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Les nombres premiers

A) Définition et premières propriétés.

1. Définition.

Définition :
Un nombre premier est un entier naturel qui admet exactement deux diviseurs : 1 et lui-même.

Conséquences :
• 1 n’est pas un nombre premier (il n’a qu’un seul diviseur).
• Un nombre premier 𝑝 est un entier naturel supérieur ou égal à 2, soit :𝑝 ≥ 2.
• Les nombres premiers inférieurs à 100 sont :
2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19, 23, 29, 31, 37, 41, 43, 47, 53, 59, 61, 67, 71, 73, 79, 83, 89 et 97.
• Si un entier naturel 𝑛 n’est pas premier, il admet un diviseur 𝑑 tel que : 2 ≤ 𝑑 < 𝑛.

Remarque : un entier naturel non premier est parfois appelé un nombre composé.

2. Critère d’arrêt ou test de primalité.

Propriété : Critère d’arrêt


Tout entier naturel 𝑛, 𝑛 ≥ 2 admet un diviseur premier.
Si 𝑛 n’est pas premier, alors il admet un diviseur premier 𝑝 tel que : 2 ≤ 𝑝 ≤ √𝑛.

Démonstration :
• Si 𝑛 est premier, il admet donc un diviseur premier : lui-même.
• Si 𝑛 n’est pas premier, l’ensemble des diviseurs 𝑑 de 𝑛 tels que : 2 ≤ 𝑑 < 𝑛 n’est pas vide.
D’après le principe du bon ordre, il admet donc un plus petit élément 𝑝.
Si 𝑝 n’était pas premier, il admettrait un diviseur 𝑑′ tel que 2 ≤ 𝑑′ < 𝑝 qui diviserait n mais
ceci est impossible car 𝑝 est le plus petit.
Donc 𝑝 est premier.
• On a donc 𝑝 premier et 𝑛 = 𝑝 × 𝑞 avec 𝑝 ≤ 𝑞 d’où, en multipliant cette inégalité par 𝑝, on
obtient : 𝑝2 ≤ 𝑝𝑞 ⟺ 𝑝2 ≤ 𝑛 soit 𝑝 ≤ √𝑛.

Méthode 1 : Montrer qu’un nombre est premier


Pour montrer qu’un naturel 𝑛 est premier, on utilise la contraposée du critère d’arrêt :
« Si 𝑛 n’admet pas de diviseur premier 𝑝 tel que 2 ≤ 𝑝 ≤ √𝑛, alors 𝑛 est premier. ».
Montrer que 109 est un nombre premier.
On a 10 ≤ √109 ≤ 11.
Donc si 109 n’est pas premier, il admet un diviseur premier inférieur à 11.
On teste tous les nombres premiers strictement inférieurs à 11, soit : 2, 3, 5 et 7.
• Des règles de divisibilité, on déduit que 109 n’est divisible ni par 2, ni par 3, ni par 5.
• En effectuant la division euclidienne de 109 par 7, on obtient : 109 = 7 × 15 + 4.
Donc 109 n’est donc pas divisible par 7.
Conclusion : 109 n’est pas divisible par 2, 3, 5 et 7 donc 109 est premier.

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3. Infinité des nombres premiers.

Propriété :
Il existe une infinité de nombres premiers.

Démonstration :
Cette preuve, par l’absurde ou par contradiction est celle proposée au IIIe siècle av. J.-C., par
Euclide, dans son ouvrage « Les Éléments ». Il en existe bien évidemment d’autres.
Supposons qu’il existe un nombre fini 𝑛 de nombres premiers : 𝑝1, 𝑝2 , 𝑝3 , … , 𝑝𝑛 .
Soit 𝑁 un nombre entier non premier, supérieur à 2, tel que : 𝑁 = 𝑝1 × 𝑝2 × 𝑝3 × … × 𝑝𝑛 + 1.
D’après le critère d’arrêt, 𝑁 admet un diviseur premier.
Soit 𝑝𝑖 , 𝑖 ∈ {1, 2, … , 𝑛} ce diviseur premier. 𝑝𝑖 divise donc 𝑝1 × 𝑝2 × 𝑝3 × … × 𝑝𝑛 et 𝑁.
Il divise donc la différence 𝑁 − 𝑝1 × 𝑝2 × 𝑝3 × … × 𝑝𝑛 = 1.
Ceci est impossible car 𝑝𝑖 ≥ 2, donc l’hypothèse qu’il existe un nombre fini de nombres premiers
est absurde.

4. Crible d’Eratosthène.

Algorithme : Crible d’Ératosthène


Pour dresser la liste des nombres premiers inférieurs ou égaux à 𝑁 :
• Écrire la liste des entiers de 2 à 𝑁.
D’après le critère d’arrêt, tous les nombres composés (non premiers) plus petits que 𝑁 ont un
facteur premier inférieur ou égal à √𝑁.
• Éliminer de la liste tous les multiples de 2 sauf 2.
Le nombre suivant non éliminé est alors premier. Ici on trouve 3.
• Éliminer de la liste tous les multiples de 3 sauf 3.
Le nombre suivant non éliminé est alors premier. Ici on trouve 5.
• Réitérer l’étape ci-dessus tant qu’il existe des multiples de nombres premiers inférieurs ou
égaux à √𝑁.

Remarques :
1) Pour éliminer les multiples de 𝑎 supérieurs à 𝑎, commencer à 𝑎2 , car les multiples inférieurs
à 𝑎 ont déjà été éliminés. En effet, les multiples de 𝑎 inférieurs à 𝑎2 sont aussi des multiples
de nombres inférieurs à 𝑎.
Par exemple lorsqu’on élimine les multiples de 7, on commence à partir de 49.
2) Si 𝑁 = 150, comme √150 ≈ 12,25, alors tout nombre composé sera éliminé en tant que
multiple de 2, 3, 5, 7 et 11.

Exemple : Pour 𝑁 = 100, on obtient le tableau suivant. Les nombres premiers apparaissent en blanc :

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B) Divisibilité et nombres premiers.


1. Théorème de Gauss et nombres premiers.

Propriété :
Un nombre premier divise un produit de facteurs si, et seulement si, il divise l’un de ces facteurs.
Soit 𝑝 un nombre premier et 𝑎 et 𝑏 deux entiers :
Si 𝑝 divise 𝑎𝑏 ⟺ 𝑝 divise 𝑎 ou 𝑝 divise 𝑏.

Démonstration :
Comme 𝑝 est premier, on a : 𝑃𝐺𝐶𝐷(𝑝 ; 𝑎) = 𝑝 ou 𝑃𝐺𝐶𝐷(𝑝 ; 𝑎) = 1.
• Si 𝑃𝐺𝐶𝐷(𝑝 ; 𝑎) = 𝑝, alors 𝑝 divise 𝑎.
• Si 𝑃𝐺𝐶𝐷(𝑝 ; 𝑎) = 1, alors 𝑝 et 𝑎 sont premiers entre eux.
D’après le théorème de Gauss, 𝑝 divise 𝑏.

Remarques :
• Le « où » de cette propriété est bien un « ou » inclusif car 𝑝 peut diviser 𝑎 et 𝑏.
• En particulier, si 𝑝 est premier et divise une puissance 𝑎𝑘 , alors nécessairement 𝑝 divise 𝑎.
De cela découle que 𝑝𝑘 divise 𝑎𝑘 .

2. Conséquences.

➢ Si un nombre premier 𝑝 divise un produit de facteurs premiers, alors 𝑝 est l’un de ces facteurs
premiers.
➢ Si un nombre 𝑛 est un carré, alors toutes les puissances des facteurs de sa décomposition en facteurs
premiers sont paires.
➢ Soit 𝑝1, 𝑝2 , 𝑝3 , … , 𝑝𝑘 des nombres premiers distincts et 𝛼1 , 𝛼2 , 𝛼3 , … , 𝛼𝑘 des entiers naturels non
𝛼 𝛼 𝛼 𝛼
nuls. Si, pour tout 𝑖 ∈ {1, 2, … , 𝑘}, 𝑝𝑖 𝑖 divise un entier 𝑛, alors le produit 𝑝1 1 × 𝑝2 2 × … × 𝑝𝑘 𝑘 divise
aussi l’entier 𝑛.

C) Décomposition et diviseurs d’un entier.


1. Théorème fondamental de l’arithmétique.

Théorème :
Tout entier 𝑛 ≥ 2 peut se décomposer de façon unique (à l’ordre des facteurs près) en produit de
facteurs premiers.
Soient 𝑝1, 𝑝2 , 𝑝3 , … , 𝑝𝑚 des nombres entiers premiers distincts et 𝛼1 , 𝛼2 , 𝛼3 , … , 𝛼𝑚 des entiers
naturels non nuls :
𝛼 𝛼 𝛼
𝑛 = 𝑝1 1 × 𝑝2 2 × … × 𝑝𝑚𝑚 .

Méthode 2 : Décomposer un nombre en produit de facteurs premiers


Décomposer 16 758 en produit de facteurs premiers.
On présente la décomposition avec une barre verticale où l’on écrit à droite, les
diviseurs premiers et, à gauche, le quotient des divisions successives par ces
diviseurs premiers pris dans l’ordre croissant.
On a donc :
16 758 = 2 × 32 × 72 × 19

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Démonstration :
Soit 𝑛 un entier naturel supérieur ou égal à 2.
• Si 𝑛 est premier, alors 𝑛 se décompose en lui-même.
Sinon 𝑛 = 𝑝1 × 𝑞1 avec 𝑝1 ≤ 𝑞1 et 𝑝1 premier car, d’après le critère d’arrêt, 𝑛 admet un
diviseur premier 𝑝1 tel que 2 ≤ 𝑝1 ≤ √𝑛.
• Si 𝑞1 est premier, alors 𝑛 se décompose en 𝑛 = 𝑝1 × 𝑞1.
Sinon 𝑞1 = 𝑝2 × 𝑞2 avec 𝑝2 ≤ 𝑞2 et 𝑝2 premier car, d’après le critère d’arrêt, 𝑞1 admet un
diviseur premier 𝑝2 tel que 2 ≤ 𝑝2 ≤ √𝑞1 . On a alors 𝑞2 ≤ 𝑞1.
• Si 𝑞2 est premier, alors 𝑛 se décompose en 𝑛 = 𝑝1 × 𝑝2 × 𝑞2.
Sinon on réitère le processus, obtenant 𝑞3 , 𝑞4 , … , 𝑞𝑛 avec 𝑞3 > 𝑞4 > ⋯ > 𝑞𝑛 > 2.
Toute suite strictement décroissante dans ℕ est stationnaire à partir d’un certain rang 𝑛 donc 𝑞𝑛
est premier, 𝑛 se décompose donc en produit de facteurs premiers : 𝑛 = 𝑝1 × 𝑝2 × … × 𝑝𝑛 × 𝑞𝑛 .
Les facteurs premiers 𝑝1 , 𝑝2 , 𝑝3 , … , 𝑝𝑛 et 𝑞𝑛 peuvent être éventuellement identiques. On les
𝛼 𝛼 𝛼
regroupe alors sous la forme 𝑝1 1 × 𝑝2 2 × … × 𝑝𝑚𝑚 , avec 𝛼1 , 𝛼2 , 𝛼3 , … , 𝛼𝑚 des entiers naturels
non nuls.
L’existence de la décomposition est alors démontrée : l’unicité de la décomposition est admise.

Méthode 3 : Déterminer le 𝑃𝐺𝐶𝐷 à partir d’une décomposition en produit de facteurs premiers


Déterminer 𝑃𝐺𝐶𝐷(126 ; 735) à l’aide d’une décomposition en produit de facteurs premiers.
On décompose les deux nombres en produit de facteurs premiers.

On a donc 126 = 2 × 32 × 7 et 735 = 3 × 5 × 72 .


On détermine les facteurs premiers communs pour trouver le 𝑃𝐺𝐶𝐷 de ces deux nombres.
𝑃𝐺𝐶𝐷(126 ; 735) = 3 × 7 = 21.

Remarque :
L’algorithme d’Euclide est à préférer pour la recherche du 𝑃𝐺𝐶𝐷 à la méthode par décomposition
car il est plus économe en opérations :
735 = 126 × 5 + 105
126 = 105 × 1 + 21
105 = 21 × 5
On obtient 𝑃𝐺𝐶𝐷(126 ; 735) = 21 en trois étapes.

2. Diviseurs d’un entier.

Théorème :
Soit 𝑛 (𝑛 ≥ 2) un entier dont la décomposition en produit de facteurs premiers est :
𝛼 𝛼 𝛼
𝑛 = 𝑝1 1 × 𝑝2 2 × … × 𝑝𝑚𝑚 .
Alors tout diviseur 𝑑 de 𝑛 a pour décomposition :
𝛽 𝛽 𝛽
𝑑 = 𝑝1 1 × 𝑝2 2 × … × 𝑝𝑚𝑚 avec 0 ≤ 𝛽𝑖 ≤ 𝛼𝑖 et 𝑖 ∈ {1, 2, … , 𝑚},
Et le nombre 𝑁 de diviseurs de 𝑛 est :
𝑁 = (𝛼1 + 1)(𝛼2 + 1) … (𝛼𝑛 + 1)
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Remarques :
Le nombre de diviseurs d’un entier se calcule facilement car la puissance d’un facteur premier p i peut
varier de 0 à 𝛼𝑖 , ce qui fait (𝛼𝑖 + 1) possibilités.
Pour qu’un entier 𝑛 admette un nombre impair de diviseurs, les (𝛼𝑖 + 1) doivent être impairs, donc
toutes les puissances 𝛼𝑖 doivent être paires. Le nombre 𝑛 est alors un carré.

Méthode 4 : Trouver le nombre de diviseurs de 120 puis déterminer tous ces diviseurs.
• On décompose 120 en facteurs premiers : 120 = 23 × 3 × 5.
On alors : 𝑁 = (3 + 1)(1 + 1)(1 + 1) = 16.
120 a donc 16 diviseurs.
• Pour déterminer tous ces diviseurs, on peut utiliser un tableau double entrée en séparant les
puissances de 2 et les puissances de 3 et 5. On obtient alors :

• On peut aussi utiliser un arbre pondéré dont les coefficients sont les facteurs premiers
possibles :

• Les 16 diviseurs de 120 sont donc :


𝐷120 = {1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ; 8 ; 10 ; 12 ; 15 ; 20 ; 24 ; 30 ; 40 ; 60 ; 120}

Méthode 5 : Déterminer un entier conditionné par ses diviseurs


Un entier naturel 𝑛 a 15 diviseurs et il est divisible par 6 mais pas par 8.
Déterminer cet entier 𝑛.
• L’entier 𝑛 ayant 15 diviseurs, déterminons toutes les décompositions de 15 en facteurs
15
supérieurs à 1. On peut décomposer 15 en 1 ou 2 facteurs { .
3×5
• On sait que 𝑛 est divisible par 6, il est donc divisible par 2 et par 3 d’où 𝑛 admet 2 facteurs
premiers.
Comme 15 ne peut se décomposer en plus de 2 facteurs, alors 𝑛 ne peut admettre que 2
facteurs premiers 2 et 3. On a donc : 𝑛 = 2𝑎 × 3𝑏 .
• Comme 15 = 3 × 5, on a alors : (𝑎 + 1)(𝑏 + 1) = 3 × 5 et donc deux couples solutions :
𝑎 = 2 et 𝑏 = 4 ou 𝑎 = 4 et 𝑏 = 2
• On sait enfin que 𝑛 n’est pas divisible par 8 = 23 , donc 𝑎 < 3.
Donc : 𝑛 = 22 × 34 = 4 × 81 = 324.
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Méthode 5 : Déterminer un entier conditionné par ses diviseurs


Déterminer le plus petit entier naturel 𝑛 ayant 28 diviseurs.
Soit 𝑛 cet entier.
• Déterminons tout d’abord toutes les décompositions de 28 en facteurs supérieurs à 1.
28
2 × 14
On peut décomposer 28 en un, deux ou trois facteurs : { .
4×7
2×2×7

Procédons ensuite par disjonction de cas :

• En 1 facteur : 28.
Le plus petit entier 𝑛 est alors :
𝑛 = 2𝛼
Avec 𝛼 + 1 = 28 donc 𝛼 = 27
𝑛 = 227 = 134 217 728

• En deux facteurs : 28 = 2 × 14.


Le plus petit entier 𝑛 est alors :
𝑛 = 2𝛼 × 3𝛽
Avec 𝛼 + 1 = 14 et 𝛽 + 1 = 2
On trouve alors :
𝛼 = 13 et 𝛽 = 1
Donc :
𝑛 = 213 × 31 = 24 576

• En deux facteurs : 28 = 4 × 7.
Le plus petit entier 𝑛 est alors :
𝑛 = 2𝛼 × 3𝛽
Avec 𝛼 + 1 = 7 et 𝛽 + 1 = 4
On trouve alors :
𝛼 = 6 et 𝛽 = 3
Donc :
𝑛 = 26 × 33 = 1 728

• En trois facteurs : 28 = 2 × 2 × 7.
Le plus petit entier 𝑛 est alors :
𝑛 = 2𝛼 × 3𝛽 × 5𝛾
Avec 𝛼 + 1 = 7 ; 𝛽 + 1 = 2 et 𝛾 + 1 = 2
On trouve alors :
𝛼 = 6 ; 𝛽 = 1 et 𝛾 = 1.
Donc :
𝑛 = 26 × 31 × 51 = 960

Conclusion : Le plus petit entier naturel ayant 28 diviseurs est 960.

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Exercice n°1 :
Sans calculatrice, à l’aide de divisions successives et du critère d’arrêt, déterminer si les entiers
suivants sont premiers ou non : 97 ; 109 ; 117 et 271.

Exercice n°2 :
𝑝 est premier et 𝑝 ≥ 5.
1) Démontrer que 𝑝2 − 1 est divisible par 3.
2) Démontrer que 𝑝2 − 1est divisible par 8.
3) En déduire que 𝑝2 − 1 est divisible par 24.

Exercice n°3 :
𝑝 > 3 est un nombre premier
1) Quels sont les restes possibles dans la division de 𝑝 par 12 ?
2) Prouver que 𝑝2 + 11 est divisible par 12.

Exercice n°4 :
Démontrer que pour tout 𝑛 ∈ ℕ∗ , 30𝑛 + 7 n’est jamais la somme de deux nombres premiers.

Exercice n°5 :
Les quatre questions sont indépendantes :
1) Trouver un nombre de trois chiffres qui soit un carré parfait divisible par 56.
2) Si 𝑛 est un entier naturel supérieur à 5 alors 𝑛2 − 3𝑛 + 10 n’est jamais un nombre premier ?
3) Trouver tous les diviseurs de 84, puis résoudre dans ℕ l’équation : 𝑥(𝑥 + 1)(2𝑥 + 1) = 84.
4) Soit le nombre 𝑁 = 2𝑛2 + 7𝑛 + 6 avec 𝑛 ∈ ℕ. Peut-on trouver 𝑛 tel que 𝑁 soit premier ?

Exercice n°6 :
Le produit de deux entiers naturels 𝑎 et 𝑏 (𝑎 < 𝑏) est 11 340. On note 𝑑 leur 𝑃𝐺𝐶𝐷.
1) Pourquoi 𝑑2 divise-t-il 11 340 ?
2) Pourquoi 𝑑 = 2𝛼 × 3𝛽 avec 0 ≤ 𝛼 ≤ 1 et 0 ≤ 𝛽 ≤ 2.
3) On sait de plus que 𝑎 et 𝑏 ont six diviseurs communs et 𝑎 est un multiple de 5.
a) Démontrer que 𝑑 = 18.
b) En déduire 𝑎 et 𝑏.

Exercice n°7 :
𝛼 et 𝛽 sont deux naturels et 𝑛 = 2𝛼 × 3𝛽 .
Le nombre de diviseurs de 𝑛2 est le triple du nombre de diviseurs de 𝑛.
1) Prouver que (𝛼 − 1)(𝛽 − 1) = 3.
2) En déduire 𝑛.

Exercice n°8 :
Un entier 𝑛 a 5 diviseurs et 𝑛 − 16 est le produit de deux nombres premiers.
1) Prouver que 𝑛 = 𝑝4 , avec 𝑝 premier.
2) Écrire 𝑛 − 16 sous forme d’un produit de trois facteurs dépendant de 𝑝.
3) En déduire la valeur de 𝑛.

Exercice n°9 :
Déterminer 𝑃𝐺𝐶𝐷(𝑎 ; 𝑏) à l’aide d’une décomposition en facteurs premiers, puis à l’aide de
l’algorithme d’Euclide des couples 𝑎 = 1188 et 𝑏 = 1485 puis 𝑎 = 3780 et 𝑏 = 3528.

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Exercice n°10 :
On considère un entier 𝑛 tel que 𝑛2 = 29𝑝 + 1 où 𝑝 est premier.
1) Écrire 29𝑝 comme le produit de deux facteurs en fonction de 𝑛.
2) Citer le théorème de Gauss appliqué aux nombres premiers.
3) En déduire 𝑛, puis 𝑝.

Exercice n°11 : Bac S Pondichéry 2015


Les nombres de la forme 2𝑛 − 1 où 𝑛 est un entier naturel non nul, sont appelés nombres de
Mersenne.
1) On désigne par 𝑎, 𝑏 et 𝑐 trois entiers naturels non nuls tels que : 𝑃𝐺𝐶𝐷(𝑏 ; 𝑐) = 1.
Prouver, à l’aide du théorème de Gauss, que : « Si 𝑏 divise 𝑎 et c divise 𝑎, alors le produit 𝑏𝑐
divise 𝑎. ».
2) On considère le nombre de Mersenne 233 − 1. Un élève utilise sa calculatrice et obtient les
résultats ci-dessous :

Il affirme que 3 divise 233 − 1 et 4 divise 233 − 1 et que 12 ne divise pas 233 − 1.
a) En quoi cette affirmation contredit elle le résultat démontré à la question 1) ?
b) Justifier que, en réalité, 4 ne divise pas 233 − 1.
c) En remarquant que 2 ≡ −1 [3], montrer que, en réalité, 3 ne divise pas 233 − 1
d) Calculer la somme 𝑆 = 1 + 23 + (23 )2 + ⋯ + (23 )10 .
e) En déduire que 7 divise 233 − 1.
3) On considère le nombre de Mersenne 27 − 1. Est-il premier ? Justifier.
4) On donne l’algorithme suivant où 𝑀𝑂𝐷(𝑛 ; 𝑘) représente le reste de la division euclidienne
de 𝑛 par 𝑘.

𝑘←2
Tant que 𝑀𝑂𝐷(2𝑛 − 1 ; 𝑘) ≠ 0 et 𝑘 ≤ √2𝑛 − 1
𝑘+1← 𝑘
Fin Tant que
Afficher 𝑘
Si 𝑘 > √2𝑛 − 1
Afficher « CAS 1 »
Sinon
Afficher « CAS 2 »
Fin de Si

a) Qu’affiche cet algorithme si on saisit 𝑛 = 33 ? Et si on saisit 𝑛 = 7 ?


b) Que représente le CAS 2 pour le nombre de Mersenne étudié ? Que représente alors le
nombre 𝑘 affiché pour le nombre de Mersenne étudié ?
c) Que représente le CAS 1 pour le nombre de Mersenne étudié ?

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D) Système RSA : cryptage à clé publique d’une information numérique.

1. Fonctionnement du système RSA.

Clé publique : on choisit deux nombres premiers 𝑝 et 𝑞 très grands et on calcule 𝑁 = 𝑝 × 𝑞.


On pose 𝑛 = (𝑝 − 1)(𝑞 − 1) et on choisit un entier 𝑐 premier avec 𝑛.
La clé publique est le couple (𝑁 ; 𝑐) (cette clé est connue de tous).
➢ Chiffrement :
• un entier 𝑥 est chiffré par un entier 𝑦 tel que : 𝑦 = 𝑥 𝑐 𝑚𝑜𝑑 𝑁.
➢ Déchiffrement :
• on détermine l’entier 𝑑 tel que 𝑑𝑐 ≡ 1 𝑚𝑜𝑑 𝑛.
• la clé privée est l’entier 𝑑.
• un entier 𝑦 est chiffré par l’entier 𝑥 tel que : 𝑥 ≡ 𝑦 𝑑 𝑚𝑜𝑑 𝑁.
Dans la pratique 𝑝𝑞 est public mais pas 𝑝 et 𝑞 (ils sont gardés secrets). Si l’on ne peut pas factoriser
𝑝𝑞 alors on ne peut calculer 𝑛 = (𝑝 − 1)(𝑞 − 1) et il est impossible de déchiffrer.
La sécurité du système RSA repose donc sur la difficulté à factoriser l’entier 𝑝
Petit théorème de Fermat :
si 𝑝 est un nombre premier et 𝑎 est un nombre non divisible par 𝑝 alors : 𝑎𝑝−1 ≡ 1 𝑚𝑜𝑑 𝑝.

2. Démonstrations.
1) Existence et unicité de l’entier 𝑑.
On pose 𝑁 = 𝑝 × 𝑞 avec 𝑝 et 𝑞 deux nombres premiers.
On pose 𝑛 = (𝑝 − 1) × (𝑞 − 1) et 𝑐 un entier premier avec 𝑛.
a) 𝑐 est premier avec 𝑛 donc d’après le théorème de Bézout, il existe deux entiers relatifs 𝑢 et 𝑣
tels que : 𝑐𝑢 − 𝑛𝑣 = 1.
Soit (𝑢0 ; 𝑣0 ) est une solution particulière de cette équation.
On résout alors l’équation : 𝑐𝑢 − 𝑛𝑣 = 1 (équation diophantienne classique).
Les couples solutions sont de la forme (𝑢0 + 𝑛𝑘 ; 𝑣0 + 𝑐𝑘) avec 𝑘 entier relatif.
𝑑 est donc de la forme : 𝑑 = 𝑢0 + 𝑛𝑘.
b) On veut 𝑑 ≥ 0 donc 𝑢0 + 𝑛𝑘 ≥ 0.
−𝑢
On en déduit que 𝑘 ≥ 𝑛 𝑜 .
−𝑢𝑜 −𝑢𝑜
✓ Si est un entier alors on prend 𝑘 = .
𝑛 𝑛
−𝑢𝑜 −𝑢𝑜
✓ Si n’est pas un entier alors on prend pour 𝑘 le premier entier supérieur à .
𝑛 𝑛

2) Validité du déchiffrement.
Soit x un entier.
a) Si 𝑝 est premier et 𝑥 n’est pas divisible par 𝑝.
• D’après le petit théorème de Fermat on peut affirmer que : 𝑥 𝑝−1 ≡ 1 𝑚𝑜𝑑 𝑝.
Donc (𝑥 𝑝−1 )𝑞−1 ≡ 1𝑞−1 ≡ 1 𝑚𝑜𝑑 𝑝.
D’où (𝑥 𝑝−1 )𝑞−1 ≡ 𝑥 (𝑝−1)(𝑞−1) ≡ 𝑥 𝑛 ≡ 1 𝑚𝑜𝑑 𝑝.
On en déduit que 𝑥 𝑛𝑣 ≡ 1 𝑚𝑜𝑑 𝑝
• Or 𝑐𝑑 − 𝑛𝑣 = 1 donc 𝑐𝑑 = 1 + 𝑛𝑣.
D’où 𝑥 𝑐𝑑 ≡ 𝑥1+𝑛𝑣 ≡ 𝑥 × 𝑥 𝑛𝑣 ≡ 𝑥 × 1 ≡ 𝑥 𝑚𝑜𝑑 𝑝.
b) Si 𝑝 est premier et 𝑥 est divisible par 𝑝.
𝑥 ≡ 0 𝑚𝑜𝑑 𝑝 et de même 𝑥 𝑐𝑑 ≡ 0 𝑚𝑜𝑑 𝑝.
On a donc 𝑥 𝑐𝑑 ≡ 𝑥 𝑚𝑜𝑑 𝑝.
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c) Si 𝑞 est premier et 𝑥 n’est pas divisible par 𝑞.


• D’après le petit théorème de Fermat on peut affirmer que : 𝑥 𝑞−1 ≡ 1 𝑚𝑜𝑑 𝑞.
Donc (𝑥 𝑞−1 )𝑝−1 ≡ 1𝑝−1 ≡ 1 𝑚𝑜𝑑 𝑞.
D’où (𝑥 𝑞−1 )𝑝−1 ≡ 𝑥 (𝑝−1)(𝑞−1) ≡ 𝑥 𝑛 ≡ 1 𝑚𝑜𝑑 𝑞.
On en déduit que 𝑥 𝑛𝑣 ≡ 1 𝑚𝑜𝑑 𝑝.
• Or 𝑐𝑑 − 𝑛𝑣 = 1 donc 𝑐𝑑 = 1 + 𝑛𝑣.
D’où 𝑥 𝑐𝑑 ≡ 𝑥1+𝑛𝑣 ≡ 𝑥 × 𝑥 𝑛𝑣 ≡ 𝑥 × 1 ≡ 𝑥 𝑚𝑜𝑑 𝑞.
d) Si 𝑞 est premier et 𝑥 est divisible par 𝑞.
𝑥 ≡ 0 𝑚𝑜𝑑 𝑞 et de même 𝑥 𝑐𝑑 ≡ 0 𝑚𝑜𝑑 𝑞.
On a donc 𝑥 𝑐𝑑 ≡ 𝑥 𝑚𝑜𝑑 𝑞.
e) D’après les questions précédentes 𝑥 𝑐𝑑 − 𝑥 est divisible par 𝑝 et par 𝑞.
Comme 𝑝 et 𝑞 sont premiers alors 𝑥 𝑐𝑑 − 𝑥 est divisible par 𝑝𝑞 = 𝑁.
Donc 𝑥 𝑐𝑑 − 𝑥 ≡ 0 𝑚𝑜𝑑 𝑁.
D’où 𝑦 𝑑 ≡ (𝑥 𝑐 )𝑑 ≡ 𝑥 𝑐𝑑 ≡ 𝑥 𝑚𝑜𝑑 𝑁 .

Exercice n°12 : Bac S Centres étrangers 2018


Le but de cet exercice est d’envisager une méthode de cryptage à clé publique d’une information
numérique, appelée système RSA, en l’honneur des mathématiciens Ronald Rivest, Adi Shamir et
Leonard Adleman, qui ont inventé cette méthode de cryptage en 1977 et l’ont publiée en 1978.
Les questions 1) et 2) sont des questions préparatoires, la question 3) aborde le cryptage, la
question 4) le décryptage.
1) Cette question envisage de calculer le reste dans la division euclidienne par 55 de certaines
puissances de l’entier 8.
a) Vérifier que 87 ≡ 2 𝑚𝑜𝑑 55.
En déduire le reste dans la division euclidienne par 55 du nombre 821 .
b) Vérifier que 82 ≡ 9 𝑚𝑜𝑑 55, puis déduire de la question a. le reste dans la division
euclidienne par 55 de 823 .
2) Dans cette question, on considère l’équation (𝐸) 23𝑥 − 40𝑦 = 1, dont les solutions sont des
couples (𝑥 ; 𝑦) d’entiers relatifs.
a) Justifier le fait que l’équation (𝐸) admet au moins un couple solution.
b) Donner un couple, solution particulière de l’équation (𝐸).
c) Déterminer tous les couples d’entiers relatifs solutions de l’équation (𝐸).
0 ≤ 𝑑 < 40
d) En déduire qu’il existe un unique entier 𝑑 vérifiant les conditions : { .
23𝑑 ≡ 1 𝑚𝑜𝑑 40
3) Cryptage dans le système RSA
Une personne 𝐴 choisit deux nombres premiers 𝑝 et 𝑞, puis calcule les produits 𝑁 = 𝑝 × 𝑞
et 𝑛 = (𝑝 − 1)(𝑞 − 1). Elle choisit également un entier naturel 𝑐 premier avec 𝑛.
La personne 𝐴 publie le couple (𝑁 ; 𝑐), qui est une clé publique permettant à quiconque de lui
envoyer un nombre crypté. Les messages sont numérisés et transformés en une suite d’entiers
compris entre 0 et 𝑁 − 1.
Pour crypter un entier 𝑎 de cette suite, on procède ainsi : on calcule le reste 𝑏 dans la division
euclidienne par 𝑁 du nombre 𝑎𝑐 , et le nombre crypté est l’entier 𝑏. Dans la pratique, cette
méthode est sûre si la personne 𝐴 choisit des nombres premiers 𝑝 et 𝑞 très grands, s’écrivant
avec plusieurs dizaines de chiffres.
On va l’envisager ici avec des nombres plus simples : 𝑝 = 5 et 𝑞 = 11.
La personne 𝐴 choisit également 𝑐 = 23.
a) Calculer les nombres 𝑁 et 𝑛, puis justifier que la valeur de 𝑐 vérifie la condition voulue.
b) Un émetteur souhaite envoyer à la personne 𝐴 le nombre 𝑎 = 8.
Déterminer la valeur du nombre crypté 𝑏.

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4) Décryptage dans le système RSA


La personne 𝐴 calcule dans un premier temps l’unique entier naturel 𝑑 vérifiant les
conditions : 0 ≤ 𝑑 < 𝑛 et 𝑐𝑑 ≡ 1 𝑚𝑜𝑑 𝑛.
Elle garde secret ce nombre 𝑑 qui lui permet, et à elle seule, de décrypter les nombres qui lui
ont été envoyés cryptés avec sa clé publique.
Pour décrypter un nombre crypté 𝑏 , la personne 𝐴 calcule le reste 𝑎 dans la division
euclidienne par 𝑁 du nombre 𝑏𝑑, et le nombre en clair (c’est-à-dire le nombre avant cryptage)
est le nombre 𝑎.
On admet l’existence et l’unicité de l’entier 𝑑, et le fait que le décryptage fonctionne.
Les nombres choisis par 𝐴 sont encore 𝑝 = 5 ; 𝑞 = 11 et 𝑐 = 23.
a) Quelle est la valeur de 𝑑 ?
b) En appliquant la règle de décryptage, retrouver le nombre en clair lorsque le nombre crypté
est 𝑏 = 17.

Exercice n°13 : Bac S Liban 2018


𝑎0 = 1
On définit la suite de réels (𝑎𝑛 ) par : { 𝑎1 = 1 pour 𝑛 ≥ 1.
𝑎𝑛+1 = 𝑎𝑛 + 𝑎𝑛−1
On appelle cette suite la suite de Fibonacci.
1) Recopier et compléter l’algorithme ci-dessous pour qu’à la fin de son exécution la variable 𝐴
contienne le terme 𝑎𝑛 .

On obtient ainsi les premières valeurs de la suite 𝑎𝑛 :

1 1
2) Soit la matrice 𝐴 = ( ). Calculer 𝐴2 , 𝐴3 et 𝐴4 .
1 0
8 5
Vérifier que 𝐴5 = ( ).
5 3
3) On peut démontrer, et nous admettrons, que pour tout entier naturel 𝑛 non nul, on :
𝑎𝑛+1 𝑎𝑛
𝐴𝑛 = ( 𝑎 𝑎 ).
𝑛 𝑛−1
a) Soit 𝑝 et 𝑞 deux entiers naturels non nuls. Calculer le produit 𝐴𝑝 × 𝐴𝑞 et en déduire que :
𝑎𝑝+𝑞 = 𝑎𝑝 × 𝑎𝑞+1 + 𝑎𝑝−1 × 𝑎𝑞 .
b) En déduire que si un entier 𝑟 divise les entiers 𝑎𝑝 et 𝑎𝑞 , alors 𝑟 divise aussi 𝑎𝑝+𝑞 .
c) Soit 𝑝 un entier naturel non nul. Démontrer, en utilisant un raisonnement par récurrence
sur 𝑛, que pour tout entier naturel 𝑛 non nul, 𝑎𝑝 divise 𝑎𝑛𝑝 .
4) Soit 𝑛 un entier supérieur ou égal à 5. Montrer que si 𝑛 est un entier naturel qui n’est pas
premier, alors 𝑎𝑛 n’est pas un nombre premier.
5) On peut calculer 𝑎19 = 4181 = 37 × 113.
Que penser de la réciproque de la propriété obtenue dans la question 4) ?

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Exercice n°14 : Amérique du Sud 2018


Pour tout entier naturel 𝑛 , on note 𝐹𝑛 le 𝑛𝑖è𝑚𝑒 nombre de Fermat. Il est défini par :
𝑛
𝐹𝑛 = 22 + 1
Partie A :
Pierre de Fermat, leur inventeur, a conjecturé que :
« Tous les nombres de Fermat sont premiers »,
L’objectif de cette partie est de tester cette conjecture.
1) Calculer 𝐹0 , 𝐹1 , 𝐹2 et 𝐹3 .
2) Peut-on en déduire que tous les nombres de Fermat sont premiers ?
3) On considère l’algorithme ci-dessous :

La valeur affichée à la fin de l’exécution est 641.


Que peut-on en déduire ?
Partie B : Étude d’un cas particulier
L’objectif de cette partie est de prouver que deux nombres de Fermat distincts sont toujours
premiers entre eux.
1) Démontrer que pour tout entier naturel 𝑛 non nul on a : 𝐹𝑛 = (𝐹𝑛−1 − 1)2 + 1.
2) Pour tout entier naturel 𝑛 on note :
𝑛

∏ 𝐹𝑖 = 𝐹0 × 𝐹1 × 𝐹2 × … × 𝐹𝑛−1 × 𝐹𝑛
𝑖=0
On a donc :
𝑛 𝑛−1

∏ 𝐹𝑖 = ( ∏ 𝐹𝑖 ) × 𝐹𝑛
𝑖=0 𝑖=0

Montrer par récurrence et en utilisant le résultat de la question précédente que pour tout entier
naturel n non nul on a :
𝑛−1

∏ 𝐹𝑖 = 𝐹𝑛 − 2
𝑖=0
3) Justifier que, pour tous entiers naturels 𝑛 et 𝑚 tels que 𝑛 > 𝑚, il existe un entier naturel 𝑞 tel
que :
𝐹𝑛 − 𝑞𝐹𝑚 = 2
4) En déduire que deux nombres de Fermat sont toujours premiers entre eux.

Exercice n°15 : Bac S Pondichéry 2018


À toute lettre de l’alphabet on associe un nombre entier x compris entre 0 et 25 comme indiqué
dans le tableau ci-dessous :

Le « chiffre de RABIN » est un dispositif de cryptage asymétrique inventé en 1979 par


l’informaticien Michael Rabin.
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Alice veut communiquer de manière sécurisée en utilisant ce cryptosystème. Elle choisit deux
nombres premiers distincts 𝑝 et 𝑞.
Ce couple de nombres est sa clé privée qu’elle garde secrète. Elle calcule ensuite 𝑛 = 𝑝 × 𝑞 et elle
choisit un nombre entier naturel 𝐵 tel que 0 ≤ 𝐵 ≤ 𝑛 − 1.
Si Bob veut envoyer un message secret à Alice, il le code lettre par lettre.
Le codage d’une lettre représentée par le nombre entier 𝑥 est le nombre 𝑦 tel que :
𝑦 ≡ 𝑥(𝑥 + 𝐵) [𝑛] avec 0 ≤ 𝑦 ≤ 𝑛.
Dans tout l’exercice on prend 𝑝 = 3 , 𝑞 = 11 donc 𝑛 = 𝑝 × 𝑞 = 33 et 𝐵 = 13.

Partie A : Cryptage
Bob veut envoyer le mot « NO » à Alice.
1) Montrer que Bob code la lettre « N » avec le nombre 8.
2) Déterminer le nombre qui code la lettre « O ».

Partie B : Décryptage
Alice a reçu un message crypté qui commence par le nombre 3.
Pour décoder ce premier nombre, elle doit déterminer le nombre entier 𝑥 tel que :
𝑥(𝑥 + 13) ≡ 3 [33] avec 0 ≤ 𝑥 < 26.
1) Montrer que 𝑥(𝑥 + 13) ≡ 3 [33] équivaut à (𝑥 + 23)2 ≡ 4 [33]
(𝑥 + 23)2 ≡ 4 [3]
2) Montrer que si (𝑥 + 23)2 ≡ 4 [33] alors le système { est vérifié.
(𝑥 + 23)2 ≡ 4 [11]
(𝑥 + 23)2 ≡ 4 [3]
3) Réciproquement, montrer que si { alors (𝑥 + 23)2 ≡ 4 [33].
(𝑥 + 23)2 ≡ 4 [11]
(𝑥 + 23)2 ≡ 1 [3]
4) En déduire que 𝑥(𝑥 + 23)2 ≡ 4 [33] ⟺ { .
(𝑥 + 23)2 ≡ 4 [11]
5) Déterminer les nombres entiers naturels 𝑎 tels que 0 ≤ 𝑎 < 3 et 𝑎2 ≡ 1 [3].
6) Déterminer les nombres entiers naturels 𝑏 tels que 0 ≤ 𝑏 < 11 et 𝑏 2 ≡ 4 [11].
7) En déduire que (𝑥 + 13) ≡ 3 [33] équivaut aux quatre systèmes suivants :
𝑥 ≡ 2 [3] 𝑥 ≡ 0 [3] 𝑥 ≡ 2 [3] 𝑥 ≡ 0 [3]
{ ou { ou { ou { .
𝑥 ≡ 8 [11] 𝑥 ≡ 1 [11] 𝑥 ≡ 1 [11] 𝑥 ≡ 8 [11]
8) On admet que chacun de ces systèmes admet une unique solution entière 0 ≤ 𝑥 < 33 .
Déterminer, sans justification, chacune de ces solutions.
9) Compléter l’algorithme ci-dessous pour qu’il affiche les quatre solutions trouvées dans la
question précédente :

10) Alice peut-elle connaître la première lettre du message envoyé par Bob ?
11) Le « chiffre de RABIN » est-il utilisable pour décoder un message lettre par lettre ?

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Interrogation de mathématiques
Devoir maison
Niveau : TS Spécialité
Thème : Les nombres premiers

Exercice n°1 : Bac S Antilles-Guyane 2017


On considère la suite définie par son premier terme 𝑢0 = 3 et, pour tout entier naturel 𝑛, par :
𝑢𝑛+1 = 2𝑢𝑛 + 6.
1) Démontrer que, pour tout entier naturel 𝑛, 𝑢𝑛 = 9 × 2𝑛 − 6.
2) Démontrer que, pour tout entier 𝑛 ≥ 1, 𝑢𝑛 est divisible par 6.
3) On définit la suite d’entiers (𝑣𝑛 ) par, pour tout entier naturel 𝑛 ≥ 1 :
𝑢𝑛
𝑣𝑛 =
6
On considère l’affirmation : « pour tout entier naturel 𝑛 ≥ 1, 𝑣𝑛 est un nombre premier ».
Indiquer si cette affirmation est vraie ou fausse en justifiant la réponse.

Exercice n°2 : Bac S Asie 2014


Partie A :
Le but de celle partie est de démontrer que l’ensemble des nombres premiers est infini en
raisonnant par l’absurde.
1) On suppose qu’il existe un nombre fini de nombres premiers notés 𝑝1, 𝑝2 , 𝑝3 , … , 𝑝𝑛 .
On considère le nombre 𝐸 produit de tous les nombres premiers augmenté de 1 :
𝐸 = 𝑝1 × 𝑝2 × 𝑝3 × … × 𝑝𝑛 + 1.
Démontrer que 𝐸 est un entier supérieur ou égal à 2, et que 𝐸 est premier avec chacun des
nombres 𝑝1, 𝑝2 , 𝑝3 , … , 𝑝𝑛 .
2) En utilisant le fait que 𝐸 admet un diviseur premier conclure.

Partie B :
Pour tout entier naturel 𝑘 ≥ 2, on pose 𝑀𝑘 = 2𝑘 − 1.
On dit que 𝑀𝑘 est le 𝑘ième nombre de Mersenne.
1) Reproduire et compléter le tableau suivant, qui donne quelques valeurs de 𝑀𝑘 :

2) D’après le tableau précédent, si 𝑘 est un nombre premier, peut-on conjecturer que le nombre
𝑀𝑘 est premier ?
3) Soient 𝑝 et 𝑞 deux entiers naturels non nuls.
a) Justifier l’égalité :
(2𝑝 )𝑞 − 1
1 + 2𝑝 + (2𝑝 )2 + ⋯ + (2𝑝 )𝑞−1 = 𝑝
2 −1
𝑝 𝑞 𝑝
b) En déduire que (2 ) − 1 est divisible par 2 − 1.
c) En déduire que si un entier 𝑘 supérieur ou égal à 2 n’est pas premier, alors 𝑀𝑘 ne l’est pas
non plus.
4) Prouver que le nombre de Mersenne 𝑀11 n’est pas premier.
5) Que peut-on en déduire concernant la conjecture de la question 2) ?

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Partie C :
Le test de Lucas-Lehmer permet de déterminer si un nombre de Mersenne donné est premier. Ce
test utilise la suite numérique (𝑢𝑛 ) définie par 𝑢0 = 4 et pour tout entier naturel 𝑛 :
𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛2 − 2
Si 𝑛 est un entier naturel supérieur ou égal à 2, le test permet d’affirmer que le nombre 𝑀𝑛 est
premier si et seulement si 𝑢𝑛−2 ≡ 0 (𝑀𝑛 ). Cette propriété est admise dans la suite.
1) Utiliser le test de Lucas-Lehmer pour vérifier que le nombre de Mersenne 𝑀5 est premier.
2) Soit 𝑛 un entier naturel supérieur ou égal à 3. L’algorithme suivant, qui est incomplet, doit
permettre de vérifier si le nombre de Mersenne 𝑀𝑛 est premier, en utilisant le test de Lucas-
Lehmer.

𝑢←4
𝑀 ←………..
Pour 𝑖 allant de 1 à …………. faire
𝑢 ←………..
Fin Pour
Si 𝑀 divise 𝑢 alors
Afficher « 𝑀…………………….. »
Sinon
Afficher « 𝑀…………………….. »
Fin de Si

Recopier et compléter cet algorithme de façon à ce qu’il remplisse la condition voulue.

Exercice n°3 : Bac S Centres étrangers 2015


Dans cet exercice, on s’intéresse aux triplets d’entiers naturels non nuls (𝑥 ; 𝑦 ; 𝑧) tels que :
𝑥 2 + 𝑦 2 = 𝑧 2 . Ces triplets seront nommés « triplets pythagoriciens » en référence aux triangles
rectangles dont ils mesurent les côtés, et notés en abrégé « TP ».
Ainsi (3 ; 4 ; 5) est un TP car 32 + 42 = 52 .

Partie A : Généralités
1) Démontrer que, si (𝑥 ; 𝑦 ; 𝑧) est un TP, et 𝑝 un entier naturel non nul, alors le triplet
(𝑝𝑥 ; 𝑝𝑦 ; 𝑝𝑧) est lui aussi un TP.
2) Démontrer que, si (𝑥 ; 𝑦 ; 𝑧) est un TP, alors les entiers naturels 𝑥, 𝑦 et 𝑧 ne peuvent pas être
tous les trois impairs.
3) Pour cette question, on admet que tout entier naturel non nul 𝑛 peut s’écrire d’une façon unique
sous la forme du produit d’une puissance de 2 par un entier impair : 𝑛 = 2𝛼 × 𝑘 où 𝛼 est un
entier naturel (éventuellement nul) et 𝑘 un entier naturel impair.
L’écriture 𝑛 = 2𝛼 × 𝑘 est nommée « décomposition » de 𝑛.
Voici, par exemple, les « décompositions » des entiers 9 et 120 :
9 = 20 × 9 et 120 = 23 × 15
a) Donner la décomposition de l’entier 192.
b) Soit 𝑥 et 𝑧 deux entiers naturels non nuls, dont les décompositions sont :
𝑥 = 2𝛼 × 𝑘 et 𝑧 = 2𝛽 × 𝑚
Écrire la décomposition des entiers naturels 2𝑥 2 et 𝑧 2 .
c) En examinant l’exposant de 2 dans la décomposition de 2𝑥 2 et dans celle de 𝑧 2 , montrer
qu’il n’existe pas de couple d’entiers naturels non nuls (𝑥 ; 𝑧) tels que :
2𝑥 2 = 𝑧 2

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On admet que la Partie A permet d’établir que les trois entiers naturels 𝑥, 𝑦 et 𝑧 sont deux à deux
distincts. Comme de plus, les entiers naturels 𝑥 et 𝑦 jouent un rôle symétrique, dans la suite, pour
tout TP (𝑥 ; 𝑦 ; 𝑧), les trois entiers naturels 𝑥, 𝑦 et 𝑧 seront rangés dans l’ordre suivant :
𝑥<𝑦<𝑧

Partie B : recherche de triplets pythagoriciens contenant l’entier 2015


1) Décomposer en produit de facteurs premiers l’entier 2015 puis, en utilisant le TP donné dans
le préambule, déterminer un TP de la forme (𝑥 ; 𝑦 ; 2015).
2) On admet que, pour tout entier naturel 𝑛, on a :
(2𝑛 + 1)2 + (2𝑛2 + 2𝑛)2 = (2𝑛2 + 2𝑛 + 1)2
3) Déterminer un TP de la forme (2015 ; 𝑦 ; 𝑧).
4) En remarquant que 4032 = 169 × 961 , déterminer un couple d’entiers naturels non nuls
(𝑥 ; 𝑧) tels que : 𝑧 2 − 𝑥 2 = 4032 avec 𝑥 < 403.
En déduire un TP de la forme (𝑥 ; 2015 ; 𝑧).

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