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EXTRAIT D’ANNALES DES ÉPREUVES

DE MATHÉMATIQUES AU
BACCALAURÉAT DU TCHAD SÉRIE D DE
1997 - 2021
Mathématiques au Bac Tchad Série D 2015

Corrigé

Exercice 1

Soit P le polynôme défini par :

P(z) = z3 − 2(1 + 2 i)z2 + 7 iz + 3(1 − 3 i)

1. Démontrons qu’il existe une imaginaire pure z1 = iβ solution de l’équation P(z) = 0.

Pour que z1 = iβ soit solution de l’équation P(z) = 0, il faut et il suffit que :

( iβ)3 − 2(1 + 2 i)( iβ)2 + 7 i( iβ) + 3(1 − 3 i) = 0

− iβ3 + 2β2 + 4 iβ2 − 7β + 3 − 9 i = 0

2β2 − 7β + 3 + i(− β3 + 4β2 − 9) = 0.

Un nombre complexe est nul si, et seulement sa partie réelle et sa partie imaginaire sont simultanément
nulles.

On obtient donc le système d’équations suivant



 2β2 − 7β + 3 = 0

( 1)
(S) :
 − β3 + 4β2 − 9 = 0

( 2)

Résolvons l’équation (1).


7−5 1 7+5
Son discriminant est : ∆ = (−7)2 − 4 × 2 × 3 = 25 et ses racines sont = et = 3.
4 2 4
1
Toute solution de (S) devant être une solution de (1) et de (2), il nous suffit de vérifier β = , β = 3,
2
seules de (1) sont solutions de (2).
1
Or pour β = , (2) n’est pas vérifiée.
2

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Pour β = 3, (2) est vérifiée, d’où β = 3.

L’équation P(z) = 0 admet donc la solution imaginaire pure z1 = 3 i.

2. Déterminons le polynôme Q tel que P(z) = (z − z1 ) Q(z).

Puisque z1 = 3 i est une solution de l’équation P(z) = 0, alors il existe un polynôme Q de degré 2 tel que :
P(z) = (z − 3 i) Q(z) = (z − 3 i)( az2 + bz + c) avec a, b et c des nombres complexes tels que a soit non
nul.

Or (z − 3 i)( az2 + bz + c) = az3 + (b − 3 ia)z2 + (c − 3 ib)z − 3 ic.

Deux polynômes sont égaux si, et seulement si, les coefficients sont égaux. On obtient le système d’équa-
tions :  
a=1 a=1

 
 

 

a=1

 
 

  
 b − 3 ia = 2 − 4 i  b = −2 − i

 
 


⇐⇒ ⇐⇒ b = −2 − i
c − 3 ib = 7 i c − 3 ib = 7 i

 
 


 
 






  c = 3+ i

 −3 ic = 3 − 9 i  −3 ic = 3 − 9 i

 

Ainsi on obtient pour tout nombre complexe z, Q(z) = z2 − (2 + i)z + 3 + i, par suite le polynôme P
s’écrit pour tout z :P(z) = (z − 3 i) z2 − (2 + i)z + 3 + i .


3. Résolvons dans C l’équation P(z) = 0.

P(z) = 0 ⇐⇒ (z − 3 i) z2 − (2 + i)z + 3 + i ⇐⇒ z = 3 i ou z2 − (2 + i)z + 3 + i = 0.




La dernière équation a pour discriminant ∆ = (2 + i)2 − 4(3 + i) = −9 = (3 i)2 . Ses solutions sont
2+ i− 3i 2+ i+3i
donc : z2 = = 1 − i et z3 = = 1 + 2 i.
2 2
L’ensemble des solutions de l’équation P(z) = 0 est donc : S = 3 i, 1 − i, 1 + 2 i .


Exercice 2

Une caisse contient 10 cubes bleus, 22 cubes jaunes et 4 cubes rouges, tous de la même taille.

1. Probabilité de pouvoir constituer le drapeau du Tchad

On rappelle que le drapeau du Tchad est de couleur : Bleu-Jaune-Rouge

Notons les cubes blues B1 , B2 ,. . ., B10 , les cubes jaunes J1 , J2 ,. . ., J22 et les cubes rouges, R1 , R2 ,. . .,R4

a) En prenant simultanément 3 cubes.

On prend au hasard et simultanément 3 cubes de la caisse. Soit Ω l’univers de cette expérience aléatoire. Ω
est donc l’ensemble des combinaisons à 3 éléments de l’ensemble {B1 , B2 , . . . , B10 , J1 , J2 , . . . , J22 , R1 , R2 , . . . , R4 }
qui contient au total 36 éléments.
36! 36 × 35 × 34 × ✟✟
33!
Par suite, CardΩ = C336 = = = 7140.
3!(36 − 3)! 3 × 2 ×✟✟
33!

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Les prises pouvant être supposées équiprobables (car on prend les cubes au hasard), pour tout événement
CardE
E ⊂ Ω, P( E) = .
CardΩ
Notons A l’événement « constituer le drapeau du Tchad ». A est réalisé si, et seulement si, l’on prend
exactement 1 cube de chaque couleur, c’est-à-dire, 1 cube bleu (parmi les 10), 1 cube jaune (parmi les 22)
et 1 cube rouge (parmi les 4).

On a donc : CardA = C110 × C222 × C14 = 10 × 22 × 4 = 880, et par suite :


CardA 880 44
P( A) = = = .
CardΩ 7140 357
b) En prenant simultanément 4 cubes.

Puisque dans cette question on prend simultanément 4 cubes, alors le cardinal de Ω est :
36! 36 × 35 × 34 × 33 × ✟✟
32!
CardΩ = C436 = = = 58905.
4!(36 − 4)! 4 × 3 × 2 ×✟ ✟
32!
Constituer le drapeau du Tchad en prenant successivement 4 cubes c’est : prendre exactement 2 cubes bleus,
1 cube jaune et 1 cube rouge ou 1 cube bleu, 2 cubes jaunes et 1 cube rouge ou 1 cube bleu, 1 cube rouge et
2 cubes rouges.

L’événement A est donc la réunion de trois événements deux à deux incompatibles suivants :

A1 :« Parmi les cubes prises, exactement 2 sont bleus, 1 est jaune et 1 est rouge ».

A2 :« Parmi les cubes prises, exactement 1 est bleu, 2 sont jaunes et 1 est rouge ».

A3 :« Parmi les cubes prises, exactement 1 est bleu, 1 est jaune et 2 sont rouges ».

Il vient donc :

CardA = CardA1 + CardA2 + CardA3 = C210 × C122 × C14 + C110 × C222 × C14 + C110 × C122 × C24
10! 22! 4!
= 4 × 22 × + 4 × 10 × + 10 × 22 × = 3960 + 9240 + 1320 = 14520.
2!8! 2!20! 2!2!
CardA 14520 968
Par suite : P( A) = = = .
CardΩ 58905 3927
2. Probabilité d’obtenir dans l’ordre le drapeau du Tchad en prenant successivement 3 cubes l’un après
l’autre sans remise.

Notons toujours Ω l’univers de cette expérience aléatoire.

À la première prise, on peut obtenir tous les cubes, à la deuxième prise tous les cubes sauf celui pris à la pre-
mière prise, et enfin à la troisième prise tous les cubes sauf ceux pris aux deux premières prises. Ainsi Ω est
l’ensemble d’arrangements de 3 éléments de l’ensemble {B1 , B2 , . . . , B10 , J1 , J2 , . . . , J22 , R1 , R2 , . . . , R4 }
qui contient au total 36 éléments, et par suite CardΩ = A336 = 36 × 35 × 34 = 42840..

Notons B l’événement : « Constituer dans l’ordre le drapeau du Tchad ». B est réalisé si, et seulement si,
l’on prend exactement sans remise 1 cube de chaque couleur, c’est-à-dire, 1 cube bleu (parmi les 10), 1 cube
jaune (parmi les 22) et 1 cube rouge (parmi les 4).

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On a donc : CardB = A110 × A122 × A14 = 10 × 22 × 4 = 880 et il s’en suit donc :
CardB 880 22
P( B) = = = .
CardΩ 42840 1071
3. Probabilité d’obtenir dans l’ordre le drapeau du Tchad, en prenant successivement 3 cubes l’un après
l’autre avec remise.

À chaque prise, on peut donc obtenir tous les cubes de la caisse. Ainsi Ω est l’ensemble de 3-listes d’élé-
ments de {B1 , B2 , . . . , B10 , J1 , J2 , . . . , J22 , R1 , R2 , . . . , R4 }, et par suite CardΩ = 363 = 46656.

Aussi, l’événement B est réalisé si, et seulement si, l’on prend exactement avec remise 1 cube de chaque
couleur, c’est-à-dire, 1 cube bleu (parmi les 10), 1 cube jaune (parmi les 22) et 1 cube rouge (parmi les 4) et
donc :
CardB 880 110
CardB = 101 × 221 × 41 = 880 et enfin P( B) = = = .
CardΩ 46656 5707

Problème

Partie A

Soit g la fonction définie sur ]0 ; +∞[ par

3 ln x
g( x ) = 2 + 3
−6 3 .
x x

1. Déterminons les limites de g en 0 et en +∞.


 
3 ln x ln x 3
• lim+ g( x) = lim+ 2 + 3 − 6 3 = +∞ car lim+ 3 = −∞ et lim+ 3 = +∞.
x →0 x →0 x x x →0 x x →0 x
 
3 ln x 3 ln x
• lim g( x) = lim 2 + 3 − 6 3 = 2 car lim 3 = 0 et lim = 0 (croissance compa-
x →+ ∞ x →+ ∞ x x x →+ ∞ x x →+ ∞ x3
rée).

2. Étudions les variations de g et dressons son tableau de variation et en déduisons pour tout x > 0,
g( x) > 0.

La fonction g est dérivable comme somme de fonctions dérivables sur ]0 ; +∞[ et pour tout x ∈]0 ; +∞[,
on a :
1
 
−3x2 × x3 − 3x2 × ln x 9

1 − 3 ln x

3 (6 ln x − 5)
′ x
g ( x) = 3 × −6  = − 4 −6 = .

2 2 x x 4 x4
( x3 ) ( x3 )

3
Pour tout x ∈]0 ; +∞[, > 0 on en déduit que g′ ( x) a le même signe que 6 ln x − 5.
x4
5 5
f ′ ( x) > 0 ⇐⇒ 6 ln x − 5 > 0 ⇐⇒ ln x > ⇐⇒ x > e 6
6
5 5
f ′ ( x) < 0 ⇐⇒ 6 ln x − 5 < 0 ⇐⇒ ln x < ⇐⇒ x < e 6
6
5 5
f ′ ( x) = 0 ⇐⇒ 6 ln x − 5 = 0 ⇐⇒ ln x = ⇐⇒ x = e 6
6

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On obtient donc pour g le tableau de variations suivant :

5
x 0 e6 +∞
Signe
− 0 +
de g′ x
+∞ +∞
Variations
de g
 5
g e6

 5
 5
 3 ln e6 2
On a : g e 6 = 2 +  3 − 6  3 = 2 −  125  ≈ 1, 83 > 0.
e6
5 5
e6 e 216
 5
Le minimum de g, g e 6 , étant supérieur à zéro, on a donc g( x) > 0 sur ]0 ; +∞[.

Partie B

Soit f la fonction de la variable réelle définie sur ]0 ; +∞[ par

3 ln x
f ( x) = 2x +
x2
 − → − →
et (C ) sa courbe représentative dans le repère orthonormal O, ı ,  (unité graphique sur les axes 1 cm).

1. a) Calculons la dérivée de f et précisons son sens de variation.

Sur ]0 ; +∞[, f est dérivable car somme de fonctions dérivables et pour tout x > 0,
1
 
× x2 − 2x × ln x 3 ln x
f ′ ( x) = 2 + 3  x  = 2+ 3 −6 3 .
 
2 2 x x
(x )

On remarque que pour tout x ∈]0 ; +∞[, f ′ ( x) = g( x) ; par conséquent ces fonctions ont le même signe.

Or, nous avons montré à la question 2. de la Partie A que g( x) > 0 pour tout x ∈]0 ; +∞[.

Donc la fonction f est strictement croissante sur x ∈]0 ; +∞[.

b) Calculons les limites de f en 0 et en +∞.


 
3 ln x
• lim+ f ( x) = lim+ 2x + 2 = −∞ car lim+ ln x = −∞
x →0 x →0 x x →0
 
3 ln x ln x
• lim f ( x) = lim 2x + 2 = +∞ car lim = 0.
x →+ ∞ x →+ ∞ x x →+ ∞ x2

c) Déduisons de ce qui précède le tableau de variation de f .

Le tableau de variations de f est le suivant :

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x 0 +∞
Signe
+
de f ′ ( x)
+∞
Variations
de f
−∞

2. a) • Démontrons que la droite (D ) d’équation y = 2x est asymptote à la courbe (C ) de f .


 
3 ln x
Comme lim [ f ( x) − 2x] = lim = 0, ceci montre que la droite (D ) d’équation y = 2x est
x →+ ∞ x →+ ∞ x2
asymptote à la courbe de f au voisinage de l’infini.

• Précisons la position de (D ) par rapport à (C ).

La position de (C ) par rapport à (D ) est donnée par le signe de f ( x) − 2x.


ln x 3
Puisque f ( x) − 2x = 3 2
et comme 2 est strictement positif, alors f ( x) − 2x est du signe de ln x
x x
lorsque x varie dans l’intervalle ]0 ; +∞[. On en déduit que :

Si 0 < x < 1, alors ln x < 0, donc f ( x) − 2x < 0, par suite f ( x) < 2x et par conséquent (C ) est
en-dessous de (D ).

Si x > 1, alors ln x > 0, donc f ( x) − 2x > 0, par suite f ( x) > 2x et par conséquent (C ) est au-dessus de
(D ).

Si x = 1, alors ln x = 0, donc f ( x) = x et par conséquent (C ) et (D ) ont pour point d’intersection leur


point d’abscisse 1.

b) Précisons les ordonnées des points d’abscisses 0, 5, 1, 2 et 3.

Les ordonnées des points d’abscisses 0, 5, 1, 2 et 3 sont les images respectives de ces points par la fonction
f . On a donc :
3 ln(0, 5) 3 ln 1
f (0, 5) = 2 × 0, 5 + 2
= 1 − 12 ln 2 ≈ −7, 32 ; f (1) = 2 × 1 + 2 = 2.
(0, 5) 1
3 ln 2 3 ln 2 3 ln 3 ln 3
f ( 2) = 2 × 2 + 2
= 4+ ≈ 4, 52 ; f (3) = 2 × 3 + 2 = 6 + ≈ 6, 37.
2 4 3 3
 
1
c) Démontrons que l’équation f ( x) = 0 admet une unique racine α ∈ ; 1 .
2
La fonction f est continue (car dérivable) et strictement croissante sur ]0 ; +∞[, avec lim f ( x) = −∞
x →0+
et lim f ( x) = +∞. Elle réalise donc une bijection de ]0 ; +∞[ sur son image R; ce dernier intervalle
x →+ ∞
contenant 0, on en déduit que l’équation f ( x) = 0 possède dans ]0 ; +∞[ une solution α unique.
 
1 1
Par ailleurs, f = 1 − 12 ln 2 < 0 et f (1) = 2 > 0, donc < α < 1.
2 2

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3. Traçons (C ).

4
A
3

1

→
0
−4 −3 −2 −1 O0 −
→ı 1 2 e 3 4 5 6 7

−1

−2
(D ) (C )
−3

4. Calculons l’aire du domaine plan compris entre la droite (D ), la courbe (C ) et les droites d’équations
x = 1 et x = e.

Sur l’intervalle [1 ; e ] la courbe (C ) est au-dessus de son asymptote (D ). Cela a été montré au 2.a. Donc
l’aire A du domaine plan compris entre la droite (D ), la courbe (C ) et les droites d’équations x = 1 et
x = e, est, en unité d’aires, égale à
Z e Z e
ln x
A = [ f ( x) − 2x] dx · u.a = 3 dx · u.a.
1 1 x2
Pour calculer A , procédons à une intégration par parties.
1 1 1
Posons u( x) = ln x et v′ ( x) = 2
. Nous avons alors u′ ( x) = , v( x) = − .
x x x
Les fonctions u, v, u′ et v′ sont continues sur R, à fortiori sur l’intervalle d’intégration, la méthode d’inté-
gration par parties est applicable. On en déduit que :
h ie Z e 
A = 3 u ( x ) v( x ) − u′ ( x)v( x) dx . u.a
1 1
e
1 e
Z e
ln e
       
ln x 1 ln 1 3 3
A =3 − + dx · u.a = 3 − + + − · u.a = − − + 3 · u.a.
x 1 1 x2 e 1 x 1 e e
Compte tenu du fait que l’unité graphique est 1cm, une unité d’aire est égale à 1cm × 1cm = 1cm2 .
 
6
Finalement, A = 3 − (en cm2 ).
e

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