SERIE D’EXERCICES DE T.D N°2 (CHAP.

2)
EXO 1 : Soit une poutre d’un bâtiment métallique à usage
de bureaux (catégorie B) de longueur l = 8m, simplement Wk ,2
appuyée, et chargée comme indiqué sur la fig.1 Wk ,1
Sk
1- Etablir la combinaison d'actions la plus défavorable Sd Ik
à l’E.L.U , en considérant : Gk
a - la 1ère fois : l'action de vent Wk,1 = 80 kN/ml descendante.
b - la 2éme fois : l'action de vent Wk,2 = -220 kN/ml ascendante. l = 8m
Déduire le moment fléchissant en valeur de calcul (noté : Mu,Sd )
2- Etablir la combinaison d’actions la plus défavorable S d' fig.1
permettant de calculer la flèche.
Données : Gk = 60 kN/ml , Ik = 70 kN/ml et Sk = 30 kN/ml.
Ik
EXO2 : Déterminer en valeurs de calcul, le moment de flexion Wk
Mu,Sd et l’effort tranchant Vu,Sd , agissant sur la poutre représentée Sk
sur la fig.2 (poutre d’un bâtiment d'habitation), sous l’effet des Gk
charges données en valeurs caractéristiques. 2l/3 = 4m l/3= 2
Ik = 5kN, Wk = 3 kN/ml, Sk = 1.5 kN/ml et Gk = 2 kN/ml . fig.2

EXO 3 : Considérons la panne de toiture d'une salle de sport Ik Ik

(bâtiment de catégorie C) soumise aux charges suivantes :
Gk = 0.40 kN/ml, Sk = 0.30 kN/ml, Wk = 0.40 kN/ml et deux Wk
charges ponctuelles d’entretien (chacune Ik=1kN ) disposées Sk
au tiers des appuis Gk
- Sachant que Ik est une charge incompatible avec l/3 l/3 l/3
Sk et Wk , déterminer les valeurs du moment Mu,Sd , et
de l’effort tranchant de calcul Vu,Sd. l= 9m
- Etablir la combinaison d’actions la plus défavorable Sd fig.3
nécessaire pour le calcul de la flèche. (combiner les effets)

EXO 4 : Soit une poutre métallique de section en IPE 140 (acier S235) et de longueur l = 4.8 m,
simplement appuyée à ses deux extrémités. Cette poutre est soumise à une charge Gk = 1 kN/ml
(poids propre non inclus), à deux charges d'exploitation identiques
Ik=2.5 kN disposées chacune de façon équidistante des appuis (fig.3) Ik Ik
et à une variation (augmentation) de température ∆T = 20 C.o

Par un calcul élastique , déterminer les contraintes maximales : Gk

 G dûe aux charges permanentes et  I k dûe aux 2 charges Ik , l/3 l/3 l/3
et ensuite en supposant les extrémités de la poutre immobilisées
longitudinalement, déterminer  T dûe à l'augmentation de Fig4
température ∆T = 20 C.
o

NB: On note que dans cette série d'exercices, il n'existe pas d'actions de précontrainte, aussi il n'est
pas prévu d'actions accidentelles non plus sismiques qui nécessitent une modélisation spéciale et
aussi substantielle pour certaines d'entre elles.

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 CORRIGE DE LA SERIE D'EXERCICES N°2
(Combinaisons d'actions)
Additifs et Rappels :

On définit une action agissant sur une construction ou un élément de cette construction comme étant
- une force (charge) appliquée à la structure (action directe), ou
- une déformation imposée (action indirecte) à celle-ci ; par exemple : effets thermiques,
déplacements d’appui, retrait du béton ...
On rappelle que les actions peuvent être d'origines diverses:
- origine mécanique : comme exemples - une force , une charge, un déplacement d'appui, ...
- origine physique : en exemples - variation de température, humidité , retrait de béton, ...
- origine chimique : en exemples - sels , acides, solutions alcalines, liaisons organiques, ...
- origine biologique : en exemples - bactéries, insectes, champignons, algues, ...

Les combinaisons d’actions d' E.L.U sont les 3 suivantes :

1. Pour une situation de projet durable et transitoire, sauf vérifications à la fatigue , la combinaison
   
fondamentale s'écrit : Sd i     G, j .Gk , j  "+"  P .Pk  "+"  Q ,1.Qk ,1   Q ,i . o,i .Qk ,i 
 j 1   i 1 
permanentes précontrainte variable variables
dominante non dominantes

2. Pour une situation de projet accidentelle (sauf spécifications contraires), la combinaison

 
accidentelle s'écrit : Sd i    GA, j .Gk , j  "+ "  PA.Pk  "+" A d

"+"  1,1.Qk ,1   2,i

.Qk ,i 
 j 1   i 1 
permanentes précontrainte accidentelle variable variables
dominante non dominantes
Remarque : On ne peut appeler qu'une combinaison est accidentelle que si cette combinaison
renferme une action à caractère accidentel (A ) .

3. Pour une situation de projet sismique , la combinaison sismique s'écrit :

 
S di   Gk , j  "+" Pk  "+"  I .AEd  "+"

   2 ,i .Qk ,i

.
 j 1   i1 
permanentes précontrainte sismique variables
N.B: On considère les combinaisons de règles parasismiques Algériennes (RPA 99 vs 2003) pour
projet national.
Observations:
- Dans la combinaison fondamentale d'actions, quand il y a plusieurs actions variables (>1), une est
classée comme étant dominante (ou de base) soit avec plus d'effet et l'autre ou les autres selon le cas
sont classées non dominantes (ou d'accompagnement).

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D'une manière analogue, dans la combinaison accidentelle:  1,1 .Qk ,1 est une action variable
dominante (de base) et 
i 1
2,i .Qk ,i sont des actions non dominantes (d'accompagnement).
- Parmi les actions variables les plus courantes on cite : l'action d'exploitation (notée Ik ) , d'entretien
(notée E) ou d'essai , l'action climatique de vent ou de neige (notées respectivement : Wk , Sk).
- Dans les combinaisons d'actions on parlera de combinaison d'actions la plus défavorable pour
insinuer celle qui générerait l'effet le plus important (exemple le moment de flexion le plus grand).

- On rappelle que la série d'exercices ci-dessus est établie avec des actions d'origine mécanique ou
physique sans présence de précontrainte. Il est à noter aussi qu'il n'est pas prévu d'actions
accidentelles, non plus d'actions sismiques donc pour les combinaisons d'actions d'Etat Limite
Ultime on utilise uniquement la combinaison fondamentale pour trouver la combinaison d'actions la
plus défavorable .

EXO1 : Il s'agit d'une poutre d'un bâtiment à usage Wk ,1

de bureaux. Poutre de longueur l = 8m, simplement Sk
appuyée, et chargée comme indiqué sur la fig.1 Ik
Données : Gk = 60 kN/ml , Ik = 70 kN/ml et Sk = 30 kN/ml. Gk
1- a Calculer la valeur calcul du moment Mu,Sd à l’E.L.U . l = 8m
en considérant une action de vent descendante Wk = Wk,1 = 80 kN/ml. fig.1
Mu,Sd signifie le moment ultime (E.L.U) engendré par la combinaison
d'actions Sd ; chaque combinaison Sdi donnera une valeur de moment Mi , la valeur qui nous intéresse
est sans doute la valeur maximale (notée simplement Mu,Sd ) avec laquelle on apprendra à vérifier la
résistance de la poutre.
On peut constater pour cet exercice ainsi que pour le 2 et le 3, les actions sont caractérisées par des
charges (donc des actions directes). Plus encore pour cet exo1 en particulier ces charges appliquées
sont toutes uniformément réparties sur toute la longueur de la poutre (en d'autres termes de même
géométrie), il est donc possible de les additionner algébriquement. La poutre ci-dessus reçoit une
action permanente Gk et 3 actions variables Ik , Sk et Wk ,1 .
Avant de procéder à la détermination des différentes combinaisons d'actions, il est à important de se
rappeler qu'une action variable Q peut se présenter avec : soit sa valeur totale (valeur caractéristique
Qk ) soit une valeur partielle  i .Qk (valeur de combinaison  0 .Qk ,fréquente  1.Qk ou quasi
permanente  2 .Qk ) , soit s'absenter entièrement (comme exemple simple la neige peut s'absenter ).
Si on s'intéresse à compter le nombre de combinaisons d'actions susceptibles d'être traversées par la
poutre durant sa vie on en dénombrera plusieurs, seulement une seule sera la plus défavorable (on la
notera Sdmax) celle qui donnera le moment max Mu,Sd .
Habituellement il sera vite constaté de façon évidente que certaines combinaisons seront moins
défavorables que d'autres, donc on les écarte dès le départ. A titre d'illustration pour cet exercice on
les recensera toutes ; Les différentes combinaisons possibles sont les suivantes:

* Gk toute seule, aucune action variable présente , on écrit :

Sd1   G .Gk (1)
* Gk avec une seule action variable présente I k ou S k ou Wk , on écrit 3 combinaisons :

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 Sd 2   G .Gk   I .I k (2)
Sd 3   G .Gk   S .S k (3)
Sd 4   G .Gk   W .Wk (4)
* Gk avec 2 des 3 actions variables ( I k , S k , Wk ) présentes simultanément on écrit 6 combinaisons :
Sd 5   G .Gk   I .I k   S . 0,S .S k (5)
Sd 6   G .Gk   S .S k   I . 0,I .I k (6)
Sd 7   G .Gk   I .I k   W . 0,W .Wk (7)
Sd 8   G .Gk   W .Wk   I . 0, I .I k (8)
Sd 9   G .Gk   S .S k   W . 0,W .Wk (9)
Sd10   G .Gk   W .Wk   S . 0,S .S k (10)
* Gk avec les 3 actions variables ( I k et S k et Wk ) présentes simultanément on écrit 3 combinaisons :
Sd11   G .Gk   I .I k   S . 0,S .S k   W . 0,W .Wk (11)
Sd12   G .Gk   S S k   I . 0, I .I k   W . 0,W .Wk (12)
Sd13   G .Gk   W .Wk   S . 0,S .S k   I . 0, I .I k (13)

En comparant ce dernier groupe de combinaisons (toutes les actions variables présentes

simultanément) avec les groupes précédents, sans remplacer les valeurs numériques on peut vite
remarquer que c'est ce dernier groupe qui fournira la combinaison d'actions la plus défavorable.

Dans le tableau 2.1 ci-dessous (tableau enregistré dans le cours) on lira les valeurs des coefficients
 0 ,i ,  1,i ,  2 ,i de simultanéité des actions. Sachant qu'il s'agit d'un bâtiment à usage de bureaux
(catégorie B) on écrit :

Wk Sk Ik
0 0.6 0.6 0.7
1 0.5 0.2 0.5
2 0.0 0.0 0.3

On lit aussi dans le tableau 2.2 , les valeurs des coefficients partiels de sécurité des actions, soit :
. γG  1.00 ou γG  1.35 selon le cas le plus défavorable.
. γQ  1.50 soit :  I   S   W  1.50
Application numérique :
- Sd11   G .Gk   I .I k   S . 0,S .S k   W . 0,W .Wk
= 1.35 x 60 + 1,5 x 70 + 1,5 x 0.6 x 30 + 1,5 x 0.6 x 80 = 285 kN/ml
- Sd12   G .Gk   S S k   I . 0, I .I k   W . 0,W .Wk .
= 1.35 x 60 + 1,5 x 30 + 1,5 x 0.7 x 70 + 1,5 x 0.6 x 80 = 271.5 kN/ml
- Sd13   G .Gk   W .Wk   S . 0,S .S k   I . 0, I .I k .

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 = 1.35 x 60 + 1,5 x 80 + 1,5 x 0.6 x 30 + 1,5 x 0.7 x 70 = 301.5 kN/ml
on a donc : Sd max  Sd13  301.5 kN/ml (combinaison d'actions la plus défavorable) qui représente
la charge maximale combinée que pourra supporter la poutre conformément à la combinaison
fondamentale d'E.L.U , la représentation du schéma statique de la poutre chargée est sur la figure ci-
contre.
Sdmax = 301.5 kN/ml
La poutre est simplement appuyée sur ses 2 extrémités, on a :

Sd max  l 2 82
M max  M u ,Sd   301.5  = 2412 kN.m l=8m
8 8

Remarque concernant les bâtiments :

Par simplification, il est permis de remplacer la combinaison fondamentale d'E.L.U (sans présence de
précontrainte) par la plus contraignante des deux combinaisons suivantes; ainsi on ignore les

coefficients  i : S di    G , j .Gk , j   Q ,1.Q k ,1 (1)

j 1

S di    G , j .Gk , j  0.9  Q ,i .Qk ,i (2)

j 1 i 1

Dans cette exercice, on a plusieurs actions variables mais qui agissent toutes dans le même sens , la
2éme est sans doute la plus contraignante, on écrit donc :

S d1 3   G .Gk  0.9   W .Wk   I .I k   S .S k  = 1.35Gk  0.9 1.5  Wk  I k  Sk 

= 1.35Gk  1.35  Wk  I k  S k  = 1.35  60  1.35  80  70  30 = 324 kN/ml.

1- b Calcul du moment fléchissant à l’E.L.U noté Mu,Sd Wk , 2

en considérant le vent ascendant Wk,2 = - 220 kN/ml. Sk
Il est aussi convenable d'écrire Wk,2 = - 220 kN/ml par Ik
Wk = 220 kN/ml en l'associant d'une flèche qui indique Gk
le sens du vent (un sens opposé aux autres charges) . l = 8m
fig.1

Pour rechercher la combinaison d'actions la plus défavorable Sd max dans ce cas b) où le vent agit
dans un sens contraire aux autres charges on considérera les 13 combinaisons précédentes du cas a)
en remplaçant Wk = 80 kN/ml par Wk = -220 kN/ml à chaque fois qu'il figure sur une combinaison ,
cependant il est préférable de procéder autrement en recherchant 2 combinaisons possibles (une
maximale descendante et une autre maximale ascendante ) , la combinaison la plus défavorable
sera celle avec l'intensité maximale (en valeur absolue).

• Combinaison défavorable (max) descendante Sdmax :

on considère alors la présence de Gk , Ik et Sk , mais on ignore la présence du vent Wk (comme si le
vent était absent) puisqu'il ne fera que diminuer de Sdmax qu'on recherche. on écrit :

5/14
Sd14   G .Gk   I .I k   S . 0,S .S k  1.35  60  1.5  70  1.5  0.6  30 = 213 kN/ml

Sd15   G .Gk   S .S k   I . 0, I .I k  1.35  60  1.5  30  1.5  0.7  70 = 199.5 kN/ml

• Combinaison défavorable (max) ascendante Sdmax :

On considère la présence de Gk avec seulement Wk , on ignore la présence de Ik et Sk puisqu'elles ne
feront que diminuer de Sdmax qu'on recherche (comme si Ik et Sk étaient absentes). on écrit :

Sd16   G .Gk   W .Wk ou bien   W .Wk   G .Gk  1.5  220  1.0  60 = 270 kN/ml

on a considéré ici  G  1.0 au lieu de 1.35 puisqu'on recherche le max. ascendant, on doit donc
diminuer le minimum.
La combinaison d'actions la plus défavorable pour le cas b) est Sd16 = 270 kN/ml ,elle correspond à
une charge résultante ascendante .
Globalement :
La combinaison d'actions la plus défavorable définitive pour les 2 cas (a) et (b) sera finalement :
Sd max  Sd13 = 301.5 kN/ml qui donne alors le moment de flexion max. Mu,Sd = 2412 kN.m
Avec la combinaison simplifiée (sans les  i ) on a Sd max  324 kN/ml et Mu,Sd = 2592 kN.m

2 Détermination de la combinaison d'actions la plus défavorable permettant de calculer la flèche

Le calcul de la flèche relève de l'état limite de service (E.L.S) , la combinaison la plus défavorable
est à rechercher parmi 3 types de combinaisons ; rare - fréquente - quasi-permanente :

combinaison caractéristique (rare) : Sd1   Gk , j Q k ,1   0,i .Q k ,i .

j 1 i 1

fréquente : Sd 2  G
j 1
k, j   1,1.Q k ,1   2,i .Q k ,i .
i 1

quasi permanente : Sd 3  G
j 1
k, j   2,i .Q k ,i .
i 1
Il y a lieu de signaler que les combinaisons d' E.L.S ne considèrent pas d'actions accidentelles .
On remarque que la combinaison caractéristique (rare) correspond à l'écriture de la combinaison
fondamentale d'E.L.U mais avec des coefficients partiels de sécurité égaux à l'unité (1), donc la
combinaison caractéristique (rare) la plus défavorable suit analogiquement la fondamentale d'E.L.U
la plus défavorable, soit Sd13 réécrite avec  G   I   W   S  1.0
Sd1  Gk  Wk   0,S .S k   0, I .I k = 60  80  0.6  30  0.7  70 = 207 kN/ml .
pour illustration on écrit aussi les 2 autres combinaisons Sd11 et Sd12 avec les  G   Q  1.0 :
. Sd1  Gk  I k   0,S .S k   0,W .Wk = 60 + 70 + 0.6 x 80 + 0.6 x 30 = 196 kN/ml
'

. Sd1  Gk  Sk  0,I .I k  0,W .Wk = 60 + 30 + 0.7 x 70 + 0.6 x 80 = 187 kN/ml

''

Habituellement pour les bâtiments, lorsque les actions sont caractérisées par des actions directes la
combinaison quasi-permanente se trouve inférieure à la combinaison fréquente qui se trouve
inférieure à la combinaison caractéristique (rare).

6/14
pour illustration : avec l'action Wk dominante, calculons ces 2 combinaisons fréquente et quasi
permanente :

. Sd fréquente  Sd 2   Gk , j   1,1.Q k ,1   2,i .Q k ,i = Gk   1,W .Wk   2,S .S k   2, I .I k

j 1 i 1

= 60 + 0.5 x 80 + 0 x 30 + 0.3 x 70 = 121kN/ml .

. Sd quasi pemanente  Sd 3   Gk , j   2,i .Q k ,i = Gk   2,W .Wk   2,S .S k   2, I .I k
j 1 i 1

= 60 + 0 x 80 + 0 x 30 + 0.3 x 70 = 81 kN/ml .

la combinaison d'actions la plus défavorable permettant de calculer la flèche en considérant les  i

est donc : Sd ractéristique  207 kN/ml .

En utilisant la combinaison simplifiée pour les bâtiments (sans les  i ) on aura :

. Sd caractréstique   Gk , j  0.9   Qk ,i = Gk  09  Wk  I k  Sk 
j 1

 60  09  80  70  30  222 kN/ml . On remarque qu'elle met en sécurité .

Tableau 2.1: Coefficients  i pour les bâtiments selon l'Eurocod3

Action variable considérée o 1 2

Charge de neige 0.60 0.20 0

Charge de vent 0.60 0.50 0

Température 0.60 0.50 0

Charges d’exploitation des bâtiments

- Catégorie A : d'habitations , résidentiels 0.7 0.5 0.3

- Catégorie B : Bureaux 0.7 0.5 0.3

- Catégorie C : Lieux de réunions 0.7 0.7 0.6

- Catégorie D : Commerce 0.7 0.7 0.6

- Catégorie E : Stockage et à usage industriel 1.0 0.9 0.8

Charges dues à la circulation dans les bâtiments

- Catégorie F: Véhicules de poids ≤ 30 kN 0.7 0.7 06

- Catégorie G: Véhicules de poids compris entre 30 kN et 160 kN 0.7 0.5 03
- Catégorie H : Toitures inaccessibles sauf pour entretien 0 0 0

7/14
 Tableau 2.2
Valeurs des coefficients partiels de sécurité  F (  G ,  Q ,  A ) appliqués aux actions.

Situations
Cas Action Symbole
durable et
accidentelle
transitoire

Actions permanentes : poids

propre des éléments structuraux
et non structuraux, actions
Cas A: Perte d'équilibre statique; permanentes causées par le sol,
résistance du matériau structural l'eau souterraine et la nappe libre
ou du sol non significative. - défavorables : G, sup 1.10 1.00
- favorables : G, inf 0.90 1.00
Actions variables défavorables . Q 1.50 1.00
Actions accidentelles A 1.00

Cas B : Défaillance de la Actions permanentes :

structure ou d'éléments (comme ci-dessus)
structuraux, y compris ceux des - défavorables : G, sup 1.35 1.00
semelles, pieux, murs de - favorables : G, inf 1.00 1.00
soubassements etc, due à un Actions variables défavorables . Q 1.50 1.00
manque de résistance du Actions accidentelles A 1.00
matériau structural

Actions permanentes :
(comme ci-dessus)
Cas C : Défaillance du sol - défavorables : G, sup 1.35 1.00
- favorables : G, inf 1.00 1.00
Actions variables défavorables . Q 1.50 1.00
Actions accidentelles A 1.00

Tableau 2.3
Valeurs des coefficients partiels de sécurité M ou  R sur les résistances.
Combinaison Acier de Acier Tôle profilée Connecteurs
d’action construction Béton d’armature en acier (en goujons)
a c s ap vs

Fondamentale 1.10 1.50 1.15 1.10 1.25

Accidentelle 1.00 1.15 1.00 1.00 1.25

(sauf séisme)

8
Tableau 2.4 : Bâtiments - Catégories.
Catégorie Usage Spécifique Exemples
Pièces des bâtiments et maisons d'habitation; chambres et
A Habitation, résidentiel salles des hôpitaux ;
Chambres d'hôtels et de foyers ; cuisines et sanitaires.
B Bureaux
C1 : Espaces équipés de tables etc... par exemple : écoles,
cafés, restaurants, salles de banquet, salles de lecture, salles
de réception.
C2 : Espaces équipés de sièges fixes, par exemple : églises,
mosquées, théâtres ou cinémas, salles de conférences,
amphithéâtres, salles de réunions, salles d'attente.
Lieux de réunions (à C3 : Espaces ne présentant pas d'obstacles à la circulation,
C l'exception des surfaces par exemple : salles de musés, salles d'exposition etc. et
des catégories A, B et D) accès des bâtiments publics et administratifs, hôtels,
hôpitaux , gares.
C4 : Espaces permettant des activités physiques, par
exemple : dancings, salles de gymnastique, scènes.
C5 : Espaces susceptibles d'accueillir des foules
importantes, exemple : bâtiments destinés à des événements
publics tes que salles de concert, salles de sport y compris
tribunes, terrasse et aires d'accès, quais de gare.
D1 : Commerces de détail courants
D Commerces
D2 : Grands magasins

Aires de stockage et E1 : Surfaces susceptibles de recevoir une accumulation de

E locaux industriels marchandises, y compris aires d'accès; par exemple : aires
de stockage y compris stockage de livres et autres
documents.
E2 : Usage industriel.

Aires de circulation et de stationnement dans les bâtiments

Aires de circulation et stationnement pour véhicules légers (PTAC ≤ 30 kN et nombres

F de places ≤ 8 non compris le conducteur exemple : garages - parcs de stationnement -
parkings à plusieurs étages.
Aires de circulation et stationnement pour véhicules de poids moyen légers
G (30 kN< PTAC ≤ 160 kN à deux essieux).

Toitures
H Toitures inaccessibles sauf pour entretien et réparation courants
I Toitures accessibles pour les usages des catégories A à D
K Toitures accessibles pour des usages particuliers, hélistation exemple.

9
EXO2 :
Ik
Déterminer les valeurs de calcul, du moment de flexion Wk
Mu,Sd et de l’effort tranchant Vu,Sd , agissant sur la poutre Sk
représentée sur la fig.2 (poutre d’un bâtiment courant), sous Gk
l’effet des charges données en valeurs caractéristiques. A B
2l/3=4m l/3=2
Ik = 5kN, Wk = 3 kN/ml, Sk = 1.5 kN/ml et Gk = 2 kN/ml . fig.2 x
(S)
Avant d'entamer la correction de cet EXO2, on revient sur le calcul de Mu,Sd à l' EXO1 avec la
Sd max  l 2
combinaison d'actions la plus défavorable d' E.L.U, on écrivait M u ,Sd  M max  avec,
8
Sd max  Sd13   G .Gk   W .Wk   S . 0,S .S k   I . 0, I .I k . soit autrement écrit :

  G .Gk   W .Wk   S . 0,S .S k   I . 0,I .I k 

l2
. M u ,Sd .
8
 l2 l2 l2 l2 
 
 G k 8        
8 
. M u , Sd .G W .
W k S . 0, S .S k I . .I
0, I k .
 8 8

. M u ,Sd   G .M Gk   W .M Wk   S . 0,S .M Sk   I . 0, I .M I k avec : M Gk , M Wk , M Sk et M I k ,

les moments à mi travée (position de moment max. d'une C.U.R sur toute la portée de la poutre) des
charges (actions) Gk , Wk , Sk et Ik respectivement.

En conclusion l'EXO1, pouvait être appréhender de 2 manières pour atteindre Mu,Sd :

1ère méthode: elle consiste à déterminer la combinaison d'actions la plus défavorable Sd max pour
ensuite l'utiliser à calculer l'effet recherché (dans notre cas c'est un effort Mu,Sd ); cette méthode est
particulière (c'est à dire quand les actions peuvent se combiner : s'ajouter algébriquement).

2éme méthode (générale à tous les cas) : elle consiste à déterminer d'abord l'effet recherché
individuel à chaque action (exemple : M Gk , M Wk , M Sk et M I k ) et ensuite combiner ces effets
individuels des actions de la même manière qu'on combine les actions comme le montre le moment
Mu,Sd obtenu en combinant les moments individuels agissant à la même position .

Dans le cas de l'exercice 2, on remarque que les actions, bien qu'elles sont toutes des charges (des
actions directes), ne peuvent pas toutes se combiner pour atteindre Sd max , pour la simple raison
que la charge Ik (en kN) ne peut pas s'additionner aux autres charges (en kN/ml). Donc on procède
par la méthode générale pour calculer M u ,Sd .

* Calcul des moments individuels : il est à noter que les 3 charges Gk , Sk et Wk engendrent chacune
son moment de flexion max. au niveau de la section de la poutre située à mi-travée (à x=l/2),
cependant la charge Ik génère son moment max. à la section située au droit de son point
d'application (à x=2l/3) à partir de l'appui de gauche. Ces deux sections sont distinctes et leurs
valeurs respectives de moment sont différentes, par conséquent il n'est pas évident de situer la

10
 (1)
section dangereuse vis à vis de moment (celle avec Mmax ) avant de faire les calculs de M u ,Sd pour
( 2)
la section S1 (à mi-travée) et M u ,Sd pour la section S2 (au droit de Ik ), on le saura une fois ces 2

sections sont traitées et on= aura enfin : 

M max  M u ,Sd  max M u(1,Sd
)
, M u( 2,Sd)  .

1ére Section (à mi-travée x=l/2) : on a pour moments individuels les valeurs suivantes

l2 62
M Gk  Gk  2  2  4.5  9 kN.m .
8 8
l2
M Sk  S k  1.5  4.5  6.75 kN.m .
8
l2
M Sk  Wk  3  4.5  13.5 kN.m .
8
l Ik l Ik  l 5  6  I 
M I k  R AI k       5 kN.m où  R AI k  k  obtenue
2 3 2 6 6  3

 l I 

forces
à partir d'une équation d'équilibre :  MB  0  R AI k  l  I k   0  R AI k  k  .
 3 3
2éme Section (au droit de Ik soit x=2l/3) ; on a pour moments individuels les valeurs suivantes :
2l I k 2l 2 I k  l 2  5  6
M I k  RAI k       6.67 kN.m .
3 3 3 9 9
l2 62
M Gk  Gk  2  2  4.0  8 kN.m .
9 9
l2
M Sk  Sk  1.5  4.0  6 kN.m .
9
l2
M Wk  Wk  3.0  4.0  12 kN.m .
9

* Combinaisons des moments individuels : les coefficients  0 ,i qui sont identiques qu'à l'exo1.

1ére Section (x=l/2) : on a 3 combinaisons à écrire

M u(1,Sd
)
  G .M Gk   S .M Sk   I . 0,I .M Ik = 1.35  9  1.5  6.75  1.5  0.7  5  27.53 kN.m

M u( 2,Sd)   G .M Gk   I .M Ik   S . 0,S .Sk  1.35  9  1.5  5  1.5  0.6  6.75  25.73 kN.m.

M u(3,Sd
)
  G .M Gk   W .MWk  1.5MWk  1.0M Gk  1.5 13.5  1 9  11.25 kN.m .

11
2éme Section (x=2l/3) : on a aussi 3 combinaisons à écrire, identiques aux précédentes

M u(1,Sd
)
  G .M Gk   S .M Sk   I . 0,I .M Ik = 1.35  8  1.5  6  1.5  0.7  6.67  26.8 kN.m

M u( 2,Sd)   G .M Gk   I .M Ik   S . 0,S .Sk  1.35  8  1.5  6.67  1.5  0.6  6  26.21 kN.m.

M u(3,Sd
)
  G .M Gk   W .MWk  1.5MWk  1.0M Gk  1.5 12  1 8  10 kN.m .
En définitif on a : M max  M u ,Sd  27.53 kN.m agissant au niveau de la section à mi-travée (S1).
(1)

En utilisant le max des combinaisons simplifiées ci-dessous pour les bâtiments qui remplacent la
combinaison fondamentale (en ignorant les coefficients  i ) ,

. S di   G, j .Gk , j   Q ,1.Q k ,1 (1) et S di    G , j .Gk , j  0.9  Q ,i .Qk ,i (2) on a aura :

j 1 j 1 i 1

avec (1) : M u ,Sd   G .M Gk   W .MWk  1.5MWk  1.0M Gk  1.5 13.5  1 9  11.25 kN.m.
(3)

 
avec (2) : M u ,Sd   G .M Gk  0.9  S M Sk   I M I k  1.35  9  0.9 1.5  6.75  .9 1.5  0.7  5 =
(1)

28.01 kN.m .

EXO3 :

Considérons la panne de toiture de salle de sport, soumise Ik Ik

aux charges suivantes : Gk = 0.40 kN/ml, Sk = 0.30 kN/ml,
Wk = 0.40 kN/ml et Ik=1kN qui représente une des deux Wk
charges ponctuelles d’entretien de chacune disposée au Sk
tiers des appuis ; Gk
1. Sachant que Ik est une charge incompatible avec l/3 l/3 l/3
Sk et Wk , déterminer les valeurs du moment Mu,Sd , et
de l’effort tranchant de calcul Vu,Sd. l= 9m
2. Etablir la combinaison d’actions la plus défavorable Sd fig.3
nécessaire pour le calcul de la flèche.

En observant cette poutre isostatique avec un chargement symétrique par rapport à la mi-travée, on
conclut alors que le moment de flexion max. se situera à cette section de mi-travée.

1. Calcul des moments individuels à mi-travée (x=l/2):

l2 92
M Gk  Gk  0.4   4.05 kN.m .
8 8
l2 92
M Sk  S k  0.30  3.0375 kN.m .
8 8
l2 92
M Wk  Wk  0.40   4.05 kN.m .
8 8
l l 1 9 I
M I k  RAI k   I k    3.0 kN.m où: RAI k  RBI k  k par symétrie .
3 3 3 2

12
* Combinaisons des moments individuels :

Les valeurs des coefficients  0 ,i ,  1,i ,  2 ,i de simultanéité des actions sont identiques à celles de
l'exo1. Sachant qu'il s'agit d'un bâtiment à usage de bureaux, on écrit :

Wk Sk Ik
0 0.6 0.6 0.7
1 0.5 0.2 0.7
2 0.0 0.0 0.6

Sachant que Ik est incompatible avec Sk et Wk , et ayant M Wk  M Sk on a 2 combinaisons à écrire :

M u(1,Sd
)
  G .M Gk   I .M Ik  1.35  4.05  1.5  3  9.9675 kN.m.

. M u ,Sd   G .M Gk   W .MWk   S . 0,S .M Sk  .

( 2)

= 1.35  4.05  1.5  4.05  1.5  0.6  3.0375  14.28 kN.m = Mu,Sd .
avec la combinaison simplifiée on aura : M u ,Sd  1.35.M Gk  1.35.M Wk  1.35.M Sk  15.64 kN.m.

2. Calcul des efforts tranchants individuels à l'appui A ou B:

. VI k  RAk  RBk  I k  1 kN
I I

. VGk  RA k  RB k  Gk  l / 2  0.4  9 / 2  1.8 kN = VWk

G G

. VSk  RAk  RBk  Sk  l / 2  0.30  9 / 2  1.35 kN .

S S

* Combinaison des efforts tranchants individuels :

. Vu ,Sd   G .VGk   W .VWk   S . 0,S .VSk  1.35 1.8  1.5 1.8  1.5  0.6 1.35 = 6.345 kN.
(1)

. Vu ,Sd   G .VGk   I .VI k = 1.35 1.8  1.5 1.0  3.93 kN .

(1)

on a : Vu ,Sd  Vu ,Sd  6.345 kN .

(1)

avec la combinaison simplifiée on a : Vu ,Sd  1.35.VGk  1.35.VWk  1.35.VSk  6.683 kN.m.

3. Etablir la combinaison d’actions la plus défavorable Sd nécessaire pour le calcul de la flèche.

Il est à rappeler que cette combinaison d’actions la plus défavorable Sd ,nécessaire au le calcul de la
flèche, ne peut pas être établie vu que les actions ne sont pas toutes de géométrie. C'est plutôt donc
les effets de ces actions qui peuvent être combinés (c à dire les flèches individuelles des charges).
 Il est donc nécessaire de manière générale d'appréhender la section où se retrouvera la flèche
maximale (comme dans notre cas c'est la section à mi-travée vu le chargement symétrique).
 calculer les flèches individuelles sous les différentes charges à cette section de mi-travée
(soient: f Gk , f S k , fWk e t f 2 I k ).
 Procéder enfin (à l'E.L.S) à la combinaison de ces flèches de la même manière qu'on combine
les actions .

13
 Il a été signalé dans l'exo1 , en ce qui concerne les 3 combinaisons d'E.L.S , lorsque les actions
sont directes, la combinaison caractéristique (rare) est toujours la plus défavorable dans le cas
des bâtiments , on écrit alors les 3 cas de combinaisons caractéristiques pour cette poutre:

f Gk + fWk + Ψo,s  f Sk . (1)

f  max f Gk + f S k + Ψo,w  fWk . (2) Ψo,s = Ψo,w = 0.6
f Gk + f 2 I k . (3)

En réalité on peut éliminer la combinaison (2) puisqu'elle est inférieure à la (1) sachant que Wk > Sk

En combinaison simplifiée (1) s'écrit : f Gk + 0.9  fWk  f Sk . 
N.B : les flèches individuelles f Gk , f S k , fWk et f 2 I k peuvent être calculées en utilisant les formules
de la R.D.M données ci-dessous ; le traitement de ce calcul sera présenté dans le chapitre 5 (calcul
des éléments soumis à la flexion). q
- La flèche d’une poutre à mi-travée sous charge
5 ql 4
uniformément répartie q s’écrit : f q  l
384 EI

- La flèche à mi-travée d’une poutre sous deux charges P P

concentrées P équidistantes de a =l/3 des appuis s’écrit : l/3 l/3
P.l 3
fl  (3l 2  4a 2 )
2
24 E.I
E et I désignent respectivement le module de Yong de l'acier l
et le moment d'inertie de flexion de la section de la poutre.

EXO4 :
Ik Ik
Cet exercice ne peut pas être traité à présent sans que nous
ayons parcouru le chapitre de flexion (simple) qui viendra Gk
plus tard.
On signale toutefois l'objet de l'exercice qui est de mettre en l/3 l/3 l/3
valeur la présence d'une action indirecte qui est la variation
de température (∆T = 20oC). Fig 4
On rappelle que la variation de température est de façon
réglementaire considérée une action variable .

Cette variation de température influe énormément le comportement structurel des ossatures

métalliques lorsque des dispositions necéssaires ne sont pas prises en considération pour annuler
l'effet de température sur la résistance des éléments.
Action indirecte signifie : ne peut pas se combiner avec les actions directes Gk et I k . Plutôt
les effets de ces différentes actions (directes avec géométrie différente ou indirectes) peuvent se
combiner (il s'agit ici de combinaison de contraintes de traction ou de compression:  G ,  2 I k ,  T )
de la même manière qu'on combine les actions.

14