générale et à la comptabilité 4 H.
Chapitre I : La demande des consommateurs 12 H.
Chapitre II : L’offre à l’entreprise ou à l’industrie 8 H
Chapitre III : La théorie de prix ou le marché 6 H.
Chapitre IV : Opérations et documents commerciaux 2 H.
Chapitre V : L’information comptable 8 H.
Chapitre VI : La santé financière de l’entreprise ou les finances 4 H.
Pour un total : 45 Heures ; cours magistral.
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Introduction à l’économie générale et à la

comptabilité
I. Historique de l’économie et de la comptabilité
1. Historique de l’économie
L’économie fait date, elle tire son origine à la fois, de la création de deux
facteurs de production économiques naturels que sont ; l’homme ou le
facteur travail et la terre ou plutôt la nature, de celle de deux paramètres
économiques naturels ; la production et la consommation et surtout de
par l’introduction de l’effort aussi bien dans la production que dans la
consommation je cite : «à la sueur de ton front tu consommeras».
Mais, dans l’antiquité, Platon 428/427 av. J.-C. et Aristote 384-322 av. J.-C.
son disciple ; philosophes de la Grèce antique, abordent des problèmes de la
vie économique en se souciant de savoir comment réconcilier la richesse
«OIKONOMIA» et la vertu (morale) à tel enseigne que, dit ANDRE PIETTRE :
«ses conceptions ont exercé l’influence la plus durable, jusqu’à la révolution
française».
Au Moyen âge chrétien, Saint-Thomas d’Aquin (1226-1276) réfléchit sur le
rôle de la monnaie, le juste prix et interdit à la fois le prêt à intérêt et
l’enrichissement. L'économie transparaît au détour de la conception de la
société de saint Thomas d'Aquin ce qui fait de lui le grand «économiste» du
Moyen Age.
Si le terme «économie» est le fruit de deux philosophes grecs ; Platon et
Aristote, il en n’est pas le cas de deux termes combinés «économie et
politique», je cite : «Economie Politique», qui, par surcroît, nous est venu
de la France. En effet, c’est en 1615 qu’Antoine de Montchrestien ; qui, pour
la première fois, utilise le terme «Economie Politique». En disant que
l’économie doit être au service de la politique. Pour sa part, Il voulait donner
des conseils aux princes sur la manière de bien gérer le denier public (R.
BARRE, T. FREDERIQUE P. 5)».
Sa scientificité n’est apparue avec des ouvrages d’Adam Smith consacré à la
Richesse des nations (1776) et de David Ricardo ; les Principes d’Economie
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Politique et de l’impôt (1817) et avec l’ouvrage de François Quesnay (1694-


1774), «Tableau économique (1758)». Depuis ce temps, les définitions les plus
diverses et les plus ambigües se sont multipliées en fonction de l’évolution
de cette discipline économique ou des conceptions propres des auteurs telles
que :
- Les éléments macroéconomiques avec John Maynard KEYNES, par
contre le terme macroéconomie est fondé même fondé dès 1933 par RAGNAR
Frisch, un économiste norvégien ;
- Enfin, Paul SAMULSON a permis de situer les travaux des sciences
économiques dans les différents courants et écoles.
Mais alors, qu’est-ce les agents économiques ? Qu’est-ce les paramètres
de production ? Et qu’est-ce les facteurs de production ? Pour IVAR
EKELAND, les données primitives de l’économie sont les agents et les
produits. Chacun de ces concepts renvoient à l’autre, et c’est précisément
leur dialectique qui constitue l’objet de la science économique. Disons qu’il y
a agents économiques et produits économiques si l’on constate que ces
produits s’échangent contre d’autre en des transactions où ces agents sont
parties prenantes E. IVAR (1979, P.15). Les produits économiques créent
dans un pays les richesses ; ce qui avait amené, aussi bien JEVONS que
GIDE, à considérer l'Économie politique comme étant la science qui traite
de la richesse en elle-même. Mais, le mot : «richesse» n'exprime rien de
plus qu'une relation entre un produit1 et certains besoins des agents
économiques. De ce fait, le vaste champ de l'Économie politique doit être lui-
même subdivisé pour permettre de s'y retrouver plus aisément. C'est à
l'économiste français JEAN BAPTISTE SAY qu'est due la division tripartite
qui est restée classique : «production, répartition, consommation» et qui
répondent à ces trois questions primordiales, Comment les hommes
produisent-ils la richesse ? De quelle façon se la partagent-ils ? Quel est
l'emploi qu'ils en font ? Depuis lors on a ajouté une quatrième partie, la
circulation, qui embrasse tout ce qui se rapporte à l'échange, mais qui n'est
qu'une branche détachée de la production, G. CHARLES (1931, P.14). Ce
jour, cette partie est nommée «distribution», comprenant aussi bien les

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Dans le mont produit, nous regroupons aussi bien les biens et les services.
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personnes et les techniques qui facilitent le transfert des produits de la


production à la consommation. Par définition, Les paramètres
économiques sont des éléments indispensables qui apportent la satisfaction
aux différents problèmes des agents économiques. Sur ce, par agent
économique, on entend l’ensemble de personnes physiques et morales qui
interviennent dans la vie économique d’un pays. Il y a quatre agents
économiques à savoir :

- Les ménages avec fonction principale, la consommation ;


- Les entreprises avec comme fonction principale, la production ;
- L’Etat avec comme fonction principale, la répartition ou régulation de
la vie économique ;
- Le Reste du monde, fonction principale la distribution.

S’agissant des facteurs de production, ce sont des éléments qui concourent à


la production d’un produit. Ils en existent deux naturels qui sont classiques
c’est-à-dire qui proviennent de la création : l’homme et la nature et deux
autres qui émanent de l’évolution de la science économique : le capital qui
est aussi un facteur classique et l’ L’entrepreneuriat qui vient à peine
d’entrer en économie.
2. Historique de la comptabilité
La comptabilité, science et art, date de plusieurs siècles.
En tant qu’art ; dès l’Antiquité, la substitution de la monnaie au troc dans
les échanges commerciaux avait permis de tenir la comptabilité de recettes
et de dépenses dans un registre appelé ; journal en une seule écriture, soit
dans la colonne des recettes, soit dans celle des dépenses.
A la fin du Moyen Age, pendant la période des conquistadors apparaît les
opérations de crédits on y introduisit les opérations de créances et de dettes.
Cette pratique, disons-le, était déjà connue en Italie, en Egypte et en
Mésopotamie.
Sa scientificité n’est apparue qu’en 1494 avec la publication du livre
intitulé : « LA SUMMA DE ARITHMETICA, GEOMETRICA, PROPORTIONI ET
PROPORTIONALITA» de mathématicien Italien LUCA PACIOLI ; de l’ordre de
franciscains qui jette de base de la première organisation comptable connue
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mettant en place le système de la partie double. Ensuite, Jan YMPYN,


Hollandais d’origine poursuit l’œuvre de LUCA en publiant en 1543 un
ouvrage sur la comptabilité à partie double, Pierre de SAVONNE publie en
1567 intitulé « Instruction et manière de tenir les livres de raison ou des
comptes par parties doubles ». De son côté, Bertrand FRANCOIS BARREME
en 1682 publie le traité des parties doubles ». Toutefois, c’est vers 1915 que
la première classification rationnelle des comptes d’actif et de passif sera
réalisée et le premier texte du plan comptable français date de l’arrêté
ministériel du 18 septembre 1947.
En R.D.Congo, depuis l’époque coloniale jusqu’en 1976 on tenait la
comptabilité conformément au plan Comptable Belge dit « Plan BLAIRON ;
nom d’un ancien premier ministre belge. De juillet 1976 au 31 décembre
2013 on tenait la comptabilité selon le Plan Comptable Congolais. Ce jour,
avec l’adhésion de la R.D.Congo au traité de l’Organisation pour
l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires OHADA en sigle les
entreprises ont l’obligation de tenir leurs comptabilités conformément aux
dispositions du Système Comptable OHADA.

II. Définition de l’économie et de la comptabilité


1. Définition de l’économie
Les économistes étudient :

- Comment les agents économiques décident ;


- Et comment ils interagissent.

Ainsi donc, pour nombre d’êtres humains, l’économie se rapporte à la


question de l’argent ; terme emprunté à un métal, qui, à travers des âges
s’est substitué au terme monnaie. L’économie a beaucoup à voir avec
l’argent ce qui se démontre dans les activités, au quotidien, des quatre
agents économiques que sont : les ménages, les entreprises, l’Etat et le
Reste du Monde.
Mais, l’économie ne se limite pas à l’argent, elle s’intéresse en premier lieu
aux quatre paramètres économiques à savoir : la production, La
consommation, La distribution et la répartition.
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Au demeurant, les besoins humains sont nombreux, or les moyens que


l’homme dispose sont limités. Il vit dans un monde de rareté. Ces
ressources, moyens ou facteurs de production, se répartissent en trois
grandes catégories classiques ; Ressources humaines ou le travail,
Ressources naturelles, Ressources manufacturées ou le capital plus
l’entrepreneuriat.
Dans toutes les activités économiques, il y a la présence de l’argent, avons-
nous dit. Cela n’implique en rien que l’argent est son point central. Pour ce
faire, il faut creuser un peu plus. Quel est alors l’élément primordial en
économique ? Le problème central est celui de la rareté (J. SLOMAN, P. 8).
Ainsi donc, la rareté se caractérise par l’écart entre ce que les gens désirent
et ce qui peut être effectivement produit. Elle oblige à choisir entre
différentes options (J.SLOMAN p. 9).
S’agissant de la définition de l’Economie Politique ; pour Antoine De
Montchrestien dans son livre « Traité de l’économie politique » ces mots
signifiaient « l’administration de patrimoine de l’Etat » pour R. BARRE, T.
FREDERIQUE, ces mots signifie « administration des ressources rares »
Selon le Pr F. MUKALAY : «Elle est la confrontation entre les multiples
besoins et le moyen limité dont nous disposons autrement dit l’équation
entre le multiple besoins et les moyens limité à notre disposition» F.M.
MUKALAY (2013, P.12).
Au niveau de cette introduction, il parait tout de même important de retenir
la définition de l’Economie Politique selon l’approche des néo-classiques que
voici : « l’Economie Politique est une science qui étudie le
comportement humain en tant que relation entre les fins et moyens
rares à usage alternatif » MUBAKE (2002, P.7). C’est cette conception qui
guide, généralement, les enseignements actuels d’Economie Politique.
2. Définition de la comptabilité
La comptabilité est donc, un langage financier permettant à l’entreprise de
communiquer sur son patrimoine et son activité. De ce fait, on définira la
comptabilité selon le plan comptable général, comme étant un système
d’organisation de l’information financière permettant :
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- De saisir, de classer, d’enregistrer des données de base chiffrées


relevant des opérations financières et commerciales de l’entreprise ;

- De présenter après traitement, sous forme des états financiers un


ensemble d’information reflétant l’image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l’entité à la date de clôture et
conforme aux besoins des divers utilisateurs intéressés C. MANDOU
(2003, P.).
Pour KINZONZI : « la comptabilité est une science des comptes ». Elle permet
de récolter les données chiffrées et juridiques afin de les enregistrer, les
traiter et les analyser servant ainsi de preuve de gestion pour les tierces
personnes.
Il y a deux types de comptabilité dans l’entreprise : la comptabilité générale
et la comptabilité de gestion ou analytique, les deux coexistent dans
l’entreprise. La comptabilité générale a pour orientation externe dans le sens
qu’elle est destinée à la fois aux dirigeants et aux tiers de l’entreprise. Sa
référence principale est le temps, et elle revêt un caractère obligatoire dans
tous les pays quelle que soit la taille de l’entreprise. La comptabilité
analytique est un instrument puissant de prévision, de négociation, de suivi
et de contrôle. Son objectif essentiel est de calculer les coûts de différentes
fonctions de l’entreprise, ces informations servent de base aux dirigeants de
l’entreprise pour un meilleur management de l’entreprise, donc son
orientation est interne et n’a pas un caractère obligatoire.
De ce qui précède, la gestion financière est un instrument d’aide à la
décision, qui a pour objet la collecte et l’analyse d’informations dans le but
de porter une appréciation sur la performance et la pérennité de l’entreprise.
La gestion financière conduit au diagnostic financier.

Travaux dirigés 1
I. Qu’est-ce l’économie
1. Pourquoi disons-nous que le travail et la nature sont les facteurs de
production naturels ?
2. Quels sont les paramètres économiques classiques ?
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3. Outre, les facteurs de production classiques, un des éléments ci-après


énumérés fait partir des facteurs de production :
a) L’entrepreneuriat
b) La caisse
c) La production
d) La consommation
e) La répartition
4. Le capital humain fait référence :
a) Facteur nature
b) Facteur capital
c) Facteur terre
d) Facteur sous-sol
e) Facteur travail
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Chapitre I : La demande des consommateurs


Dans toutes les économies du monde, il faut commencer par se poser des
questions relatives à la consommation à savoir : «Qui demande ? Qu’est-ce
qu’il demande ?» Les réponses à ces questions permettront à l’ingénieur, soit
de créer un nouveau produit, soit un nouveau procédé de production, soit
d’améliorer un produit existant.

I. Qu’est-ce le “consommateur”
1. De la définition des consommateurs et de la consommation
L’Homme est à la fois un «facteur de production» et un «agent économique»
par excellence. En tant qu’agent économique, il est nommé «Ménage». On
regroupe sous le terme «ménages» l'ensemble des individus partageant le
même domicile et dont l'activité est essentiellement la consommation :
célibataires, familles, collectivités, casernes, hospices....
Les ménages jouent un double rôle dans l'économie :
- Ils fournissent le travail et, en échange, perçoivent un salaire ;
- Ils consomment des biens et services.
La fonction principale des ménages est la consommation.
Sur ce, à la première question nous répondons : «le consommateur». Par
définition, le consommateur, au sens large, est un individu ou groupe
d’individu qui consomme soit un bien ou un service soit un produit semi-fini
soit même de la matière première (le consommateur industriel). Au sens
strict, le consommateur est la personne utilisant ou consommant le bien ou
service.
On distingue :

- L’utilisateur : la personne qui bénéficie du service :


- Le payeur : celui qui finance l’achat du produit ;
- L’acheteur : qui participe au processus d’acquisition sur le marché :
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- Le prescripteur : celui qui recommande ou impose le choix d’acheter


ou non et/ou de la marque.
- Filtre : celui qui provoque, favorise, ralentit ou stoppe le transfert
d’informations influençant la décision d’acheter ; ici c’est surtout les
consuméristes qui peuvent soit favoriser le produit dans tous les
secteurs possibles.
Le consommateur devient un client, lorsqu’il est à la fois un utilisateur, un
acheteur et un payeur.
De ce qui précède, par la consommation on entend l’ensemble des activités
que sont impliquées dans l’obtention, la destruction et l’élimination des
produits ou services, y compris les processus de décision qui précèdent et
suivent ces activités. Il peut aussi se définir comme étant : «le processus par
lequel l’individu élabore une réponse à un besoin». L’élimination fait corps au
concept «consommation» depuis la prise de conscience de l’homme s’agissant
de la préservation de l’environnement, donc elle a été introduite en économie
à partir de la prise en compte de la notion de développement durable.
2. La notion de Besoins

A. Définition
Selon le Robert (1974), le besoin est une exigence de la nature ou de la vie
sociale. Pour KOTLER (2006, p. 30), le besoin est un sentiment de manque
éprouvé à l’égard d’une satisfaction générale liée à la condition humaine.
Cette définition permet de distinguer deux sortes de besoins, au regard de
l’approche de «ABBOTT (1955) » d’une part le besoin générique et d’autre
part le besoin dérivé.
B. Les besoin générique et dérivé
Le besoin générique, innés, naturel constitue des problèmes auxquels sont
confrontés les clients potentiels qui recherchent des solutions par
l’acquisition de produits.
Par contre, le besoin dérivé, acquis, culturel et sociaux ou dépendant de
l’expérience, des conditions de l’environnement et de l’évolution de la société
est la réponse technologique au besoin générique G. ARMSTRONG et P.
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KOTLER (2004, p. 4). L’automobile, par exemple, est un besoin dérivé par
rapport au besoin générique de se déplacer.
C. Le besoin générique, le désir et la demande
Autant les besoins génériques sont stables et limités en nombre, autant les
désirs sont multiples, changeants et continuellement influencés par toutes
les forces sociales. Il est évident que le désir est ici simplement une autre
manière de désigner le besoin dérivé. De ce fait, l’américain et le congolais
ressentent tous deux le besoin générique de la faim, mais le premier aura
pour besoin dérivé un BIG Mac, des frites et un soda, là où le second préfère
le BUKARI, le BITOYO, les feuilles de manioc et la mangue. Les désirs se
traduisent en demande potentielle de produits spécifiques, lorsqu’ils
s’accompagnent d’un pouvoir et d’un vouloir d’achat.
D. Classification des besoins
Il existe plusieurs types de besoins. La classification la plus usitée est celle
qui se réfère à la pyramide d’Abraham MASLOW :
a) Besoins physiologiques
Manger, boire, dormir. Une fois satisfaits, ils cessent d’être des facteurs
importants de motivation et n’influencent plus le comportement. On retrouve
dans ces besoins la structure de consommation suivante :
Postes budgétaires autrement dit, l’ensemble de dépenses dans nos maisons
en termes de consommation et qui peut par la même occasion facilité
l’élaboration des projets dans tous les domaines de la vie tant sociale
qu’économique. Ils sont au nombre de sept et ils ne sont pas classés dans
un ordre croissant ou décroissant, c’est sur les postes budgétaires que nous
devons évoluer les dépenses dans nos familles :

- Alimentation ;
- Le logement et l’énergie ;
- Transport ;
- L’habillement ;
- La santé ;
- L’équipement ;
- Les loisirs et la culture ;
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- La communication.

b) Besoins de sécurité
La sécurité physique et psychologique de l’organisme, le besoin d’identité
propre, de se sentir maître de son destin ;
c) Besoins sociaux
L’homme est un animal social et il éprouve le besoin de s’intégrer à un
groupe, de s’associer à ses semblables, le besoin d’aimer et d’être aimé, le
besoin d’entraide, d’appartenance, de sens communautaire ;
d) Besoins d’estime
L’estime de soi, la dignité personnelle. L’estime que les autres ont pour
nous. Le besoin d’être respecté, d’avoir un rang social ;
e) Besoins d’accomplissement
Ces besoins figurent au sommet de l’échelle des besoins humains c’est la
réalisation de soi.
E. Caractéristiques des besoins
- Les besoins sont illimités en nombre ;
- Les besoins sont limités en quantité ;
- Les besoins sont concurrentiels ;
- Les besoins sont complémentaires.
Les besoins sont nombreux et variés, pour les satisfaire, il faut acquérir des
produits.
Par produits, on entend toutes choses aptes à satisfaire les besoins
humains. Il y a :
- Les produits économiques qui sont :
 En quantité limitée ;
 Et pour les acquérir, il faut les acheter.
- A l’opposé des biens économiques, il y a des biens libres c’est-à-dire
les biens existant en quantité illimitée exemple : l’air, l’eau du fleuve.

Il y a des biens matériels, qu’on peut toucher, des biens immatériels appelés
services qu’on ne peut pas toucher. Les biens peuvent être
complémentaires : le thé et le sucre ou substituables : le thé et le café. Des
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biens de consommation durable : la chemise, le soulier, la maison


d’habitation, des biens de production : le tracteur, le taxi-bus, bus, la
maison en location ; des biens de consommation non durable ; bukari.

3. Approche sociétale des besoins et consommation


Il nous revient de préciser en premier ; que la microéconomie élabore des
modèles des phénomènes sociaux. Par modèle, nous entendons une
représentation simplifiée de la réalité. Et le modèle nous renvoie
s’agissant de la science économique, sur les deux principes simples suivants :

- Le principe d’optimisation : Parmi les différentes structures de


consommation, les gens choisissent les meilleures la meilleur ou du
mieux-être ;
- Et le principe d’équilibre : Les prix se modifient jusqu’au moment
où il y a égalité entre les quantités d’un bien que les gens demandent
et les quantités qui sont offertes (Hal R. VARIAN, P. 21).

Deuxièmement ; ce sont les besoins physiologiques qui occasionnent les


dépenses dans la prise de décisions des consommateurs c’est-à-dire manger,
boire et dormir et peut nous permettre de créer des équations susceptibles
de résoudre des problèmes économiques de base. Les autres besoins sont,
soit sociologiques, soit psychologiques.
En prenant comme base d’équation ; le Déjeuner de midi :

- x1, aliment de base (farine de maïs et farine de manioc), aliments


d’accompagnement (x2 règnes végétaux et x3 règnes animaux), x4
l’énergie (l’eau, la braise, l’électricité) :
 y = x12 + x2 x3 + x4 +b
- Pour trouver les valeurs des variables, il sera question de déterminer
les quantités de chaque variable, s’agissant de x2 et de x3 ; deux
variables qui se multiplient, il sera question d’additionner les
quantités de ces deux variables, il en est de même de la variable
exponentielle telle que x12 ;
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- Concernant la constante, il s’agit des imprévues qui sont déterminées


à partir du pourcentage de l’ensemble de quantités qui varient entre 1
% et 5 % de quantité globale en nous conforment à la solidarité
traditionnelle qui caractérise nos sociétés.

Considérons qu’une famille de 10 personnes qui consomme par mois de 30


jours ; les quatre produits suivants :

- Les feuilles de manioc la botte 474 gr, soit 4 bottes par jour ;
- Les poissons Chinchard en groupe de sept qui pèsent 118 gr chacun,
soit 826 gr le Kilogramme il faut 2 Kgr F. M. MUKALAY (2022, P. 53,
56 Tome 3) ;
- L’énergie, la braise 2.050 gr ;
- Les farines de maïs et manioc, soit 400 gr et pour le manioc le
coefficient de proportionnalité est de 0,20 donc appliquer au 400 gr
cela donne 80 grammes de farine de manioc qu’il faut incorporer F. M.
MUKALAY (2018, P. 53, 56).

II. Le calcul économique du consommateur


Il s’agit de l’étude d’un processus logique qui conduit l’agent économique
considéré à rechercher le maximum d’avantage à partir de ressources dont il
dispose.
1. Du concept et classement des produits selon le goût des
consommateurs
Le consommateur peut-il mesurer, quantifier ; l’utilité découlant de la
consommation ? Sur ce point, il faut bien souligner l’évolution.

A. Des marginalistes à V. De Pareto


Les fondateurs du marginalisme ; Walras, Jevons, Menger répondaient
affirmativement à la question précédente ; l’utilité était considérée comme
« mesurable », cardinale. Cette position a été reprise ensuite, par Alfred
MARSHALL. Pour Pareto, il est, en effet difficile de mesurer concrètement
l’utilité ; il suggéré, par ce fait, au début du XXème siècle de substituer la
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classification à la quantification. Puisqu’il s’agit, en effet, de définir et de


représenter les préférences du consommateur ; utilité ordinale.

B. Relation de pré-ordre complet


Considérons des biens suivants :

- Farine de maïs, riz, patate douce…, n ;


- La quantité de ces biens est notée q et on appelle complexes de bien le
vecteur

q = (qfarine de maïs, qriz, qpatate douce…, qn).


L’ensemble de tous les complexes de biens s’appelle espace des biens, soit

une relation binaire définie sur l’espace des biens :

- qfarine de maïs qriz se lit qfarine est préféré ou indifférent à qriz.

La théorie ordinale des choix du consommateur repose sur les axiomes


suivants :

- Pour tout couple (qfarine de maïs, qriz) de points de l’espace des biens, on
a : ou bien qfarine de maïs qriz ou bien qriz qfarine de maïs (relation

complète) ;
- Pour tout point q de l’espace des biens qfarine de maïs qfarine de maïs

(réflexivité) ;
- Si qfarine de maïs qriz et qriz qpatate douce, on a : qfarine de maïs qpatate douce
(transitivité)

La relation est donc une relation de pré-ordre complet.

2. Théorie de l’utilité en termes cardinaux


L’utilité est supposée susceptible d’une évaluation cardinale, c’est-à-dire que
l’on peut exprimer par un nombre la quantité d’utilité procurée par un
montant de consommation donné. Mais, l’approche cardinale de l’utilité a
permis de mettre au point deux principes :

- Le principe de l’utilité marginale décroissante.

A. L’approche trigonométrique en économie


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a) Détermination de la tangente
Le sens trigonométrique est le sens inverse des aiguilles d'une montre. Soit
un cercle trigonométrique ci-après, découpons ce cercle en quatre cadran et
considérons le premier cadran dans lequel, nous traçons une rectangle
ayant quatre point A, B, C et D si nous divisons ce rectangle en deux parties
diagonalement parlant nous obtenons deux triangles rectangles D, C et A
dans la partie supérieure et A, B et C dans la partie inférieure.
Figure 1 : Triangles rectangles du cercle trigonométrique

D C

A B

Source : élaborer par nous-mêmes à partir des données trigonométriques.


De ce cercle nous aurons à déterminer : Sin x, Cos x comme suit :

- Sin x = AD = BC
- Et Cos x = DC = AB, ayant le rayon AB = 1.

La question qui reste pendante est celle de savoir : pourquoi, en économie on


utilise plus le premier cadran ? Avant de répondre à cette question,
analysons de prime abord en ressortant un de triangle rectangle A, B et C.
Figure 2 : triangle rectangle
Dans cette figure nous avons trois côtés : hypoténuse, côté opposé et le côté
adjacent
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𝑳𝒐𝒏𝒈𝒖𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒖 𝒄ô𝒕é 𝒂𝒅𝒋𝒂𝒄𝒆𝒏𝒕 𝑨𝑩


Cos (ABC) = ou =
𝑳𝒐𝒏𝒈𝒖𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒍′ 𝒉𝒚𝒑𝒐𝒕é𝒏𝒖𝒔𝒆 𝑨𝑪
𝑳𝒐𝒏𝒈𝒖𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒖 𝒄ô𝒕é 𝒐𝒑𝒑𝒐𝒔é 𝑩𝑪
Sin (ABC) = ou =
𝑳𝒐𝒏𝒈𝒖𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒍′ 𝒉𝒚𝒑𝒐𝒕é𝒏𝒖𝒔𝒆 𝑨𝑪
𝑳𝒐𝒏𝒈𝒖𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒖 𝒄ô𝒕é 𝒐𝒑𝒑𝒐𝒔é 𝑩𝑪 𝑺𝒊𝒏 𝒙
tan (ABC) = ou => tan x = si on remplace
𝑳𝒐𝒏𝒈𝒖𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒖 𝒄ô𝒕é 𝒂𝒅𝒋𝒂𝒄𝒆𝒏𝒕 𝑨𝑩 𝑪𝒐𝒔 𝒙
chaque terme par sa valeur on aura :
𝑩𝑪
𝑨𝑪 𝑩𝑪
tan x = 𝑨𝑩 en simplifiant AB par AB, nous trouvons que tan x =
𝑨𝑩
𝑨𝑪
C’est la formule qui nous servira de base pour le calcul de l’utilité marginale
qui n’est autre que tout point choisi sur l’hypoténuse jusqu’au niveau du
point de satiété où on ne peut pas construire un triangle rectangle sur le
courbe d’utilité totale que nous aurons à construire.

b) De l’orientation de plan
Considérons maintenant, notre question pendante. D’un autre point de vue,
l’économiste s’intéressera au premier quadrant ayant l’ordonnée et l’abscisse
à l’origine positif, par le simple fait que nombre d’instruments économiques
utilisés sont positifs : le prix, la quantité, le revenu…. Il sera inconcevable
que le prix, la quantité demandée ou offerte et le revenu soient négatif sur
un marché donné. Néanmoins, le banquier peut aller jusqu’au cadran
négatif s’agissant de découvert bancaire ou de crédit dans un compte d’un
client. Ce sont là les quelques cas exceptionnels en économie qui nécessitent
l’utilisation des autres quadrants négatifs. Ces quadrants sont aussi utiles
dans la détermination des utilités tant totale que marginale en un point
donné.
Soit une circonférence divisée en quatre quadrants ; le sinus et le cosinus
d'un angle x sont définis dans le cercle trigonométrique de rayon 1.
De ce fait, nous obtenons les quatre cadrans avec leurs signes respectifs
allant dans le sens inverse des aiguilles d’une montre que voici :
20

Figure 3 : Les signes respectifs dans le cercle trigonométrique

Dans le quadrant I : l’ordonné à l’origine qui représente le sinus et l’abscisse


à l’origine ; le cosinus sont tous positifs qui intéressera l’économiste pour
des raisons susévoquées. Par contre, les autres quadrants dans le sens
contre des aiguilles d’une montre : II ; sinus négatif, cosinus positif, III ;
sinus négatif, cosinus négatif, IV ; sinus positif, cosinus négatif
n’intéresseront pas l’économiste.
B. La décroissance de l’utilité marginale
Cette hypothèse, formulée pour la première fois par le psychologue allemand
Heinrich Gossen en 1854, ce principe de la décroissance de l’Um a donné lieu
à la loi de Gossen, et reprise ensuite par l’ensemble des néo-classiques peut
s’énoncer comme suit : «l’intensité d’un plaisir qui se prolonge diminue et
finit par disparaître quand l’individu parvient à satiété».
a) L’utilité totale en un point
Elle est une fonction supposée mesurable et fonction croissante de la
quantité de Bukari consommée. Elle correspond, alors, au niveau de
satisfaction obtenu par la consommation d’une quantité donnée d’un bien ;
Soit un consommateur Lushois qui dispose d’un assortiment des biens
pouvant être combinés afin d’obtenir la satisfaction de consommateur ci-
après :

- qfarine de maïs, qcondiments, qloyer, qFIP, qélectricité, qtransport en commun, qloisir,…, qn,
21

U= Ufarine de maïs (qfarine de maïs) + Ucondiments (qcondiments) +…. +Un (qn)


L’utilité totale ne peut être considérée comme étant la somme des utilités
découlant de chaque bien prix isolement mais et plutôt fonction de tous les
biens à la fois en mettant en évidence U, on obtient :
U = U (qfarine de maïs, qcondiments,…, qn)
Pour bien comprendre cette théorie, il conviendrait de se mettre dans
l’optique de la consommation actuelle, à la différence des années fin 1990
sur la consommation de quantité des boules de Bukari, ce jour, il y a
l’apparition dans nos cuisines de certains nombre de boules dans le bol de la
ménagère lushoise ; l’ensemble des boules de bukari, de condiments et de
l’énergie constituent l’utilité totale pour les consommateurs qui sont sur la
table. On parlera alors de vingt boules de bukari accompagnée de
condiments pour satisfaire par exemple quatre personnes.
b) L’utilité marginale en un point
Utilité finale, limite, marginale. Satisfaction procurée par la dernière dose
disponible d'un bien composé de plusieurs exemplaires (ROMEUF T. 2,
1958). Elle en est (Um) l’intensité de satisfaction procurée par la dernière
unité consommée d’un bien complémentaire, dans notre société, ou encore
l’utilité procurée par chaque dose ou unité supplémentaire de ce bien.
L’utilité marginale s’intéressera à la cinquième ou sixième voire même
dixième boule de bukari par personne, il nous revient de préciser pour nos
différents lecteurs que lorsqu’il est question des boules de bukari ; il faut
toujours déduire qu’elles sont des biens complémentaires et c’est avec les
condiments selon le cas se trouvant sur la table à titre d’exemple.
c) Approche analytique et géométrique de l’utilité marginale en un

point
Soit une quantité de boules de bukari dans un bol qui est obtenue grâce à la
combinaison de la farine de maïs, de facteur de production ; « l’Homme » et
de l’énergie ; « eau, électricité ou de la braise » représentées sous forme d’un
vecteur ci-après :
qboules de bukari = (boule de bukari1, boule de bukari2, boule de bukari3,…,
boule de bukarin) (1).
22

La satisfaction totale ou l’utilité totale sera associée à la quantité de chaque


boule consommée de la manière suivante : UT= (UT1 , UT2, UT3,…, UTn) (2)
De ce qui précède, la combinaison de (1) et (2) aboutisse à la détermination
de l’utilité marginale Um de la manière suivante :
∆𝑼 UTn−UTn−1
Um = = ou plus concrètement
∆𝒒𝒃𝒐𝒖𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒃𝒖𝒌𝒂𝒓𝒊 𝑞𝑏𝑜𝑢𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑢𝑘𝑎𝑟𝑖 𝑛 −𝑞𝑏𝑜𝑢𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑢𝑘𝑎𝑟𝑖 𝑛−1
𝑈𝑇2 −𝑈𝑇1
à déterminer pour chaque étape de la boule
𝑏𝑜𝑢𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑢𝑘𝑎𝑟𝑖2 −𝑏𝑜𝑢𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑢𝑘𝑎𝑟𝑖1

consommée.
Sur le plan géométrique, elle sera définie par la formule de
l’hypoténuse, comme ci-haut cité dans la figure trigonométrique, en
chaque point l’UT jusqu’à son point de satiété c’est-à-dire, côté opposé
∆𝑼
sur côté adjacent : mesure la pente de la tangente menée en un
∆𝒒𝒃𝒐𝒖𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒃𝒖𝒌𝒂𝒓𝒊
∆𝑼𝑻 𝑩𝑴𝟏
point donné de la courbe d’utilité totale : Um = =
∆𝒒𝒃𝒐𝒖𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒃𝒖𝒌𝒂𝒓𝒊 𝑨𝑩

Graphique 1 : utilité totale


UT a)
M1
∆𝑼𝑻 UT
A B ∆𝒃𝒐𝒖𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒃𝒖𝒌𝒂𝒓𝒊

0 Boules de bukari
b)
UT point de satiété
M2 M3
M1 UT
A B
0 Boules de bukari Q
∆𝑼𝑻
Géométriquement, le rapport mesure la pente de la tangente
∆𝒒𝒃𝒐𝒖𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒃𝒖𝒌𝒂𝒓𝒊

menée en un point donné de la courbe d’utilité totale. Sur le graphique b)


l’utilité marginale, au point M, est représentée par :
23

∆𝑼 𝑩𝑴𝟏
Um = =
∆𝒒𝒃𝒐𝒖𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒃𝒖𝒌𝒂𝒓𝒊 𝑨𝑩

Graphique 2 : Utilité totale et marginale


UT

Courbe d’utilité totale


a)

0 Boules de bukari
UT
b)
Courbe d’utilité marginale

0 Boules de bukari
L’hypothèse de décroissante de l’utilité marginale s’écrit alors simplement :
UT’>0

d) L’équilibre du consommateur en un point


Associons maintenant à chaque quantité consommée un degré de
satisfaction totale ou utilité totale chiffrée, dans l’exemple ci-dessous (voir
tableau 2 ci-dessous. l’utilité marginale de la consommation de la première
boule est donnée par la consommation du supplément d’utilité totale, nulle
découlant de la consommation d’une unité supplémentaire nulle, celle de la
deuxième boule provient du supplément d’utilité totale une, découlant de la
consommation d’une unité supplémentaire une ainsi de suite. Il revient à
noter que cette satisfaction est subjective et dépend d’un consommateur à
l’autre.
Au point de satiété, Um est nulle et UT est à son maximum,
mathématiquement nous aurons ce qui suit :

- UT= Σ Um et UT > 0 mais, lorsque UT est négative, il y a désutilité ;


- Um = 0 ;
- UT est maximum à la satiété au point maximum ou utilité totale.
24

On peut considérer l’utilité marginale comme la dérivée de la fonction


d’utilité totale
𝒅𝑼
Um = = UT’
𝒅𝑸

3. Théorie des Utilités en termes ordinaux


L’analyse en termes d’utilité cardinale permet de déterminer l’équilibre du
consommateur. Mais, elle pèche par le fait qu’elle considère que l’utilité est
mesurable en une unité spécifique ; l’util.
Le consommateur lui permet de choisir différentes combinaisons de la farine
de maïs et de rame de Thomson. S’il doit choisir entre deux combinaisons
différentes, le consommateur opte pour celle qui correspond le mieux au R
francs à dépenser. Il faut, nécessairement avoir un budget qui vous conduira
à la construction de la droite de budget sur base de trois éléments que voici :

- Les biens ;
- le prix de 2 biens ;
- Et Le revenu du consommateur.

A. Les biens ou Illustration des préférences par les courbes

d’indifférence

a) Définition et représentation de courbe d’indifférence


Une courbe d’indifférence illustre les combinaisons de biens qui
donnent au consommateur le même degré de satisfaction. Dans le cas
présent, les courbes d’indifférence montrent les différentes combinaisons de
farine de maïs et de rame de Thomson qui donnent au consommateur le
même niveau de satisfaction.
Soit un consommateur confronté au choix entre 2 biens X ; Rame de
Thomson et Y ; farine de maïs sur le marché des produits dont les quantités
consommées sont représentées par x et y. La fonction d’utilité du
consommateur s’écrit :
U = U (x, y), cette fonction est supposée continue et dérivable.
Graphique 4 : Courbes d’indifférence et carte d’indifférence ou famille de
courbe d’indifférence
25

Y F.M
10 A D

6 B E

4 F II2
C I1
2

0 2 4 6 8 10 X R.Th
L’ensemble de courbe d’indifférence est appelé carte d’indifférence.
La figure 3 montre deux des nombreuses courbes d’indifférence. Le
consommateur est indifférent entre les combinaisons A, B et C car elles se
retrouvent toutes sur la même courbe.
b) Taux Marginal de Substitution (T.M.S)
Conceptuellement, ce taux se définit comme étant le taux marginal de
substitution (T.M.S). Dans le cas présent, le taux marginal de substitution
mesure le nombre d’unités de rames de Thomson nécessaire au
consommateur pour combler la réduction d’une unité des farines de maïs.
Analytiquement ; Pour passer de la combinaison A à celle de B, le
consommateur cède y2 y1 (-∆y) du bien Y en échange d’une quantité
supplémentaire x1 x2 (+∆x) du bien X.
Le TMS est égal au rapport de ces 2 variables. Et comme y2 y1 ou ∆y < 0 et
x1 x2 ou ∆>0, on écrit le rapport précédé du signe (-) ou en valeurs absolues.
Δy Δy dy
TMS = -Δx =│Δx│) =dx (quand les variations sont infinitésimales).
𝑑𝑦
Soit, TMS = - où encore TMS = au rapport inverse des utilités marginales
𝑑𝑥
𝑈′𝑥
des deux biens en ce point soit, en effet
𝑈′𝑌

U = U(x.y)
dU = U’xdx et dU= U’ydy
La différentielle dU= U’xdx + U’ydy
Une courbe d’indifférence, d’iso-utilité se définit par la condition dU= 0 qui
combine à l’expression précédente permet de retrouver la valeur du TMS :
26

𝑈′𝑥 𝑑𝑦
U’xdx + U’ydy=0 → U’xdx = - U’ydy → =-
𝑈′𝑌 𝑑𝑥

c) Les quatre propriétés des courbes d’indifférence


Parce que les courbes d’indifférence représentent les préférences du
consommateur, elles ont certaines propriétés qui reflètent ces préférences.
Considérons quatre propriétés qui caractérisent la plupart des courbes
d’indifférence.

- Les courbes d’indifférence les plus élevées sont préférées aux moins
élevées, on dit aussi qu’elles correspondent à des niveaux d’utilité plus
élevés. Pourquoi ? Parce que l’on suppose que le consommateur
préfère toujours avoir plus que moins ;

Graphique 5 : carte d’indifférence

- Les courbes d’indifférences ont une pente négative ; la pente


correspond au TMS, si le consommateur aime les deux biens quand on
enlève une unité d’un bien dans son panier il faut le compenser en
ajoutant de l’autre bien.

Graphique 6 : Pente négative de la courbe d’indifférence


Y
y2 M

y1 N

x1 x2 X

- Les courbes d’indifférence ne se croisent pas :


27

 Si deux courbes se croisent, alors le consommateur est


indifférent entre les points situés sur chacune des 2 courbes ;
 Ce qui contredit le principe selon lequel le consommateur
préfère toujours plus que moins ;

Graphique 7 : croisement de la courbe d’indifférence

- Les courbes d’indifférence sont convexes :


 Le consommateur échange plus facilement les biens qu’il a en
abondance que les biens qu’il a en petite quantité ;
 Le taux marginal de substitution diminue donc quand la
quantité du bien dont on va céder une unité augmente.

Soit les biens de consommation ci-après pour dix personnes pendant un


mois de 30 jours : farines de maïs 400 gr et manioc 80 gr ; feuilles de manioc
474 gr la botte, sept poissons chinchard 118 gr par pièce, l’énergie, la braise
2.050 gr. Il faut les exprimer tous dans la même unité : Kilogramme ou
gramme selon le cas. Pour de raison de simplification, nous prendrons en
compte que deux variables X1 et X2.

- Pour l’aliment de base X1, soit 144 Kgr (120+24):


 Farine de maïs, (400*10*30) = 120.000/1.000 gr, 120/25 Kgr =
4,8 Sacs de farine de maïs ;
 Farine de manioc, (80*10*30) = 24.000/1000 gr, 24/1050 Kgr =
22,85 Seaux de farine de manioc.
- Pour les aliments d’accompagnement X2 :
 Feuilles de manioc, (474*4*30) = 56.880 gr, 56,88 Kgr ;
 Pour les chinchards, (118*14*30) = 49.560/1.000 gr, 49,56 Kgr.
- Pour l’énergie :
28

 Il y a lieu de la considérer comme étant l’imprévue dans ce


contexte, les braises, on aura (2050*30) = 61.500 gr, 61,5 Kgr.

Au finish, nous aurons, l’équation de consommation qui sera présentée sous


cette forme :

- 144 𝑿𝟐𝟏 + 107 X2 X3+ 62 X4 +16 :


- Ou encore davantage, nous pouvons élargir notre champ de travail en
considérant aussi l’énergie comme un variable :
 144 𝑿𝟐𝟏 + 56,88 X2 + 49,56 X3 + 61,5 X4 + 15,6.

B. Le revenu du consommateur ou la contrainte budgétaire ou

encore ce que le consommateur peut se le permettre


Lorsque vous entrez dans le Supermarché JAMBO MARKET, vous avez la
possibilité d’acheter plusieurs biens. Mais, en se basant sur la notion des
moyens qui sont limités, il vous est impossible de tout acheter. Après que
vous ayez comparé le prix des articles offerts à vos moyens, vous achetez des
biens qui, au regard de vos ressources, répondent à vos besoins et désirs.
Le revenu de consommateur peut être constitué ; de salaire, de patrimoine
pour ceux qui en ont, participation ou placement si possible.
Parmi ces éléments nous citons :

- Le salaire de base est fonction du SMIG ou salaire minimum


interprofessionnel garanti qui nécessite la détermination des heures de
travail par mois et d’y affecter le taux horaire fixé par l’Etat de la
manière suivante :
𝐻𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑠𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒∗𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑎𝑛
 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑖𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑎𝑛

 3,19 USD/H pour les agents d’exécution, soit 5.100 CDF au


§taux de 1.600 CDF pour 1USD ;
 Et de 4,25 USD/H pour les agents de cadre et maîtrise, soit
6.800 CDF.
- C’est sur ce salaire qu’on prélève :
 La contribution professionnelle sur le revenu ou la participation
de travailleur dans la vie publique 2400 CDF, soit 1.5 USD pour
29

les agents d’exécution et 15040 CDF, soit 9.4 USD pour les
agents de cadre :
- La cotisation à l’Institut de Sécurité Sociale I.N.S.S en sigle qui est la
partie légale du revenu futur de travailleur est retenue de la manière
suivante :
 4 % pour les agents d’exécution ;
 3 % pour les agents cadres et maîtrise.
- Et la cotisation syndicale pour un bon fonctionnement la défense des
travailleurs 2 % sur le salaire de base à volonté ;
- L’indemnité de transport :
- Indemnité de logement 30 % du salaire net ;
- Prime conjoncturelle ;
- Complément soin de santé ;
- Prime de diplôme ;
- Ancienneté dépend de la cotation annuelle, soit 0.27 USD par année

Ainsi donc, sur cette base, on aura comme revenu les montants ci-après :

- Le chef de Travaux 800.000 CDF ;


- Les assistants 250.000 CDF.

C. Le prix
Les prix, à prendre en considération, sont ceux du marché de produits. Pour
notre exercice, nous aurons :

- 144 𝑿𝟐𝟏 + 107 X2 X3+ 62 X4 +16


- (25000+1500) + (500+5000) + 25000
- 26500 X1+5500 X2 X3 + 25000 X4 = 800.00

A. Représentation graphique
26500 X1+5500 X2 = 800.000

De cette équation de budget l’on peut tirer l’équation de la droite de budget


𝑃𝑥 𝑅 𝑃𝑥
qui est exprimée comme suit : Y= - X+ où - indique la pente de la
𝑃𝑦 𝑃𝑦 𝑃𝑦

droite de budget, la pente est obtenue à 0A par 0B (graphique 4 et 5) on


30
𝑅
0𝐴 𝑃𝑌 𝑃𝑋
obtient : = 𝑅 = , comment allons-nous trouver 0A et 0B ;
0𝐵 𝑃𝑌
𝑃𝑋

analytiquement, nous aurons :


R = XPx + YPy
𝑅
Si x = 0, y ou le point A = 𝑃𝑦

𝑅
Si y = 0, x ou le point B = 𝑃𝑥

En reliant les deux points, on trouve la ligne de droite de budget.


R
Achat de x uniquement : x = (car y = 0) c.à.d. = 30 Sac de farines mélangées
Px

Revenu R Prix de X Px R/Px


Données 800000 26500 30
R
Achat de y uniquement : y = car x = 0, c.à.d. = 145 Kilogrammes de
Py
végétaux et animaux
Revenu R Prix de Y Py R/Py
Données 800000 5500 145

Graphique 3 : contrainte budgétaire


Y

R
A Py

𝑃 𝑅
Y= - 𝑃𝑥 X + 𝑃
𝑦 𝑦

R
0 BP X
X

La contrainte budgétaire est un de nos éléments d’analyse. Elle illustre les


combinaisons de biens que le consommateur peut s’acheter en considérant
son revenu et les prix des biens. Cependant, les choix du consommateur ne
dépendent pas seulement de la contrainte budgétaire mais aussi des
préférences envers les deux biens. C’est pour cette raison que les préférences
des consommateurs seront un autre de nos éléments d’analyse.
D. Les choix optimaux du consommateur
31

a) De l’analyse de problème
La recherche de la position d’équilibre (point optimal), c'est-à-dire la
maximisation du bien où le consommateur rapproche une courbe
d’indifférence de la droite du budget. Considérons de nouveau une
combinaison d’aliment de base et d’aliment d’accompagnement. Le
consommateur aimerait avoir la meilleure combinaison possible d’aliment de
base et d’aliment d’accompagnement. Il s’agit de la combinaison située sur la
courbe d’indifférence la plus élevée. Toutefois, le consommateur doit aussi se
retrouver sur (ou à l’intérieur de) la contrainte budgétaire qui représente ses
ressources disponibles. L’optimum représente la meilleure combinaison
d’aliment de base et des aliments d’accompagnement qui soit disponible
pour le consommateur.

b) Analytiquement : Graphique 8 : Equilibre du consommateur


A.B

𝑅
𝑃𝑦

A
Y1 B C I3
I2
I3
𝑅
0 X1 A.A
𝑃𝑥
𝑑𝑦 𝑈′ 𝑑𝑦 𝑃𝑥
R= - =𝑈′𝑥 , la pente de la droite de budget est déterminée par =-
𝑑𝑥 𝑌 𝑑𝑥 𝑃𝑦

dy 𝑃𝑥
(TMS = - dx
est égale à la pente de la droite de budget 𝑃𝑦
.

Dans de nombreuses applications pratiques de maximisation ou de


minimisation, le problème est de maximiser ou minimiser une fonction
32

donnée assujettie à certaines conditions ou contraintes sur les variables


impliquées. La méthode étudiée ci-après est applicable à n'importe quel
nombre de variables et de contraintes. La méthode des multiplicateurs de
Lagrange est employée pour obtenir un maximum ou un minimum d'une
fonction soumise à des contraintes d’égalité. Supposons que U = f(x,y),
appelée fonction objectif, doit être maximisée ou minimisée sous la
contrainte R = g(x,y). Formons une fonction auxiliaire le lagrangien £:
£(x, y, λ) = f(x, y) + λ(R-g(x, y))
Ou λ (multiplicateur de Lagrange) est une inconnue. Pour que cette fonction
passe par un extremum, il faut que les trois équations suivantes soient
satisfaites simultanément :
𝜕£ 𝜕𝑓 𝜕𝑔
= -λ =0
𝜕𝑋 𝜕𝑥 𝜕𝑥
𝜕£ 𝜕𝑓 𝜕𝑔
= -λ =0
𝜕𝑦 𝜕𝑦 𝜕𝑦
𝜕£
=R- g(x, y) = 0 g(x, y) = R
𝜕𝛌

Notons que la troisième équation n'est autre que la contrainte! Ainsi, £(x, y,
λ) ne doit être dérivée partiellement que par rapport à x et à y. La solution du
système de trois équations à trois inconnues (x, y et λ) ci- dessus fournit les
points critiques de la fonction sous contrainte. Ces points critiques satisfont
la contrainte, mais il reste encore à déterminer s'il s'agit effectivement d'un
extremum. Pour cela, on utilisera le résultat suivant :
On calcule les dérivées partielles de 2ème ordre pour vérifier s’il s’agit d’un
extremum :
𝜕2 £
=
𝜕𝑥 2
𝜕2 £
=
𝜕𝑦 2

𝜕2 £
=
𝜕𝑥𝜕𝑦

𝜕2 £ 𝜕2 £
On a un maximum en x = a, y = b si 𝛼 > 0, < 0, < 0.
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2

𝜕2 £ 𝜕2 £
On a un minimum en x = a, y = b si 𝛼 > 0, > 0 et >0
𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2

𝜕2 £ 𝜕2 £ 𝜕2 £
Avec 𝛼 = (𝜕𝑥 2 *𝜕𝑦 2)- ( )2
𝜕𝑥𝜕𝑦

Si 𝛼 ≤ 0, le test échoue ; il faut examiner la fonction au voisinage de x, y.


33

Le multiplicateur de Lagrange est la dérivée de l’utilité par rapport à la


contrainte de budget.
E. Les indicateurs des mesures de consommation
Il y a, à travers le monde, quatre indicateurs de mesure de consommation.
a) Les coefficients budgétaires
Il est, avons-nous dit, le rapport entre le montant d’une dépense affectée à
l’achat d’un produit, bien ou service, et le montant total des dépenses de
consommation :
𝒅é𝒑𝒆𝒏𝒔𝒆 𝒂𝒇𝒇𝒆𝒄𝒕é𝒆 à 𝒍′ 𝒂𝒄𝒉𝒂𝒕 𝒅′ 𝒖𝒏 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒊𝒕 (𝒃𝒊𝒆𝒏 𝒐𝒖 𝒔𝒆𝒓𝒗𝒊𝒄𝒆)
C.B = 𝒅é𝒑𝒆𝒏𝒔𝒆 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏

Ils représentent la part d’un poste budgétaire dans l’ensemble des dépenses
de consommation. Exemple, si le coefficient budgétaire de l’alimentation est
de 15 % cela veut dire que 15 % des dépenses de l’ensemble des ménages
sont affectés à l’alimentation).
b) La propension moyenne et marginale à consommer
On peut remarquer que la justification de l’évolution de la consommation en
fonction du revenu est un peu sommaire. Si on veut spécifier la fonction de
consommation, il faut interpréter la citation de Keynes. Par commodité, nous
allons retenir une forme très simple de la fonction de consommation, et
vérifier si elle peut correspondre à l’idée de Keynes. La fonction de
consommation la plus simple est linéaire :
C = c.Y + Co(1) S = Y - c.Y + Co (1-c) Y+ CO
- (c) est appelé la propension marginale à consommer (PmC). Ce
paramètre mesure l’augmentation de la consommation provoquée par
une augmentation du revenu d’une unité. La propension marginale à
consommer est définie de façon générale comme la dérivée de la
fonction de consommation par rapport au revenu. On vérifie que c’est
bien le cas ici :
𝝏𝑪 ∆ 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆
PmC = = c ou encore (2)
𝝏𝒀 ∆ 𝒅𝒖 𝒓𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖 𝒓é𝒆𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒊𝒔é

- C0 mesure la consommation qui serait observée si le revenu était nul.


On l’appelle donc la consommation incompressible c’est la
consommation provenant de ce qu’on appelle souvent dans notre
espace : « on ne sait jamais » ou le sachet noir. En réalité, le revenu
34

n’est jamais nul. La consommation incompressible est donc surtout


un concept théorique qui apparaît à cause de la forme retenue pour la
fonction de consommation. D’après la loi psychologique fondamentale,
la consommation doit augmenter avec le revenu. Cela signifie que la
propension marginale à consommer doit être positive : c >0. De plus,
cette augmentation n’est pas « aussi grande que l’accroissement du
revenu ». Cela implique que la propension marginale à consommer doit
aussi être inférieure à un : 0 <c <1.
On considère, en général, qu’une valeur réaliste de c tourne autour de 0,8.
Dans d’autres passages de la théorie générale, Keynes suppose que la
propension marginale à consommer est décroissante. Ce n’est pas le cas
lorsque la consommation est une fonction linéaire puisque c’est alors
constant. Cette simplification ne va pas jouer de rôle important dans notre
raisonnement, mais elle pourrait en jouer un si nous nous intéressions aux
effets de la redistribution des revenus. On définit également la propension
moyenne à consommer (PMC). Il s’agit de la part du revenu qui est consacrée
𝑪 𝑪𝟎 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆
à la consommation : PMC = = c+ ou encore (3)
𝒀 𝒀 𝒓𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖 𝒓é𝒆𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒊𝒔é

On constate alors que la propension moyenne à consommer est une fonction


décroissante du revenu. Cela ne découle pas de la loi psychologique de
Keynes mais ne la contredit pas non plus. En revanche, cette propriété est
partagée avec des fonctions de consommation plus complexes qui
impliqueraient une propension marginale à consommer décroissante.
c) Le taux d’équipement des ménages
C’est le rapport entre le nombre de ménages possédant un certain bien et le
nombre total de ménages. Si 45 ménages possèdent un lave-vaisselle : le
taux d’équipement des ménages en lave-vaisselle est égal à 45 %.
Taux d’équipement de la population =
𝑃𝑎𝑟𝑐 𝑑𝑒𝑠 𝑏𝑖𝑒𝑛𝑠 𝑒𝑛 é𝑡𝑎𝑡 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑐ℎ𝑒
*100
𝑃𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 𝑒𝑛 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑′ 𝑢𝑛𝑖𝑡é𝑠 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛

Plus ce taux est élevé, moins les perspectives de développement sont


grandes.
35

d) Le taux de renouvellement
En raison de l’existence du cycle de vie de la famille, il est nécessaire de
calculer le taux de renouvellement des biens durables. Plus ce taux
augmente, plus, les biens achetés montent en gamme, autrement dit sont à
prix et marges plus élevés.

𝐴𝑐ℎ𝑎𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑟𝑒𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡
Taux de renouvellement = *100
𝐴𝑐ℎ𝑎𝑡𝑠 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑢 𝑏𝑖𝑒𝑛

4. Modification de structure de consommation

A. Modification de niveau des ressources, des moyens ou revenu

Graphique 9 : courbe consommation-revenu


Y
Courbe consommation-revenu ou courbe d’Engel

0 X
L’ensemble de la droite d’isocoût définit une carte des isocoûts. Pour chaque
niveau de contrainte, pour chaque position de la droite de budget, on peut
définir comme précédemment l’équilibre du producteur au point de tangence
d’une des isoquantes et de la droite de budget correspondante. En reliant les
points d’équilibre on a un sentier d’expansion de l’entreprise.
La rotation de la droite de budget autour d’un point signifie que l’on
maintient constants en termes nominaux la dépense globale et le prix de
l’autre facteur. Les variations des prix, des facteurs sont identiques à celles
étudiées dans la théorie du consommateur.
Il y a lieu de noter que lorsqu’il y a changement dans le prix des facteurs de
production, l’effet total de ce changement peut être décomposé en :

- L’effet de substitution montre le changement dans l’usage de l’input


attribuable exclusivement au changement des prix relatifs, cet effet qui
a lieu le long de l’isoquant est toujours négatif c’est-à-dire qu’une
36

hausse du prix d’un input conduira à la réduction de l’usage de cet


input et une baisse de prix à son augmentation ;
- L’effet de production montre le changement dans l’usage de l’input
attribuable exclusivement au changement dans le niveau de la
production. Ces effets sont similaires aux effets de substitution et de
revenu.

Il a aussi les facteurs de production inférieurs qui ont un effet de production


négatifs, et des facteurs normaux qui ont des effets positifs.
B. Modification dans la structure des prix des biens
Exemple : Soit le revenu du chef de travaux de 500 USD en avril 2015, par
contre sous l’effet de l’inflation, les prix de l’aliment de base passe au mois
de décembre de 13 USD à 25 USD tandis que les prix des aliments
d’accompagnement sont inchangés 45 USD.
Pour la première droite :

Graphique 9
Y Hausse du prix de PY, R et le PX restant fixe. Baisse PX de X, R et PX restant fixe
𝐵 𝐵
𝑟 𝑟

𝐵 𝐵′
0 X
𝑤 𝑤
𝐵 𝐵′
0 L
𝑤 𝑤

L’ensemble de la droite d’isocoût définit une carte des isocoûts. Pour chaque
niveau de contrainte, pour chaque position de la droite de budget, on peut
définir comme précédemment l’équilibre du producteur au point de tangence
d’une des isoquantes et de la droite de budget correspondante. En reliant les
points d’équilibre on a un sentier d’expansion de l’entreprise.
37

La rotation de la droite de budget autour d’un point signifie que l’on


maintient constants en termes nominaux la dépense globale et le prix de
l’autre facteur. Les variations des prix, des facteurs sont identiques à celles
étudiées dans la théorie du consommateur.
Il y a lieu de noter que lorsqu’il y a changement dans le prix des facteurs de
production, l’effet total de ce changement peut être décomposé en :

- L’effet de substitution montre le changement dans l’usage de l’input


attribuable exclusivement au changement des prix relatifs, cet effet qui
a lieu le long de l’isoquant est toujours négatif c’est-à-dire qu’une
hausse du prix d’un input conduira à la réduction de l’usage de cet
input et une baisse de prix à son augmentation ;
- L’effet de production montre le changement dans l’usage de l’input
attribuable exclusivement au changement dans le niveau de la
production. Ces effets sont similaires aux effets de substitution et de
revenu.

Il a aussi les facteurs de production inférieurs qui ont un effet de production


négatifs, et des facteurs normaux qui ont des effets positifs.

C. Effet de revenu et effet de substitution


L’impact d’un changement de prix peut être décomposé en deux effets :

- L’effet de revenu s’observe par le changement de consommation qui


résulte d’un déplacement vers une courbe d’indifférence plus élevée ;
- L’effet de substitution s’observe par le changement de consommation
qui résulte d’un déplacement le long de la courbe d’indifférence, vers
un point ayant un taux marginal de substitution différent de la
situation initiale.

5. Choix du consommateur et la demande

A. Construction de la demande.
La première interprétation de la courbe de demande reposait sur les
consentements d’une part des consommateurs à payer un produit et d’autre
part des producteurs à céder un produit.
38

De manière générale, lorsque le besoin et le désir est accompagné de vouloir


d’achat et de pouvoir d’achat, il se crée la demande.
Analytiquement :

- Le vouloir d’achat est représenté par la fonction de consommation ou


l’utilité :
 U = f(RA, RV) ;

- Le pouvoir d’achat est représenté par la fonction de revenu ou de


droite de budget :
 R= PXX + PYY
- Cette relation conduit à la demande, analytiquement :
 PD = f(Q) ou le prix P en ordonné qui représente la variable
endogène et Q en abscisse la variable exogène qui explique le
Prix ;
 QD = f(P) est la fonction de la demande inverse où Q bien qu’en
abscisse, devient la variable endogène et P variable exogène.

Géométriquement :
QY QY P

I R D

0 QX 0 QX 0 QX
Vouloir d’achat Pouvoir d’achat Demande
On peut ainsi construire une courbe de demande même s’il n’y a qu’un seul
consommateur et donc une seule famille de courbes d’indifférence. Les
courbes d’indifférence donnent un fondement théorique de la courbe de
demande. Autrement dit la relation entre la courbe d’indifférence et la
contrainte budgétaire amène à la courbe de demande.
B. Les déterminants de la demande
39

La demande individuelle d’un bien AB qui est l’aliment de base dépend des
déterminants individuels suivant : le prix de l’aliment de base PX, le prix de
l’autre bien Py, le revenu R, la préférence G, le crédit obtenu Cr, les
anticipations A, le don Do…
La demande de A pourrait donc s’exprimer dans une fonction à plusieurs
variables laquelle mettrait ainsi en relation la quantité demandée par le
consommateur (j) et le prix de ce bien (Px). Ainsi que les autres facteurs
évoqués :
Qd = f(PX , Py, R, G, Cr, A, Do…)
Mais, on considère l’hypothèse selon laquelle les prix de tous les autres
biens sont fixes et que le revenu ainsi que les autres facteurs ne se modifient
pas pour pouvoir étudier la relation prix-quantité d’un bien.
C. La loi de la demande
Dans ce cas, un bien donné aura d’autant plus de chances d’être vendu que
son prix sera bas. En d’autres termes, plus le prix est élevé, moins l’on est
disposé à acheter et plus bas est le prix, plus l’on est disposé à acheter.
P Q P Q

D. Traitement analytique de la courbe de la demande


La loi de la demande résulte du comportement du consommateur dont
l’objectif est, par hypothèse, la maximisation de l’utilité obtenue pour une
dépense donnée. L’on peut expliquer ainsi la fonction de demande au moyen
de courbes d’indifférence, en représentant les différents points d’équilibre du
consommateur en cas de variations du prix d’un des biens, le prix de l’autre
bien ainsi que le revenu restant fixes.
Soit, R le revenu et Px Py les prix des biens X et Y et nous avons :

- U= U(X.Y) ;
 R= X Px + Y Py on a :
 Y Py = R- X Px
𝑅 𝑋𝑃𝑥
 Y=𝑃 - 𝑃𝑌
𝑌

- U= XY on a :
40

𝑅 𝑋𝑃𝑥 𝑋𝑅 𝑋 2 𝑃𝑥
 U= X( - )= –
𝑃𝑌 𝑃𝑌 𝑃𝑌 𝑃𝑌

- En dérivant par rapport à X on a :

𝑑𝑈 𝑅 2𝑋𝑃𝑥
− =𝑃 -
𝑑𝑋 𝑌 𝑃𝑌

Pour que l’utilité soit maximum, il faut que la dérivée de la fonction soit
nulle. Soit :
𝑑𝑈 𝑅 2𝑋𝑃𝑥 𝑅
=0→𝑃 - =0 → X = 2𝑃
𝑑𝑋 𝑌 𝑃𝑌 𝑥

Pour un niveau R de ressources donné, la quantité demandée du bien X est


donc fonction décroissante du prix Px comme indiqué sur le graphique
suivant on peut vérifier qu’il s’agit d’une branche d’une hyperbole équilatère
pour asymptotes les axes de coordonnées : en effet lorsque Px → 0, X → +∞ et
si Px → +∞, X → 0
Graphique 10 : courbe de la demande
Px
𝑅
X = 2𝑃
𝑋

X
E. Le déplacement de la courbe de la demande
Avec le prix la demande se déplace le long de la courbe mais avec le revenu
c’est la courbe elle-même qui se déplace, soit en haut lorsqu’il y a
augmentation, soit en bas lorsqu’il y a diminution.
F. Est-ce que toutes les demandes sont à pente négative?
Les économistes utilisent le terme bien de Giffen pour décrire un bien qui
contrevient à la loi de la demande. Ce terme fait référence à l’économiste
Robert Giffen, qui a mis en lumière cette possibilité. Dans notre exemple, la
farine de maïs est un bien de Giffen. Un bien de Giffen est un bien inférieur
pour lequel l’effet de revenu domine sur l’effet de substitution. Dans cette
situation, la courbe de demande a une pente positive. Certains économistes
affirment qu’un bien de Giffen n’existe pas. Pourtant, certains historiens
sont d’avis que la pomme de terre était bel et bien un bien de Giffen durant
une période de famine en Irlande au XIXème siècle. La pomme de terre était
41

ancrée dans les habitudes alimentaires des Irlandais. Une hausse du prix de
la pomme de terre entraîna un fort effet de revenu. Les gens ont réagi en
réduisant leur niveau de vie, en consommant moins de viande (un bien de
luxe à l’époque) mais plus de pommes de terre. Il semblerait donc qu’une
hausse du prix de la pomme de terre eût pour effet d’augmenter la quantité
demandée de pommes de terre. Que ce compte rendu historique soit
véridique ou non, il est clair qu’un bien de Giffen est une chose rare. La
théorie du choix du consommateur permet d’imaginer une courbe de
demande à pente positive. Cette situation étant toutefois très inhabituelle, la
loi de demande telle qu’énoncée demeure une loi tout à fait fiable. Dans
notre cas la farine de maïs est un bien inférieur de Giffen dans notre
environnement congolais ; lorsque le prix de la farine de maïs augmente
même sensiblement, le consommateur va davantage acheter la farine de
maïs en réduisant les autres biens tels que la viande, le poisson et si cette
augmentation continue, il arrivera, comme, c’est le cas ce jour ; qu’il soit
même en mesure de réduire le nombre de fois de la consommation en une
seule fois par jour en lieu et place de deux fois par jour en raison de la
satisfaction de cette denrée importante et de consommation de masse et
courante.
Autres biens qui échappent à la loi de la demande où il y a existence d’une
courbe de demande croissante avec le prix. Leur élasticité est dite anormale.
Sont cités comme exceptions à la loi de la demande :

- L’effet VEBLEN ou l’effet de snobisme : il concerne des biens que


certaines personnes acquièrent pour se distinguer des autres à cause
de leurs prix suffisamment élevés ;
- En cas de hausse généralisée de prix, on assiste à un comportement
qui est contraire à la loi de la demande. En effet, il arrive que les
consommateurs se trouvent dans une situation de hausse de prix telle
que le mieux, dans ce cas, est d’acheter aujourd’hui pour éviter la
hausse de demain (anticipation) ;
- Effet King ou la loi de King : pour les produits agricoles, la demande
est en général très inélastique par rapport aux prix. Il en résulte que
42

de bonnes récoltes entraînent une diminution des revenus totaux des


agriculteurs alors que de mauvaises récoltes auront l’effet inverse. Ce
paradoxe a été mis en évidence dès le XVIIème siècle par Gregory King
1648-1712. La loi de King ou effet King définir ce phénomène selon
lequel un déficit dans la récolte de blé fait monter le prix de celui-ci
dans une proportion telle que la valeur de la récolte s’accroît…, en
sens inverse, une bonne récolte peut entraîner une perte de recettes,
de revenu pour l’agriculteur.

III. Les notions d’élasticité


1. L’élasticité prix de la demande

A. Définition
Les entreprises doivent être à tout moment au courant de la réaction des
consommateurs par rapport à leurs prix fixé. Pour ce faire, elles recourent
habituellement aux notions d’élasticités. La sensibilité de réaction de la
quantité demandée d’un bien à une variation du prix de ce bien est mesurée
par le concept d’élasticité. Ainsi donc l’élasticité de la demande par rapport
au prix est le rapport entre la variation relative de la quantité demandée et la
variation relative du prix qui en est la cause.
Le coefficient d’élasticité de la demande est toujours précédé à signe (-)
conformément à la loi de la demande, sauf pour les exceptions à la loi. Par
exemple une élasticité de -2 signifie qu’une hausse de prix de 1% provoque
une baisse de la quantité demandée de 2%.
B. Formulation
∆𝑋
𝑋 ∆𝑋∗𝑃
𝐸𝑥⁄𝑝 = ∆𝑃 = ∆𝑃∗𝑋
𝑃

On distingue traditionnellement plusieurs cas références d’élasticité de la


demande par rapport au prix. Ainsi donc la demande peut être :

- Elastique ; la quantité demandée varie plus que proportionnellement à

la variation du prix, 𝐸𝑥⁄𝑝 >1;


43

- Inélastique ; la quantité demandée varie moins que


proportionnellement à la variation du prix unitaire ; prix et quantité
varient proportionnellement, mais naturellement en sens opposé. Une
hausse de prix de 1% entraîne une réduction de la consommation de

1% 𝐸𝑥⁄𝑝 <1 ;
- Unitaire ; La courbe de demande est de la forme d’une hyperbole

équilatérale 𝐸𝑥⁄𝑝 = 1 ;
- Parfaitement élastique, les entreprises peuvent vendre toutes les
marchandises qu’elles veulent au prix du marché. L’élasticité est
infinie pour ce prix donnée, 𝐸𝑥⁄𝑝 = -∞ ;

- Parfaitement inélastique (rigide), la quantité demandée demeure fixe


quel que soit le prix, 𝐸𝑥⁄𝑝 =0.

2. L’élasticité croisée
∆𝑞𝐴 ∆𝑞𝑥 𝑉𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝐴 𝑒𝑛 𝑡+1−𝑉𝑒𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝐴 𝑒𝑛 𝑡
𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑑𝑒𝑙𝑎𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑𝑒𝑑𝑒 𝐴 (𝑒𝑛 %
∈qA/pB= = = =
𝑞𝐴 𝑞𝑥 𝑉𝑒𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝐴 𝑒𝑛 𝑡
∆𝑝𝐵 ∆𝑝𝑦 𝑃𝑟𝑖𝑥 𝑑𝑒 𝐵 𝑒𝑛 𝑡+1−𝑃𝑟𝑖𝑥 𝑑𝑒 𝐵 𝑒𝑛 𝑡
𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑑𝑢𝑝𝑟𝑖𝑥𝑑𝑒 𝐵 (𝑒𝑛 %)
𝑝𝐵 𝑝𝑦 𝑃𝑟𝑖𝑥 𝑑𝑒 𝐵 𝑒𝑛 𝑡

𝜕𝑞𝐴
𝑝𝐵 𝜕𝑞𝐵
∈qA/pB = = *
𝑞𝐴
𝜕𝑝𝐵 𝑞𝐴 𝜕𝑝𝐴
𝑝𝐵

L’élasticité croisée confirme ou infirme l’existence d’un cannibalisme.


- Si ∈qx/py = 0, les deux biens X et Y ne se font pas concurrence ;
- Biens substituables: élasticités croisées positives, il y a
cannibalisation ;
- Biens complémentaires : élasticités croisées négatives.

3. L’élasticité d’un bien par rapport au revenu

A. Définition et formulation
Etant donné que, CETERIS PARIBUS, la demande d’un bien croît lorsque le
revenu augmente, le concept d’élasticité (Ʃ𝐑) nous permet également de
mesure la sensibilité de la réaction de la quantité d’un bien à une variation
du revenu ® et de classer ainsi les diverses catégories de biens :
∆ 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆
∆𝑋 ∆𝑅 ∆𝑋 ∆𝑅 𝑑𝑥 𝑅 ∆ 𝒅𝒖 𝒓𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖 𝒓é𝒆𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒊𝒔é
∈𝑅 = /𝑅 = * = * ou 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 ou encore
𝑋 𝑅 𝑋 𝑑𝑅 𝑋
𝒓𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖 𝒓é𝒆𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒊𝒔é
44

𝑝𝑟𝑜𝑝𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑚𝑎𝑟𝑔𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 à 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒𝑟


𝑝𝑟𝑜𝑝𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 à 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒𝑟

A partir de la valeur de ∈𝑟 on peut faire la typologie suivante proposée par


Engel, statisticien allemand du 19ème siècle, si l’élasticité de la demande par
rapport au revenu est de 2, cela signifie que lorsque le revenu augmente de
1%, la demande augmente de 2%.
Les dépenses alimentaire ont une élasticité au revenu positive mais
inférieure à l’unité. Les dépenses courantes ont une élasticité égale à l’unité.
Tandis que les dépenses de luxe ont une élasticité supérieure à l’unité.

- 0˂ ∈𝑟 < 1 il s’agit des biens normaux dont la consommation croît avec


le revenu, mais, l’augmentation de consommation étant
proportionnellement plus faible que celle de revenu. Exemple ; les
produits alimentaires, habillement ;
- ∈𝑟 < 0: les biens sont dits «inférieurs» c’est-à-dire que la
consommation diminue en valeur absolue quand le revenu s’accroît ;
Exemple :
 Certains condiments tels que des légumes, BITOYO, fretins, le
thé.
- ∈𝑟 =1 : les biens normaux dont la consommation croît au même
rythme que le revenu et dont l’importance relative reste donc
constante ; Exemple :
 La farine de maïs en R.D. Congo
- ∈𝑟 >1 : les biens de luxes ou supérieurs dont la consommation
augmente relativement plus que le revenu exemple le logement, la
santé, le transport, le loisir.

Autrement dit, c’est un coefficient qui mesure la sensibilité d’un poste de


consommation par exemple ; produits alimentaires, boissons non
alcoolisées, ….

Travaux dirigés 2
I. LA CONSOMMATION

A. Besoins et biens
45

1. Elaborez un modèle de consommation partant de votre consommation


mensuelle en établissant les équations y relative sachant que vous êtes un
consommateur de votre propre ville N.B : en prenant en compte la
modélisation de trois produits pour le nombre exact de votre propre famille.
Par mois de 30 jours.
2. Elaborez un modèle de consommation de riz ou farine de maïs
mélangée à la farine de manioc, feuilles de manioc et le poisson frais de votre
choix pour une consommation de 10 personnes par mois de 30 jours.
B. Utilité
3. Les données suivantes sont relatives aux quantités d’un bien et l’utilité
totale correspondante pour un consommateur :

Quantité du bien 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
Utilité totale 30 50 65 75 83 89 94 98 101 103 104 104 102 98

- Déterminer l’utilité marginale attachée aux unités successives


de cd bien :
- indiquer la quantité de ce bien qui procure au consommateur la
satisfaction maximale et dire pourquoi au – delà de cette
quantité il n’est plus intéressant de consommer.

4. A 13 Heures, un étudiant en économie se présente au Cafétéria pour


étancher sa soif. Pour ce faire, il Consomme 4 bouteilles de Sprite
auxquelles sont attachées respectivement les utilités suivantes :
1ère bouteilles : utilité = 40 ;

- 2ème bouteille : utilité = 20 ;


- 3ème bouteilles : utilité = 0 ;
- 4ème bouteilles : utilité =- 10.

Déterminer :
1° la table d’utilité totale
2° la table d’utilité marginale
3° la table d’utilité moyenne.
46

5. Soient à déterminer les minima et maxima de la fonction objectif f(x,y)


= 5x2 + 6y2- xy sous la contrainte x + 2y = 24. Par la méthode de Lagrange et
par la méthode de Cramer
6. Considérons notre consommateur : Chef des travaux qui dépense son
revenu de 500 USD pour acheter deux biens : aliment de base X et aliment
d’accompagnement Y. Les prix de X et de Y sont respectivement 13 USD et
45 USD. La fonction d’utilité du consommateur est donnée par la formule : U
= - x2 – 5 + 2xy. Combien d’unités du bien x et du bien y doit-il consommer
pour maximiser son utilité ?
7. Un consommateur dépense son revenu de 260 USD pour rachat de
deux biens : x et y. Les prix de x et de y sont respectivement 13 francs et 45
USD. La fonction d’utilité du consommateur est donnée par la formule : U =
-x2 - 2y2 + 2xy. Combien d’unités du bien x et du bien y doit-il consommer
pour maximiser son utilité ?
8. Soit le revenu du chef de travaux est passé de 360 USD à 500 USD
en avril 2015, par contre les prix de l’aliment de base restant 13 USD et
des aliments d’accompagnement 45 USD sont restés constants d’avril
2014 en avril 2015. Déterminer la contrainte budgétaire y relative ?
9. Soit le revenu du chef de travaux de 500 USD en avril 2015, par
contre sous l’effet de l’inflation, les prix de l’aliment de base passe au mois
de décembre de 13 USD à 25 USD tandis que les prix des aliments
d’accompagnement sont inchangés 45 USD. Déterminer la contrainte
budgétaire y relative ?
10. Un consommateur consacre son revenu à l’achat de 2 biens X et Y le
prix unitaire du bien Y est de 15 USD. Sachant que son revenu lui permet
d’acheter au maximum 30 unités du bien X ou 40 unités du bien Y,
déterminer le montant de son revenu ainsi que le prix unitaire du bien X ;
11. Soit un consommateur choisissant entre deux biens X et Y disposant
d’un budget de 500 USD. Le prix du bien X est de 15 USD celui du bien Y
est de 10 USD. A l’équilibre du consommateur, quelle est la valeur du taux
marginal de substitution du bien X au bien Y ?
12. Soit un consommateur ; Professeur Associé dont le revenu en
décembre 2013 est de 2.000 USD. Le prix unitaire de bien X (carton de
47

Thomson) est de 45 USD et celui de bien Y (farine) est de 12 USD/25Kg )


au cours du même mois :
- S’il consacre tout son revenu à l’ achat du bien X, il achètera
quelle quantité de X ?;
- S’il consacre tout son revenu à l’achat du bien Y, il achètera
quelle quantité de Y ?
- Présenter l’équation de la droite de budget analytiquement et
graphiquement.
13. Vous déplaçant de la faculté des Sciences Economiques à la faculté de
Médecine (UNILU), vous, étudiant en Economie, surprenez des étudiants en
Chimie en train de discuter Economie Politique, précisément la carte
d’indifférence. Pour certains, ceux qui consomment du riz aux haricots se
situent sur une courbe d’indifférence supérieure à celle de ceux qui
consomment du foufou à la viande. Pour d’autres, il n’y a pas moyen de
raisonner, pour les biens considérés, en termes de carte d’indifférence.
Travail demandé : Départagez ces étudiants en Chimie.
14. la formule de la courbe de la demande fait-elle appel à quelle notion
pour son élaboration ?
15. Sur le marché Mzee Kabila, on pouvait acquérir en 2006 500
grammes de thé au prix de 2 USD. Avec le programme d’autosuffisance
alimentaire, le Conseil Exécutif prévoyait qu’en fin 2007 le consommateur
pût acquérir 550 grammes de thé à 3 USD. Déterminer la valeur de
l’élasticité (2006 = année initiale) ainsi que la nature de cette élasticité de la
demande.
16. A la suite d’une augmentation du prix de la cigarette (passant de 4 à 8
USD un étudiant de G3 (2010-2011), dans le cadre de son travail de fin de
cycle, a observé le comportement suivant auprès des fumeurs A, B et C :

- A a déterminé sa consommation de 10 à 8 cigarettes par jour,


- B a augmenté sa consommation de 2 à 4 cigarettes par jour,
- C a maintenu sa consommation à 3 cigarettes.

Travail demandé : déterminer la valeur de l’élasticité prix pour chaque


consommateur ainsi que la nature de la demande pour chacun d’eux.
48

17. Si l’élasticité de la demande d’un bien par rapport à son prix est égale
à – 2,5 quelle sera la variation de la quantité demandée consécutive à un
hausse de prix de 3% ?
18. L’élasticité de la demande d’un bien par rapport à son prix est égal à –
3 ; quelle aura été la variation du prix étant donné que la quantité demandée
a augmenté de 30% ?
19. Pourquoi dans un cercle trigonométrique l’économiste s’intéresse
surtout au premier Quadrant ?

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