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I] Suites arithmétiques
A. Définition
Définition : Une suite est arithmétique lorsque, à partir de son terme initial, on
passe d’un terme quelconque au terme suivant en ajoutant toujours le même
nombre réel appelé la raison de la suite. Une suite arithmétique (𝑢𝑛 ) de terme
initial 𝑢0 et de raison 𝑟 est définie sur ℕ par la relation de récurrence :
𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 + 𝑟
Exemple :
Soit (𝑢𝑛 ) la suite des nombres impairs : 1 ; 3 ; 5 ; 7 ; …etc
A partir de 1 on passe d’un terme à un autre en ajoutant 2. Ainsi (𝑢𝑛 ) est une
suite arithmétique de raison 𝑟 = 2 et de terme initial 𝑢0 = 1.
∀ 𝑛 ∈ ℕ, on a la relation de récurrence : 𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 + 2
La raison est positive donc la suite est strictement croissante.
B. Le terme général
Une suite arithmétique peut s’exprimer sous une forme explicite :
Propriété : Soit (𝑢𝑛 ) une suite arithmétique sa forme explicite est :
• Si le premier terme est 𝑢0 : 𝑢𝑛 = 𝑢0 + 𝑛 × 𝑟
• Si le premier terme est 𝑢𝑝 : 𝑢𝑛 = 𝑢𝑝 + (𝑛 − 𝑝) × 𝑟
On appelle cette forme : le terme général 𝒖𝒏
Les suites arithmétiques sont les suites (𝑢𝑛 ) dont le terme général est de la
forme 𝑢𝑛 = 𝑎 × 𝑛 + 𝑏. De telles suites sont représentées graphiquement par des
points alignés sur la droite d’équation 𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏. Une suite arithmétique
permet donc de modéliser des phénomènes d’évolution linéaire à variations
absolues constantes.
Exemple :
Soit (𝑢𝑛 ) la suite des nombres impairs. ∀ 𝑛 ∈ ℕ, on a :
𝑢𝑛 = 𝑢0 + 𝑛 × 𝑟
𝑢𝑛 = 1 + 2𝑛
Le 72e nombre impaire est donc : 𝑢71 = 1 + 2 × 71 = 143
𝑢𝑛 (𝑞−1)
=
𝑢𝑛
=𝑞−1
Exemple :
Soit (𝑢𝑛 ) la suite des puissances de 2 : 1 ; 2 ; 4 ; 8 ; 16 ; …etc
A partir de 1 on passe d’un terme à un autre en multipliant par 2. Ainsi (𝑢𝑛 ) est
une suite géométrique de raison 𝑞 = 2 et de terme initial 𝑢0 = 1.
∀ 𝑛 ∈ ℕ, on a la relation de récurrence : 𝑢𝑛+1 = 2𝑢𝑛 .
B. Le terme général
Propriété : Soit (𝑢𝑛 ) une suite géométrique sa forme explicite est :
• Si le premier terme est 𝑢0 : 𝑢𝑛 = 𝑢0 × 𝑞 𝑛
• Si le premier terme est 𝑢𝑝 : 𝑢𝑛 = 𝑢𝑝 × 𝑞 𝑛−𝑝
On appelle cette forme : le terme général 𝒖𝒏
Démonstration de la propriété 𝑢𝑛 = 𝑢𝑝 × 𝑞 𝑛−𝑝
Soit (𝑢𝑛 ) une suite géométrique de raison 𝑞 et de premier terme 𝑢𝑝 . Par
définition on a 𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 × 𝑞
𝑢𝑝+1 = 𝑢𝑝 × 𝑞
𝑢𝑝+2 = 𝑢𝑝+1 × 𝑞
Nous avons donc 𝑢𝑝+3 = 𝑢𝑝+2 × 𝑞 On a 𝑛 − 𝑝 égalité.
…
{ 𝑢𝑛 = 𝑢𝑛−1 × 𝑞
En multipliant membre à membre ces 𝑛 égalités on obtient :
𝑢𝑝+1 × 𝑢𝑝+2 × 𝑢𝑝+3 × … × 𝑢𝑛 = 𝑢𝑝 × 𝑢𝑝+1 × 𝑢𝑝+2 ×. .× 𝑢𝑛−1 × 𝑞 𝑛−𝑝
En divisant les deux membres de l’égalité par les facteurs communs (de 𝑢𝑝+1 à
𝑢𝑛−1 ) on obtient pour tout entier naturel 𝑛 : 𝑢𝑛 = 𝑢𝑝 × 𝑞 𝑛−𝑝
2 3
1 − 𝑞 𝑛+1
𝑛
1 + 𝑞 + 𝑞 + 𝑞 + ⋯+ 𝑞 =
1−𝑞
Démonstration de la propriété
On pose 𝑆𝑛 = 1 + 𝑞 + 𝑞 2 + ⋯ + 𝑞 𝑛−1 + 𝑞 𝑛 .
On a alors 𝑞 × 𝑆𝑛 = 𝑞 + 𝑞² + 𝑞 3 + ⋯ + 𝑞 𝑛 + 𝑞 𝑛+1 .
En soustrayant membre à membre on obtient :
𝑆𝑛 − 𝑞 × 𝑆𝑛 = 1 + 𝑞 − 𝑞 + 𝑞2 − 𝑞2 + ⋯ + 𝑞𝑛−1 − 𝑞𝑛−1 + 𝑞𝑛 − 𝑞𝑛 − 𝑞𝑛+1
𝑆𝑛 (1 − 𝑞) = 1 − 𝑞𝑛+1
1−𝑞𝑛+1
Comme 𝑞 ≠ 1 on en déduit que : 𝑆𝑛 = 1−𝑞
Exemple :