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MINISTERE DE
L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
Département D’Hydraulique
De master en hydraulique
Thème :
Présenté par :
Soltani Hamza
Devant le jury :
Président : Mr.Benmia.M
Examinateur : Melle Merrouchi .F
Encadreur : Melle Sehtal . S
Promotion : 20
20113-201
20144
Remerciements
Louange Dieu Tout Puissant Pour Tout Ce Qu’il M’a Donné Afin Que Je Puisse
Terminer Ce Travail.
Je Remercie Les Membres De Jury Pour Le Soutien Et l’intérêt Qu’ils Ont Portés A Ce
Envers tous ceux qui me sont très chers, et qui m’ont été d’un
A toute la famille,
A mes amis,
A mes professeurs,
L’assistance à sa réalisation.
:ملخــص
وتستند الدراسة على.يتمثل عملنا في مقارنة تقريبية لحساب معامل االحتكاك في ضغط األنابيب الدائرية
يتميز التدفق المضطرب من.ثالثة عالقات عالقة دارسي فايزباخ العالقة كولبروك وايت وعدد رينولدز
تم حساب تحليل معامل االحتكاك اوال مع العالقة الدقيقة كولبروك.قيمة عدد رينولدز وخشونة نسبية
وايت وبعض الصيغ التي تحسب معامل االحتكاك ويتم إجراء مقارنة الستخالص بعض االستنتاجات
.المثيرة لالھتمام حول موثوقية و مرونة األساليب المستخدمة
:كلمــات البحــــث
Résume:
Notre travail s’est intéressé une approche comparative de calcul du coefficient de frottement
dans les conduites circulaires a sous pression. L’étude s’est basée sur trois relations la relation
de Darcy-Weisbach , la relation de Colebrook-White et nombre de Reynolds. L'écoulement
turbulent est caractérisé par la valeur du nombre de Reynolds R et la rugosité relative ε / D .
L’analyse de coefficient de frottement a été calculée d’une part par la relation d’exacte de
Colebrook-White et à quelques formule qui calcule le coefficient de frottement et on fait une
comparaison pour tirer des conclusions intéressantes quant à la fiabilité et à la souplesse des
méthodes utilisées.
Mots clés:
Abstract:
Our work is concerned with a comparative approach for calculating the coefficient of friction
in a circular pipe pressure. The study is based on three relationships relationship Darcy-
Weisbach relationship Colebrook-White and Reynolds number. Turbulent flow is
characterized by the value of the Reynolds number R and the relative roughness ε / D .
Analysis of coefficient of friction was calculated by one hand of the exact relationship
Colebrook-White and some formula that calculates the coefficient of friction and a
comparison is made to draw some interesting conclusions about the reliability and the
flexibility of the methods used.
Keywords:
Introduction générale 01
III.1. Introduction 40
III.2. Application de la Formule de Darcy-weisbach 40
Exemple d’application 3.1 41
III.3. Application De La Formule De Colebrook-White 41
Exemple d’application 3.2 41
Exemple d’application 3.3 42
III.4. Formule De Jain 42
Exemple d’application 3.4 43
III.5. Formule de Swamee et Jain 44
Exemple d’application 3.5 44
Exemple d’application 3.6 46
III.6. Formule de Round 47
Exemple d’application 3.7 47
Exemple d’application 3.8 48
III.7. Formule de Haaland 48
Exemple d’application 3.9 48
III.8. Formule de Tsal 50
Exemple d’application 3.10 50
Exemple d’application 3.11 51
III.9.Manadilli approximation 52
Exemple d’application 3.12 52
III.10. Formule de Achour et al 53
Exemple d’application 3.13 53
Exemple d’application 3.14 53
III.11. Méthode du modèle rugueux de référence (MMR) 55
III.11. 1. Le débit volume Q est inconnu 55
Exemple d’application 3.15 55
Exemple d’application 3.16 56
Exemple d’application 3.17 57
III.11.2. le diamètre D est inconnu 59
Exemple d’application 3.18 59
Exemple d’application 3.19 60
III.11.3.Le gradient J de la perte de charge est inconnu 61
Exemple d’application 3.20 61
Exemple d’application 3.21 62
III.12. conclusion 64
Conclusion générale 65
Référence bibliographiques 67
Liste des figures
Introduction générale
L’écoulement en charge en conduites de forme circulaire est régi par cinq paramètres qui
sont le débit volume Q, le gradient de la perte de charge J, le diamètre de la conduite D, la
rugosité absolue ε caractérisant l’état de la paroi interne de la conduite considérée et de la
viscosité cinématique ν du liquide en écoulement.
L’objectif principal de cette étude est de proposer une approche comparative de calcul du
coefficient de frottement f entre la relation de Colebrook-White et quelques relations
approchées et de tirer des conclusions intéressantes quant à la fiabilité et à la souplesse des
relations utilisées.
Afin de répondre au mieux l’objectif de notre recherche, nous avons subdivisé notre
mémoire en trois chapitres.
Le premier chapitre est exclusivement réservé à un état des connaissances sur l'écoulement
en charge.
Le second chapitre se veut être une synthèse des connaissances sur le calcul de
l'écoulement en conduites circulaires sous pression. Les diverses approches proposées par
le passé et ayant eu pour but d'approcher la solution exacte de l'équation de Colebrook-
White sont largement présentées.
1
Chapitre : I
Etat des connaissances sur l’écoulement en charge
Chapitre I : Etat des connaissances sur l'écoulement en charge
I.1. Introduction
Dans un premier temps, des rappels théoriques sur les régimes d’écoulements dans les
conduites en charge sont présentés.
Dans un second temps, un schéma de définition est proposé pour préciser les
caractéristiques de l'écoulement eh charge dans une conduite circulaire. Ce schéma conduit
à la détermination de l'équation fondamentale de l'écoulement turbulent dans les conduites
circulaires sous pression (en charge).
2
Chapitre I : Etat des connaissances sur l'écoulement en charge
3
Chapitre I : Etat des connaissances sur l'écoulement en charge
Figure 1.2 : Principaux types de régime d’écoulement dans une canalisation. (Fauduet,
2011)
(A) Ecoulement laminaire ; (B) Ecoulement intermédiaire ;(C) Ecoulement turbulent.
Ces divers modes d’écoulement on été mis en évidence par Reynolds en 1883, d’abord
qualitativement en réalisant l’expérience de la figure I.1 puis quantitativement. Il a ainsi
montré que le passage d’un régime à l’autre, dépendait du diamètre de la conduite (D), de
la vitesse moyenne d’écoulement du fluide (V), de sa masse volumique (ρ) et de sa
viscosité dynamique (µ). Ces paramètre sont groupés dans un nombre sans dimension,
appelé nombre de Reynolds (R) qui représente en fait le quotient des forces d’inertie
V
( ρV ) Sur les force de viscosité ( µ
2
) (Fauduet, 2011).
D
Ce nombre adimensionnel s’exprime par la relation suivante :
ρVD
R= (1.1)
µ
La viscosité cinématique est par définition :
µ
ν= (1.2)
ρ
4
Chapitre I : Etat des connaissances sur l'écoulement en charge
Si :
- R < 2000 : Le régime est laminaire ;
- R >> 2000 : Le régime est turbulent.
V/Vmax
Figure 1.3 : Comparaison des profils de vitesse dans une conduite circulaire.
(Viollet et al ,1998).
5
Chapitre I : Etat des connaissances sur l'écoulement en charge
Dans le cas des conduites en charge ou l’écoulement est laminaire, seule les forces de
viscosité interviennent, le profil des vitesses est parabolique.
Dans le cas ou l’écoulement est turbulent, le profil des vitesses prend une forme beaucoup
plus aplatie.
En particulier, dans le cas d’un tube de section circulaire, le rapport de la vitesse maximale
(sur l’axe de la section) à la vitesse moyenne qu’est égal à 2 en régime laminaire n’est plus
que de l’ordre de 1.2 en régime turbulent. (Carlier ,1986).
La figure 1.4 montre les caractéristiques d'un écoulement dans une conduite circulaire en
charge que l'on désigne aussi sous les termes de "conduite sous pression" ou de "conduite
forcée" Cauvin et Guerrée (1978).
αα1V
2
0V 02 / 2 g J
1 /( 2 g )
go
∆H = JL
αα2V 2 / 2g
2
1V21 /( 2g)
Po/ϖ 1m
A A' g1
P1/ϖ
Go
C
C'
B
B'
G1
L D D'
Zo Z1
Plan de référence
Figure 1.4 : Schéma de définition de l'écoulement dans une conduite circulaire en charge
(Achour ,2007)
La conduite étant cylindrique, il en résulte que les filets liquides y sont parallèles et que la
pression varie de manière hydrostatique dans chacune des sections droites. La ligne
piézométrique se situe au-dessus de la conduite puisque celle-ci est pleine. L'écoulement
6
Chapitre I : Etat des connaissances sur l'écoulement en charge
est supposé être en régime permanent impliquant que le débit Q est le même à chaque
instant et dans toutes les sections. (Achour ,2007)
La vitesse moyenne V de l'écoulement est liée au débit volume Q par la relation :
Q = VA (1.4)
A = π D2 / 4 (1.5)
Pour une conduite circulaire de diamètre donné, la relation (1.5) indique que A = constante.
Ainsi, puisque Q = constante car l'écoulement est permanent et que A = constante, la
relation (1.4) montre que la vitesse moyenne V = constante. La vitesse moyenne V est donc
la même dans toutes les sections droites de la conduite et l'écoulement qui s'y écoule est en
régime permanent et uniforme.
Vo = V1 = V = constante (1.6)
α oVo2α V 2 αV 2
= 11 = (1.7)
2g 2g 2g
∫∫V
3
dA
α= 3
V A (1.8)
7
Chapitre I : Etat des connaissances sur l'écoulement en charge
Il advient, suite à cette formulation, que plus est uniforme le champ de vitesse dans A, plus
proche de l’unité est le coefficient α. Selon Carlier (1986), les valeurs de α sont : α =1
pour une répartition uniforme de la vitesse, α = 2 en écoulement laminaire et α variant
entre 1,06 à 1,12 en écoulement turbulent.
Les identités indiquées par la relation (1.7) sont justifiées par le fait que l'aire des sections
AB et CD sont identiques et que la répartition des vitesses est la même dans ces sections,
impliquant que α o = α1 = α .
Pendant le temps dt qui suit l'instant t, la tranche de liquide ABCD subit un déplacement et
vient en A'B'C'D'. Selon le théorème de l'énergie cinétique, l'accroissement de l'énergie
cinétique de la masse liquide ABCD est égal à la somme des travaux de toutes les forces
qui ont agi sur elle pendant le déplacement. (Achour ,2007)
Soient :
i. Vo la vitesse dans la section AB d'aire Ao dont le centre de gravité Go est situé à la côte
Zo par rapport au plan de référence.
ii. V1 la vitesse dans la section CD d'aire A1 dont le centre de gravité G1 est situé à la côte
Z1 par rapport au plan de référence.
iii. m la masse commune des éléments infiniment petits ABA'B' et CDC'D' et dont le
volume est identique.
L'énergie cinétique du liquide situé dans la tranche ABA'B', à l'instant initial t, est :
mVo2
Eo = α (1.9)
2
L'énergie cinétique du liquide situé dans la tranche ABCD est donc :
Eo' = Eo + Et (1.10)
mVo2
Eo' = α + Et (1.11)
2
A l'instant (t + dt), le liquide situé dans l'espace ABCD est venu occuper la tranche
A'B'C'D' et son énergie cinétique est :
8
Chapitre I : Etat des connaissances sur l'écoulement en charge
mV12
E1 = Et + dt + α (1.12)
2
l'espace A'B'CD à l'instant (t + dt), tandis que la quantité mV12 / 2 correspond à l'énergie
cinétique du liquide occupant l'espace CDC'D'.
Mais le régime de l'écoulement étant permanent, la vitesse en chaque point du liquide situé
dans A'B'CD est restée constante. Il s'ensuit que toutes les particules de même masse m p
qui passent en un point où la vitesse est V ont toujours la même énergie cinétique
(α m pV 2 / 2) . Ainsi, l'énergie cinétique du liquide, situé dans l'espace A'B'CD, est la même
à l'instant final (t+ dt) qu'à l'instant initial t, ce qui se traduit par l'égalité : ( Achour ,2007)
Et + dt = Et (1.13)
∆E = E1 − Eo' (1.14)
∆E = 0 (1.17)
Ainsi, l'accroissement d'énergie cinétique du liquide situé dans la tranche ABCD, pendant
son déplacement, est nul.
9
Chapitre I : Etat des connaissances sur l'écoulement en charge
Les forces, tant extérieures qu'intérieures, agissant sur la tranche de liquide ABCD pendant
l'intervalle de temps dt sont : (Achour ,2007)
i. La pesanteur
ii. Les forces de pression s'exerçant sur les faces amont et aval AB et CD respectivement
iii. la force s'exerçant sur la surface latérale qui se compose d'une part de la force normale
à la paroi de la conduite et qui n'intervient nullement dans le déplacement de la tranche
liquide considérée, et de la force tangentielle d'autre part qui n'est autre que la force de
frottement.
− λ PL × Vdt (1.18)
mg ( Z o − Z1 ) (1.19)
Si Po est la pression unitaire agissant sur la section AB (figure 1.4). est calculée au centre
de gravité Go , cette section subit de la part du liquide, situé à sa gauche, une force de
pression normale ( Po Ao ) où Ao désigne l'aire de la section AB. Pendant l'intervalle de
10
Chapitre I : Etat des connaissances sur l'écoulement en charge
temps dt, cette force de pression engendre un travail lors du déplacement ( Vo dt ) du liquide
entre les sections AB et A'B'. Ce travail s'écrit : (Achour ,2007)
Po Ao × Vo dt (1.20)
mg
Ao × Vo dt = Volume de ABA ' B ' =
ϖ
mg
Po (1.21)
ϖ
Si P1 est la pression unitaire agissant sur la section CD (figure 1.4). est calculée au centre
de gravité G1 , cette section subit, de la part du liquide situé à sa droite, une force de
pression normale (− P1 A1 ) où A1 désigne l'aire de la section CD, tandis que le signe négatif
indique que la force est dirigée dans le sens inverse du déplacement. ( Achour ,2007)
Pendant l'intervalle de temps dt, cette force de pression engendre un travail lors du
déplacement (V1dt ) du liquide entre les sections CD et C'D'. Ce travail s'écrit :
− P1 A1 × V1dt (1.22)
mg
A1 × V1dt = Volume deCDC ' D ' =
ϖ
mg
− P1 (1.23)
ϖ
La somme des travaux de toutes les forces ainsi définies étant égale à l'accroissement de
l'énergie cinétique ∆E de la tranche liquide ABCD, nous pouvons écrire en tenant compte
des relations (1.17), (1.18), (1.19), (1.21) et (1.23) que : ( Achour ,2007)
P P
0 = mg ( Z o − Z1 ) + mg o − mg 1 − λ PLVdt (1.24)
ϖ ϖ
11
Chapitre I : Etat des connaissances sur l'écoulement en charge
En divisant chacun des membres de l'équation (1.24) par (mg) et après réarrangement, la
relation (1.24) s'écrit :
P P λ PLVdt
Z o + o − Z1 + 1 = (1.25)
ϖ ϖ mg
Etant donné que la quantité (mg) représente le poids du volume du liquide qui traverse une
section droite quelconque de la conduite pendant le temps (dt), nous pouvons écrire que :
P P λ PLVdt
Z o + o − Z1 + 1 =
ϖ ϖ ϖ VAdt
Soit :
P P λ P
Z o + o − Z1 + 1 = L (1.27)
ϖ ϖ ϖ A
Po P
Or, en se référant à la figure 1.4, il apparaît que la quantité Z o + − Z1 + 1 correspond
ϖ ϖ
à la dénivellation entre les deux niveaux piézométriques go et g1. Cette dénivellation est en
outre égale à la perte de charge ∆H se produisant en les deux sections AB et CD, puisque la
ligne piézométrique go-g1est parallèle à la ligne de charge. Ainsi, nous pouvons écrire :
P P
Z o + o − Z1 + 1 = ∆H (1.28)
ϖ ϖ
P =πD (1.30)
12
Chapitre I : Etat des connaissances sur l'écoulement en charge
En substituant les relations (1.5) et (1.30) dans la relation (1.29), il s'ensuit que :
λ 4
∆H = L (1.31)
ϖ D
D’où :
∆H λ 4
= (1.32)
L ϖ D
1 λ
DJ = (1.33)
4 ϖ
1
DJ = φ (V ) (1.34)
4
13
Chapitre I : Etat des connaissances sur l'écoulement en charge
I.5. Conclusion
14
Chapitre II
Formules usuelles au calcule de coefficient de
frottement
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
II.1. Introduction
L’objectif principal du présent chapitre est de présenter les diverses approches théoriques
destinées au calcul de l'écoulement en charge en conduites circulaires.
Notre attention portera essentiellement sur la détermination du coefficient de frottement f.
C'est d'abord Weisbach qui fut le premier en 1845 à établir la relation du gradient de la
perte de charge dans les conduites circulaires. Indépendamment des travaux de Weisbach,
Darcy effectue en 1854 des travaux sur les écoulements en conduites. Il en est ainsi résulté
la formule suivante, portant le nom de Darcy-Weisbach :
f V2
J= (2.1)
D 2g
f Q2
J= (2.2)
D 2 gA2
La forme la plus usuelle de la relation (2.2) est celle que l'on obtient après y avoir inséré la
relation (1.5), soit :
15
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
8 f Q2
J= (2.3)
gπ 2 D 5
Dans tous les problèmes pratiques se rapportant à la conduite circulaire sous pression, c'est
la relation (2.3) qui est largement appliquée. Cependant, elle peut nécessiter l’emploi d’un
procédé graphique ou itératif en raison de la forme implicite du coefficient de frottement f.
Cet aspect du problème sera présenté et commenté dans les prochains paragraphes.
Etablie en 1939, la formule de Colebrook-White est celle qui est largement adoptée pour le
calcul du coefficient de frottement f . Celui-ci s'exprime par :
−2
ε / D 2,51
f = −2log + (2.4)
3, 7 R f
4Q
R= (2.5)
π Dν
La relation (2.4) s'applique à l'écoulement turbulent pour peu que le nombre de Reynolds
R soit supérieur à 2300. (Sinniger et Hager, 1989)
L'écoulement turbulent est non seulement caractérisé par la valeur du nombre de Reynolds
R mais aussi par celle de la rugosité relative ε / D .
−2
2,51
f = −2log (2.6)
R f
16
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
Ces deux régimes sont en réalité les deux états extrêmes de l'écoulement qui peut
cependant se situer en zone intermédiaire dite zone de transition.
A ce sujet, un diagramme a été élaboré dans le but de déterminer par voie graphique la
valeur du coefficient de frottement f, lorsque la rugosité relative ε / D de la conduite ainsi
que le nombre de Reynolds R caractérisant l'écoulement sont donnés. Ce diagramme porte
le nom de diagramme universel de Moody .
17
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
0.3164
f = (2.8)
R 0.25
Cette relation est applicable à l'écoulement turbulent pratiquement lisse (ε →0) en
conduite sous pression et dont la représentation graphique se traduit par une droite
dans le système d'axes de coordonnées logarithmiques de la figure 2.1.
−2
( )
f = 2log R f + 0,4
(2.9)
18
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
−2 −2
ε / D 2,51 ε / D
−2log + = 1, 015 −2log (2.10)
3,7 R f 3,7
1 ε / D
= (1,015) −1/ 2 −2log (2.11)
f 3,7
0,992583
ε /D ε /D 4,982768 ε /D
− = log (2.13)
3,7 3,7 R 3,7
19
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
Ou bien :
ε /D
log
R = 4,982768 3,7 (2.14)
0,992583
ε /D ε /D
3,7 − 3,7
Nous obtenons ainsi la relation R (ε / D ) qui traduit la courbe en trait discontinu de la figure
2.1. Selon Hager (1987), la relation (2.14) peut simplement s'écrire, avec une excellente
approximation :
ε 1050
= (2.15)
D R
ε
R ≥ 1050 (2.16)
D
Alors l'écoulement peut être considéré comme appartenant à la zone de pleine turbulence.
Le régime de l'écoulement serait donc turbulent rugueux ou hydrauliquement rugueux.
20
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
21
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
−2
ε 21.25 (2.17)
f = 1.14 − 2 log + 0.9
D R
valeurs 5.10 3 < R < 10 7 du nombre de Reynolds R et 4.10 −5 < ε / D < 5.10 −2 de la rugosité
absolue relative. (Genić et al, 2011).
Selon Swamee et Jain (1976), la relation (2.4) de Colebrook-White peut être remplacée,
avec une bonne approximation, par la relation approchée suivante :
−2
ε / D 5, 74
f = −2 log + (2.18)
3,7 R 0,9
gammes de valeurs 5.103 < R < 108 du nombre de Reynolds R et 10−6 < ε / D < 10−2 de la
rugosité relative.
22
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
La formule proposée par Round en 1980 constitue une solution approchée à l’équation
(2.4) de Colebrook-White. Le coefficient de frottement f est exprimé sous la forme
explicite suivante : (Genić et al , 2011)
−2
ε 6.5 (2.20)
f = − 1.8 log 0.135 +
D R
La relation (2.20) doit être appliquée dans les gammes de valeurs 4.10 3 < R < 4.10 8 du
nombre de Reynolds R et 0 < ε / D < 5.10 −2 de la rugosité relative. (Genić et al ; 2011)
−2
ε / D 1.11 6.9
f = − 1.8 log +
3.7 R
(2.21)
23
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
La formule proposée par Tsal constitue une solution approchée à l’équation (2.4) de sorte
que le coefficient de frottement f s’exprime par : (Genić et al , 2011)
0.25
ε 68 (2.22)
A = 0.11 +
D R
Si :
A ≥ 0.018 ⇒ f = A
Ou bien :
(2.23)
f = 0.0028 + 0.85 A
La relation (2.22) doit être appliquée dans les gammes de valeurs (4.10 3 < R < 10 8 ) du
nombre de Reynolds R et 0 < ε / D < 5.10 −2 de la rugosité relative. (Genić et al , 2011)
La formule proposée par Manadilli en 1997 constitue une solution approchée à l’équation
(2.4) de Colebrook-White. Le coefficient de frottement f est exprimé par la relation
suivante : (Brkić , 2011)
−2
ε / D 95 96.82
f = − 2 log + 0.983 −
3.7 R R (2.24)
La relation (2.24) doit être appliquée dans les gammes de valeurs 4.10 3 < R < 10 8 du
nombre de Reynolds R et 0 < ε / D < 5.10 −2 de la rugosité relative (Genić et al , 2011).
24
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
−2
ε / D 4,5 R
f = −2 log + log (2.25)
3,7 R 6,97
R ≥ 104 .
25
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
On affecte à cette conduite une forte rugosité relative, arbitrairement choisie égale à
ε / D = 3,7.10 −2 , de telle sorte que l’écoulement turbulent qui s’y produit soit en régime
−2
ε / D
f = − 2 log
3.7
(2.28)
−2
3,7.10 − 2 1
f = − 2 log = 4 −2 =
3.7 16
Soit :
1
f = (2.29)
16
26
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
L’écoulement dans la conduite rugueuse de référence est également régi par des relations
de même forme que celle des équations de base (2.3) et (2.5), exprimant respectivement le
gradient de la perte de charge linéaire selon Darcy-Weisbach et le nombre de Reynolds de
l’écoulement.
4Q
R=
π Dν (2.33)
(
R = 2048 / π )
3 1/ 5 (g J Q )3 1/ 5
ν (2.34)
D’autre part, en éliminant le débit Q entre les relations (2.32) et (2.33), nous obtenons :
3
gJD
R=4 2
ν (2.35)
27
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
Diamètre interne D
Rugosité absolue ε
Gradient de la perte de charge linéaire J
Débit volume Q
Coefficient de frottement f
Nombre de Reynolds R
28
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
4Q
R= (2.37)
πDν
De même que la relation (2.34) s’écrit, pour D = D et J = J :
gJD 3
R=4 2
ν (2.38)
En comparant les relations (2.5) et (2.38), nous pouvons conclure que R ≠ R .
En égalant les relations (2.3) et (2.36), nous pouvons écrire :
2
8 f Q2 Q
=
gπ D
2 5
2 gπ 2 D 5
Soit :
1
Q= Q
4 f
(2.39)
ψ Q = 1/ 4 f
(2.40)
Q =ψ Q Q
(2.41)
29
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
La relation (2.41) indique que le débit volume Q écoulé par une conduite circulaire sous
pression est égal au débit Q écoulé par le modèle rugueux de référence corrigé par un
facteurψ Q . Celui-ci peut donc être considéré comme étant le facteur de correction des
débits.
D’autre part, le rapport entre les relations (2.5) et (2.37) mène à écrire que :
R Q
=
R Q
Or, selon la relation (2.41), le rapport Q / Q n’est autre que le facteur de correction des
débitsψ Q Ainsi :
R =ψ Q R
(2.42)
La relation (2.42) traduit le fait que le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement
dans une conduite circulaire sous pression est égal au nombre de Reynolds R caractérisant
l’écoulement dans le modèle rugueux de référence, corrigé par les effets du facteur de
D’où :
1 ε / D 10.04
ψ Q = − log +
2 3.7 R (2.43)
Nous pouvons conclure que le facteur de correction des débits ψ Q est fonction de la
30
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
1 10.04
ψ Q = − log
2 R (2.44)
Par contre, pour le domaine turbulent rugueux correspondant à R → ∞, la relation (2.43)
devient :
1 ε / D (2.45)
ψ Q = − log
2 3.7
Nous pouvons clairement observer, de gauche vers la droite, sur le diagramme de la figure
2.2, les trois domaines de l’écoulement turbulent : le domaine lisse représentée par la
courbe correspondant à ε/D = 0, le domaine de transition et le domaine turbulent rugueux
correspondant à une variation quasi horizontale de ψ Q ( R ).
31
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
également avec l’accroissement de R , pour une valeur fixée de la rugosité relative ε/D. Par
contre, ψ Q diminue avec l’accroissement de ε/D, pour une valeur fixée du nombre de
Reynolds R .
Sur le diagramme de la figure 2.2, nous avons fait figurer la courbe limite pratique séparant
les domaines de transition et turbulent rugueux. La courbe est représentée en trait continu
et a été tracée en admettant que si les relations (2.43) et (2.45) donnent 1% d’écart entre les
valeurs calculées deψ Q , alors l’écoulement peut être étudié avec suffisamment de précision
Le facteur de correction ψQ, rugueux figurant dans le membre gauche de la relation (2.46) est
donné par la relation (2.45), tandis que ψQ,transition figurant dans le membre droit de la
relation (2.46) est donné par la relation (2.43).
Ainsi :
1 ε / D 1 ε / D 10.04
− log = −1.01× log +
2 3.7 2 3 .7 R
10.04
R≥ 1 / 1.01
(2.48)
ε /D ε /D
−
3.7 3.7
32
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
Alors l’écoulement peut être étudié, avec suffisamment de précision dans le domaine
turbulent rugueux. Autrement dit, si l’inégalité (2.48) est satisfaite, alors le couple de
valeurs (ε / D, R ) sera matérialisé par un point situé sur la courbe ou à droite de la courbe
limite pratique séparant les domaines de transition et turbulent rugueux (figure 2.2).
Pour déterminer l’expression recherchée du nombre de Reynolds R, il faut éliminer le
facteur de correction ψQ entre les relations (2.42) et (2.43), soit : (Achour ,2007)
1 ε / D 10.04 (2.49)
R = − R log +
2 3.7 R
Même si la valeur du débit volume Q n’est pas une donnée du problème, la valeur exacte
du coefficient de frottement f peut être calculée, à condition que les paramètres D, J, ε et ν
soient connus.
L'expression du coefficient de frottement f est donné par la relation de Achour et
Bedjaoui (2006a) :
−2
ε / D 10.04
f = − 2 log +
3 .7 R (2.50)
La relation (2.50) est applicable dans tout le domaine de l’écoulement turbulent, pour
R ≥ 2300 et 0 ≤ ε / D ≤ 5.10 −2 . (Achour et Bedjaoui, 2006a)
Rappelons que le nombre de Reynolds R figurant dans la relation (2.50) est donné par la
relation (2.38), pour les valeurs connues des paramètres D, J et ν.
33
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
Q2
J= 5
2 gπ 2 D (2.51)
En comparant les relations (2.3) et (2.51), nous pouvons déduire que D ≠ D .
) (gJQν )
3 1/ 5
(
R = 2048 / π 3 1/ 5
(2.53)
Le nombre de Reynolds R est donc bien défini, puisque Q, J et ν se comptent parmi les
4Q
R=
π Dν (2.54)
34
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
8 f Q2 Q2
=
gπ 2 D 5 2 gπ 2 D 5
La relation (2.56) traduit le fait que le diamètre D de la conduite est égal au diamètre D du
modèle rugueux de référence, corrigé par les effets du facteur ψ. Celui-ci peut donc être
considéré comme le facteur de correction des diamètres.
En faisant le rapport entre les relations (2.5) et (2.54), nous obtenons :
R D
=
R D (2.58)
D
Or, selon la relation (2.56), le rapport constituant le membre droit de la relation (2.58)
D
−1
n’est autre queψ . Ainsi, la relation (2.58) s’écrit :
R = ψ −1 R (2.59)
En remplaçant, dans la relation (2.4) de Colebrook-White, le diamètre D, le coefficient de
frottement f ainsi que le nombre de Reynolds R par leur expression respective (2.56), (2.57)
et (2.59), nous obtenons :
−2
ψ5 ε /D 2.51× 4
= − 2 log + −1 5 / 2
16 3.7ψ ψ Rψ
35
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
ε /D 10.04
ψ 5 / 2 log + = −2
3.7ψ Rψ 3 / 2
Ou bien :
2/5
1 ε / D 10.04
ψ −1 = − log + 3 / 2
2 3.7ψ ψ R (2.60)
2/5
1 ε / D 10.04
R = R − log + 3 / 2
2 3.7ψ ψ R (2.61)
Dans l’équation (2.60), le facteur ψ est le seul paramètre inconnu, mais son évaluation
nécessite un procédé itératif. Pour éviter cet inconvénient, la relation suivante est
recommandée (Achour et Bedjaoui ,2006b ; Achour, 2007) :
−2 / 5
ε / D 8.5
ψ ≅ 1.35− log +
4 . 75 R (2.62)
En assumant la relation (2.62), l’expression du nombre de Reynolds R de l’écoulement est
déduite de la relation (2.59), soit :
−2 / 5
R ε / D 8.5
R= − log +
1.35 4 . 75 R (2.63)
36
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
Ou bien :
−5
1 R
f = (2.64)
16 R
37
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
II.5. Conclusion
L'objectif principal de ce chapitre a été de présenter les relations les plus significatives
destinées au calcul explicite du coefficient de frottement d'un écoulement turbulent dans
les conduites circulaires sous pression.
Dans un premier temps, nous avons indiqué que le gradient de la perte de charge J est en
règle générale estimé selon la relation de Darcy-Weisbach (1854) dont l'application à
l'écoulement en conduite circulaire sous pression mène à la relation (2.3). Cette relation
montre clairement que le gradient de la perte de charge J dépend du débit volume Q écoulé
par la conduite, du diamètre de celle-ci et d'un coefficient appelé coefficient de frottement
et représenté par f.
38
Chapitre II : Formules usuelles au calcule de coefficient de frottement.
Dans un second temps, notre étude s'est intéressée au coefficient de frottement f et aux
paramètres dont il dépend. Nous avons affirmé en particulier que, dans le cas de la
conduite circulaire sous pression, le coefficient de frottement f est déterminé selon la
relation bien connue de Colebrook-White (1939) . Au regard de cette relation, nous
pouvons relever que le coefficient de frottement f dépend de la rugosité relative ε / D et du
nombre de Reynolds R qui caractérise l'écoulement. Celui-ci est défini par la relation (2.5).
La relation (2.4) de Colebrook-White est applicable pour R > 2300 et dans tous les
domaines de l'écoulement turbulent, c'est-à-dire dans les domaines lisse, de transition et
rugueux.
En ce qui concerne la détermination du coefficient de frottement f (ε / D, R) par application
de la relation (1.35), un procédé itératif ou graphique est nécessaire en raison du fait que f
soit contenu à la fois dans les membres gauche et droit de la relation.
Le procédé graphique le plus célèbre est celui proposé par Moody (Figure 2.1). Le
diagramme obtenu est connu sous le nom de diagramme universel de Moody.
Parmi les relations destinées à l’évaluation du coefficient de frottement f et qui constituent
des solutions approchées à l’équation implicite (2.4) de de Colebrook-White , nous avons
cité celles de Swamée et Jain (1976) [relation(2.18)], de Rouand (1980) [relation(2.20)]
et de Manadilli [relation(2.24)].
Nous avons également présenté la relation de Achour et al. [Relation (2.25)] destinée à
faciliter le calcul du coefficient de frottement f. Cette relation se veut être aussi une
solution approchée à la relation implicite (2.4) de Colebrook-White. Ainsi que celle plus
récente de Achour et Bedjaoui (2006).
Notons l'étude récente de Achour (2007) qui tentent d’appliquer une nouvelle méthode dite
"MMR" ou Méthode du Modèle Rugueux de référence, pour aboutir à la solution exacte
du coefficient de frottement.
La relation de base du calcul de l'écoulement par la théorie du modèle rugueux de
référence est celle de Darcy- Weisbach. La clé de voûte du calcul de l'écoulement turbulent
par la méthode du modèle rugueux (MMR) est bien le facteur de correction adimensionnel.
39
Chapitre : III
Application et discussions des résultats
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
III.1. Introduction
Après avoir passé en revue les formules les plus significatives destinées au calcul de
l’écoulement turbulent en conduite circulaire sous pression, le présent chapitre est consacré
aux applications pratiques, notamment au calcul du coefficient de frottement f.
L’objectif principal de ce chapitre est de comparer les résultats obtenus par l'utilisation de
quelques relations de calcul du coefficient de frottement f et de montrer la facilité et la
fiabilité des formules utilisées.
Soit une conduite circulaire en charge de diamètre interne D = 0,5 m, caractérisée par une
rugosité absolue ε = 0,0002 m et écoulant un débit volume Q= 0,7 m3/s et de viscosité
cinématique ν =10−6 m2 / s sous un gradient de la perte de charge linéaire J = 2,1.10−2
Calculer la valeur du nombre de Reynolds R? Quelle est la nature du régime de
l’écoulement ? Calculer la valeur du coefficient de frottement f.
i. Les valeurs données des paramètres D, Q et ν permettent le calcul aisé du nombre de
Reynolds R caractérisant l’écoulement, en application de la relation (2.5), soit :
4Q 4 × 0,7
R= = = 1782535,36
πDν π × 0,5 × 10 −6
ii. Avec les valeurs données de ε et D, la rugosité relative ε/D est donc :
ε 0,0002
= = 0,0004
D 0,5
40
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
Mais, ce résultat peut être vérifié en ayant recours à l'inégalité (2.16) qui stipule que si
ε
R ≥ 1050 , alors le régime de l'écoulement est turbulent rugueux.
D
Soit :
ε
R = 0,0004 × 1,78253536.10 6 = 713,014 < 1050
D
Un écoulement se produisant dans une conduite circulaire sous pression dont la paroi
interne est caractérisée par la rugosité relative ε /D = 4.10−4, est défini par un nombre de
Reynolds R =1782535,36. Quelle est la valeur du coefficient de frottement f ?
f3 =0,0162371
f4 =0,016237= f3
41
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
Soit : f =0,016237
ii. Cette étape vise à vérifier la valeur donnée du gradient J de la perte de charge
par application de la relation de Darcy-Weisbach, pour la valeur calculée du
coefficient de frottement f, soit :
8 fQ 2 8 × 0,016237 × 0,7 2
J = = = 2,103.10 − 2
gπ D2 5
9,81 × π × 0,5
2 5
Une conduite lisse en charge, de forme circulaire, de diamètre D =1,2m écoule, sous un
gradient de la perte de charge linéaire J, un débit Q = 6 m3 /s d’un liquide de viscosité
cinématique ν =10−6m2 / s.
Quelle est la valeur du coefficient de frottement f ?
f = 0,008662.
42
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
−2
ε 21,25
−2
0,0002 21,25
f = 1.14 − 2 log + 0.9 = 1,14 − 2 log + = 0,016298
D R
0,5 (1,78253536 × 10 6 )
0.9
8 fQ 2 8 × 0,016298 × 0,7 2
J= = = 2,11.10 − 2
gπ D2 5
9,81 × π × 0,5
2 5
43
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
Un écoulement se produisant dans une conduite circulaire sous pression dont la paroi
interne est caractérisée par la rugosité relative ε /D = 10−3, est défini par un nombre de
Reynolds R =104. Quelle est la valeur du coefficient de frottement f ?
i. Ce problème peut être résolu par la méthode classique qui consiste à évaluer,
par un procédé itératif appliqué à la relation implicite (2.4) de Colebrook-White
ou par voie graphique sur le diagramme de Moody représenté par la figure 1.2,
la valeur demandée du coefficient de frottement f pour les valeurs données de
ε/D et de R.
Pour ε /D = 10−3 et R = 10 4, la relation (2.4) de Colebrook-White donne la valeur :
f =0,032381
ii. A partir des valeurs ε /D = 10-3 et R = 104, la relation (2.18) donne la valeur du
coefficient de frottement f , soit :
−2 −2
ε / D 5,74 10 −3 5,74
f = − 2 log + 0.9 = − 2 log + = 0,032665
3, 7 R 3,7
( )
10 4 0 .9
En comparant la valeur approchée du coefficient de frottement f de l’étape ii et la valeur
exacte que nous venons de calculer par la relation (2.4), l’écart relatif est 0,87%.
Afin de mieux préciser la fiabilité de la relation (2.18) de Swamee et Jain, nous l'avons
comparée à celle de Colebrook-White, prise comme référence, en admettant que celle-ci
donne la valeur exacte du coefficient de frottement f .
- Le nombre de Reynolds R est varié dans la gamme 5.103 < R < 108 .
- Pour chaque valeur fixée de la rugosité relative ε / D , le coefficient de frottement
f C .W de Colebrook-White est calculé par un procédé itératif selon la relation (2.4),
pour toute la série de valeurs choisies du nombre de Reynolds R .
44
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
- Pour chaque valeur de la rugosité relative ε / D choisie, l'écart (∆f / f ) en (%) est
enfin représenté graphiquement dans un système d'axes de coordonnées à divisions
semi logarithmiques, en fonction du nombre de Reynolds R .
Les écarts relatifs sur le coefficient de frottement f sont alors représentés sur la figure (3.1),
en fonction du nombre de Reynolds R et pour diverses valeurs de la rugosité relative ε/D.
4
Ecart ( ∆ f / f ) en (%)
3,5
2,5
2 6.10 −3 ε /D
1,5
↑
−3
1 10
0,5
0
10 −4
-0,5 2.10 −6
-1
R
1000 10000 100000 1000000 10000000 10000000
45
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
- Les forts écarts sont observés pour les plus faibles valeurs du nombre de Reynolds
R.
- Pour les valeurs du nombre de Reynolds R tel que R ≥ 10 5 , les écarts relatifs
(∆f / f ) sont tout à fait acceptables car ils restent dans tous les cas inférieurs à 1%.
−2 −2
5,74 5,74
f = − 2 log 0.9 = − 2 log
0 .9
= 0,008686
R (6366197 ,724 )
Par conséquent, en comparant la valeur approchée du coefficient de frottement f de l’étape
ii et la valeur exacte que nous venons de calculer (l’exemple d’application 3.3), l’écart
relatif n’est que de :
∆f 0,008686 − 0,008662
= 100 × = 0,28 ≈ 0,3%
f 0,008686
46
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
∆f f − f C .W 0,017174 − 0,016237
= 100 × Round = 100 × = 5,45%
f f Round 0,017174
47
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
iii. Cette étape vise à vérifier la valeur donnée du gradient J de la perte de charge par
application de la relation de Darcy-Weisbach, pour la valeur calculée du coefficient
de frottement f, soit :
8 fQ 2 8 × 0,008599 × 6 2
J= = = 1,03.10 −2
gπ D2 5
9,81× π × 1,2
2 5
Un écoulement se produisant dans une conduite circulaire sous pression dont la paroi
interne est caractérisée par la rugosité relative ε /D = 2.10−4, est défini par un nombre de
Reynolds R =5.105. Quelle est la valeur du coefficient de frottement f ?
i. Ce problème peut être résolu par la méthode classique qui consiste à évaluer,
par un procédé itératif appliqué à la relation implicite (2.4) de Colebrook-White
ou par voie graphique sur le diagramme de Moody représenté par la figure 1.2,
48
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
−2
ε / D 1.11 6,9 6,9
−2
f = − 1.8 log
+
R
(
= − 1,8 log 2 × 10−4 )
1.11
+
3,7 5 × 105
f = 0,015283
L’erreur relative est donc :
Pour mieux apprécier la fiabilité de la relation approchée (2.21), nous l’avons comparée à
la relation implicite de Colebrook-White (2.4).L'étude comparative a suivi la même
démarche que celle indiquée dans le paragraphe précédent et nous avons représenté sur la
figure 3.2 les résultats obtenus à l'issue de cette comparaison.
49
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
2
Ecart ( ∆ f / f ) en (%)
1,5
ε /D
1
↑
−2
0,5 5.10
0 10 −2
-0,5
-1 10 −4
R
-1,5
1000 10000 100000 1000000 10000000 10000000
- Pour les valeurs du nombre de Reynolds R tel que R ≥ 10 4 , les écarts relatifs (∆f / f )
sont inférieurs à 0,5%.
- Les forts écarts sont observés pour les plus faibles valeurs du nombre de Reynolds R .
0.25 0.25
ε 68 68
A = 0.11 + = 0,11 × 0,0002 + = 0,01489284
D R 500000 50
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
0 ,.25 0 , 25
ε 68 68
A = 0,11 + = 0,11 × 0 + = 0,00628854
D R 6366197,724
51
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
−2
ε /D 95 96.82
f = − 2 log + 0.983 −
3.7 R R
−2
0,0004 95 96.82
f = − 2 log + − = 0,016317
3,7
(
1,78344 × 10 6 )
0.983
1,78344 × 10 6
iv. Cette étape vise à vérifier la valeur donnée du gradient J de la perte de charge par
application de la relation de Darcy-Weisbach, pour la valeur calculée du coefficient
de frottement f, soit :
8 fQ 2 8 × 0,016317 × 0,7 2
J= = = 2,114 × 10 −2
gπ D2 5
9,81× π × 0,5
2 5
52
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
−2 −2
ε / D 4,5 R 4 × 10 − 4 4.5 1,78344 × 10 6
f = − 2 log + log
= − 2 log + log
3,7 R 6,97 3,7 1,78344 × 10 6 6,97
f=0,016315
4Q 4×6
R= = = 6366197,724
πDν π × 1,2 × 10 −6
53
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
ii. Pour l’écoulement lisse, la relation (2.25) permet d’écrire que le coefficient f
est tel que :
−2 −2
4 .5 R 4.5 6366197,724
f = − 2 log log = − 2 log log = 0,008652
R 6.97 636697,724 6,97
Pour mieux apprécier la fiabilité de la relation approchée (2.25), nous l’avons comparée à
la relation implicite de Colebrook-White (2.4).L'étude comparative a suivi la même
démarche que celle indiquée dans le paragraphe précédent et nous avons représenté sur la
figure 3.3 les résultats obtenus à l'issue de cette comparaison.
3
Ecart ( ∆ f / f ) en (%)
2,5 5.10 −2
2 ε /D
↑
1,5
10 −2
1
10 −4
0,5
0
-0,5
10 −6
R
-1
1000 10000 100000 1000000 10000000 100000000
Figure 3.3 : Comparaison entre les relations de Colebrook-White (2.4) et de Achour et al.
(2.5) pour quelques valeurs de la rugosité relative ε / D
54
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
La solution d'un tel problème peut être trouvée en respectant les étapes suivantes :
55
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
1 ε / D 10.04 1 4 × 10 −4 10.04
R = − R log + = − × 907766,4898 × log + = 1780965,02
2 3.7 R 2 3.7 907766,4898
v. Le facteur de correction des débits ψQ peut être calculé, soit par application de la
relation (2.43) ou par la relation (2.42). En appliquant celle-ci, il vient que :
1780965,02
ψQ = R/ R = = 1,9619
907766,4898
vi. Le coefficient de frottement est déduit de la relation (2.40), soit :
1
ψ Q = 1/ 4 f ⇒ f =
16ψ Q2
Soit :
1
f = 1 / 16ψ Q2 = = 0,016237
16 × 1,96192
56
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
−2 −2
ε / D 10.04 0.0004 10,04
f = − 2 log + = − 2 log + = 0,016237
3 .7 R 3,7 907766,4898
Nous pouvons ainsi observer que la MMR donne le même résultat que celui issu de la
relation implicite de Colebrook-White (l’exemple d’application 3.2).
Soit une conduite circulaire en charge de diamètre interne D =1m, caractérisée par une
rugosité absolue ε =2.10−2m et écoulant un débit volume Q d’un liquide de viscosité
cinématique ν =10−6 m2 / s sous un gradient de la perte de charge linéaire J = 10−3.
Quelle est la nature du régime de l’écoulement ? Déduire la valeur du coefficient de
frottement f.
i. La rugosité relative ε/D est :
ε 2.10 −3
= = 0,002
D 1
ii. Les valeurs données des paramètres D, J et ν permettent le calcul aisé du nombre de
gJD 3 9,81× 10 −3 × 13
R=4 2 =4 2 −6
= 560285,6414 ≈ 5,6028 × 105
ν 10
57
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
L’écoulement turbulent qui se produit dans la conduite considérée est donc en régime
de turbulent rugueux.
La nature rugueuse du régime de l’écoulement est par ailleurs confirmée par
l’inégalité (2.25). En effet :
10.04
R = 560285,6414 ≥ 1 / 1.01
= 240195,3843
−3 −3
2.10 2.10
−
3.7 3.7
Alors le régime de l'écoulement est turbulent rugueux.
iv. Etant donné que l’écoulement est en régime turbulent rugueux, Le facteur de
correction des débits ψQ est, selon la relation (2.45), soit :
1 ε / D 1 2.10 −3
ψ Q = − log = − log = 1,633
2 3,7 2 3,7
1 ε / D 10.04 1 2 × 10 −3 10,04
ψ Q = − log + = − log + = 1,627
2 3.7 R 2 3,7 560285,6414
En optant pour la relation (2.45), le calcul du facteur ψQ est donc entaché d’une erreur
relative égale à :
∆ψ Q 1,633 − 1,627
= 100 × = 0,37%
ψQ 1,633
1
f = 1 / 16ψ Q2 = = 0,02344
16 ×1,6332
La valeur exacte de f est obtenue en insérant dans la relation (2.40) la valeur exacte du
facteur de correction ψQ, soit :
58
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
1
f = 1 / 16ψ Q2 = = 0,02361
16 × 1,627 2
∆f 0,02361 − 0,02344
= 100 × = 0,72%
f 0,02361
Ce résultat était prévisible car, selon la relation (2.40), nous pouvons écrire que :
∆f ∆ψ Q
≅ 2×
f ψQ
59
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
1/ 5 1/ 5
Q2
D = 2π ( )
2 −1 / 5
gJ
(
= 2×π )
2 −1 / 5
9. 81 ×
0.7 2
2,1 × 10
−2
≅ 0.6549
4Q 4 × 0.7
R= = −6
= 1,3609 × 10 6
π Dν π × 0.6549 × 10
ε 0.0002
= ≅ 3,1× 10 −4
D 0.6549
60
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
ii. Le facteur de correction des débits ψQ est, selon la relation (2.62), soit :
−2 / 5 −2 / 5
ε / D 8 .5 0,00031 8,5
ψ ≅ 1.35− log +
= 1,35− log + ≅ 0,764
4 . 75 R 4,75 1,3609 × 10 6
−2
ε / D 10.04
f = − 2 log + 3 / 2
3.7 ψ ψ R
−2
3,1× 10 −4 10,04
= − 2 log +
6
= 0,016281
3.7 × 0,764 0,764 × 1,3609 × 10
3/ 2
Reynolds R soit :
61
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
−1
ε / D 5.5
R = 2 R − log + 0 .9
3.7 R
−1
0,0004 5.5
= 2 × 1782534,36− log + = 910205,72
0 .9
3,7 (1782535,36)
−2 −2
ε / D 10.04 2 × 10 − 4 10,04
f = − 2 log + = − 2 log + = 0,016237
3.7 R 3, 7 910205 , 72
Nous pouvons ainsi observer que la MMR donne le même résultat que celui issu de la
relation implicite de Colebrook-White (l’exemple d’application 3.2).
62
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
−2 −2
10.04 10.04
f = − 2 log = − 2 log = 0.008661
R 2366344
Par conséquent, en comparant la valeur approchée du coefficient de frottement f de l’étape
ii et la valeur exacte que nous venons de calculer f= 0, 008662, l’écart relatif n’est que
de : 0,011
0,4
Ecart ( ∆ f / f ) en (%) ε /D
0,3
↑
0,2 2.10 −2
0,1
0 10 −3
-0,1 10 −4
-0,2
R
-0,3
1000 10000 100000 1000000 10000000 100000000
Figure 3.4 : Comparaison entre les relations de Colebrook-White (2.4) et la relation (2.50)
pour quelques valeurs de la rugosité relative ε / D
La figure 3.4 montre clairement que l’écart relatif maximal (∆f / f ) entre les relations
(2.4) et (2.50) est inférieur à 0,3% . Cet écart maximal est obtenu pour R = 3000 et
pour la plus forte rugosité relative ε /D = 0,02 . L’écart (∆f / f ) diminue au fur et à
mesure que le nombre de Reynolds R augmente et que la rugosité relative ε / D diminue.
63
Chapitre III : Applications et discussions des résultats
III.12. CONCLUSION
précaution dans la gamme 5.103 ≤ R ≤ 104 , puisque des écarts relatifs sur f peut
varier entre 2% et 3.15%, notamment pour la rugosité relative ε /D = 0,006.
- L’écart relatif maximal (∆f / f )entre les relations (2.21) de Haaland et (2.4)
est inférieur à 2 % .
- La relation de Achour et al. occasionne un écart relatif maximal de 1,2% sur le
coefficient de frottement f .
- L’application de la relation (2.50) conduit à un écart relatif maximal de l’ordre de
0,3% sur le calcul du coefficient de frottement f.
64
Conclusion Générale .
Conclusion Générale
Dans cette étude, nous avons indiqué que le coefficient de frottement f est déterminé selon
la relation bien connue de Colebrook-White (1939) dont l'application à l'écoulement en
conduite circulaire sous pression mène à la relation (2.4). Au regard de cette relation, nous
pouvons relever que le coefficient de frottement f dépend de la rugosité relative ε / D et du
nombre de Reynolds R qui caractérise l'écoulement.
La relation de Colebrook-White est applicable pour R > 2300 et dans tous les domaines de
l'écoulement turbulent, c'est-à-dire dans les domaines lisse, de transition et rugueux.
Dans le but de déduire la solution exacte du coefficient de frottement, nous avons présenté
les relations les plus significatives. Ces relations constituent des solutions approchées à
l’équation implicite (2.4) de de Colebrook-White .
Au cours des divers exemples que nous avons considérés, on peut conclue que :
65
Conclusion Générale .
Pour tous les profils géométriques connus, notre étude a montré, à travers d’exemple
de la conduite circulaire, la possibilité d’un calcul explicite du coefficient de
frottement f basé sur la méthode MMR .
66
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ACHOUR, B.(2007). Calcul des conduit et canaux par la MMR , Tome 1, Larhyss Edition
capitale.
67
COLEBROOK, C.F. (1939). J. Inst. Civil Eng., Vol.11, 133-156.
DARCY, H. (1854). Sur des recherches expérimentales relatives au mouvement des eaux
dans les tuyaux. Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences, Vol.38, 1109-
1121.
SWAMEE, P.K., Jain, A.K. (1976). Explicit equations for pipe-flow problems, J.
Hydraulics Energineering , ASCE(104),HY2, 300.
68
WEISBACH, J. (1845). Lehrbuch der Ingenieur und Maschinenmechanik, Brunswick,
Germany.
69