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THERMODYNAMIQUE

Chapitre 6 :
Deuxième principe
Enthalpie libre G et Energie libre F
Professeur Mohamed WAQIF

Faculté des Sciences et Techniques Guéliz


Université Cadi Ayad
Marrakech - Maroc

Filières : LST - PCM & GM Année Universitaire : 2020 - 2021


Chapitre 6 :

Deuxième principe
Enthalpie libre G et Energie libre F
I. Expressions des fonctions G et F
I. 1. Enthalpie libre (fonction de Gibbs)
I. 2. Enérgie libre (fonction de Helmholtz)

II. Enthalpie libre d’une réaction


II. 1. Calcul de l’enthalpie libre d’un élément chimique
II. 2. Enthalpie d’une réaction

III. Calcul de l’enthalpie libre et ses Variations


III. 1. Influence de la pression
III. 2. Enthalpie du mélange

Filières : LST - PCM & GM Année Universitaire : 2020 - 2021


I. INTRODUCTION : ENTHALPIE LIBRE G ET ENERGIE LIBRE F

La fonction entropie permet de prévenir le sens de la transformation mais son utilisation n’est pas
évidente pour les réactions chimiques :
- Entropie à considérer est celle de l’univers (système + milieu extérieur)
- Il est préférable de définir des conditions liées directement au système étudié sans se soucier de
l’extérieur (peut comporter plusieurs systèmes et les variations de ses entropies ne sont pas toujours
faciles à déterminer).

On définit deux nouvelles fonctions d’état : « l’enthalpie libre G» et


« l’énergie libre F » qui dépendent uniquement du système étudié.

G et H permettent d’étudier la spontanéité d’une transformation


2. EXPRESSIONS DES FONCTIONS G ET F
D’après le 2ème principe de la thermodynamique, une transformation est spontanée (irréversible) si :
−𝑄𝑠𝑦𝑠𝑡
∆𝑆𝑡𝑜𝑡 = ∆𝑆𝑠𝑦𝑠𝑡 + ∆𝑆𝑒𝑠𝑡 > 0 𝑂ù ∆𝑆𝑒𝑥𝑡 = ( 𝑄𝑒𝑥𝑡 = −𝑄𝑠𝑦𝑠𝑡 )
𝑇
Pour le milieu extérieur, la transformation est effectuée à une température constante Text.

II. 1 Enthalpie libre (fonction de Gibbs)


−∆𝐻𝑠𝑦𝑠𝑡
Pour une transformation isobare 𝑄𝑠𝑦𝑠𝑡 = ∆𝐻𝑠𝑦𝑠𝑡 ⟹ ∆𝑆𝑠𝑦𝑠𝑡 =
𝑇𝑒𝑥𝑡 Portrait de Willard Gibbs

Si la transformation est isotherme T =Text

−∆𝐻𝑠𝑦𝑠𝑡
∆𝑆𝑠𝑦𝑠𝑡 = > 0 ⟹ 𝑇 ∆𝑆𝑠𝑦𝑠𝑡 − ∆𝐻𝑠𝑦𝑠𝑡 > 0 ⟹ ∆𝐻𝑠𝑦𝑠𝑡 − 𝑇 ∆𝑆𝑠𝑦𝑠𝑡 < 0
𝑇𝑒𝑥𝑡

∆𝑯𝒔𝒚𝒔𝒕 − 𝑻 ∆𝑺𝒔𝒚𝒔𝒕 < 𝟎


1839-1903

Par définition le terme : ∆𝐻 − 𝑇∆𝑆 est appelé « enthalpie libre » ou « fonction de Gibbs » notée : ∆𝐺

d’où On définit la variation d'enthalpie libre (∆𝐺 ) à température constant:

∆𝑮 = ∆𝑯 − 𝑻∆𝑺 < 𝟎 𝒆𝒕 𝒅𝑮 = 𝒅𝑯 − 𝑻𝒅𝑺 𝒆𝒕 𝑮 = 𝑯 − 𝑻𝑺


Par définition le terme : ∆𝐻 − 𝑇∆𝑆 est appelé « enthalpie libre » ou « fonction de Gibbs » notée :
∆𝐺 d’où On définit la variation d'enthalpie libre (∆𝐺 ) à température constante :

∆𝑮 = ∆𝑯 − 𝑻∆𝑺 < 𝟎 𝒆𝒕 𝒅𝑮 = 𝒅𝑯 − 𝑻𝒅𝑺 𝒆𝒕 𝑮 = 𝑯 − 𝑻𝑺

* G, la fonction de Gibbs, est une fonction d'état

* La dérivation précédente démontre qu'à température et à pression constantes

si DG < 0 : la réaction est spontanée

si DG > 0 : la réaction est non-spontanée (la réaction est spontanée dans le sens opposé)

si DG = 0 : le système est en équilibre

* On peut prédire si une réaction est spontanée ou non-spontanée en considérant seulement le


système
II. 2 Enérgie libre (fonction de Helmholtz)
Pour une transformation isotherme s’effectuant à volume constant,
−∆𝑈𝑠𝑦𝑠𝑡
𝑄𝑠𝑦𝑠𝑡 = ∆𝑈𝑠𝑦𝑠𝑡 ⟹ ∆𝑆𝑠𝑦𝑠𝑡 =
𝑇𝑒𝑥𝑡
∆𝑼𝒔𝒚𝒔𝒕 − 𝑻 ∆𝑺𝒔𝒚𝒔𝒕 < 𝟎

On définit une fonction d’état notée « F » appelée « Energie libre » ou « fonction de


Helmholtz » tel que :
Hermann Ludwig
von Helmholtz
∆𝑭 = ∆𝑼 − 𝑻∆𝑺 < 𝟎 𝒅𝑭 = 𝒅𝑼 − 𝑻𝒅𝑺 𝑭 = 𝑼 − 𝑻𝑺
De même :
si DF < 0 : la réaction est spontanée (sens directe de la reaction)

si DF > 0 : la réaction est non-spontanée (la réaction est spontanée dans le sens
opposé)

si DF = 0 : le système est en équilibre 1821-1894

II.3 Relation entre G et F


𝐹 = 𝑈 − 𝑇𝑆 𝑒𝑡 𝐺 = 𝐻 − 𝑇𝑆 𝑒𝑡 𝐻 = 𝑈 + 𝑃𝑉
⟹ 𝐺 = 𝑈 + 𝑃𝑉 − 𝑇𝑆 = 𝑈 − 𝑇𝑆 + 𝑃𝑉 = 𝐹 + 𝑃𝑉
𝑑𝑜𝑛𝑐 𝐺 = 𝐹 + 𝑃𝑉
II. ENTHALPIE LIBRE D’UNE RÉACTION

II. 1. Calcul de l’enthalpie libre d’un élément chimique


L’enthalpie libre d’un composé à la température 298°C ° ° °
et à l’états standard est :
∆𝐺298 = ∆𝐻298 − 𝑇∆𝑆298

∆𝐺 ° peut être calculé aussi à une température T est ∆𝐺𝑇° = ∆𝐻𝑇° − 𝑇∆𝑆𝑇°
donnée par la relation suivante :
avec ∆𝐻𝑇° et ∆𝑆𝑇° sont calculées en
appliquant la loi de Kirchhoff

II. 2. Enthalpie d’une réaction


La détermination de l’enthalpie libre s’effectue de deux façon :

A- L’enthalpie libre standard d’une réaction quelconque peut être déterminer de la formule suivante :
∆𝑅 𝐺𝑇° = ෍ 𝜈𝑗 Δ𝐺𝑇° (𝑗 ∶ 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠) − ෍ 𝜈𝑖 Δ𝐺𝑇° (𝑖: 𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠)

𝜈𝑗 et 𝜈𝑖 étant les coefficients stœchiométriques des produits et des réactifs dans l’ équation de la réaction.
Connaissant les enthalpies de formation des réactif et des produits, l’enthalpie libre standard d’une réaction
quelconque est :
∆𝑅 𝐺𝑇° = ෍ 𝜈𝑗 ∆𝑓 𝐺𝑇° (𝑗 ∶ 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠) − ෍ 𝜈𝑖 ∆𝑓 𝐺𝑇° (𝑖: 𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠)

𝜈𝑗 et 𝜈𝑖 étant les coefficients stœchiométriques des produits et des réactifs dans l’ équation de la réaction
Remarque : L’enthalpie libre standard du corps simple est nulle
Exemple 01 :

Calculez les variations d'enthalpie libre standard des réactions suivantes, à 25oC :
𝑎 𝐻2 (𝑔) + 𝐵𝑟2 (𝑙) ⟶ 2𝐻𝐵𝑟(𝑔)
𝑏 𝐶2 𝐻6 (𝑔) + 2𝑂2 (𝑔) ⟶ 4𝐶𝑂2 𝑔 + 6𝐻2 𝑂(𝑙)

∆𝑓 𝐺 ° (𝐶2 𝐻6 𝑔 ) = −32,9 𝑘𝐽 ∆𝑓 𝐺 ° 𝑂2 𝑔 = 0𝑘𝐽


∆𝑓 𝐺 ° 𝐶𝑂2 𝑔 = −394,4 𝑘𝐽 ∆𝑓 𝐺 ° 𝐵𝑟2 𝑙 = 0𝑘𝐽
∆𝑓 𝐺 ° 𝐻2 𝑂 𝑙 = −237,2 𝑘𝐽 ∆𝑓 𝐺 ° 𝐻2 𝑔 = 0𝑘𝐽
∆𝑓 𝐺 ° 𝐻𝐵𝑟 𝑔 = −53,2 𝑘𝐽

Solution

∆𝐺𝑎° = 2. −53,2 − 1. 0 − 1. 0 = −106,4 𝑘𝐽


∆𝐺𝑏° = 4. −394,4 + 6. −237,2 − 1. −32,9 − 1. (0) = −2967,9 𝑘𝐽
B- La variation d’enthalpie libre standard associée aux réactions chimiques peuvent être calculées
à l’aide de la relation.
∆𝑅 𝐺𝑇° = ∆𝑅 𝐻𝑇° − 𝑇∆𝑅 𝑆𝑇°
∆𝑅 𝐻𝑇° et ∆𝑅 𝑆𝑇° : peuvent être déterminer à partir de ∆𝑐𝑜𝑚 𝐻𝑇° , ∆𝑓 𝐻𝑇° ; ……

Remarques

- si DH est négatif et DS est positif, DG est toujours négatif et la réaction se produit


spontanément à toutes les températures

- si DH est positif et DS est négatif, DG est toujours positif et la réaction est spontanée
dans le sens opposé à toutes les température

- si DH est positif et DS est positif la réaction se produit spontanément à température


élevée, mais à basse température, la réaction est spontanée dans le sens opposé

- si DH est négatif et DS est négatif, la réaction se produit spontanément à basse


température, mais à température élevée, la réaction est spontanée dans le sens opposé
- Avec les valeurs exactes de DHo et DSo, on peut prédire la température où DGo change de signe, i.e., la
température où la réaction devient spontanée (ou non-spontanée) sous les conditions standards

Exemple 03 : Pour la réaction 𝐶𝑎𝐶𝑂3 (𝑠) ⟶ 𝐶𝑎𝑂 (𝑠) + 𝐶𝑂2 (𝑔)


∆𝑅 𝐻° = ∆𝑓 𝐻° 𝐶𝑎𝑂 𝑠 + ∆𝑓 𝐻° 𝐶𝑂2 (𝑔) − ∆𝑓 𝐻° (𝐶𝑎𝐶𝑂3 (𝑠) ) ∆𝑅 𝑆 ° = 𝑆 ° 𝐶𝑎𝑂 𝑠 + 𝑆 ° 𝐶𝑂2 (𝑔) − 𝑆 ° (𝐶𝑎𝐶𝑂3 (𝑠) )

∆𝑅 𝐻° = −635,6 + −393,5 − −1206,9 = +177,8 𝑘𝐽 ∆𝑅 𝑆 ° = 39,8 + 213,6 − 92,9 = 160,5 𝐽/𝐾

°
à 25°C ∆𝑅 𝐺 ° = ∆𝑅 𝐺298 = ∆𝑅 𝐻° − 𝑇∆𝑅 𝑆 °
∆𝑅 𝐺 ° = 177,8 . 103 − 298,15.160,5 = 130. 103 𝐽 = 130 𝑘𝐽 > 0
la réaction n'est pas spontanée à 25oC

On veut trouver la temperature T où ∆𝑅 𝐺𝑇° devient égal à zéro


∆𝑅 𝐻 °
∆𝑅 𝐺𝑇° ° °
= ∆𝑅 𝐻 − 𝑇∆𝑅 𝑆 = 0 ⟹ 𝑇=
∆𝑅 𝑆 °

177,8 . 103 ∆𝑹 𝑮°𝑻


𝑇= = 1108 𝐾 = 835 °𝐶
160,5

∆𝑅 𝐺𝑇° > 0
On conclut que :
°
∆𝑅 𝐻298 ∆𝑅 𝐺𝑇° < 0
la réaction est spontanée (DGo
< 0) sous les conditions
o
standards au-dessus de 835 C
835 T(°C)
la réaction est non-spontanée > (DGo 0) sous les
conditions standards en dessous de 835oC
III. IDENTITÉS REMARQUABLES DES ENTHALPIES LIBRES
POUR UN CORPS PUR
Système homogène ferme
Pour un système homogène ferme (ne subissant donc pas de changement d‘état et dont le nombre de moles
est constant) et de composition constante (sans réaction chimique), toute fonction d‘état peut s'exprimer en
fonction de 2 variables d‘état (en général P et T ou T et V).

Si le système ne peut échanger que de la chaleur et du travail volumique, on aura :

𝛿𝑄𝑟é𝑣 = 𝑇 𝑑𝑆 𝛿𝑊𝑟é𝑣 = −𝑃 𝑑𝑉 𝑑𝑈 = 𝑇 𝑑𝑆 − 𝑃 𝑑𝑉 U (S, V)

𝑑𝐻 = 𝑑 𝑈 + 𝑃𝑉 = 𝑑𝑈 + 𝑃𝑑𝑉 + 𝑉𝑑𝑃 = 𝑇𝑑𝑆 − 𝑃𝑑𝑉 + 𝑃𝑑𝑉 𝑉𝑑𝑃


𝑑𝐻 = 𝑇 𝑑𝑆 + 𝑉 𝑑𝑃 H(S, P)
𝑑𝐺 = 𝑑 𝐻 − 𝑇𝑆 = 𝑑𝐻 − 𝑇𝑑𝑆 − 𝑆𝑑𝑇 = 𝑇𝑑𝑆 + 𝑉𝑑𝑃 − 𝑇𝑑𝑆 − 𝑆𝑑𝑇
𝑑𝐺 = −𝑆 𝑑𝑇 + 𝑉 𝑑𝑃 G(T, P)
U, H et G sont des fonctions d’état donc leur variations infinitésimale est une différentielle totale exacte
𝜕𝑈 𝜕𝑈
𝑈 𝑆, 𝑉 𝑑𝑈 = 𝑑𝑆 + 𝑑𝑉 = 𝑇 𝑑𝑆 − 𝑃 𝑑𝑉
𝜕𝑆 𝑉
𝜕𝑉 𝑆
𝜕𝐻 𝜕𝐻
𝐻 𝑆, 𝑃 𝑑𝑈 = 𝑑𝑆 + 𝑑𝑃 = 𝑇 𝑑𝑆 + 𝑉 𝑑𝑃
𝜕𝑆 𝑃
𝜕𝑃 𝑆
𝜕𝐺 𝜕𝐺
𝐺 𝑇, 𝑃 𝑑𝑈 = 𝑑𝑇 + 𝑑𝑃 = −𝑆 𝑑𝑇 + 𝑉 𝑑𝑃
𝜕𝑇 𝑃
𝜕𝑃 𝑇
Système homogène ouvert
Pour un système homogène ouvert, son nombre de moles varie et il est donc nécessaire d’introduire une
3ème variable représentative de l’étendue du système, généralement son nombre de moles. En effet, les
variables d’état vont dépendre de la variation de la quantité de matière du système.

Les expressions précédemment présentées s’écrivent alors :

𝜕𝑈 𝜕𝑈 𝜕𝑈 𝜕𝑈
𝑈 𝑆, 𝑉, 𝒏 𝑑𝑈 = 𝑇 𝑑𝑆 + 𝑑𝑉 + 𝑑𝑛 = 𝑇𝑑𝑆 − 𝑃𝑑𝑉 + 𝑑𝑛
𝜕𝑆 𝑉,𝑛
𝜕𝑉 𝑆,𝑛
𝜕𝑛 𝑆,𝑉
𝜕𝑛 𝑆,𝑉

𝜕𝐻 𝜕𝐻 𝜕𝐻 𝜕𝐻
𝐻 𝑆, 𝑃, 𝒏 𝑑𝐻 = 𝑑𝑆 + 𝑑𝑃 + 𝑑𝑛 = 𝑇 𝑑𝑆 + 𝑉 𝑑𝑃 + 𝑑𝑛
𝜕𝑆 𝑃,𝑛
𝜕𝑃 𝑆,𝑛
𝜕𝑛 𝑆,𝑃
𝜕𝑛 𝑆,𝑉

𝜕𝐺 𝜕𝐺 𝜕𝐺 𝜕𝐺
𝐺 𝑇, 𝑃, 𝒏 𝑑𝐺 = 𝑑𝑇 + 𝑑𝑃 + 𝑑𝑛 = −𝑆 𝑑𝑇 + 𝑉 𝑑𝑃 + 𝑑𝑛
𝜕𝑇 𝑃,𝑛
𝜕𝑃 𝑇,𝑛
𝜕𝑛 𝑇,𝑃
𝜕𝑛 𝑇,𝑃

On pose : 𝜕𝑈 𝜕𝐻 𝜕𝐺

= 𝑈 ഥ
= 𝐻 = 𝐺ҧ
𝜕𝑛 𝑆,𝑉
𝜕𝑛 𝑆,𝑉
𝜕𝑛 𝑇,𝑃

𝑈 𝑆, 𝑉, 𝒏 ഥ
𝑑𝑈 = 𝑇𝑑𝑆 − 𝑃𝑑𝑉 + 𝑈𝑑𝑛 ഥ : énergie molaire du système
𝑈
𝐻 𝑆, 𝑃, 𝒏 ഥ
𝑑𝐻 = 𝑇 𝑑𝑆 + 𝑉 𝑑𝑃 + 𝐻𝑑𝑛 ഥ : enthalpie molaire du système
𝐻

𝐺 𝑇, 𝑃, 𝒏 ҧ
𝑑𝐺 = −𝑆 𝑑𝑇 + 𝑉 𝑑𝑃 + 𝐺𝑑𝑛 𝐺ҧ : enthalpie libre molaire du système
𝐺ҧ est appele enthalpie libre molaire du systeme pour un corps pur (donc seul dans sa phase). On la note
egalement μ* (Potentiel chimique du corps pur)

On peut montrer que 𝐺ҧ = 𝐻


ഥ=𝑈
ഥ = 𝐹ത = 𝜇∗

𝜕𝐺 ҧ
𝐺ҧ = 𝜇 ∗ = L’expression de dG peut donc s’écrire : 𝑑𝐺 = −𝑆 𝑑𝑇 + 𝑉 𝑑𝑃 + 𝐺𝑑𝑛
𝜕𝑛 𝑇,𝑃

𝑆𝑎𝑐ℎ𝑎𝑛𝑡 𝐻 = 𝐺 + 𝑇𝑆 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑑𝐻 = 𝑑𝐺 + 𝑇𝑑𝑆 + 𝑆𝑑𝑇


ҧ
𝑑𝐻 = 𝑉𝑑𝑃 − 𝑆𝑑𝑇 + 𝐺𝑑𝑛 + 𝑇𝑑𝑆 + 𝑆𝑑𝑇
ҧ
𝑑𝐻 = 𝑉𝑑𝑃 + 𝑇𝑑𝑆 + 𝐺𝑑𝑛
H est une fonction d’éta H(S, P, n) : donc sa variation infinitisimale est une différentielle totale exacte
𝜕𝐻 𝜕𝐻 𝜕𝐻 𝜕𝐻
𝐻 𝑆, 𝑃, 𝒏 𝑑𝐻 = 𝑑𝑆 + 𝑑𝑃 + 𝑑𝑛 = 𝑇 𝑑𝑆 + 𝑉 𝑑𝑃 + 𝑑𝑛
𝜕𝑆 𝑃,𝑛
𝜕𝑃 𝑆,𝑛
𝜕𝑛 𝑆,𝑃
𝜕𝑛 𝑆,𝑉

Donc on déduit : 𝜕𝐻
𝐺ҧ = 𝜇∗ = ഥ
=𝐻
𝜕𝑛 𝑆,𝑉

De la même façon, on peut démontrer que :


𝜕𝑈 𝜕𝐹
𝐺ҧ = 𝜇∗ = ഥ
=𝑈 et
𝐺ҧ = 𝜇 ∗ = = 𝐹ത
𝜕𝑛 𝜕𝑛 𝑇,𝑉
𝑆,𝑉
Cette grandeur dépend du corps considéré, de son état physique, mais aussi de la température et de la
pression, selon l'expression :

𝑑 𝐺ҧ = 𝑑𝜇∗ = −𝑆ҧ 𝑑𝑇 + 𝑉𝑑𝑃


𝑆ҧ ,𝑉ത sont l'entropie molaire et le volume molaire du


corps dans la phase considérée.
Influence de la pression

𝜕𝜇∗ 𝜕𝐺ҧ 𝜕 𝜕𝐺 𝜕 𝜕𝐺 𝜕𝑉
= = = = = 𝑉ത
𝜕𝑃 𝑇
𝜕𝑃 𝜕𝑃 𝜕𝑛 𝑇,𝑃 𝑇
𝜕𝑛 𝜕𝑃 𝑇 𝑇,𝑃
𝜕𝑛 𝑇,𝑃
𝑇

Influence de la température
𝜕𝜇 ∗ 𝜕𝐺ҧ 𝜕 𝜕𝐺 𝜕 𝜕𝐺 𝜕 −𝑆
= = = = = − 𝑆ҧ
𝜕𝑇 𝑃
𝜕𝑇 𝜕𝑇 𝜕𝑛 𝑇,𝑃 𝑃
𝜕𝑛 𝜕𝑇 𝑃 𝑇,𝑃
𝜕𝑛 𝑇,𝑃
𝑃

Relation de Gibbs-Helmholtz
𝐺ҧ 𝜇∗ 𝐻
𝜕 𝑇 𝜕 𝑇 𝜕 𝐻ഥ
= = 𝑇2 =− 2
𝜕𝑇 𝑃 𝜕𝑇 𝑃 𝜕𝑛 𝑃,𝑇 𝑇

𝜕𝐺ҧ 𝜕𝐺ҧ
𝐺ҧ 𝑇, 𝑃 𝑑𝐺ҧ = 𝑑𝜇∗ = 𝑑𝑇 + ҧ + 𝑉𝑑𝑃
𝑑𝑃 = −𝑆𝑑𝑇 ത
𝜕𝑇 𝑃,𝑛
𝜕𝑃 𝑇,𝑛
III. CALCUL DE L’ENTHALPIE LIBRE ET SES VARIATIONS

III. 1 Influence de la pression

Enthalpie d’un gaz pure-

Ou
III. 2. Enthalpie du mélange de gaz
- Enthalpie d’un mélange de gaz parfait
- Enthalpie d’un mélange réel : Notion d’activité

Dans le cas où le système est constitué d’un mélange de phases liquides, solides et gaz,
l’enthalpie libre molaire du constituant i est donnée par l’expression suivante

Avec, ai : l’activité du constituant i,


ao : l’activité dans les conditions standards.

L’activité chimique est définie par l’expression :

ai =g i xi
Avec :
g i = le coefficient d’activité, il est égale à 1 pour les systèmes parfaits (g i = 1 ).
xi : dépend de l’état physique du constituant :
xi = fraction molaire pour les solides et les liquides .
xi = pression partielle pour les gaz comme il a été déjà démontré .
xi = concentration molaire pour les solutions ioniques .

L’activité chimique dans les conditions standards est toujours égale à 1 quel que soit la phase (a0 = 1 ).
Ainsi, l’enthalpie libre molaire du constituant i sera donnée par l’expression :
Remarque

Dans ce cours on prend toujours l’approximation que les systèmes sont parfaits :
g i =1 donc ai = xi

-- Pour les solides : ai = xi =1


la pression n’a pas d’ influence sur les solides

-- Pour les liquides : ai = xi

-- Pour les solutions ioniques : ai = Ci


-- Pour les gaz: ai = Pi
L’enthalpie d’un mélange de compos és solides, liquides ou/ et gaz est :

Remarque (Ntion de potentiel chimique)


Pour un corps pur la fonction de Gibbs dépond aussi du nombre de mole n
Ainsi son expression différentielle s’ écrit :

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