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Mémoire
Présenté en vue de l’obtention du Diplôme de Master
Thème:
CARACTERISATION DE LA QUALITE DES AGGLOMERES
D’EL-HADJAR
Jury de Soutenance :
Badji-Mokhtar
Fares med Lamine Professeur Président
Annaba
Badji-Mokhtar
Benchiheub Omar MCB Encadrant
Annaba
Badji-Mokhtar
Mebarek Abdelmalek Professeur Examinateur
Annaba
Ma mère, qui a œuvré pour ma réussite, de par son amour, son soutien, tous
les sacrifices consentis et ses précieux conseils, pour toute son assistance et sa
présence dans ma vie, reçois à travers ce travail aussi modeste soit-il,
l'expression de mes sentiments et de mon éternelle gratitude.
Mon père, qui peut être fier et trouver ici le résultat de longues années de
sacrifices et de privations pour m'aider à avancer dans la vie Puisse Dieu faire
en sorte que ce travail porte son fruit ; Merci pour les valeurs nobles.
L’éducation et le soutient permanent venu de toi
Votre prière et votre bénédiction m'ont été d’un grand secours pour mener à
bien mes études ; Aucune dédicace ne saturait être assez éloquente pour
Exprimer ce que vote mérites
A mes sœur Amira et sa petite fille Ilin et ghofrane et mon frère Abd elhadi
pour ses soutiens moral et leurs conseils précieux tout au longue de mes
études
Merci!
Nadjib
Sommaire
- Introduction ………………………………………………………………… 08
Conclusion……………………………………………………………………...…53
Recommandations…………………………………………………………..……53
LISTE DES FIGURES
8
Introduction
9
CHAPITRE
10
Chapitre I Matières premières et sources énergétiques
11
Chapitre I Matières premières et sources énergétiques
Pour la couleur des minerais de fer, il est connu que l’hématite varie,
suivant la teneur en fer, d’un brun foncé au gris d’acier en passant par le
rouge foncé pour les hématites dites rouges. La magnétite est généralement
grise d’acier avec éclat bleuté. Les limonites sont jaunes et la sidérose d’un
brun clair au foncé.
1.4- Composition chimique des minerais de fer
Chimiquement, les minerais de fer sont caractérisés essentiellement par la
teneur en fer et par la composition de leur gangue. La teneur en fer exprimée
en pourcentage de fer contenue dans 100 unités de masse varie très
largement d’un minerai à un autre (20 – 69%).
Dans les conditions économiques actuelles, on dit qu’un minerai est riche
s’il a une teneur en fer supérieure à 60%. Les minerais pauvres font l’objet,
généralement,
d’un enrichissement quand ils se prêtent économiquement à cette opération.
Pour les sidérurgistes, la composition chimique de la gangue est aussi
importante que la teneur en fer, car elle détermine la qualité de la fonte ainsi
que les propriétés et la mise au mille du laitier. La gangue contient beaucoup
d’éléments du tableau de la classification périodique de Mendeleïev, mais
seulement quelques éléments jouent un rôle prépondérant dans l’élaboration
de la fonte et de l’acier : le quartz (SiO2), l’alumine (Al2O3), la chaux (CaO) et
la magnésie (MgO) interviennent dans le calcul du lit de fusion du lit
d’agglomération et du lit de fusion du haut fourneau. Pour cela, on utilise
l’indice dit de basicité :
CaO + MgO
= 0,9 ÷ 1,4
SiO2 + Al2 O3
Si ce rapport est inférieur à 1 on dit que le minerai est siliceux ou acide,
supérieur à 1, il est calcaireux ou basique, au voisinage de 1 il est auto-
fondant. Dans les minerais riches, la teneur en silice varie de 5 à 10%,
l’alumine de 0,5 à 1,5%, la chaux et la magnésie 0,5 à 2%. Ces fourchettes
sont quelquefois plus larges.
Certains métaux contenus dans la gangue comme le cuivre, cobalt,
chrome, nickel, titane, vanadium, molybdène, tungstène et le manganèse
modifient la qualité des aciers et le contrôle de leur présence dans les minerais
est indispensable.
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Chapitre I Matières premières et sources énergétiques
Les gisements de l’Ouenza et Boukhadra ainsi que les petits gisements su-
cités sont actuellement en exploitation et fournissent toute la production
Algérienne.
Le Gisement de Gara-Djebilet est en cours d’études. Les obstacles les plus
importants à surmonter sont relatifs au transport vers la côte et à la teneur
en phosphore élevée. En effet, le gisement est situé à 450 Km de la côte
atlantique et à 1500Km de la côte algérienne méditerranéenne. Aussi, le
minerai qui n’est pas très riche en fer (57%) est difficile à concentrer par des
méthodes économiques car il contient 0,8% de phosphore impossible à
éliminer par un simple traitement physique. Son exploitation rentable
implique une production élevée de 10 à 15 MT/an.
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Chapitre I Matières premières et sources énergétiques
Actuellement, près de 2,5 millions de tonnes de minerai provenant de la
mine de l’Ouenza et de Boukhadra sont livrés à l’usine d’El-Hadjar. Les petits
gisements livrent leurs productions aux cimenteries.
2. Combustible
Pour assurer le frittage du lit d’agglomération, une zone de combustion à
haute température est nécessaire pour assurer le ramollissement superficiel
des grains. En même temps, on favorise l’élimination des matières volatiles
CO2, les réactions d’oxydation et de réduction des oxydes de fer. Le
combustible utilisé dans le mélange du lit d’agglomération est le fin de coke
métallurgique.
2.1. Coke
Le coke métallurgique, produit de la distillation de la houille à haute
température, est constitué de carbone assez pur avec très peu de matières
volatiles, de cendres et de soufre. Exemple de composition chimique du coke
métallurgique :
C ≥ 86%, Cendres < 12%, MV ≈ 0,5%, S < 0,7%
Le coke brûle sans dégager de suies de fumée ou d’odeur. Il fournit des
quantités importantes de calories nécessaires à la fusion du minerai et assure
en même temps la réduction chimique par absorption de l’oxygène des
oxydes de fer.
Un bon coke métallurgique doit être assez résistant pour supporter, sans
se transformer en poussières, l’énorme charge de minerai entassé dans la
cuve du haut-fourneau. Sans être friable, il doit être assez léger et poreux
pour les mouvements des gaz dans le haut-fourneau.
Son pouvoir calorifique doit être élevé (6500 à 7500 calories) et sa
combustion presque complète pour ne laisser que peu de cendres (8 à 10%).
Il ne doit contenir que peu d’eau (< à 3%) et le minimum d’impuretés
susceptibles de s’incorporer à la fonte (moins de 1% de soufre par exemple).
Un tel produit, avec des caractéristiques constantes, ne peut être obtenu
qu’en appliquant à sa fabrication une technologie éprouvée et surtout en
utilisant les houilles qui se prêtent bien à la carbonisation. La fabrication du
coke métallurgique est réalisée dans des cokeries.
Dans les cokeries modernes (figure 1), la distillation s’opère à l’intérieur
de fours placés les uns à côté des autres par groupes de 50 à 70 dans un
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Chapitre I Matières premières et sources énergétiques
15
Chapitre I Matières premières et sources énergétiques
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Chapitre I Matières premières et sources énergétiques
gazeux dans des différentes unités de production et pour injection dans le haut
fourneau.
2.4. Fondants
Les fondants tels que le calcaire et le quartz sont essentielles pour corriger
la composition chimique des minerais de fer, notamment leurs teneurs en
chaux et en silice afin d’augmenter leur réductibilité et d’avoir un indice de
basicité conforme avec la demande du haut fourneau. La qualité principale
de la castine est sa richesse en calcium et sa pauvreté en produits acides. Le
carbonate de calcium CaCO3 renferme, à l’état pur, 56% CaO et 44% CO2.
Dans la nature, la castine s’accompagne généralement par des impuretés en
quantité plus ou moins grande (SiO2 + Al2O3). Le soufre et le phosphore sont
les impuretés nuisibles.
L’emploi de la castine dolomisée (CaCO3.MgCO3) et de la dolomie
(MgCO3) comme fondants basiques est également très répandue dans la
sidérurgie. La dolomie est un produit minéral assez répandu dans la nature
renfermant quelques impuretés telles que la silice. La présence de la
magnésie en quantité de 6 à 8% dans le laitier procure à ce dernier des
propriétés favorables pour l’obtention une fonte de qualité élevée.
Le quartz, qui est le sable, est très abondant dans la nature ; il doit avoir
une composition chimique suivante :
SiO2 (85÷89%) ; CaO (3,5÷3,8) ; Al2O3 (~ 1,6%).
La sidérurgie exige des fondants de grande pureté, d’exploitation facile et
localisés à proximité du lieu de consommation.
2.5. Energie électrique
La sidérurgie est une grande consommatrice d’énergie électrique.
L’électricité est utilisée comme force motrice (moteur) ou comme source de
chaleur dans les fours électriques. L’usine sidérurgique d’El-Hadjar est
alimentée en énergie électrique par la station d’interconnections qui se
trouve à proximité de l’usine dans la ville d’El-Hadjar.
3. Préparation mécanique du minerai
L’usine sidérurgique est alimentée en minerai de fer, hématite rouge,
provenant des deux mines ; Ouenza et Boukhadra. Le minerai est acheminé
par voie ferrée dans des wagons qui sont déchargés dans des trémies
souterraines.
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Chapitre I Matières premières et sources énergétiques
3.1. Stockage
De ces trémies et à l’aide de convoyeurs inclinés, le minerai est transporté
vers le parc de stockage. Le rôle de ce parc est de servir de volant régulateur
entre les arrivées irrégulières des rames de wagons et le parc
d’homogénéisation.
Le parc comporte deux bandes transporteuses de mise en stock et de
reprise. Une bande est pourvue d’un chariot verseur et desservant un engin
mixte de mise en stock et de reprise appelé roue-pelle, la deuxième
desservant un stockeur à une flèche. La roue-pelle comprend un châssis
triangulaire qui repose sur un système de boggies prenant appui sur deux
voies et permettant le déplacement de l’ensemble sur toute la longueur du
parc.
Un transporteur sur la flèche, permet la mise en stock, dans un côté de la
machine, de l’autre côté une roue à godets sert à la reprise du minerai
extrait.
3.2. Broyage et criblage
Les minerais repris par la roue-pelle sont acheminés par un circuit de
transporteurs, vers la station de broyage-criblage. Le rôle de cette station est
d’élaborer à partir du minerai tout venant 0 – 10 mm et 10 – 50 mm.
Un broyage primaire (2 broyeurs rotatifs) combiné avec un criblage
primaire, permet de réduire le produit 0 – 300 mm en produit 0 – 50 mm. Le
minerai 10 – 50 mm est obtenu par le refus criblages secondaires (quatre
cribles) et tertiaires (deux cribles). Le minerai 0 – 10 mm est obtenu par le
criblage secondaire ainsi que le criblage tertiaire d’une partie de produit 10 –
50 mm recyclés au travers d’un broyage secondaire (trois broyeurs à
marteaux). Les produits 10 – 50 mm sont transportés vers les accumulateurs
du haut-fourneau, tandis que le minerai 0 – 10 mm est transporté vers le
parc d’homogénéisation.
3.3. Parc d’homogénéisation
Le parc d’homogénéisation de minerais criblés comporte deux tas ; l’un
en cours de constitution et l’autre en reprise.
Au cours de stockage un ″stacker″ parcourt dans les deux sens
alternativement la longueur du tas et dépose d’un côté ou de l’autre du
transporteur d’alimentation (suivant le tas en constitution nord-sud) une
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Chapitre I Matières premières et sources énergétiques
19
Chapitre I Matières premières et sources énergétiques
- écart-type
∑ni=1(X i − X
̅)
S=
n−1
Où : S- écart-type
n- nombre d’échantillons
X i - valeurs successives d’un paramètre obtenues par analyse
̅
X –moyenne arithmétique selon la formule suivante :
̅ = 1 ∑ni=1 X i
X
n
L’écart-type est une méthode de mesure de la dispersion connue.
La diminution de l’écart-type est équivalente à l’amélioration de
l’uniformité du matériau. Sur ce principe, le degré d’homogénéisation du
minerai est décrit comme suit :
a) Rapport des écart-types avant et après l’homogénéisation du minerai :
Savant homogénéisation
K1 =
Saprès homogénéisation
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-------------------------------------------------------------------------
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CHAPITRE II
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Chapitre II Intérêt d’agglomération des minerais de fer
Introduction
L’une des tendances actuelles de développement de la sidérurgie est la
préparation soigneuse des minerais et plus exactement de la charge d’un
haut fourneau. Les avantages d’une production accrue d’un haut fourneau
et d’une consommation réduite du coke, obtenus grâce à l’attention apportée
à la préparation du lit de fusion, sont bien connus et ont été mis en lumière
par les résultats obtenus dans différents hauts fourneaux du monde.
Le traitement mécanique et l’enrichissement des minerais donnent une
quantité importante de minerais fins qu’on ne peut pas utiliser tel qu’il est
en sidérurgie, car son emploi sous cette forme est inconcevable pour la
bonne marche du haut fourneau.
La récupération des fins, des poussières et surtout le développement des
procédés d’enrichissement des minerais donnent naissance à la technologie
d’agglomération qui permet d’obtenir un aggloméré de bonnes propriétés
mécaniques et permet en conséquence d’améliorer les conditions de marche
et la productivité d’un haut fourneau.
La technique d’agglomération se fait par trois types de procédés :
briquetage, frittage (agglomération sur grille) et la pelletisation.
Actuellement, la technique d’agglomération sur grille occupe la première
place pour la préparation de la charge d’un haut fourneau. En effet, la
quantité d’aggloméré dépasse les 80% dans les lits de fusion des hauts
fourneaux modernes ; le reste c’est le minerai tout-venant calibré, les pellets
ou briquètes.
Dans le procédé d’agglomération sur grille, la chaleur est libérée lors de la
combustion du combustible solide (coke) intimement mélangé aux matières à
agglomérer.
L’agglomération permet la récupération de tous les déchets pulvérulents
riches en fer de l’usine sidérurgique : poussières de gaz de gueulard,
poussières d’aciérie, battitures de laminage (calamine). Ces matières sont
mélangées avec les fins de minerais avant frittage et entrainent une
économie importante de minerai.
Le processus d’agglomération est considéré aussi comme un moyen
d’enrichissement des minerais. En effet, ces derniers contiennent de l’eau
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Chapitre II Intérêt d’agglomération des minerais de fer
I. Technologie d’agglomération
Le procédé d’agglomération par frittage du type Dwight-Lloyd est le plus
utilisé, car il se distingue des autres procédés par sa marche qui est continue.
La surface utile de ce type de machines peut varier de 70 à 400 m2, ce qui
permet d’assurer une grande productivité d’aggloméré.
Au sein de l’usine d’El-Hadjar, il y avait deux chaînes d’agglomération
type Dwight-Lloyd. Les essais de la première installation débutèrent à la fin
de l’année 1968. La production nominale était environ 2000 t/j. L’installation
était prête au démarrage du premier haut fourneau en juin 1969 avec un
enfournement à 100 % d’agglomérés. Le lancement du second haut fourneau
(9000 t/j de fonte) et la seconde chaîne d’agglomération ont eu lieu durant le
second semestre 1980. La première et la deuxième chaîne d’agglomération
ont respectivement une surface utile de 77,3 et 240 m 2.
Actuellement, vu l’arrêt du premier haut fourneau, la première chaîne
d’agglomération a été aussi arrêtée.
Le schéma technologique de l’atelier d’agglomération de la deuxième
installation est présenté par la figure 2. Il est composé de deux sections :
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Chapitre II Intérêt d’agglomération des minerais de fer
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Chapitre II Intérêt d’agglomération des minerais de fer
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Chapitre II Intérêt d’agglomération des minerais de fer
2 1
6 300 Front de flamme
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Chapitre II Intérêt d’agglomération des minerais de fer
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Chapitre II Intérêt d’agglomération des minerais de fer
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Chapitre II Intérêt d’agglomération des minerais de fer
CaO.Fe2O3
CaO
CaCO3
CaO.Fe2O3 Fe3O4
Fe3O4 Fe2SiO4
Fe2O3 SiO2
Fe2O3
Fe3O4
SiO2 CaO Fe2SiO4
Ca2SiO4
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Chapitre II Intérêt d’agglomération des minerais de fer
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Chapitre II Intérêt d’agglomération des minerais de fer
b) Réductibilité
L’agglomération des minerais de fer vise à obtenir un produit plus
réductible. La vitesse globale de réduction dans le haut fourneau dépend de :
1- La vitesse de diffusion qui croît en même temps que la porosité de
l’aggloméré et en particulier la porosité ouverte. Plus le produit
sera poreux, plus la diffusion du gaz vers son centre sera aisée.
2- La vitesse des réactions chimiques :
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Chapitre II Intérêt d’agglomération des minerais de fer
Pratiquement, on peut exercer une influence notable sur la perméabilité du
lit de fusion par : une granulométrie convenable du mélange, humidité,
hauteur de la couche ainsi que par le pourcentage du combustible, fines de
retour et additions.
2- Influence de la granulométrie du lit de fusion
L’influence de la granulométrie du minerai découle du fait que pour
surchauffer de gros grains, une plus grande quantité de chaleur est demandé
(combustible pour atteindre des températures élevées). Afin de produire
l’aggloméré à partir d’un mélange avec de gros grains, il faut allonger le
temps de leur fusion. En conséquence, de gros grains de minerai sont peu liés
avec l’aggloméré les entourant et perturbent la capacité de ce dernier.
L’expérience de plusieurs unités de sidérurgie permet de constater que
l’abaissement de la limite supérieure de la dimension des grains de minéraux
au-dessous de 10 mm (jusqu’à 8 ou 6 mm) constitue une condition nécessaire
pour l’obtention d’un aggloméré résistant et pour minimiser la consommation
du combustible.
La granulométrie du combustible et des additions de ne doit dépasser 3
mm. La présence des grains au-dessus 3 mm dans le combustible est
défavorable par les motifs suivants :
a) Les grains de combustible dépassant 3 mm se répartissent mal dans la
couche du lit de fusion ;
b) Lors de l’alimentation de la chaîne d’agglomération par le mélange, il
se produit une ségrégation défavorable du combustible. De gros
grains ont tendance de s’accumuler dans la couche inférieure où il
existe déjà un excès de chaleur par rapport à la partie supérieure ;
c) De gros grains de combustible se trouvent dans la couche superficielle
d’aggloméré n’arrive pas à se brûler complètement pendant le passage
du mélange au-dessous de la haute d’allumage ;
d) L’épaisseur du front de flamme s’agrandît et, en même temps, le
temps de réaction se prolonge (réaction entre les grains de minerai et
les grains de combustible).
Plus le pourcentage de grains de combustible au-dessus de 3 mm est grand,
plus sa consommation s’accroit et le rendement de la chaîne d’agglomération
diminue.
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Chapitre II Intérêt d’agglomération des minerais de fer
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Chapitre II Intérêt d’agglomération des minerais de fer
7,2
Peméabilité, m3/h
6,4
5,6
4,8
4,0
5 6 7 8 9
Humidité du mélange, %
Fig. 5
alors une surface brusquement refroidie par l’air froid aspiré du milieu
ambiant ; une partie du combustible non allumé par la flamme directe des
brûleurs n’arrivera plus à se brûler complètement. C’est pourquoi, dans la
couche supérieure, la quantité d’aggloméré insuffisamment cuit augmente et
passe après aux fines de retour.
Une température d’allumage trop élevée est également défavorable
puisqu’elle provoque une fusion excessive de la couche supérieure de
l’aggloméré. Cette couche devient, dans ce cas, moins poreuse et entrave
ainsi le passage ultérieur de l’air en abaissant la vitesse verticale de cuisson.
Ceci se répercute négativement sur la production de l’aggloméré.
Un bon allumage du mélange se reconnaît par l’aspect de la surface
supérieure de l’aggloméré ; cette surface devait être (après la hotte
d’allumage) dure, bien cuite sur toute la largeur de la chaîne et présenter
une couleur acier.
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Chapitre II Intérêt d’agglomération des minerais de fer
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CHAPITRE III
Caractérisation de la qualité
des agglomérés d’El-Hadjar
45
Chapitre III Caractérisation de la qualité des agglomérés d’El-Hadjar
Dans ce dernier chapitre nous allons étudier les propriétés essentielles des
agglomérés qui sont la résistance mécanique et la réductibilité. Ces deux
paramètres jouent un rôle essentiel sur la marche du haut fourneau et
contribuent ensemble à améliorer la productivité et à diminuer la mise au
mille du coke.
Compteur de
tours
Porte de
déchargement
Tôle forte
Tambour en rotation
Cornières
Génération de
fines à cause
de l’usure des
particules
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Chapitre III Caractérisation de la qualité des agglomérés d’El-Hadjar
Calcul
La résistance mécanique à la cohésion, T, est définie comme le rapport de
la fraction granulométrique supérieure à 6,3 mm sur toute la masse de
l’échantillon :
𝑚1
𝑇= ∙ 100
𝑚1 + 𝑚2 + 𝑚3
𝑚3
𝐴= ∙ 100
𝑚1 + 𝑚2 + 𝑚3
Où :
m1 est la masse, en grammes, de la fraction d’échantillon retenue sur le
tamis 6,30 mm ;
m2 est la masse, en grammes, de la fraction d’échantillon passant le tamis
6,30 mm et retenue sur le tamis 0,5 mm;
m3 est la masse, en grammes, de la fraction d’échantillon passant le tamis
0,5 mm.
Chaque indice est indiqué au 0,l % le plus proche en arrondissant à la
première décimale.
N2 CO
Echantillon
Four
Enregistreur de
température Serpentin Cuve de réduction
Oxygène perdu
R (%) = ∙ 100
Oxygène total lié au fer
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Chapitre III Caractérisation de la qualité des agglomérés d’El-Hadjar
III.2.2. Echantillonnage
Les analyses faites pour estimer la qualité des agglomérés sont toujours
précédées par le choix et le prélèvement d’un échantillon représentatif.
La méthode de préparation de l’échantillon consiste à faire passer une
quantité d’aggloméré sur trois diviseurs placés successivement selon leur
importance. Le rôle de chacun est de répartir la quantité d’aggloméré
servant à prélever des échantillons relativement représentatifs pour l’essai
de réductibilité et l’analyse chimique. Pour cette dernière, les échantillons
sont broyés à une granulométrie inférieure à 60 µm.
Tableau : 1
Mélange
- humidité mesurée % 9.4 9.5 9.4
- perméabilité m3/mn.m2 40.5 41.2 41.4
Paramètres de marche
- temps d’agglomération mn 27.8 25.1 24.7
- productivité t/m2.24h 25.1 27.6 28.1
- consommation de coke kg/t.aggl 83.0 85.5 85.6
Qualité d’agglomérés
- Fetotal % 50.2 50.4 51.3
- Fe++ % 10.7 9.5 9.4
- CaO/SiO2 - 0,90 1,0 1,10
- réductibilité % 38.25 38.85 39.72
- Résistance I.S.O
> 6.30 mm % 47.1 44.5 44.6
< 0.50 mm % 5.5 5.0 4.9
50
Chapitre III Caractérisation de la qualité des agglomérés d’El-Hadjar
51
Chapitre III Caractérisation de la qualité des agglomérés d’El-Hadjar
Les résultats présentés dans le tableau 3, ont été pris pendant la période où
on recevait ce type de minerai.
Tableau 3. Analyse moyenne de quelques tas de minerai Ouenza
Echantillons n° 1 2 3 4 5 6 7 8
Additions
mélange
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Chapitre III Caractérisation de la qualité des agglomérés d’El-Hadjar
53
Chapitre III Caractérisation de la qualité des agglomérés d’El-Hadjar
Conclusion
L'addition du sable au mélange à agglomérer, pour corriger l'indice de
basicité élevé du minerai reçu de la mine de l’Ouenza, provoque
l’appauvrissement en Fe total de l'aggloméré produit. Ceci est la cause
principale de la diminution de la résistance mécanique de l’aggloméré [ ].
Les mélanges d'agglomération à gangue importante ont des besoins
thermiques élevés (Décarbonatation, fusion de quantité importante de
gangue) ce qui réduit l'épaisseur du front de flamme.
Une faible résistance de l’aggloméré influe d’une manière défavorable sur
la bonne marche du haut fourneau, par la création en son sein d’une
quantité importante de fines qui obturent les vides et perturbent le passage
régulier des gaz réducteurs.
En plus de cela, un haut fourneau alimenté en aggloméré pauvre en fer
consomme beaucoup plus de coke (mise au mille de coke augmente). Ceci
est dû à la quantité excessive de gangue qui demande des besoins
thermiques importants pour se transformer en laitier liquide.
Recommandations
Pour corriger le problème des faibles teneurs en fer dans nos agglomérés,
il faut recourir à l’importation de minerai riche en fer (65%) sous forme
calibré ou sous forme de pellets pour remplacer une partie du minerai de
l’Ouenza et faire augmenter la teneur en fer dans l’aggloméré produit
jusqu’à 55 – 57%. Ceci améliora d’une manière significative les paramètres
de marche de la chaine d’agglomération et du haut fourneau.
54
Bibliographie
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