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UE 1
CHIMIE
FICHE DE COURS
THERMODYNAMIQUE
https://www.a2sup.fr/
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SOMMAIRE
Introduction……………………………………...………………………………………………...4
I. Outils thermodynamiques…………………………….……………………………………….4
4. L’équilibre chimique……………………………………………………...……………...8
5. L’état stationnaire………………………………………………………...……………...9
6. Le principe de Le Châtelier………………………………………………………………9
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Introduction :
Il existe 4 types de systèmes :
Si on parle d’échanges, il y a forcément quelque chose qui entre et qui sort, il y a donc dans les
formules une convention de signes :
- Devant la valeur de l’énergie (ou de la matière) que l’on reçoit on met un +
- Devant la valeur de l’énergie que l’on perd on met un -
La variation d’une fonction d’état ne dépend par définition pas du chemin suivi, ce qui compte
est seulement l’état de cette fonction à l’état initial et à l’état final.
I. Outils thermodynamiques
Ces trois outils thermodynamiques sont des fonctions d’état, elles varient lors d’une réaction
chimique, leur variation est indiquée par ∆.
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C’est la variation de ces trois fonctions d’état entre l’état initial et l’état final d’une réaction qui
est utilisée, on les note donc ∆rH, ∆rS et ∆rG.
Lorsque la réaction se déroule dans les conditions standards, on les note ∆rH°, ∆rS° et ∆rG°.
Conditions standards
Ce sont des conditions données dans lesquelles se peut dérouler une réaction, fixées de
manière conventionnelle, permettant d’avoir des valeurs de référence pour les variations
d’enthalpie, d’entropie, et d’enthalpie libre associées à cette réaction.
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∆rH < 0 ∆rH > 0 ∆rH = 0
La réaction a libéré de la La réaction a consommé de La réaction est neutre d’un
chaleur la chaleur point de vue thermique
∆fusH° = -∆solH°
∆subH° = -∆condH°
∆vapH° = -∆liqH°
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Il existe différentes méthodes de calcul de l’enthalpie.
∆rH°
aA + bB1 cC + dD
∆rH°2 ∆rH°3
xX + yY
H étant une fonction d’état, sa variation est indépendante du chemin suivi, on peut donc
calculer sa valeur en passant par une étape intermédiaire.
Loi de Hess
⚠La méthode des cycles et la loi de Hess sont valables pour le calcul de ∆rS et de ∆rG ⚠
L’entropie S d’un corps est considérée nulle lorsque ce corps se trouve à une température de 0 K
(-273 °C), aussi appelée « zéro absolu » car il s’agit de la température la plus basse pouvant être
atteinte. On dit alors que ce corps adopte un ordre parfait, et qu’il s’agit d’un cristal parfait.
Le calcul de variation de l’entropie se fait par la méthode des cycles ou par la loi de Hess.
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3. La variation d’enthalpie libre de Gibbs ∆ rG
Le sens d’évolution d’une réaction chimique et son caractère spontané est évalué par la variation
d’enthalpie libre ∆rG.
Sens direct = 1
De la gauche vers la droite
αA + βB ↔ γC + δD
Les quantités des produits C Les quantités des réactifs A Les quantités des réactifs et
et de X augmentent par et B augmentent par rapport des produits ne changent
rapport à l’état initial. à l’état initial. plus.
𝒂𝑪 𝜸.𝒂𝑫𝜹
Avec Γ = , le coefficient de la réaction
𝒂𝑨𝜶 .𝒂𝑩𝜷
[𝐶]𝛾 . [𝐷]𝛿
𝛤 =
[𝐴]𝛼 . [𝐵]𝛽
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On a donc, en solution :
[𝐶]𝛾 .[𝐷]𝛿
∆rG = ∆rG° + RTln([𝐴]𝛼.[𝐵]𝛽 )
NB : Γ n’aura pas la même valeur à chaque moment de la réaction puisque celle-ci évolue en
permanence et que donc les concentrations changent.
4. L’équilibre chimique
A l’équilibre, le système a atteint un état de minimum d’enthalpie libre (∆rG = 0) dont il ne peut
sortir spontanément, c’est-à-dire qu’il ne peut évoluer sans apport d’énergie extérieure.
[𝐶]𝑒𝑞 𝛾 . [𝐷]𝑒𝑞 𝛿
𝐾 =
[𝐴]𝑒𝑞 𝛼 . [𝐵]𝑒𝑞 𝛽
∆rG° = -RTln(K)
Enfin, puisque ∆rG = ∆rG° + RTln(Γ) et que ∆rG° = -RTln(K), ∆rG = -RTln(K) + RTln(Γ) :
𝚪
∆rG = RTln(𝑲)
NB : K est une constante caractéristique d’une réaction à une température donnée. Sa valeur ne
dépend donc QUE de la température et de RIEN d’autre (pas de l’état initial ou de la variation en
concentrations des espèces chimiques).
⚠Il est également possible de déterminer ∆rG grâce à la méthode des cycles et à la loi de Hess. ⚠
On peut donc comparer Γ et K pour déterminer le signe de ∆rG et évaluer le sens d’évolution de
la réaction.
Γ
Si Γ < K 𝐾 < 1 ln < 0 ∆rG < 0 : la réaction est spontanée dans le sens direct.
Γ
Si Γ > K 𝐾 > 1 ln > 0 ∆rG > 0 : la réaction est spontanée dans le sens indirect.
Γ
Si Γ = K 𝐾 = 1 ln = 0 ∆rG = 0 : la réaction est à l’équilibre.
5. L’état stationnaire
L’état stationnaire désigne l’état d’un système dont la composition ne change pas avec le temps,
où les concentrations restent constantes.
On définit deux types d’états stationnaires :
- L’état stationnaire d’équilibre : le système est à l’équilibre, la réaction s’est arrêtée.
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- L’état stationnaire de non-équilibre : l’apport en réactifs est égal à la formation de produits,
les concentrations restent donc identiques mais la réaction se poursuit.
6. Le principe de Le Châtelier
Si on enlève des réactifs au milieu réactionnel, le système va évoluer dans le sens indirect pour
augmenter leur formation et pallier à leur manque.
Si on diminue la température du milieu, le système va évoluer dans le sens exothermique pour
ré-augmenter la température.
−∆𝒓 𝑯° 𝟏 ∆𝒓 𝑺°
• 𝐥𝐧𝑲 = .( ) +
𝑹 𝑻 𝑹
𝑲𝑻𝟐 ∆𝒓 𝑯° 𝟏 𝟏
• 𝐥𝐧( ) = − .( − )
𝑲𝑻𝟏 𝑹 𝑻𝟐 𝑻𝟏
Cette loi permet de calculer KT2 lorsque KT1 est connu, et permet également la détermination
graphique ∆rS° et ∆rH°.
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• ∆r G° = −RT𝑙𝑛K = ∆r H° − T∆r S°
⇔ RT𝑙𝑛K = −∆r H° + T∆r S°
∆r H° T∆r S°
⇔ 𝑙𝑛K = − +
RT RT
−∆𝑟 𝐻° 1 ∆𝑟 𝑆°
⇔ ln𝐾 = .( ) +
𝑅 𝑇 𝑅
• Soit une réaction se déroulant à T 1 et à T2, et K1 et K2, les constantes d’équilibre associées. On
considère ∆rH° et ∆rS° constantes sur la gamme de températures étudiées (donc à T 1 et T2)
−∆𝑟 𝐻° 1 ∆𝑟 𝑆° −∆𝑟 𝐻° 1 ∆𝑟 𝑆°
lnK T 2 − 𝑙𝑛K T 1 = .( ) + −( .( ) + )
𝑅 𝑇2 𝑅 𝑅 𝑇1 𝑅
−∆𝑟 𝐻° 1 ∆𝑟 𝑆° ∆𝑟 𝐻° 1 ∆𝑟 𝑆°
⇔ .( ) + + .( )−
𝑅 𝑇2 𝑅 𝑅 𝑇1 𝑅
𝐾𝑇2 ∆𝑟 𝐻° 1 1
ln( ) = − .( − )
𝐾𝑇1 𝑅 𝑇2 𝑇1
8. Les réactions couplées
• Soit deux réactions (1) et (2), et une réaction (3) telle que (3) = (1) + (2).
Si ∆rG3 = ∆rG1 + ∆rG2 < 0, alors (3) est spontanée dans le sens direct et on dit que les réactions (1)
et (2) forment un couplage thermodynamique, elles sont couplées.
• Si ∆rG1 et ∆rG2 sont eux aussi < 0, on dit alors qu’ils forment un chemin réactionnel pour (3).
S’il un des deux ∆rG est > 0, alors (1) et (2) ne constituent plus un chemin réactionnel puisqu’une
des réactions n’est pas spontanée dans le sens direct (cela fonctionne de même si les deux ∆ rG sont
> 0).
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