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DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Chapitre III

Système à un degré de liberté


Classification des problèmes de la DDS

SDOF (1 DDL) Système à un degré de liberté (1 DDL)


Nombre
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

de DOF
MDOF (N DDL) Système à plusieurs degrés de liberté (N DDL)

Si n'importe quelle
énergie est perdue
Vibration Système dissipatif dans le frottement
amortie ou autre résistance
C0 pendant l'oscillation.

Système
dissipatif ou
conservatif
Vibration Si aucune énergie
non n'est perdue dans
Système conservatif le frottement ou
amortie autre résistance
C=0 pendant l'oscillation.
Si un système, après une 1ère perturbation
(excitation) est laissé vibrer seule, la vibration
Vibration suivante est connue en tant que vibration libre.
libre Aucune force externe n'agit sur le système.
Causes Meilleur exemple d’une vibration libre est le
pendule
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

produisant
la vibration
Vibration Si un système est soumis à une force externe
forcée (souvent une force répétitive).

Déjà vu au chapitre 1

Harmonique
Périodique
Périodique quelconque
Type
d’excitation
Transitoire
Apériodique

impulsive
Si toutes les composantes de base
d'un système vibratoire (le ressort,
la masse, et l'amortisseur), se
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Vibration linéaire comportent linéairement.


Alors, le principe de superposition
Vibration s’applique.
linéaire ou
non Si toutes les composantes de base
d'un système vibratoire (le ressort,
Vibration non linéaire la masse, et l'amortisseur),
se comportent non linéairement.
Alors, le principe de superposition
ne s’applique pas.

Ne fait pas partie du cursus


Mise en équation de mouvement d’un système à 1 DDL

L'équation d'équilibre dynamique peut être obtenue à partir de trois


méthodes : méthode directe, méthode énergétique et principe des
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

puissances virtuelles .

Système à 1 degré de liberté (SDOF)

On va utiliser la méthode directe :


Méthode directe
Le principe d’Alembert permet d’écrire l’équilibre dynamique du système
masse-ressort
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Les forces s'exerçant sur l'oscillateur de la figure ci-dessus sont :


(1)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Équation du mouvement d’un système à 1 DDL

Interprétation mathématique de l’équation du mouvement (1) :

C’est une équation différentielle, linéaire, non-homogène et d’ordre 2

dérivées principe 2 constantes


de d’intégration
superposition

2 conditions initiales
Vibration libre
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Réponse à un Réponse à un
système à un seul système à un seul
degré de liberté sous degré de liberté sous
oscillations libres et oscillations libres et
non amorties amorties
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Réponse à un système à
un seul degré de liberté
sous oscillations libres et
non amorties
Système sans amortissement (non amorti) : le système est conservatif
(C = 0) C’est-à-dire sans dissipation d’énergie vers l’extérieur.
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Pour un système à 1 DDL

L’équation (1) devient :

(2)

En divisant l’équation (2) par , on aura :

(3)
La solution de l’équation (3 ) est une fonction harmonique pour
le déplacement :
(4)

(5)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

En substituant l’équation (4) et (5) dans l’équation (3), on aura :

(6a)

(6b)

(6c)

L’équation de mouvement ou bien l’équation d’équilibre en dynamique (3)


pou un système libre non amorti à 1DDL devient :

(7)
ne dépend que des constantes mécaniques du système.
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

La fréquence de vibration :
le nombre
d’oscillations complètes se produisant
pendant une seconde (nombre de
cycles par seconde).

La période de vibration :
le temps minimal d’exécution
d’un cycle
complet
Les constantes et de la solution (expression 4) dépendent des
conditions initiales.
Les conditions initiales sont :
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Le déplacement à l’instant t = 0

La vitesse à l’instant t = 0

En appliquant ces conditions initiales à la solution (expression 4) et


sa première dérivée, on aura :

(8)

(9)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

donc :
(8)

(9)

(10)

(11)
En remplaçant (expression 10) et (expression 11) dans
l’expression de la solution (4), on obtient l’expression de la réponse
(déplacement) suivante :
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

(12)

La réponse à un système à 1 DDL sous oscillations libres et


non amorties

C’est une fonction harmonique à la pulsation naturelle  dont


l’amplitude est imposée par les conditions initiales.
.
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Réponse libre du système à 1 DDL non-amorti (déplacement et vitesse) de pulsation propre

Cette amplitude reste constante car la modélisation n’a pas pris en


compte le phénomène de dissipation d’énergie présent dans tout
le système.

Dans la réalité, une décroissance de l’amplitude avec le temps sera


observée.
Remarque :

On peut retrouver l’expression de l’équation du mouvement (2) par une


des méthodes énergétiques de la manière suivante :
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Au terme d’inertie est associée l’énergie cinétique :

(13)

et au terme de raideur est associée l’énergie potentielle de


déformation :
(14)

Au cours du mouvement de l’oscillateur, la somme est constante,


le système est dit conservatif.
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Remarques :

 La formulation de la réponse peut être faite par d’autres fonctions


trigonométriques :

 Somme d’une fonction sinus et d’une fonction cosinus :

(15)

(16)
En substituant les équations (15) et (16) dans l’équation (2), on obtient :

(17)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

(18)

(19 a)

Détermination des inconnues et :

(19 b)
En utilisant cette forme de solution, les conditions initiales conduisent à :

(20)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

 Il est aussi possible d’exprimer la solution à l’aide d’une fonction


cosinus :

A partir de l’expression précédente  et .

Ce qui permet de retrouver la même amplitude que précédemment :

(21)
et conduit à la phase : (22)

Fonction
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Fonction
 La formulation de la réponse peut être également faite par une fonction

exponentielle
Soit la solution: générale :
(23)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

(24)

(25)

En substituant (23), (24) et (25) dans l’équation de mouvement (2),


on aura :

0

Donc :
(26)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

 doit satisfaire l’équation (2), la solution générale doit être une


combinaison linéaire de 2 solutions :

(27)

et seront déterminées ultérieurement par les conditions initiales.


Démonstration de la formule d’Euler :

(28)
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démonstration
DYNAMIQUE DES STRUCTURES En substituant l’équation d’Euler (28) dans l’équation (27), on aura :

(29)

?
DYNAMIQUE DES STRUCTURES Introduisant les conditions initiales dans l’équation (29), on aura :

Donc :
DYNAMIQUE DES STRUCTURES L’expression du déplacement (29) devient :
Dans un système linéaire, la gravité n’a aucun effet sur le mouvement
oscillatoire, même pour des oscillations verticales.
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: La flèche statique produite par l’action de la masse due à une


force égale à son poids appliquée selon la direction de l’oscillation
(DDL).
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On constante ainsi qu’il n’y a pas d’effet.
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: La masse du système oscillant.

: La charge gravitationnelle correspondante à la masse.

: Coefficient de flexibilité ou bien le déplacement unitaire,

il représente le déplacement produit par une force unitaire


appliquée selon la direction du degré de liberté.
Les expressions des principales caractéristiques d’un système oscillant
(la pulsation, la fréquence ou la période), ayant un seul
degré de liberté dynamique, sans amortissement sont données par :
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Afin de faciliter les calculs, quelques cas de poutres sont indiqués dans
le tableau ci-dessous :
DYNAMIQUE DES STRUCTURES
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Réponse à un système à
un seul degré de liberté
sous oscillations libres et
amorties
DYNAMIQUE DES STRUCTURES L’oscillateur est dit dissipatif quand l’amortissement n’est pas nul (c  0).

On a montré précédemment que l’équation du mouvement d’un système


à 1 ddl est de la forme :

(1)

Sous oscillation libre et amortie, l’équation (1) devient :

(2)
En divisant l’équation (2) par m, on aura :

(3)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Posons :

(sans
dimension)
L’équation (3) devient :

(4)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

La solution de l’équation (4) peut être obtenue par une fonction sous
forme :

( à déterminer) (5)
En substituant la solution et ses dérivées (équation 5) dans l’équation (4),
on aura :

0=
0
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

L’équation caractéristique

(6)
(7)

Donc, et sont des solutions qui vont nous fournir les


valeurs de r1 et r2 , la solution complète est :

(8)
Les constantes d’intégration c1 et c2 doivent être évaluer à partir des
conditions initiales du mouvement.

Notons que pour :


DYNAMIQUE DES STRUCTURES

 < 1, r1 et r2 sont des imaginaires

 > 1, r1 et r2 sont réelles et négatives


 = 1, r1= r2= - 

La solution dépend de valeur de .


Pour  < 1 (système sous-amorti ou système à
amortissement faible) :
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

La solution générale est donc de la forme :

(9a)

En utilisant les relations d’Euler, la solution s’écrit plus simplement :

(9b)

où (10)
A et B sont fournis par les conditions initiales :

(11a)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

(11b)

On peut également écrire l’équation (9) comme suit :

(12)
Formulation sous forme amplitude et angle de déphase

L’équation (9) peut être reécrite comme amplitude et angle de déphasage :


DYNAMIQUE DES STRUCTURES

avec

On définit :

La pseudo-pulsation

La pseudo-fréquence

La pseudo-période
Remarque :

En pratique, il n’est pas nécessaire de distinguer la pulsation non


amortie et amortie.
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Exemple :
un système avec un amortissement de 20 % critique

Pour un amortissement < 20 % critique ce qui représente la borne sup


pour la majorité des structures de génie civil, donc la fréquence
naturelle n’est pas essentiellement modifiée par l’amortissement.
La figure ci-dessous montre graphiquement la réponse typique d’un
système sous-amorti.

L’enveloppe de la vibration est représentée par l’équation suivante :


DYNAMIQUE DES STRUCTURES

avec
L’amortissement faible constitue le régime le plus dangereux pour
les structures du génie civil.

Le comportement des structures est généralement de ce type, car les cas


pratiques le coefficient d’amortissement  < 0.2.
DYNAMIQUE DES STRUCTURES
Mesure du taux d’amortissement  (décrément logarithmique)

L’amortissement des structures est souvent exprimé en terme d’un


amortissement visqueux équivalent obtenu à partir d’essais de vibration
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

libre, après un lâcher initial.

Une approche consiste à mesurer la décroissance de l’enveloppe pour


un système sous-amorti :
DYNAMIQUE DES STRUCTURES
L’amplitude de 2 cycles consécutifs :
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

avec
DYNAMIQUE DES STRUCTURES Nous obtenons :

Le décrément logarithmique est :

si  est petit
Exemple :
 < 0,1 ou
1% L’erreur
commise
inférieure à 1%
quand  < 0,1
Le coefficient d’amortissement devient :

si  est petit
DYNAMIQUE DES STRUCTURES
L’amortissement d’un système peut être calculé en mesurant
les déplacements du système à un cycle d’intervalle,
l’amortissement étant donné par la relation suivante :
DYNAMIQUE DES STRUCTURES
Les valeurs du coefficient d’amortissement  pour le béton et l’acier
sont présentées dans le tableau suivant :
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

On constate que ce coefficient vaut pour le béton environ le triple de


celui caractérisant l’acier.

La plupart des structures de génie civil ont un coefficient


d’amortissement  compris entre 0 et 0.2, l’amortissement est donc
relativement faible.
DYNAMIQUE DES STRUCTURES Différentes valeurs de  en fonctions du type de constructions
Pour  > 1 (système sur-amorti ou système à
amortissement fort) :

Posons : alors
DYNAMIQUE DES STRUCTURES
C’est équivalent à dire :

Pour la solution est réelle.


DYNAMIQUE DES STRUCTURES
DYNAMIQUE DES STRUCTURES La figure ci-dessous montre graphiquement la solution.

On constate qu’aucune
vibration n’est possible.

D’ailleurs, ce cas n’a pas d’importance pratique dans l’analyse


dynamique des structures de génie civil.
Pour  = 1 (système à amortissement critique) :

Dans ce cas, on a 2 racines égales et la solution générale devient :


DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Avec les conditions initiales et à , on obtient :

La figure ci-dessous montre graphiquement la réponse typique d’un


système avec amortissement critique.
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Il n’y a aucune vibration.

Ce cas représente la frontière entre les deux régimes précédents


(entre la réponse oscillatoire et la réponse monotone (sans
vibration).
DYNAMIQUE DES STRUCTURES On défini :
DYNAMIQUE DES STRUCTURES
Résumons :
DYNAMIQUE DES STRUCTURES Oscillations entretenues ou forcées

Réponse d’1 Réponse d’1 Réponse d’1


système à système à système à
une excitation une excitation une excitation
harmonique périodique arbitraire
(ou quelconque)

Système Système Système Système


dissipatif Non dissipatif Non
dissipatif dissipatif
Oscillations entretenues
ou forcées
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Réponse d’un système à


une excitation
harmonique

Système dissipatif Système Non dissipatif


On a montré précédemment que l’équation du mouvement d’un système
à 1 DDL est de la forme :

(1)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Pulsation forcée (de l’excitation)


Amplitude de la force

ou bien

(2)
La solution de l’équation différentielle du second ordre (expression 2)
est égale à la somme de la solution de l’équation sans second
membre (ou solution homogène) et d’une solution particulière de
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

l’équation avec second membre :

(3)

solution complémentaire solution particulière


de l’équation homogène de l’équation non homogène,
avec F(t) = 0 donc liée à la charge F(t)
Oscillations entretenues
ou forcées
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Réponse d’un système à


une excitation harmonique

Système non-amorti (non dissipatif ou conservatif) (C = 0)


L’équation du mouvement sera :

(4)

La solution complémentaire est de la forme :


DYNAMIQUE DES STRUCTURES

(5)

On admet comme solution particulière une fonction harmonique de


même pulsation que la pulsation forcée (s’inspirer de la forme de
la force extérieure) :
(6)

Les hypothèses de la solution particulière :

 On suppose que le mouvement est harmonique de même fréquence


que la force extérieure harmonique et en phase avec elle.

 On suppose que la pulsation naturelle du système  n’est pas


présente dans l’expression de la solution particulière.
La constante d’intégration C peut être obtenu comme suit :

En dérivant l’expression (6) 1 et 2 fois , on aura :


DYNAMIQUE DES STRUCTURES

(7a)

(7b)

(7c)

On remplace les expressions (7a et 7c) dans l’équation (4), on aura :

(8)

De l’expression (8) on retrouve C :


(9a)

(9b)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

(10)

On substitue l’expression (10) dans (9b), on aura :

(11)
Changement de notation

On pose :

Pulsation de la force perturbatrice


DYNAMIQUE DES STRUCTURES

(12)
Pulsation du système

Pulsation relative (rapport de pulsation)

déplacement statique
(13)
dû à l’application de la force .

L’expression de C (équation 11) devient :

(14)
(15)

Coefficient d’amplification dynamique du déplacement statique.


DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Le coefficient D multiplie la statique pour donner la dynamique.

On remplace l’expression (15) dans (14) on aura :

(16)

Remarques:

 Il est à mentionner que le coefficient d’amplification dynamique D


donne aussi la possibilité de calculer une force statique équivalente à
l’effet dynamique :

(17)

(18)
 (phénomène de résonnance)

Traçons la variation de C en fonction de  expression (11) :


DYNAMIQUE DES STRUCTURES
Déplacement et sollicitation en phase
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Phénomène
de Déplacement et sollicitation en opposition de phase
résonnance

La variation de C en fonction de 
On a déjà vu que la solution complémentaire est de la forme suivante :

(5)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

et la solution particulière est de la forme suivante :

(6)

La solution générale s’écrit comme suit :

(3)
En remplaçant les équations (5) et (6) dans l’équation (3), on aura
l’expression de la solution générale :
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

La réponse transitoire s’amortit rapidement


et la réponse totale tend vers la dépend du
solution stationnaire d’autant plus vite que chargement appliqué
le facteur d’amortissement est fort.

dépend des Réponse stationnaire


conditions initiales Réponse transitoire

La réponse statique est amplifiée Réponse


par le « facteur d’amplification statique
dynamique »
amplification
dynamique (19)
harmonique
excitatrice
(20)

A et B peuvent être obtenues par les conditions initiales suivantes :


DYNAMIQUE DES STRUCTURES

et

En remplaçant les valeurs des constantes d’intégration A et B dans


l’équation (19), on aura la solution complète suivante :
Composante Composante
du déplacement du
total ayant la déplacement total
fréquence de la charge ayant la fréquence
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

appliquée (appelée naturelle du système


régime forcé (appelée régime
harmonique. libre transitoire).

(21)

déplacement
statique coefficient
maximum d’amplification
dynamique
DYNAMIQUE DES STRUCTURES On défini le facteur de réponse dynamique :

Le facteur de réponse dynamique devient :

Quand , il y a résonnance d’amplification


c-a-d et

Remarque :

pour éviter des problèmes de résonance, il faut que la période propre


de l'oscillateur s'écarte au minimum d'environ 20 % de la période de
la force d'excitation.
Oscillations entretenues
ou forcées
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Réponse d’un système à


une excitation harmonique

Système amorti (dissipatif) (C  0)


L’équation générale du mouvement d’un système amorti à 1 DDL
degré de liberté et sollicité par une excitation harmonique est :

(1)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Posons :

et (2)

En replaçant (2) dans (1), on aura :

(3)

La solution complète de l’équation différentielle non homogène d’ordre 2


(expression (3)) est :

(4)
(5)

La solution complémentaire est la réponse La pseudo-pulsation


DYNAMIQUE DES STRUCTURES

en régime dissipatif libre de l’équation ou pulsation amortie


homogène sans second membre.

La solution particulière est de la forme suivante :

(6)

La solution complète devient :

(7)
Les constantes A et B de la partie transitoire de la réponse totale
peuvent être évaluées pour des conditions initiales à l’instant t = 0.

Soit le déplacement initial et la vitesse initiale,


DYNAMIQUE DES STRUCTURES

les constantes A et B valent :

(8 a)

(8 b)
En intégrant une fois et deux fois la solution particulière (6), on
aura :

(6)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

(6 a)

(6 b)

En replaçant (6), (6 a) et (6 b) dans l’expression (3), on aura :


DYNAMIQUE DES STRUCTURES =0

(9)

Par identification des termes en et , on obtient les deux


équations suivantes :

(10 a)

(10 b)
Des équations (10 a) et (10 b) on tire les expressions de et :

(11 a)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

(11 b)
Ce régime s’amortit au cours
Après avoir trouver les constantes de
du temps , d’autant plus
la réponse transitoire et
rapidement que le pourcentage
permanente, la solution
d’amortissement critique est
complète (7) devient : élevé et la réponse tend vers
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Régime libre ou transitoire


la solution stationnaire à cause
du terme .

(12)

Régime forcé ou permanent


ou encore stationnaire
Donc la réponse transitoire s’amortit rapidement et la réponse totale
tend vers la solution stationnaire d’autant plus vite que le facteur
d’amortissement est fort.
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

On s’intéresse que de la partie permanente de la réponse après


la disparition des termes transitoires due à l’amortissement
du système.
La réponse permanente s’écrit :
Afin de faire apparaître l'amplitude de la réponse dynamique C, il est
intéressant de réécrire cette solution particulière sous la forme :
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Pour les valeurs importantes de t, le premier terme disparaît et


la solution totale correspond à la solution particulière :
c’est la réponse stationnaire (le premier
terme correspond à la réponse transitoire).
DYNAMIQUE DES STRUCTURES
La solution particulière (6) peut être écrite sous la forme :

(13)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Forme
équivalente
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

et
(14)

(15)
L’amplitude du mouvement en régime permanent harmonique :

(16)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

et l’angle de phase  est le retard de la réponse par rapport à la force


appliquée :
(17)

où le déphasage est compris entre 0 et 180°.

La réponse en régime stationnaire devient : C

(18)
Remarque :

Cette formulation est intéressante car elle montre que l'amplitude de


DYNAMIQUE DES STRUCTURES

la réponse dynamique d'un système soumis a une charge


harmonique s'exprime par le produit de la réponse quasi-statique
par un autre facteur qui ne dépend que du coefficient d'amortissement
et du rapport
entre la fréquence de la sollicitation et la fréquence propre
du système étudié.
DYNAMIQUE DES STRUCTURES Le facteur d’amplification dynamique du déplacement :

[sans dimension] (19)

Le déphasage  et le facteur d’amplification dynamique dépendent


de la pulsation relative et du taux d’amortissement .

La figure suivante présente les graphes de et de  en fonction de 


pour différentes valeurs du taux d’amortissement .
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Evolution du facteur ou du coefficient d’amplification dynamique en fonction du


rapport de pulsation et pour différentes valeurs du taux d’amortissement .
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Evolution de l’angle de déphasage  en fonction du rapport de pulsation  et pour


différentes valeurs du taux d’amortissement .
Pour que l’amplification soit maximum, il faut que le dénominateur de
l’expression (19) soit minimum, on aura donc :
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

d’où

Une solution correspond à  = 0 donc .

Ce point correspond au déplacement statique maximum et


est un maximum de pour .

La solution non nulle donne le maximum de , soit :

(20)
et une pulsation correspondante :

(21)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Pulsation à la résonance du déplacement

Le facteur d’amplification dynamique maximum est obtenu en


substituant la valeur de  donnée par l’expression (20) dans l’équation (19) :

(22)
Remarque :

Si le système entre en résonance, les conséquences peuvent être graves.


On peut citer deux cas connus :
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

 Le 18 avril 1850 à Angers, un régiment traversant au pas cadencé


(harmonieux) un pont suspendu enjambant le Maine provoqua

sa destruction.
 Le 7 novembre 1940, six mois après son inauguration, le pont
suspendu de Tacoma (Etats-Unis) était détruit par les effets des
rafales de vent qui sans être particulièrement violentes (60 km/h)
étaient régulières.
Mesure de l’amortissement

Les méthodes expérimentales servant à déterminer l’amortissement


visqueux équivalent sont :
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

 Méthode d’affaiblissement

 Méthode d’amplification

 Méthode de l’acuité de résonance (méthode de la demi-puissance)


Méthode de l’acuité de résonance (méthode de la demi-puissance)

Ce taux est déterminé dans la méthode de l’acuité de résonnance à partir


de 2 valeurs des fréquences pour lesquelles l’amplitude est réduite à
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

D’où nous déduisons pour

(23)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES Le pic de résonnance

Réponse en fréquence d’un système faiblement


amorti et mesure de l’acuité de résonnance.
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Elevons les deux membres au carré :

Cette équation peut se mettre sous la forme :


d’où

En supposant que le taux d’amortissement est faible ( << 1), on peut


DYNAMIQUE DES STRUCTURES

négliger les termes d’ordre supérieur en , on obtient :

D’après la formule du binôme, nous obtenons :

et
Négligeons les termes d’ordre supérieur en , nous obtenons finalement :
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

d’où (24)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Notion de transmissibilité
(vibration isolation)
Force de transmission (Transmittance)
Isolation de la vibration

Dans la pratique, on rencontre souvent le problème de réduire les forces


DYNAMIQUE DES STRUCTURES

dynamiques transmises par une machine à la structure qui la supporte


ou à son environnement immédiat.

On dit dans ce cas qu’on a un problème d’isolation vibratoire des forces.

La solution consiste à insérer une suspension constituée de ressorts et


d’amortisseurs entre la machine et la structure porteuse ou la fondation
de manière à réduire la force transmise par la vibration de la machine.

Le problème inverse est aussi courant et consiste à réduire les vibrations


transmises par la structure à la machine qu’elle supporte.

Dans ce cas, on fait face à un problème d’isolation des mouvements.


L’isolation vibratoire concerne deux types de problèmes différents :

Þ Isolation vibratoire d’une machine : limiter la transmission à l’assise


des efforts dus au fonctionnement d’une machine,
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Þ Isolation vibratoire d’un équipement : limiter la transmission du


mouvement de l’assise à l’équipement.
Isolation vibratoire d’une machine

La transmittance désignée par , représente la fraction de la force


appliquée qui est transmise au support à travers le système.
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Transmissibilité des charges aux fondations


En considérant le système sollicité par une force harmonique, selon
la méthode directe, l’équation du mouvement s’écrit :
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

(25a)

Ainsi,
(25b)
L’amortissement et la force de rappel du ressort étant déphasés de 90°,
on peut écrire l’équation suivante :
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

(26)

Cette relation peut s’écrire :


Sachant que :

(26*)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

et

Remarque : La solution homogène de l’équation (26*) est négligée car


son influence disparaît dans le temps.
et sachant que

la relation (36) s’écrit :


DYNAMIQUE DES STRUCTURES
DYNAMIQUE DES STRUCTURES
(27)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

A ce stade, il est intéressant de connaître le rapport entre la force


appliquée à la masse et la part de celle-ci qui sollicite la fondation,
ce rapport est, par ailleurs, nommé transmittance.

En termes d’équations, ceci donne :

(28)
Isolation vibratoire d’un équipement

La figure ci-dessous illustre un modèle de système amorti sous


oscillations de la fondation.
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Mouvement de la fondation d’un système amorti

est le mouvement relatif de la structure,

est le mouvement absolu de la structure,

est le mouvement de la fondation.


Ainsi selon la figure, l’équation du mouvement s’écrit :

(30)
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Le terme peut être interprété comme étant une force


entretenant un mouvement oscillatoire sur la fondation.
Oscillations entretenues
ou forcées
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Réponse d’un système à


une excitation périodique
Nous allons étudier la réponse dynamique d’un système soumis à
une force périodique quelconque.
DYNAMIQUE DES STRUCTURES

Toutes les fonctions de chargement périodiques rencontrées en DDS


peuvent être développées en série de fonctions trigonométriques
(appelées série de Fourier).

La réponse dynamique d’un système à une charge périodique revient


donc à la sommation des réponses du système à des forces d’amplitudes
différentes mais variant toutes suivant des fonctions harmoniques.
En utilisant le principe de superposition, la solution finale sera la somme
des solutions :
DYNAMIQUE DES STRUCTURES
Réponse à un chargement périodique

La réponse permanente de l’oscillateur conservatif à un chargement


décomposé en série de Fourier est donnée par les sommes suivantes :
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La réponse permanente de l’oscillateur dissipatif à un chargement


décomposé en série de Fourier est donnée par les sommes suivantes :
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Oscillations entretenues
ou forcées
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Réponse d’un système à


une charge arbitraire
(ou quelconque)
On s’intéressent maintenant à la solution de l’équation du mouvement
pour un système linéaire à un seul degré de liberté soumis à une force
dynamique arbitraire F(t).

(1)
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Dans le but de développer une méthode générale pour résoudre
l’équation (1) sous une charge dynamique arbitraire, on considère tout
d’abord la réponse du système sous une impulsion de courte durée
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(impact).
Impulsion, impact ou
choc : application
soudaine d’une force
F(t) d’une courte
durée.

F (t) est la force quelconque


t : temps total (force appliquée de 0 à t)
 : instant de l’impulsion élémentaire
d : durée de l’impulsion élémentaire,
0<<t
 = n . d
Charge arbitraire (quelconque)
Une force peut être considérée comme impulsionnelle si :

La durée d’application de la force est beaucoup inférieure à la période


propre du système, c-a-d :
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En pratique :

Force impulsive à t = 0

L'effet de la force dans ce cas est équivalent à un changement instantané


de vitesse (l’impulsion peut être traitée comme changement soudain de
vitesse) sans changement correspondant de déplacement.

En d’autres termes, le système n’a pas le temps pour réagir pendant


l’intervalle de temps (intervalle d’application de la force arbitraire).
La vitesse donné au système est obtenue à partir de la variation de
la quantité de mouvement de la masse m

(2)
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Par conséquent, (3)

(4)

Après l’application de l’impulsion , le système est en vibration


libre avec les conditions initiales précédentes.
Selon l’équation (9b) Slide 40, l’équation du mouvement pour un
système amorti libre (sous-amorti) est :

(9b)
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Pour un chargement à un instant , l’équation du mouvement (9b) devient :

(5)
Pour un temps t >  , l’équation (5) devient, à l’aide des conditions
initiales explicitées par (3) et (4) :
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(6)

Ainsi, l’équation (6) donne le déplacement à un temps t >  pour


une impulsion élémentaire au temps  .
Par conséquent, pour une charge arbitraire, le déplacement engendré
par une infinité d’impulsions de durée d se produisant durant l’intervalle
de temps 0 à t s’obtient par sommation des réponses de chaque
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impulsion.

Selon le principe de superposition des systèmes linéaires, l’équation du


mouvement pour un système amorti soumis à une charge quelconque
est donnée par l’intégrale de Duhamel :

(7)
Intégrale de Duhamel

L’intégrale de Duhamel peut être utilisée pour des systèmes conservatifs


ou dissipatifs.
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Intégrale de Duhamel pour un système conservatif

Pour un système conservatif (  0, d  ), la réponse peut être


obtenue par l’intégrale de Duhamel, soit :

(8)
Pour des conditions initiales à t = 0 non nulles, la réponse totale est
la somme du régime libre (expression 20) slide 20 dû aux
conditions initiales (19b) slide 19 et du régime forcé dû à l’excitation
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(équation (8)) :

(9)
Intégrale de Duhamel pour un système dissipatif

De la même manière, pour un système dissipatif (  0), la réponse peut


être obtenue par l’intégrale de Duhamel, soit :
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(10)

Pour des conditions initiales à t = 0 non nulles, la réponse totale est


la somme du régime libre (expression 12) slide 41 dû aux
conditions initiales (expressions 11a et 11b) slide 41 et du régime forcé dû
à l’excitation (équation (10)) :
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(11)

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