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Théorie de l'élasticité: Cours et Applications

Preprint · June 2020


DOI: 10.13140/RG.2.2.14806.27206

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1 author:

R. Adman
University of Science and Technology Houari Boumediene
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Faculté de génie civil

Théorie de l’élasticité
Cours et applications

ADMAN Redouane

R. Adman FGC/USTHB/2020 1
Sommaire.

Chapitre I : Rappels des outils mathématiques des sciences de l’ingénieur 6


I.1 Repère et Base 6
I.2 Notions de Vecteur 7
I.2.1 Ecriture analytique de v�⃗ 7
I.2.2 Ecriture matricielle de v�⃗ 7
I.2.3 Norme d’un vecteur 8
I.3 Opérations vectorielles 8
I.3.1 Somme vectorielle 8
I.3.2 Produit Scalaire de deux vecteurs 9
I.3.3 Produit Vectoriel de deux vecteurs 10
I.3.4 Produit scalaire triple de trois vecteurs (Produit mixte) 11
I.4 Changement de base 12
I.5 Incidences d’un changement de base sur les composantes d’un vecteur 13

Applications résolues :
Application 1 15
Application 2 16

I.6 Notations d’Einstein 19


I.7 Notion de tenseur 20

Applications résolues:
Application 3 23
Application 4 24
Application 5 25
Application 6 26
Application 7 27

Chapitre II : Théorie de l’état de contrainte 31


II.1 Théorie d’élasticité vis à vis de la MMC, de la RDM 31
II.2 Hypothèses de base de la théorie d’élasticité 33
II.3 Tenseur des contraintes 33
II.3.1 Equilibre d’un volume élémentaire en surface du milieu
(Formule de Cauchy) 35

R. Adman FGC/USTHB/2020 2
II.3.2 Equilibre d’un volume élémentaire au sein du milieu 39
II.3.2.1 Equations d’équilibre en translation 40
II.3.2.2 Equations d’équilibre en rotation
(Réciprocité des contraintes tangentielles) 40
II.3.3 Directions et contraintes principales 41
II.4 Représentation des contraintes : les cercles d’Otto Mohr 44
II.4.1 Contraintes sur une facette n �⃗ passant par la direction principale e�����⃗
III 46
II.4.2 Etat de contrainte uniaxial 49
II.4.3 Etat de contrainte de cisaillement simple 49
II.4.4 Etat de contrainte sphérique (isotrope) 50
II.4.5 Etat de contrainte plan 51

Applications à résoudre :
Application 1 54
Application 2 54
Application 3 55
Application 4 55

Chapitre III : Théorie de l’état de déformation 57


III.1 Description cinématique (Lagrangienne et Eulérienne) 57
III.2 Relations entre déformations et déplacements 59
III.3 Tenseur des déformations 60
III.4 Tenseur des dilatations 64
III.5 Tenseur des déformations de Green-Lagrange 65
III.6 Calcul des déformations 67
III.6.1 Calcul de la dilatation 68
III.6.2 Calcul de la déformation de Green-Lagrange 68
III.6.3 Calcul de l’allongement unitaire (déformation de l’ingénieur) 69
III.6.4 Calcul du glissement de deux directions orthogonales 69
III.7 Loi de comportement élastique contraintes-déformations 70

Exercices à résoudre :
Exercice 1 74
Exercice 2 74
Exercice 3 74
Exercice 4 75
Exercice 5 76
Exercice 6 76
Exercice 7 77
Exercice 8 77

Exercices résolus :
Exercice 9 79
Exercice 10 82
Exercice 11 84
R. Adman FGC/USTHB/2020 3
Exercice 12 85
Exercice 13 87
Exercice 14 89
Exercice 15 94
Exercice 16 99

R. Adman FGC/USTHB/2020 4
Chapitre I

Rappels des outils mathématiques


des sciences de l’ingénieur

R. Adman FGC/USTHB/2020 5
Chapitre I

Rappels des outils mathématiques des sciences de l’ingénieur

Introduction

Seront abordés dans ce chapitre certaines notions élémentaires de mathématiques, qui


constituent la base en termes d’outils mathématiques de calculs, indispensables à la
résolution des problèmes abordés en mécanique des solides.

I.1/Repère et Base

Un repère est destiné à situer un objet dans un espace tridimensionnel, permettant


d'exprimer et de visualiser des grandeurs physiques liées à la mécanique (forces,
vitesses, vecteurs position etc.).

La mécanique des milieux continus s’exprime dans un univers tridimensionnel,


nonobstant la dimension temporelle t. On matérialise cet univers tridimensionnel par
un repère constitué de trois axes x1 , x2 , x3 , orthogonaux deux à deux et d’une origine
O située au point de concours des trois axes.
x3

x2
O

x1

Figure : 1 Repère cartésien

Considérons à présent un espace vectoriel euclidien E de dimension 3, sur le corps


des réels R. nous distinguerons dans cet espace, trois vecteurs unitaires
notés����⃗, e1 e���⃗,
2 ���⃗,
e3 associés respectivement aux axes x1 ,x2 ,x3 . L’ensemble des vecteurs
(e���⃗,
1 e���⃗,
2 ���⃗)
e3 constitue une base orthonormée directe du repère considéré, que l’on
notera -R(O,e���⃗, 1 ���⃗,
e2 e���⃗).
3 La base est dite directe pour signifier que les axes du repère
obéissent à une convention de signe appelée communément ‘règle de la main droite’
ou ‘règle du tire bouchon’. Positif de : ���⃗vers e1 e���⃗,
2 de ���⃗vers
e2 e���⃗3 et de ���⃗
e3 vers
e1
���⃗.Négatif pour les autres situations.
R. Adman FGC/USTHB/2020 6
x3

e3
���⃗
x2
O e2
���⃗
e1
���⃗

x1

Figure : 2 Repère cartésien et vecteurs de base

Les vecteurs de base e���⃗,


1 ���⃗,
e2 ���⃗ont
e3 respectivement pour composantes : (1,0,0), (0,1,0),
(0,0,1). Ce qui permet de les exprimer analytiquement dans le repère R (O,e���⃗, 1 ���⃗,
e2 ���⃗)
e3
par les relations suivantes :
e���⃗1 = 1. e���⃗1 + 0. ���⃗
e2 + 0. ���⃗
e3
e���⃗2 = 0. ���⃗
e1 + 1. ���⃗
e2 + 0. ���⃗
e3
e���⃗3 = 0. ���⃗
e1 + 0. ���⃗
e2 + 1. ���⃗
e3

Le trièdre (e���⃗,
1 ���⃗,
e2 e���⃗)
3 est dit normé du fait que la norme de chacun de ces trois
vecteurs est égale à l’unité.

I.2/Notions de Vecteur

Un vecteur est défini par le biais de ses composantes. Ces dernières correspondent
aux valeurs algébriques de ses projections par rapport aux axes du repère considéré.
Soit à titre indicatif, un vecteur 𝐯𝐯�⃗ dans le repère orthonormé R(O,e���⃗,
1 ���⃗,
e2 ���⃗)
e3 ayant
pour composantes les valeurs (2, 3, 4).
x3

I.2.1/Ecriture analytique de𝐯𝐯�⃗ : 𝐯𝐯�⃗


𝐯𝐯�⃗ = 2. ���⃗
e1 + 3. ���⃗
e2 + 4. ���⃗
e3
e3
���⃗
x2
O e2
���⃗
e1
���⃗
I.2.2/Ecriture matricielle de𝐯𝐯�⃗ :
x1
𝟐𝟐
𝐯𝐯 = �𝟑𝟑�
𝟒𝟒
Figure : 3 Représentation graphique d’un vecteur

R. Adman FGC/USTHB/2020 7
I.2.3/Norme d’un vecteur :

La norme d’un vecteur 𝐯𝐯�⃗, de composantes (a, b, c) quelconques relatives au repère


orthonormé R(O,e���⃗,1 ���⃗,
e2 e���⃗),
3 est notée ‖𝐯𝐯�⃗‖. La norme‖𝐯𝐯�⃗‖est un scalaire calculé à
partir de la relation : ‖𝐯𝐯�⃗‖ = √𝐚𝐚𝟐𝟐 +𝐛𝐛 𝟐𝟐 +𝐜𝐜 𝟐𝟐
Ce qui permet de vérifier les normes des vecteurs de base :

‖e���⃗‖ 𝟐𝟐 𝟐𝟐 𝟐𝟐
1 = √𝟏𝟏 +𝟎𝟎 +𝟎𝟎 = 𝟏𝟏
‖e���⃗‖ 𝟐𝟐 𝟐𝟐 𝟐𝟐
2 = √𝟎𝟎 +𝟏𝟏 +𝟎𝟎 = 𝟏𝟏
‖e���⃗‖ 𝟐𝟐 𝟐𝟐 𝟐𝟐
3 = √𝟎𝟎 +𝟎𝟎 +𝟏𝟏 = 𝟏𝟏
I.3/Opérations vectorielles
Soient 𝐮𝐮�⃗ et 𝐯𝐯�⃗ deux vecteurs ayant respectivement les composantes (u1, u2, u3) et (v1,
v2, v3). Ces vecteurs sont exprimés analytiquement par les relations suivantes :

�⃗ = u1 . ���⃗
𝐮𝐮 e1 + u2 . ���⃗e2 + u3 . ���⃗ e3
𝐯𝐯�⃗ = v1 . e���⃗1 + v2 . e���⃗2 + v3 . e���⃗3

I.3.1/Somme vectorielle
La somme vectorielle analytique (𝐮𝐮 �⃗ + 𝐯𝐯�⃗) est un vecteur 𝐰𝐰
��⃗ exprimé analytiquement
par la relation suivante :
��⃗ = (𝐮𝐮
𝐰𝐰 �⃗ + 𝐯𝐯�⃗) = (u1 + v1 ). ���⃗
e1 + (u2 + v2 ). ���⃗
e2 + (u3 + v3 ). ���⃗
e3

Application numérique :
�⃗ = 2. ���⃗
𝐮𝐮 e1 + 0. ���⃗
e2 + 3. ���⃗
e3
��⃗ = (𝐮𝐮
� => 𝐰𝐰 �⃗ + 𝐯𝐯�⃗)
𝐯𝐯�⃗ = 0. ���⃗
e1 + 3. ���⃗
e2 + 2. ���⃗
e3
��⃗ = (2 + 0). ���⃗
𝐰𝐰 e1 + (0 + 3). ���⃗
e2 + (3 + 2). ���⃗e3
��⃗ = 2. ���⃗
𝐰𝐰 e1 + 3. ���⃗
e2 + 5. ���⃗
e3

Cette sommation vectorielle est illustrée graphiquement sur la figure suivante :


x3

�⃗(2,0,3)
𝐮𝐮

𝐰𝐰
��⃗(2,3,5)
𝐯𝐯�⃗(0,3,2)
�⃗(2,0,3)
𝐮𝐮
e3
���⃗

O
e2
���⃗ x2
e1
���⃗

x1
Figure : 4 Représentation graphique d’une sommation vectorielle
R. Adman FGC/USTHB/2020 8
I.3.2/Produit Scalaire de deux vecteurs

Le produit scalaire de deux vecteurs���⃗


𝐮𝐮 et 𝐯𝐯�⃗ est un nombre réel égal au produit des
modules de ces vecteurs par le cosinus de l’angle 𝛉𝛉 qu’ils forment entre eux.

On note ce nombre �⃗. 𝐯𝐯�⃗ = ‖𝐮𝐮


𝐮𝐮 �⃗‖‖𝐯𝐯�⃗‖ 𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜(𝐮𝐮
�⃗, 𝐯𝐯�⃗)

Cette définition peut être formulée autrement. Le produit scalaire de deux vecteurs 𝐮𝐮 �⃗
et 𝐯𝐯�⃗ est le produit du module ‖𝐮𝐮
�⃗‖ par la mesure algébrique de la projection de 𝐯𝐯�⃗ sur la
droite portée et orientée par 𝐮𝐮 �⃗. Les vecteurs 𝐮𝐮 �⃗ et 𝐯𝐯�⃗ étant permutables dans cette
définition.
�⃗. 𝐯𝐯�⃗ = ‖𝐮𝐮
𝐮𝐮 ��������
�⃗‖𝐏𝐏 ��������
�⃗) = ‖𝐯𝐯�⃗‖𝐏𝐏 �⃗)
�⃗ (𝐯𝐯
𝐮𝐮 𝐯𝐯�⃗ (𝐮𝐮

Le résultat précédent peut être illustré comme le montre la figure suivante.

�𝐮𝐮
��⃗�𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜(𝛉𝛉)
�⃗
𝐮𝐮

‖𝐯𝐯�⃗‖ 𝐯𝐯�⃗

𝛉𝛉

��𝐯𝐯⃗�𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜(𝛉𝛉) ‖𝐮𝐮
�⃗‖

Figure : 4 Représentation graphique d’un produit scalaire

On notera d’après la figure précédente que :

𝐮𝐮 �⃗‖ ‖𝐯𝐯�⃗‖𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜(𝛉𝛉) = ‖𝐮𝐮


�⃗. 𝐯𝐯�⃗ = ‖𝐮𝐮 �⃗‖𝐏𝐏�������� �⃗)
𝐯𝐯�⃗ (𝐮𝐮
�⃗. 𝐯𝐯�⃗ = ‖𝐯𝐯�⃗‖ ‖𝐮𝐮
𝐮𝐮 ��������
�⃗‖𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜(𝛉𝛉) = ‖𝐯𝐯�⃗‖𝐏𝐏 �⃗)
�⃗ (𝐯𝐯
𝐮𝐮

�⃗ et 𝐯𝐯�⃗ peut s’exprimer analytiquement en


Le résultat du produit scalaire des vecteurs 𝐮𝐮
fonction de leurs composantes relatives à une même base (e���⃗, 1 ���⃗,
e2 ���⃗),
e3 sous la forme
suivante :

�⃗ = u1 . ���⃗
𝐮𝐮 e1 + u2 . ���⃗e2 + u3 . ���⃗ e3
𝐯𝐯�⃗ = v1 . e���⃗1 + v2 . e���⃗2 + v3 . e���⃗3
On obtient donc :

�⃗. 𝐯𝐯�⃗ = (u1 . ���⃗


𝐮𝐮 e1 + u2 . ���⃗
e2 + u3 . ���⃗).
e3 (v1 . ���⃗
e1 + v2 . ���⃗
e2 + v3 . ���⃗)
e3

R. Adman FGC/USTHB/2020 9
Sachant que les vecteurs de base vérifient dans un repère orthonormé les relations
suivantes :
e1 e���⃗=e
���⃗. 1 ���⃗.
2 e���⃗=e
2 ���⃗.
3 e���⃗3 =1
e1 e���⃗=e
���⃗. 2 ���⃗.
2 ���⃗=e
e3 ���⃗.1 e���⃗3 =0

�⃗. 𝐯𝐯�⃗ prend finalement la forme suivante :


Le produit scalaire 𝐮𝐮

�⃗. 𝐯𝐯�⃗ = u1 v1 + u2 v2 + u3 v3
𝐮𝐮

Propriétés du produit scalaire


Symétrie : �⃗. 𝐯𝐯�⃗ = 𝐯𝐯�⃗. 𝐮𝐮
𝐮𝐮 �⃗

Bilinéarité : �⃗. (𝐯𝐯�⃗ + 𝐰𝐰


𝐮𝐮 �⃗. 𝐯𝐯�⃗ + 𝐮𝐮
��⃗) = 𝐮𝐮 �⃗. 𝐰𝐰
��⃗

�⃗. 𝐯𝐯�⃗) = (𝜆𝜆𝐮𝐮


Multiplication par un scalaire : 𝜆𝜆(𝐮𝐮 �⃗). 𝐯𝐯�⃗ = 𝐮𝐮
�⃗. (𝜆𝜆𝐯𝐯�⃗)

Cas produit scalaire nul : �⃗ = �𝟎𝟎⃗; 𝐯𝐯�⃗ = �𝟎𝟎⃗; 𝐮𝐮


𝐮𝐮 ��
�⃗ ⊥ 𝐯𝐯�⃗ <=> 𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜 𝐮𝐮
⃗𝐯𝐯�⃗ = 𝟎𝟎

I.3.3/Produit Vectoriel de deux vecteurs

�⃗⋀𝐯𝐯�⃗, le vecteur 𝐰𝐰
On appelle Produit Vectoriel 𝐮𝐮 ��⃗ = 𝐮𝐮
�⃗⋀𝐯𝐯�⃗ tel que :

a/ ��⃗soit orthogonal à 𝐮𝐮
𝐰𝐰 �⃗ 𝐞𝐞𝐞𝐞 𝐯𝐯�⃗.
b/ �⃗, 𝐯𝐯�⃗ 𝒆𝒆𝒆𝒆 𝐰𝐰
𝐮𝐮 ��⃗ forment un trièdre direct.
c/ �⃗⋀𝐯𝐯�⃗‖ = ‖𝐮𝐮
‖𝐮𝐮 �⃗‖‖𝐯𝐯�⃗‖ |𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬 𝛉𝛉| (Correspond à l’aire d’un parallélogramme ayant u
et v comme cotés adjacents). x
3

𝐰𝐰 = 𝐮𝐮
�⃗ ⋀𝐯𝐯�⃗

e3
���⃗
e2
���⃗
O
e1
���⃗ x2
𝛉𝛉 𝐯𝐯�⃗
�⃗
𝐮𝐮
x1
−𝐰𝐰
��⃗ = 𝐯𝐯�⃗⋀𝐮𝐮
�⃗

Figure : 4 Représentation graphique d’un produit vectoriel

�⃗ et 𝐯𝐯�⃗ peut s’exprimer analytiquement en


Le résultat du produit vectoriel des vecteurs 𝐮𝐮
fonction de leurs composantes relatives à une même base (e���⃗, 1 ���⃗,
e2 ���⃗).
e3

R. Adman FGC/USTHB/2020 10
Ce résultat s’apparente à un calcul de déterminant obtenu à partir de la relation
associée aux cofacteurs et présentée sous la forme suivante :

���⃗
e1 ���⃗
e2 ���⃗
e3
𝐮𝐮𝟐𝟐 𝐮𝐮𝟑𝟑 𝐮𝐮𝟏𝟏 𝐮𝐮𝟑𝟑 𝐮𝐮𝟏𝟏 𝐮𝐮𝟐𝟐
��⃗=𝐮𝐮
𝐰𝐰 �⃗⋀𝐯𝐯�⃗ =�𝐮𝐮𝟏𝟏 𝐮𝐮𝟐𝟐 𝐮𝐮𝟑𝟑� = � � e���⃗−�
1 � e���⃗2 +� � e���⃗
𝐯𝐯𝟐𝟐 𝐯𝐯𝟑𝟑 𝐯𝐯𝟏𝟏 𝐯𝐯𝟑𝟑 𝐯𝐯𝟏𝟏 𝐯𝐯𝟐𝟐 3
𝐯𝐯𝟏𝟏 𝐯𝐯𝟐𝟐 𝐯𝐯𝟑𝟑

Aboutissant après développements à l’expression vectorielle suivante :

�⃗⋀𝐯𝐯�⃗= (u2v3− u3v2)e���⃗1 - (u1v3− u3v1)e���⃗2 + (u1v2−u2v1)e���⃗3


��⃗=𝐮𝐮
𝐰𝐰

Nous pouvons observer que les composantes du vecteur e���⃗3 de la base (e���⃗,
1 ���⃗,
e2 ���⃗),
e3
vérifient la formule précédente:

���⃗
e1 ���⃗
e2 e���⃗3
𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝟏𝟏 𝟎𝟎 𝟏𝟏 𝟎𝟎
e3 ���⃗⋀e
���⃗=e1 ���⃗
2 =� 𝟏𝟏 𝟎𝟎 𝟎𝟎 � = � � e���⃗−�
1 � e���⃗2 +� � ���⃗
e = (0e���⃗1 +0e���⃗+1e
���⃗)
𝟏𝟏 𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝟏𝟏 3 2 3
𝟎𝟎 𝟏𝟏 𝟎𝟎

Idem pour : e���⃗=e


1 ���⃗⋀e
2 ���⃗
3 et e
���⃗=e
2 ���⃗⋀e
3 ���⃗
1
Cela en respectant la convention de signe du repère direct.

Propriétés du produit vectoriel

Antisymétrie : �⃗⋀𝐯𝐯�⃗ = −(𝐯𝐯�⃗⋀𝐮𝐮


𝐮𝐮 �⃗)

Bilinéarité : �⃗⋀(𝐯𝐯�⃗ + 𝐰𝐰
𝐮𝐮 ��⃗) = (𝐮𝐮
�⃗⋀𝐯𝐯�⃗ + 𝐮𝐮
�⃗⋀𝐰𝐰
��⃗)

�⃗⋀𝐯𝐯�⃗) = (λ𝐮𝐮
Multiplication par un scalaire : 𝜆𝜆(𝐮𝐮 �⃗)⋀𝐯𝐯�⃗ = 𝐮𝐮
�⃗⋀(λ𝐯𝐯�⃗)

Produit vectoriel nul :𝐮𝐮 �𝐯𝐯�⃗) = 𝟎𝟎=>( 𝐮𝐮


�⃗ = �𝟎𝟎⃗ ou 𝐯𝐯�⃗ = �𝟎𝟎⃗ ou encore sin( 𝐮𝐮
�⃗, �⃗, 𝐯𝐯�⃗) colinéaires

I.3.4/Produit scalaire triple de trois vecteurs (Produit mixte)

Le produit scalaire triple est une combinaison du produit scalaire et du produit


�⃗, v
vectoriel. Étant donné trois vecteurs u �⃗ 𝑒𝑒𝑒𝑒 w
���⃗ le produit scalaire triple est un scalaire
�⃗. (𝐯𝐯�⃗⋀𝐰𝐰
défini par : 𝐮𝐮 ��⃗).

Le produit scalaire triple 𝐮𝐮 �⃗. (𝐯𝐯�⃗⋀𝐰𝐰


��⃗) correspond au volume du parallélépipède adjacent
�⃗, 𝐯𝐯�⃗ 𝒆𝒆𝒆𝒆 𝐰𝐰
aux trois vecteurs 𝐮𝐮 ��⃗.

�⃗, 𝐯𝐯�⃗ 𝐞𝐞𝐞𝐞 𝐰𝐰


Le résultat du scalaire triple des vecteurs 𝐮𝐮 ��⃗ peut s’exprimer sous forme
cartésienne en fonction de leurs composantes relatives à une même base (e���⃗, 1 ���⃗,
e2 e���⃗).
3

R. Adman FGC/USTHB/2020 11
Ce résultat s’apparente à un calcul de déterminant obtenu à partir de la relation
associée aux cofacteurs et présentée sous la forme suivante :

𝐮𝐮𝟏𝟏 𝐮𝐮𝟐𝟐 𝐮𝐮𝟑𝟑


𝐮𝐮𝟐𝟐 𝐮𝐮𝟑𝟑 𝐮𝐮𝟏𝟏 𝐮𝐮𝟑𝟑 𝐮𝐮𝟏𝟏 𝐮𝐮𝟐𝟐
�⃗.(𝐮𝐮
𝐮𝐮 �⃗⋀𝐰𝐰
��⃗) =� 𝐯𝐯𝟏𝟏 𝐯𝐯𝟐𝟐 𝐯𝐯𝟑𝟑 � = � � 𝐮𝐮𝟏𝟏−� � 𝐮𝐮𝟐𝟐 +� � 𝐮𝐮𝟑𝟑
𝐯𝐯𝟐𝟐 𝐯𝐯𝟑𝟑 𝐯𝐯𝟏𝟏 𝐯𝐯𝟑𝟑 𝐯𝐯𝟏𝟏 𝐯𝐯𝟐𝟐
𝐰𝐰𝟏𝟏 𝐰𝐰𝟐𝟐 𝐰𝐰𝟑𝟑

Le résultat obtenu est un scalaire.


Application numérique :

�⃗ = 3. ���⃗
𝐮𝐮 e1 + 0. ���⃗
e2 + 0. ���⃗
e3
𝐯𝐯�⃗ = 0. ���⃗
e1 + 2. ���⃗ ��⃗. (𝐮𝐮
e3 � => 𝐰𝐰
e2 + 0. ���⃗ �⃗⋀𝐯𝐯�⃗) = 3(2) − 0(0) + 0(0) = 6
��⃗ = 0. ���⃗
𝐰𝐰 e1 + 0. ���⃗
e2 + 1. ���⃗
e3

�⃗, 𝐯𝐯�⃗ 𝐞𝐞𝐞𝐞 𝐰𝐰


Le volume du parallélépipède délimité par les cotés 𝐮𝐮 ��⃗ est égale à 6

Remarque :
𝐰𝐰 · (𝐮𝐮⋀𝐯𝐯) = 𝐮𝐮 · (𝐯𝐯⋀𝐰𝐰)=𝐯𝐯 · (𝐰𝐰⋀𝐮𝐮) (permutation circulaire du produit mixte)

I.4/Changement de base

Soit E un espace vectoriel muni d’une base orthonormée (e���⃗, 1 ���⃗,


e2 e���⃗).
3
Soit (e���⃗1 , e���⃗2 , ���⃗
′ ′ ′
e3 ) une « nouvellebase» orthonormée de l’espace vectoriel E.

Le repérage de la nouvelle base (e���⃗1′ , ���⃗


e′2 , e���⃗′3 ) par rapport à l’ancienne base (e���⃗, 1 ���⃗,
e2 ���⃗)
e3
est effectué à l’aide des cosinus directeurs des vecteurs unitaires e���⃗1′ , ���⃗ e′2 et e���⃗′3 dans la
base (e���⃗,
1 ���⃗,
e2 ���⃗).
e3

On peut présenter les cosinus directeurs des vecteurs unitaires ���⃗


e1′ , e���⃗′2 et ���⃗
e′3 sous la
forme du tableau suivant :

���⃗
e1′ ���⃗
e′2 ���⃗
e′3
���⃗
e1′ ���⃗
e′2 ���⃗
e′3
e���⃗1 ���⃗
e1′ · ���⃗
e1 e���⃗′2 · ���⃗
e1 ���⃗
e′3 · ���⃗
e1
e1 𝛼𝛼11
���⃗ 𝛼𝛼12 𝛼𝛼13
e2 𝛼𝛼21
���⃗ 𝛼𝛼22 𝛼𝛼23 e2
���⃗ ���⃗′
e1 · ���⃗e2 ���⃗

e2 · ���⃗e2 ���⃗′
e3 · ���⃗e2
e3 𝛼𝛼31
���⃗ 𝛼𝛼32 𝛼𝛼33 Correspondant à :
e3
���⃗ e���⃗1 · ���⃗

e3 ���⃗

e2 · ���⃗e3 e���⃗3 · ���⃗

e3

Sachant que: �e���⃗1′ � = 1 et ‖e���⃗‖


1 = 1. (Idem pour les autres cosinus directeurs).
Nous pouvons montrer à titre indicatif que :

� �
e���⃗1′ · e���⃗1 = �e���⃗1′ � ‖e���⃗‖ ����⃗

1 𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜(e1 , e���⃗1 ) = 𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜(e����⃗

e1 )
1 , ���⃗

R. Adman FGC/USTHB/2020 12
Ce qui permet d’exprimer analytiquement les vecteurs unitaires de la nouvelle base
dans l’ancienne base comme suit :
e���⃗1′ = 𝛼𝛼11 . ���⃗
e1 + 𝛼𝛼21 . e���⃗2 + α31 . ���⃗
e3
e���⃗′2 = α12 . e���⃗1 + α22 . ���⃗
e2 + α32 . e���⃗3
���⃗
e′3 = α13 . e���⃗1 + α23 . ���⃗
e2 + α33 . e���⃗3

Par ailleurs, ces relations analytiques peuvent être exprimées sous la forme indicielle
suivante :
����⃗𝑖𝑖 = ∑3 α𝑘𝑘𝑖𝑖 ����⃗
e′ e𝑘𝑘 = α𝑘𝑘𝑘𝑘 ����⃗
e𝑘𝑘
k=1

Ou encore sous la forme matricielle :


�e���⃗1′ , ���⃗
e′2 , ���⃗
e′3 � = [e���⃗,
1 ���⃗,
e2 e���⃗][P]
3

𝛼𝛼11 𝛼𝛼12 𝛼𝛼13


La matrice [P] = �𝛼𝛼21 𝛼𝛼22 𝛼𝛼23 � = �𝛼𝛼𝑖𝑖𝑖𝑖 � constituée par les 9 cosinus directeurs.
𝛼𝛼31 𝛼𝛼32 𝛼𝛼33

Cette matrice [P], permet la présentation des vecteurs e���⃗1′ , ���⃗


e′2 et e���⃗′3 dans la base
(e���⃗,
1 e ���⃗,
2 ���⃗).
e3 On l’appelle matrice de passage de la base (e���⃗,
1 ���⃗,
e2 e���⃗)
3 vers la base
(e���⃗1′ , ���⃗
e′2 et e���⃗′3 ).

I.5/ Incidences d’un changement de base sur les composantes d’un vecteur

Soit un vecteur �T⃗ dont les composantes sont :


(x1 , x2 , x3 ) dans la base (e���⃗,
1 ���⃗,
e2 e���⃗)
3
et ���⃗
′ ���⃗
′ ���⃗
(x′1 , x′2 , x′3 ) dans la base (e1 , e2 , e′3 )

Qui correspond en écriture matricielle à :


x1 x′1
�T⃗ = �x2 � dans la base(e���⃗,
1 ���⃗,
e2 e���⃗)
3
�T⃗ = �x′2 � dans la base (e���⃗1′ , ���⃗
e′2 , ���⃗
e′3 )
x3 x′3

En écriture analytique à :

�⃗ = x1 . e���⃗1 + x2 . ���⃗
T e2 + x3 . ���⃗
e3 �⃗ = x𝑖𝑖 ���⃗
⇔T e𝑖𝑖
�T⃗ = x′1 . e���⃗1′ + x′2 . ���⃗
e′2 + x′3 . ���⃗ e′3 ⇔ �T⃗ = x′𝑖𝑖 ����⃗
e′𝑖𝑖
Ceci permet d’établir :
�T⃗ = x𝑖𝑖 ���⃗
e𝑖𝑖 ⇔ e���⃗.𝑖𝑖 �T⃗ = e���⃗x
𝑖𝑖 𝑖𝑖 ���⃗
e𝑖𝑖 = x𝑖𝑖 ���⃗
e𝑖𝑖 e���⃗𝑖𝑖 = x𝑖𝑖
⇒ x𝑖𝑖 = e�����⃗ �⃗
𝑖𝑖 . T

R. Adman FGC/USTHB/2020 13
x𝑖𝑖 = ���⃗. e𝑖𝑖 (x′𝑗𝑗 . ����⃗
e𝑖𝑖 �T⃗ = ���⃗. e𝑖𝑖 ����⃗
e′𝑗𝑗 ) = ���⃗. e′𝑗𝑗 . x′𝑗𝑗

Correspondant à : [x] = [P][x′]

Où :
[x] désigne le vecteur colonne des composantes de T �⃗ dans la base(e���⃗,
1 ���⃗,
e2 ���⃗).
e3
[x] désigne le vecteur colonne des composantes de T �⃗ dans la base (e���⃗1′ , ���⃗
e′2 , ���⃗
e′3 ).
[P] désigne la matrice de passage de la base (e���⃗,
1 ���⃗,
e2 ���⃗)vers
e3 la base (e���⃗1′ , ���⃗
e′2 , ���⃗
e′3 ).

Application 1 : x3
Soient deux bases d’un espace vectoriel E.
R. Adman FGC/USTHB/2020 14

e3
���⃗ e2
���⃗
e3
���⃗ �⃗
𝐓𝐓
e1 = (1,0,0) ; ���⃗
���⃗ e2 = (0,1,0) ; ���⃗
e3 = (0,0,1)

���⃗ √2 √2 √2 √2 √2 √2
e1′ = ( , , 0) ; ���⃗
e′2 = (0, , ) ; ���⃗
e′3 = ( , 0, )
2 2 2 2 2 2

Soit un vecteur �T⃗ dont les composantes dans la


base (e���⃗,
1 e���⃗, e3 sont : �T⃗ = (1,1,1)
2 ���⃗)

Déterminer les composantes du vecteur �T⃗ dans la base (e���⃗1′ , ���⃗


e′2 , ���⃗
e′3 ).

Réponse :

Le tableau des cosinus directeurs des vecteurs unitaires ���⃗


e1′ , ���⃗
e′2 et e���⃗′3 prend la forme
suivante :

���⃗
e1′ ���⃗
e′2 ���⃗
e′3
√2 √2
e1
���⃗ 0
2 2
√2 √2
e2
���⃗ 0
2 2
√2 √2
e3 0
���⃗ 2 2

On en déduit la matrice de passage [P] et son inverse [P −1 ].

√2 √2 √2 √2 √2
⎡2 0 −
2⎤ ⎡ 2 2 2⎤
⎢ ⎥ ⎢ √2 ⎥
[P] = ⎢√2 √2
0⎥ [P −1 ] = ⎢−√2 √2
⎥ On vérifie : [P][P−1 ] = [I]
2 2 2 2 2
⎢ √2 √2 ⎥ ⎢ √2 √2 √2 ⎥
⎣0 2 2⎦ ⎣ 2 −
2 2 ⎦

√2
⎡2⎤
⎢ ⎥ �⃗ dans la base (e���⃗1′ , e���⃗′2 , ���⃗
[x′] = [P −1 ][x]=⎢√2⎥ composantes de T e′3 ).
2
⎢√ 2 ⎥
⎣2⎦

Application 2 :

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Considérons le tétraèdre(MABC) construit sur les axes x1 , x2 et x3 . Soit n �⃗ un vecteur
normal au plan (ABC), unitaire et de composantes (𝑛𝑛1 ,𝑛𝑛2 , 𝑛𝑛3 ) dirigée vers l’extérieur
du tétraèdre. Désignons par dS l’aire du triangle ABC. x 3

Soient (0, 0, 0), (A1, 0, 0), (0, B2, 0), (0, 0, C3) les
C
coordonnées respectives des point M, A, B et C. 𝑑𝑑𝑑𝑑1 ���⃗
e1 �⃗
n
e3
���⃗
�⃗ = 𝑑𝑑𝑑𝑑n
𝐓𝐓 �⃗
a/ Exprimer l’aire dS du triangle (ABC) à partir d’un
e2
���⃗
produit vectoriel. 𝑑𝑑𝑑𝑑2 ���⃗
e2
M
B x2
b/Déduire les aires 𝑑𝑑𝑑𝑑1 , 𝑑𝑑𝑑𝑑2 , 𝑑𝑑𝑑𝑑3 , associées e1
���⃗
respectivement aux triangles (MBC),(MAC),(MAB). 𝑑𝑑𝑑𝑑3 ���⃗
e3
A
x1

Réponse :
L’aire dS du triangle (ABC) peut se calculer à partir d’un produit vectoriel. Pour ce
faire nous devons admettre que les cotés AB et AC sont des vecteurs notés
respectivement������⃗
AB et �����⃗
AC.

�����⃗⋀AC
Alors : ‖AB �����⃗‖ = 2𝑑𝑑𝑑𝑑 (=aire du parallélogramme ayant �����⃗
AB et �����⃗
AC comme cotés
adjacents)
𝟏𝟏
On en déduit : �����⃗⋀AC
𝑑𝑑𝑑𝑑 = ‖AB �����⃗‖
𝟐𝟐

Par ailleurs nous avons :


�����⃗
AB = (0 − A1 )e���⃗1 + (B2 − 0)e���⃗2 + (0 − 0)e���⃗3 = −A1 e���⃗1 + B2 ���⃗
e2 + 0e���⃗3
�����⃗
AC = (0 − A1 )e���⃗1 + (0 − 0)e���⃗2 + (C3 − 0)e���⃗3 = −A1 ���⃗
e1 + 0e���⃗2 + C3 ���⃗
e3

Ce qui nous permet d’évaluer le produit vectoriel suivant :

���⃗
e1 e���⃗2 e���⃗3
�����⃗ �����⃗=�−A1 B 0 −A1 0 −A1 B2
AB⋀AC B2 0 �=� 2 � e���⃗−�
1 � e���⃗+�
2 � e���⃗
1 C3 −A1 C3 −A1 0 3
−A1 0 C3

On obtient finalement :

�����⃗⋀AC
AB �����⃗=(B2 C3 )e���⃗+(A
1 1 C3 )e
���⃗2 + (A1 B2 )e���⃗3

�����⃗⋀AC
Ce qui nous permet d’évaluer : ‖AB �����⃗‖ = �(B2 C3 )2 + (A1 C3 )2 + (A1 B2 )2

𝟏𝟏
Et enfin déduire : 𝑑𝑑𝑑𝑑 = �AB �����⃗� = 𝟏𝟏 �(B2 C3 )2 + (A1 C3 )2 + (A1 B2 )2
�����⃗⋀AC
𝟐𝟐 𝟐𝟐

Evaluation des aires dS1, dS2, dS3 :

R. Adman FGC/USTHB/2020 16
Nous pouvons évaluer ces aires en suivant le même procédé utilisé pour le calcul de
l’aire 𝑑𝑑𝑑𝑑.
������⃗
MB⋀MC ������⃗=(B2 C3 )e���⃗+0e
1 ���⃗2 + 0e���⃗3

������⃗⋀MA
MC ������⃗=0e���⃗+(A
1 1 C3 )e
���⃗2 + 0e���⃗3

������⃗⋀MB
MA ������⃗=0e���⃗+0e
1 ���⃗2 + (A1 B2 )e���⃗3

𝟏𝟏 𝟏𝟏 𝟏𝟏 𝟏𝟏
𝑑𝑑𝑑𝑑1 = �MB ������⃗� = �(B2 C3 )2 + (0)2 + (0)2 = �(B2 C3 )2 = B2 C3
������⃗⋀MC
𝟐𝟐 𝟐𝟐 𝟐𝟐 𝟐𝟐
𝟏𝟏 𝟏𝟏 𝟏𝟏 𝟏𝟏
𝑑𝑑𝑑𝑑2 = ������⃗⋀MA
�MC ������⃗� = �(0)2 + (A1 C3 )2 + (0)2 = �(A1 C3 )2 = A1 C3
𝟐𝟐 𝟐𝟐 𝟐𝟐 𝟐𝟐
𝟏𝟏 𝟏𝟏 𝟏𝟏 𝟏𝟏
𝑑𝑑𝑑𝑑3 = ������⃗⋀MB
�MA ������⃗� = �(0)2 + (0)2 + (A1 B2 )2 = �(A1 B2 )2 = A1 B2
𝟐𝟐 𝟐𝟐 𝟐𝟐 𝟐𝟐

Les résultats précédemment obtenus, peuvent être formuler sous la forme suivante :

��⃗)
𝑑𝑑𝑑𝑑1 = 𝑑𝑑𝑑𝑑 cos(e���⃗n
1

𝑑𝑑𝑑𝑑2 = 𝑑𝑑𝑑𝑑 cos(e���⃗n
2 �⃗)

𝑑𝑑𝑑𝑑3 = 𝑑𝑑𝑑𝑑 cos(e���⃗n
3 �⃗)

Avec :
��⃗) = e���⃗1 . n
�⃗ (1 · 𝑛𝑛1 + 0 · 𝑛𝑛2 + 0 · 𝑛𝑛3 ) 𝑛𝑛1
cos(e���⃗n
1 = =
‖e���⃗‖‖n
1 �⃗‖ 1 · �(𝑛𝑛12 + 𝑛𝑛22 + 𝑛𝑛32 ) �(𝑛𝑛12 + 𝑛𝑛22 + 𝑛𝑛32 )

��⃗) = e���⃗2 . n
�⃗ (0 · 𝑛𝑛1 + 1 · 𝑛𝑛2 + 0 · 𝑛𝑛3 ) 𝑛𝑛2
cos(e���⃗n
2 = =
‖e���⃗‖‖n
2 �⃗‖ 1 · �(𝑛𝑛12 + 𝑛𝑛22 + 𝑛𝑛32 ) �(𝑛𝑛12 + 𝑛𝑛22 + 𝑛𝑛32 )

��⃗) = e���⃗2 . n
�⃗ (0 · 𝑛𝑛1 + 0 · 𝑛𝑛2 + 1 · 𝑛𝑛3 ) 𝑛𝑛3
cos(e���⃗n
3 = =
‖e���⃗‖‖n
2 �⃗‖ 1 · �(𝑛𝑛12 + 𝑛𝑛22 + 𝑛𝑛32 ) �(𝑛𝑛12 + 𝑛𝑛22 + 𝑛𝑛32 )

Sachant que l’on peut exprimer 𝑑𝑑𝑑𝑑 sous la forme vectorielle suivante :

𝑑𝑑𝑑𝑑n
�⃗ = 𝑑𝑑𝑑𝑑1 ���⃗
e1 + 𝑑𝑑𝑑𝑑2 ���⃗
e2 + 𝑑𝑑𝑑𝑑3 ���⃗
e3

Tenant compte de ce qui précède, nous pouvons établir :

R. Adman FGC/USTHB/2020 17
��⃗) e���⃗ + 𝑑𝑑𝑑𝑑 cos(e���⃗n
�⃗ = 𝑑𝑑𝑑𝑑 cos(e���⃗n
𝑑𝑑𝑑𝑑n ��⃗) e���⃗ + 𝑑𝑑𝑑𝑑 cos(e���⃗n
��⃗) e���⃗
1 1 2 2 3 3

Ce qui permet d’aboutir à :


𝑛𝑛1 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑛𝑛2 𝑑𝑑𝑑𝑑 𝑛𝑛3 𝑑𝑑𝑑𝑑
𝑑𝑑𝑑𝑑n
�⃗ = e���⃗1 + e2 +
���⃗ e3
���⃗
�(𝑛𝑛12 + 𝑛𝑛22 + 𝑛𝑛32 ) �(𝑛𝑛12 + 𝑛𝑛22 + 𝑛𝑛32 ) �(𝑛𝑛12 + 𝑛𝑛22 + 𝑛𝑛32 )

Sachant par ailleurs que :


1 1
�����⃗⋀AC
�⃗ = (AB
𝑑𝑑𝑑𝑑n �����⃗) = ((B2 C3 )e���⃗1 + (A1 C3 )e���⃗2 + (A1 B2 )e���⃗)
3
2 2

Ainsi nous pouvons déduire :


𝟏𝟏 𝑛𝑛1 𝑑𝑑𝑑𝑑
𝑑𝑑𝑑𝑑1 = (B2 C3 ) =
𝟐𝟐 �(𝑛𝑛12 + 𝑛𝑛22 + 𝑛𝑛32 )

𝟏𝟏 𝑛𝑛2 𝑑𝑑𝑑𝑑
𝑑𝑑𝑑𝑑2 = (A1 C3 ) =
𝟐𝟐 �(𝑛𝑛12 + 𝑛𝑛22 + 𝑛𝑛32 )

𝟏𝟏 𝑛𝑛3 𝑑𝑑𝑑𝑑
𝑑𝑑𝑑𝑑3 = (A1 B2 ) =
𝟐𝟐 �(𝑛𝑛12 + 𝑛𝑛22 + 𝑛𝑛32 )

I.6/Notations d’Einstein

R. Adman FGC/USTHB/2020 18
La notation d’Einstein est une convention propre au calcul tensoriel. Elle permet
d’alléger considérablement les notations. On l’appelle aussi « notation indicielle », ou
« convention de l’indice muet ». Cette convention d’écriture s’énonce ainsi :

« Si un indice apparaît deux fois dans le même monôme, on lui fait prendre les
valeurs 1, 2, et 3, et on fait la somme de l’ensemble »

Dans cet énoncé, un indice représente une référence à un des axes de la


base(e���⃗,
1 ���⃗,
e2 e���⃗).Par
3 conséquent un indice prend toujours l’une des valeurs 1, 2, ou
3.A titre indicatif, un vecteur 𝐓𝐓�⃗ peut s’écrire sous la forme:

�⃗ = T1 . ���⃗
𝐓𝐓 e1 + T2 . e���⃗2 + T3 . ���⃗
e3 = T𝑘𝑘 . ����⃗
e𝑘𝑘 = T𝑗𝑗 . ���⃗
e𝑗𝑗

Le choix de la lettre d’indice est sans importance, cette lettre est appelé indice muet.
Pour être considérée comme tel, cette lettre doit apparaitre deux fois dans le même
terme, indiquant la sommation sur les trois dimensions de l’espace. Dans le cas d’une
présence d’un indice non répété, ce dernier sera désigné comme indice franc.
Comme le montre l’exemple suivant :

T𝑖𝑖𝑖𝑖 . ���⃗
e𝑗𝑗 = T𝑖𝑖1 . ���⃗
e1 + T𝑖𝑖2 . ���⃗
e2 + T𝑖𝑖3 . ���⃗
e3

Le produit scalaire de deux vecteurs est un autre exemple d’utilisation de la notation


d’Einstein.

�⃗. v
u �⃗ = u𝑖𝑖 v𝑖𝑖 = u1 v1 + u2 v2 + u3 v3

On désigne par le symbole de Kronecker, la notation indicielle


1 si 𝑖𝑖 = 𝑗𝑗
δ𝑖𝑖𝑖𝑖 = � ( 𝑖𝑖, 𝑗𝑗 = 1,2,3)
0 si 𝑖𝑖 ≠ 𝑗𝑗

Par contre si l’on note : δ𝑖𝑖𝑖𝑖 = δ𝑗𝑗𝑗𝑗 = δ11 + δ22 + δ33 = 1 + 1 + 1 = 3

Le tenseur identité, est le tenseur dont les composantes dans toute base vérifient :

I𝑖𝑖𝑖𝑖 = δ𝑖𝑖𝑖𝑖

Ce qui correspond à :

1 0 0
I = �0 1 0�
0 0 1

I.7/Notion de tenseur

R. Adman FGC/USTHB/2020 19
Un tenseur« 𝒕𝒕 » est un objet mathématique défini par un ordre, qui est un entier
positif ou nul. En élasticité, on appellera généralement « tenseur » un tenseur d’ordre
2.

Mathématiquement, un tenseur 𝒕𝒕 d’ordre 2 est définit comme étant une forme


bilinéaire deE3 x E3 dans R 3 . Cela se traduit par une fonction qui fait
correspondre un réel à deux vecteurs quelconques. Si on applique un tenseur𝒕𝒕
d’ordre 2 à deux vecteurs𝐔𝐔 �⃗et𝐕𝐕
�⃗, alors le résultat de cette opération que l’on note
�⃗, 𝐕𝐕
𝒕𝒕(𝐔𝐔 �⃗) est un scalaire.

Dans la base (e���⃗,


1 ���⃗, e3 on appelle composantes du tenseur 𝒕𝒕 les 9 scalaires :
e2 ���⃗)

𝒕𝒕𝑚𝑚𝑚𝑚 = 𝒕𝒕(e�����⃗,
𝑚𝑚 ����⃗)
en

On en déduit que l’on peut représenter le tenseur 𝒕𝒕 dans la base (e���⃗,


1 ���⃗,
e2 e���⃗)
3 par une
matrice :
𝒕𝒕11 𝒕𝒕12 𝒕𝒕13
𝒕𝒕 = �𝒕𝒕21 𝒕𝒕22 𝒕𝒕23 �
𝒕𝒕31 𝒕𝒕32 𝒕𝒕33

Dans la base (e���⃗,


1 ���⃗,
�⃗et V
e3 le résultat du tenseur 𝒕𝒕appliqué à deux vecteurs U
e2 ���⃗) �⃗ est un
scalaire noté :
�⃗, V
𝒕𝒕�U �⃗� = 𝒕𝒕𝑚𝑚𝑚𝑚 U𝑚𝑚 V𝑛𝑛

Qui correspond selon la notation d’Einstein à :

�⃗, V
𝒕𝒕�U �⃗� = 𝒕𝒕11 U1 V1 + 𝒕𝒕12 U1 V2 + 𝒕𝒕13 U1 V3 + 𝒕𝒕21 U2 V1 + 𝒕𝒕22 U2 V2 + 𝒕𝒕23 U2 V3
+ 𝒕𝒕31 U3 V1 + 𝒕𝒕32 U3 V2 + 𝒕𝒕33 U3 V3

Ceci exprime la performance de la notation d’Einstein dans la simplification des


écritures mathématiques.

Dans une autre base (e���⃗1′ , ���⃗


e′2 , ���⃗
e′3 ) les scalaires du tenseur 𝒕𝒕 seront différents de ceux
trouvés dans la base(e���⃗,
1 ���⃗,
e2 e���⃗),
3 on les notera :

𝒕𝒕′11 𝒕𝒕′12 𝒕𝒕′13


𝒕𝒕 = �𝒕𝒕′21 𝒕𝒕′22 𝒕𝒕′23 �
𝒕𝒕′31 𝒕𝒕′32 𝒕𝒕′33

R. Adman FGC/USTHB/2020 20
La conséquence d’un changement de base sur le tenseur 𝒕𝒕 se traduit par des scalaires
𝑡𝑡 obtenus grâce à la matrice de passage [𝐏𝐏] = �𝛼𝛼𝑖𝑖𝑖𝑖 � de la base (e���⃗, 1 ���⃗,
e2 ���⃗)
e3 vers la base
(e���⃗1′ , e���⃗′2 , ���⃗
e′3 ), à partir de l’opération suivante :
𝒕𝒕′𝑖𝑖𝑖𝑖 = 𝛼𝛼𝑖𝑖𝑖𝑖 𝛼𝛼𝑗𝑗𝑗𝑗 𝒕𝒕𝑚𝑚𝑚𝑚

Un tenseur 𝒕𝒕 d’ordre 2 est aussi définit comme une application linéaire deE3 x E3
dans R 3 qui fait correspondre un vecteur 𝐕𝐕�⃗ à tout vecteur 𝐔𝐔
�⃗ tel que :

�V⃗ = 𝒕𝒕(U
�⃗)

Dans la base (e���⃗,


1 ���⃗,
�⃗ sont données par :
e3 les composantes du vecteur V
e2 ���⃗)

V𝑚𝑚 = 𝒕𝒕𝑚𝑚𝑚𝑚 U𝑛𝑛

Ce qui correspond au produit matriciel classique ligne par colonne.

V1 𝒕𝒕11 𝒕𝒕12 𝒕𝒕13 U1


�V2 � = �𝒕𝒕21 𝒕𝒕22 𝒕𝒕23 � x �U2 �
V3 𝒕𝒕31 𝒕𝒕32 𝒕𝒕33 U3

Enfin, nous pouvons déduire :

𝒕𝒕�U ���⃗� = �U⃗. 𝒕𝒕�W


�⃗, W ���⃗� = 𝒕𝒕𝑚𝑚𝑚𝑚 U𝑚𝑚 W𝑛𝑛

Nous avons par ailleurs :

�⃗, W
𝒕𝒕𝐓𝐓 �U ���⃗ , �U⃗� = 𝒕𝒕𝑚𝑚𝑚𝑚 U𝑛𝑛 W𝑚𝑚
���⃗� = 𝒕𝒕�W

Propriétés du tenseur :

Un tenseur égal à sa transposé est appelé tenseur symétrique et sa matrice est


symétrique dans toute base. Dans ce cas, on a toujours :

𝒕𝒕𝑚𝑚𝑚𝑚 = 𝒕𝒕𝑛𝑛𝑛𝑛

Un tenseur égal à l’opposé de sa transposé est appelé tenseur antisymétrique, et sa


matrice est antisymétrique dans toute base :

𝒕𝒕𝑚𝑚𝑚𝑚 = −𝒕𝒕𝑛𝑛𝑛𝑛

Tout tenseur est égal à la somme d’un tenseur symétrique et d’un tenseur
antisymétrique :
𝒕𝒕 = 𝒕𝒕𝐒𝐒 + 𝒕𝒕𝐀𝐀

R. Adman FGC/USTHB/2020 21
Avec :
𝟏𝟏 𝟏𝟏
𝒕𝒕𝐒𝐒 = (𝒕𝒕 + 𝒕𝒕𝐓𝐓 )et 𝒕𝒕𝐀𝐀 = (𝒕𝒕 − 𝒕𝒕𝐓𝐓 )
𝟐𝟐 𝟐𝟐

On appelle polynôme caractéristique la fonction 𝐝𝐝𝐝𝐝𝐝𝐝⁡


(𝒕𝒕 − 𝝀𝝀𝐈𝐈). Ce polynôme est le
même dans toute base considérée. Ce polynôme peut s’exprimer sous la forme
suivante :

𝐝𝐝𝐝𝐝 𝐭𝐭(𝒕𝒕 − 𝝀𝝀𝐈𝐈) = −𝝀𝝀𝟑𝟑 + 𝐈𝐈1 𝝀𝝀𝟐𝟐 − 𝐈𝐈2 𝝀𝝀 + 𝐈𝐈3

Les trois coefficients 𝐈𝐈1 , 𝐈𝐈2 et 𝐈𝐈3 de ce polynôme sont nommés invariants
principaux de 𝒕𝒕et sont des constantes quelle que soit la base. Ces invariant sont
intrinsèque au tenseur 𝒕𝒕.

Les racines du polynôme caractéristiques (valeurs de λ pour lesquelles 𝐝𝐝𝐝𝐝 𝐭𝐭(𝒕𝒕 − 𝝀𝝀𝐈𝐈)
s’annule) sont nommées valeurs principales du tenseur que l’on note λI , λII et λIII .

Ce qui nous amène à écrire :


(𝒕𝒕11 − 𝝀𝝀) 𝒕𝒕12 𝒕𝒕13
� 𝒕𝒕21 (𝒕𝒕22 − 𝝀𝝀) 𝒕𝒕23 � = 0
𝒕𝒕31 𝒕𝒕32 (𝒕𝒕33 − 𝝀𝝀)
Equivalent à :
𝝀𝝀𝟑𝟑 − 𝐈𝐈1 𝝀𝝀𝟐𝟐 + 𝐈𝐈2 𝝀𝝀 − 𝐈𝐈3 = 𝟎𝟎
Correspondant à :
(𝝀𝝀 − λI )(𝝀𝝀 − λII )(𝝀𝝀 − λIII ) = 𝟎𝟎

Chaque valeur propre λ𝑘𝑘 solution de l’équation qui précède, permet de définir un
vecteur principale e����⃗𝑘𝑘 = ( e1𝑘𝑘 , e2𝑘𝑘 , e3𝑘𝑘 ) tel que :

e𝑘𝑘 = �0⃗
(𝒕𝒕 − λ𝑘𝑘 𝐈𝐈)�����⃗

(𝒕𝒕11 − 𝝀𝝀)e1𝑘𝑘 𝒕𝒕12 e2𝑘𝑘 𝒕𝒕13 e3𝑘𝑘 0


� 𝒕𝒕21 e1𝑘𝑘 (𝒕𝒕22 − 𝝀𝝀)e2𝑘𝑘 𝒕𝒕23 e3𝑘𝑘 � = �0�
𝒕𝒕31 e1𝑘𝑘 𝒕𝒕32 e2𝑘𝑘 (𝒕𝒕33 − 𝝀𝝀)e3𝑘𝑘 0

Ainsi nous obtenons trois vecteurs propres����⃗, eI ����⃗


eII et e�����⃗,
III correspondant
respectivement aux trois valeurs propres (λI , λII , λIII ). Ces trois vecteurs forment une
base dite base principale du tenseur 𝒕𝒕, notée (e���⃗,
I ����⃗,
eII e�����⃗).
III Dans cette base, la matrice
qui représente le tenseur 𝒕𝒕est diagonale.

En conclusion, nous venons de voir que l’on peut toujours trouver trois vecteurs
principaux orthogonaux pour un tenseur réel symétrique d’ordre 2. La base formée
par ces trois vecteurs principaux est appelée base principale.

R. Adman FGC/USTHB/2020 22
Dans cette base, les coefficients du tenseur 𝒕𝒕 forment une matrice diagonale dont les
éléments diagonaux sont les valeurs principales.
λI 0 0
−1
𝒕𝒕I,II,III = [P ]𝒕𝒕1,2,3 [𝐏𝐏] = � 0 λII 0 �
0 0 λIII

La matrice de passage P est donnée par :

e���⃗I · e���⃗1 ����⃗


eII · e���⃗1 �����⃗
eIII · e���⃗1
[𝐏𝐏] = ����⃗
eI · e���⃗2 e����⃗ II · e
���⃗2 e�����⃗
III · e
���⃗2 �
eI · e���⃗3 ����⃗
���⃗ eII · e���⃗3 �����⃗
eIII · e���⃗3

Les invariants principaux 𝐈𝐈1 , 𝐈𝐈2 et 𝐈𝐈3 sont définit comme suit :

Invariant linéaire : (nommé trace de(𝒕𝒕)


𝐈𝐈1 = 𝒕𝒕𝑖𝑖𝑖𝑖 = 𝒕𝒕11 + 𝒕𝒕22 + 𝒕𝒕33 Identique à 𝐈𝐈1 = 𝝀𝝀I + 𝝀𝝀II + 𝝀𝝀III

Invariant quadratique :
𝒕𝒕 𝒕𝒕 𝒕𝒕 𝒕𝒕 𝒕𝒕 𝒕𝒕23
𝐈𝐈2 = � 11 12 � + �𝒕𝒕11 𝒕𝒕13 � + �𝒕𝒕22 𝒕𝒕33 � Identique à 𝐈𝐈2 = 𝝀𝝀I 𝝀𝝀II + 𝝀𝝀I 𝝀𝝀III + 𝝀𝝀II 𝝀𝝀III
𝒕𝒕21 𝒕𝒕22 31 33 32

Invariant cubique : (nommé déterminant de (𝒕𝒕)


𝒕𝒕11 𝒕𝒕12 𝒕𝒕13
𝐈𝐈3 = �𝒕𝒕21 𝒕𝒕22 𝒕𝒕23 � Identique à 𝐈𝐈3 = 𝝀𝝀I 𝝀𝝀II 𝝀𝝀III
𝒕𝒕31 𝒕𝒕32 𝒕𝒕33

Application 3:
On considère dans la base (e���⃗,
1 ���⃗,
e2 ���⃗)
e3 un tenseur t, ayant les composantes suivantes :

1 2 2
𝐭𝐭 = � 0 2 1�
−1 2 2

Calculer les valeurs et vecteurs propres et du tenseur t.

Réponse :
Les valeurs propres du tenseur t sont les racines du polynôme caractéristique :

−𝝀𝝀𝟑𝟑 + 𝐈𝐈1 𝝀𝝀𝟐𝟐 − 𝐈𝐈2 𝝀𝝀 + 𝐈𝐈3 = 𝟎𝟎


Avec :
𝐈𝐈1 = 𝒕𝒕11 + 𝒕𝒕22 + 𝒕𝒕33 = 1 + 2 + 2 = 5

1 𝟐𝟐 2 1 1 2
𝐈𝐈2 = � �+� �+� � = [𝟐𝟐] + [𝟐𝟐] + [𝟒𝟒] = 𝟖𝟖
0 2 2 2 −1 2
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1 2 2
𝐈𝐈3 = � 0 2 1� = 𝟒𝟒
−1 2 2

Le polynôme caractéristique prend la forme suivante:

−𝝀𝝀𝟑𝟑 + 5𝝀𝝀𝟐𝟐 − 8𝝀𝝀 + 4 = 𝟎𝟎 Solution : 𝝀𝝀I = 1 ; 𝝀𝝀II,III = 2 ;

1
𝝀𝝀I = 1 ���⃗
𝑒𝑒I = a � 1 �; a réel quelconque
−1
2
𝝀𝝀II,III = 2 ���������⃗
𝑒𝑒II,III = a �1�; a réel quelconque
0

Application 4:
On considère dans la base (e���⃗,
1 ���⃗,
e2 ���⃗)
e3 un tenseur t, ayant les composantes suivantes :
1 2 0
𝐭𝐭 = �0 3 0�
2 −4 2

Calculer les valeurs et vecteurs propres et du tenseur t.

Réponse :
Les valeurs propres du tenseur t sont les racines du polynôme caractéristique :

−𝝀𝝀𝟑𝟑 + 𝐈𝐈1 𝝀𝝀𝟐𝟐 − 𝐈𝐈2 𝝀𝝀 + 𝐈𝐈3 = 𝟎𝟎


Avec :
𝐈𝐈1 = 𝒕𝒕11 + 𝒕𝒕22 + 𝒕𝒕33 = 6

𝟏𝟏 𝟐𝟐 3 0 1 0
𝐈𝐈2 = � �+� �+� � = [𝟑𝟑] + [𝟔𝟔] + [𝟐𝟐] = 𝟏𝟏𝟏𝟏
0 3 −4 2 2 2
1 2 0
𝐈𝐈3 = �0 3 0� = 𝟔𝟔
2 −4 2

Le polynôme caractéristique devient:

−𝝀𝝀𝟑𝟑 + 6𝝀𝝀𝟐𝟐 − 11𝝀𝝀 + 6 = 𝟎𝟎 Solution : 𝝀𝝀I = 1 ; 𝝀𝝀II = 2 ; 𝝀𝝀III = 3 ;

R. Adman FGC/USTHB/2020 24
1
𝝀𝝀I = 1 ���⃗
𝑒𝑒I = a � 0 �; a réel quelconque
−2
0
𝝀𝝀II = 2 ����⃗
𝑒𝑒II = a �0�; a réel quelconque
1
1
𝝀𝝀III = 3 �����⃗
𝑒𝑒III = a � 1 �; a réel quelconque
−2

Vérification qu’un tenseur t est diagonalisable.

𝑡𝑡1,2,3 = PDP −1 = P𝑡𝑡I,II,III P −1

1 0 1 1 −1 0
−1
avec :P=⟨𝑒𝑒���⃗|𝑒𝑒
I ����⃗|𝑒𝑒
II �����⃗⟩=�
III 0 0 1� et P = �2 0 1�
−2 1 −2 0 1 0
1 0 1 1 0 0 1 −1 0 1 2 0
On vérifie: 𝐭𝐭 = � 0 0 1 � �0 2 0� �2 0 1� = �0 3 0�
−2 1 −2 0 0 3 0 1 0 2 −4 2

Application5:
On considère dans la base (e���⃗,
1 ���⃗,
e2 ���⃗)
e3 un tenseur t, ayant les composantes suivantes :

4 −3 0
𝐭𝐭 = �−3 6 0�
0 0 2

Calculer les valeurs et vecteurs propres et du tenseur t.

Réponse :
Les valeurs propres du tenseur t sont les racines du polynôme caractéristique :
−𝝀𝝀𝟑𝟑 + 𝐈𝐈1 𝝀𝝀𝟐𝟐 − 𝐈𝐈2 𝝀𝝀 + 𝐈𝐈3 = 𝟎𝟎
Avec :
𝐈𝐈1 = 𝒕𝒕11 + 𝒕𝒕22 + 𝒕𝒕33 = 4 + 6 + 2 = 12

4 −𝟑𝟑 4 0 6 0
𝐈𝐈2 = � �+� �+� � = [𝟒𝟒 ∗ 𝟔𝟔 − (−𝟑𝟑) ∗ (−𝟑𝟑)] + [𝟒𝟒 ∗ 𝟐𝟐] + [𝟔𝟔 ∗ 𝟐𝟐]
−3 6 0 2 0 2
= 𝟑𝟑𝟑𝟑

4 −3 0
𝐈𝐈3 = �−3 6 0� = 𝟒𝟒 ∗ (𝟔𝟔 ∗ 𝟐𝟐) − (−𝟑𝟑) ∗ �(−𝟑𝟑) ∗ 𝟐𝟐� + 𝟎𝟎 = 𝟑𝟑𝟑𝟑
0 0 2

R. Adman FGC/USTHB/2020 25
Le polynôme caractéristique devient:

−𝝀𝝀𝟑𝟑 + 12𝝀𝝀𝟐𝟐 − 35𝝀𝝀 + 30 = 𝟎𝟎

Solution : 𝝀𝝀I = �5 + √10�; 𝝀𝝀II = 2 ; 𝝀𝝀III = �5 − √10�

1
1+ 10
𝝀𝝀𝐈𝐈 = �𝟓𝟓 + √𝟏𝟏𝟏𝟏� 𝑒𝑒���⃗I = a �− √ � a réel quelconque
3
0
0
𝝀𝝀𝐈𝐈𝐈𝐈 = 𝟐𝟐 𝑒𝑒����⃗
II = �0�
1

1+√10
3
𝝀𝝀𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 = �𝟓𝟓 − √𝟏𝟏𝟏𝟏� 𝑒𝑒III = a � 1 � a réel quelconque
�����⃗
0

Application 6:
On considère dans la base (e���⃗,
1 ���⃗,
e2 ���⃗)
e3 un tenseur t, ayant les composantes suivantes :

𝟐𝟐 𝟐𝟐 1
𝐭𝐭 = �𝟏𝟏 𝟑𝟑 1�
1 2 𝟐𝟐

Calculer les valeurs et vecteurs propres et du tenseur t.

Réponse :
Les valeurs propres du tenseur t sont les racines du polynôme caractéristique :

−𝝀𝝀𝟑𝟑 + 𝐈𝐈1 𝝀𝝀𝟐𝟐 − 𝐈𝐈2 𝝀𝝀 + 𝐈𝐈3 = 𝟎𝟎


Avec :

𝐈𝐈1 = 𝒕𝒕11 + 𝒕𝒕22 + 𝒕𝒕33 = 2 + 3 + 2 = 7

2 𝟐𝟐 3 1 2 1
𝐈𝐈2 = � �+� �+� � = [𝟔𝟔 − 𝟐𝟐] + [𝟔𝟔 − 𝟐𝟐] + [𝟒𝟒 − 𝟏𝟏] = 𝟏𝟏𝟏𝟏
1 3 2 2 1 2
𝟐𝟐 𝟐𝟐 1
𝐈𝐈3 = �𝟏𝟏 𝟑𝟑 1� = 𝟓𝟓
1 2 𝟐𝟐

R. Adman FGC/USTHB/2020 26
Le polynôme caractéristique devient:

−𝝀𝝀𝟑𝟑 + 7𝝀𝝀𝟐𝟐 − 11𝝀𝝀 + 5 = 𝟎𝟎

Solution : 𝝀𝝀I,II = 1 ; 𝝀𝝀III = 5

𝟏𝟏 𝐱𝐱𝟏𝟏 + 𝟐𝟐 𝐱𝐱𝟐𝟐 + 1 𝐱𝐱 𝟑𝟑 = 0
𝝀𝝀𝐈𝐈,𝐈𝐈𝐈𝐈 = 𝟏𝟏 𝟏𝟏 𝐱𝐱 𝟏𝟏 + 𝟐𝟐 𝐱𝐱𝟐𝟐 + 1 𝐱𝐱 𝟑𝟑 = 𝟎𝟎
1 𝐱𝐱 𝟏𝟏 + 2 𝐱𝐱 𝟐𝟐 + 𝟏𝟏 𝐱𝐱 𝟑𝟑 = 𝟎𝟎

1 2
𝑒𝑒I = a � 0 �
���⃗ ����⃗
𝑒𝑒II = a �−1� 2 vecteurs non ⊥
−1 0

Ou encore
1 1
𝑒𝑒I = a � 0 �
���⃗ ����⃗
𝑒𝑒II = a �−2� 2 vecteurs ⊥
−1 1
−𝟑𝟑 𝐱𝐱𝟏𝟏 + 𝟐𝟐 𝐱𝐱𝟐𝟐 + 1 𝐱𝐱 𝟑𝟑 = 0 1
𝝀𝝀𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 = 𝟓𝟓 𝟏𝟏 𝐱𝐱 𝟏𝟏 + −𝟐𝟐𝐱𝐱 𝟐𝟐 + 1 𝐱𝐱 𝟑𝟑 = 𝟎𝟎 �����⃗
𝑒𝑒III = a �1�
1 𝐱𝐱𝟏𝟏 + 2 𝐱𝐱 𝟐𝟐 + −𝟐𝟐𝐱𝐱 𝟑𝟑 = 𝟎𝟎 1

Application 7:
On considère dans la base (e���⃗,
1 ���⃗,
e2 ���⃗)
e3 un tenseur t, ayant les composantes suivantes :

𝟕𝟕 −𝟐𝟐 1
𝐭𝐭 = �−𝟐𝟐 𝟏𝟏𝟏𝟏 −2�
1 −2 𝟕𝟕

Calculer les valeurs et vecteurs propres et du tenseur t.

Réponse :
Les valeurs propres du tenseur t sont les racines du polynôme caractéristique :

−𝝀𝝀𝟑𝟑 + 𝐈𝐈1 𝝀𝝀𝟐𝟐 − 𝐈𝐈2 𝝀𝝀 + 𝐈𝐈3 = 𝟎𝟎


Avec :

𝐈𝐈1 = 𝒕𝒕11 + 𝒕𝒕22 + 𝒕𝒕33 = 7 + 10 + 7 = 24

7 −𝟐𝟐 10 −2 7 1
𝐈𝐈2 = � �+� �+� � = [𝟕𝟕𝟕𝟕 − 𝟒𝟒] + [𝟕𝟕𝟕𝟕 − 𝟒𝟒] + [𝟒𝟒𝟒𝟒 − 𝟏𝟏] = 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏
−2 10 −2 7 1 7
𝟕𝟕 −𝟐𝟐 1
𝐈𝐈3 = �−𝟐𝟐 𝟏𝟏𝟏𝟏 −2� = 𝟒𝟒𝟒𝟒𝟒𝟒
1 −2 𝟕𝟕
R. Adman FGC/USTHB/2020 27
Le polynôme caractéristique devient:
−𝝀𝝀𝟑𝟑 + 24𝝀𝝀𝟐𝟐 − 180𝝀𝝀 + 432 = 𝟎𝟎

Solution : 𝝀𝝀I = 12 𝝀𝝀II,III = 6

−𝟏𝟏 𝐱𝐱 𝟏𝟏 +𝟐𝟐 𝐱𝐱𝟐𝟐 −1 𝐱𝐱𝟑𝟑 = 0


𝝀𝝀𝐈𝐈𝐈𝐈,𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 = 𝟔𝟔 𝟐𝟐 𝐱𝐱𝟏𝟏 −𝟒𝟒 𝐱𝐱𝟐𝟐 +2 𝐱𝐱 𝟑𝟑 = 𝟎𝟎
−1 𝐱𝐱 𝟏𝟏 +2 𝐱𝐱 𝟐𝟐 −𝟏𝟏 𝐱𝐱𝟑𝟑 = 𝟎𝟎

1 2
𝑒𝑒II = a � 0 �
����⃗ �����⃗
𝑒𝑒III = a �𝟏𝟏� 2 vecteurs non ⊥ solution du système
−1 0

Ou encore
1 1
𝑒𝑒II = a � 0 �
����⃗ �����⃗
𝑒𝑒III = a �𝟏𝟏� 2 vecteurs ⊥ solution du système
−1 1
−𝟓𝟓 𝐱𝐱𝟏𝟏 −𝟐𝟐 𝐱𝐱𝟐𝟐 1 𝐱𝐱 𝟑𝟑 = 0 1
𝝀𝝀𝐈𝐈 = 𝟏𝟏𝟏𝟏 −𝟐𝟐 𝐱𝐱𝟏𝟏 −𝟐𝟐 𝐱𝐱𝟐𝟐 −2 𝐱𝐱 𝟑𝟑 = 𝟎𝟎 𝑒𝑒���⃗I = a �−2� a réel quelconque
1 𝐱𝐱𝟏𝟏 −2 𝐱𝐱 𝟐𝟐 −𝟓𝟓 𝐱𝐱𝟑𝟑 = 𝟎𝟎 1

Rappel de résolution d’une équation du troisième degré.


𝟏𝟏
𝝀𝝀𝟑𝟑 − 𝐈𝐈1 𝝀𝝀𝟐𝟐 + 𝐈𝐈2 𝝀𝝀 − 𝐈𝐈3 = 𝟎𝟎 Et on pose : 𝝀𝝀 = 𝝀𝝀� + 𝐈𝐈1
𝟑𝟑

On obtient :
𝝀𝝀�𝟑𝟑 + A𝝀𝝀� + B = 𝟎𝟎
𝟏𝟏 𝟐𝟐 𝟑𝟑 𝟏𝟏
Avec 𝐀𝐀 = 𝐈𝐈2 − 𝐈𝐈𝟏𝟏𝟐𝟐 𝐁𝐁 = − 𝐈𝐈 + 𝐈𝐈1 𝐈𝐈2 − 𝐈𝐈3
𝟑𝟑 𝟐𝟐𝟐𝟐 𝟏𝟏 𝟑𝟑

𝐀𝐀𝟑𝟑 𝐁𝐁 𝟐𝟐
Formons : 𝐑𝐑 = +
𝟐𝟐𝟐𝟐 𝟒𝟒
Si 𝐑𝐑 > 0 :

Alors le polynôme caractéristique possède une seule racine réelle obtenue comme
suit :
𝐁𝐁 𝟐𝟐 𝐁𝐁 𝟐𝟐
Alors évaluons : 𝐫𝐫1 = − + √𝑹𝑹 et 𝐫𝐫2 = − − √𝑹𝑹
𝟐𝟐 𝟐𝟐

𝟏𝟏
Une racine réelle ���
𝝀𝝀1 = 𝟑𝟑√𝐫𝐫1 + 𝟑𝟑√𝐫𝐫2 et donc : 𝝀𝝀1 = ���
𝝀𝝀1 − 𝐈𝐈1
𝟑𝟑

R. Adman FGC/USTHB/2020 28
Si 𝐑𝐑 = 𝟎𝟎 :

Alors le polynôme caractéristique possède une racine double et une racine réelle
obtenues comme suit :
𝟑𝟑 𝐁𝐁 𝟏𝟏
Une racine double : �����
𝝀𝝀1,2 = − et donc : �����
𝝀𝝀1,2 = 𝝀𝝀1,2 − 𝐈𝐈1
𝟐𝟐 𝐀𝐀 𝟑𝟑

𝐁𝐁 𝟏𝟏
Une racine réelle : ���
𝝀𝝀3 = +𝟑𝟑 et donc : 𝝀𝝀3 = ���
𝝀𝝀3 − 𝐈𝐈1
𝐀𝐀 𝟑𝟑

Si 𝐑𝐑 < 0 :

Alors le polynôme caractéristique possède trois racines réelles (qui quoique réelles,
se présentent sous forme imaginaire comme somme de deux imaginaires conjugués).

R. Adman FGC/USTHB/2020 29
Chapitre II

Théorie de l’état de contrainte

R. Adman FGC/USTHB/2020 30
Chapitre II : Théorie de l’état de contrainte

Théorie d’élasticité vis à vis de la MMC, de la RDM


Hypothèses de base de la théorie d’élasticité
Tenseur des contraintes
Equations différentielles de l’équilibre en coordonnées cartésiennes
Etude du tenseur des contraintes en un point
Expressions des équations différentielles en coordonnées cylindriques
Conditions de frontières ou conditions aux limites

II.1/ Théorie d’élasticité vis à vis de la MMC, de la RDM

A l’échelle microscopique, la matière est constituée d'atomes ou de molécules


séparées par du vide. En mécanique des milieux continus, on utilise une échelle
intermédiaire entre l'échelle microscopique et l'échelle macroscopique. Cette échelle
peut se représenter comme un élément de volume infinitésimal, situé au point M,
contenant suffisamment d'atomes ou de molécules pour qu'on puisse y définir des
grandeurs physiques.

La grandeur physique peut être représentée mathématiquement par :


– un scalaire (masse volumique, température, concentration d’un polluant, etc.).
– un vecteur (accélération, forces volumiques, couples volumiques, etc.).
– un tenseur d’ordre 2 (déformations, contraintes, etc.).
– un tenseur d’ordre supérieur à 2 comme par exemple le tenseur d’élasticité qui est
d’ordre4.

La mécanique des milieux continus est un cadre physique et mathématique


permettant de modéliser un problème concret. Un fois le modèle mathématique établi,
il pourra être résolu par une méthode analytique ou numérique.

La modélisation suivie de la résolution du modèle forment ce que l’on appelle la


simulation du problème concret. Cette simulation devra être validée par des
expérimentations lorsque celles-ci sont disponibles, puis corriger le modèle, le cas
échéant.

L’élasticité, partie indissociable de la mécanique des milieux continus, est la théorie


qui étudie la réponse (déplacements, déformations et contraintes) d’un corps solide
déformable, soumis à des actions extérieures.

Les actions extérieures se classent en deux catégories :

R. Adman FGC/USTHB/2020 31
Les forces de volume
Ce sont des forces réparties dans tout le volume du corps solide. Il peut donc s’agir :
-des forces de pesanteur (poids propre du corps solide).
-des forces magnétiques.
-des forces d’inertie en cas de mouvement du corps solide.

Les forces de surface


Ce sont des forces qui agissent en surface du corps solide. Il peut s’agir :
-des actions de contact produites par un corps sur un autre.
-la pression atmosphérique.

Un corps solide peut être classé en considération de ses dimensions, selon trois
familles distinctes.

-a/corps unidimensionnels
Il s’agit des corps solides ayant une dimension prépondérante par rapport aux deux
autres dimensions. La réponse de ces corps à des charges appliquées est suffisamment
approchée par la résistance des matériaux (RDM) en termes d’efforts internes (M, T,
N) loin des points d’applications des charges, mais reste insuffisante en ce qui
concerne la distribution des contraintes et des déformations au voisinage des charges
appliquées. On distingue dans cette famille :

- poutres, câbles, ressorts d’élongation etc.

-b/corps bidimensionnels
Il s’agit des corps solides ayant deux dimensions prépondérantes par rapport à la
troisième dimension. On distingue dans cette famille :

-les membranes, il s’agit de corps dont la rigidité transversale est négligeable.


Ces corps ne peuvent être soumis qu’à des efforts de traction.
-les plaques, il s’agit de corps possédant une rigidité transversale appréciable.
Ces corps peuvent être soumis à des efforts coplanaires, ou
perpendiculairement au plan moyen.
-les coques, il s’agit des plaques non planes.

-c/corps tridimensionnels
Il s’agit des corps solides ayant les trois dimensions comparables. On distingue dans
cette famille :

-les massifs de fondations


-les massifs de barrages etc.

R. Adman FGC/USTHB/2020 32
II.2/ Hypothèses de base de la théorie d’élasticité

Nous adopterons pour le besoin de ce cours, les hypothèses suivantes :

–hypothèse de continuité.les propriétés physiques de la matière (densité, rigidité,


conductivité) sont continues. L’intérêt de cette hypothèse est de présenter
mathématiquement toutes les grandeurs par des champs continus et dérivables en
temps et en espace.

–hypothèse d’homogénéité. La matière est supposée uniformément distribuée dans


tout le volume du corps.

–hypothèse d’isotropie. Le corps est supposé posséder les mêmes propriétés


élastiques dans toutes les directions.

–hypothèse de linéarité. Les relations entre les contraintes et les déformations du


matériau sont linéaires

–hypothèse d’élasticité. Le corps solide est supposé reprendre sa forme initiale dès
que les forces appliquées sont supprimées.

Enfin, en élasticité, on travaille avec des grandeurs normalisées, que l’on désigne
par :

Contrainte (force/unité de surface)


Déformation (variation de longueur/unité de longueur)

II.3/ Tenseur des contraintes


La mécanique des milieux continus a pour but de quantifier l’état de contrainte
s’exerçant en un point M du matériau constituant un corps solide. Cet état de
�⃗, est représenté par un vecteur contrainte,
contrainte lié à la facette de normal 𝐧𝐧
�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
noté 𝐓𝐓 �⃗) .

En tout point d’un corps solide (fig. (a)), existent des forces intérieures que l’on met
en évidence en effectuant une coupure du solide, par une surface S, en deux parties A
et B.

R. Adman FGC/USTHB/2020 33
�⃗
𝐧𝐧
𝐝𝐝𝐅𝐅⃗ = 𝐝𝐝𝐝𝐝 𝐓𝐓
�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
�⃗)
B
𝐝𝐝𝐅𝐅⃗ �⃗
𝐧𝐧

M M
S
dS dS
�⃗
−𝐧𝐧
A �⃗(𝐌𝐌, −𝐧𝐧
𝐝𝐝𝐝𝐝 𝐓𝐓 �⃗)
A

(a) (b) (c)

Figure : 4 Représentation de l’état de contrainte dans un corps solide

A titre d’exemple, la partie A du corps solide est en équilibre sous l’action des
forces extérieures qui lui sont directement appliquées et des forces intérieures
externalisées et réparties sur la coupure. Considérons un point M de S. Soit dS un
élément infinitésimal de la surface S entourant M et 𝐧𝐧 �⃗ le vecteur unitaire,
perpendiculaire en M à S et dirigé vers l’extérieur de la partie A. Nous appellerons
�⃗ en M.
cet ensemble facette 𝐧𝐧

Soit 𝐝𝐝𝐅𝐅⃗ la force qui s’exerce sur la facette 𝐧𝐧


�⃗ en M (fig. (b)). On appelle vecteur
contrainte sur cette facette en M, la quantité:
𝐝𝐝𝐅𝐅⃗ II.1
�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
𝐓𝐓 �⃗) =
dS
En détachant du corps solide la facette 𝐧𝐧 �⃗ en M, nous obtenons un cylindre dS (fig.
�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
(c)), de hauteur h infiniment petite, en équilibre sous l’action des forces 𝐝𝐝𝐝𝐝 𝐓𝐓 �⃗)
�⃗(𝐌𝐌, −𝐧𝐧
et 𝐝𝐝𝐝𝐝 𝐓𝐓 �⃗). Ce qui permet d’établir :
�⃗(𝐌𝐌, − 𝐧𝐧
𝐝𝐝𝐝𝐝 𝐓𝐓 �⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
�⃗) = −𝐝𝐝𝐝𝐝 𝐓𝐓 �⃗) II.2
�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
Ainsi nous pouvons décomposer le vecteur contraintes 𝐓𝐓 �⃗) en une composante
�⃗ et sa projection sur la facette 𝐧𝐧
suivant 𝐧𝐧 �⃗ en M.

�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
𝐓𝐓 �⃗) �⃗
𝐧𝐧

�⃗
𝛔𝛔𝐧𝐧 = 𝛔𝛔𝐧𝐧 . 𝐧𝐧
����⃗
𝐭𝐭⃗ M
𝛕𝛕𝐧𝐧 = 𝛕𝛕𝐧𝐧 . 𝐭𝐭⃗
����⃗

dS

Figure : 5 Représentation graphique du vecteur contrainte


R. Adman FGC/USTHB/2020 34
Ce qui correspond à :
�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
𝐓𝐓 �⃗) = 𝛔𝛔𝐧𝐧 𝐧𝐧
�⃗ + ����⃗
𝛕𝛕𝐧𝐧 II.3
Avec :
�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
𝛔𝛔𝐧𝐧 = 𝐓𝐓 �⃗). 𝐧𝐧
�⃗ II.4

On désigne par 𝛔𝛔𝐧𝐧 la contrainte normale et par ���⃗ 𝛕𝛕𝐧𝐧 le vecteur cisaillement ou
vecteur contrainte tangentielle. 𝛔𝛔𝐧𝐧 est une valeur algébrique positive (en traction)
ou négative (en compression). Ces deux composantes jouent un rôle très important
pour le matériau, sachant que les contraintes normales induisent des ruptures de type
fragile pour le matériau alors que les contraintes tangentielles induisent de la
plasticité.

Ainsi, le but des calculs en élasticité est de déterminer en un point donné du matériau,
les facettes qui supportent un vecteur contrainte particulier. Nous verrons dans ce qui
suit, que toutes les contraintes de toutes les facettes passant par un point donné,
peuvent être déterminées à partir de la connaissance du seul tenseur des contraintes
en ce point.

Pour établir le tenseur des contraintes, il y a lieu de faire le bilan des efforts qui
agissent sur un petit élément de matière de volume 𝐝𝐝𝐝𝐝.

En premier lieu, nous distinguerons les efforts volumiques découlant de la gravité. Si


on note 𝒇𝒇 �⃗ = 𝝆𝝆𝑔𝑔⃗ la force par unité de volume, la force totale agissant sur 𝐝𝐝𝐝𝐝
devient���⃗
𝑓𝑓 𝐝𝐝𝐝𝐝.

Par ailleurs, il y a des forces de surface appliquées sur la surface extérieure de 𝐝𝐝𝐝𝐝.
Pour caractériser ces efforts, il faut considérer deux cas :

-soit il est en surface du milieu.


-soit le domaine élémentaire 𝐝𝐝𝐝𝐝 est complètement à l’intérieur du milieu.

II.3.1/Equilibre d’un volume élémentaire en surface du milieu (Formule de


Cauchy)
Considérons le cas d’un volume élémentaire situé en surface du milieu, représenté par
�⃗ la
le tétraèdre infiniment petit MABC construit sur les axes x1 , x2 et x3 . Soit 𝐧𝐧
normale unitaire au plan ABC, de composantes (𝐧𝐧𝟏𝟏 , 𝐧𝐧𝟐𝟐 , 𝐧𝐧𝟑𝟑 ) dirigée vers
l’extérieur du tétraèdre et dS l’aire du triangle ABC.

Sur la facette ABC agit une force 𝐝𝐝𝐅𝐅⃗, sur les trois autres facettes agissent les
forces 𝐝𝐝𝐅𝐅⃗𝟏𝟏 , 𝐝𝐝𝐅𝐅⃗𝟐𝟐 , 𝐝𝐝𝐅𝐅⃗𝟑𝟑 .

R. Adman FGC/USTHB/2020 35
Le tétraèdre est en équilibre sous l’action des forces appliquées sur ses faces (les
forces de volume sont des infiniment petits d’ordre supérieur).Ainsi l’équation du
mouvement en translation est équivalente à l’équation d’équilibre de la statique, des
forces agissant à la surface du corps solide dans toutes les directions de l’espace.

x3

C
����⃗1
dF
e3
���⃗ �⃗
n
𝐝𝐝𝐅𝐅⃗
M e2
���⃗
����⃗2
dF B x2
e1
���⃗

A ����⃗3
dF
x1

Figure : 6 Elément tétraèdre sous l’action des forces de surface

�����⃗ + dF
𝐝𝐝𝐝𝐝 ����⃗1 + dF
����⃗2 + dF �⃗
����⃗3 = 0

Equivalent à :

�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
𝐝𝐝𝐝𝐝 𝐓𝐓 �⃗(𝐌𝐌, −e���⃗)
�⃗) + 𝐝𝐝𝐒𝐒𝟏𝟏 𝐓𝐓 �⃗
1 + 𝐝𝐝𝐒𝐒𝟐𝟐 𝐓𝐓(𝐌𝐌, −e
�⃗
2 + 𝐝𝐝𝐒𝐒𝟑𝟑 𝐓𝐓(𝐌𝐌, −e
���⃗) �⃗
3 =0
���⃗)

Sachant que
�n
𝑑𝑑𝑑𝑑1 = 𝑑𝑑𝑑𝑑 cos(e���⃗
1 �⃗)
�n
𝑑𝑑𝑑𝑑2 = 𝑑𝑑𝑑𝑑 cos(e���⃗
2 �⃗)
� �⃗)
𝑑𝑑𝑑𝑑3 = 𝑑𝑑𝑑𝑑 cos(e���⃗3 n
Avec :
‖e���⃗‖
1 = ‖e 2 = ‖e
���⃗‖ 3 = 𝟏𝟏 et ‖n
���⃗‖ �⃗‖ = 𝟏𝟏

Nous pouvons établir :


�n e���⃗1 . n
�⃗
1 �⃗) =
cos(e���⃗ = 𝑛𝑛1
‖e���⃗‖‖n
1 �⃗‖

�n e���⃗2 . n
�⃗
2 �⃗) =
cos(e���⃗ = 𝑛𝑛2
‖e���⃗‖‖n
2 �⃗‖

�n e���⃗2 . n
�⃗
3 �⃗) =
cos(e���⃗ = 𝑛𝑛3
‖e���⃗‖‖n
2 �⃗‖

R. Adman FGC/USTHB/2020 36
Nous obtenons finalement :
dS1 = n1 dS
dS2 = n2 dS
dS3 = n3 dS

Ce qui permet d’aboutir finalement à :


�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
𝐝𝐝𝐝𝐝 𝐓𝐓 �⃗(𝐌𝐌, −e���⃗)
�⃗) + n1 dS 𝐓𝐓 �⃗
1 + n2 dS 𝐓𝐓(𝐌𝐌, −e
�⃗
2 + n3 dS 𝐓𝐓(𝐌𝐌, −e
���⃗) �⃗
3 =0
���⃗)

Après simplifications nous obtenons :


�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
𝐓𝐓 �⃗(𝐌𝐌, ���⃗)
�⃗) − n1 𝐓𝐓 �⃗(𝐌𝐌, e���⃗)
e1 − n2 𝐓𝐓 �⃗
2 − n3 𝐓𝐓(𝐌𝐌, e
�⃗
3 =0
���⃗)
�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
𝐓𝐓 �⃗(𝐌𝐌, e���⃗)
�⃗) = n1 𝐓𝐓 �⃗
1 + n2 𝐓𝐓(𝐌𝐌, ���⃗)
e2 + n3 𝐓𝐓�⃗(𝐌𝐌, ���⃗)
e3

Ce qui correspond en écriture matricielle à :


n1
�⃗)} = [{𝐓𝐓(𝐌𝐌, e���⃗)}
{𝐓𝐓(𝐌𝐌, 𝐧𝐧 1 {𝐓𝐓(𝐌𝐌, ���⃗)}
e2 e3 �n2 �
{𝐓𝐓(𝐌𝐌, ���⃗)}]
n3
Que l’on présente sous la forme :

{𝐓𝐓(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
�⃗)} = [𝛔𝛔(𝐌𝐌)]{n} II.5

Cette relation exprime la formule de Augustin-Luis Cauchy (1789-1857), où


[𝛔𝛔(𝐌𝐌)] désigne le tenseur des contraintes au point M. les composantes du tenseur des
contraintes dans la base ( e���⃗,
1 ���⃗,
e2 ���⃗)
e3 sont :
�⃗(𝐌𝐌, ���⃗)
𝐓𝐓 e1 𝐓𝐓 �⃗(𝐌𝐌, ���⃗)
e2 𝐓𝐓 �⃗(𝐌𝐌, ���⃗)
e3
⬇ ⬇ ⬇
e�⃗1 → σ11 σ12 σ13
�e�⃗2 → �σ21 σ22 σ23 � II.6

e�⃗3 → σ31 σ32 σ33


Ces contraintes sont matérialisées au voisinage d’un point M, sur les facettes de
normales e���⃗,
1 ���⃗
e2 et ���⃗
e3 d’un élément de volume infinitésimal en forme de cube, de la
façon suivante :

�⃗(𝐌𝐌, ���⃗)
𝐓𝐓 e3 σ33

σ13 σ23 σ32 �⃗(𝐌𝐌, ���⃗)


𝐓𝐓 e2 e3
���⃗
σ31
�⃗(𝐌𝐌, ���⃗)
𝐓𝐓 e1 𝐌𝐌 σ22 e2
���⃗
σ12
σ21 e1
���⃗
σ11

Figure : 7 Etat de contraintes au voisinage d’un volume infinitésimal cubique

R. Adman FGC/USTHB/2020 37
Le premier indice caractérisant les composantes du tenseur des contraintes indique
l’orientation de la contrainte, le deuxième indice indique la normale de la facette
considérée.

Ainsi grâce au tenseur des contraintes ainsi défini, nous pouvons déduire les
contraintes par rapport à n’importe quelle facette passant par le point M. Par
conséquent nous pouvons déduire à titre indicatif :

La contrainte normale suivant e���⃗1 sur la facette de normale e���⃗1 :

�⃗(𝐌𝐌, ����⃗
𝛔𝛔𝟏𝟏𝟏𝟏 = 𝐓𝐓 𝐞𝐞𝟏𝟏 = {𝐞𝐞𝟏𝟏 }T [𝛔𝛔(𝐌𝐌)]{𝐞𝐞𝟏𝟏 }
𝐞𝐞𝟏𝟏 ). ����⃗

La contrainte tangentielle suivant e���⃗2 sur la facette de normale e���⃗1 :

�⃗(𝐌𝐌, ����⃗
𝛔𝛔𝟐𝟐𝟐𝟐 = 𝐓𝐓 𝐞𝐞𝟐𝟐 = {𝐞𝐞𝟐𝟐 }T [𝛔𝛔(𝐌𝐌)]{𝐞𝐞𝟏𝟏 }
𝐞𝐞𝟏𝟏 ). ����⃗

La contrainte tangentielle suivant e���⃗3 sur la facette de normale e���⃗1 :

�⃗(𝐌𝐌, ����⃗
𝛔𝛔𝟑𝟑𝟑𝟑 = 𝐓𝐓 𝐞𝐞𝟑𝟑 = {𝐞𝐞𝟑𝟑 }T [𝛔𝛔(𝐌𝐌)]{𝐞𝐞𝟏𝟏 }
𝐞𝐞𝟏𝟏 ). ����⃗

De sorte que
�⃗(𝑴𝑴, ����⃗)
𝝉𝝉 𝒆𝒆𝟏𝟏 = 𝝈𝝈𝟐𝟐𝟐𝟐 . ����⃗
𝐞𝐞𝟐𝟐 + 𝝈𝝈𝟑𝟑𝟑𝟑 . ����⃗
𝐞𝐞𝟑𝟑 II.7

Ainsi, on peut établir le vecteur contrainte sur la facette de normale e���⃗,


1 qui s’écrit
sous la forme suivante :
�⃗(𝐌𝐌, ����⃗
𝐓𝐓 𝐞𝐞𝟏𝟏 ) = 𝝈𝝈𝟏𝟏𝟏𝟏 . ����⃗ �⃗(𝑴𝑴, ����⃗)
𝐞𝐞𝟏𝟏 + 𝝉𝝉 𝒆𝒆𝟏𝟏 II.8
Ou encore :
�⃗(𝐌𝐌, ����⃗
𝐓𝐓 𝐞𝐞𝟏𝟏 ) = 𝝈𝝈𝟏𝟏𝟏𝟏 . ����⃗
𝐞𝐞𝟏𝟏 + 𝛔𝛔𝟐𝟐𝟐𝟐 ����⃗
𝐞𝐞𝟐𝟐 + 𝛔𝛔𝟑𝟑𝟑𝟑 ����⃗
𝐞𝐞𝟑𝟑 II.9

����⃗
𝐞𝐞𝟏𝟏

𝛔𝛔𝟏𝟏𝟏𝟏 ����⃗
𝐞𝐞𝟏𝟏 dS

�⃗(𝐌𝐌, ����⃗)
𝐓𝐓 𝐞𝐞𝟏𝟏 M
𝛔𝛔𝟑𝟑𝟑𝟑 ����⃗
𝐞𝐞𝟑𝟑
𝛔𝛔𝟐𝟐𝟐𝟐 ����⃗
𝐞𝐞𝟐𝟐
����⃗
𝐞𝐞𝟑𝟑
����⃗
𝐞𝐞𝟐𝟐
�⃗(𝐌𝐌, ����⃗)
𝛕𝛕 𝐞𝐞𝟏𝟏

𝐓𝐓 en un point M sur la facette de normale ����⃗


Figure : 8 Vecteur contrainte���⃗ 𝐞𝐞𝟏𝟏

R. Adman FGC/USTHB/2020 38
�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
Ainsi, correspond, à tout vecteur contrainte 𝐓𝐓 �⃗ ) relatif à une facette quelconque
de normale n �⃗, un vecteur contrainte normale ����⃗σn et un vecteur contrainte de
�⃗ ||=1.
cisaillement 𝛕𝛕���⃗𝐧𝐧 tel que || 𝐧𝐧

En effet, la contrainte normale σn peut être évaluée à partir du produit matriciel


suivant :
n1
σn = {n} [𝛔𝛔(𝐌𝐌)]{n} = {n1 , n2 , n3 }[𝛔𝛔(𝐌𝐌)] �n2 �
T
n3
σn = σ11 n12 + σ22 n22 + σ33 n23 + 2σ12 n1 n2 + 2σ13 n1 n3 + 2σ23 n2 n3 II.10

Ce qui permet d’établir le vecteur de contrainte normal à la facette n


�⃗, exprimé par la
relation suivante :
σn = σ n n
����⃗ �⃗ II.11

Le vecteur cisaillement 𝛕𝛕 �⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧


�⃗ correspond à la projection du vecteur 𝐓𝐓 �⃗ ) sur à la
�⃗, il se déduit à partir de la relation suivante :
facette n

�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
𝛕𝛕𝐧𝐧 = 𝐓𝐓
���⃗ �⃗ ) − σ
����⃗n II.12

II.3.2/Equilibre d’un volume élémentaire au sein du milieu


Considérons un domaine élémentaire dv en forme de cube aligné selon les axes de la
base (e���⃗,
1 ���⃗, e3 On considère la force��⃗
e2 ���⃗). F par unité de volume appliquée au centre du
cube. Soient 𝛾𝛾⃗ l’accélération du centre de gravité du cube et 𝜌𝜌 la masse volumique du
matériau qui constitue le cube.
�⃗(𝐌𝐌, ���⃗)
𝝏𝝏𝐓𝐓 e3
�⃗(𝐌𝐌, ���⃗)
𝐓𝐓 e3 + 𝐝𝐝𝐝𝐝𝟑𝟑 𝜕𝜕σ33 σ11
𝝏𝝏𝐱𝐱𝟑𝟑 σ33 + dx3
σ21
𝜕𝜕x3

𝜕𝜕σ13 𝜕𝜕σ23 �⃗(𝐌𝐌, −e���⃗)


𝐓𝐓 1
σ13 + dx3 σ23 + dx3 −σ31
𝜕𝜕x3 𝜕𝜕x3

𝜕𝜕σ32
σ32 + dx2 �⃗(𝐌𝐌, ���⃗)
𝝏𝝏𝐓𝐓 e2
𝜕𝜕x2 �⃗(𝐌𝐌, ���⃗)
σ12 dx3 𝐓𝐓 e2 + 𝐝𝐝𝐝𝐝𝟐𝟐
σ22 e3
���⃗ 𝝏𝝏𝐱𝐱𝟐𝟐
𝜕𝜕σ22
(σ22 + dx2 )
�⃗(𝐌𝐌, −e���⃗) 𝜕𝜕x2
𝐓𝐓 2 σ32 𝐌𝐌
e2
���⃗ 𝜕𝜕σ12
dx1
σ12 + dx2
e1
���⃗ 𝜕𝜕x2
dx2
�⃗(𝐌𝐌, ���⃗) 𝜕𝜕σ31
𝝏𝝏𝐓𝐓 e1 σ31 + dx1 σ13
�⃗(𝐌𝐌, ���⃗)
𝐓𝐓 e1 + 𝐝𝐝𝐝𝐝𝟏𝟏
𝝏𝝏𝐱𝐱𝟏𝟏
𝜕𝜕x1 σ23
𝜕𝜕σ21
𝜕𝜕σ11 σ21 + dx1
σ11 + dx1 𝜕𝜕x1
𝜕𝜕x1 σ33
�⃗(𝐌𝐌, −e���⃗)
𝐓𝐓 3

Figure : 9 Equilibre d’un volume de contrainte

R. Adman FGC/USTHB/2020 39
II.3.2.1/Equations d’équilibre en translation
Examinons l’équilibre en translation suivant les axes x1 , x2 et x3 En effet nous
pouvons écrire que cet équilibre impose l’égalité entre la somme des forces
appliquées au volume élémentaire et la masse 𝜌𝜌dv de ce volume fois son
accélération.

Equilibre suivant x1 :
𝜕𝜕σ11 𝜕𝜕σ12
�σ11 + dx1 − σ11 � dx2 dx3 + �σ12 + dx2 − σ12 � dx1 dx3
𝜕𝜕x1 𝜕𝜕x2
𝜕𝜕σ13
+ �σ13 + dx3 − σ13 � dx1 dx2 + F1 dx1 dx2 dx3 = 𝜌𝜌𝛾𝛾1 dv
𝜕𝜕x3

Equilibre suivant x2 :
𝜕𝜕σ21 𝜕𝜕σ22
�σ21 + dx1 − σ21 � dx2 dx3 + �σ22 + dx2 − σ22 � dx1 dx3
𝜕𝜕x1 𝜕𝜕x2
𝜕𝜕σ23
+ �σ23 + dx3 − σ23 � dx1 dx2 + F2 dx1 dx2 dx3 = 𝜌𝜌𝛾𝛾2 dv
𝜕𝜕x3

Equilibre suivant x3 :
𝜕𝜕σ31 𝜕𝜕σ32
�σ31 + dx1 − σ31 � dx2 dx3 + �σ32 + dx2 − σ32 � dx1 dx3
𝜕𝜕x1 𝜕𝜕x2
𝜕𝜕σ33
+ �σ33 + dx3 − σ33 � dx1 dx2 + F3 dx1 dx2 dx3 = 𝜌𝜌𝛾𝛾3 dv
𝜕𝜕x3

Après simplifications par dv, on obtient :

𝜕𝜕σ11 𝜕𝜕σ12 𝜕𝜕σ13


⎧ + + + F1 = 𝜌𝜌𝛾𝛾1
⎪ 𝜕𝜕x1 𝜕𝜕x2 𝜕𝜕x3

𝜕𝜕σ21 𝜕𝜕σ22 𝜕𝜕σ23
+ + + F2 = 𝜌𝜌𝛾𝛾2
⎨ 𝜕𝜕x1 𝜕𝜕x2 𝜕𝜕x3 II.13
⎪𝜕𝜕σ31 + 𝜕𝜕σ32 + 𝜕𝜕σ33 + F = 𝜌𝜌𝛾𝛾

3 3
⎩ 𝜕𝜕x1 𝜕𝜕x2 𝜕𝜕x3

Ces équations traduisent l’équilibre local d’un élément de volume de forme cubique.
Elles ont été établies pour la première fois par Navier.

II.3.2.2/Equations d’équilibre en rotation (réciprocité des contraintes


tangentielles)

La somme des moments autour de l’axe x1 des forces appliquées au parallélogramme


est nulle.

R. Adman FGC/USTHB/2020 40
Les contraintes qui interviennent sont représentées sur la figure ci-après.
𝜕𝜕σ23
σ23 + dx3
𝜕𝜕x3

e3
���⃗
𝜕𝜕σ32
σ32 σ32 + dx2
e1
���⃗ e2
���⃗ 𝜕𝜕x2

σ23

Figure : 10 Etat d’équilibre en rotation d’une facette

L’équilibre des moments par rapport à l’axe x1 se traduit par la relation suivante :

𝜕𝜕σ23 dx3 dx3


�σ23 + dx3 � (dx1 dx2 ) + (σ23 )(dx1 dx2 )
𝜕𝜕x3 2 2
𝜕𝜕σ32 dx2 dx2
− �σ32 + dx2 � (dx1 dx3 ) − (σ32 )(dx1 dx3 ) =0
𝜕𝜕x2 2 2

En négligeant les termes du 4ème ordre, on obtient :

(σ23 − σ32 )dx1 dx2 dx3 = 0


Soit :
σ23 = σ32
On obtient de même : σ12 = σ21
σ13 = σ31

La réciprocité des contraintes tangentielles nous permet de conclure que le


tenseur des contraintes est symétrique.
Par conséquent on a :

[σ] = [σ]T II.14

II.3.3/ Directions et contraintes principales


D’un point de vue mécanique, Il serait très intéressant de trouver au point M, une
�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
�⃗ telle que le vecteur contrainte 𝐓𝐓
facette n �⃗ ) soit colinéaire avec la normale n
�⃗.

Dans ce cas de figure le vecteur cisaillement 𝛕𝛕 ����⃗𝐧𝐧 devient nul sur cette facette, et le
�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
vecteur contrainte 𝐓𝐓 �⃗ ) satisfait la relation suivante :

�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
𝐓𝐓 �⃗ ) = [𝛔𝛔(𝐌𝐌)]{𝐧𝐧} = 𝝈𝝈𝐧𝐧 . 𝐧𝐧 ����⃗𝐧𝐧 = �𝟎𝟎⃗
�⃗ avec 𝛕𝛕
II.15

R. Adman FGC/USTHB/2020 41
La contrainte 𝝈𝝈𝐧𝐧 est alors valeur propre du tenseur de contraintes 𝛔𝛔(𝐌𝐌) et 𝐧𝐧�⃗ le
vecteur propre qui lui est associé. Cette situation est schématisée comme suit :
�⃗
𝐧𝐧

�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
𝐓𝐓 �⃗) = 𝛔𝛔𝐧𝐧 𝐧𝐧
�⃗
M

𝛕𝛕𝐧𝐧 = �𝟎𝟎⃗
����⃗

dS

�⃗
Figure : 11 Vecteur contrainte normale à une surface de normale 𝐧𝐧

Le tenseur de contraintes 𝛔𝛔(𝐌𝐌) est, symétrique et à composantes réelles, par


conséquent il possède trois valeurs propres réelles distinctes ou confondues. Dans le
cas où les trois valeurs propres sont distinctes, alors les vecteurs propres associés à
ces valeurs propres sont orthogonaux entre eux, deux à deux.

Nous sommes en mesure d’admettre qu’il existe une base orthonormée ( e���⃗,
I ����⃗,
eII �����⃗)
eIII ,
����⃗𝐧𝐧 soit nul sur chacune des facettes de
tel que le vecteur cisaillement 𝛕𝛕
normale e���⃗,
I ����⃗,
eII �����⃗.
eIII

Les vecteurs e���⃗,


I e
����⃗,
II �����⃗,
eIII désignent les directions principales du 𝛔𝛔(𝐌𝐌). Ainsi le
tenseur 𝛔𝛔(𝐌𝐌) s’écrit dans la base ( ���⃗,
eI ����⃗,
eII �����⃗)
eIII sous la forme suivante :
𝛔𝛔𝐈𝐈 𝟎𝟎 𝟎𝟎
𝛔𝛔(𝐌𝐌, ���⃗,
eI ����⃗, eIII = � 𝟎𝟎
eII �����⃗) 𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈 𝟎𝟎 � II.16
𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈

Les contraintes normales 𝛔𝛔𝐈𝐈 , 𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈 𝐞𝐞𝐞𝐞 𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 sont appelées contraintes principales, elles
sont représentées sur les facettes d’un cube infinitésimal comme le montre la figure
suivante :
eIII
�����⃗

𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈

e3
���⃗
e2
���⃗
𝛔𝛔𝐈𝐈
e1
���⃗
eI
���⃗ 𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈
eII
����⃗

Figure : 12 Contraintes et facettes principales

R. Adman FGC/USTHB/2020 42
Ainsi, nous pouvons établir ce qui suit :

�⃗(𝐌𝐌, e���⃗)
𝐓𝐓 I = 𝛔𝛔𝐈𝐈 ���⃗;
eI �⃗(𝐌𝐌, ����⃗)
𝐓𝐓 eII = 𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈 ����⃗;
eII �⃗(𝐌𝐌, e�����⃗)
𝐓𝐓 III = 𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 �����⃗
eIII

Aussi, partant du tenseur de contraintes exprimé dans le repère


principal (𝐌𝐌, ���⃗,
eI ����⃗,
eII �����⃗),
eIII nous pouvons aisément déduire les composantes du vecteur
�⃗(𝐌𝐌, n
contrainte 𝐓𝐓 �⃗) ; sur la facette de normale unitaire n
�⃗.

𝐓𝐓𝟏𝟏 𝛔𝛔𝐈𝐈 𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝐧𝐧𝟏𝟏 𝛔𝛔𝐈𝐈 𝐧𝐧𝟏𝟏


�⃗)} = �𝐓𝐓𝟐𝟐 � = � 𝟎𝟎
{𝐓𝐓(𝐌𝐌, n 𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈 𝟎𝟎 � �𝐧𝐧𝟐𝟐 � = � 𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈 𝐧𝐧𝟐𝟐 � II.17
𝐓𝐓𝟑𝟑 𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 𝐧𝐧𝟑𝟑 𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 𝐧𝐧𝟑𝟑

Etant donné :
�n⃗ = n1 ���⃗
eI + n2 ����⃗
eII + n3 e�����⃗
III
Sachant :
n12 + n22 + n23 = 1

De ce qui précède découle la relation suivante :

T12 T22 T32


+ + =1 II.18
𝛔𝛔2I 𝛔𝛔2II 𝛔𝛔2III

Cette relation caractérise l’ellipsoïde de Lamé dont les axes sont les directions
principales et les demi-axes sont 𝛔𝛔𝐈𝐈 , 𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈 , 𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 . On retiendra que lorsque n
�⃗ varie,
�⃗(𝐌𝐌, n
l’extrémité du vecteur 𝐓𝐓 �⃗) se déplace sur l’ellipsoïde de Lamé.

Pour rappel, les contraintes principales 𝛔𝛔𝐈𝐈 , 𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈 𝐞𝐞𝐞𝐞 𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 sont les racines du polynôme
caractéristique obtenu à partir de l’annulation du déterminant exprimé par la relation
suivante :

|[𝛔𝛔] − 𝛌𝛌[𝐈𝐈]| = 0

Où [𝐈𝐈] représente la matrice unité de dimension 3. Le scalaire 𝛌𝛌 désigne la variable du


polynôme caractéristique, dont les racines correspondent aux contraintes
principales 𝛔𝛔𝐈𝐈 , 𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈 𝐞𝐞𝐞𝐞 𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 . Le polynôme caractéristique se présente sous la forme
suivante :

−𝛌𝛌𝟑𝟑 + 𝐈𝐈𝟏𝟏 𝛌𝛌𝟐𝟐 − 𝐈𝐈𝟐𝟐 𝛌𝛌 + 𝐈𝐈𝟑𝟑 = 0

Les scalaires 𝐈𝐈𝟏𝟏 , 𝐈𝐈𝟐𝟐 et 𝐈𝐈𝟑𝟑 sont des quantités invariables qui ne dépendent pas de la base
dans laquelle est formulé le tenseur𝛔𝛔(𝐌𝐌). Les invariants principaux 𝐈𝐈1 , 𝐈𝐈2 et 𝐈𝐈3 sont
définit comme suit :

R. Adman FGC/USTHB/2020 43
Invariant linéaire : (nommé trace de (𝛔𝛔)
𝐈𝐈1 = 𝛔𝛔𝑖𝑖𝑖𝑖 = 𝛔𝛔11 + 𝛔𝛔22 + 𝛔𝛔33 Identique à 𝐈𝐈1 = 𝛔𝛔I + 𝛔𝛔II + 𝛔𝛔III

Invariant quadratique :
𝛔𝛔11 𝛔𝛔12 𝛔𝛔11 𝛔𝛔13 𝛔𝛔22 𝛔𝛔23
𝐈𝐈2 = �𝛔𝛔 𝛔𝛔22 � + � 𝛔𝛔31 𝛔𝛔33 � + � 𝛔𝛔32 𝛔𝛔33 � Identique à 𝐈𝐈2 = 𝛔𝛔I 𝛔𝛔II + 𝛔𝛔I 𝛔𝛔III +
21
𝛔𝛔II 𝛔𝛔III

Invariant cubique : (nommé déterminant de (𝛔𝛔)


𝛔𝛔11 𝛔𝛔12 𝛔𝛔13
𝐈𝐈3 = �𝛔𝛔21 𝛔𝛔22 𝛔𝛔23 � Identique à 𝐈𝐈3 = 𝛔𝛔I 𝛔𝛔II 𝛔𝛔III
𝛔𝛔31 𝛔𝛔32 𝛔𝛔33

II.4/ Représentation des contraintes : les cercles d’Otto Mohr


Les cercles d’Otto Mohr (1835-1918) au nombre de trois, permettent de visualiser le
tenseur des contraintes en un point. Plaçons-nous dans les axes propres et prenons
une facette quelconque de normale n
�⃗ = n1 ���⃗
eI + n2 ����⃗
eII + n3 e�����⃗
III dans la base propre.

Le vecteur contrainte agissant sur la facette n


�⃗ s’écrit :

Par rapport aux vecteurs (e���⃗,


I ����⃗,
eII et �����⃗)de
eIII la base propre.

�T⃗(M, n
�⃗) = σI n1 ���⃗
eI + σII n2 ����⃗
eII + σIII n3 e�����⃗
III

�⃗ et t⃗� :
Par rapport aux vecteurs �n
�T⃗(M, n �⃗ + τn ⃗t
�⃗ ) = σn n II.19

(Rem : Le vecteur unitaire 𝑛𝑛�⃗ étant la normale et 𝑡𝑡⃗ le vecteur unitaire, tangentiel au
plan considéré.)
x3
�T⃗(M, n �⃗ + τn t⃗
�⃗ ) = σn n
�⃗
n
t⃗
σn
τn 𝛔𝛔𝐈𝐈 𝐧𝐧𝟏𝟏 ���⃗
eI
𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈 𝐧𝐧𝟐𝟐 ����⃗
eII eIII
�����⃗
M
���⃗
eI eII
����⃗ x2

𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 𝐧𝐧𝟑𝟑 �����⃗


eIII

x1

�⃗
Figure : 13 Relations entre contraintes principales et contraintes d’une facette 𝐧𝐧
R. Adman FGC/USTHB/2020 44
La contrainte normale σn a pour valeur :

σn = T �⃗ ). �n⃗ = σI n21 + σII n22 + σIII n23


�⃗(M, n II.20

La contrainte tangentielle τn est obtenue à partir de la relation de Pythagore comme


suit :

τn 2 = �T⃗(M, �n⃗ ). �T⃗(M, �n⃗ ) − σn 2 = (σI n1 )2 + (σII n2 )2 + (σIII n3 )2 − σn 2 II.21

Tenant compte de :
n12 + n22 + n23 = 1 II.22

Nous somme en mesure d’établir un système d’équations qui s’écrit sous la forme
suivante :

σI n12 + σII n22 + σIII n23 = 𝜎𝜎


2
(σ ) 2 (σ ) 2 (σ
� I n1 + II n2 + III n3 ) 2 = 2
τn + σn II.23
n12 + n22 + n23 = 1

Dont la solution par rapport à n12 , n22 et n23 est :

(σII − σn )(σIII − σn ) + τn 2
n12 =
(σII − σI )(σIII − σI )
(σIII − σn )(σI − σn ) + τn 2
n22 =
(σIII − σII )(σI − σII ) II.24
2
(σI − σn )(σII − σn ) + τn 2
n3 =
(σI − σIII )(σII − σIII )

Les relations précédentes, permettent de déterminer l’orientation de la facette sur


laquelle agissent une contrainte normale σ et une contrainte tangentielle τ.

(σII − σn )(σIII − σn ) + τn 2 = n12 (σII − σI )(σIII − σI )


(σIII − σn )(σI − σn ) + τn 2 = n22 (σIII − σII )(σI − σII ) II.25
(σI − σn )(σII − σn ) + τn 2 = n23 (σI − σIII )(σII − σIII )

Que l’on peut réécrire sous la forme suivante :

(σn − aI )2 + τn 2 = R2I
(σn − aII )2 + τn 2 = R2II II.26
(σn − aIII )2 + τn 2 = R2III

R. Adman FGC/USTHB/2020 45
Avec :

σII + σIII σI + σIII σI + σII


aI = ; aII = ; aIII = II.27
2 2 2
Et :
σII − σIII 2
R2I = n12 (σII − σI )(σIII − σI ) + � �
2
σI − σIII 2
R2II = n22 (σIII − σII )(σI − σII ) + � � II.28
2
σI − σII 2
R2III = n23 (σI − σIII )(σII − σIII ) + � �
2

Si l’on considère le cas d’un ensemble de facettes telles que n1 = constante, alors la
première relation des contraintes correspond à l’équation d’un cercle dans le plan
(σ, τ) de centre (aI ,0) et de rayon R I .

Dans le cas particulier d’un ensemble de facettes d’axe e���⃗I pour lesquelles n1 =0, on
obtient le cercle I tracé sur la figure ci-après. Ainsi, lorsqu’on fait pivoter une facette
eI le point (σn , τn ) représentant l’état de contrainte sur cette facette,
autour de l’axe ���⃗,
parcourt le cercle I.

Il en sera de même pour l’ensemble des facettes d’axe e����⃗


II et d’axe �����⃗
eIII pour lesquelles
n2 =0 et n3 =0, situations auxquelles correspondent respectivement le cercle II et le
cercle III. La représentation graphique de ces trois situations porte le nom de
‘tricercle de Mohr’.
Si l’on suppose σI > σII > σIII , alors nous pouvons représenter les trois cercles de
Mohr relatifs aux situations n1 = 0, n2 = 0 et n3 = 0 par la figure ci-après.

τ
𝐧𝐧𝟐𝟐 = 𝟎𝟎
𝐑𝐑 𝐈𝐈𝐈𝐈

𝐧𝐧𝟑𝟑 = 𝟎𝟎
𝛕𝛕𝐧𝐧 𝐑𝐑 𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈

𝐧𝐧𝟏𝟏 = 𝟎𝟎 𝐑𝐑 𝐈𝐈

𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 𝛔𝛔𝐧𝐧 𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈 𝛔𝛔𝐈𝐈 σ

𝐚𝐚𝐈𝐈
𝐚𝐚𝐈𝐈𝐈𝐈
𝐚𝐚𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈

Figure : 14 Représentation du tri-cercle de Mohr


R. Adman FGC/USTHB/2020 46
Dans ce cas de figure les rayons des cercles de Mohr, deviennent :
σII − σIII 2 2 σI − σIII 2 2 σI − σII 2
R2I = � � ; R II = � � ; R III = � � II.29
2 2 2
Il y a lieu de souligner que tout vecteur contrainte, 𝐓𝐓 �⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
�⃗ ) = 𝝈𝝈𝐧𝐧 . 𝐧𝐧
�⃗ + ����⃗,
𝛕𝛕𝐧𝐧 est
représenté dans le repère (𝝈𝝈 , 𝛕𝛕 ) du tricercle de Mohr, par un point ayant pour
����⃗‖).
coordonnées (𝝈𝝈𝐧𝐧 , 𝛕𝛕𝐧𝐧 = ‖𝛕𝛕 𝐧𝐧 Ce point sera toujours situé sur la périphérie d’un des
trois cercles ou dans la partie hachuré délimitée par ces trois cercles.

�⃗ passant par la direction


II.4.1/ Contraintes sur une facette 𝐧𝐧
principale e�����⃗
III

Adoptons le repère principal (M, ���⃗,


eI e����⃗,
II �����⃗),
eIII et considérons la famille de facettes en
M passant par la direction principale e�����⃗. III Désignons une de ces facettes par la
normale :
�⃗ = cos θ e���⃗I + sin θ e����⃗
n II + 0 �����⃗
eIII
Les composantes de la normale n�⃗ sont :
cos θ
{n} = � sin θ �
0

�⃗(M, n
Par ailleurs, les composantes du vecteur contrainte T �⃗ ) sur la facette n
�⃗ sont,
d’après la relation de Cauchy :

σI cos θ
�⃗(M, n
T �⃗ ) = [σ(M)]{n} = �σII sin θ�
0

Le vecteur contrainte �T⃗(M, n


�⃗ ) est donc situé dans le plan (M, e���⃗,
I e����⃗)
II .

𝜋𝜋
Soit 𝐭𝐭⃗ le vecteur unitaire dans le plan (M, ���⃗,
eI e����⃗)
II , faisant un angle égal à 2 avec la
normale n �⃗. Les composantes du vecteur tangentiel t⃗ sont :

−sin θ
{t} = � cos θ �
0
De sorte que :
�⃗(M, n
T �⃗ + τn t⃗
�⃗ ) = σn n
Avec :
σ = �T⃗(M, n�⃗ ). n
�⃗
� n
τn = �T⃗(M, n
�⃗ ). t⃗
σn = σI (cos θ)2 + σII (sin θ)2
�τ II.30
n =−σI cos θ sin θ + σII cos θ sin θ

R. Adman FGC/USTHB/2020 47
Sachant que :

1 + cos 2θ 1 − cos 2θ sin 2θ


(cos θ)2 = ; (sin θ)2 = ; cos θ sin θ =
2 2 2

Et tenant compte de ce qui précède, on obtient :

(σI + σII ) (σI − σII )


σn = + cos(2θ)
� 2 2
(σI − σII )
τn = − sin(2θ)
2

Tenant compte des égalités 𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜(𝟐𝟐𝟐𝟐) = 𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜(−𝟐𝟐𝟐𝟐) et −𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬(𝟐𝟐𝟐𝟐) = 𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬(−𝟐𝟐𝟐𝟐), On


aboutit aux relations suivantes :
σn = a + R cos(−2θ) (σI + σII ) (σI − σII )
�τ = avec : a = et R = II.31
n R sin(−2θ) 2 2

De ce qui précède, nous constatons que la facette n �⃗ faisant dans le plan physique un
angle θ avec la direction principale e���⃗,
I est associée à un point Pn de coordonnées
(σn , τn ) dans le repère orthonormé (σ, τ). Le point Pn est situé à un angle (−2θ) du
point PI de coordonnés (σI , 0) représentatif de la facette ���⃗
eI comme le montre les
figures ci-après :

����⃗
𝐞𝐞𝐈𝐈𝐈𝐈
𝐭𝐭⃗ �⃗
𝐧𝐧
����⃗
𝐞𝐞𝐈𝐈𝐈𝐈 �⃗(M, n
T �⃗ )
𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈 𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝛉𝛉
�T⃗(M, ����⃗)
𝐞𝐞𝐈𝐈𝐈𝐈 = 𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈 𝛔𝛔𝐧𝐧
𝛕𝛕𝐧𝐧 𝛉𝛉
𝐌𝐌
𝐌𝐌
������⃗
𝐞𝐞𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 �T⃗(M, ���⃗)
𝐞𝐞𝐈𝐈 = 𝛔𝛔𝐈𝐈 ���⃗
𝐞𝐞𝐈𝐈 ������⃗
𝐞𝐞𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 𝛔𝛔𝐈𝐈 𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝐜𝛉𝛉 ���⃗
𝐞𝐞𝐈𝐈

�⃗
Figure : 15 Représentation dans le plan physique des contraintes d’une facette 𝐧𝐧

R. Adman FGC/USTHB/2020 48
𝛕𝛕

𝐧𝐧𝟐𝟐 = 𝟎𝟎
𝐧𝐧𝟑𝟑 = 𝟎𝟎

𝐧𝐧𝟏𝟏 = 𝟎𝟎
𝐚𝐚 𝛔𝛔𝐧𝐧 𝛔𝛔
𝐏𝐏𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 (𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 , 𝟎𝟎) 𝐏𝐏𝐈𝐈𝐈𝐈 (𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈 , 𝟎𝟎) −𝟐𝟐𝟐𝟐 𝐏𝐏𝐈𝐈 (𝛔𝛔𝐈𝐈 , 𝟎𝟎)
𝐑𝐑
𝛕𝛕𝐧𝐧
𝐏𝐏𝐧𝐧 (𝛔𝛔𝐧𝐧 , 𝛕𝛕𝐧𝐧 )

�⃗
Figure : 16 Représentation sur le tri-cercle de Mohr du point 𝐏𝐏𝐧𝐧 relatif à la facette 𝐧𝐧

II.4.2/ Etat de contrainte uniaxial


L’état de contrainte en un point M est uniaxial par rapport une direction donnée, si
le tenseur des contraintes se réduit une seule contrainte diagonale non nulle, les autres
contraintes étant toutes nulles. A titre indicatif, si la contrainte non nulle est sur la
e1 orientée suivant la direction e���⃗,
facette ���⃗, 1 le tenseur des contraintes se réduit à :

σ 0 0
[σ(M)] = �0 0 0�
0 0 0
𝐈𝐈1 = σ; 𝐈𝐈2 = 0; 𝐈𝐈3 = 0 => −λ3 + σλ2 = 0 => σI = σ, σII = σIII = 0
1 0 0
σI = σ => e
���⃗I = �0� ; σII = 0 => e II = �1� ; σIII = 0 => e
����⃗ III = �0�
������⃗
0 0 1

La représentation dans le plan physique ainsi que dans le repère (σ, τ), est comme
suit : 𝛕𝛕

����⃗
𝐞𝐞𝟐𝟐

𝐏𝐏𝐈𝐈𝐈𝐈 (σII = 𝟎𝟎, 𝟎𝟎) 𝐏𝐏𝐈𝐈 (σI = σ, 𝟎𝟎)


𝐌𝐌 ����⃗
𝐞𝐞𝟏𝟏 𝐏𝐏𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 (σIII = 𝟎𝟎, 𝟎𝟎) 𝛔𝛔
����⃗
𝐞𝐞𝟑𝟑 σ

Figure : 17 Représentation d’un état de contrainte uniaxial

R. Adman FGC/USTHB/2020 49
Cet état de contraintes est appelé état de traction simple si σ est positif et état de
compression simple si la contrainte σ est négative. Le repère (M, ���⃗,
e1 ���⃗,
e2 e���⃗)
3 est le
repère principal.

II.4.3/ Etat de contrainte de cisaillement simple


L’état de contrainte en un point M est un état de cisaillement simple par rapport à
deux directions choisies ���⃗
e1 et e���⃗,
2 si le tenseur des contraintes se réduit à :

0 τ 0
[σ(M)] = � τ 0 0�
0 0 0

𝐈𝐈1 = 0; 𝐈𝐈2 = −τ2 ; 𝐈𝐈3 = 0 => −λ3 − (−τ2 )λ2 = 0 => σI = τ; σII = 0; σIII = −τ

√2 1 0 √2 −1
σI = τ => ���⃗
eI = �1� ; σII = 0 => ����⃗
eII = �0� ; σIII = −τ => �����⃗
eIII = �1�
2 2
0 1 0

La représentation dans le plan physique ainsi que dans le repère (σ, τ), est comme
suit :
����⃗
𝐞𝐞𝟐𝟐
����⃗
𝐞𝐞𝟐𝟐
����⃗
𝐞𝐞𝐈𝐈𝐈𝐈
���⃗
𝐞𝐞𝐈𝐈
𝛕𝛕 −𝛕𝛕 𝝅𝝅
𝛕𝛕
𝛕𝛕 𝟒𝟒
𝐌𝐌 ����⃗
𝐞𝐞𝟏𝟏
����⃗
𝐞𝐞𝟏𝟏
����⃗
𝐞𝐞𝟑𝟑 𝐌𝐌
������⃗
𝐞𝐞𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈
𝛕𝛕

𝐏𝐏𝟏𝟏 (𝟎𝟎, 𝛕𝛕)


𝝅𝝅
𝟐𝟐

𝐏𝐏𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 (σIII = −𝛕𝛕, 𝟎𝟎) 𝐏𝐏𝐈𝐈𝐈𝐈 (σII = 𝟎𝟎, 𝟎𝟎) 𝐏𝐏𝐈𝐈 (σI = 𝛕𝛕, 𝟎𝟎) 𝛔𝛔

𝐏𝐏𝟐𝟐 (𝟎𝟎, −𝛕𝛕)

Figure : 18 Représentation d’un état de contrainte de cisaillement pur

R. Adman FGC/USTHB/2020 50
II.4.4/ Etat de contrainte sphérique (isotrope)
L’état de contrainte en un point M est un état sphérique (isotrope) par rapport aux
trois directions choisies e���⃗,
1 ���⃗
e2 et e���⃗,
3 si le tenseur des contraintes se réduit à :

σ 0 0
[σ(M)] = �0 σ 0�
0 0 σ

Les invariants sont : 𝐈𝐈1 = 𝟑𝟑σ; 𝐈𝐈2 = 𝟑𝟑σ2 ; 𝐈𝐈3 = σ3

Le polynôme caractéristique prend la forme suivante :


−λ3 + 3σλ2 − 𝟑𝟑σ2 λ + σ3 = 0

La solution de polynôme est :


λ1 = λ2 = λ3 = σ

Ce à quoi correspondent les directions principales suivants :


1
λ1 = σ => e���⃗I = �0�
0
0
λ2 = σ => ����⃗
eII = �1�
0
0
λ3 = σ => �����⃗
eIII = �0�
1
�⃗ en M est face principale. Les trois contraintes
Dans ce cas de figure, toute facette 𝐧𝐧
principales sont égales à σ et le vecteur des contraintes en M a pour expression
quelque soit la facette:
�⃗(M, n
T �⃗ ) = σn n
�⃗ ; ∀ n
�⃗
La représentation dans le plan physique ainsi que dans le repère (σ, τ), est comme
suit :
�⃗(𝐌𝐌, ���⃗)
𝐓𝐓 e3 = σn
�⃗ 𝛕𝛕

�⃗(𝐌𝐌, ���⃗)
𝐓𝐓 e2 = σn
�⃗
𝛔𝛔
σ𝐈𝐈 = σ𝐈𝐈𝐈𝐈 = σ𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 = σ
�⃗(𝐌𝐌, ���⃗)
𝐓𝐓 e1 = σn
�⃗

Figure : 18 Représentation d’un état de contrainte sphérique

(Rem : dans le repère (𝜎𝜎, 𝜏𝜏), les trois cercles de Mohr se réduisent à un point.)

R. Adman FGC/USTHB/2020 51
II.4.5/ Etat de contrainte plan
L’état de contrainte en un point M est un état plan par rapport à deux directions
choisies ���⃗
e1 et e���⃗,
2 si le tenseur des contraintes se réduit à :

σ11 σ12 0
[σ(M)] = �σ21 σ22 0� avec: σ12 = σ21
0 0 0
(Rem : σ21 = σ12 principe de réciprocité des contraintes tangentielles.)
e3 ) = �0⃗ . La direction ���⃗
Le vecteur contrainte sur la facette e���⃗3 est nul : �T⃗(M, ���⃗ e3 est
donc direction principale, la contrainte σ3 qui lui est associée est contrainte principale
nulle (σ3 = σIII = 0). Les deux autres contraintes principales sont les solutions de
l’équation caractéristique obtenue à partir de la relation de déterminant nul suivante :

σ11 − λ σ12
� � = 0 Equivalente à : λ2 − Iλ + J = 0
σ12 σ22−λ

Tels que les invariants I et J sont exprimés par les relations suivantes :

I = tr(σ) = σ11 + σ22 ; J = 𝒅𝒅𝒅𝒅𝒅𝒅(σ) = σ11 σ22 − σ12 2

D’où les contraintes principales :

σ11 + σ22 1
σI = 𝛌𝛌1 = + �(σ11 − σ22 )2 + 4σ12 2
� 2 2
σ11 + σ22 1
σII = 𝛌𝛌2 = − �(σ11 − σ22 )2 + 4σ12 2
2 2

Et les directions principales associées :

cos θ𝟏𝟏
σI = λ1 => ���⃗
eI = � sin θ𝟏𝟏 �
0
cos θ𝟐𝟐 − sin θ𝟏𝟏
eII = � sin θ𝟐𝟐 � = � cos θ𝟏𝟏 � ;
σII = λ2 => ����⃗
0 0
Où :
θ𝟏𝟏 , est la position angulaire de la direction principale����⃗
eI par rapport au vecteur de
base e���⃗.
1
θ𝟐𝟐 , est la position angulaire de la direction principale�����⃗
eII par rapport au vecteur de
base e���⃗.
1
𝛑𝛑
(Rem:|θ𝟏𝟏 − θ𝟐𝟐 | = )
𝟐𝟐

R. Adman FGC/USTHB/2020 52
En supposant que dans le plan physique la direction principale e���⃗I est située à θ1 de la
direction e���⃗.
1
Construisons le cercle de Mohr à partir des facettes orthogonales ����⃗𝐞𝐞𝐞𝐞
𝐞𝐞𝟏𝟏 ����⃗.
𝐞𝐞𝟐𝟐
Les points représentatifs P1 et P2 de ces deux facettes dans le plan de Mohr ont pour
coordonnés :

P1 �σn = 𝐓𝐓 �⃗(𝐌𝐌, ����⃗).


𝐞𝐞𝟏𝟏 ����⃗ �⃗(𝐌𝐌, ����⃗).
𝐞𝐞𝟏𝟏 = 𝛔𝛔𝟏𝟏𝟏𝟏 ; 𝛕𝛕n = 𝐓𝐓 𝐞𝐞𝟏𝟏 ����⃗
𝐞𝐞𝟐𝟐 = 𝛔𝛔𝟐𝟐𝟐𝟐 �
𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡 𝑞𝑞𝑞𝑞𝑞𝑞: 𝐧𝐧 𝐞𝐞𝟏𝟏 et 𝐭𝐭⃗ = 𝐞𝐞
�⃗ = ����⃗ ����⃗𝟐𝟐

P1 �σn = 𝐓𝐓 �⃗(𝐌𝐌, ����⃗).


𝐞𝐞𝟐𝟐 ����⃗ �⃗(𝐌𝐌, ����⃗).
𝐞𝐞𝟐𝟐 = 𝛔𝛔𝟐𝟐𝟐𝟐 ; 𝛕𝛕n = 𝐓𝐓 𝐞𝐞𝟐𝟐 (−𝐞𝐞
����⃗)
𝟏𝟏 = −𝛔𝛔𝟏𝟏𝟏𝟏 �
𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡𝑡 𝑞𝑞𝑞𝑞𝑞𝑞: 𝐧𝐧 𝐞𝐞𝟐𝟐 et 𝐭𝐭⃗ = −𝐞𝐞
�⃗ = ����⃗ ����⃗𝟏𝟏

On en déduit la représentation des contraintes dans le plan physique et la construction


du cercle de Mohr qui sont données comme suit :
����⃗
𝐞𝐞𝟐𝟐 ����⃗
𝐞𝐞𝟐𝟐
����⃗
𝐞𝐞𝐈𝐈𝐈𝐈
�⃗(𝐌𝐌, ����⃗)
𝐓𝐓 𝐞𝐞𝟐𝟐
σ22 θ𝟐𝟐

σ12 �⃗(𝐌𝐌, ����⃗)


𝐓𝐓 𝐞𝐞𝟏𝟏 σII
θ𝟏𝟏 ���⃗
𝐞𝐞𝐈𝐈
σ21 σI
����⃗
𝐞𝐞𝟏𝟏 𝐌𝐌 ����⃗
𝐞𝐞𝟏𝟏
𝐌𝐌
����⃗
𝐞𝐞𝟑𝟑 σ11
������⃗
𝐞𝐞𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈
𝛕𝛕

σ21 𝐏𝐏𝟏𝟏 (𝛔𝛔𝟏𝟏𝟏𝟏 , 𝛔𝛔𝟐𝟐𝟐𝟐 )


R
𝐏𝐏𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 (σ𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 = 𝟎𝟎, 𝟎𝟎) 𝐏𝐏𝐈𝐈𝐈𝐈 (σ𝐈𝐈𝐈𝐈 , 𝟎𝟎) 𝟐𝟐θ𝟏𝟏 𝐏𝐏𝐈𝐈 (σ𝐈𝐈 , 𝟎𝟎)
σ11 𝛔𝛔
σ22
−σ12
𝐏𝐏𝟐𝟐 (𝛔𝛔𝟐𝟐𝟐𝟐 , −𝛔𝛔𝟏𝟏𝟏𝟏 )

Figure : 18 Représentation d’un état de contrainte sphérique

A noter que les points P1 (𝛔𝛔𝟏𝟏𝟏𝟏 , 𝛔𝛔𝟐𝟐𝟐𝟐 ) et P2 (𝛔𝛔𝟐𝟐𝟐𝟐 , −𝛔𝛔𝟐𝟐𝟐𝟐 ) sont diamétralement opposés.

On observe dans le plan (σ, τ) que le point 𝐏𝐏𝐈𝐈 représentatif de la facette principale 𝐞𝐞 ���⃗𝐈𝐈
est situé à−𝟐𝟐θ𝟏𝟏 du point 𝐏𝐏𝟏𝟏 représentatif de la facette principale ����⃗,
𝐞𝐞𝟏𝟏 par conséquent le
plan physique, la facette principale ���⃗
𝐞𝐞𝐈𝐈 est située dans à +θ𝟏𝟏 de la facette principale ����⃗.
𝐞𝐞𝟏𝟏

R. Adman FGC/USTHB/2020 53
On observe aussi dans le plan (σ, τ) que le point 𝐏𝐏𝐈𝐈𝐈𝐈 représentatif de la facette
𝐈𝐈𝐈𝐈 est situé à−(𝜋𝜋 + 2θ𝟏𝟏 ) du point 𝐏𝐏𝟏𝟏 représentatif de la facette
����⃗
principale 𝐞𝐞
����⃗,
principale 𝐞𝐞 ����⃗
𝟏𝟏 par conséquent dans le plan physique la facette principale 𝐞𝐞 𝐈𝐈𝐈𝐈 est située
𝜋𝜋
����⃗.
dans à θ𝟐𝟐 = + � + θ𝟏𝟏 � de la facette principale 𝐞𝐞 𝟏𝟏
2

On notera :
σI − σ11 σII − σ11
tan θ𝟏𝟏 = ; tan θ𝟐𝟐 =
σ21 σ21

2σ21
tan 2θ𝟏𝟏 = tan 2θ𝟐𝟐 = ; (tan θ𝟏𝟏 . tan θ𝟐𝟐 ) = −1
σ11 − σ22

Application 1:
Soit le tenseur des contraintes σ(M) en un point M d’un solide, exprimé dans le
repère orthonormé ( e���⃗,
1 ���⃗
e2 et e���⃗)
3 par les valeurs suivantes :

100 −40 20
[σ(M)] = �−40 −60 50� (Mpa)
20 50 80

1. Représenter les composants de ce tenseur dans le plan physique.


�⃗ de composantes :
2. Soit le vecteur unitaire 𝐧𝐧
1 1
{n} = �2�
3
2

�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
a/ Calculer les composantes du vecteur contrainte 𝐓𝐓 �⃗)
b/ Calculer la contrainte normale σn
����⃗n puis en déduire
c/ Calculer les composantes du vecteur contrainte de cisaillement 𝛕𝛕
le module de cisaillement 𝛕𝛕n .

Application 2:
Soit le tenseur des contraintes σ(M) en un point M d’un solide, exprimé dans le
repère orthonormé ( e���⃗,
1 ���⃗
e2 et e���⃗)
3 par les valeurs suivantes :
100 −40 0
[σ(M)] = �−40 80 0� (Mpa)
0 0 0

1. Représenter les composants de ce tenseur dans le plan physique.


�⃗ de composantes :
2. Soit le vecteur unitaire 𝐧𝐧
1 1
{n} = � 2�
√5 0

R. Adman FGC/USTHB/2020 54
�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
a/ Calculer les composantes du vecteur contrainte 𝐓𝐓 �⃗)
b/ Calculer la contrainte normale σn
c/ Calculer les composantes du vecteur contrainte de cisaillement 𝛕𝛕 ����⃗n puis en déduire
le module de cisaillement 𝛕𝛕n .
d/ Représenter sur la facette 𝐧𝐧 �⃗ le vecteur contrainte 𝐓𝐓 �⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
�⃗) ainsi que les
composantes de ce vecteur relatives aux repères (e���⃗,
1 ���⃗
e2 et e���⃗)
3 et ( σ ����⃗n et ����⃗)
𝛕𝛕n

3. Calculer les contraintes et les directions principales.


4. Représenter dans le repère ( σ �⃗ et �⃗)
𝛕𝛕 sur le cercle de Mohr :
-les points 𝐏𝐏𝟏𝟏 𝐞𝐞𝐞𝐞 𝐏𝐏𝟐𝟐 relatifs aux facettes e���⃗,
1 ���⃗
e2
-les points 𝐏𝐏𝐈𝐈 𝐞𝐞𝐞𝐞 𝐏𝐏𝐈𝐈𝐈𝐈 relatifs aux facettes ���⃗,
eI ����⃗
eII
-le point 𝐏𝐏𝐧𝐧 relatif à la facette n �⃗
5. Calculer les contraintes équivalentes de Von Mises et Tresca.

Application 3:
Soit le tenseur des contraintes σ(M) en un point M d’un solide, exprimé dans le
repère orthonormé ( e���⃗,
1 ���⃗
e2 et e���⃗)
3 par les valeurs suivantes :
80 −40 0
[σ(M)] = �−40 120 0� (Mpa)
0 0 0

1. Représenter les composants de ce tenseur dans le plan physique.


2. Calculer les contraintes et les directions principales.
3. Représenter les contraintes et directions principales dans le plan physique.
4. Représenter dans le repère ( σ �⃗ et �⃗)
𝛕𝛕 sur le cercle de Mohr :
-les points 𝐏𝐏𝟏𝟏 𝐞𝐞𝐞𝐞 𝐏𝐏𝟐𝟐 relatifs aux facettes e���⃗,
1 ���⃗
e2
-les points 𝐏𝐏𝐈𝐈 𝐞𝐞𝐞𝐞 𝐏𝐏𝐈𝐈𝐈𝐈 relatifs aux facettes ���⃗,
eI ����⃗
eII
5. Calculer les contraintes équivalentes de Von Mises et Tresca.

Application 4:
Soit le tenseur des contraintes σ(M) en un point M d’un solide, exprimé dans le
repère orthonormé ( e���⃗,
1 ���⃗
e2 et e���⃗)
3 par les valeurs suivantes :
0 10 10
[σ(M)] = �10 0 10� (Mpa)
10 10 0

1. Représenter les composants de ce tenseur dans le plan physique.


2. Calculer les contraintes et les directions principales.
3. Représenter les contraintes et directions principales dans le plan physique.
4. Représenter dans le repère ( σ �⃗ et �⃗)
𝛕𝛕 sur le cercle de Mohr :
-les points 𝐏𝐏𝟏𝟏 𝐞𝐞𝐞𝐞 𝐏𝐏𝟐𝟐 relatifs aux facettes e���⃗,
1 ���⃗
e2
-les points 𝐏𝐏𝐈𝐈 𝐞𝐞𝐞𝐞 𝐏𝐏𝐈𝐈𝐈𝐈 relatifs aux facettes ���⃗,
eI ����⃗
eII
5. Calculer les contraintes équivalentes de Von Mises et Tresca.

R. Adman FGC/USTHB/2020 55
Chapitre II

Théorie de l’état de DEFORMATION

R. Adman FGC/USTHB/2020 56
Chapitre III

Théorie de l’état de déformation.

III.1/ Description cinématique (Lagrangienne et Eulérienne)


Sous l'action d'un chargement, tous les corps subissent un changement de forme, de
position et d'orientation entre un état initial et un état final consécutif à application
d’une charge. Les déformations caractérisent le changement de forme local en tout
point du matériau, indépendamment de sa nature et de ses caractéristiques de
résistance.

���⃗
𝐟𝐟𝟐𝟐
x3

𝐌𝐌
𝐫𝐫⃗ �⃗ 𝐌𝐌′
𝐮𝐮

e3
���⃗ ���⃗
𝐫𝐫 ′
𝐎𝐎 e2
���⃗ x2
e1
���⃗

x1 ���⃗
𝐟𝐟𝟏𝟏

Figure : 19 Représentation d’une transformation d’un corps

Pour repérer la position d’une particule d’un milieu continu, il faut introduire un
repère d’espace supposé fixe au cours du temps : un référentiel. Soient (e���⃗,
1 ���⃗,
e2 ���⃗)
e3 les
vecteurs de base de ce référentiel, par rapport auquel se déforme un corps sous
l’action des forces appliquées extérieurement. Au cours de la déformation le point
matériel 𝐌𝐌 se déplace en 𝐌𝐌′, tel que leurs positions respectives soient :

R. Adman FGC/USTHB/2020 57
𝐫𝐫⃗ = 𝒙𝒙𝟏𝟏 ���⃗,
e1 +𝒙𝒙𝟐𝟐 ���⃗
e2 + 𝒙𝒙𝟑𝟑 ���⃗
e3 . Le vecteur qui décrit la position matérielle de la particule
à l’état initial (position 𝐌𝐌).

��⃗
𝐫𝐫′ = 𝒙𝒙′𝟏𝟏 ���⃗,
e1 +𝒙𝒙′𝟐𝟐 ���⃗
e2 + 𝒙𝒙′𝟑𝟑 ���⃗.
e3 Le vecteur qui décrit position spatiale de la particule à
l’état final (position 𝐌𝐌′).

𝒙𝒙𝟏𝟏
Les coordonnées dites matérielles {𝐫𝐫} = �𝒙𝒙𝟐𝟐 � sont constantes dans le temps. Elles
𝒙𝒙𝟑𝟑
constituent une information intrinsèque de la particule. Par contre, les coordonnées
𝒙𝒙′𝟏𝟏
spatiales de la particule {𝐫𝐫′} = �𝒙𝒙′𝟐𝟐 �, évoluent dans le temps.
𝒙𝒙′𝟑𝟑
Ainsi, le vecteur déplacement 𝐮𝐮 �⃗ peut se mettre sous la forme suivante :

�⃗ = 𝒖𝒖𝟏𝟏 ���⃗,
𝐮𝐮 e1 +𝒖𝒖𝟐𝟐 ���⃗
e2 + 𝒖𝒖𝟑𝟑 ���⃗
e3

Où 𝒖𝒖𝟏𝟏 , 𝒖𝒖𝟐𝟐 , 𝒖𝒖𝟑𝟑 sont des fonctions continues et dérivables de 𝒙𝒙𝟏𝟏 , 𝒙𝒙𝟐𝟐 et 𝒙𝒙𝟑𝟑 .

�⃗ se déduisent de la relation suivante :


Les composantes de 𝐮𝐮

𝒖𝒖𝟏𝟏 = 𝒙𝒙′𝟏𝟏 −𝒙𝒙𝟏𝟏


��������⃗ − 𝐎𝐎𝐎𝐎
�⃗ = 𝐎𝐎𝐎𝐎′
𝐮𝐮 �������⃗ = �𝒖𝒖𝟐𝟐 = 𝒙𝒙′𝟐𝟐 −𝒙𝒙𝟐𝟐 �
𝒖𝒖𝟑𝟑 = 𝒙𝒙′𝟑𝟑 −𝒙𝒙𝟑𝟑

𝒙𝒙𝟏𝟏 , 𝒙𝒙𝟐𝟐 et 𝒙𝒙𝟑𝟑 caractérisent les coordonnées de Lagrange. Cette façon de décrire
la transformation du point matériel 𝐌𝐌 est dite transformation Lagrangienne.
Les relations qui précèdent définissent la transformation qui s’effectue par
rapport à la position matérielle de la particule à l’état initial.

𝒙𝒙′𝟏𝟏 , 𝒙𝒙′𝟐𝟐 et 𝒙𝒙′𝟑𝟑 , caractérisent les coordonnées Eulérienne. Il existe un autre type de
transformation dite transformation Eulérienne, qui s’effectue par rapport à la
position spatiale de la particule et non plus par rapport à la position matérielle de la
particule (position initiale).

Notons que la position spatiale du point 𝐌𝐌′ dépend de la position matérielle du


point 𝐌𝐌. Par conséquent, la déformation du corps devient complètement déterminée
si le vecteur déplacement 𝐮𝐮 �⃗ est connu. L’objectif principal consiste donc à évaluer
les composantes du vecteur déplacement 𝐮𝐮 �⃗ . Il y lieu de noter que le vecteur
déplacement 𝐮𝐮 �⃗ dépend de la position initiale du point matériel 𝐌𝐌, ce qui est
équivalent à : 𝒖𝒖𝒊𝒊 = 𝒖𝒖𝒊𝒊 (�𝒙𝒙𝒋𝒋 �).

R. Adman FGC/USTHB/2020 58
III.2/ Relations entre déformations et déplacements
La transformation géométrique qui décrit le passage d'un petit élément de matière de
l'état initial à l'état final se décompose en Translation, Rotation et Déformation,
cette dernière étant seule responsable du changement de forme du petit élément.
Translation et Rotation sont des mouvements de corps rigides qui traduisent les
changements de position et d'orientation.

Translation Rotation Déformations

Figure : 20 Décomposition d’une transformation d’un corps

Seule la Déformation responsable des variations de longueur et des distorsions


angulaires caractérise le changement de forme. Par conséquent, seule la déformation
sera liée à la contrainte appliquée par le biais de la loi de comportement du matériau.
La Déformation est donc la variable pertinente à calculer en mécanique des
matériaux.
Il y a lieu de noter lors de l'application de deux chargements successifs, le second
chargement agit sur un état intermédiaire (position, orientation et forme) induit par le
premier. Cet état intermédiaire devient le nouvel état de référence pour le calcul de la
répartition des contraintes suite à l’application du second chargement.

Ainsi, le calcul de la répartition des contraintes induit par le second chargement doit
s'effectuer en tenant compte de la Déformation induite par le premier chargement.
Ceci correspond au cas des grandes déformations.

Dans la situation où les variations de position, orientation et forme sont suffisamment


faibles, on pourra négliger l’tat intermédiaire (position, orientation et forme) et
considérer qu'en première approximation le second chargement agit également sur la
géométrie initiale.

En effet, dans cette situation les variations de géométrie induites par le premier
chargement seront négligées, ceci correspond au cas des petites déformations.

R. Adman FGC/USTHB/2020 59
III.3/ Tenseur des déformations
Dans le but de quantifier la notion de déformation, nous allons nous intéresser à
l’allongement du matériau entre deux 2 points voisins 𝐌𝐌 et 𝐍𝐍 qui se déplacent
respectivement en 𝐌𝐌′ et 𝐍𝐍′ suite à une transformation donnée. On désignera par :

𝐝𝐝𝐒𝐒 = �𝐝𝐝𝐒𝐒⃗ �: La distance qui sépare le point matériel 𝐌𝐌 du point matériel 𝐍𝐍 (situation
avant transformation)

���⃗ �: La distance qui sépare le point matériel 𝐌𝐌′ du point matériel 𝐍𝐍′
𝐝𝐝𝐒𝐒′ = �𝐝𝐝𝐒𝐒′
(situation après transformation)
x3
���⃗
𝐟𝐟𝟐𝟐
𝐍𝐍
�⃗ + 𝐝𝐝𝐮𝐮
𝐮𝐮 �⃗
𝐝𝐝𝐒𝐒⃗
𝐌𝐌
�⃗
𝐮𝐮 𝐌𝐌′ 𝐝𝐝𝐒𝐒⃗′
𝐍𝐍′

e3
���⃗
���⃗
𝐟𝐟𝟏𝟏
𝐎𝐎 e2
���⃗ x2
e1
���⃗

x1

Figure : 21 Représentation de la déformation d’un corps

Comme au paragraphe précédent, on considère les positions des deux points


OM et �����⃗
matériels N et M , fixées par les vecteurs ������⃗ ON ayant les composantes suivantes :

𝑥𝑥1M 𝑥𝑥1 𝑥𝑥1N 𝑥𝑥1 + d𝑥𝑥1


OM <=> �𝑥𝑥2 � = �𝑥𝑥2 � ; �����⃗
������⃗ M N
ON <=> �𝑥𝑥2 � = �𝑥𝑥2 + d𝑥𝑥2 �
M
𝑥𝑥3 𝑥𝑥3 𝑥𝑥3N 𝑥𝑥3 + d𝑥𝑥3

De ce qui précède, nous pouvons établir :


𝑥𝑥1N 𝑥𝑥1M d𝑥𝑥1
ds⃗ = ������⃗
MN <=> �𝑥𝑥2N � − �𝑥𝑥2M � = �d𝑥𝑥2 �
𝑥𝑥3N 𝑥𝑥3M d𝑥𝑥3
Sachant par ailleurs que l’on a :

𝑥𝑥1M 𝑥𝑥1M +𝑢𝑢1
OM ′ = ������⃗
��������⃗ ′
�⃗ <=> �𝑥𝑥2M � = �𝑥𝑥2M +𝑢𝑢2 �
OM + u

𝑥𝑥3M 𝑥𝑥3M +𝑢𝑢3

R. Adman FGC/USTHB/2020 60

𝑥𝑥1N 𝑥𝑥1N +(𝑢𝑢1 + 𝑑𝑑𝑑𝑑1 )
ON ′ = �����⃗
�������⃗ ON + (u

�⃗) <=> �𝑥𝑥2N � = �𝑥𝑥2N +(𝑢𝑢2 + 𝑑𝑑𝑑𝑑2 )�
�⃗ + du

𝑥𝑥3N 𝑥𝑥3N +(𝑢𝑢3 + 𝑑𝑑𝑑𝑑3 )

′ ′
𝑥𝑥1N 𝑥𝑥1M d𝑥𝑥1′
����������⃗
ds⃗ ′ = M ′ N ′ = � N ′ � − � M ′ � = �d𝑥𝑥 ′ �
𝑥𝑥2 𝑥𝑥2 2

𝑥𝑥 N

𝑥𝑥 M
′ d𝑥𝑥3′
3 3
�𝑥𝑥1N − M
𝑥𝑥1 � + d𝑢𝑢1 d𝑥𝑥1 + d𝑢𝑢1
= ��𝑥𝑥2N − 𝑥𝑥2M � + d𝑢𝑢2 � = � d𝑥𝑥2 + d𝑢𝑢2 �
�𝑥𝑥3N − 𝑥𝑥3M � + d𝑢𝑢3 d𝑥𝑥3 + d𝑢𝑢31

On en déduit :
d𝑥𝑥1′ d𝑥𝑥1 d𝑢𝑢1

�d𝑥𝑥2 � = �d𝑥𝑥2 � + � d𝑢𝑢2 �
d𝑥𝑥3′ d𝑥𝑥 d𝑢𝑢
3 31
Autrement écrit :

{d𝑥𝑥𝑖𝑖′ } = �d𝑥𝑥𝑖𝑖 � + �d𝑢𝑢𝑖𝑖 �

Sachant que la position spatiale du point 𝐌𝐌′ dépend de la position matérielle du


point 𝐌𝐌. Nous pouvons écrire 𝒖𝒖𝒊𝒊 = 𝒖𝒖𝒊𝒊 (�𝒙𝒙𝒋𝒋 �) = 𝒖𝒖𝒊𝒊 (𝒙𝒙𝟏𝟏 , 𝒙𝒙𝟐𝟐 , 𝒙𝒙𝟑𝟑 ).

Cela implique :
∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏
⎡ ⎤
d𝑢𝑢1 ⎢ ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎥
d𝑥𝑥1
∂𝒖𝒖𝒊𝒊 ⎢∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ⎥
�d𝑢𝑢𝑖𝑖 � = �� d𝑥𝑥𝑘𝑘 � <=> �d𝑢𝑢2 � = ⎢ �d𝑥𝑥2 �
𝑘𝑘 ∂𝒙𝒙𝒌𝒌 ∂𝒙𝒙 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎥
d𝑢𝑢3 ⎢ 𝟏𝟏 ⎥
⎢∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ⎥ d𝑥𝑥3
⎣ ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎦

Ainsi nous obtenons :


∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏
⎡ ⎤
d𝑥𝑥1′ d𝑥𝑥1 ⎢∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎥
d𝑥𝑥1
⎢∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ⎥
�d𝑥𝑥2′ � = �d𝑥𝑥2 � + ⎢ �d𝑥𝑥2 �
∂𝒙𝒙 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎥
d𝑥𝑥3′ d𝑥𝑥3 ⎢ 𝟏𝟏 ⎥
⎢∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ⎥ d𝑥𝑥3
⎣∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎦

R. Adman FGC/USTHB/2020 61
Equivalent à :
∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏
⎡ ⎤
d𝑥𝑥1′ 1 0 0 d𝑥𝑥1 ⎢ ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎥
d𝑥𝑥1
′ ⎢∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ⎥
�d𝑥𝑥2 � = �0 1 0� �d𝑥𝑥2 � + ⎢ �d𝑥𝑥2 �
∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎥
d𝑥𝑥3′ 0 0 1 d𝑥𝑥 ⎢ ⎥
3
⎢∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ⎥ d𝑥𝑥3
⎣ ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎦

Pour finalement aboutir à :


∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏
⎡ ⎤
d𝑥𝑥1′ ⎛1 0 0 ⎢ ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎥⎞
d𝑥𝑥1
⎢∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ⎥⎟
�d𝑥𝑥2′ � = ⎜
⎜�0 1 0� + ⎢ �d𝑥𝑥2 �
⎜0 ∂𝒙𝒙 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎥⎟
d𝑥𝑥3′ 0 1 ⎢ 𝟏𝟏 ⎥⎟ d𝑥𝑥3
⎢∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ⎥
⎝ ⎣ ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎦⎠

Que l’on peut mettre sous la forme suivante :

{d𝑥𝑥𝑖𝑖′ } = ([I] + [L])�d𝑥𝑥𝑖𝑖 �

{d𝑥𝑥𝑖𝑖′ } = [F]�d𝑥𝑥𝑖𝑖 �
Avec :
∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏
⎡ ⎤
1 0 0 ⎢ ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎥
⎢∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ⎥
[I] = �0 1 0� ; [L] = ⎢
∂𝒙𝒙 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎥
0 0 1 ⎢ 𝟏𝟏 ⎥
⎢∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ⎥
⎣ ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎦

[𝐈𝐈]: Désigne le tenseur unité.


[𝐋𝐋]: Désigne les composantes du tenseur gradient de 𝐮𝐮 ����������⃗𝐮𝐮).
�⃗ : (𝐠𝐠𝐠𝐠𝐠𝐠𝐠𝐠

∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏


⎡1 + ⎤
⎢ ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎥
⎢ ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ⎥
[F] = ⎢ 1+
∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎥
⎢ ⎥
⎢ ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑
1+
∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ⎥
⎣ ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎦

[𝐅𝐅]: Désigne les composantes du tenseur gradient de transformation.

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Le tenseur [L] peut être décomposé en une partie symétrique et une partie
antisymétrique de la façon suivante :

1 1
[L] = ([L] − [L]T ) + ([L] + [L]T )
2 2

Qui s’écrit de la forme suivante :

[L] = [Ω] + [ε]


Ce qui permet d’établir :

{d𝑥𝑥𝑖𝑖′ } = ([I] + [Ω] + [ε])�d𝑥𝑥𝑖𝑖 �

���������⃗ �������⃗
𝐌𝐌′𝐍𝐍′ = ([𝐈𝐈] + [𝛀𝛀] + [𝛆𝛆])𝐌𝐌𝐌𝐌

Le terme �[𝐈𝐈]𝐌𝐌𝐌𝐌 �������⃗� représente une translation globale (déplacement). Le


�������⃗� représente une rotation. Le terme �[𝛆𝛆]𝐌𝐌𝐌𝐌
terme �[𝛀𝛀]𝐌𝐌𝐌𝐌 �������⃗� représente une
déformation. Ces tenseurs sont exprimés comme suit :

1 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 1 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑


⎡ 0 − � − � − � − �⎤
⎢ 2 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 2 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ⎥
⎢1 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 1 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ⎥
[Ω] = ⎢ � − � 0 − � − � avec [Ω] = [Ω]T
2 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 2 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎥
⎢ ⎥
⎢1 �∂𝒖𝒖𝟏𝟏 − ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 � 1 �∂𝒖𝒖𝟑𝟑 − ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 � 0 ⎥
⎣2 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 2 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎦

[Ω]: Désigne les composantes du tenseur des rotations.

∂𝒖𝒖𝟏𝟏 1 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 1 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑


⎡ � + � � + �⎤
⎢ ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 2 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 2 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ⎥
⎢1 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 1 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ⎥
[ε] = ⎢ � + � � + �⎥ avec [ε] = [ε]T
2 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 2 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐
⎢ ⎥
⎢1 �∂𝒖𝒖𝟏𝟏 + ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 � 1 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑
� + �
∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ⎥
⎣2 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 2 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎦

[ε]: Désigne les composantes du tenseur des déformations.

R. Adman FGC/USTHB/2020 63
III.4/ Tenseur des dilatations
Soient deux vecteurs infiniment petits, notés dx�����⃗ ����⃗′
0 et dx0 dans la configuration initiale
��⃗ dans une configuration à un instant t donné de la transformation.
et dx�⃗ et dx′

[𝐅𝐅]

dx�����⃗ dx���⃗0′ dx�����⃗ dx�����⃗



0

M0 M

Figure : 22 Représentation de la dilatation de deux vecteurs

Le produit scalaire �dx�⃗. dx���⃗′ � quantifie la dilatation que provoque la transformation F


sur les deux vecteurs dx����⃗0 et dx����⃗′ .
0

dx�⃗. dx���⃗′ <=> {d𝑥𝑥}{d𝑥𝑥 ′ } = {d𝑥𝑥0 }T [F]T . [F]{d𝑥𝑥0 } = {d𝑥𝑥0 }T [C]{d𝑥𝑥0 }


[C] = [F]T . [F] = ([I] + [L]T )([I] + [L]) = [I] + [L]T + [L] + [L]T [L]

De la forme :

[C] = [Clinéaire ] + [∂non linéaire ]

[C]: Est le tenseur des dilatations, il s’écrit sous la forme :

C11 C12 C13


[C] = �C21 C22 C23 �
C31 C32 C33

∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑


⎡ 1+2 � + � � + �⎤
⎢ ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙 𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙 𝟏𝟏 ⎥ ∂11 ∂12 ∂13
⎢ ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ⎥
= ⎢� + � 1+2 � + � + �∂21 ∂22 ∂23 �
∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ⎥
⎢ ⎥ ∂31 ∂32 ∂33
⎢�∂𝒖𝒖𝟏𝟏 + ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 � �∂𝒖𝒖𝟐𝟐 + ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 � 1+2
∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ⎥
⎣ ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎦

R. Adman FGC/USTHB/2020 64
Avec pour composantes non linéaires :

∂𝒖𝒖𝟏𝟏 2 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 2 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 2 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑


∂11 = � � +� � +� � ∂21 = ∂12 = + +
∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐

∂𝒖𝒖𝟏𝟏 2 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 2 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 2 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑


∂22 =� � +� � +� � ∂31 = ∂13 = + +
∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑

∂𝒖𝒖𝟏𝟏 2 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 2 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 2 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑


∂33 =� � +� � +� � ∂32 = ∂23 = + +
∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑

Cas Particulier :
Si dx����⃗0 = dx����⃗0′ alors on notera :

ds 2 = dx�⃗. dx�⃗ <=> {d𝑥𝑥}T {d𝑥𝑥} = {d𝑥𝑥0 }T [C]{d𝑥𝑥0 }

Où ds représente la longueur du vecteur dx�⃗.

Remarque :

Le terme ([L]T [L]) constitue une quantité non linéaire d’ordre 2 que nous pouvons
négliger si on adopte l’hypothèse des petites déformations. Ce à quoi on se limitera à
la suite de ce développement. Ceci qui permet la simplification suivante :

[C] = [Clinéaire ] = [I] + ([L]T + [L])

III.5/ Tenseur des déformations de Green-Lagrange


Si on désigne par ds0 la longueur du vecteur dx����⃗0 et par ds la longueur du vecteur dx�⃗,
alors la différence ds 2 − ds02 traduit la déformation de Green-Lagrange.

Elle découle de ce qui suit :

ds 2 − ds02 = dx�⃗. dx�⃗ − dx����⃗.


0 dx
����⃗0

ds 2 − ds02 = {d𝑥𝑥}T {d𝑥𝑥} − {d𝑥𝑥0 }T {d𝑥𝑥0 }

ds 2 − ds02 = {d𝑥𝑥0 }T [C]{d𝑥𝑥0 } − {d𝑥𝑥0 }T [I]{d𝑥𝑥0 }

ds 2 − ds02 = {d𝑥𝑥0 }T ([C] − [I]){d𝑥𝑥0 }

R. Adman FGC/USTHB/2020 65
ds 2 − ds02 = {d𝑥𝑥0 }T 𝟐𝟐[𝐄𝐄] {d𝑥𝑥0 }

1
(ds 2 − ds02 ) = {d𝑥𝑥0 }T [𝐄𝐄]{d𝑥𝑥0 }
2

On notera que si [E] = [0] alors ds2 = ds02 le point M0 et son voisinage immédiat
subissent un mouvement de corps rigide (translation et/ou rotation) entre la
configuration initiale et la configuration de l’instant t fixé.

Nous pouvons réécrire [E] sous la forme suivante :

1 1 1
[E] = ([C] − [I]) = ([L]T + [L]) + ([L]T [L])
2 2 2
De la forme :
[E] = [Elinéaire ] + [∂non linéaire ]

On peut écrire par ailleurs :


[C] = 2[Elinéaire ] + [I]

[𝐄𝐄]: Est le Tenseur des déformations de Green-Lagrange, dont les composantes


sont :

E11 E12 E13


[E] = �E21 E22 E23 �
E31 E32 E33
∂𝒖𝒖𝟏𝟏 1 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 1 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑
⎡ � + � � + �⎤
⎢ ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 2 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 2 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ⎥
∂ ∂12 ∂13
⎢1 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 1 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ⎥ 1 11
=⎢ � + � � + � + �∂21 ∂22 ∂23 �
2 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 2 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ⎥ 2
⎢ ⎥ ∂31 ∂32 ∂33
⎢1 �∂𝒖𝒖𝟏𝟏 + ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 � 1 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑
� + �
∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ⎥
⎣2 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 2 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ⎦

Avec :
∂𝒖𝒖𝟏𝟏 2 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 2 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 2 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑
∂11 =� � +� � +� � ∂21 = ∂12 = + +
∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐

∂𝒖𝒖𝟏𝟏 2 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 2 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 2 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑


∂22 =� � +� � +� � ∂31 = ∂13 = + +
∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑

∂𝒖𝒖𝟏𝟏 2 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 2 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 2 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑


∂33 =� � +� � +� � ∂32 = ∂23 = + +
∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑

Remarque :
R. Adman FGC/USTHB/2020 66
1
Le terme ([L]T [L]) constitue une quantité non linéaire d’ordre 2 que nous pouvons
2
négliger si on adopte l’hypothèse des petites déformations.
Ainsi, en négligeant la quantité non linéaire d’ordre 2, on observe que le tenseur des
déformations de Green-Lagrange [E] devient équivalent au tenseur des
déformations [ε], ce que l’on désigne par tenseur des déformations linéarisé. Ce à
quoi on se limitera à la suite de ce développement. Ceci qui permet la simplification
suivante :
1
[E] ≃ [Elinéaire ] = [ε] = ([L]T + [L])
2
1 1
⎡ ε11 γ γ ⎤
ε11 ε12 ε13 ⎢ 2 12 2 13 ⎥
1 1
[ε] = �ε21 ε22 ε23 � = ⎢ γ21 ε22 γ ⎥
ε31 ε32 ε33 ⎢2 2 23 ⎥
⎢1 1 ⎥
⎣2 γ31 γ
2 32
ε33 ⎦

∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐


ε11 = 2ε12 = 2ε21 = γ12 = γ21 = +
∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏

∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑


ε22 = 2ε13 = 2ε31 = γ13 = γ31 = +
∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏

∂𝒖𝒖𝟑𝟑 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟑𝟑


ε33 = 2ε23 = 2ε32 = γ23 = γ32 = +
∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟑𝟑 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐

Par ailleurs, nous pouvons réécrire le tenseur des dilatations [C] en fonction du
tenseur des déformations [ε], sous la forme suivante :

[C] ≃ 2[ε] + [I]

III.6/ Calcul des déformations


Considérons en un point matériel M0 le vecteur infiniment petit dx����⃗0 de longueur ds0
�⃗
n
[𝐅𝐅]
�⃗
n

dx���⃗0 = ds0 n
�⃗
dx�⃗ = dsn
�⃗
M0 M

Figure : 23 Représentation de la déformation d’un vecteur

R. Adman FGC/USTHB/2020 67
III.6.1/ Calcul de la dilatation
On calcule la dilatation en M0 d’un vecteur dx����⃗0 dans la direction n
���⃗ comme suit :

ds 2 = {dx}T {dx} = {dx0 }T [C]{dx0 } = ds0 {n}T [C]ds0 {n} = ds0 2 {n}T [C]{n}

Partant de ce qui précède la dilatation s’exprime comme suit :


ds
�⃗) = ds = �{n}T [C]{n} = �1 + 2 {n}T [E]{n}
λ(M0 , n / {n}T {n} = 1
0

Si on néglige les termes de déformation du 2 ordre, les déplacements étant petits


𝟏𝟏
devant les dimensions du solide (|𝛆𝛆| ≪ 𝟏𝟏) cela implique √𝟏𝟏 + 𝛆𝛆 ≃ 𝟏𝟏 + 𝛆𝛆. De ce
𝟐𝟐
qui précède nous pouvons établir ce qui suit :

𝐝𝐝𝐝𝐝
�⃗) =
𝛌𝛌(𝐌𝐌𝟎𝟎 , 𝐧𝐧 ≃ 𝟏𝟏 + {𝐧𝐧}𝐓𝐓 [𝛆𝛆]{𝐧𝐧}
𝐝𝐝𝐬𝐬𝟎𝟎

�⃗ est porté par le vecteur de base 𝐞𝐞


Dans le cas où le vecteur 𝐧𝐧 ����⃗𝟏𝟏 alors :

�⃗) = 𝛌𝛌(𝐌𝐌𝟎𝟎 , ����⃗)


𝛌𝛌(𝐌𝐌𝟎𝟎 , 𝐧𝐧 𝐞𝐞𝟏𝟏 ≃ 𝟏𝟏 + 𝛆𝛆𝟏𝟏𝟏𝟏

III.6.2/ Calcul de la déformation de Green-Lagrange


On calcule la déformation de Green-Lagrange en M0 d’un vecteur dx����⃗0 dans la
direction n
���⃗ comme suit :

1
�ds2 − ds0 2 � = {dx}T {dx} = {dx0 }T [E]{dx0 } = ds0 {n}T [E]ds0 {n} = ds0 2 {n}T [E]{n}
2

Partant de ce qui précède la deformation de Green-Lagrange s’exprime comme suit :

1 ds 2 − ds02
εGL (M0 , n
�⃗) = � 2 � = {n}T [E]{n}
2 ds0

Si on néglige les termes de déformation du 2 ordre, les déplacements étant petits


𝟏𝟏
devant les dimensions du solide (|𝛆𝛆| ≪ 𝟏𝟏) cela implique √𝟏𝟏 + 𝛆𝛆 ≃ 𝟏𝟏 + 𝛆𝛆. De ce
𝟐𝟐
qui précède nous pouvons établir ce qui suit :
1 ds2 − ds02
εGL (M0 , n
�⃗) = � � ≃ {𝐧𝐧}𝐓𝐓 [𝛆𝛆]{𝐧𝐧}
2 ds02

�⃗ est porté par le vecteur de base 𝐞𝐞


Dans le cas où le vecteur 𝐧𝐧 ����⃗𝟏𝟏 alors :

𝛆𝛆𝐆𝐆𝐆𝐆 (𝐌𝐌𝟎𝟎 , 𝐧𝐧
�⃗) = 𝛆𝛆𝐆𝐆𝐆𝐆 (𝐌𝐌𝟎𝟎 , ����⃗)
𝐞𝐞𝟏𝟏 = 𝛆𝛆𝟏𝟏𝟏𝟏

R. Adman FGC/USTHB/2020 68
III.6.3/ Calcul de l’allongement unitaire (déformation de l’ingénieur)
On calcule l’allongement unitaire en M0 d’un vecteur dx����⃗0 dans direction n
���⃗comme
suit :

(ds − ds0 ) ds
= − 1 = λ�M0 , n
�⃗� − 1
ds0 ds0

Partant de ce qui précède l’allongement unitaire s’exprime comme suit :

ds − ds0 ds
�⃗) =
ε(M0 , n = �⃗) − 1 = �1 + 2 {n}T [E]{n} − 1
− 1 = λ(M0 , n
ds0 ds0

Si on néglige les termes de déformation du 2 ordre, les déplacements étant petits


𝟏𝟏
devant les dimensions du solide (|𝛆𝛆| ≪ 𝟏𝟏) cela implique √𝟏𝟏 + 𝛆𝛆 ≃ 𝟏𝟏 + 𝛆𝛆.
𝟐𝟐

De ce qui précède nous pouvons établir ce qui suit :

𝐝𝐝𝐝𝐝 − 𝐝𝐝𝐬𝐬𝟎𝟎
�⃗) =
𝛆𝛆(𝐌𝐌𝟎𝟎 , 𝐧𝐧 ≃ {𝐧𝐧}𝐓𝐓 [𝛆𝛆]{𝐧𝐧}
𝐝𝐝𝐬𝐬𝟎𝟎

�⃗ est porté par le vecteur de base 𝐞𝐞


Dans le cas où le vecteur 𝐧𝐧 ����⃗𝟏𝟏 alors :

�⃗) = 𝛆𝛆(𝐌𝐌𝟎𝟎 , ����⃗)


𝛆𝛆(𝐌𝐌𝟎𝟎 , 𝐧𝐧 𝐞𝐞𝟏𝟏 ≃ 𝛆𝛆𝟏𝟏𝟏𝟏

III.6.4/ calcul du glissement de deux directions orthogonales


Soient deux vecteurs orthogonaux infiniment petits, notés dx�����⃗ ����⃗′
0 et dx 0 dans la
configuration initiale et dx�����⃗ et dx�����⃗

dans une configuration à un instant t donné de la
transformation.

[𝐅𝐅]
����⃗
n′0 dx�����⃗

n0
����⃗ γ φ
dx�����⃗

dx���⃗0′ = ds0′ ���⃗


e2 dx���⃗0 = ds0 ���⃗
e1

M0 M

Figure : 24 Représentation du glissement entre deux vecteurs

R. Adman FGC/USTHB/2020 69
On calcule le glissement en M0 de deux vecteurs dx�����⃗ ����⃗′
0 et dx0 dans les directions
n0 et ����⃗
orthogonales ����⃗ n′0 à partir de la relation suivante :

γ �M0 , ����⃗,
n0 n ����⃗′ � = π − φ
0
2

Nous pouvons établir le produit scalaire suivant :

��⃗ = ds0 ds ′ {n0 }T [C]{n′ } = d𝑠𝑠 ds ′ cos φ = d𝑠𝑠 ds ′ cos(π − γ) = d𝑠𝑠 ds ′ sin(γ)
dx�⃗. dx′ 0 0
2
Ce qui permet de déduire :
��⃗ ds0 {n0 }T [C]ds′0 {n0 ′} {n0 }T [C]{n0 ′}
dx�⃗. dx′
sin(γ) = = = d𝑠𝑠 ds ′
d𝑠𝑠 ds ′ d𝑠𝑠 ds′
ds 0 ds′ 0

{n0 }T [C]{n0 ′}
sin(γ) =
n0 λ �M0 , �����⃗
λ(M0 , ����⃗) n0 ′�

{n0 }T [C]{n0 ′}
sin(γ) =
�{n0 }T [C]{n0 } �{n0 ′}T [C]{n0 ′}

Sachant que :
[C] ≃ 2[ε] + [I]

�{n0 }T [C]{n0 } = 1 + {n0 }T [ε]{n0 }

�{n0 ′}T [C]{n0 ′} = 1 + {n′0 }T [ε]{n′0 }

Nous pouvons déduire :


2{n0 }T [ε]{n0 ′}
sin(γ) =
�1 + 2{n0 }T [ε]{n0 } �1 + 2{n0 ′}T [ε]{n0 ′}

Si on néglige les termes de déformation du 2 ordre, les déplacements étant petits


devant les dimensions du solide (|𝛄𝛄| ≪ 𝟏𝟏 => 𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬𝐬 𝛄𝛄 ≃ 𝛄𝛄). De ce qui précède nous
pouvons établir ce qui suit :

n0 ����⃗
𝛄𝛄 �𝐌𝐌𝟎𝟎 , ����⃗, n′0 � ≃ 𝟐𝟐{n0 }𝐓𝐓 [𝛆𝛆]{n′0 }

R. Adman FGC/USTHB/2020 70
�⃗ est porté par le vecteur de base�����⃗,
Dans le cas où le vecteur 𝐧𝐧 ����⃗′ est
𝐞𝐞𝟏𝟏 le vecteur 𝐧𝐧 𝟎𝟎
porté par le vecteur de base ����⃗
𝐞𝐞𝟐𝟐 alors :
n0 ����⃗
𝛄𝛄 �𝐌𝐌𝟎𝟎 , ����⃗, n′0 � = 𝛄𝛄(𝐌𝐌𝟎𝟎 , �����⃗, 𝐞𝐞𝟐𝟐 ≃ 𝛄𝛄𝟏𝟏𝟏𝟏 ≃ 𝟐𝟐𝛆𝛆𝟏𝟏𝟏𝟏
𝐞𝐞𝟏𝟏 �����⃗)

III.7/ Loi de comportement élastique contraintes-déformations


La relation entre les contraintes et les déformations est assurée dans le domaine
élastique par une loi constitutive de proportionnalité liant deux tenseurs -l’un de
contraintes l’autre de déformations- de rang deux.
En un point donné d’un solide, cet état de contraintes et de déformations est
représenté par des vecteurs à six composantes selon la notation de Woldemart Voigt
(1850-1919) suivante :
𝛔𝛔𝟏𝟏𝟏𝟏 𝛆𝛆𝟏𝟏𝟏𝟏
⎧𝛔𝛔𝟐𝟐𝟐𝟐 ⎫ ⎧𝛆𝛆𝟐𝟐𝟐𝟐 ⎫
⎪𝛔𝛔 ⎪ ⎪𝛆𝛆 ⎪
{𝛔𝛔} = 𝛔𝛔𝟑𝟑𝟑𝟑 et {𝛆𝛆} = 𝛆𝛆𝟑𝟑𝟑𝟑
⎨ 𝟏𝟏𝟏𝟏 ⎬ ⎨ 𝟏𝟏𝟏𝟏 ⎬
⎪𝛔𝛔𝟏𝟏𝟏𝟏 ⎪ ⎪𝛆𝛆𝟏𝟏𝟏𝟏 ⎪
⎩𝛔𝛔𝟐𝟐𝟐𝟐 ⎭ ⎩𝛆𝛆𝟐𝟐𝟐𝟐 ⎭

Où les trois indices 1, 2 et 3, sont liés aux trois vecteurs unitaires de base
notés����⃗,
e1 e���⃗,
2 ���⃗,
e3 associés respectivement aux axes x1 , x2 , x3 .

Cette relation s’écrit sous la forme tensorielle suivante :


[𝝈𝝈] = [𝑫𝑫] [𝜺𝜺]
Dans laquelle :

[𝝈𝝈] : désigne le tenseur des contraintes.


[𝜺𝜺] : désigne le tenseur des déformations.
[𝑫𝑫] : désigne le tenseur d’élasticité.
Pour un matériau isotrope la précédente relation se décline sous la forme dite
équations de Lamé, qui ne dépendent que de deux constantes indépendantes.

𝝈𝝈𝟏𝟏𝟏𝟏 = 𝝀𝝀(𝜺𝜺𝟏𝟏𝟏𝟏 + 𝜺𝜺𝟐𝟐𝟐𝟐 + 𝜺𝜺𝟑𝟑𝟑𝟑 ) + 𝟐𝟐𝟐𝟐𝜺𝜺𝟏𝟏𝟏𝟏



𝝈𝝈 = 𝝀𝝀(𝜺𝜺𝟏𝟏𝟏𝟏 + 𝜺𝜺𝟐𝟐𝟐𝟐 + 𝜺𝜺𝟑𝟑𝟑𝟑 ) + 𝟐𝟐𝟐𝟐𝜺𝜺𝟐𝟐𝟐𝟐
⎪ 𝟐𝟐𝟐𝟐
𝝈𝝈𝟑𝟑𝟑𝟑 = 𝝀𝝀(𝜺𝜺𝟏𝟏𝟏𝟏 + 𝜺𝜺𝟐𝟐𝟐𝟐 + 𝜺𝜺𝟑𝟑𝟑𝟑 ) + 𝟐𝟐𝟐𝟐𝜺𝜺𝟑𝟑𝟑𝟑
⎨ 𝝈𝝈𝟏𝟏𝟏𝟏 = 𝟐𝟐𝟐𝟐𝜺𝜺𝟏𝟏𝟏𝟏
⎪ 𝝈𝝈𝟏𝟏𝟏𝟏 = 𝟐𝟐𝟐𝟐𝜺𝜺𝟏𝟏𝟏𝟏
⎩ 𝝈𝝈𝟐𝟐𝟐𝟐 = 𝟐𝟐𝟐𝟐𝜺𝜺𝟐𝟐𝟐𝟐

R. Adman FGC/USTHB/2020 71
Ces constantes sont :

𝝁𝝁: (𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂𝒂 𝒏𝒏𝒏𝒏𝒏𝒏é 𝑮𝑮) 𝒅𝒅é𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔 𝒍𝒍𝒍𝒍 𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎 𝒅𝒅′ é𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍é 𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕𝒕.

𝝀𝝀: 𝒅𝒅é𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔 𝒍𝒍𝒍𝒍 𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄 𝒅𝒅𝒅𝒅 𝑳𝑳𝑳𝑳𝑳𝑳é .


Ces constantes sont exprimées comme suit :

𝝂𝝂𝝂𝝂 𝑬𝑬
𝝀𝝀 = (𝟏𝟏−𝟐𝟐𝟐𝟐)(𝟏𝟏+𝝂𝝂) et 𝝁𝝁 = 𝑮𝑮 =
𝟐𝟐(𝟏𝟏+𝝂𝝂)

Dans lesquelles :

𝑬𝑬: 𝒅𝒅é𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔 𝒍𝒍𝒍𝒍 𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎 𝒅𝒅′ é𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍𝒍é 𝒐𝒐𝒐𝒐 𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆𝒆 𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎𝒎 𝒅𝒅𝒆𝒆 𝒀𝒀𝒀𝒀𝒀𝒀𝒀𝒀𝒀𝒀.
𝝂𝝂: 𝒅𝒅é𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔 𝒍𝒍𝒍𝒍 𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄𝒄 𝒅𝒅𝒅𝒅 𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑𝒑

Le tenseur d’élasticité [𝑫𝑫] peut être exprimé sous la forme suivante :

(𝝀𝝀 + 𝟐𝟐𝟐𝟐) 𝝀𝝀 𝝀𝝀 𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝟎𝟎
⎡ 𝟎𝟎 ⎤
𝝀𝝀 (𝝀𝝀 + 𝟐𝟐𝟐𝟐) 𝝀𝝀 𝟎𝟎 𝟎𝟎
⎢ ⎥
𝝀𝝀 𝝀𝝀 (𝝀𝝀 + 𝟐𝟐𝟐𝟐) 𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝟎𝟎 ⎥
[𝑫𝑫] = ⎢
⎢ 𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝝁𝝁 𝟎𝟎 𝟎𝟎 ⎥
⎢ 𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝝁𝝁 𝟎𝟎 ⎥
⎣ 𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝝁𝝁⎦

La relation précédente établissant la loi de comportement élastique contraintes-


déformations, peut être formulée sous sa forme inversée dénommée équations de
Young et qui se présente comme suit :

𝟏𝟏
⎧𝜺𝜺𝟏𝟏𝟏𝟏 = �𝝈𝝈𝟏𝟏𝟏𝟏 − 𝝂𝝂(𝝈𝝈𝟐𝟐𝟐𝟐 + 𝝈𝝈𝟑𝟑𝟑𝟑 )�
⎪ 𝑬𝑬
⎪𝜺𝜺 = 𝟏𝟏 �𝝈𝝈 − 𝝂𝝂(𝝈𝝈 + 𝝈𝝈 )�
⎪ 𝟐𝟐𝟐𝟐 𝑬𝑬 𝟐𝟐𝟐𝟐 𝟏𝟏𝟏𝟏 𝟑𝟑𝟑𝟑
⎪ 𝟏𝟏
⎪ 𝜺𝜺𝟑𝟑𝟑𝟑 = �𝝈𝝈𝟑𝟑𝟑𝟑 − 𝝂𝝂(𝝈𝝈 + 𝝈𝝈𝟐𝟐𝟐𝟐 )�
𝑬𝑬
⎨ 𝜺𝜺 = 𝟏𝟏 + 𝝂𝝂 𝝈𝝈
⎪ 𝟏𝟏𝟏𝟏 𝑬𝑬 𝟏𝟏𝟏𝟏
⎪ 𝟏𝟏 + 𝝂𝝂
⎪ 𝜺𝜺𝟏𝟏𝟏𝟏 = 𝝈𝝈𝟏𝟏𝟏𝟏
⎪ 𝑬𝑬
⎪ 𝟏𝟏 + 𝝂𝝂
⎩ 𝜺𝜺 𝟐𝟐𝟐𝟐 = 𝝈𝝈𝟐𝟐𝟐𝟐
𝑬𝑬

R. Adman FGC/USTHB/2020 72
EXERCICES NON résolus

(Exercices : 1 à 8)

R. Adman FGC/USTHB/2020 73
Exercice 1 :
Soient �U⃗ 𝑒𝑒𝑒𝑒 �V⃗ deux vecteurs orthogonaux.
1/ A quoi correspond le résultat W ���⃗ = U
�⃗˄V
�⃗ ? Représenter ce résultat par un schéma.
2/A quelle quantité physique correspond le module �U �⃗ ˄V
�⃗�? Représenter ce résultat
par un schéma.
3/ Lequel des deux produits scalaire et vectoriel possède la propriété d’antisymétrie.

4/ Soit le vecteur �V⃗ exprimé dans la base (e���⃗,


1 e���⃗2 et ���⃗),
e3 exprimer les relations des
cosinus directeurs du vecteur �V⃗ par rapport à cette même base.

Exercice 2 :
0 1
�⃗
Soient deux vecteurs : U = �−2� 𝑒𝑒𝑒𝑒 V = � 0 � �⃗
0 −1
1/ Evaluer l’angle θ situé entre les deux vecteurs �U⃗ 𝑒𝑒𝑒𝑒 �V⃗.
2/ Evaluer les composantes du vecteur W ���⃗ = U �⃗˄V
�⃗ ; puis représenter les vecteurs
�U⃗, �V⃗ et����⃗
W ainsi que leurs angles adjacents, par rapport au repère cartésien de base
(e���⃗,
1 e���⃗2 et ���⃗).
e3
3/ Evaluer� �W ��⃗�. A quoi correspond ce résultat ?
4/ Evaluer le produit mixte W ���⃗. (U
�⃗˄V
�⃗) . A quoi correspond ce résultat?
1
1
�⃗
5/ Evaluer les cosinus directeurs du vecteur V′ = � 0 � par rapport à la base
√2
−1
(e���⃗,
1 2e
���⃗ et ���⃗)
e 3
6/ Etablir la matrice de passage de la base (e���⃗, 1 e
���⃗2 et ���⃗) �⃗, �U⃗ et �W
e3 vers la base (V ��⃗) ).

Exercice 3:
Soit le tenseur des contraintes σ(M) correspondant à un point M d’un solide donné,
exprimé dans le repère orthonormé (e���⃗,
1 ���⃗,
e2 e���⃗)
3 par les composantes suivantes :

100 0 20
[σ(M)] = � 0 0 0 � (MPa)
20 0 40

�⃗ de composantes:
1 : Soit le vecteur unitaire 𝐧𝐧
1 1
{n} = � 0�
√2 1

R. Adman FGC/USTHB/2020 74
�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
a/ Calculer les composantes du vecteur contrainte 𝐓𝐓 �⃗)
b/ Calculer la contrainte normale σnn
�⃗ puis en déduire le
c/ Calculer les composantes du vecteur contrainte de cisaillement 𝛕𝛕
module de cisaillement 𝛕𝛕.

2 : Représenter :
a/ Dans le plan physique, les composants du tenseur σ(M).
b/ Sur la facette de normale 𝐧𝐧 �⃗, levecteur contrainte𝐓𝐓�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
�⃗) ainsi que ses composantes
relatives au repère (e���⃗,
1 ���⃗
e2 et e���⃗) �⃗ , t⃗)
3 et au repère( n

3 : Calculer les contraintes et les directions principales.

Exercice 4 :
Soit le tenseur des contraintes σ(M) exprimé dans le repère orthonormé (e���⃗,
1 ���⃗
e2 et e���⃗)
3
par les composantes suivantes :
8 0 4
[σ(M)] = �0 0 0 � (Mpa)
4 0 10

1. Représenter les composants du tenseur σ(M) ainsi que les


vecteurs���⃗
𝐓𝐓(𝐌𝐌, e���⃗, ���⃗
1 ) 𝐞𝐞𝐞𝐞 𝐓𝐓(𝐌𝐌, ���⃗)
e3 dans le plan physique.

�⃗ de composantes :
2. Soit le vecteur unitaire 𝐧𝐧
1 0
{n} = �4�
5
3

a/Calculer les composantes du vecteur contrainte���⃗ �⃗).


𝐓𝐓(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
b/Calculer la contrainte σn normale à la facette 𝐧𝐧�⃗.
c/Calculer les composantes du vecteur contrainte de cisaillement�����⃗. 𝛕𝛕n Déduire son
module 𝛕𝛕n .
d/ Représenter sur la facette 𝐧𝐧 �⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
�⃗ le vecteur contrainte 𝐓𝐓 �⃗); σn et 𝛕𝛕n .

3. Calculer les contraintes et les directions principales.


4. Représenter sur le tri-cercle de Mohr :
-les points 𝐏𝐏𝟏𝟏 , 𝐏𝐏𝟐𝟐 𝐞𝐞𝐞𝐞 𝐏𝐏𝟑𝟑 relatifs aux facettes e���⃗, 1 ���⃗
e2 et e���⃗3
-les points 𝐏𝐏𝐈𝐈 , 𝐏𝐏𝐈𝐈𝐈𝐈 𝐞𝐞𝐞𝐞 𝐏𝐏𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 relatifs aux facettes ���⃗,
eI e����⃗
II et e�����⃗
III
-le point 𝐏𝐏𝐧𝐧 relatif à la facette �n⃗.

R. Adman FGC/USTHB/2020 75
Exercice 5 :
Considérons le tenseur des contraintes σ(M) dont les composantes sont exprimées
e1 e���⃗2 et ���⃗)
dans le repère orthonormé, de base ( ���⃗, e3 par :

−10 20 0
[σ(M)] = � 20 −10 0� (MPa)
0 0 0

1/ A quel état de contrainte correspond ce tenseur ?

2/Déduire les composantes des vecteurs contraintes �T⃗(M, e���⃗) �⃗


1 et T(M, ���⃗)
e2 à partir du
tenseur σ(M).

3/ Représenter dans le plan physique ( x1 ; x2 ) les composantes des vecteurs


�T⃗(M, e���⃗) �⃗
1 et T(M, ���⃗).
e2

4/ Soit les vecteurs e���⃗1′ 𝐞𝐞𝐞𝐞 e����⃗



2 ayant respectivement les composantes:

1 1
1 1
{e1′ } = �1� et {e′2 } = �−1�.
√2 √2
0 0

a) Calculer à partir de la formule de Cauchy les composantes des


�⃗ �𝐌𝐌, ���⃗
vecteurs 𝐓𝐓 �⃗(𝐌𝐌, e���⃗′2 ).
e1′ � 𝐞𝐞𝐞𝐞 𝐓𝐓
b) Calculer la valeur des contraintes normales σe ′1 et σe ′2
c) Calculer les composantes des vecteurs de cisaillement 𝛕𝛕 �⃗e ′1 𝐞𝐞𝐞𝐞 𝛕𝛕
�⃗e ′2 ; en déduire
leurs modules respectifs 𝛕𝛕e ′1 et 𝛕𝛕e ′2 .
d) Représenter dans le plan physique( x1 ; x2 ), les facettes e���⃗′ et ���⃗
1 e′ , les vecteurs
2
�⃗ �𝐌𝐌, ���⃗
𝐓𝐓 �⃗(𝐌𝐌, e���⃗′2 )
e1′ � 𝐞𝐞𝐞𝐞𝐓𝐓 ainsi que leurs composantes par rapport à la
base ( ���⃗
e1′ , e���⃗′2 ).
e) Que peut-on conclure concernant les facettes e���⃗1′ et ���⃗
e′2 .

Exercice 6 :
Soit le tenseur suivant, exprimé dans le repère orthonormé, de base (e���⃗,
1 ���⃗
e2 et e���⃗)
3 :

30 0 0
[σ(M)] = � 0 0 0� (MPa)
0 0 0

1/ A quel état de contrainte correspond ce tenseur ?

R. Adman FGC/USTHB/2020 76
2/ Calculer les contraintes principales et les directions principales.
3/ Représenter les composantes de ce tenseur, par rapport au cercle de Mohr (σ, τ)
ainsi que le plan physique( x1 ; x2 ).
4/ Le tenseur de contraintes σ(M) précédemment proposé est relatif à un corps solide
constitué d’un matériau possédant les caractéristiques mécaniques suivantes :
E=105 103MPa et υ=0.3.
Déterminer l’état de déformation ε(M) qui lui est associé.
5/ Représenter les composantes du tenseur ε(M), par rapport au plan
physique ( x1 ; x2 ).

Exercice 7 :
Soit le tenseur suivant exprimé dans le repère orthonormé, de base (e���⃗,
1 ���⃗
e2 et e���⃗)
3 :

0 15 0
[σ(M)] = �15 0 0� (MPa)
0 0 0

1/ A quel état de contrainte correspond ce tenseur ?


2/ Calculer les contraintes principales et les directions principales.
3/ Représenter les composantes de ce tenseur par rapport au plan physique( x1 ; x2 )
puis représenter les points correspondant à ces facettes sur le cercle de Mohr (σ, τ).
4/ Le tenseur de contraintes σ(M) précédemment proposé est relatif à un corps solide
constitué d’un matériau possédant les caractéristiques mécaniques suivantes :
E=105 103MPa et υ=0.3.
Déterminer l’état de déformation ε(M) qui lui est associé.

5/ Représenter les composantes du tenseur ε(M), par rapport au plan


physique( x1 ; x2 ).

Exercice 8 :
Parmi les composantes de déformation suivantes, indiquer celles qui sont linéaires et
celles qui sont non linéaires.

∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 ∂𝒖𝒖𝟐𝟐 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏 2 ∂𝒖𝒖𝟏𝟏


; � + �; � � ; �1 + 2 �
∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟐𝟐 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏 ∂𝒙𝒙𝟏𝟏
Dites à quoi correspondent les trois relations suivantes, sachant que ds0 et ds
désignent respectivement la longueur initiale et finale d’un vecteur ayant subi une
transformation donnée.

ds − ds0 1 ds2 − ds02 ds


; � �;
ds0 2 ds02 ds0

R. Adman FGC/USTHB/2020 77
EXERCICES RESOLUS

(Exercice : 9 à 16)

R. Adman FGC/USTHB/2020 78
Exercice 9 :
Considérons le tenseur des contraintes σ(M) dont les composantes sont exprimées
dans le repère orthonormé, de base (e���⃗,
1 ���⃗
e2 et e���⃗)
3 par :

20 10 0
[σ(M)] = �10 20 0� (MPa)
0 0 0

1/ Déduire les composantes des vecteurs contraintesT e1 et �T⃗(M, ���⃗)


�⃗(M, ���⃗) e2 à partir du
tenseurσ(M).

2/ Représenter dans le plan physique ( x1 ; x2 )les composantes du tenseur σ(M)ainsi


que les vecteurs �T⃗(M, ���⃗)etT
e1 �⃗(M, ���⃗)
e2

�⃗ 𝐞𝐞𝐞𝐞 𝐭𝐭⃗ayant respectivement les composantes:


3/ Soit les vecteurs unitaires 𝐧𝐧
1 −1
1 1
{n} = �1� et {t} = � 1 �
√2 √2
0 0
a) Calculer à partir de la formule de Cauchy les composantes du vecteur
�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
contrainte𝐓𝐓 �⃗).
b) Calculer la valeur de la contrainte normale σn
c) Calculer les composantes du vecteur de cisaillement𝛕𝛕 ����⃗n ; en déduire la valeur de
son module 𝛕𝛕n .
d) Représenter dans le plan physique( x1 ; x2 ), la facette𝐧𝐧 �⃗, le vecteur
�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
contrainte𝐓𝐓 �⃗) ainsi que ses composantes relativement à (e���⃗1 , ���⃗) e2 et ( n �⃗ , t⃗)
e) Etablir la matrice de passage [P] de la base (e���⃗, 1 e
���⃗,
2 ���⃗)
e3 vers la base (n �⃗, t⃗, e���⃗).
3
A quelle relation vectorielle correspond la composante P22.

4/ Calculer les contraintes principales 𝛔𝛔𝐈𝐈 , 𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈 𝐞𝐞𝐞𝐞 𝛔𝛔𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 puis en déduire les directions
principales ���⃗
𝐧𝐧𝐈𝐈 , �����⃗𝐞𝐞𝐞𝐞
𝐧𝐧𝐈𝐈𝐈𝐈 𝐧𝐧 ������⃗
𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 correspondantes.

SOLUTION : EXERCICE 9

20 10 0
[σ(M)] = �10 20 0� (MPa)
0 0 0

20 10
�⃗(M, ���⃗)
1/ T e1 = �10� �⃗(M, ���⃗)
T e2 = �20�
0 0

R. Adman FGC/USTHB/2020 79
2/

�⃗(M, ���⃗)
T e2 20
10 �⃗(M, ���⃗)
T e1
e2
���⃗ 10
20
e1
���⃗

1 −1
1 1
3/{n} = �1� et {t} = � 1 �
√2 √2
0 0
20 10 0 1
1
a) �𝐓𝐓⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
�⃗) = 𝛔𝛔(𝐌𝐌)𝐧𝐧
�⃗ = �10 20 0� �1�
√2
0 0 0 0

𝟏𝟏 𝟑𝟑𝟑𝟑
�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
𝐓𝐓 �⃗) = �𝟑𝟑𝟑𝟑� (𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌)
√𝟐𝟐 𝟎𝟎

𝟑𝟑𝟑𝟑 𝟏𝟏
𝟏𝟏 𝟏𝟏
b) �⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
𝛔𝛔𝐧𝐧 = 𝐓𝐓 �⃗)𝐧𝐧
�⃗ = �𝟑𝟑𝟑𝟑� �𝟏𝟏�
√𝟐𝟐 √𝟐𝟐
𝟎𝟎 𝟎𝟎

𝛔𝛔𝐧𝐧 = 𝟑𝟑𝟑𝟑 𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌

c) �⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
����⃗𝐧𝐧 = 𝐓𝐓
𝛕𝛕 �⃗) − 𝛔𝛔𝐧𝐧 𝐧𝐧
�⃗

𝟑𝟑𝟑𝟑 𝟏𝟏 𝟎𝟎
𝟏𝟏 𝟏𝟏
����⃗𝐧𝐧 = �𝟑𝟑𝟑𝟑� − 𝟑𝟑𝟑𝟑 �𝟏𝟏�= �𝟎𝟎� (𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌)
𝛕𝛕
√𝟐𝟐 √𝟐𝟐
𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝟎𝟎

𝝉𝝉 = ‖𝛕𝛕
����⃗‖
𝐧𝐧 = 𝟎𝟎(𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌)

d)

t⃗
�⃗
n
�⃗(M, ���⃗)
T e1 = ����⃗
σn

e2
���⃗ 30 21.21

e1
���⃗ 21.21

R. Adman FGC/USTHB/2020 80
1 −1 0
1
f) [P] =
√2
� 1 1 0� 𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎 𝐏𝐏22 = t⃗�����⃗
. e2
0 0 1

4/
𝐈𝐈1 = 20 + 20 + 0 = 40

20 10
𝐈𝐈2 = � � + 𝟎𝟎 + 𝟎𝟎 = 𝟑𝟑𝟑𝟑𝟑𝟑
10 20
20 10 0
𝐈𝐈3 = �10 20 0� = 𝟎𝟎
0 0 0

Equation caractéristique
−𝛌𝛌𝟑𝟑 + 𝐈𝐈𝟏𝟏 𝛌𝛌𝟐𝟐 − 𝐈𝐈𝟐𝟐 𝛌𝛌 + 𝐈𝐈𝟑𝟑 = 0
−𝛌𝛌𝟑𝟑 + 𝟒𝟒𝟒𝟒𝛌𝛌𝟐𝟐 − 𝟑𝟑𝟑𝟑𝟑𝟑𝟑𝟑 = 0
−𝛌𝛌(𝛌𝛌𝟐𝟐 − 𝟒𝟒𝟒𝟒𝟒𝟒 + 𝟑𝟑𝟑𝟑𝟑𝟑) = 0

Contraintes principales
𝛔𝛔I = 30; 𝛔𝛔II = 10; 𝛔𝛔III = 0

Directions principales

Pour 𝛔𝛔I = 30 :
−10x1 +10x2 + 0x3 = 0
10x1 −10x2 + 0x3 = 0
x1 2 +x2 2 + x3 2 = 1
Equivalentes à :

10x1 −10x2 + 0x3 = 0


x1 2 +x2 2 + x3 2 = 1

Avec :
x1 = 𝑎𝑎; x2 = 𝑎𝑎; x3 = 0
1
a2 + a2 = 1 => a =
√2
x1
1 1
𝛔𝛔I = 30 => {𝐧𝐧I } = �x2 � = �1�
x3 √2 0

R. Adman FGC/USTHB/2020 81
Pour 𝛔𝛔II = 10 :
10x1 +10x2 + 0x3 = 0
10x1 +10x2 + 0x3 = 0
x1 2 +x2 2 + x3 2 = 1
Avec :
1
x2 = a; x1 = −a; a =
√2
x1
1 −1
𝛔𝛔II = 10 => {𝐧𝐧II } = �x2 � = �1�
x3 √2 0

Pour 𝛔𝛔III = 0 Le troisième vecteur {𝐧𝐧III }devra être orthonormé avec les vecteurs
{𝐧𝐧I }et{𝐧𝐧II }. On choisira :
x1
1 0
x
𝛔𝛔III = 0 => {𝐧𝐧III } = � 2 � = �0� : (= {𝐞𝐞3 })
x3 √2 1

Exercice 10 :
Soit le tenseur des déformations exprimé dans la base (e���⃗,
1 e���⃗2 et e���⃗)
3 par :

20 −10 0
[ε(M)] = �−10 20 0� 10−6
0 0 0

����⃗𝐞𝐞𝐞𝐞
Considérons les deux directions orthogonales 𝐧𝐧 𝟏𝟏 ����⃗𝟐𝟐 exprimées par les cosinus
𝐧𝐧
directeurs suivants :

1 −1
1 1
{n1 } = �1� et {n2 } = � 1 �
√2 √2
0 0

1/ Faire un dessin qui montre la signification physique des déformations représentées


par le tenseurε(M).

2/ Calculer la dilatation linéaire 𝛌𝛌(𝐌𝐌, 𝐧𝐧 ����⃗)d’un


𝟏𝟏 ����⃗ayant
vecteurd𝒙𝒙 𝟏𝟏 subi la
����⃗puis
déformationε(M)dans la direction 𝐧𝐧 𝟏𝟏 en déduire la déformation linéaire de
Green-LagrangeεGL (𝐌𝐌, 𝐧𝐧
����⃗).
𝟏𝟏

3/ Calculer le glissement 𝛾𝛾(M, ����⃗,


𝐧𝐧𝟏𝟏 ����⃗) ����⃗𝟏𝟏 𝐞𝐞𝐞𝐞 d𝒙𝒙
𝐧𝐧𝟐𝟐 entre deux vecteurs d𝒙𝒙 ����⃗𝟐𝟐 suivant les
����⃗𝐞𝐞𝐞𝐞
deux directions𝐧𝐧 𝟏𝟏 ����⃗.
𝐧𝐧 𝟐𝟐

R. Adman FGC/USTHB/2020 82
SOLUTION : EXERCICE 10

20 −10 0
[ε(M)] = �−10 20 0� 10−6
0 0 0
Soient deux vecteurs unitaires :
1 −1
1 1
{𝐧𝐧𝟏𝟏 } = �1� et {𝐧𝐧𝟐𝟐 } = � 1 �
√2 √2
0 0
1/
e2
���⃗
−20 10−6 rad

dy0 = (1+20 10−6 )


e1
���⃗

[ε(M)
dy0

dx0
dx0 = (1 + 20 10−6 )

2/ Calcul de la dilatation
𝐝𝐝𝐝𝐝
𝛌𝛌(𝐌𝐌, ����⃗)
𝐧𝐧𝟏𝟏 = ≃ 𝟏𝟏 + {𝐧𝐧𝟏𝟏 }𝐓𝐓 [𝛆𝛆]{𝐧𝐧𝟏𝟏 }
𝐝𝐝𝐬𝐬𝟎𝟎
𝐓𝐓
1 1 20 −10 0 1
𝐧𝐧𝟏𝟏 ≃ 𝟏𝟏 + �1� �−10 20 0� �1� 10−6
𝛌𝛌(𝐌𝐌, ����⃗)
2
0 0 0 0 0

𝐧𝐧𝟏𝟏 ≃ (𝟏𝟏 + 𝟏𝟏𝟏𝟏−𝟓𝟓 )


𝛌𝛌(𝐌𝐌, ����⃗)

Déformation linéaire de Green-Lagrange

−𝟓𝟓
εGL (𝐌𝐌, 𝐧𝐧
����⃗) ����⃗)
𝟏𝟏 = 𝛌𝛌(𝐌𝐌, 𝐧𝐧 𝟏𝟏 − 𝟏𝟏 ≃ 𝟏𝟏𝟏𝟏

3/ Calcul du glissement 𝜸𝜸(𝐌𝐌, ����⃗,


𝐧𝐧𝟏𝟏 𝐧𝐧����⃗)
𝟐𝟐

𝛄𝛄(𝐌𝐌, n
����⃗, n2 ≃ 𝟐𝟐{n1 }𝐓𝐓 [𝛆𝛆]{n2 }
1 ����⃗)

𝐓𝐓
1 1 20 −10 0 1
����⃗,
𝛄𝛄(𝐌𝐌, n n2 ≃ 𝟐𝟐 �1� �−10 20 0� �1� 10−6
1 ����⃗)
2
0 0 0 0 0

����⃗,
𝛄𝛄(𝐌𝐌, 𝐧𝐧 𝟏𝟏 ����⃗)
𝐧𝐧𝟐𝟐 ≃ 𝟎𝟎 𝐫𝐫𝐫𝐫𝐫𝐫

R. Adman FGC/USTHB/2020 83
Exercice 11 :
On considère par rapport au repère (𝑂𝑂, x1 ; x2 ; x3 ) les points de
( x3 ; e�⃗3 )
coordonnées :
𝟏𝟏 𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝟎𝟎
𝑨𝑨 �𝟎𝟎�, 𝑩𝑩 �𝟏𝟏� 𝑪𝑪 �𝟎𝟎� 𝑪𝑪 �𝟎𝟎�
𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝟏𝟏 𝟏𝟏

1/ Evaluer les composantes des vecteurs �����⃗


AB 𝑶𝑶
𝟎𝟎 ( x2 ; e�⃗2 )
et������⃗
AC. 𝑩𝑩 �𝟏𝟏�
𝟎𝟎
𝟏𝟏
2/ Evaluer les composantes du vecteur orthogonal aux 𝑨𝑨 � 𝟎𝟎�
�����⃗ et������⃗ ( x1 ; e�⃗1 ) 𝟎𝟎
vecteursAB AC.

�����⃗⋀AC
3/ Déduire à partir du produit vectoriel (AB �����⃗) l’aire du
triangle ABC.

SOLUTION : EXERCICE 11

�����⃗ et������⃗
1/ Composantes des vecteurs 𝐀𝐀𝐀𝐀 𝐀𝐀𝐀𝐀

−𝟏𝟏 −𝟏𝟏
{𝑨𝑨𝑨𝑨} = � 𝟏𝟏 � {𝑨𝑨𝑨𝑨} = � 𝟎𝟎 �
𝟎𝟎 𝟏𝟏

2/ Composantes du vecteur orthogonal aux vecteurs𝐀𝐀𝐀𝐀 �����⃗ 𝐞𝐞𝐞𝐞������⃗ ���⃗ ce


𝐀𝐀𝐀𝐀. Soit W
vecteur.
e���⃗1 ���⃗
e2 ���⃗
e3
��⃗ = �����⃗
�W �����⃗
AB⋀AC = �−1 1 0 �
−1 0 1

���⃗ = (𝟏𝟏)e���⃗1 − (−𝟏𝟏)e���⃗2 + (𝟏𝟏)e���⃗3


W

���⃗ = 𝟏𝟏𝐞𝐞
𝐖𝐖 ����⃗𝟏𝟏 + 𝟏𝟏𝐞𝐞
����⃗𝟐𝟐 + 𝟏𝟏𝐞𝐞
����⃗𝟑𝟑

𝟏𝟏
{𝑾𝑾} = �𝟏𝟏�
𝟏𝟏
3/ Aire du triangle ABC
𝟏𝟏 𝟏𝟏
𝐀𝐀𝐀𝐀𝐀𝐀𝐀𝐀 𝐝𝐝𝐝𝐝 𝐀𝐀𝐀𝐀𝐀𝐀 = �𝐀𝐀𝐀𝐀 �����⃗� = �𝐖𝐖
�����⃗⋀𝐀𝐀𝐀𝐀 ���⃗�
𝟐𝟐 𝟐𝟐
√𝟑𝟑
𝐀𝐀𝐀𝐀𝐀𝐀𝐀𝐀 𝐝𝐝𝐝𝐝 𝐀𝐀𝐀𝐀𝐀𝐀 = (𝒖𝒖𝒖𝒖𝒖𝒖𝒖𝒖é 𝒅𝒅𝒅𝒅 𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔𝒔)
𝟐𝟐
R. Adman FGC/USTHB/2020 84
Exercice 12 :
Soit le tenseur des contraintes suivant exprimé dans le repère orthonormé de
�����⃗1 , ���⃗
base(e e2 et e���⃗):
3

30 0 0
[𝜎𝜎(𝑀𝑀)] = � 0 −30 0� (MPa)
0 0 0

1/ Déterminer les contraintes principales(σ ���⃗,


I ����⃗
σII et σ
������⃗)
III et les directions principales
(e���⃗,
I ����⃗
eII et �����⃗)
eIII . du tenseur 𝜎𝜎(𝑀𝑀).
3
1
2/ Soit le vecteur unitaire 𝐧𝐧 �⃗ ayant respectivement les composantes �4�.
5
0
�⃗
Calculer le vecteur des contraintes 𝐓𝐓(𝐌𝐌, 𝐧𝐧 �⃗), la valeur de la contrainte normale 𝛔𝛔𝐧𝐧
ainsi que la valeur du module de cisaillement 𝛕𝛕𝐧𝐧 , relatifs à la facette 𝐧𝐧 �⃗.

Faire un schéma clair qui représente à la fois le vecteur 𝐓𝐓 �⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧


�⃗), ses composantes
relatives à la base (e���⃗,
1 ���⃗
e2 et e���⃗)
3 ainsi que la contrainte normale 𝛔𝛔𝐧𝐧 et le module de
cisaillement 𝛕𝛕𝐧𝐧 .

�⃗.
3/ Indiquer sur le tri-cercle de Mohr la position du point représentatif de la facette 𝐧𝐧

SOLUTION : EXERCICE 12

30 0 0
[σ(M)] = � 0 −30 0� (MPa)
0 0 0

1/ Contraintes principales :

𝛔𝛔I = 30MPa; 𝛔𝛔II = 0MPa; 𝛔𝛔III = −30MPa

Directions principales :

1 0 0
{𝐞𝐞I } = �0� ; {𝐞𝐞II } = �0� ; {𝐞𝐞III } = �1�
0 1 0

R. Adman FGC/USTHB/2020 85
3
1
�⃗ telle que :{n} = �4�
2/Soit la facette 𝐧𝐧
5
0
30 0 0 3
1
�⃗
a) 𝐓𝐓 (𝐌𝐌, �⃗) = 𝛔𝛔(𝐌𝐌)𝐧𝐧
𝐧𝐧 �⃗ = � 0 −30 0� �4�
5
0 0 0 0
𝟏𝟏𝟏𝟏
�𝐓𝐓⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
�⃗) = �−𝟐𝟐𝟐𝟐� (𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌)
𝟎𝟎
𝟏𝟏𝟏𝟏 𝟑𝟑
𝟏𝟏
b) �⃗
𝛔𝛔𝐧𝐧 = 𝐓𝐓(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
�⃗)𝐧𝐧
�⃗ = �−𝟐𝟐𝟐𝟐� �𝟒𝟒�
𝟓𝟓
𝟎𝟎 𝟎𝟎

𝛔𝛔𝐧𝐧 = −𝟖𝟖. 𝟒𝟒𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌

c) �⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
����⃗𝐧𝐧 = 𝐓𝐓
𝛕𝛕 �⃗) − 𝛔𝛔𝐧𝐧 𝐧𝐧
�⃗

𝟏𝟏𝟏𝟏 𝟏𝟏 𝟑𝟑 𝟐𝟐𝟐𝟐. 𝟎𝟎𝟎𝟎


𝛕𝛕𝐧𝐧 = �−𝟐𝟐𝟐𝟐� − (−𝟖𝟖. 𝟒𝟒) �𝟒𝟒� = �−𝟏𝟏𝟏𝟏. 𝟐𝟐𝟐𝟐� (𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌)
����⃗
𝟓𝟓
𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝟎𝟎

𝝉𝝉 = ‖𝛕𝛕
����⃗‖
𝐧𝐧 = 𝟐𝟐𝟐𝟐. 𝟖𝟖(𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌)

�⃗:
Représentation sur le plan physique des contraintes relatives à la facette 𝐧𝐧

�⃗
n
e2
���⃗

18MPa e1
���⃗
-8.4MPa
t⃗

�⃗(𝐌𝐌, 𝐧𝐧
𝐓𝐓 �⃗)
28.8MPa -24MPa

R. Adman FGC/USTHB/2020 86
3/Tri-cercle de Mohr.

(-30,0) (0,0) (30,0)

�⃗III ; 𝐞𝐞
𝐞𝐞 �⃗2 �⃗II ; 𝐞𝐞
𝐞𝐞 �⃗3 �⃗I ; 𝐞𝐞
𝐞𝐞 �⃗1

�⃗: (-8.4,28.8)
n

Exercice 13 :
Soit le tenseur des déformations exprimé dans la base (e���⃗,
1 e���⃗2 et e���⃗)
3 par :

𝟑𝟑 𝟐𝟐 𝟎𝟎
ε(M) = �𝟐𝟐 𝟑𝟑 𝟎𝟎� 𝟏𝟏𝟏𝟏−𝟒𝟒
𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝟎𝟎
Considérons par ailleurs deux vecteurs orthonormés suivant :

1 1 1 1
{n1 } = �1� 𝐞𝐞𝐞𝐞 {n2 } = �−1�
√2 0 √2 0

1/ Faire un dessin qui montre la signification physique des composantes de


déformations représentées par le tenseur ε(M).

2/ Calculer la dilatation linéaire 𝛌𝛌(𝐌𝐌, ����⃗)


𝐧𝐧𝟏𝟏 d’un vecteur d𝐱𝐱�⃗ ayant subi la
déformation ε(M).

3/ Calculer le glissement 𝛾𝛾(M, ����⃗,


𝐞𝐞𝟏𝟏 ����⃗) ����⃗𝟏𝟏 𝐞𝐞𝐞𝐞 d𝐱𝐱
𝐞𝐞𝟐𝟐 de deux vecteurs d𝐱𝐱 ����⃗𝟐𝟐 ayant subi la
déformation ε(M) .

4/ Calculer le glissement 𝛾𝛾(M, ����⃗,


𝐧𝐧𝟏𝟏 ����⃗) ����⃗𝟏𝟏 𝐞𝐞𝐞𝐞 d𝐱𝐱
𝐧𝐧𝟐𝟐 de deux vecteurs d𝐱𝐱 ����⃗𝟐𝟐 ayant subi la
déformation ε(M); que peut-on conclure ?

5/ Evaluer les déformations et directions principales associées au tenseur des


déformations ε(M).

6/ Faire un dessin qui montre la signification physique des déformations principales


ainsi que l’orientation des directions principales en précisant la valeur des angles
situés entre le vecteur de base e���⃗1 et les vecteurs principaux e���⃗I et e����⃗.
II

R. Adman FGC/USTHB/2020 87
7/ Evaluer la variation relative du volume d’une structure cubique soumise au
tenseur ε(M) précédemment proposé.

8/ L’état de déformation ε(M) précédemment proposé est relatif à un corps solide


constitué d’un matériau possédant les caractéristiques mécaniques suivantes :
λ=110 103MPa et µ=G=80 103MPa.

a-Déterminer le tenseur de contraintes σ(M) qui lui est associé.


b- Déduire les contraintes principales du tenseur σ(M) précédemment déterminé.

SOLUTION : EXERCICE 13

3 2 0
[ε(M)] = �2 3 0� 10−4
0 0 0
1/ Représentation physique des composantes du tenseur des déformations ε(M).
e2
���⃗

e1
���⃗ 2 10−4 rad
dx(1 + 3 10−4 )

[ε(M)]
dx

2 10−4 rad

dx

dx(1 + 3 10−4 )

2/ Calcul de la dilatation.
𝐝𝐝𝐝𝐝
����⃗)
𝛌𝛌(𝐌𝐌, 𝐧𝐧 𝟏𝟏 = ≃ 𝟏𝟏 + {𝐧𝐧𝟏𝟏 }𝐓𝐓 [𝛆𝛆]{𝐧𝐧𝟏𝟏 }
𝐝𝐝𝐬𝐬𝟎𝟎
𝐓𝐓
1 1 3 2 0 1
𝛌𝛌(𝐌𝐌, ����⃗)
𝐧𝐧𝟏𝟏 ≃ 𝟏𝟏 + �1� �2 3 0� �1� 10−4
2
0 0 0 0 0

𝐧𝐧𝟏𝟏 ≃ (𝟏𝟏 + 𝟓𝟓𝟓𝟓𝟓𝟓−𝟒𝟒 )


𝛌𝛌(𝐌𝐌, ����⃗)

3/ Calcul du glissement 𝛾𝛾(M, ���⃗,


e1 ���⃗)
e2

𝐓𝐓
𝛄𝛄(𝐌𝐌, ���⃗, 2 ≃ 𝟐𝟐{e1 } [𝛆𝛆]{e2 }
e1 e���⃗)
−𝟒𝟒
𝛄𝛄(𝐌𝐌, ���⃗, 2 ≃ 𝟒𝟒𝟒𝟒𝟒𝟒
e1 e���⃗)
R. Adman FGC/USTHB/2020 88
Exercice 14 :
Considérons le tenseur des contraintes σ(M)dont les composantes sont exprimées
e1 ���⃗
dans le repère orthonormé, de base( ���⃗, e2 et e���⃗)
3 par :

−45 20 0
[σ(M)] = � 20 −45 0� (MPa)
0 0 0

1/ A quel état de contrainte correspond ce tenseur ?

2/ Représenter dans le plan physique ( x1 ; x2 ) les composantes du tenseur des


contraintes σ(M).
3/ Soit les vecteurs e���⃗1′ et e���⃗′2 ayant respectivement les composantes:
1 1
′ 1 ′ 1
{e1 } = �1� et {e2 } = �−1�
√2 √2
0 0

a) Calculer à partir de la formule de Cauchy les composantes des


�⃗ �M, ���⃗
vecteursT e1′ � et �T⃗(M, ���⃗
e′2 ).
b) Calculer la valeur des contraintes normales σe ′1 et σe ′2
c) Calculer les composantes des vecteurs de cisaillementτ�⃗e ′1 et τ�⃗e ′2 ; en déduire
leurs modules respectifs τe ′1 et τe ′2 . Que peut-on conclure concernant les
facettes ���⃗
e1′ et e���⃗′2
d) Représenter dans le plan physique( x1 ; x2 ), les facettes����⃗
e′ et�����⃗
e′ , les vecteurs
1 2
�⃗ �M, e���⃗1′ � etT
T �⃗(M, ���⃗
e′2 ) ainsi que leurs projections sur les axes de la
base ( e���⃗′ , e���⃗′ ).
1 2

4/ Etablir la matrice de Passage de la base ( ���⃗,


e1 ���⃗ e3 vers la base ( �����⃗
e2 et ���⃗) e′1 , �����⃗
e′2 et e���⃗)
3
puis déduire les composantes du tenseur [σ(M)] par rapport à la base ( �����⃗
e′1 , �����⃗
e′2 et e���⃗).
3
A quoi correspondent les composantes du tenseur [σ(M)], évaluées par rapport à la
�����⃗1 , �����⃗
base ( e′ e′2 et e���⃗).
3

5/ Soient E= 200 103MPa, ν= 0.25 et G=80 103MPa les caractéristiques du matériau


considéré pour le tenseur [σ(M)]. Déduire les composantes du tenseur des
déformations ε(M) associées à celles du tenseur des contraintes σ(M).

6/ Représenter les déformations du tenseur ε(M), par rapport aux différentes facettes
portées par les plans physiques( x1 ; x2 ),( x1 ; x3 ) et ( x2 ; x3 ).

7/ Représenter sur le tri-cercle de Mohr(σ, τ) les points représentatifs des facettes


( ���⃗,
e1 ���⃗ �����⃗1 , �����⃗
e3 et ( e′
e2 et ���⃗) e′2 et ���⃗)
e3 associés au tenseur des déformations ε(M).

R. Adman FGC/USTHB/2020 89
SOLUTION : EXERCICE 14

−45 20 0
[σ(M)] = � 20 −45 0� (MPa)
0 0 0

1/ Les contraintes du tenseur σ(M) correspondent à un état de contraintes planes.

−45 20
�⃗
2/ T(M, ���⃗)
e1 = � 20 � �T⃗(M, ���⃗)
e2 = �−45�
0 0

�T⃗(M, ���⃗)
e2
−45
20
e2
���⃗ �T⃗(M, ���⃗)
e1
20
−45
e1
���⃗

3/
1 1
1 1
{e′1 } = �1� et {e′2 } = �−1�
√2 √2
0 0

−45 20 0 1
�����⃗ �����⃗ 1
�⃗
a)𝐓𝐓 �𝐌𝐌, e′1 � = 𝛔𝛔(𝐌𝐌)e′1 = � 20 −45 0� �1�
√2
0 0 0 0

−𝟐𝟐𝟐𝟐
�����⃗1 � = 𝟏𝟏 �−𝟐𝟐𝟐𝟐� (𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌)
�𝐓𝐓⃗ �𝐌𝐌, e′
√𝟐𝟐 𝟎𝟎

−45 20 0 1 1
�𝐓𝐓⃗ �𝐌𝐌, �����⃗ �����⃗
e′2 � = 𝛔𝛔(𝐌𝐌)e′2 = � 20 −45 0� �−1�
0 0 0 √2 0

�����⃗ 𝟏𝟏 −𝟔𝟔𝟔𝟔
�⃗ �𝐌𝐌, e′2 � =
𝐓𝐓 � 𝟔𝟔𝟔𝟔 � (𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌)
√𝟐𝟐 𝟎𝟎

R. Adman FGC/USTHB/2020 90
−𝟐𝟐𝟐𝟐 𝟏𝟏
𝟏𝟏 𝟏𝟏
b) 𝛔𝛔e′ 1 �⃗ �𝐌𝐌, �����⃗
= 𝐓𝐓 �����⃗1 =
e′1 � e′ �−𝟐𝟐𝟐𝟐� �𝟏𝟏�
√𝟐𝟐 √𝟐𝟐
𝟎𝟎 𝟎𝟎

𝛔𝛔e′ 1 = −𝟐𝟐𝟐𝟐 𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌

�����⃗ �����⃗ 𝟏𝟏 −𝟔𝟔𝟔𝟔 𝟏𝟏 𝟏𝟏


𝛔𝛔e′ 2 �⃗ �𝐌𝐌, e′2 � e′2 =
= 𝐓𝐓 � 𝟔𝟔𝟔𝟔 � �−𝟏𝟏�
√𝟐𝟐 𝟎𝟎 √𝟐𝟐 𝟎𝟎

𝛔𝛔e′ 2 = −𝟔𝟔𝟔𝟔 𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌

c) �������⃗
𝛕𝛕 �⃗ �����⃗ �����⃗
e′ 1 = 𝐓𝐓 �𝐌𝐌, e′1 � − 𝛔𝛔e′ 1 e′1

𝟏𝟏 −𝟐𝟐𝟐𝟐 𝟏𝟏 𝟏𝟏 𝟎𝟎
�������⃗
𝛕𝛕e′ 1 = �−𝟐𝟐𝟐𝟐� − (−𝟐𝟐𝟐𝟐) �𝟏𝟏� = �𝟎𝟎� (𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌)
√𝟐𝟐 𝟎𝟎 √𝟐𝟐 𝟎𝟎 𝟎𝟎

�������⃗�
𝝉𝝉e′ 1 = �𝛕𝛕 e′ 1 = 𝟎𝟎(𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌)

�������⃗
𝛕𝛕 �⃗ �����⃗ �����⃗
e′ 2 = 𝐓𝐓 �𝐌𝐌, e′2 � − 𝛔𝛔e′ 2 e′2

𝟏𝟏 −𝟔𝟔𝟔𝟔 𝟏𝟏 𝟏𝟏 𝟎𝟎
�������⃗
𝛕𝛕e′ 2 = � 𝟔𝟔𝟔𝟔 � − (−𝟔𝟔𝟔𝟔) �−𝟏𝟏� = �𝟎𝟎� (𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌)
√𝟐𝟐 𝟎𝟎 √𝟐𝟐 𝟎𝟎 𝟎𝟎

�������⃗�
𝝉𝝉e′ 2 = �𝛕𝛕 e′ 2 = 𝟎𝟎(𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌)

d) �����⃗
e′1

T e1 = �����⃗
�⃗(M, ���⃗) e′1
= 25 -17.677

e2
���⃗ -17.677

e1
���⃗
-45.962

T e1 = �����⃗
�⃗(M, ���⃗) e′2 45.962
= 65
�����⃗
e′2

R. Adman FGC/USTHB/2020 91
4/ Etablir la matrice de Passage de la base ( ���⃗,
e1 ���⃗ e3 vers la base ( �����⃗
e2 et ���⃗) e′1 , �����⃗
e′2 et e���⃗)
3
�����⃗ �����⃗
puis déduire les composantes du tenseur [σ(M)] par rapport à la base ( e′1 , e′2 et e���⃗). 3

1 1 1 0
[P] = �1 −1 0�
√2 0 0 √2

[σ(M)]′=[P]T [σ(M)][P] avec : [P]T = [P]

D’où :
−25 0 0
[σ(M)]′ =� 0 −65 0�
0 0 0

On en déduit que les composantes du tenseur [σ(M)] par rapport à la


�����⃗1 , �����⃗
base ( e′ e′2 et e���⃗),
3 correspondent aux composantes du tenseur des contraintes
principales, trouvées précédemment.

5/ Déterminer les composantes du tenseur des déformations ε(M). associées à celles


du tenseur des contraintes σ(M).

E=200 103MPa, G=80103MPa et ν= 0.25

1
𝛆𝛆11 = �−45 − 0.25(−45 + 0)� = −16.9 10−5
200103
1
𝛆𝛆22 = �−45 − 0.25(−45 + 0)� = −16.9 10−5
200103
1
𝛆𝛆33 = �0 − 0.25(−45 − 45)� = 11.25 10−5
200103
1
𝛆𝛆12 = 3
(20 ) = 12.5 10−5
2 ∗ 8010
1
𝛆𝛆13 = (0 ) = 0
2 ∗ 80103
1
𝛆𝛆23 = (0 ) = 0
2 ∗ 80103

−16.9 12.5 0
[𝛆𝛆(M)] = � 12.5 −16.9 0 � 10−5
0 0 11.25

R. Adman FGC/USTHB/2020 92
6/ Représentation des déformations du tenseur 𝛆𝛆(M), par rapport aux différentes
facettes portées par les plans physiques( x1 ; x2 ),( x1 ; x3 ) et ( x2 ; x3 )

−17 25 0
[𝛆𝛆(M)] = � 25 −17 0 � 10−5
0 0 11
Par rapport à ( x1 ; x2 )

[ε(M)]
12.5 10−5 rad
e2
���⃗

dx(1 − 16.9 10−5 )


e1
���⃗

12.5 10−5 rad


dx

dx

dx(1 − 16.9 10−5 )

Par rapport à ( x1 ; x3 )
[ε(M)]
dx(1 + 11.25 10−5 )

e3
���⃗

e1
���⃗
dx

dx

dx(1 − 16.9 10−5 )

Par rapport à ( 𝐱𝐱 𝟐𝟐 ; 𝐱𝐱 𝟑𝟑 )
[ε(M)]
dx(1 + 11.25 10−5 )

e3
���⃗

e2
���⃗
dx

dx

dx(1 − 16.9 10−5 )

R. Adman FGC/USTHB/2020 93
Exercice 15 :
Soit le tenseur des déformations exprimé dans la base (e���⃗,
1 e���⃗2 et e���⃗)
3 par :

3 1 0
ε(M) = �1 3 0� 10−4
0 0 0

1/ Faire un dessin qui montre la signification physique des composantes de


déformations représentées par le tenseur ε(M).

2/ Evaluer les déformations et directions principales associées au tenseur des


déformations ε(M).

3/ Faire un dessin qui montre la signification physique des déformations principales


ainsi que l’orientation des directions principales en précisant la valeur des angles
situés entre le vecteur de base e���⃗1 et les vecteurs principaux n
���⃗I et n
����⃗.
II

Considérons à présent deux vecteurs orthonormés

1 1 1 1
{n1 } = �1� 𝐞𝐞𝐞𝐞 {n2 } = �−1�
√2 0 √2 0

4/ Calculer la dilatation linéaire 𝛌𝛌(𝐌𝐌, ����⃗)


𝐧𝐧𝟏𝟏 d’un vecteur d𝐱𝐱�⃗ ayant subi la
déformation ε(M).

5/ Calculer la déformation de Green-LagrangeεGL (𝐌𝐌, 𝐧𝐧


����⃗) �⃗ ayant
𝟏𝟏 du même vecteur d𝐱𝐱
subi la déformation ε(M).

6/ Calculer le glissement 𝛾𝛾(M, ����⃗,


𝐧𝐧𝟏𝟏 ����⃗) ����⃗𝟏𝟏 𝐞𝐞𝐞𝐞 d𝐱𝐱
𝐧𝐧𝟐𝟐 de deux vecteurs d𝐱𝐱 ����⃗𝟐𝟐 ayant subi la
déformation ε(M) .

7/ Calculer le glissement 𝛾𝛾(M, ����⃗,


𝐞𝐞𝟏𝟏 ����⃗) ����⃗𝟏𝟏 𝐞𝐞𝐞𝐞 d𝐱𝐱
𝐞𝐞𝟐𝟐 de deux vecteurs d𝐱𝐱 ����⃗𝟐𝟐 ayant subi la
déformation ε(M).

8/ L’état de déformation ε(M) précédemment proposé est relatif à un corps solide


constitué d’un matériau possédant les caractéristiques mécaniques suivantes :
λ=110 103MPa, et µ=G=80 103MPa.

a-Déterminer le tenseur de contraintes σ(M) qui lui est associé.

b- Déduire les contraintes principales du tenseur σ(M) précédemment déterminé.

R. Adman FGC/USTHB/2020 94
SOLUTION : EXERCICE 15

3 1 0
[ε(M)] = �1 3 0� 10−4
0 0 0

1/ Représentation physique des composantes du tenseur de déformation 𝛆𝛆(𝐌𝐌).

e2
���⃗

e1
���⃗ 10−4 rad

dx(1 + 3 4
[ε(M)]
dx

10−4 rad
dx

dx(1 + 3 10−4 )

2/ Evaluation des contraintes et déformations principales.

Equation caractéristique :

−𝛌𝛌�(𝟑𝟑 10−4 − 𝛌𝛌)(𝟑𝟑 10−4 − 𝛌𝛌) − 𝟏𝟏 10−8 � = 0


−𝛌𝛌(𝛌𝛌𝟐𝟐 − 𝟔𝟔10−4 𝛌𝛌 + 8 10−8 ) = 0

Contraintes principales :

𝛆𝛆I = 410−4 ; 𝛆𝛆II = 210−4 ; 𝛆𝛆III = 0

Directions principales :

Pour 𝛆𝛆𝐈𝐈 = 𝟒𝟒𝟏𝟏𝟏𝟏−𝟒𝟒 :


−1x1 + 1x2 + 0x3 = 0
1x1 − 1x2 + 0x3 = 0
� 0x + 0x − 4x = 0
1 2 3
2 2 2
x1 + x2 + x3 = 1

Equivalent à :
x3 = 0
�−1x1 + 1x2 = 0
x1 2 + x2 2 = 1

R. Adman FGC/USTHB/2020 95
En adoptant :
x1 = 𝑎𝑎; x2 = 𝑎𝑎; x3 = 0
1
a2 + a2 = 1 => a =
√2

On obtient la solution :
x1
1 1
𝛆𝛆I = 410 −4
=> {𝐧𝐧I } = �x2 � = �1�
x3 √2 0

Pour 𝛆𝛆𝐈𝐈𝐈𝐈 = 𝟐𝟐𝟏𝟏𝟏𝟏−𝟒𝟒 :


1x1 + 1x2 + 0x3 = 0
1x1 + 1x2 + 0x3 = 0
� 0x + 0x − 2x = 0
1 2 3
2 2 2
x1 + x2 + x3 = 1

Equivalent à :
x3 = 0
�1x1 + 1x2 = 0
x1 2 + x2 2 = 1

En adoptant :
x1 = 𝑎𝑎; x2 = −𝑎𝑎; x3 = 0
1
a2 + a2 = 1 => a =
√2

On obtient la solution :
x1
1 1
𝛆𝛆II = 210 −4
=> {𝐧𝐧II } = �x2 � = �−1�
x3 √2 0

Pour 𝛆𝛆𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈𝐈 = 𝟎𝟎 : Le troisième vecteur {𝐧𝐧III }devra être orthonormé avec les vecteurs
{𝐧𝐧I }et{𝐧𝐧II }. On choisira :

x1 0
𝛆𝛆III = 0 => {𝐧𝐧III } = �x2 � = �0� : (= {𝐞𝐞3 })
x3 1

3/ Représentation physique des déformations principales relatives au plan


(𝐧𝐧I , 𝐧𝐧II ).

R. Adman FGC/USTHB/2020 96
e2
���⃗
nI
���⃗

���⃗
𝛆𝛆I
𝐝𝐝𝐝𝐝(𝟏𝟏 + 𝛆𝛆I )
45°

e1
���⃗

����⃗
𝛆𝛆II 45°
𝐝𝐝𝐝𝐝(𝟏𝟏 + 𝛆𝛆II )

nII
����⃗

4/ Calcul de la dilatation.

𝐝𝐝𝐝𝐝
����⃗)
𝛌𝛌(𝐌𝐌, 𝐧𝐧 𝟏𝟏 = ≃ 𝟏𝟏 + {𝐧𝐧𝟏𝟏 }𝐓𝐓 [𝛆𝛆]{𝐧𝐧𝟏𝟏 }
𝐝𝐝𝐬𝐬𝟎𝟎
𝐓𝐓
1 1 3 1 0 1
𝛌𝛌(𝐌𝐌, ����⃗)
𝐧𝐧𝟏𝟏 ≃ 𝟏𝟏 + �1� �1 3 0� �1� 10−4
2
0 0 0 0 0

𝐧𝐧𝟏𝟏 ≃ (𝟏𝟏 + 𝟒𝟒𝟒𝟒𝟒𝟒−𝟒𝟒 )


𝛌𝛌(𝐌𝐌, ����⃗)

5/ Déformation linéaire de Green-Lagrange.

εGL (𝐌𝐌, ����⃗) 𝐧𝐧𝟏𝟏 − 𝟏𝟏 ≃ 𝟒𝟒𝟒𝟒𝟒𝟒−𝟒𝟒


𝐧𝐧𝟏𝟏 = 𝛌𝛌(𝐌𝐌, ����⃗)

6/ Calcul du glissement 𝜸𝜸(𝐌𝐌, ����⃗,


𝐧𝐧𝟏𝟏 𝐧𝐧����⃗).
𝟐𝟐

𝛄𝛄(𝐌𝐌, n
����⃗, n2 ≃ 𝟐𝟐{n1 }𝐓𝐓 [𝛆𝛆]{n2 }
1 ����⃗)

𝐓𝐓
1 1 3 1 0 1
𝛄𝛄(𝐌𝐌, ����⃗,
n1 ����⃗)
n2 ≃ 𝟐𝟐 �1� �1 3 0� �−1� 10−4
2
0 0 0 0 0

����⃗,
𝛄𝛄(𝐌𝐌, 𝐧𝐧 𝟏𝟏 ����⃗)
𝐧𝐧𝟐𝟐 ≃ 𝟎𝟎 𝐫𝐫𝐫𝐫𝐫𝐫

R. Adman FGC/USTHB/2020 97
7/ Calcul du glissement 𝜸𝜸(𝐌𝐌, ����⃗,
𝐞𝐞𝟏𝟏 ����⃗).
𝐞𝐞𝟐𝟐

𝛄𝛄(𝐌𝐌, ����⃗, 𝐞𝐞𝟐𝟐 ≃ 𝟐𝟐{e1 }𝐓𝐓 [𝛆𝛆]{e2 }


𝐞𝐞𝟏𝟏 ����⃗)

1 𝐓𝐓 3 1 0 0
𝛄𝛄(𝐌𝐌, ����⃗, 𝐞𝐞𝟐𝟐 ≃ 𝟐𝟐 �0� �1 3 0� �1� 10−4
𝐞𝐞𝟏𝟏 ����⃗)
0 0 0 0 0

����⃗,
𝛄𝛄(𝐌𝐌, 𝐞𝐞 𝐞𝐞𝟐𝟐 ≃ 𝟐𝟐10−4 𝐫𝐫𝐫𝐫𝐫𝐫
𝟏𝟏 ����⃗)

8/ Tenseur des contraintes 𝛔𝛔(𝐌𝐌) associé au tenseur des déformations 𝛆𝛆(𝐌𝐌).

λ=110103MPa et µ=G=80103MPa

𝛔𝛔11 = 110(3 + 3 + 0)10−1 + 2 ∗ 80(3)10−1 = 114Mpa


𝛔𝛔22 = 110(3 + 3 + 0)10−1 + 2 ∗ 80(3)10−1 = 114Mpa
𝛔𝛔33 = 110(3 + 3 + 0)10−1 + 2 ∗ 80(0)10−1 = 66 Mpa
𝛔𝛔12 = 2 ∗ 80(1 )10−1 = 16MPa
𝛔𝛔13 = 2 ∗ 80(0) 10−1 = 0 MPa
𝛔𝛔23 = 2 ∗ 80(0) 10−1 = 0 MPa

114 16 0
[σ(M)] = � 16 114 0 � MPa
0 0 66

9/ Contraintes principales 𝛔𝛔I , 𝛔𝛔II , 𝛔𝛔III

𝛔𝛔I = 110(4 + 2 + 0)10−1 + 2 ∗ 80(4)10−1 = 130Mpa


𝛔𝛔II = 110(4 + 2 + 0)10−1 + 2 ∗ 80(2)10−1 = 98 Mpa
𝛔𝛔III = 110(4 + 2 + 0)10−1 + 2 ∗ 80(0)10−1 = 66 Mpa

R. Adman FGC/USTHB/2020 98
Exercice 16 :
Considérons le tenseur des contraintes σ(M) dont les composantes sont exprimées
dans le repère orthonormé de base (e���⃗,
1 ���⃗
e2 et ���⃗)
e3 par :

114 16 0
σ(M) = � 16 114 0 � (MPa)
0 0 66

1/ Déduire les vecteurs contraintes �T⃗(M, e���⃗) �⃗ e2 et �T⃗(M, ���⃗)


1 , T(M, ���⃗) e3 à partir du
tenseur σ(M) puis les représenter dans le plan physique.

2/ Soit une surface s⃗ passant par le point M et parallèle au plan d’équation :


1x1 + 1x2 + 0x3 = 2
Déterminer :
�⃗(𝐌𝐌, 𝐬𝐬⃗) associé à la surface s⃗.
a- le vecteur des contraintes 𝐓𝐓
b- la contrainte normale 𝛔𝛔𝐬𝐬 associée à la surface s⃗.
d- le module 𝛕𝛕𝐬𝐬 du vecteur tangentiel 𝛕𝛕 ���⃗𝐬𝐬 associé à la surface �s⃗.
e- Représenter sur le plan physique le vecteur 𝐓𝐓 �⃗(𝐌𝐌, 𝐬𝐬⃗) , et la contrainte
normale 𝛔𝛔𝐬𝐬 .
f- Que peut-on conclure en ce qui concerne la surface s⃗ .

1
1
3/ On donne : {t} = �−1�
√2
0

Etablir la matrice de passage [P] de la base (e���⃗, 1 ���⃗, e3 vers la base (s⃗, t⃗, ���⃗).
e2 ���⃗) e3 Le
vecteur s⃗ étant la normale à la surface s⃗ et t⃗ vecteur orthogonale avec s⃗.

4/ Déterminer le tenseur de contrainte σ(M) par rapport à la base (s⃗, t⃗, e���⃗).
3

(Rem. La matrice [P] étant symétrique alors [P]-1= [P]T)

5/ Représenter sur les cercles de Mohr les points représentatifs des facettes ayant
respectivement les normales e���⃗,
1 ���⃗,
e2 e���⃗,
3 s⃗ et t⃗ .

R. Adman FGC/USTHB/2020 99
SOLUTION : EXERCICE 16

114 16 0
σ(M) = � 16 114 0 � MPa
0 0 66

1/ Représentation des vecteurs contraintes �T⃗(M, e���⃗)


1 et �T⃗(M, ���⃗)
e2 dans le plan
physique (M, e���⃗,
1 ���⃗).
e2

114 16
�T⃗(M, ���⃗)
e1 = � 16 � MPa et �⃗(M, ���⃗)
T e2 = �114� MPa
0 0

�T⃗(M, ���⃗)
e2 114
16
�⃗(M, ���⃗)
T e1
e2
���⃗ 16

e1
���⃗ 114
e1
���⃗ 66

2/ Vecteur contrainte en M associé à la surface s⃗ parallèle au plan d’équation :

1x1 + 1x2 + 0x3 = 0

Soit s⃗ la normale unitaire associée à la surface considérée :


1 1
{s} = �1�
√2 0

114 16 0 1 1
�⃗(𝐌𝐌, 𝐬𝐬⃗) = 𝛔𝛔(𝐌𝐌)𝐬𝐬⃗ = � 16 114 0 �
𝐓𝐓 �1�
0 0 66 √2 0

𝟏𝟏 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏
�⃗(𝐌𝐌, 𝐬𝐬⃗) =
𝐓𝐓 �𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏� (𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌)
√𝟐𝟐 𝟎𝟎

3/ Contrainte normale 𝛔𝛔𝐬𝐬 en M associé à la surface 𝐬𝐬⃗.


𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 𝟏𝟏
𝟏𝟏 𝟏𝟏
�⃗
𝛔𝛔𝐬𝐬 = 𝐓𝐓(𝐌𝐌, 𝐬𝐬⃗)𝐬𝐬⃗ = �𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏� �𝟏𝟏� = 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏
√𝟐𝟐 √𝟐𝟐
𝟎𝟎 𝟎𝟎

𝛔𝛔𝐬𝐬 = 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌 −

R. Adman FGC/USTHB/2020 100


4/ Contrainte tangentielle τs en M associé à la surface s⃗.

c) 𝛕𝛕 �⃗(𝐌𝐌, 𝐬𝐬⃗) − 𝛔𝛔𝐬𝐬 𝐬𝐬⃗


���⃗𝐬𝐬 = 𝐓𝐓

𝟏𝟏 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 𝟏𝟏 𝟏𝟏 𝟎𝟎
���⃗𝐬𝐬 =
𝛕𝛕 �𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏� − 𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏𝟏 �𝟏𝟏� = �𝟎𝟎� (𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌)
√𝟐𝟐 𝟎𝟎 √𝟐𝟐 𝟎𝟎 𝟎𝟎

𝛕𝛕𝐬𝐬 = 𝟎𝟎 𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌𝐌

5/ Représentation sur le plan physique et conclusion.

130
130/√2
s⃗
e2
���⃗
130/√2
e1
���⃗

La surface s⃗ correspond à la facette principale n


���⃗I

6/ Matrice de passage P de la base (e���⃗,


1 e���⃗, e3 vers la base (s⃗, t⃗, e���⃗).
2 ���⃗) 3

1 1
{t} = �−1�
√2 0

1 1 1 0
[P] = �1 −1 0�
√2 0 0 √2

7/ Tenseur de contrainte σ(M) par rapport à la base (s⃗, t⃗, ���⃗).


e3

σ(M)/(s�⃗,t⃗,e����⃗).
3
= [P]−1 [σ(M)][P]
R. Adman FGC/USTHB/2020 101
Avec [P][P]−1 = [I]

1 1 1 0 a a′ a′′ 1 0 0
�1 −1 0 � x � b b′ b ′′ � = �0 1 0�
√2 0 0 √2 c c′ c ′′ 0 0 1

a + b = √2 1 1
� a − b = 0 ⇒ �a = 2 ; b = 2 ; c = 0�
√ √
c√2 = 0

a′ + b′ = 0
1 1
�a′ − b′ = √2 ⇒ �a′ = 2 ; b′ = − 2 ; c ′ = 0�
√ √
c ′ √2 = 0

a′′ + b′′ = 0
�a′′ − b′′ = 0 ⇒ (a′′ = 0; b′′ = 0; c ′′ = 1)
c ′′ √2 = 1

1 1 0
1
[P]−1 = �1 −1 0 �
√2
0 0 √2

Rem : la matrice [P] étant symétrique nous pouvions déduire que son inverse [P]−1
est égle à sa transposée.
[P]−1 = [P]T

Ainsi nous obtenons :

1 1 1 1 0 114 16 0 1 1 0
σ(M)s�⃗,t⃗,e����⃗3 = �1 −1 0 � � 16 114 0 � �1 −1 0 �
√2 √2 0 0 √2 0 0 66 0 0 √2

130 0 0
σ(M)s�⃗,t⃗,e����⃗3 =� 0 98 0 � MPa
0 0 66

En conclusion nous pouvons dire que la facette s⃗ est une facette principale.
R. Adman FGC/USTHB/2020 102
8/ représentation sur les cercles de Mohr les points représentatifs des facettes de
normales e���⃗,
1 ���⃗, e3 s⃗ et t⃗ .
e2 ���⃗,

𝛕𝛕
����⃗
𝐞𝐞𝟏𝟏 :(114, 16)

66 98 130 𝛔𝛔
����⃗
𝐞𝐞𝟐𝟐 :(114, -16)
����⃗
𝐞𝐞𝟑𝟑 𝐭𝐭⃗ 𝐬𝐬⃗

R. Adman FGC/USTHB/2020 103


BIBLIOGRAPHIE

R. Adman FGC/USTHB/2020 104


Bibliographie

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triple. http://www.intmath.com/Vectors/7 Vectors-in-3D-space.php

2. M2 Fluides Complexes et Milieux Divisés, Élasticité notes de cours,


2016-2017, Florence Elias. florence.elias@univ-paris-diderot.fr

3. Cours Élasticité et résistance des matériaux, INSA Lyon, Département Sciences


et Génie des matériaux Christian. OLAGNON 2009-2010.

4. Élasticité, Institut Universitaire de Technologie du Mans, Département Génie


Mécanique et Productique,Yves Debard.
http://iut.univ-lemans.fr/ydlogi/index.html

5. Méthode des éléments finis, poutre soumise à un effort normal, Institut


Universitaire de Technologie du Mans, Département Génie Mécanique et
Productique, Yves Debard. http://iut.univ-lemans.fr/ydlogi/index.html

6. Cours de Mécanique des milieux continus, École Centrale De Nantes, Nicolas


MOËS.

7. Mécanique des milieux continus, École Centrale Lyon, François SIDOROFF.


http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/3.0/deed.fr.

8. Roark’s Formulas for stress and strain, McGraw-Hill, seventh edition, Warren
C. YOUNG, Richard G. BUDYNAS.

9. Mécanique des structures, résistance des matériaux, Sciences Sup, Aide


Mémoire, Arnaud Delaplace, Fabrice Gatuingt, Frédéric Ragueneau, Édition
Dunod.

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