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Cours de Thermodynamique 2
Filière SMP3
Professeur L. BAMMOU
Année universitaire 2022-2023
Chapitre I
Fonctions et relations thermodynamique
PR L. BAMMOU 1
L’enthalpie est définie par la relation suivante :
𝐻 = 𝑈 + 𝑝𝑉
Comme la différentielle 𝑑𝐻 de l’enthalpie s’écrit :
𝑑𝐻 = 𝑑𝑈 + 𝑑(𝑝𝑉) soit 𝑑𝐻 = 𝑇𝑑𝑆 + 𝑉𝑑𝑝
L’enthalpie 𝐻 est donc la fonction thermodynamique qui associe les deux variables S et p :
𝐻 = 𝐻(𝑆, 𝑝)
On en déduit les relations suivantes :
𝜕𝐻 𝜕𝐻
( 𝜕𝑆 ) = 𝑇 et ( 𝜕𝑝 ) = 𝑉
𝑃 𝑆
Lors d'une transformation réelle isotherme et isobare d'un système, l'enthalpie libre de ce
système ne peut que décroître : 𝑑𝑇𝑃 𝐺 ≤ 0
L'égalité correspondant à une transformation réversible. L’enthalpie libre d’un système, qui
évolue à température et à pression constantes, décroit jusqu'à atteindre un état d'équilibre.
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II. Relations de Gibbs-Helmholtz et relations de Maxwell
II.1. Relations de Gibbs-Helmoltz
Les relations de Gibbs-Helmholtz permettent d’exprimer 𝑈 et 𝐻 en fonction uniquement de 𝐹
et 𝐺 respectivement.
Soit la fonction 𝑈 définie par : 𝑈 = 𝐹 + 𝑇𝑆
En remplaçant 𝑆 par son expression établie par la dérivée partielle de 𝐹 :
𝜕𝐹
𝑆 = −( )
𝜕𝑇 𝑉
On obtient la première relation de Gibbs-Helmholtz :
𝜕𝐹
𝑈 = 𝐹 −𝑇( )
𝜕𝑇 𝑉
En devisant par 𝑇 2 , cette relation s’écrit sous la forme suivante :
𝑈 𝐹 1 𝜕𝐹 𝜕(𝐹⁄𝑇)
= 𝑇 2 − 𝑇 (𝜕𝑇) ou 𝑈 = −𝑇 2 ( )
𝑇2 𝑉 𝜕𝑇
𝑉
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Cette relation est la 2ème relation de Maxwell.
La différentielle 𝑑𝐹 = −𝑆𝑑𝑇 − 𝑝𝑑𝑉 et une différentielle totale exacte. On peut donc écrire :
𝜕𝑆 𝜕𝑃
( ) =( )
𝜕𝑉 𝑇 𝜕𝑇 𝑉
Cette relation est la 3ème relation de Maxwell.
La différentielle 𝑑𝐺 = −𝑆𝑑𝑇 + 𝑉𝑑𝑃 et une différentielle totale exacte. On peut donc écrire :
𝜕𝑆 𝜕𝑉
( ) = −( )
𝜕𝑝 𝑇 𝜕𝑇 𝑝
Ce qui implique :
𝛿𝑄 𝐶𝑝 ℎ 𝜕𝑆 𝜕𝑆
𝑑𝑆 = = 𝑑𝑇 + 𝑑𝑝 = ( ) 𝑑𝑇 + ( ) 𝑑𝑝
𝑇 𝑇 𝑇 𝜕𝑇 𝑝 𝜕𝑝 𝑇
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Donc :
𝜕𝑆
ℎ = 𝑇( )
𝜕𝑝 𝑇
𝜕𝐶𝑝 𝜕 2𝑉
( ) = −𝑇 ( 2 )
𝜕𝑝 𝑇 𝜕𝑇 𝑝
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IV. Relation de Robert Mayer généralisée
On peut également utiliser les relations de Maxwell pour retrouver aisément la relation de
Robert Mayer généralisée.
Prenons la différentielle de la quantité de chaleur sous la forme suivante :
𝛿𝑄 = 𝐶𝑉 𝑑𝑇 + 𝑙𝑑𝑉
La différentielle 𝑑𝑉 peut s’écrire sous la forme :
𝜕𝑉 𝜕𝑉
𝑑𝑉 = ( ) 𝑑𝑇 + ( ) 𝑑𝑝
𝜕𝑇 𝑝 𝜕𝑝 𝑇
Donc
𝜕𝑉 𝜕𝑉
𝛿𝑄 = [𝐶𝑉 + 𝑙 ( ) ] 𝑑𝑇 + 𝑙 ( ) 𝑑𝑝
𝜕𝑇 𝑝 𝜕𝑝 𝑇
Nous pouvons montrer que cette différence est toujours positive. Comme nous avons, entre
les dérivés partielles, la relation suivante :
𝜕𝑝 𝜕𝑉 𝜕𝑝
( ) ( ) = −( )
𝜕𝑉 𝑇 𝜕𝑇 𝑝 𝜕𝑇 𝑉
𝜕𝑝 𝜕𝑉 2
𝐶𝑝 − 𝐶𝑉 = − 𝑇 ( ) ( ) > 0
𝜕𝑉 𝑇 𝜕𝑇 𝑝
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Soit la fonction énergie interne d’un système thermodynamique qui dépend de l’entropie 𝑆, du
volume 𝑉 et d’autres variables extensives 𝑋𝑖 indépendantes, avec 𝑖 varie de 1 jusqu’à 𝑛 :
𝑈 = 𝑈(𝑆 , 𝑉, 𝑋1 , … , 𝑋𝑛 )
La différentielle de cette fonction peut s’écrire sous la forme :
𝑛
𝜕𝑈 𝜕𝑈 𝜕𝑈
𝑑𝑈 = ( ) 𝑑𝑆 + ( ) 𝑑𝑉 + ∑ ( ) 𝑑𝑋𝑖
𝜕𝑆 𝑉,𝑋1 ,…,𝑋𝑛 𝜕𝑉 𝑆,𝑋1 ,…,𝑋𝑛 𝜕𝑋𝑖 𝑆,𝑉,𝑋
𝑖=1 𝑗≠𝑖
Or comme
𝐻 = 𝐻(𝑆 , 𝑝, 𝑋1 , … , 𝑋𝑛 )
donc
𝑛
𝜕𝐻 𝜕𝐻 𝜕𝐻
𝑑𝐻 = ( ) 𝑑𝑆 + ( ) 𝑑𝑝 + ∑ ( ) 𝑑𝑋𝑖
𝜕𝑆 𝑝,𝑋1 ,…,𝑋𝑛 𝜕𝑝 𝑆,𝑋 ,…,𝑋𝑛
𝜕𝑋𝑖 𝑆,𝑝,𝑋
1 𝑖=1 𝑗≠𝑖
D’où
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𝜕𝐻 𝜕𝐻 𝜕𝐻
( 𝜕𝑆 ) =𝑇 , ( 𝜕𝑝 ) =𝑉 , (𝜕𝑋 ) = 𝑌𝑖
𝑝,𝑋1 ,…,𝑋𝑛 𝑆,𝑋1 ,…,𝑋𝑛 𝑖 𝑆,𝑝,𝑋𝑗≠𝑖
Pour le cas de la fonction énergie libre généralisée, sa différentielle 𝑑𝐹 s’écrit sous la forme :
𝑛
Or comme
𝐹 = 𝐹(𝑇 , 𝑉, 𝑋1 , … , 𝑋𝑛 )
Donc
𝑛
𝜕𝐹 𝜕𝐹 𝜕𝐹
𝑑𝐹 = ( ) 𝑑𝑇 + ( ) 𝑑𝑉 + ∑ ( ) 𝑑𝑋𝑖
𝜕𝑇 𝑉,𝑋1 ,…,𝑋𝑛 𝜕𝑉 𝑇,𝑋1 ,…,𝑋𝑛 𝜕𝑋𝑖 𝑇,𝑉,𝑋
𝑖=1 𝑗≠𝑖
d’où
𝜕𝐹 𝜕𝐹 𝜕𝐹
(𝜕𝑇) = −𝑆 , (𝜕𝑉) = −𝑃 , (𝜕𝑋 ) = 𝑌𝑖
𝑉,𝑋1 ,…,𝑋𝑛 𝑇,𝑋1 ,…,𝑋𝑛 𝑖 𝑇,𝑉,𝑋𝑗≠𝑖
Or comme
𝐺 = 𝐺(𝑇 , 𝑃, 𝑋1 , … , 𝑋𝑛 )
Donc
𝑛
𝜕𝐺 𝜕𝐺 𝜕𝐺
𝑑𝐺 = ( ) 𝑑𝑇 + ( ) 𝑑𝑝 + ∑ ( ) 𝑑𝑋𝑖
𝜕𝑇 𝑝,𝑋1 ,…,𝑋𝑛 𝜕𝑝 𝑇,𝑋 𝜕𝑋𝑖 𝑇,𝑝,𝑋
1 ,…,𝑋𝑛 𝑖=1 𝑗≠𝑖
d’où
𝜕𝐺 𝜕𝐺 𝜕𝐺
(𝜕𝑇 ) = −𝑆 , (𝜕𝑝) =𝑉 , (𝜕𝑋 ) = 𝑌𝑖
𝑝,𝑋1 ,…,𝑋𝑛 𝑇,𝑋1 ,…,𝑋𝑛 𝑖 𝑇,𝑝,𝑋𝑗≠𝑖
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la masse ou le nombre de mole des constituants. Les fonctions thermodynamiques dépendent
dans ce cas des variables suivantes :
𝑈 = 𝑈(𝑆 , 𝑉, 𝑚1 , … , 𝑚𝑁 ), 𝐻 = 𝐻(𝑆 , 𝑝, 𝑚1 , … , 𝑚𝑁 ), 𝐹 = 𝐹(𝑇 , 𝑉, 𝑚1 , … , 𝑚𝑁 ), 𝐺 =
𝐺(𝑇 , 𝑃, 𝑚1 , … , 𝑚𝑁 )
On aurait des fonctions analogues en utilisant, à la place de la masse m, le nombre de moles n.
La différentielle des quatre fonctions précédentes nous donne les expressions suivantes :
𝑁
𝜕𝑈 𝜕𝑈 𝜕𝑈
𝑑𝑈 = ( ) 𝑑𝑆 + ( ) 𝑑𝑉 + ∑ ( ) 𝑑𝑚𝑖
𝜕𝑆 𝑉,𝑚1 ,…,𝑚𝑁 𝜕𝑉 𝑆,𝑚1 ,…,𝑚𝑁 𝜕𝑚𝑖 𝑆,𝑉,𝑚
𝑖=1 𝑗≠𝑖
𝑁
𝜕𝐻 𝜕𝐻 𝜕𝐻
𝑑𝐻 = ( ) 𝑑𝑆 + ( ) 𝑑𝑝 + ∑ ( ) 𝑑𝑚𝑖
𝜕𝑆 𝑝,𝑚1 ,…,𝑚𝑁 𝜕𝑝 𝑆,𝑚 ,…,𝑚𝑁
𝜕𝑚𝑖 𝑆,𝑝,𝑚
1 𝑖=1 𝑗≠𝑖
𝑁
𝜕𝐹 𝜕𝐹 𝜕𝐹
𝑑𝐹 = ( ) 𝑑𝑇 + ( ) 𝑑𝑉 + ∑ ( ) 𝑑𝑚𝑖
𝜕𝑇 𝑉,𝑚1 ,…,𝑚𝑁 𝜕𝑉 𝑇,𝑚1 ,…,𝑚𝑁 𝜕𝑚𝑖 𝑇,𝑉,𝑚
𝑖=1 𝑗≠𝑖
𝑁
𝜕𝐺 𝜕𝐺 𝜕𝐺
𝑑𝐺 = ( ) 𝑑𝑇 + ( ) 𝑑𝑝 + ∑ ( ) 𝑑𝑚𝑖
𝜕𝑇 𝑝,𝑚1 ,…,𝑚𝑁 𝜕𝑝 𝑇,𝑚 ,…,𝑚𝑁
𝜕𝑚𝑖 𝑇,𝑝,𝑚
1 𝑖=1 𝑗≠𝑖
Ainsi, les différentielles des fonctions thermodynamiques s’écrient selon les expressions
suivantes :
𝑁
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