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I.5.

Congruence modulo n 29

Réciproquement, démontrons que si : a ≡ a ′ (mod n) ; alors : r = r ′ .


Supposons que : a ≡ a ′ (mod n). On sait que : r ≡ a (mod n) et a ′ ≡ r ′ (mod n) ;
donc par transitivité : r ≡ r ′ (mod n) ; ce qui signifie qu’il existe un entier k tel que : r − r ′ = kn.
Or : 0 É r < n et −n < −r ′ É 0 ; donc par somme : −n < r − r ′ < n ; d’où, en divisant par n (n > 0) : −1 < k < 1.
Par conséquent k = 0 et donc : r = r ′ . ä
T HÉORÈME I.5.3
Soit n un entier naturel non nul et a, a ′ , b, b ′ quatre entiers relatifs.
(1) Si a ≡ a ′ (mod n) et b ≡ b ′ (mod n), alors a + b ≡ a ′ + b ′ (mod n).
(2) Si a ≡ a ′ (mod n) et b ≡ b ′ (mod n), alors ab ≡ a ′ b ′ (mod n).

On dit que la congruence modulo n est compatible avec l’addition et la multiplication dans Z.
Démonstration
½ ½ ½ ½
a ≡ a ′ (mod n) a − a′ ∈ nZ a ≡ a ′ (mod n) a − a′ ∈ nZ
=⇒ =⇒ ä
b ≡ b ′ (mod n) b − b′ ∈ nZ b ≡ b ′ (mod n) b − b′ ∈ nZ
=⇒ (a − a ′ ) + (b − b ′ ) ∈ n Z =⇒ ′ ′ ′
b(a − a ) − a (b − b ) ∈ n Z
=⇒ (a + b) − (a + b ′ ) ∈ n Z =⇒ ab − a ′ b ′ ∈ n Z
=⇒ a + b ≡ a ′ + b ′ (mod n) =⇒ ab ≡ a ′ b ′ (mod n)
Remarques
1. Pour b = b ′ , on obtient :
a ≡ a ′ (mod n) =⇒ a + b ≡ a ′ + b (mod n) et a ≡ a ′ (mod n) =⇒ ab ≡ a ′ b (mod n).
2. En ce qui concerne le produit, la réciproque de l’implication est fausse ; en effet :
4 × 2 ≡ 7 × 2 (mod 6) ; et pourtant : 4 . 7 (mod 6).

Exercice I.5.1. On considère les nombres a et b tels que : a = 135 et b = 93.


Déterminer le reste de la division euclidienne de a + b , ab et 2a − 3b par 23.
Solution On a : a ≡ 20 (mod 23) et b ≡ 1 (mod 23).

Donc : a + b ≡ 21 (mod 23).


Or : 0 É 21 < 23 ; donc 21 est le reste de la division euclidienne de a + b par 23.

De même : ab ≡ 20 (mod 23).


Or : 0 É 20 < 23 ; donc 20 est le reste de la division euclidienne de ab par 23.

De même : 2a − 3b ≡ 39 (mod 23) ; donc : 2a − 3b ≡ 16 (mod 23).


Or : 0 É 16 < 23 ; donc 16 est le reste de la division euclidienne de 2a − 3b par 23. 
C OROLLAIRE I.5.4
Soit a et b deux entiers relatifs et k, n deux entiers naturels non nuls.
(1) Si : a ≡ b (mod n) ; alors : a k ≡ b k (mod n).
(2) b k − a k est multiple de b − a.

Démonstration(1) Pour k = 1, la propriété est immédiate.


Supposons la vraie pour un certain k, on a alors : a ≡ b (mod n) et a k ≡ b k (mod n) ; donc par produit : a k+1 ≡ b k+1 (mod n).
Par récurrence, on en déduit la propriété pour tout entier naturel non nul k.
(2) La propriété est immédiate lorsque a = b, on suppose donc désormais que : a , b.
b − a est multiple de |b − a| et |b − a| , 0, donc : b ≡ a (mod |b − a|) ; d’où : b k ≡ a k (mod |b − a|) ; de qui signifie que
b k − a k est multiple de |b − a| et donc de b − a. ä
Remarques
1. On pouvait également voir la propriété (2) du corollaire ci-dessus comme une conséquence
immédiate de l’identité remarquable établie au corollaire ?? page ??.
2. Lorsque les nombres a et b sont tous non nuls, le corollaire I.5.4 est vrai pour k = 0.

2006-2007

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