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Arithmétique dans ℤ

Encadré par: M. Driss Amrani

Réalisé par:
 Afaf Afifi
 Kettou Ladioui

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Arithmétique dans ℤ
1. Nombres Premiers
1 .1 Rappel et Compléments :
Définition 1 :n

Soit a∈ ℤ On dit qu'un entier d est un diviseur propre de a si :


1:Diviseurpropre d|a, |d|≠1et|d|≠|a|
Exemple :
 On a 4 / 20 : on dit que 4 est un diviseur propre de 20
 On a -3/ 15 : on dit que -3 est un diviseur propre de 15
Définition 2 :n
On dit qu'un entier relatif p est premier, s’il est différent de1et de -1 et
n'admet aucun diviseur propre.
Autrement dit : 𝐃𝐩 = {-1 ; 1 ;p ;-p }

Exemple :
1) Les nombres suivants sont des entiers relatifs premiers : 2 ; 3 ;
5 ; 7 ; 11 ; -13 ; -17 ; -41 .
2) Le nombre 15 n’est pas premier car il est divisible par 5.
3) Le nombre 2 est le seul entier naturel pair et premier.

Remarque :

 Si p est un entier premier dans ℕ, alors –p est premier dans ℤ.


C’est pourquoi dans cette section nous nous limitons à
l’ensemble des entiers naturels ℕ .
 L’ensemble des nombres premiers (positifs) est noté ℙ.
 Un entier n≥2 non premier est dit composé.

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Exemple :
 Si 11 est premier dans ℕ ,alors -11 est premier dans ℤ.
 24 est un nombre composé.

Théorème 1 :n

Soit n un entier composé supérieur ou égale à 2. Alors :


1) Le plus petit diviseur positif de n différent de 1 est un nombre premier.
2) n est un produit de nombres premiers. En particulier, n possède au
moins un diviseur premier.
3) n possède un facteur premier p tel que 𝑝2 ≤ 𝑛.

o Preuve :
Soit n un entier composé supérieur ou égale à 2.
1) Puisque n n’est pas premier ,alors il admet un diviseur propre positif .
Notons p le plus petit diviseur propre positif de n et montrons que p est
premier.
Par l’absurde : supposons que p ‘est pas premier, alors il admet un diviseur
propre positif que l’on note d.
On a d/p et d/n alors d/n et 1 < 𝑑 < 𝑝, ce qui contredit le fait que p est le
plus petit diviseur propre positif de n, d'où p est premier.
2) D’après 1), le nombre n admet un diviseur premier 𝑝1 , donc il existe un
entier 𝑛1 ≥ 2 tel que : n = 𝑛1 . 𝑝1
Si 𝑛1 est premier, le résultat est prouvé, sinon 𝑛1 admet un diviseur
premier 𝑝2 , donc il existe un entier 𝑛2 ≥ 2 tel que : 𝑛1 = 𝑝2 . 𝑛2 𝑑𝑜𝑛𝑐 ∶
𝑛 = 𝑝1 . 𝑝2 . 𝑛2 .
En recommençant cette opération un nombre fini de fois, nous aurons :
𝑛 = 𝑝1 . 𝑝2 … . . 𝑝𝑟 ( 𝑟 ∈ ℕ∗ − {1})

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Ce qui montre que n est un Produit de nombres Premiers.
3) Puisque n∈ ℙ , il s’écrit n=ab, où a ,b sont deux entiers strictement
supérieurs a 1, on peut supposer que a≤b. Soit p un facteur premier de
a. Alors p/n, 𝑝2 ≤ 𝑎𝑝 ≤ 𝑎𝑏 = 𝑛

Exemple :
 𝑫𝟔 = {𝟏; 𝟐; 𝟑; 𝟔} Le plus petit diviseur différent de 1 c’est 2 ; 2
est un nombre premier
 𝑫𝟏𝟓 = {𝟏; 𝟑; 𝟓; 𝟏𝟓} Le plus petit diviseur différent de 1 c’est
3 ; 3 est un nombre premier

Voici deux questions qui se posent naturellement :

 Comment savoir si un entier N ≥ 2 est Premier ?


 Soit N ≥ 2 un entier donné, Comment Trouver tous les nombres
premiers inférieurs ou égaux à N ?

 Le crible d'Ératosthène :
Déterminons tous les nombres premiers positifs inférieurs à 100.
D’après le théorème précédent, Si n ≤ 100 et n est non premier, alors il
existe un nombre premier p qui divise n tel que 𝑝2 ≤ 𝑛 donc :
𝑝 ≤ √𝑛 ≤ 10 alors p∈{2,3,5,7}
Par conséquent, les nombres premiers positifs inférieurs à 100 sont
déterminés en barrant 1 et tous les multiples de 2 ; 3 ;5et7 (sauf
2 ;3 ;5et7).

 Test de Primalité :
Pour tester la primalité d'un entier n, on prend tous les nombres premiers
positifs inférieurs à 𝐸(√𝑛).S'il existe un qui le divise, alors n∉ℙ, sinon a∈ℙ.

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Exemple :
On prend n=2777, alors 𝐸(√2777)=52
On faisant Le crible d’Ératosthène, on trouve que les nombres
premiers positifs inférieurs à 52 sont :
2 ;3 ;5 ;7 ;11 ;13 ;17 ;19 ;23 ;29 ;31 ;37 ;41 ;43et47.
Aucun de ces nombres premiers ne divise 2777, donc 2777 est premier

Théorème 2 :n

L'ensemble ℙ des nombres premiers positifs est infini.


1:Diviseurpropre
o Preuve :
De très nombreuses preuves de résultat existent . Proposons la
démonstration d’Euclide, sans doute la plus connue, en raisonnant
par l’absurde. Supposons que l’ensemble P est fini. On peut alors
écrire ℙ = {𝑝1 ; 𝑝2 ; … … 𝑝𝑘 }. D’après le Résultat 2) du théorème 1,
l’entier 𝑁 = 𝑝1 . 𝑝2 . … … 𝑝𝑘 + 1 admet au moins un facteur premier
p. Ce nombre premier est donc l’un des 𝑝𝑖 . On a alors p/N et
p/𝑝1 . 𝑝2 . … … 𝑝𝑘 , il en résulte alors p/𝑁 − 𝑝1 . 𝑝2 . … … 𝑝𝑘 c’est-à-dire
p/1, ce qui est impossible. L’hypothèse de départ est donc fausse.

Théorème3 :n

1) Si p et q sont deux nombres premiers positifs distincts, alors ils sont


premiers entre eux.
En d’autres termes :
( 𝒑 ∈ ℙ 𝒆𝒕 𝒒 ∈ ℙ 𝒆𝒕 𝒑 ≠ 𝒒 ) ⇒ 𝒑 ∧ 𝒒 = 𝟏

2) Si 𝑝 ∈ ℙ, alors p est premier avec tous les entiers qu’il ne divise pas.
En d’autres termes :
(∀ 𝒂 ∈ ℤ) (∀ 𝒑 ∈ ℙ) [(𝒑 𝒏𝒆 𝒅𝒊𝒗𝒊𝒔𝒆 𝒑𝒂𝒔 𝒂 ) ⇒ 𝒑 ∧ 𝒂 = 𝟏]

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o Preuve :
1) On pose 𝑑 = 𝑝 ∧ 𝑞 et on suppose que (p ;q)∈ℙ2 .
On a alors
𝑑 = 𝑝 ∧ 𝑞 ⇒ (d/p et d/q)
⇒ (𝑑 ∈ {1; p} 𝑒𝑡 𝑑 ∈ {1; q})
⇒ (𝑑 ∈ {1; p} ∩ {1; q})
⇒ 𝑑 = 1 ( 𝑐𝑎𝑟 𝑝 ≠ 𝑞)
Par Conséquent : ( 𝒑 ∈ ℙ 𝒆𝒕 𝒒 ∈ ℙ 𝒆𝒕 𝒑 ≠ 𝒒 ) ⇒ 𝒑 ∧ 𝒒 = 𝟏

2) Soit a ∈ ℤ , et p un nombre premier ne divisant pas a.


En posant 𝑑 = 𝑝 ∧ 𝑎 on obtient :
𝑑 = 𝑝 ∧ 𝑎 ⇒ (d/p et d/a)
⇒ (𝑑 ∈ {1; p} 𝑒𝑡 d/a)
⇒ [(𝑑 = 1 𝑒𝑡 𝑑/𝑎) 𝑜𝑢(𝑑 = 𝑝 𝑒𝑡 𝑑/𝑎)]
⇒ 𝑑 = 1 ( 𝑐𝑎𝑟 𝑝 𝑛𝑒 𝑑𝑖𝑣𝑖𝑠𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑎)
Par suite : (∀ 𝒂 ∈ ℤ) (∀ 𝒑 ∈ ℙ) [(𝒑 𝒏𝒆 𝒅𝒊𝒗𝒊𝒔𝒆 𝒑𝒂𝒔 𝒂 ) ⇒ 𝒑 ∧ 𝒂 = 𝟏]

Exemple :
1) On a 23 et 41 sont deux nombres premiers alors : 23 ∧ 41 = 1
2) On a 2 ne divise pas 15 alors 2 ∧ 15 = 1

Proposition :

Soit (a ;b)∈ℤ2 et p un nombre premier. Alors :


𝒑/𝒂𝒃 ⇔ 𝒑/𝒂 𝒐𝒖 𝒑/𝒃

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o Preuve :
Si 𝑝/𝑎 𝑒𝑡 𝑝/𝑏 alors bien évidemment𝑝/𝑎𝑏. Inversement,
supposons que 𝑝/𝑎𝑏 et que , par exemple, p ne divise pas a ;
alors 𝑝 ∧ 𝑎 = 1 (d’après le théorème 2). Comme 𝑝/𝑎𝑏, d’après
le théorème de Gauss , 𝑝/𝑏 : Ainsi 𝒑/𝒂𝒃 ⇔ 𝒑/𝒂 𝒐𝒖 𝒑/𝒃
Exemple :
On a 11/132 c-à-d 11/4×33 ⇒11/33
Corollaire:

 Soit 𝑎1 , 𝑎2 , … . . , 𝑎𝑛 des nombres relatifs et p un nombre premier.


Alors :
𝒑/𝒂𝟏 . 𝒂𝟐 … . . 𝒂𝒏 ⇔ (∃𝐢 ∈ {𝟏; 𝟐; … . . 𝐧} 𝒑/𝒂𝒊 )
 Soit a ∈Z et p un nombre premier. Alors :
∀𝒏 ∈ ℕ ∗ 𝒑/ 𝒂𝒏 ⇔ 𝒑/𝒂
 Soient 𝑝1 , 𝑝2 , … . . , 𝑝𝑛 et p des nombres premiers. Alors
𝒑/𝒑𝟏 . 𝒑𝟐 … . . 𝒑𝒏 ⇔ (∃𝐢 ∈ {𝟏; 𝟐; … . . 𝐧} 𝒑 = 𝒑𝒊 )

Exemple :
 7/-1764 c-à-d 7/49×(-3) ×12 ⇒ 7/49
 5/ 1000 c-à-d 5/ 103 ⇒ 5/10
 11/143 c-à-d 11/11×13 ⇒ 11/11⇒ 11=11.
1 .2 Décomposition en produit de facteurs premiers :
Théorème :
Tout élément de ℤ*-{1 ;-1} admet une décomposition en produit de nombres
premiers,
. unique à l’ordre des facteurs.
Autrement dit, si n∈ ℤ *-{1 ;-1}, il existe N∈ ℕ*, ℰ∈{1 ;-1},des nombres premiers .
deux à deux distincts 𝑝1 , 𝑝2 , … . . , 𝑝𝑁 , des entiers α1 , α2 , … , 𝛼𝑁 de ℕ* tels que :
𝛼 𝛼 𝛼
n =ℰ.𝑝1 1 . 𝑝2 2 … . . 𝑝𝑁𝑁
Ce théorème est connu sous le nom ‹Théorème fondamental de
l’arithmétique ›.

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Exemple :
Décomposition de nombre 840 en produit de facteurs premiers :
840=23 × 3 × 5 × 7
De même, en suivant la technique ci-contre, on trouve : 840 2

-1950=-2×3× 52 × 13 420 2

2
-4096=-212 210
3
105

35
5

7 7

1 .3 Petit théorème de Fermat:


Théorème :
kko1) Si p est un nombre premier positif, alors il divise 𝑎𝑝 − 𝑎,pour tout
a∈ ℤ. 𝐴𝑢𝑡𝑟𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑖𝑡 ∶
(∀ 𝒂 ∈ ℤ) 𝒂𝒑 ≡ 𝒂[𝒑]
2) Si p est un nombre premier positif, alors pour tout a∈ ℤ ∶
p˄𝒂 = 𝟏 ⇒ 𝒂𝒑−𝟏 ≡ 𝟏[𝒑]

Exemple :
1) 𝟐𝟑 ≡ 𝟐[𝟑] en effet : 𝟖 − 𝟐 = 𝟔 ≡ 𝟎[𝟑]
2) 3˄𝟒 = 𝟏 ⇒ 𝟒𝟐 ≡ 𝟏[𝟑]

Remarque :

Soit a ∈ ℤ, si p vérifie la relation 𝒂𝒑−𝟏 ≡ 𝟏[𝒑] , ne signifie


pas que p est premier.
A titre d’exemple : 𝟕𝟐𝟒 ≡ 𝟏[𝟐𝟓] or 25 n’est pas premier

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Exercice d’application :
Soit p un nombre premier positif et a ∈ ℕ∗ 𝑒𝑡 p˄𝑎 = 1
𝑎𝑝−1 −1
On pose 𝐹𝑃 (𝑎) =
𝑝

1) Vérifier que : 𝐹𝑃 (𝑎) ∈ ℕ


2) Soit b ∈ ℕ∗ tel que p˄𝑏 = 1
Démontrer que : 𝐹𝑃 (𝑎𝑏) ≡ 𝐹𝑃 (𝑎) + 𝐹𝑃 (𝑏)[𝑝]

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