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Chapitre 3 : Représentation des nombres
1. Objectifs
Un nombre signé binaire comprend un signe et une information de grandeur. Le signe détermine s’il
s’agit d’un nombre positif ou négatif tandis que la grandeur détermine sa valeur. Il existe trois notation
pour représenter les nombres entiers signés en binaire : notation signe/valeur absolue, notation en
complément à 1 et notation en complément à 2.
Bit de Signe
Dans un nombre binaire signé, le bit situé le plus à gauche est le bit de signe, qui indique si le nombre
est positif ou négatif. Un bit de signe 0 désigne un nombre positif et un bit de signe 1 désigne un
nombre négatif.
Dans cette notation un nombre négatif possède les mêmes bits de grandeur que son nombre positif
correspondant mais comporte un bit de signe de 1 au lieu de 0.
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2.2 Notation en complément à 1
Dans cette notation les nombres négatifs deviennent les compléments à 1 de leurs nombres positifs
correspondants. Le complément à 1 est obtenu par l’inversion de tous les bits 0 vers 1 et 1 vers 0.
Le tableau ci-dessus résume les nombres binaires signés sur 4 bits, en notation complément à 1.
Dans cette notation les nombres négatifs deviennent les compléments à 2 des nombres positifs
correspondants. Le complément à 2 est obtenu par l’addition de 1 au complément à 1.
5=0101;
complément à 1 de 5 = 1010 ;
complément à 2 de 5 égale 1011.
Donc -5 = 1011.
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Nombre binaire signé
Nombre décimal
Bit de signe Bits de grandeur
7 0 1 1 1
6 0 1 1 0
5 0 1 0 1
4 0 1 0 0
3 0 0 1 1
2 0 0 1 0
1 0 0 0 1
0 0 0 0 0
-1 1 1 1 1
-2 1 1 1 0
-3 1 1 0 1
-4 1 1 0 0
-5 1 0 1 1
-6 1 0 1 0
-7 1 0 0 1
-8 1 0 0 0
Notes que dans cette notation on peut exprimer -8 sur 4 bits, ce qui n’était pas possible avec les
deux précédentes notations.
Pour les nombres signés en compléments à 2, l’échelle des valeurs pour des nombres possédant
une quantité de n bits est :
De - 2n-1 À + (2n-1 – 1)
Avec 4 bits l’échelle est de - 23 =-8 À + (23-1) = +7.
=
Avec 8 bits l’échelle est de -27 =-128 À + (27-1) +127.
La valeur décimale d’un nombre binaire signé sur n bit, en notation complément à 2, est la somme
des poids positionnels de chaque bit. Le poids du bit de signe est de -2n-1
Exemples :
Convertir en décimal les nombres binaires suivants signés en notation compléments à 2.
a) 01010110 b) 10101010
Solution
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Opérations Arithmétiques avec les nombres signés :
=11 0 0 0 0 1 0 1 1
Le résultat est positive est exprime une valeur réelle (non complémentée).
La retenue finale est rejetée. La somme positive et exprime une valeur binaire réelle.
-8 1 1 1 1 1 0 0 0
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La retenue finale est toujours rejetée. La somme est négative et s’exprime en complément à 2.
Un nombre réel est constitué de deux parties : la partie entière et la partie fractionnelle (les deux
parties sont séparées par une virgule )
Il existe deux méthodes pour représenter les nombre réel :
Soit un nombre N tel que N= - 1010,1001(2). Le codage du nombre en virgule fixe consiste à définir la
position de la virgule selon un format donné, c’est-à-dire la taille de la partie entière ainsi que la taille
de partie fractionnaire. Les bits à gauche de la virgule représentent la partie entière signée du nombre
tandis que la partie droite représente la parie fractionnaire. Dans l’exemple ci-dessous, la partie entière
signée est sur 8 bits et la partie fractionnaire sur 8 bits
1 0 0 0 0 1 0 1 0 1 0 0 1 0 0 0 0
signe Partie entière Partie fractionnaire
Exemple :
Représenter le nombre réel ( -6.125 ) en format virgule fixe (1 bit de signe, 8 bit pour la partie
entière et 7 bits pour la partie fractionnaire.
Solution :
Il faut d’abord convertir le nombre en binaire pour pouvoir le représenter en machine.
On a : -6.125(10)= - 110,001(2).On représente donc le nombre selon le format indiqué. On obtient
donc : 1|00000110|0010000
Les nombres à virgule flottante (nombres flottants) (floating-point numbers), sont en général des
nombres non entiers dont on écrit les chiffres uniquement après la virgule et auquel on ajoute un
exposant pour préciser de combien de positions la virgule doit être déplacées.
En informatique, une norme s'est imposée pour la représentation des nombres flottants. C'est la
norme IEEE 754.
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➢
La norme IEEE 754
L’IEEE 754 est un standard pour la représentation des nombres à virgule flottante en binaire. Il est le
plus employé actuellement pour le calcul des nombres à virgule flottante dans le domaine
informatique .
La norme IEEE 754 standardise plusieurs formats de représentation des nombres en virgule flottante
dont la simple précision codée sur 32 bits et la double précision codée sur 64 bits.
Le bit le plus significatif est le bit de signe (S), avec 0 pour les nombres positifs et 1 pour les nombres
négatifs.
Les 8 bits suivants représentent l'exposant (E).
Les 23 bits restants représentent la mantisse ( M).
Le schéma de représentation pour la double précision 64 bits est similaire à la simple précision 32 bits:
Le bit le plus significatif est le bit de signe (S), avec 0 pour les nombres positifs et 1 pour les nombres
négatifs.
Les 11 bits suivants représentent l'exposant (E).
Les 52 bits restants représentent la mantisse (M).
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Certaines conditions sont toutefois à respecter pour les exposants :
✓ L’exposant 11111111 est interdit. On s’en sert toutefois pour signaler les erreurs, on appelle
alors cette configuration NaN ( Not a Number)
✓ Il faut ajouter 127 à l’exposant ( cas de la simple précision) pour une conversion de décimal
vers un nombre réel binaire. Les exposants peuvent ainsi aller de -256 à 255.
0 10000100 00011100000000000000000
S E M
1 10001000 00000110110000000000000
S E M
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Exemple 3 : Trouver la représentation IEEE 754 double précision du nombre
(0.75)10
Le nombre est négatif S=1
1 01111111110 1000…000000000000002
S E M
0 10000001 11100000000000000000000
S E M
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Chapitre4: Circuits combinatoires et Séquentiels
1. Objectifs
• Etudier les principaux circuits logiques combinatoires utilisés dans les systèmes numériques
(tels que : les circuits arithmétiques, les codeurs, les décodeurs, …)
• Traiter en détails les systèmes séquentiels.
• Comprendre les bascules.
2. Circuits combinatoires
Un circuit est combinatoire quand ses sorties ne dépendent que de ses entrées et non pas aussi de ses
états antérieurs: à chaque combinaison des variables d’entrée correspond toujours une seule
combinaison des fonctions de sortie, et toujours la même; il n’ya pas de rebouclage des sorties vers les
entrées.
2.1 Codeur
Le codeur convertit une information, comme un nombre décimal ou une lettre de l’alphabet, en un code binaire.
Il dispose de N entrées, dont une seule est active à la fois, et de n sorties, tel que N ≤ 2n (nombre des codes
possible avec n sorties).
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E7 E6 E5 E4 E3 E2 E1 E0
S0
S1
S2
Gs
2.2 Décodeur
La fonction de base d’un décodeur est de détecter la présence d’une combinaison spécifique de
bits (code). Un décodeur comporte 2n sorties pour n entrées.
Entrées Sorties
E1 E0 S3 S2 S1 S0
0 0 0 0 0 1
0 1 0 0 1 0
1 0 0 1 0 0
1 1 1 0 0 0
Table de vérité
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Ci-dessous le schéma du circuit du décodeur.
E1 E0
S0
S1
S2
S3
2.3 Multiplexeur
L’entité d’un circuit est sa vue externe : les entrées et les sorties.
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La table de vérité ci-dessous montre la valeur de sortie en fonction du code présent sur les entrées de
sélection.
La forme canonique de la sorties en fonction des entrées : Y = D0S 0S1 + D1S 0S1+ D2S 0S1 + D3S 0S1
D0
D1
D2
D3
S1 S0
Multiplexeur 4 vers 1 (architecture)
L’architecture d’un circuit est sa vue interne : la relation entre les sorties et les entrées.
1.4 Démultiplexeur
Un démultiplexeur effectue l’opération inverse d’un multiplexeur. Il prend les entrées reçues en série
sur une seule ligne (une entrée) et les distribue à plusieurs lignes de sorties, en fonction des entrées de
sélection. Si N est le nombre des sorties, n est le nombre des entrées de sélection, tel que 2n-1 < N ≤ 2n.
Une démultiplexeur 1 vers 4, possède 1 entrée de données, 4 sorties et 2 entrées de sélection.
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La table de vérité ci-dessous montre les valeurs de sorties en fonction du code présent sur les entrées
de sélection.
Un demi additionneur additionne deux bits et produit une somme et une retenue à sa sortie.
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A partir de la table de vérité, on en déduit la forme canonique des sorties en fonction des entrées :
∑=A⊕B
C=A.B
Circuit logique du demi additionneur
A
Somme
B
Demi additionneur
Un additionneur complet prend deux bits d’entrée et une retenue d’entrée et produit une sortie de
somme et une sortie de retenue.
A
Σ
B Full Adder
C1
C0
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Table de vérité d’un additionneur complet
∑=A⊕B⊕C0 .
C1 =C0(A⊕B)+A.B
C0
C1
Additionneur complet
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3. Circuits séquentielle
Dans un circuit combinatoire, une sortie est uniquement fonction des entrées. Par contre, dans un
circuit séquentiel, une sortie est une fonction des entrées mais aussi des sorties du circuit. Il y a
rebouclage (rétroaction) des sorties sur les entrées. Cela signifie qu’un circuit séquentiel garde la
mémoire des états passés. Il existe deux grandes catégories de circuit séquentiel :
• Le circuit séquentiel asynchrone : Les sorties du montage peuvent changer à tout moment dès
qu’une ou plusieurs entrées changent après un temps de propagation qui peut être différent pour
chaque sortie.
• Le circuit séquentiel synchrone : Le changement sur les sorties se produit après le changement
d’état (front montant ou descendant) d’un signal maître, l’horloge. Les entrées servent à
préparer le changement d’état, mais ne provoquent pas de changement des sorties. Tout
changement d’état interne du montage est synchronisé sur le front actif de l’horloge.
Les bascules sont les circuits logiques de base de la logique séquentielle, elles possèdent deux
sorties complémentaires Q et 𝑄̅ . On note Qn+1 la sortie à l’état actuel et Qn la sortie a l’état
précédent (mémorisée). Il existe des bascules asynchrones (sans horloge) et des bascules
synchrones (avec horloge).
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3.1 Bascules asynchrones
3.1.1 Bascule RS
Une bascule RS comporte deux entrées : Une entrée R (Reset) de mise à zéro et une entrée
S (Set) de mise à un. Schématisé sous la forme suivante :
R S Qn+1 Etat
0 0 Qn maintient (état mémoire)
0 1 1 mise à 1
1 0 0 mise à 0
1 1 ∅ indeterminé (cas interdit)
NB : L’état R=S=1 est un état interdit puisqu’il nous donne le deux sorties complémentaires Q et
̅ ̅ au même état ce qui n’est pas logique.
𝑄
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Qn+1 = G1 + G2 = S + R · ̅̅̅̅
𝑄𝑛
3.1.2 Bascule JK
Contrairement à la bascule RS, la condition J=K=1, ne donne pas lieu à une condition
indéterminée, mais par contre la bascule passe à l’état opposé. Son fonctionnement est défini par
la table suivante:
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L’´equation logique simplifi´ee par le tableau de Karnaugh en prenant les 1 :
Qn+1 = G1 + G2 = J · Qn + K · Qn
3.1.3 Bascule D
La bascule D posséde une seule entrée. Son principe de fonctionnement est donné par les tables
suivantes :
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Le logigramme correspondant :
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Par suite, le schéma logique de la bascule D est le suivant :
3.1.4 Bascule T
La bascule T tire son nom du terme anglais ’toggle’. Si son entrée T est active, elle
bascule à chaque impulsion d’horloge d’ou` son nom. Si son entrée T est inactive, elle
conserve son état , comme indiqué par la table de fonctionnement suivante :
Qn+1 = T · Qn + T · Qn = T ⊕ Qn
J=T
Qn+1 = J · Qn + K · Qn K=T
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Le logigramme de la bascule T est :
3.2.1 Horloge
L’horloge génère des impulsions périodiques, qui se présentent sous forme de signaux
carrés ou rectangulaires.
Les bascules sont conçues pour changer d’´etat, soit sur front montant, soit sur front
descendant du signal d’horloge, et restent stables entre deux impulsions successives.
– Le passage du niveau bas (état 0) au niveau haut (état 1) est appelé: front montant ;
– Le passage du niveau haut au niveau bas est appelé : front descendant.
La représentation de l’entrée d’horloge et telle qu’illustrée par la figure suivante :
On rajoute une entrée d’horloge H (validation) à la bascule RS. Schématisé pour le cas front
montant sous la forme suivante :
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Pour son fonctionnement :
.
Si H=0 ∀R et ∀S ⇒ Qn+1 = Qn mémorisation (∀ quoi qu’il soit) ;
Si H=1 ⇒ retournement au fonctionnement normal de la bascule RS.
H R S Qn+1 Etat
0 ∀ ∀ Qn maintient (mémorisation)
0 0 Qn maintient (mémorisation)
1 0 1 1 mise à 1
1 0 0 mise à 0
1 1 ∅ indeterminé (cas interdit)
Le logigramme correspondant :
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3.2.4 Bascule D à verrou (D latch)
Le schéma logique de la bascule ’D latch’ a` partir d’une bascule JKH (utilisant les portes NAND
uniquement) est le suivant :
En rajoutant un signal d’horloge à la bascule T, la sortie bascule (change d’´etat) dans le cas
ou` l’horloge est active H = 1 ainsi que T = 1.
Le logigramme de la bascule T synchrone a` partir d’une bascule JKH (avec des portes NAND
uniquement) est :
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3.2.6 Synchronisation sur front et exemples de chrono- grammes
Les bascules synchrones sur front changent d’état uniquement sur un front du signal
d’horloge ; en dehors de ces fronts, elle fonctionne en mémoire.
Ce mode de fonctionnement protège d’´eventuels parasites sur les entrées car les entrées ne sont
prises en compte que pendant la durée d’un front, qui est très courte.
Exemple1 : Le chronogramme de fonctionnement d’une bascule RSH sur front montant, avec à
l’état initial Q = 0 est illustré par la figure suivante :
Exemple 2 : Le chronogramme suivant est un exemple de fonctionnement d’une bascule JKH sur
front descendant, avec au départ Q = 0 :
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3.2.7 Registres
Un registre est un circuit séquentiel synchrone, constitué de n bascules permettant de stocker
temporairement un mot (une information) binaire de n bits dans l’objectif de son transfert dans un
autre circuit (pour affichage, mémorisation, traitement, etc.).
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Exemple : Registre à décalage à droite formé de quatre bascules type D à front
montant.
• D4=Q3
• D3=Q2
• D2=Q1
• D1=Eg
Exemple : Registre à décalage à gauche formé de quatre bascules type D à front montant.
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• D1=Q2
• D2=Q3
• D3=Q4
• D4 =Ed
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