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Arithmétique
tiple de tous les nombres premiers et p̃! + 1 n’aurait donc aucun diviseur premier, ce qui est en contradiction avec le
théorème I.6.1. Il existe donc une infinité de nombres premiers ä
Un premier algorithme
T HÉORÈME I.3.3
Soit n un entier naturel(n Ê 2).
Si n n’est pas premier alors il admet au moins un diviseur d tel que : 2 É d 2 É n.
DémonstrationSi n n’est pas premier, il admet au moins un diviseur entier naturel autre que 1 et n. Il existe donc deux
entiers naturels d et d ′ tels que : n = d × d ′ et 2 É d É d ′ . On a donc : 2 É d ; et en multipliant la seconde inégalité
membre à membre par d on obtient : d 2 É n. ä
Remarques
1. D’après le théorème I.6.1, d admet un diviseur premier p et on a donc : p 2 É n ; c’est-à-dire :
p
p É n.
2. En pratique c’est la contraposée de cette dernière implication qui est utilisée : « si n n’a aucun
p
diviseur premier, p, tel que : p É n ; alors n est premier ».
Le crible d’Ératostène
L’algorithme suivant, dû à Ératosthène de Cyrène (276-194 av. J.-C.), permet de déterminer les
nombres premiers inférieurs à un nombre donné n ; dans les tableaux I.3 et I.4, on a : n = 127.
– On représente dans un tableau les entiers naturels successifs compris entre 2 et n.
– Le nombre 2 est premier. On barre tous les multiples de 2 autre que 2.
Le premier nombre non barré est 3, qui est donc premier. On barre tous les multiples de 3
autre que 3.
– On itère le procédé jusqu’à ce qu’il ne reste plus de nombre composé.
À partir des multiples de quel nombre premier est-on sûr d’avoir barré tous les nombres compo-
sés ?