Vous êtes sur la page 1sur 67

‫وزارة التعليم العالي والبحث العلمي‬

Université Mohamed Chérif Messadia


‫جامعـة محمد الشريف‬
Souk Ahras
‫مساعديه‬
Mohamed Chérif MessadiaUniversity
Souk-Ahras
‫سوق أهراس‬

Faculté : Des Sciences et de Technologie


Année : 2020
Département : Génie Mécanique

MEMOIRE
Présenté en vue de l’obtention du diplôme de master
ETUDE DU COMPORTEMENT D’UN ACIER
MICRO-ALLIE

Filière
Génie Mécanique

Spécialité
Fabrication mécanique et productique
Par
Amri Ali Bensoltan Mouataz

DIRECTEUR DE PFC : TOUALBIA Djamel MCB U.SOUK-AHRAS

Devant le jury
PRESIDENT : ………………. MAA U.SOUK-AHRAS
EXAMINATEUR : …………………. MCB U.SOUK-AHRAS

N°……../2020
Dédicace
Pour commencer, mes louanges à Dieu qui m’a aidé à réaliser ce modeste travail.
Mon cher Père, ma chère Mère ; mon cœur est en fête et, je viens bien vite vous
exprimer sa joie, il est tout rajeuni d’un si grand espoir.
Je vous remercie pour toute la bienveillance et tout le soutien qui m’ont été
témoignés de votre part.
Puis, je dédie ce travail à ma chère famille : mon frère Zakaria, mes oncles, mes
tantes, mes cousins, mes cousines ; mes professeurs qui m’ont aidé tout au long de
mon cursus universitaire.
Aussi, je n’oublie pas d’offrir un grand merci à mes frères Ayoub, Khairi.
Et finalement les amis auxquels je ressens une grande fraternité.

Amri Ali
Dédicace
Tout d’abord, louanges à Dieu de m’avoir aidé dans ce labeur.
Puis, j’envoie mes sincères remerciements à mes très chers parents toute la
bienveillance et tout le soutien qui m’ont été témoignés de leur part.
Finalement, je dédie ce travail à ma chère famille,
à mes professeurs et à mes chers amis pour toute leur amabilité qui m’a été d’un
grand soutien.
J’envoie mes sentiments les plus respectueux à ceux qui m’ont aidé de près ou de
loin.

Bensoltan Mouataz
Remerciement
Au terme de la rédaction de ce rapport, nous tenons à remercier

Mr : Toualbia Djamel dans le rôle d’un encadreur et dans un rôle d’un


responsable de stage pour ses précieux conseils et son soutient durant toute la
période de travail.

Tout le respect et le remercie vont également aux membres du jury pour

l’intérêt qu'ils ont porté à notre travail en acceptant

de l’examiner et de l'enrichir par leurs propositions

Je remercie également toutes les personnes qui ne manquent jamais d'énergie


pour m'encourager à continuer.

Enfin, on remercie nos amis de promotion pour le bien ainsi que le mal

Dont on a passé ensemble.


Sommaire

Liste des figures

Liste des tableaux

Introduction générale 1

І Généralité sur les aciers et les lois de comportement 2

І.1 Introduction 2

І.1.1 Définition de l’acier 2

I.1.2 Classification des aciers 3

I.1.2.1. Les aciers au carbone d'usage général 3

I.1.2.2. Les aciers de traitements thermiques 4

I.1.2.3. Aciers à outils 4

I.1.2.4. Aciers inoxydables 4

I.2 Aciers micro-alliés 5

I.2.1 Caractéristiques des aciers micro alliés 6

I.2.2 Utilisations 7

I.3 Essais mécaniques et loi de comportement 7

I.3.1 Essais mécaniques 7

I.3.1.1 Essai de traction 8

I.3.1.2 Essai de durté 10

I.3.1.3 Essai de compression 13

I.3.2 Lois de comportement 13

I.3.2.1 Influence de la déformation, écrouissage 14

I.3.2.2 Influence de la température 15


Sommaire
I.3.2.3 Influence de la vitesse de déformation 15

I.3.2.4 Quelques lois de comportement simple 16

II. Etude expérimentale du comportement de l’acier micro-allié 19

II. Introduction 19

II.1 Présentation de l’alliage étudié 19

II.1.1 Composition chimique 19

II.1.2 Traitements thermiques 19

II.2 L’essai de compression à chaud 20

II.2.1 Description du dispositif de compression à chaud 20

II.2.2 Déroulement des essais 23

II.2.3 Les essais réalisés 25

II.2.4 Détermination des courbes contrainte-contraction relative 25

II.2.5 Détermination des courbes contrainte- déformation 27

III Résultats expérimentaux et discutions 30

III.1 Analyse des courbes contrainte-déformation 30

III.1.1 Comportement général 30

III.2 Etude de la sensibilité à la déformation 33

III.2.1 Détermination du coefficient n 33

III.2.2 Variation de n en fonction de la température 35

III.2.3 Variation de n en fonction de la vitesse de déformation 37

III.3 Etude de la sensibilité à la vitesse de déformation 38

III.3.1 Effet de la vitesse de déformation 38

III.3.2 Variation de m en fonction de la température 41


Sommaire

III.3.3 Variation de m en fonction de déformation 43

Conclusion générale 44
Liste de figures

Figure Nᴼ Désignation Page

Figure І.1 Diagramme d’équilibre Fer-Carbone. 3

Figure І.2 Principe d'un essai de traction d'une éprouvette.


8
Figure І.3 Caractéristiques conventionnelles issues de la courbe de
traction. 9

Figure I.4. Principe de dureté brinell. 11

Figure I.5 Principe de mesure de la dureté Rockwell. 12

Figure I.6 Principe de dureté Vickers. 12

Figure I.7 Essai de compression 13


courbes contrainte-déformation pour différentes vitesses de
Figure I.8 déformation à T=300°K. 15

Figure I.9 Courbe de t r act io n. 17

Figure I.10 Loi de Hollomon. 17

Figure I.11 Loi de Ludwik . 18

Figure I.12 Loi de Swift. 18

Figure II.1 Cycle de traitement thermique. 20


Liste de figures

Figure II.2 Dispositif de compression à chaud. 22

Exemple des courbes Force-Temps (données par la


Figure II.3 machine de compression) à partir desquelles les courbes 24
contrainte-déformation ont été déterminées.
Variation de la contrainte nominale en fonction de la
Figure II.4 contraction à 900ᴼ C. 27

Variation de la contrainte vraie en fonction de la


Figure II.5 déformation vraie à 900ᴼ Ϲ 28

Variation de la contrainte vraie en fonction de la


Figure II.6 déformation vraie à 950ᴼ Ϲ 28

variation de la contrainte vraie en fonction de la


Figure II.7 déformation vraie à 1000ᴼ Ϲ 29

variation de la contrainte vraie en fonction de la


Figure II.8 déformation vraie à 1050ᴼ Ϲ 29
Variation de la contrainte vraie en fonction de la
Figure III.1 déformation vraie à 900ᴼ C en compression à chaud. 31

Variation de la contrainte vraie en fonction de la


Figure III.2 déformation vraie à 950ᴼ C en compression à chaud 31

Figure III. 3 Variation de la contrainte vraie en fonction de la


déformation vraie 1000ᴼ Ϲ en compression à chaud. 32
Figure III. 4 Variation de la contrainte vraie en fonction de la
déformation vraie 1050ᴼ Ϲ en compression à chaud. 32

Figure III. 5 courbes Ln σ-Ln ε utilisées pour la détermination du


coefficient de sensibilité à la déformation. 33
Liste de figures
courbes Ln σ-Ln ε utilisées pour la détermination du
Figure III. 6 coefficient de sensibilité à la déformation. 34
courbes Ln σ-Ln ε utilisées pour la détermination du
Figure III. 7 coefficient de sensibilité à la déformation. 34

Variation du coefficient de sensibilité à la déformation en


Figure III.8 fonction de la température. 36

Variation du coefficient de sensibilité à la déformation en


Figure III.9 fonction de la vitesse de déformation. 37

Courbes ln σ-ln έ utilisées pour la déformation


Figure III.10 38
du coefficient de sensibilité à la vitesse de déformation à
900 ⁰ C.

Courbes ln σ-ln έ utilisées pour la déformation


Figure III.11 39
du coefficient de sensibilité à la vitesse de déformation à
950 ⁰ C.

Courbes ln σ-ln έ utilisées pour la déformation du


Figure III.12 39
coefficient de sensibilité à la vitesse de déformation à
1000⁰ C.

Courbes ln σ-ln έ utilisées pour la déformation du


Figure III.13 40
coefficient de sensibilité à la vitesse de déformation à
1050⁰ C.

Variation du coefficient de sensibilité à la vitesse de


Figure III.14 déformation en fonction de la température. 42

Variation du coefficient de sensibilité à la vitesse de


Figure III.15 déformation (valeurs moyennes) en fonction de la 42
température.
Liste de figures
Variation du coefficient de sensibilité à la vitesse de
Figure III.16 déformation en fonction de la déformation. 43
Liste de tableaux

Tableaux Désignation Page

Tableau I.1 Coefficients multiplicateur des éléments d’alliage. 5

Tableau II .1 Pourcentage de composition chimique d’un acier 19


micro-allié.

Tableau III.1 Valeurs du coefficient de sensibilité à la déformation. 35

Tableau III.2 Valeurs du coefficient de sensibilité à la vitesse de 41


déformation.
Nomenclature

𝑅𝑒 : Limite d'élasticité.

𝑅𝑚 : Résistance à la traction.

𝐹𝑚 : La force mécanique.

A : La taille des grains.

D : Diamètre intérieur de l’éprouvette.

D0 : Diamètre initiale.

e : Contraction relative.

E : Module d’Young.

F : La force appliquée.

Q a : L’énergie d'activation apparente.

S0 : Hauteur de l’éprouvette à un instant quelconque.

H0 : Hauteur initiale.

K ou R : Constante universelle de gaz parfait.

L : Longueur utile de l’éprouvette.

L0 : Longueur initiale.

m : Coefficient de sensibilité à la vitesse de déformation.

n : Coefficient de sensibilité à la déformation.

S : Section de l’éprouvette à un instant quelconque.

S0 : Section initiale.

t : Le temps.

T : La température.

V : La vitesse de traverse.

HB : Essai de dureté méthode de brinell.


Nomenclature
HRC : Essai de dureté méthode Rockwell.

σ : La contrainte.

σe : La limite élasticité du matériau.

σv : La contrainte vraie.

σn : La contrainte nominale.

εᵥ : La déformation vraie.

𝜀0 : La déformation initiale.

𝜀𝑒 : La déformation élastique.

𝜀𝑝 : La déformation plastique.

ε̇ : La vitesse de déformation.

∆L : L’allongement de l’éprouvette.

∆H : La contraction de l’éprouvette.
Résumé

Dans le cadre de ce travail, on a procédé à exploiter des essais de compression à


chaud réalisé sur acier micro-allié. A partir des courbes contrainte-déformation, nous avons
déterminé dans un premier temps les différents paramètres rhéologiques, tels que le
coefficient de sensibilité à la vitesse de déformation (m) et le coefficient de sensibilité à la
déformation (n) qui entrent dans la détermination des lois de comportement. Dans un
deuxième lieu on an étudié leurs évolutions en fonction de différentes conditions d’essai tel
que taux de déformation, vitesse de déformation et température.

Abstract

As part of this work, hot compression tests were carried out on a micro-alloyed steel.
From the stress strain curves, in first time we determined the various rheological parameters,
such as the strain rate sensitivity coefficient (m) and the strain sensitivity coefficient (n) witch
are used in determination of behavior laws. In a second place we studied their evolutions
according to different test conditions such as rate of deformation, deformation rate and
temperature.

‫ملخص‬

‫ ومن المنحنيات‬.‫في إطار هذا العمل قمنا بإجراء و استغالل اختبارات الضغط الساخن على سبائك الصلب الصغيرة‬
‫) ومعامل‬n( ‫ معامل حساسية اإلجهاد للتشوه‬:‫تشوه) قمنا أوال بتحديد المتغيرات االنسيابية المختلفة أال و هي‬-‫(إجهاد‬
‫ وثانيا قمنا بدراسة تطوراتها وفقا لشروط االختبار‬.‫) و التي تدخل في إيجاد قوانين السلوك‬m( ‫الحساسية لسرعة التشوه‬
.‫ معدل التشوه و سرعة التشوه و درجة الحرارة‬:‫المختلفة و هي‬
Introduction générale
Introduction générale

L´étude du comportement mécanique des matériaux a pour but de connaitre leur


réponse à une sollicitation donnée. Les variables mises en jeu dans ce domaine sont la
contrainte (σ) et la déformation (ε) associées à des paramètres rhéologiques en tant
qu’exposant ou facteur multiplicateurs.

L’objectif de notre travail et de déterminer, ces paramètres rhéologiques qui entrent


dans la détermination de ces lois de comportement des matériaux, ces paramètres sont n et m
sont respectivement le coefficient de sensibilité a la déformation et à la vitesse de déformation
et comme pour faire ce travail, il faut réaliser des essais mécaniques ( traction, compression
ou torsion ) pour avoir les courbes contrainte-déformation et comme il est impossible de
réaliser ce type d’essais à notre université, nous avons utilisé, des courbes contrainte vrais en
fonction de la déformation vrais 𝜎𝑣 = 𝑓(𝜀𝑣 ), qui ont été Obtenues par Darsouni Abdelrazek
[19] lors de de la préparation de sa thèse de doctorat à l’école nationale des mine de Saint
Etienne.

Ce travail comporte les parties suivantes :

Dans le premier chapitre, on s’est penché sur des généralités sur les aciers micro-alliés
et les lois de comportement.

Le deuxième chapitre est consacré à l’étude expérimentale du comportement


rhéologique, présentation de l’acier étudié, traitement thermique effectué, dispositif de
compression à chaud.

Le troisième chapitre est consacré aux résultats et analyses du comportement,


détermination des paramètres rhéologique : coefficient de sensibilité à la déformation (n),
coefficient de sensibilités à la vitesse de déformation (m). Enfin,

en conclusion nous rappellerons les principaux résultats de ce travail et les


perspectives éventuelles à donner à cette étude.

1
Chapitre І :

Généralité sur les aciers


et les lois de
comportement.
Chap I Généralités sur les aciers et les lois de comportement

І Généralité sur les aciers et les lois de comportement

І.1 Introduction :

Depuis longtemps, l’acier joue un rôle très important dans la vie quotidienne des
hommes. Il est utilisé dans plusieurs domaines, qui a été l’origine de toutes les révolutions
scientifiques et industrielles. Donc la connaissance de la structure et du comportement des
aciers au cours de leur utilisation reste impérative [1].

І.1.1 Définition de l’acier :

L'acier est un alliage à base de fer contenant moins de 2 % de carbone. Il peut être
répertorié selon cette teneur en carbone qui fixe son niveau de dureté maximale à l’état
trempé. Un acier de haute teneur en carbone sera employé pour sa grande dureté alors qu'un
acier de teneur plus faible est moins dur et plus malléable. Il contient généralement de petites
quantités d’autres éléments que le fer et le carbone, incorporés, au cours de son élaboration.
On peut également y ajouter des quantités plus importantes d’éléments d’alliage qui sera
considéré alors comme un acier allié [2].
Comme montré sur la figure I.1, les alliages fer carbone se divisent en deux catégories :
 Des aciers dont la teneur en carbone est inférieure à 2,14% et au-delà on trouve les
fontes.
 Des aciers de leur côté se divisent en aciers hypo-eutectiques et hyper-eutectiques, et
les fontes se divisent en fontes hypo-eutectiques et hyper-eutectiques.

2
Chap I Généralités sur les aciers et les lois de comportement

Figure І.1 : Diagramme d’équilibre Fer-Carbone [3].

I.1.2 Classification des aciers


On peut classer les aciers selon leur composition chimique ou selon leur domaine
d'utilisation. C'est cette dernière classification qui nous permet de considérer les quatre
familles suivantes :

I.1.2.1. Les aciers au carbone d'usage général

Les aciers au carbone d'usage général, utilisés tels quels, sans traitement ultérieur,
constituent environ 85 % de la production des aciers. Ce sont des matériaux produits en très
grande quantité et dont le prix est relativement bas. Outre le carbone, ces aciers contiennent
des éléments d'addition (manganèse, silicium…) et des impuretés (soufre et phosphore) dont
la présence découle de leur mode d'élaboration.

3
Chap I Généralités sur les aciers et les lois de comportement

I.1.2.2. Les aciers de traitements thermiques

Les aciers alliés ou non alliés de traitements thermiques sont définis en fonction de leur
composition. La composition chimique de ces aciers permet de déterminer les traitements
qu'on peut leur appliquer en fonction des propriétés recherchées.

i). Aciers non alliés : Ces aciers sont, en fait, intermédiaires entre les aciers d'usage général
de type A et les aciers fins de type XC; on peut leur faire subir un traitement thermique mais
les caractéristiques mécaniques obtenues peuvent être assez variables d'un lot à l'autre et
même à l'intérieur d'un même lot.

ii). Aciers alliés : On distingue deux grandes catégories d’aciers alliés :

- Aciers faiblement alliés : Ce sont des aciers dans lesquels aucun élément d’addition
n’atteint la teneur de 5%.

- Aciers fortement alliés : Dans ces aciers, au moins un élément d’addition atteint la teneur
supérieure ou égale à 5%.

I.1.2.3. Aciers à outils

Sont des aciers utilisés pour la fabrication d'outils mécaniques tels que les mèches, outils
de coupe, cisailles, marteaux, burins…etc. Les caractéristiques d’utilisation des aciers à outils
sont semblables à celles des aciers alliés, mais elles exigent l’amélioration d’un certain
nombre de propriétés : la dureté, la trempabilité ; la tenue à chaud, la ténacité, la résistance et
la résistance aux chocs thermiques.

I.1.2.4. Aciers inoxydables

Les aciers inoxydables comprennent un ensemble de familles d'alliages à base de fer dont
la principale propriété est la résistance à la corrosion généralisée. Toutefois, bien qu'on les
qualifie d’inoxydables, ces aciers ne sont pas dans tous les cas totalement exempts d'une
possibilité de corrosion. Le chrome est l'élément essentiel qui, à des teneurs supérieures à
environ 12 %, rend l'acier inoxydable en favorisant, en milieu oxydant, la formation d'un film
passif à sa surface [4].

4
Chap I Généralités sur les aciers et les lois de comportement

I.2 Aciers micro-alliés

L'acier micro-allié est un type d'acier allié contenant de petites quantités d'éléments
d'alliage (0,05 à 0,15%), notamment du niobium, du vanadium, du titane, du molybdène, du
zirconium, du bore et des métaux de terres rares. Ils sont utilisés pour affiner la microstructure
du grain ou faciliter le durcissement par précipitation [5].

Sa désignation comprend dans l’ordre :

 Un nombre entier, égale à cent fois pourcentage de la teneur moyenne en carbone.


 Un ou plusieurs groupes de lettre qui sont les symboles chimiques des éléments
d’additions rangés dans l’ordre des teneurs décroissantes.
 Une suite de nombre rangé dans le même ordre que les éléments d’alliage, et indiquant
le pourcentage de la teneur moyenne de chaque élément.

Les teneurs sont multipliées par un coefficient multiplicateur variable en fonction des
éléments d’alliage (voir tableau ci-dessous) .

Tableau 1.1 : Coefficients multiplicateur des éléments d’alliage.

Lorsqu’ il n’y a pas de chiffre (ce qui détermine sont pourcentage) attribué à un métal on
dit qu’il y a des traces de ce métal (cela veut dire que la teneur de ce métal dans la désignation
est inférieure à 1 %) [6].

5
Chap I Généralités sur les aciers et les lois de comportement

I.2.1 Caractéristiques des aciers micro alliés


Le Carbone varie entre 0,75 et 0,84%. Il s’agit de fils machine de grande résistance pour
des applications avec des charges de rupture élevées. La composition chimique peut inclure
des éléments de micro-alliage qui, allié à un contrôle strict des paramètres de processus,
permet d’optimiser les propriétés mécaniques finales du matériau : [7]
a) Le Titane (Ti) : Il fournit un durcissement par précipitation et contrôle la forme des
sulfures. De petites quantités de Titane (moins de 0.025%) contrôlent le grossissement du
grain austénitique. Cependant, il est utilisable seulement dans les aciers calmés (désoxydé par
l'aluminium) parce qu'il est un bon désoxydant. Le rôle du Ti est de former de très fins
nitrures ou carbonitrures qui sont stables à haute température et permettent de limiter le
grossissement du grain austénitique. Il permet donc de fixer tout l’azote, comme le V et de
continuer à durcir au-delà. De plus, il se combine avec le soufre et donne des sulfures non
déformables. Malheureusement, ce rôle multiple du Ti, qui est par ailleurs très avide
d’oxygène, fait que la teneur efficace en Ti dépend des conditions de désoxydation et son
emploi demande beaucoup de précautions. Il faut aussi tenir compte de sa tendance à fournir
de gros précipités de nitrures qui ne ce re-dissolvent pas. La fragilisation est donc difficile à
éviter.
b) Le Vanadium (V) : Il consolide les aciers HSLA par durcissement par précipitation et
affinage de la taille du grain ferritique. La précipitation des carbonitrures de Vanadium dans
la ferrite peuvent développer une augmentation considérable de la résistance qui ne dépend
pas que du processus de laminage, mais aussi de la composition de base. Il forme des nitrures
très durcissant alors que son excès après épuisement de l’azote, constituent des carbures
moins durcissant. On a donc intérêt à utiliser le Vanadium en présence d’une teneur en azote
libre suffisante.
La particularité du Vanadium consiste en ce que ces précipités se mettent en solution à
température moyenne (moins de 1000°C). On peut donc utiliser son effet durcissant au cours
d’une simple normalisation, car le V dissous reformera des précipités fins au cours du
refroidissement à l’air après traitement thermique, cela n’est pas possible pour le Nb et le Ti
qui ne ré-dissolvent pas au cours des traitements thermiques classiques.
c) Le Niobium (Nb) : Forme des carbonitrures riches en carbone (formule la plus courante :
NbC0.8N0.2) Le Niobium a des mérites particuliers du fait de sa faible oxydabilité et de la
reproductibilité de ses effets. On constate également qu’il est le plus efficace pour freiner la
recristallisation, ce qui est utilisé dans le laminage contrôlé. Après réchauffage à l’état
austénitique à basse température (au-dessous de 950 à 1000°C), les précipités de Niobium et
6
Chap I Généralités sur les aciers et les lois de comportement

de Titane ne sont pas re-dissous et empêchent le grossissement des grains d’austénite. Ils
jouent le même rôle que le nitrure d’Aluminium et affinent le grain. [8]
I.2.2 Utilisations :

Les aciers micro alliés constituent une catégorie importante d’aciers représentant environ
12% de la production mondiale totale d’acier. Ils sont utilisés dans tous les principaux
secteurs consommateurs d’acier et ont joué un rôle important dans le développement de
certaines industries clés. Certains de leurs principaux domaines d’application sont :

 Extraction de pétrole et de gaz.


 Construction et transport.
 Des ponts.
 Composants de suspension.
 Structures de construction.
 Automobile et transports.
 Composants tubulaires.
 Matériel lourd.
 Rails et matériel ferroviaire [9].

I.3 Essais mécaniques et loi de comportement :

I.3.1 Essais mécaniques :

Les essais mécaniques sont des expériences dont le but est de caractériser les lois de
comportement des matériaux (mécanique des milieux continus).

La loi de comportement établit une relation entre les contraintes (pression=force/surface)


et les déformations (allongement unitaire adimensionnel). Il ne faut pas confondre une
déformation avec un déplacement ou une dilatation.

Cependant, la déformation d’une pièce dépend de la géométrie de la pièce et de la manière


dont sont exercés les efforts extérieurs sur cette pièce. Il faut donc normaliser les essais. Des
normes définissent donc :

_ La forme de la pièce d’essai dont on teste le matériau, on parle alors d’éprouvette


normalisée.
_ Comment sont exercés les efforts sur l’éprouvette, on parle alors d’essai normalisé. [10]

7
Chap I Généralités sur les aciers et les lois de comportement

I.3.1.1 Essai de traction :


L'essai de traction est l'un des plus utilisé pour caractériser le comportement mécanique
statique d'un matériau. Il est simple de mise en œuvre et il permet d'accéder à des paramètres
particulièrement importants, très largement utilisés dans la communauté académique et
industrielle pour qualifier les matériaux.

En pratique on soumet des éprouvettes, en prise dans les mors d'une machine d'essai
électromécanique ou hydraulique, à un effort uni axial (F) croissant appliqué à une vitesse
donnée et l'on mesure son allongement (ΔL) (figure I.2). Les éprouvettes de longueur utile
initiale (Lₒ) et de section initiale (Sₒ) sont généralement cylindriques (de diamètre donné) ou
plates (d'épaisseur donnée) selon la géométrie du demi-produit élaboré (lingot, rond, tôle, etc.)
et en relation avec l'application visée.

Figure І.2 : Principe d'un essai de traction d'une éprouvette.

a) Les caractéristiques conventionnelles :


L'essai de traction tel qu'il est pratiqué permet d'établir une relation biunivoque entre
la force appliquée et l'allongement de l'éprouvette qui en résulte. On peut, pour tenir compte
de la géométrie initiale de l'échantillon testé, rapporter la force à la section initiale et
l'allongement à la longueur initiale. On définit ainsi les caractéristiques conventionnelles de
traction à savoir, la contrainte conventionnelle et l'allongement relatif. En toute rigueur la
contrainte à partir de laquelle le comportement du matériau n'est plus linéaire est en pratique
très difficile à déterminer. La déviation de comportement se fait progressivement et on définit
une limite élastique conventionnelle à 0,2 % de déformation plastique :
𝑅𝑒 0,2 = 𝐹𝑒0,2 ⁄𝑆0 (I.1)

8
Chap I Généralités sur les aciers et les lois de comportement

La résistance à la traction est la contrainte maximale atteinte en cours d'essai :


𝑅𝑚 =𝐹𝑚 ⁄𝑆0 (I.2)

Figure І.3 Caractéristiques conventionnelles issues de la courbe de traction.

b) les caractéristiques rationnelles

Dans le cas où les déformations imposées sont importantes, par exemple dans le domaine
de la mise en forme des matériaux, il convient de tenir compte de cette diminution de section
pour prévoir précisément le comportement des matériaux.

On utilise alors les caractéristiques rationnelles. La contrainte rationnelle ou contrainte


vraie s'exprime en fonction de la section instantanée S : [11]

F F L
δ𝑣 = S = . (I.3)
S 0 L0

Car S.L=𝑆0 .𝐿0 (I.4)

D’où δ𝑣 =δ𝑐 [(𝐿0 + ∆𝐿)⁄𝐿0]= δ𝑐 ( 1 + ∆𝐿⁄𝐿0 ) (I.5)

De même, on définit la déformation vraie qui s'exprime en fonction de l'allongement relatif :

L +∆L dL ∆L
Ԑ = ∫L 0 L
= ln (1+ L ) (I.6)
0 0

9
Chap I Généralités sur les aciers et les lois de comportement

I.3.1.2 Essai de dureté :

La dureté est la mesure de la résistance d’un matériau à la pénétration. Cette dernière est
fonction de plusieurs facteurs dont les principaux sont: la déformation élastique et plastique,
le frottement pénétrateur-surface indentée, la géométrie de pénétrateur, ses propriétés
mécaniques et la charge qui y est impliquée. Résume les caractéristiques des principales
méthodes de mesure de la dureté utilisée: la dureté Brinell (HB), la dureté Vickers (HV), les
duretés Rockwell C et B (HRC et HRB). Bien que les valeurs de dureté soient données sans
dimensions, les duretés Brinell et Vickers, de par leur définition, sont homogènes à des
contraintes. [12]

a) Essai de dureté Brinell

L’essai a été édité dès 1924. Il consiste à faire pénétrer dans le métal à tester, une bille
polie de forme sphérique en acier trempé ou en carbure de tungstène (Figure. I.4). Le diamètre
D utilisé peut valoir 1 mm, 2,5 mm, ,5mm et 10mm. La charge appliquée sur le métal est
maintenue pendant 15 à 30 s selon le solide Après l’annulation de la charge, la bille laisse
dans le métal une empreinte circulaire permanente dont on mesure le diamètre d.

Figure I.4. Principe de dureté brinell.

La force F étant exprimée en kgf , le diamètre de l'empreinte d en mm et la dureté Brinell


HB est exprimée en kgf /mm2 selon la relation suivante :

2P
HB = (I.7)
πD(D−√D2 − d2 )

10
Chap I Généralités sur les aciers et les lois de comportement

b) Essai de dureté Rockwell

L’essai consiste à mesurer la profondeur rémanente de l’empreinte indentée. Le


pénétrateur de forme géométrique conique pour le critère HRC (Figure. I.5), ou bien
sphérique pour le critère HRB est appuyé sous faible charge, sur la surface à essayer et dans
des conditions bien précises. Le pénétrateur conique est en diamant de section circulaire et
d’angle au sommet 120° à pointe arrondie sphérique de rayon de 0,2mm. Le pénétrateur
sphérique est une bille d’acier trempée polie de diamètre 1,588 mm ou 3,175mm L’essai se
déroule en trois phases.

Figure I.5. Principe de mesure de la dureté Rockwell.

c) L’essai de dureté Vickers

Il consiste à imprimer dans le métal testé une empreinte avec un pénétrateur en diamant
de forme géométrique pyramidale à base carrée et d’angle au sommet entre deux faces
opposées de 136°, sous l’action d’une force connue. On mesure la diagonale de l’empreinte
carrée laissée par le pénétrateur (fig. I.6)

11
Chap I Généralités sur les aciers et les lois de comportement

Figure I.6 Principe de dureté Vickers.

L’essai de Vickers celui qui fournit la plus grande diversité de renseignement. Il possède
deux avantages principaux : être souvent non destructifs et pouvoir être répété un grand
nombre de fois ; c’est-à-dire se prêter à une interprétation statistique (dislocation des
diagonales d’empreinte suivant une loi gaussienne) [4] .

12
Chap I Généralités sur les aciers et les lois de comportement

I.3.1.3 Essai de compression

Un essai de compression mesure la résistance à la compression d'un matériau sur


une machine d'essais mécaniques suivant un protocole normalisé. Les essais de compression
se font souvent sur le même appareil que l'essai de traction mais en appliquant la charge
en compression au lieu de l'appliquer en traction. Pendant l'essai de compression, l'échantillon
se raccourcit et s'élargit. La déformation relative est « négative » en ce sens que la longueur
de l'échantillon diminue. La compression tend de plus à amplifier les irrégularités latérales de
l'échantillon et, au-delà d'une contrainte critique, l'échantillon peut fléchir et la flèche peut
s'accentuer jusqu'au flambage [13].

Figure I.7 essai de compression.

I.3.2 lois de comportement :

L’étude du comportement mécanique des matériaux a pour but de connaitre leur réponse
à une sollicitation donnée. Les variables mises en jeu dans ce domaine sont la contrainte σ et
la déformation ε. La contrainte de déformation et qui d'une façon générale dépend de la
déformation, de la vitesse de déformation, de la température et aussi de la microstructure
du matériau, σ = f(ε, ε̇ , T, structure).

En première approximation, la microstructure est assimilée à la taille moyenne des


gains d. Sous forme différentielle cette relation peut s'écrire :

mQa 1
dlogσ = ndlogε + mdlogε̇ + d (T) + malogd (I.8)
K

13
Chap I Généralités sur les aciers et les lois de comportement

Les coefficients n, m, Qa et a sont d'une manière générale fonction des paramètres ε,𝜀̇,
T et d. Le coefficient n caractérise l'écrouissage du matériau ou bien la sensibilité de la
contrainte à la déformation, le coefficient m mesure la sensibilité de la contrainte à la
vitesse de déformation, il est compris entre 0 et 1 pour tous les matériaux. Qa est l'énergie
d'activation apparente, le coefficient a caractérise l'influence de la taille des grains sur la
contrainte. [14]

I.3.2.1 Influence de la déformation, écrouissage :

Lors d’une déformation à froid (par exemple une traction), les liaisons atomiques se
déforment tout d’abord de manière élastique en fonction de la contrainte appliquée. Dans cette
phase, le métal reprend sa forme initiale lorsqu’on supprime la contrainte : c’est la
déformation élastique.

Si l’on maintient la contrainte au-delà de la limite d’élasticité, il s’ensuit une


déformation plastique résultant du glissement d’une partie du cristal par rapport à l’autre,
suivant certaines distances inter réticulaires. Ce type de glissement est favorisé par la
formation, la multiplication et le déplacement de défauts linéaires mobiles dans le cristal
appelés dislocations. Le mouvement des dislocations n’étant pas réversible, le métal ne
reprend pas sa forme d’origine lorsque l’on supprime la contrainte. Le nombre croissant de
dislocations produites lors des déformations plastiques et leur interaction entre elles (ou avec
des impuretés, précipités…) conduit à réduire leur mobilité : c’est le phénomène
d’écrouissage d’où résulte un durcissement du métal.

Pour traduire l’écrouissage d’un matériau, on fait appel à loi d’Hollomon exprimant la
contrainte en fonction de la déformation :
σ = Kεn (I. 9)
n est le coefficient d’écrouissage ou de sensibilité à la déformation et est donné par
l’expression suivante :
∂log(σ)
n= | (I. 10)
∂logε̇ 𝜀̇ ,𝑇
Selon le type de matériau et les traitements auxquels il a été soumis, la valeur de n peut varier
de 0.4 à 0.1.

I.3.2.2 Influence de la température

14
Chap I Généralités sur les aciers et les lois de comportement

Les effets de la températures ont très importants non seulement en raison d'une vaste
application dans les différentes branches de la technologie comme le formage des métaux,
laminage, étirage et bien d'autres, mais aussi en raison du fait qu’aux vitesses de déformation
élevées une grande partie du travail plastique est transformée en chaleur. Cette caractéristique,
apparaissant en raison du principe de la conservation de l’énergie, conduit à de nombreuses
instabilités dynamiques inattendues causées par adoucissement thermique dans des conditions
adiabatiques principalement de la déformation.

I.3.2.3 Influence de la vitesse de déformation

A beaucoup de point de vue l’influence de la vitesse de déformation est équivalente à


celle de la température : une augmentation de la vitesse de déformation produit les mêmes
effets qu’une diminution de la température. Une augmentation de la vitesse de déformation
produit une augmentation de la contrainte d’écoulement, ceci a été observé dans de
nombreuse études réalisées, un exemple est illustré par les courbes de la figure ci-dessous qui
représentent les résultats des essais de traction réalisés par Rhayour [15] sur un acier
industriel. Ces résultats montrent bien qu’une augmentation de la vitesse de déformation
provoque une augmentation de la contrainte d’écoulement.

Figure I.8 courbes contrainte-déformation pour différentes vitesses de déformation à


T=300°K.

15
Chap I Généralités sur les aciers et les lois de comportement

D’après Klepaczko [16], la sensibilité de la contrainte à la vitesse de déformation est


déterminée par le coefficient m (équation I.11) appelé coefficient de sensibilité logarithmique
à la vitesse,

∂logσ
m= ( ) Unité [1] (I.11)
∂logε̇ ε,T

Ou par le coefficient β donnée par l’équation suivante :


𝜕𝜎
𝛽=( ) Unité [MPa] (I. 12)
𝜕𝑙𝑜𝑔𝜀̇ 𝜀,𝑇

Au-dessus d'une vitesse de déformation spécifique très élevée, typiquement 10 5s-1, un


seuil de sensibilité à la vitesse est fréquemment observé dans l'expérience.
Au-dessus du seuil de vitesse de déformation un comportement pseudo-visqueux est trouvé et
la sensibilité à la vitesse est analogue à celle d'un liquide visqueux. La sensibilité à la vitesse
de déformation est donnée par l’expression suivante :
𝜕𝜎
𝜂 = ( 𝜕𝜀̇ ) Unité[Poise] (I. 13)
𝜀,𝑇

I.3.2.4 Quelques lois de comportement simples :

Le principal objectif des essais mécaniques est la mise en place d’une loi destinée à être
utilisée pour la prévision du comportement du matériau. Cette loi de comportement pourra par
exemple être appliquée lors de la mise en forme d’une pièce, pour calculer les efforts
nécessaires (choix des outillages et de la presse), pour évaluer l’aptitude du matériau à cette
mise en forme (remplissage des formes), Pour ce type d’application, il n’est parfois pas
nécessaire de faire appel à des lois compliquées. On se contente alors de relations simples, qui
servent simplement à d´écrire le comportement du matériau dans un cas particulier. Nous
allons voir ici quelques relations d’écrouissage issues d’essais de traction. [17]

Une courbe contrainte-déformation (σ − ε) lors d’un essai d’écrouissage est caractérisé


par une partie élastique et une partie plastique. Nous nous intéressons ici principalement à la
partie plastique. Cette courbe sera donc parfois transformée comme décrit sur la figure 1.9. La
déformation plastique sera notée εp et la contrainte σ. Dans le cas d’un essai de traction par
exemple, on aura σ = F/S, où F est la force appliquée, et S la section courante de l’éprouvette,

16
Chap I Généralités sur les aciers et les lois de comportement

𝑙 𝜎
et 𝜀𝑝 = 𝜀 − 𝜀𝑒 = 𝑙𝑛 (𝑙 ) − 𝐸 , oùl est la longueur de la partie utile de l’éprouvette (l0 la
0

longueur initiale) et E le module d’Young du matériau.

Figure. I.9 courbe de t r act io n.

En pratique, pour beaucoup de matériaux (dont la plupart des métaux) la partie élastique
de la déformation est très faible devant la partie plastique lors d’une opération de mise en
forme. Il est donc fréquent, dans une approche phénoménologique, de négliger 𝜀𝑒 , et donc
de confondre ε et εp .
Les principaux les lois de comportement phénoménologiques utilisées sont les suivantes :

a) La loi de Hollomonou loi puissance, dé́crite sur la figure1.10, ou`la contrainte est
donnée sous la forme(K et n sont deux paramètres) :
𝜎 = 𝐾𝜀 n (𝐼. 14)

Figure :I.10 Loi de Hollomon.

Pour identifier les paramètres K et n, on transforme la courbe en ln(σ) − ln(ε), qui devient
linéaire. La pente de cette courbe donne le coefficient

𝜕𝑙𝑜𝑔(𝜎)
n= | appelé coefficient d’écrouissage.
𝜕𝑙𝑜𝑔(𝜀) 𝜀̇ ,𝑇

17
Chap I Généralités sur les aciers et les lois de comportement

b) La loi de Ludwik, décrite sur la figure I.11, qui a la forme (𝜎𝑒 , K et n sont des
paramètres):

σ = σe + K𝜀 n (I.15)

Figure I.11 – loi de Ludwik .

Pour obtenir les paramètres 𝜎𝑒 , K et n, il faut dans ce cas tout d’abord identifier 𝜎𝑒 qui est
en fait la limite d’élasticité du matériau, puis transformer la courbe en ln(𝜎𝑒 - σ)-ln(ε) pour
obtenir les deux autres paramètres. Il faut signaler ici que le paramètre n n’est pas ici le
coefficient d’écrouissage du matériau.

c) La loi de Swiftou loi de Krupkowski, représentée sur la figure I.12, qui s’écrit (K,𝜀0 et n
sont des paramètres ) :

𝜎 = 𝐾(ε0 + ε)n (I.15)

Figure I.12 :loi de Swift.

On remarque qu’avec cette loi, la limite d’´élasticité du matériau vaut 𝜎𝑒 = 𝐾𝜀0n , et que le
paramètre n n’est pas le coefficient d’´écrouissage du matériau. [18]

18
Chapitre ІI :

Etude expérimentale du
comportement de l’acier
micro-allie.
Chap II Etude expérimentale du comportement de l’acier micro-allié

II. Etude expérimentale du comportement de l’acier micro-allié :

Introduction :
L’objectif de notre travail et de déterminer, des paramètres qui entrent dans la détermination
des lois de comportement des matériaux, ces paramètres sont n et m sont respectivement le
coefficient de sensibilité a la déformation et à la vitesse de déformation et comme pour faire
ce travail, il faut réaliser des essais mécaniques ( traction, compression ou torsion ) pour avoir
les courbes contrainte-déformation et comme il est impossible de réaliser ce type d’essais à
notre université, nous avons utilisé, des courbes contrainte vrais en fonction de la déformation
vrais 𝜎𝑣 = 𝑓(𝜀𝑣 ),qui ont été Obtenues par Darsouni Abdelrazek .[19] lois de sa préparation de
thèse de doctorat à l’école nationale des mine de Saint Etienne.

Il est à noter que le fait que nous . pas réalisé ces essai né nous empêche Pas de présenter
avec détail dans ce chapitre de différents techniques expérimentales utilisés : dispositif de
compression à chaud, réalisation pratique des essais et méthodes de dépouillement des
courbes force-contraction relative ainsi que les courbes contrainte nominale-contraction
relative à différentes températures et à différentes vitesses de déformation.

II.1 Présentation de l’alliage étudié :

II.1.1 Composition chimique :


Les éprouvettes utilisées lors des essais ont été découpées à partir d’un acier micro-allié
dont la composition est la suivante :

%C %Mn %Si %S %P %Al %Nb %V

0.14 1.36 0.16 0.008 0.016 0.010 0.04 0.028

Tableau II.1 Pourcentage de composition chimique d’un acier micro-allié.

II.1.2 Traitements thermiques :

Le cycle de traitement thermique qui a été utilisé est schématisé sur la figure II.1. Il a
pour objet d’obtenir une précipitation maximale de carbonitrure de niobium et de vanadium
(NbCN et VCN) avant la déformation. Les échantillons ont subi ce traitement thermique en
deux étapes :
19
Chap II Etude expérimentale du comportement de l’acier micro-allié

 La première étape consiste à homogénéiser et à mettre en solution les


précipités présents NbCN et VCN à 1300 ºϹ, pendant une heure, étape suivie
d’une trempe à l’eau.
 La deuxième étape consiste en un recuit à 850 ºϹ, pendant une heure sous
argon, suivie d’un refroidissement lent au four.

Il est à noter qu’une étude dilatométrique préalable a permis de déterminer les points de
transformation de cet acier comme suite ; AC1=750 ºϹ et AC3=845 ºϹ.

Figure II.1 : Cycle de traitement thermique.

II.2 L’essai de compression à chaud :

II.2.1 description du dispositif de compression à chaud :

Les principales caractéristiques de ce dispositif représenté sur la figure II.2 Sont les
suivantes :

 Les échantillons sont cylindriques avec un diamètre ϕ=7.8 mm et une hauteur initiale
H0=11.3 mm (le choix des échantillons a été fait en respectant la norme ASTM E209-
65).
 Le lubrifiant est un aérosol à base de nitrure de bore dans un solvant (PVBN), d’autres
lubrifiants notamment à base de graphite assurent une meilleure lubrification, mais ne
peuvent être utilisés dans le cas des alliages très purs à faible quantité de carbone. A
haute température, le problème de diffusion du carbone qui pourrait avoir lieu entre
l’échantillon et le lubrifiant, risque d’influencer le comportement du métal.
20
Chap II Etude expérimentale du comportement de l’acier micro-allié

 Le chauffage est réalisé par un système à infrarouge à l’aide d’un four à image.
 Les essais sont effectués sous atmosphère d’argon.
 Une circulation d’eau assure le refroidissement continu des organes du dispositif, en
particulier celui de la cellule de mesure de la force afin d’éviter toute dérive de
mesures.
 Les essais sont par contre effectués à vitesse de traverse constante, vu la conception de
la machine (INSTRON modèle 1186 électromécanique) ; il n’est pas possible de
réaliser des essais à vitesse de déformation constante.
 L’ensemble des parties soumises à haute température est réalisé en acier inoxydable de
type Cr-Ni 25/20. Quant aux deux tas de presse, ils sont en alliage de molybdène TZM
dont la composition nominale est : 0.5% Ti, 0.1%Zn ,0.01% C, Mo complément. Les
tas sont percés en leur centre jusqu’à 0.5 mm pour recevoir un thermocouple de type
(Chrome-Alumelle).
 La régulation de la température est assurée par le thermocouple du tas supérieur. En
raison de la différence de masse à chauffer de part et d’autre de l’échantillon on
observe lors du chauffage une différence de température entre les deux thermocouples
de l’ordre 50°C. Le palier isotherme avant essai permet d’effectuer un maintien de 10
à 15 minute au bout duquel la température redevient homogène (écart inférieur à 2
degrés).

21
Chap II Etude expérimentale du comportement de l’acier micro-allié

Figure II.2 : Dispositif de compression à chaud.

II.2.2 Déroulement des essais :

L’essai de compression est piloté par un ordinateur. Ce dernier permet :

22
Chap II Etude expérimentale du comportement de l’acier micro-allié

 La régularisation de la position de la traverse au cours de la montée en température de


manière à ce que l’échantillon ne soit pas déformé prématurément pendant l’opération
de chauffage. La force est constamment mesurée, lorsque celle-ci dépasse un certain
seuil, la traverse remonte jusqu'à ce que la force redevienne nulle. De façon que
l’échantillon reste en contact continu avec les deux tas pour permettre une meilleure
régulation de la température.
 L’acquisition des grandeurs force, déformation et temps.
 La visualisation de courbe (force, temps ou déformation) pendant l’essai (figure II.3).

23
Chap II Etude expérimentale du comportement de l’acier micro-allié

Figure II.3 : Exemple des courbes Force-Temps (données par la machine de compression) à
partir desquelles les courbes contrainte-déformation ont été déterminées.

II.2.3 les essais réalisés :

Les essais ont été effectués aux températures suivantes 900, 950, 1000 et 1050°C. Les
vitesses de déformation utilisées sont : 7,34.10-4, 2,9.10-3 et 1,46.10-2 S-1 pour chaque

24
Chap II Etude expérimentale du comportement de l’acier micro-allié

température. Le cycle thermomécanique utilisé pour tous les essais est représenté sur la figure
II.1. Les déformations atteintes sont de l’ordre de 0.8.

II.2.4 Détermination des courbes contrainte-contraction relative :

L’essai de compression consistait à appliquer une vitesse de déplacement de la traverse


V, en général pas nécessairement constante (dans le cas de ce travail V est constante), à l’une
des têtes de l’éprouvette, l’autre extrémité étant fixe. L’effort nécessaire F est enregistré en
fonction du temps figure II.3.

Pour présenter les résultats bruts de l’essai sous la forme d’une courbe contrainte vraie-
contraction relative. Ces deux grandeurs sont définies par les relations suivantes :

F
σv = [MPa] (II. 1)
S

∆H
e= [sans unité] (II. 2)
H0

Les données expérimentales sont les suivantes :

 Dimensions de l’éprouvette : hauteur initiale ; H0=11.3 mm

Diamètre initiale ; Φ0=7.8 mm

Section initiale ; S0=47.78 mm2

 vitesse de traverse : V1=0.0083 mm/S

V2=0.023 mm/S

V3=0.166 mm/S

 Vitesse de déformation : ℇ̇= 7,34.10-4 S-1


ℇ̇ = 2,9.10-3 S-1
ℇ̇ = 1,46.10-2 S-1
 Echelle du graphe représentant les courbes force-temps (tracées par la machine figure
II.3) : La force et le temps sont donnés par la machine de compression.

La contraction relative est donnée par la relation :

∆H H0 − H
e= = (II. 3)
H0 H0
25
Chap II Etude expérimentale du comportement de l’acier micro-allié

or ∆H = V. t (mouvement uniforme).

La contrainte nominale est donnée par :

F
σn = (II. 4)
S0

La contrainte est donnée par la relation : 𝜎 = 𝐹/𝑆 ;

La règle de constance de volume pendant la déformation nous permet d’écrire :

H0 . S0 = H. S (II. 5)

Ou H et S sont respectivement la section et la hauteur de l’éprouvette à un instant quelconque


de la compression ;

De la relation II.5 on tire S = H0 . S0 /H

En remplaçant S par sa valeur dans II.1 on aura :

F. H
σv = (II. 6)
S0 . H0

Et puisque 𝐻 = 𝐻0 − ∆𝐻 = 𝐻0 -Vt alors ;

F(H0 − Vt)
σv = (II. 7)
S0 . H0

En utilisant les relations II.3 et II.4 et à partir des courbes force-temps figure II.3, on arrive à
tracer des courbes contraint nominale-contraction relative ….. un exemple est illustré sur la
figure II.4

26
Chap II Etude expérimentale du comportement de l’acier micro-allié

350
T=900ᴼ Ϲ

Contrainte nominale [MPa]


300

250
Vitesses de
200 déformations
150
ℇ ̇= 7.10-4( S-1)
100
ℇ ̇=2.10-3( S-1)
50
ℇ ̇=1.10-2( S-1)
0
0 0.2 0.4 0.6
Déformaion vraie Ɛᵥ

Figure II.4 : Variation de la contrainte nominale en fonction de la contraction à 900ᴼ C.

II.2.5 Détermination des courbes contrainte- déformation :

Les courbes ( 𝜎𝑉 .Ɛᵥ) contrainte vraie en fonction, des déformations vraies sont déterminée en
utilisant les formules suivantes :

𝜎𝑉 = 𝜎𝑚 (1 + Ɛ𝑛 ) (II. 8)

Ɛᵥ = Ln (1 + Ɛ𝑛 ) (II. 9)

L’application de ces deux formules permis de determiner les courbes de figures (II.5, II.6,
II.7, II.8)

27
Chap II Etude expérimentale du comportement de l’acier micro-allié

140

120

100

80 ℇ ̇= 7,34.10-4 S-1
60 ℇ ̇=2,9.10-3 S-1

40 ℇ ̇=1,46.10-2 S-1

20

0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

Figure II.5 variation de la contrainte vraie en fonction de la déformation vraie à 900ᴼ Ϲ.

140

120

100

80
ℇ ̇= 7,34.10-4 S-1
60 ℇ ̇=2,9.10-3 S-1

40 ℇ ̇=1,46.10-2 S-1

20

0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

Figure II.6 variation de la contrainte vraie en fonction de la déformation vraie à 950ᴼ Ϲ.

28
Chap II Etude expérimentale du comportement de l’acier micro-allié

90
80
70
60
50 ℇ ̇= 7,34.10-4 S-1
40 ℇ ̇=2,9.10-3 S-1
30 ℇ ̇=1,46.10-2 S-1
20
10
0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

Figure II.7 variations de la contrainte vraie en fonction de la déformation vraie à 1000ᴼ Ϲ.

70

60

50

40
ℇ ̇= 7,34.10-4 S-1
30 ℇ ̇=2,9.10-3 S-1
ℇ ̇=1,46.10-2 S-1
20

10

0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

Figure II.8 variations de la contrainte vraie en fonction de la déformation vraie à 1050ᴼ Ϲ.

Ces courbes vous être exploites dans le chapitre III

29
Chapitre ІII :

Résultats
expérimentaux et
discutions.
Chap III Résultats expérimentaux et discussions

III Résultats expérimentaux et discussions :

Ayant les courbes de variation de la contrainte vraie en fonction de la déformation vraie


qui ont été déterminées à partir des courbes de variation de la contrainte nominale en fonction
de la contraction pour différentes vitesses de déformation et différentes températures, on va
étudier, dans ce chapitre, le comportement de l’alliage et déterminer les différents paramètres
rhéologiques , qui permettraient de déterminer la loi de comportement de l’alliage étudié.

III.1 Analyse des courbes contrainte-déformation :

III.1.1 Comportement général :

Comme le montre les figure III.1, III.2, III.3 et III.4, l’allure des courbes contrainte-
déformation obtenues par compression à chaud de l’alliage étudié, pour la gamme choisie de
température et de vitesse de déformation, indique clairement que le processus
d’adoucissement qui s’oppose à l’écrouissage au cours de la déformation est la restauration
dynamique. Ceci est montré par la décroissance des courbes après le passage par un pic qui
n’est pas bien marqué.

On peut même remarquer que le matériau étudié présente un comportement ou un


écoulement quasi stationnaire qui correspond à un rapprochement de l’état d’équilibre entre
écrouissage et adoucissement.

On peut noter aussi que la dépendance de la contrainte d’écoulement vis-à-vis de la


vitesse de déformation et de la température est de type classique ; lorsque la température
augmente ou la vitesse de déformation diminue, la contrainte décroit.

30
Chap III Résultats expérimentaux et discussions

140

120

100

80 Ɛ́=7,34.10-4 S-1

60 Ɛ́=2,9.10-3 S-1

40 Ɛ́=1,46.10-2 S-1

20

0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

Figure III.1 : Variation de la contrainte vraie en fonction de la déformation vraie à 900ᴼ C en


compression à chaud.

140

120

100

80
Ɛ́=7,34.10-4 S-1

60
Ɛ́=2,9.10-3 S-1

40
Ɛ́=1,46.10-2 S-1

20

0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

Figure III.2 : Variation de la contrainte vraie en fonction de la déformation vraie 950 Ϲᴼ en


compression à chaud.

31
Chap III Résultats expérimentaux et discussions

90

80

70

60

50

40 Ɛ́=7,34.10-4 S-1

30
Ɛ́=2,9.10-3 S-1
20
Ɛ́=1,46.10-2 S-1
10

0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

Figure III.3 : Variation de la contrainte vraie en fonction de la déformation vraie 1000ᴼ Ϲ en


compression à chaud.

70

60

50

40

Ɛ́=7,34.10-4 S-1
30

20 Ɛ́=2,9.10-3 S-1

10 Ɛ́=1,46.10-2 S-1

0
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1

Figure III. 4 : Variation de la contrainte vraie en fonction de la déformation vraie 1050ᴼ Ϲ en


compression à chaud.

32
Chap III Résultats expérimentaux et discussions

III.2 Etude de la sensibilité à la déformation

III.2.1 Détermination du coefficient n :

La sensibilité à la déformation est caractérisé par le coefficient n dit coefficient de


sensibilité à la déformation ou coefficient d’écrouissage, c’est un coefficient qui traduit
l’augmentation de la contrainte avec la déformation plastique, celui-ci est déterminer à partir
des courbes de variation du logarithme de la contrainte en fonction du logarithme de la
déformation, voir figure III.5, 6 et 7.

A partir de l’équation du paragraphe I.2.2.1 on peut aboutir à la relation suivante

logσ = nlogε + b (III. 1)

ou n et b sont déterminés facilement par régression linéaire en utilisant la méthode des


moindres carrés ; ainsi n est donné par la pente de la droite logσ = nlogε + b

Vitesse de déformation : 7,34.10-4 S-1


4.4

4.3

4.2 900 " y = 0,0538x + 4,3798


4.1 950 ° y = -0,038x + 4,2324

4 1000 ° y = 0,0226x + 3,9575

3.9 1050 ° y = -0,0289x + 3,7904

3.8

3.7
-2 -1.5 -1 -0.5 0

Figure III. 5 : courbes Ln σ-Ln ε utilisées pour la détermination du coefficient de sensibilité à


la déformation.

33
Chap III Résultats expérimentaux et discussions

Vitesse de déformation : 2,9.10-3 S-1


4.8
4.7
4.6
4.5 900 ° y = -0,0316x + 4,6678
4.4 950 ° y = -0,0291x + 4,44
4.3 1000 ° y = -0,0378x + 4,2115
4.2 1050 ° y = -0,0264x + 3,9666
4.1
4
3.9
-2 -1.5 -1 -0.5 0

Figure III. 6 : courbes Ln σ-Ln ε utilisées pour la détermination du coefficient de sensibilité à


la déformation.

Vitesse de déformation : 1,46 .10-2 S-1


4.9
4.8
4.7
4.6 900 ° y = 0,0533x + 4,8644
4.5 950 ° y = 0,0097x + 4,7246
4.4 1000 ° y = 0,0185x + 4,4379
4.3 y = 0,0277x + 4,1796
1050 °
4.2
4.1
4
-2 -1.5 -1 -0.5 0

Figure III.7 : courbes Ln σ-Ln ε utilisées pour la détermination du coefficient de sensibilité à


la déformation.

34
Chap III Résultats expérimentaux et discussions

Les valeurs de n sont regroupées dans le tableau III.1

Vitesse de déformation [s-1] Température [°C] n


900 0,0538
950 -0,038
7,34.10-4 1000 0,0226
1050 0,0289
900 -0,0316
950 -0,0291
2,9.10-3 1000 -0,0378
1050 -0,0264
900 0,0533
950 0,0097
1,46.10-2 1000 0,0185
1050 0,0273
Tableau III.1 : Valeurs du coefficient de sensibilité à la déformation.

III.2.2 variation de n en fonction de la température :

Les essais de compression à chaud dont les courbes contrainte-déformation ont été
utilisées pour la détermination du paramètre n, ont été fait à différentes températures (900 à
1050°C) ; pour avoir comment varie le coefficient de sensibilité à la déformation en fonction
de la température, on a tracé des courbes n=f(T) représentées sur la figure III.8.

0.06

0.04

0.02

0 0.000734

-0.02 0.0029
0.146
-0.04

-0.06
850 900 950 1000 1050 1100

Figure III.8 Variation du coefficient de sensibilité à la déformation en fonction de la


température.

35
Chap III Résultats expérimentaux et discussions

La variation de n en fonction de la température exprime le comportement du matériau


face à une sollicitation à une vitesse de déformation donnée.

D’une manière générale on remarque que la température influe sur le coefficient de


sensibilité à la déformation, sauf pour la plus grande vitesse de déformation 1,46.10-2 S-1 où
on remarque que la variation du coefficient de sensibilité à la déformation est légère
changement, et pour la vitesse 2,9.10-3 S- n diminue, et la même chose pour la vitesse
7,46.10-4 S-1 n diminué avec l’augmentation de la température dans le domaine biphasé .Dans
le domaine monophasé (austénite) n diminue ;

En résumé n varié, en fonction de la température de manière spécifique à chacune des


trois vitesses de déformation utilisées, n est variant avec la vitesse de déformation cependant
on peut remarquer :

Pour la plus petite vitesse de déformation 7,34.10-4 S-1, n diminué depuis la


température 900°C jusqu’à atteindre 1050 °C d’une manière moins intense;

Pour la vitesse 2,9.10-3 S-1 le coefficient n diminue jusqu’à atteindre une valeur
minimale de 0.019 à 1050 °C,

Pour la grande vitesse de déformation utilisée qui 1,46.10-2 S-1, n diminué depuis la
température 900°C jusqu’à 950°C, et légère changement entre les températures 950°C et
1050°C.

La diminution de la valeur de n indique que le matériau devient moins sensible à la


déformation, ceci peut résulter des phénomènes de restauration et de recristallisations
dynamiques, hormis ces processus susceptibles d’expliquer cet adoucissement (indiqué par la
décroissance de la courbe n=f (T)), il faut aussi tenir compte de l’échauffement adiabatique
qui peut considérablement modifier la cinétique d’adoucissement du matériau.

L’augmentation de la valeur de n (croissances des courbes n=f (T)) indique que le


matériau devient plus sensible à la déformation c’est à dire plus résistant ceci est dû aux
changements de phases d’une part, et d’autre part à l’existence de précipites (éléments
d’alliage), qui provoquent un durcissement de l’acier.

36
Chap III Résultats expérimentaux et discussions

III.2.3 variation de n en fonction de la vitesse de déformation :

Pour voir comment influe la vitesse de déformation sur la valeur du coefficient de


sensibilité à la déformation n, on a tracé les courbes n=f(ɛ̇ ) représentées sur la figure III.9.

Dans le domaine de températures 900,950 et 1000°C n augmente depuis la vitesse de


déformation la plus petite 7,34.10-4 jusqu’à la vitesse 2,9.10-3 S-1 , par contre dans le domaine
de températures 1050°C n diminue, entre 2,9.10-3 S- et 1,46.10-2 S-1 il y a une légère variation
observée à les températures 900, 950 et 1000°C , mais à 1050°C on remarque une changement
apparente.

0.06

0.04

0.02
Températures
(C°)
0 900
950
-0.02
1000
-0.04 1050

-0.06
-0.05 0 0.05 0.1 0.15 0.2

Figure III.9 : Variation du coefficient de sensibilité à la déformation en fonction de la vitesse


de déformation.

37
Chap III Résultats expérimentaux et discussions

III.3 Etude de la sensibilité à la vitesse de déformation :

III.3.1 Effet de la vitesse de déformation :

L’influence de la vitesse de déformation sur la contrainte d’écoulement est montrée sur


figures III.1, 2, 3 et 4.

La sensibilité du matériau à la vitesse de déformation peut être caractérisée par le


paramètre m qui représente la pente instantanée de la courbe log(σ)=f (log ɛ̇ ), pour une
température et une vitesse de déformation données.

𝜕𝑙𝑜𝑔𝜎
𝑚= | (III. 2)
𝜕𝑙𝑜𝑔ɛ̇ 𝜀,𝑇

Le coefficient de sensibilité à la vitesse de déformation a été déterminé tout d’abord en


traçant l’évolution du logarithme de la contrainte en fonction du logarithme de la vitesse de
déformation pour des températures et des déformations données (figure III.10, 11, 12 et 13).

4.9

4.8

4.7
0.15 y = 0,1646x + 5,5326
4.6
Ln б

4.5 0.35 y = 0,1375x + 5,3959

4.4 0.65 y = 0,1611x + 5,5344

4.3

4.2
-8 -6 -4 -2

Ln vitesse de déformation

Figure III.10 : Courbes ln σ-ln έ utilisées pour la déformation du coefficient de sensibilité à la


vitesse de déformation à 900 ⁰ C.

38
Chap III Résultats expérimentaux et discussions

4.8

4.7

4.6
0.15 y = 0,1302x + 5,2388
4.5
0.35 y = 0,1435x + 5,3242
4.4
0.65 y = 0,1568x + 5,3718
4.3

4.2
-8 -7 -6 -5 -4 -3

Figure III.11 : Courbes ln σ-ln έ utilisées pour la déformation du coefficient de sensibilité à la


vitesse de déformation à 950 ⁰ C.

4.6

4.5

4.4

4.3 0.15 y = 0,1521x + 5,0688


4.2
0.35 y = 0,1717x + 5,2004
4.1

4 0.65 y = 0,158x + 5,0969


3.9

3.8
-8 -7 -6 -5 -4 -3

Figure III.12 : Courbes ln σ-ln έ utilisées pour la déformation du coefficient de sensibilité à la


vitesse de déformation à 1000⁰ C.

39
Chap III Résultats expérimentaux et discussions

4.2
4.15
4.1
4.05
4
0,15 y = 0,1015x + 4,5774
3.95
0,35 y = 0,1109x + 4,6181
3.9
3.85 0,65 y = 0,1229x + 4,6901
3.8
3.75
-8 -7 -6 -5 -4 -3

Figure III.13 : Courbes ln σ-ln έ utilisées pour la déformation du coefficient de sensibilité à la


vitesse de déformation à 1050⁰ C.

Comme le montre cette figure, on constate que le paramètre m varie peut avec la vitesse
de déformation, les courbes lnσ-lnɛ̇ (interpolation linéaire) ne passent pas par tous les points.

Les valeurs de m obtenues pour différents taux de déformation et pour chaque


température, ainsi que ses valeurs moyennes obtenues pour chaque température sont
regroupées dans le tableau III.2.

40
Chap III Résultats expérimentaux et discussions

Déformation 0.15 0.35 0.65 Température


(°C)
m 0,1646 0,1375 0,1611
m moy 0,1544 900
m 0,1302 0,1435 0,1568
m moy 0,1435 950
m 0,1521 0,1717 0,158
m moy 0,1606 1000
m 0,1015 0,1109 0,1229
m moy 0,1117 1050
Tableau III.2 : Valeurs du coefficient de sensibilité à la vitesse de déformation.

III.3.2 variation de m en fonction de la température :

Le coefficient de sensibilité à la vitesse de déformation m a été déterminé pour


différents taux de déformation et à différentes températures, pour examiner sa variation avec
la température on a tracé les courbes m=f (T) figure III.14 ; alors on remarque que m varie de
la même manière pour les différents taux de déformation : m augmente dans le domaine de
température 900-950°C pour les deux taux 0,5 et 0,6 et diminue pour taux 0,2 , puis il décroît
jusqu’à 1000°C pour les deux taux 0,5 et 0,6 mais le contraire pour le taux 0,2 ; entre 1000 et
1050°C les deux taux 0,5 et 0,6 croisant mais l’autre décroisant.

Pour chaque température une valeur moyenne de m a été déterminée et sa variation et


avec la température est illustrée sur la figure III.15.

41
Chap III Résultats expérimentaux et discussions

0.2
0.18
0.16
0.14 Déformation
0.12 0.15
0.1 0.35
0.08
0.65
0.06
0.04
850 900 950 1000 1050 1100

Figure III.14 Variation du coefficient de sensibilité à la vitesse de déformation en fonction de


la température.

0.17
0.16
0.15
0.14
0.13 m moy
0.12
0.11
0.1
0.09
0.08
850 900 950 1000 1050 1100

Figure III.15 Variation du coefficient de sensibilité à la vitesse de déformation (valeurs


moyennes) en fonction de la température.

42
Chap III Résultats expérimentaux et discussions

III.3.3 Variation de m en fonction de déformation:


La variation du coefficient de sensibilité à la vitesse de déformation m en fonction de la
déformation est illustrée sur la figure III.16 ; on remarque ce paramètre varie avec la
déformation pour toutes les températures.

0.2
0.18
0.16
0.14 Température
0.12
900
0.1
950
0.08 1000
0.06 1050
0.04
0.02
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5

Figure III.16 Variation du coefficient de sensibilité à la vitesse de déformation en fonction de


la déformation.

43
Conclusion générale
Conclusion générale

Des essais de compression à chaud, sur un acier micro allié au niobium et vanadium,
réalisées à des températures comprises entre 900ᴼ C et 1050ᴼ C, et au vitesses de déformation
: 7.36. 10−4, 2.10−2 et 10−2 𝑆 −1, ont été exploités pour déterminer des paramètres rhéologiques
entrant dans la détermination des lois de comportement des matériaux.

les courbes de variation de la contrainte vraie en fonction de la déformation vraie, ont


servi pour déterminer ces paramètres rhéologiques de cet acier qui sont : le coefficient de
sensibilité à la déformation (n), le coefficient à la vitesse de déformation (m) .

D’une manière générale le comportement de l’acier étudier ne sorte pas l’ordinaire, où


on a remarqué qu’une augmentation de la vitesse de déformation provoque une augmentation
de la contrainte d’écoulement, alors qu’une augmentation de la température fait diminué la
contrainte d’écoulement, et le processus d’adoucissement entre en compétition avec
l’écrouissage et recristallisation dynamique.

Sachant que les paramètres rhéologiques qu’on a déterminés peuvent être introduits
dans des codes de calcul pour les études de simulation. Les paramètres déterminés dans ce
travail peuvent être combiné, avec ceux déterminés dans un travail réalisé avant, et compléter
par une détermination de l’énergie d’activation apparente dans le futur, tout ceci permettrait
de déterminer la loi de comportement de l’acier étudié.

44
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
Références bibliographiques

[1] ZOUAOUID Khadidja Analyse avec Spectroscopie d’électron Auger de la réaction

entre des couches minces en Chrome et des substrats en Acier.

[2] Massouda KADDOURI (2017) Les effets des traitements thermiques sur les aciers de

Construction des pipelines de pétrole (API5l- X60), Université de Biskra .

[3] Disponible sur le site: http://thomas-eyraud.e-monsite.com/album-photos/diagramme-fer-

carbone.html (28/03/2019)

[4] Taâmallah Ouahiba, (2012) Effet des traitements mécaniques de surface (TMS) sur
l’écrouissage et la ténacité d’un acier , Université Badji Mokhtar Annaba, 2012 .

[5] Disponible sur le site : https://en.wikipedia.org/wiki/Microalloyed_steel#cite_note-1


(28/03/2019)

[6] Cours de Matériaux : Désignation normalisée disponible sur le site http://www.lycee-


ferry-versailles.fr/si-new/7_3_rdm/materiaux/designation_materiaux_v4.pdf (29/03/2019)

[7] Disponible sur le site :


http://www.megasa.es/data/WebData/Products/ALAMBRON/MICROALEADO/FE20170811
100637_FR.pdf (14/04/2019)

[8] MAAMAR HAKEM (2002) Elaboration et Etude de l'évolution Microstructurale d'un


Acier à Haute Limite Elastique au Molybdène Après Traitements Thermomécaniques et
Thermiques, Université de Blida .

[9] Disponible sur le site : http://ispatguru.com/microalloyed-steels/ (16/04/2019)

[10] Disponible sur le site : https://fr.wikipedia.org/wiki/Essai_m%C3%A9canique


(18/04/2019)

[11] Disponible sur le site : http://nte.mines-albi.fr/SciMat/co/SM6uc1-1.html (20/04/2019)

[12] BOUTARFIF Fatma et GUELAI Noussaiba (2016) Comportemet mécanique des


aciers faiblement alliés avant et après cémentation , Université de Tébessa
Références bibliographiques
[13] Disponible sur le site :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Essai_de_compression#R%C3%A9sistance_%C3%A0_la_comp
ression (01/05/2019)

[14] B. Zouidja, 2012. Université Amar Thelidji-Laghouat .Caractérisation mécaniqu et


microstructurale d’un cordon soudure pour un acier X60 destiné à l’installation des
hydrocarbures, Université Amar Thelidji-Laghouat ,

[15] Rhayour M.,( 1998). université de Metz . Modélisation de l’influence de la vitesse de


déformation sur l’écoulement plastique d’un acier industriel ; application pour l’étude de
traction dynamique des tôles.

[16] Klepaczko J.R., , Institute of Aviation, Al.krakowska 110/114,02-256 Warsaw, Poland


(2007).Introduction to experimental techniques for materials testing at high strain rates .

[17] Roland FORTUNIER, 2013 Comportement Mécanique desMatériaux,

[18] Becker R., ElastischeNachwirkung und Plastizitat, Zeitshrift fur Physik, A26
(1925), p185.

[19] Adjustment of the yield stress of low carbon steel micro alloyed to niobium and
titanium using hot compression test DARSOUNI A.R 1998

Vous aimerez peut-être aussi